Ségolène Royal vient de se prononcer en faveur d’un « fonds de pension collectif » pour financer les retraites à horizon 2020. La proposition peut paraître surprenante venant de la candidate socialiste, le fond de pension étant typique des solutions proposées par la droite la plus libérale et il n’est pas sûr qu’y ajouter le terme de « collectif » suffit à en faire une mesure de gauche.
La question du financement des retraites ne se pose d’ailleurs pas vraiment en terme de droite ou de gauche. Il s’agit avant de savoir si le financement proposé permettra ou non de garantir les retraites, et sur qui l’effort reposera, entre les actifs et retraités. De ce point de vue, la proposition de la candidate socialiste apparaît n’être l’une de ses détestables mesures slogans, destinées uniquement à communiquer, qui ne résolvent rien mais qui en revanche peuvent entraîner de graves effets induits. Elle a surtout l’intérêt de nous renseigner sur la vraie nature du parti socialiste, son enfermement idéologique du parti socialiste dans la pensée zéro et sa totale acceptation de l’ordre économique.