Nicolas Sakozy devait présenter lors de l’université d’été du MEDEF le deuxième volet de sa politique économique. Cette fois, les commentaires des éditorialistes ont été plutôt sévères sur sa prestation. Ceux qui attendaient des annonces spectaculaires ont été déçus. Il est vrai que son discours ne contenait pas grand-chose de concret, excepté quelques annonces en faveur de l’entreprise, ou plutôt des entrepreneurs, destinées à caresser son auditoire dans le sens du poil.
Pour le reste, c’était un nouveau discours de campagne, au cours duquel il a réaffirmé sa foi en l’action politique sur un mode parfaitement incantatoire. Il veut toujours libérer le travail, assouplir les 35H, réguler le capitalisme financier, privilégier le capitalisme d’entrepreneur, favoriser les PME, lutter contre les délocalisations, renouer avec une politique salariale, moderniser le service public de l’emploi en rapprochant Unedic et ANPE, réformer l’Etat, réduire le nombre des fonctionnaires, pouvoir bénéficier d’un euro plus faible … Mais pas plus que dans ses discours de campagne, ces objectifs louables n’ont trouvé le début du commencement d’une traduction concrète.
Sarkozy a commis là sa première erreur de communication en persévérant sur le registre du candidat. On n’attend plus de lui des discours, mais des mesures concrètes. Pourtant, il lui est impossible d’annoncer les réformes, non parce qu’il n’a pas programme (attendons un peu avant de lui adresser ce reproche) mais parce que sa méthode de gouvernement l’en empêche. Il ne peut pas créer des commissions de réflexion sur tous les sujets et annoncer des mesures avant qu’elles aient remis leur rapport.
Sarkozy vient de toucher les limites de sa méthode, ou exactement, la contradiction entre sa méthode de gouvernement et son style de présidence commence à se faire jour.
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