En France, on ne quitte pas la vie politique sur un coup de tête. Pas même sur un échec, surtout quand on a été premier ministre. Jospin en avait fait la cruelle expérience. Malgré son annonce fracassante le soir du 21 avril 2002, il n’avait jamais vraiment pu quitter la scène tellement ses amis politiques l'ont sollicité, lui le vieux sage, l'ultime recours, l’homme qui avait réduit le chômage à presque rien et relancé la croissance à un niveau jamais connu. C’est du moins ce qu’il voulait croire …
La mort de Pierre Mesmer est venue nous rappeler hier qu’un premier ministre est toujours destiné à postuler à la magistrature suprême. Sauf lui, l’unique exception à cette constante de la Vème, le seul premier ministre qui se soit définitivement retiré de la vie publique après avoir quitté Matignon.
Quand Dominque de Villepin nous a quitté, c’était avec la ferme intention de servir son pays autrement. On imaginait mal en effet l’homme qui avait magistralement dit NON aux américains à l'ONU s’occuper de refaire les trottoirs d’une ville de province ou parcourir les marchés de sa circonscription. La politique était définitivement finie pour le grand Dom.
Son retour médiatique, à l’occasion de la sortie d’un livre sur l’épopée napoléonienne, est un signe de plus qui marque la fin de l’état de grâce du président de la République. Sarkozy est toujours aussi tranquille sur sa gauche, laquelle continue d'épuiser ses dernières forces à s’entre déchirer, mais il vient de voir réapparaître celui qui a été son principal rival ces cinq dernières années et celui qui représente toujours pour lui le danger le plus sérieux.
J’ai toujours eu un faible pour le style Villepin, ses envolées lyriques, sa passion communicative pour la chose publique, ses airs de grand serviteur de l’Etat, son ambition sans borne timidement masquée par une fausse humilité. J’ai été de ceux qui ont espéré pendant longtemps qu’il se présente à l’élection présidentielle. D’ailleurs, il aurait pu. Il aurait dû. Il était prêt.
Emmanuel Todd l’avait convaincu d’y aller avec le protectionnisme européen comme thème central de campagne. C’était en décembre. A l’époque, il avait toutes ses chances. Sarkozy devait exploser en vol, lui le voyou, le bushiste, l’ami des riches et des puissants. Royal avait déjà clairement montré ses premières limites. On ne parlait pas encore de Bayrou. Il avait un boulevard devant lui, grand ouvert à son ambition débordante.
Lorsque Villepin avait invité Todd à ouvrir la conférence sur les salaires et l’emploi, les choses semblaient évidentes. Nous allions avoir enfin pouvoir voter pour un candidat gaulliste et républicain, un véritable homme d’Etat fait pour l’Elysée, et échapper ainsi au duel angoissant que les médias nous annonçaient depuis des mois comme inéluctable.
Malheureusement, les choses ne se sont pas passées ainsi. Chirac l’en a empêché pour se ménager la possibilité d’une cinquième candidature consécutive et Sarkozy a irresistiblement poursuivit son ascension jusqu’au point de non retour. La campagne et l’élection aurait certainement eu un tout autre visage avec DDV dans la course … Sarkozy était-il imbattable ? Que serait-il passé s’il avait eu un candidat sérieux face à lui ? On ne le saura jamais. Mais Villepin doit avoir sa petite idée. On imagine facilement la rage et le sentiment d'injustice qu’il doit ressentir à chaque fois qu’il voit ou qu’il entend Sarko dans le rôle du président tout puissant.
Si Villepin avait réellement fait son deuil de sa candidature avortée et s'il avait abandonné tout espoir de retour, le spectacle donné par Sarkozy depuis son élection doit faire monter en lui une furieuse envie de reprendre la marche vers son destin présidentiel, là où il avait du l’abandonner, la mort dans l’âme, au cœur de l’hiver dernier. Et lorsqu'il constate l’inanité d’un PS, incapable de s’opposer intelligemment au nouvel élu ou de trouver un leader de rechange, tout juste bon à fournir des wagons de ralliés au nouvel hôte de l'Elysée, il doit se dire que la France, ce pays qu'il aime passionnément et auquel il a consacré toute sa vie, ne peut décidemment pas se passer de lui, qu'il est l'ultime rempart à la sarkozysation à marche forcée du pays.
Moins de trois mois après son départ, le voilà donc déjà de retour, avec l’envie d’en découdre et le secret espoir d’obtenir la chance de pouvoir enfin mettre en pièces au grand jour ce nabot qu'il exècre.
Sauf si d'aventure l’affaire Clearstream le plante définitivement, DDV se mettra vite en travers de la route de Sarkozy, surtout si un conflit en Iran éclate prochainement et que notre petit empereur se pique d’endosser le rôle de Tony Blair lors de la guerre d’Irak. Le flamboyant Dominique se fera alors un plaisir de nous gratifier d’un magnifique discours assassin stigmatisant l’odieuse conversion de la France à l’unilatéralisme américain et aux guerres d’agression préventives.
Et si ce n’est lui, qui d’autre ?
De Villepin est finalement le seul homme politique dotée d’une stature d’homme d’Etat que Sarkozy n’a pu (totalement) neutraliser. Bayrou a été pillé de ses troupes. Hollande humilié par l’ouverture. Royal ridiculisée par sa campagne. Kouchner, rallié. Strauss Kahn, exilé au FMI. Quant à Fabius, il s'est discrédité lui même en devenant l'homme qui a dit non à tout ce qu'il avait fait en politique. A gauche, il ne reste guère que Védrine, mais Sarko peut faire confiance au PS pour négliger d’utiliser le dernier des siens qui dispose de l’envergure présidentielle.
La difficulté pour Villepin ne sera pas de trouver son créneau politique. Un gaullisme authentique agrémenté d’un social-libéralisme raisonnablement réformiste le tout assaisonné à la sauce Toddienne pour le supplément d’âme, fera très bien l’affaire. Le problème pour DDV sera de trouver des troupes pour le soutenir.
D’ici à 2012, il y a une élection où l’on peut exister sans parti et qui peut être l’occasion de faire naître un nouveau mouvement politique porté par des idées neuves. Le rendez vous est pour 2009 et les élections européennes.
Tremble petit Sarko. Tu croyais avoir fait le vide autour de toi. Tu les as tous tué, sauf un, ton principal ennemi. Tremble, le grand Dominique est de retour.
Malakine
Malakine
Vous tombez dans la politique fiction. Ce n'est pas parce que De Villepin est le seul homme politique qui ait bien voulu écouté E.Todd que cela lui donne la carrure présidentielle, tout au moins aux yeux de l’opinion publique.
Son image est celle d’un aristocrate imbu de lui-même et méprisant le peuple. Les dossiers qui lui sont rattachés (du CPE à Clearstream) finissent de le discréditer. Enfin il ne s’est jamais présenté à aucun suffrage. Sans préjugés de ses capacités supposées ou réelles, je pense qu’il n’a aucune chance.
De plus, il n'a aucun appareil de parti derrière lui et ça, c’est rédhibitoire. Mais peut-être avez-vous l’intention de remédier à cela ;)
Rédigé par : RST | 30 août 2007 à 21:36
"Sarkozy était-il imbattable ? Que serait-il passé s’il avait eu un candidat sérieux face à lui ? On ne le saura jamais", dites vous.
Eh bien si, justement, on l'a su. Ce combat a eu lieu. Qui ne se souvient pas de ce duel à distance sur les plages de la Baule, où un Villepin apollonien en maillot de bain défiait un Sarkozy pâlichon et enrhumé?
Seulement DDV s'est avéré limité dans son ambition par ce qui justement selon vous fait sa force, à savoir sa confiance en sa seule verve, son assurance profonde en SON destin, au point qu'il oublie d'en convaincre son entourage...
Villepin n'a jamais mené une campagne. Il n'a même pas été capable d'en assurer convenablement les préliminaires. Je ne filerai pas la métaphore qui s'annonce, et dont il a lui-même prolongé l'interprétation un jour à l'oreille de FOG.
Que de lâcheté dans son hésitation de cet hiver, quand il n'osait pas se présenter contre Sarkozy à la candidature de l'investiture, sans pour autant renoncer à le critiquer! Villepin a été battu, à plate couture, et sur un terrain qu'il connaît peu : à la loyale.
Rédigé par : damocles | 30 août 2007 à 21:52
Malakine,
Vous oubliez l'affaire Clearstream !
D'accord pour la "stature d'homme d'Etat", mais les français ont choisi l'opposé de ce que représente de Villepin, ils ont choisi un énergumène qui leur ressemble plutôt qu'un "poête lyrique" qui plus est aristo , loin de l'image du français moyen. Ils ont choisi leur "Bush" alors pourquoi éliraient-ils l'exact opposé ?
Je rejoins l'avis de RST (politique-fiction)!
Rédigé par : toto | 30 août 2007 à 22:06
@ RST
POlitique fiction, oui et non. DVD est de retour. C'est un fait. La fiction commence quand on imagine les conséquences.
Et bien, pour moi si ! Le fait que Villepin ait invité E.Todd à une conférence à Matignon est un signe. Tu en connais d'autres toi, des hommes politiques qui aient choisi le grand Emmanuel comme caution intellectuelle ? Moi non. Je sais également que Todd est écouté par Fabius, mais je n'ai pas encore beaucoup entendu d'écho de sa pensée chez le leader socialiste.
L'image de DDV n'était pas si épouvantable à l'époque de la baule. Tout ça peut changer. Sarko n'a pas non plus la même image aujourd'hui qu'il l'avait au moment du Kârcher.
Quant à l'absence de parti, il me semble que dans le contexte actuel, c'est plutôt un point positif. C'est d'ailleurs ce qu'à compris Bayrou en créant un parti ex-nihilo au lendemain de la présidentielle. Bon d'accord, il n'avait pas vraiment le choix ...
@ Damocles (qui m'a inspiré ce petit article de transition)
Effectivement Villepin n'a jamais mené campagne. Je le regrette et sûrement lui également. S'il ne s'est pas lancé l'hiver dernier, c'est qu'il était bloqué par Chirac. Cela je le tiens de source sûre.
@ Toto
Si tu as compris quelque chose à l'affaire clearstream, je veux bien un résumé. Personnellement, j'ai rien pigé, et ce que j'ai compris ne m'a fait ni chaud ni froid.
Il se trouve que j'ai fait partie de ces français qui ont choisi le nain, mais j'ai choisi entre lui et l'autre folle. SI j'avais eu à choisir entre lui et DDV, mon choix aurait été différent. DDV on peut en penser ce qu'on veut (technocrate, libéral, artisto ...) mais au moins, lui, n'aurait pas été bouffer des hamburger avec Bush pendant ses vacances et avec lui, on aurait été certain que la France ne se retrouvera pas aux coté de l'empire dans une guerre d'agression contre l'Iran.
Politique fiction, je veux bien, mais qui de crédible contre Sarko en 2012 ? On recommence avec un crétin qui n'aura aucune chance ou on espère avoir cette fois pour adversaire un homme d'Etat qui aura une chance de le battre et qui pourra exercer la fonction avec dignité ?
Entre Villepin, Bayrou, Royal, Hollande ou Delanoë, vous préférez qui ? Je veux simplement dire que DDV est toujours là et qu'on aurait tort de l'enterrer trop vite.
Rédigé par : Malakine | 31 août 2007 à 00:10
Malakine
Je ne remets pas en cause la stature d'homme d'Etat de de Villepin. La stature est une chose, le programme en est une autre. Quel aurait été le programme de de Villepin ?
Par ailleurs il n'est pas sorti grandi de l'affaire du CPE (ou CNE je sais plus). Il est passé à la hussarde, est ce la caractéristique de quelqu'un de "digne" ? Non pas vraiment ! Cette malheureuse affaire lui collera à la peau comme d'autres affaires ont collé à la peau de Juppé.
Tant que Sarko culminera à 71% d'opinions favorables je ne vois pas comment de Villepin pourrait revenir dans le "coeur" d'une majorité de français.
Je ne vois perconne pour le moment capable de concurrencer Sarkozy!
Rédigé par : toto | 31 août 2007 à 09:33
Malakin
Clearstream : Imaginez que l'instruction conclut que de Villepin a bien charger Sarko pour le faire dérailler au cours de sa campagne électorale ? Et aujourd'hui Villepin est mis en examen !
Rédigé par : toto | 31 août 2007 à 09:40
Malakine...
le bilan de DDV hormis son fameux disours devant l'ONU est insigifiant... et mensonger sur le chomage, la délinquance... en prime il se gratifie de belles paroles sur l'impérieuse nécessité du dialogue social et dans la foulé... il les piétine sans sourciller...
Sinon, j'aime bien le gars
Rédigé par : Marc | 31 août 2007 à 10:08
Malakine, on peut apprécier Emmanuel Todd sans tomber dans la totale allégeance! Ce n'est pas parce que DDV l'a reçu que cela en fait un "grand homme d'état"... Non aux icônes, qu'elles soient de la pensée ou de granit! Fais attention, Sarkozy, poussé par Guaino, peut fort bien confier une "mission" de réflexion à Todd... Qui eut cru il y a douze ans que ce derniers se serait laissé embringuer indirectement derrière un candidat de droite?
Tu évacues Clearstream d'un revers de main, mais justement il y a eu Clearstream. Et d'un tel scandale, même avec un non lieu on ne se relève pas.
Tu occultes le CPE, la tentative de réforme néo-libérale la plus brutale depuis des décennies, avec des salariés totalement dans les mains de patrons tout puissants.
Tu évacues le fait que DDV n'avait aucune expérience électorale, ne s'étant jamais fait élire, même conseiller municipal et ayant professé le plus grand mépris pour ce genre de "combat".
Qu'il n'a plus aucun réseau, aucun ami.
Et que si Sarkozy a quelque chose de très développé, c'est d'une part la rancune, d'autre part le sens tactique: je ne peux croire que pour assurer ses vieux jours Chirac n'ait pas quelques cartouches contre tous les potentiellement nuisibles, et je ne doute pas qu'il saura les fournir cyniquement à Sarkozy contre l'impunité.
Alors, parce qu'il sort un bouquin historique (dont les droits serviront à payer a caution), pronostiquer "le retour en politique" d'un type qui barbote à peine en surface tant les casseroles qu'il a aux pieds sont lourdes, ça me semble un peu fort de café.
PS: je te signale que justement Messmer a postulé à la magistrature suprême, et qu'il a renoncé parce qu'il a rencontré le Sarko du moment: Giscard qui l'a fait aux pattes
Todd, c'est un penseur. Pas un faiseur de leader. Et DDV est définitivement inaudible... en plus il l'a bien mérité.
Rédigé par : Benjamin | 31 août 2007 à 12:15
Malakine,
Avant de commenter votre texte, permettez moi de regretter votre vocabulaire « nain », « nabot ». Je ne le regrette pas pour moi (je fais 1m90 pour un peu plus de 100kg) mais pour tous ceux victimes de discrimination à cause de leur handicap : le nanisme. On attend mieux de vous. Vous nous avez révélé que vous n’aimiez pas les américains, que vous détestiez les chiens et maintenant vous montrez du mépris pour les personnes de petite taille. Que les victimes décédées de l’hormone de croissance pour éviter ce mépris reposent en paix. De la part de quelqu’un qui ne cesse de dénoncer l’intolérance vous ne donnez pas le bon exemple.
Ceci dit je trouve une grosse qualité à votre conclusion, elle est lyrique mais elle ne nous fait pas trembler. Vous dites en parlant de DDV « Ce candidat gaulliste et républicain ». Nous disions il y a longtemps que tout le monde a été, est ou sera gaulliste, encore une fois la prophétie semble réalisée à savoir que de nombreux français même ceux qui ne l’ont pas connu semble réclamer leur part de l’héritage du général.
Roland Nungesser se posait la question. Si le gaullisme est bien là, de quel gaullisme s’agit-il ? De celui auquel se référent, avec plus ou moins de décence, tous ceux qui l’ont jadis combattu ? Ou, au contraire, de celui de la famille fermée de ceux qui, ayant servi de Gaulle se posent en gardien du temple ( Pierre Mesmer en était un survivant) ? Ou bien le gaullisme qui se manifeste dans l’action politique conjoncturelle, mais qui dès lors, mêlé aux méthodes et au vocabulaire des partis suscite parfois contestations et conflits entre ceux qui, paradoxalement, se réclame d’une même origine ? Il semble à la lecture de votre texte qu’il faille comprendre cette dernière hypothèse.
C’est sur la demande Georges Pompidou en 1972 que Nungesser a créé un comité de liaison des mouvements gaullistes et ce dans un souci de cohésion des idées et des hommes pour assurer ce lien . C’est ainsi que fut rédigée la charte du gaullisme. 7 ans plus tard en 1979 fut créé « carrefour du gaullisme ». Je ne suis pas certain du tout que De Villepin ait respecté cette charte s’il se réfère au gaullisme, dans le cas contraire bien sûr il n’avait pas à le faire.
Vous nous dites que la candidature de De Villepin a été bloquée par Chirac et que vous le savez de source sûre. Je veux bien que votre information soit exacte, même si j’en suis moins sûr, mais elle ne vous donne qu’une conséquence qui est la non candidature de DDV. Ce qui est intéressant c’est d’en connaître la cause à savoir pourquoi Chirac n’a pas voulu de la candidature de DDV ou et c’est mon hypothèse pourquoi DDV n’a t-il pas pu se présenter ?.
L’affaire clarstream n’est pas la première dont le but était d’éclabousser Sarkozy. Une affaire probablement montée de toute pièce a eu pour but de le salir auprès de la famille De Courcelles nom de jeune fille de Bernadette Chirac. Elle en a beaucoup souffert. Déjà dans cette affaire Villepin conseiller de Jacques Chirac est dans le coup a un point tel que madame Chirac outrée par son langage l’a surnommé :Néron.
Malgré leur brouille Chirac a toujours tenu Sarkozy en haute estime sur le plan politique.
C’est Chirac qui a sollicité la première entrevue après la brouille et ce par l’intermédiaire de DDV.
En 1999, lors des élections européennes et après la démission de Séguin c’est Chirac qui demande encore à DDV de rencontrer Sarkozy pour lui demander de prendre la tête de liste.
C’est le 23 février 2002 lors du grand meeting de Toulouse que Sarkozy invitera Bernadette Chirac et que se scellera la réconciliation.
C’est Chirac qui a calmé ses troupes à la suite d’un article paru dans le monde du 17 juin 2004 et dans lequel des ministres avaient écrit un article visant à déstabiliser Sarkozy.
Lors des élections régionales de mars 2004 ce n’est pas à DDV que Madame Chirac s’est adressé pour dire je cite « heureusement qu’on vous a »
En fait Chirac a longtemps hésité sur sa décision de se représenter ou non. Il a précisément choisi DDV comme premier ministre parce qu’il ne l’a jamais considéré comme un rival potentiel au contraire de Sarkozy. Villepin n’a jamais voulu se présenter. Lors d’un interview au monde du 18 mars 2004 n’a t-il pas déclaré je cite « Ce qui m’intéresse ce n’est pas de briguer des suffrages, c’est le service de l’état ». Autant DDV a une haute estime de sa personne, autant il a toujours eu du mépris pour Sarkozy . Les 2 hommes se connaissent depuis 25 ans.
Lorsque Chirac a compris qu’il n’avait pas la moindre chance face à Sarkozy et que s’il était candidat il ne passerait pas le premier tour c’était déjà trop tard pour tout autre candidat. MAM en a fait l’expérience. Je l’ai regretté car je l’avais soutenue. En effet à mon sens si quelqu’un pouvait se référer à la doctrine du général je crois bien qu’elle était la seule.
@ Toto.
Il n'est pas tout à fait exact de dire que Pierre Mesmer ait postulé à la candidature présidentielle. On a pensé pour lui et pour d'autres à la suite du décés brutal de Georges Pompidou. Ce fut tout un roman qui a duré quelques jours et quelques nuits pour aboutir à la candidature Giscard. Mais Mesmer n'a jamais dit qu'il serait candidat je peux vous l'assurer
Rédigé par : Flamant rose | 31 août 2007 à 12:24
Bonjour !
Vive de Villepin !
Rédigé par : AJM | 31 août 2007 à 12:26
Pauvre Malakine !
Personne ne l'aime ton Galouzeau !
Pour Damoclès de NAGY-BOCSA, tu aurais dû t'en douter, c'est le papa caché de Nicoléon le petit…. Chutt…
C’est pourtant vrai qu’il me semble est moins nul que Royal, Hollande ou Delanoë, mais là tu n‘es par fair-play, tu as volontairement choisi les trois pires. Pour Bayrou, je ne sais quoi dire, alors je ne dis rien.
Pour le CPE, il a commis l'erreur de jeunesse de passer en force, pourtant ce n'était pas destiné aux troupes de l'illuminé (Julliard).
Rédigé par : Ozenfant | 31 août 2007 à 12:29
Ciel! Ozenfant m'a démasqué...
Rédigé par : damocles | 31 août 2007 à 12:53
@ toto
Clearstream, je m'en fous, et tant que DDV n'a pas été condamné, il est présummé innocent. Certes, il n'y a personne pour concurrencer Sarkozy et c'est bien le problème ! C'était un peu le débat que je voulais lancer ...
@ Marc
Certes, son bilan CNE et CPE, n'est pas de nature à engendrer la nostalgie. J'en conviens. J'ai toujours cité le CPE comme l'archétype de la mesure débile, non réfléchie et sans effet sur les buts qu'elle prétendais poursuivre.
@ Benjamin
Quelle charge !! :-) J'entends tous tes arguments sauf un. L'expérience électorale. Ca prouve rien du tout. Il aurait été parachuté dans une circonscription gagnée d'avance que ça ne l'aurait pas rendu meilleur.
Une mission que Sarko confierait à Todd ? Après ce qu'il a dit de lui pendant la campagne, j'en doute, mais ça serait intéressant.
@ Flamant rose (Bienvenue parmis nous)
Désolé pour les attaques sur la taille. Je ne sais pas si tout le monde la vu mais dans cet article, je faisais plus parler DDV que Malakine. C'était un article un peu au second degré. D'ailleurs, si je n'avais pas cité Todd et le protectionnisme, tout le monde aurait pensé que je blaguais. Enfin bon ... objection retenue.
Et pardon pour les petits ! Je dois d'autant plus m'excuser que je suis encore plus grand que vous (mais moins lourd)
Sur le gaullisme, je laisse répondre YANN. C'est lui l'expert en la matière. En l'espèce, cela n'évoquait que l'attitude face aux Etats-Unis.
Sur la candidature, je tiens l'info d'Hakim El Karoui qui m'en avait parlé et puis quelques temps après Todd a révélé les faits sur France culture. L'histoire est raconté dans l'article qui est en lien dans le texte. Chirac voulait se garder le thème pour lui.
Vous avez soutenu MAM ??? vraiment ? J'imagine ce que j'aurais pris si j'avais fait le même article sur MAM !! "Tremble petit (pardon) Sarko, MAM est de retour" ... :-))
Vous ne confondez pas avec la candidature Chaban plutôt ? Il me semble que c'était Chaban le candidat des gaullistes historiques en 74. Pas Giscard.
@ Oz
Comment ça j'ai choisi les pires ? Hollande, Delanoe et Royal restent qu'on le veuille ou non, ceux qui ont le plus de chances d'être le candidat du PS en 2012. J'ai oublié quelqu'un ?
Ouais, je sais, ça fait peur ...
---
Pour revenir à mon article, dire que je pronostique le retour de DDV serait exagéré. Je dis simplement que j'ai du mal à croire qu'un ancien premier ministre raccroche la vie politique et que j'ai bien l'impression que Sarko aura avec lui un opposant plus ou moins franchement déclaré, surtout si il veut suivre les américains dans une guerre préventive en Iran ...
Et sinon, ce que ce débat montre, c'est qu'il n'y a personne de crédible face à sarko et ça, c'est vraiment flippant !! On en viendrait à souhaiter que Bayrou se réveille.
Rédigé par : Malakine | 31 août 2007 à 13:45
@Malakine
Tu fais de moi un expert en Gaullisme? Je suis peut-être un peu jeune pour ça. Sinon Villepin, certes il a de l'allure, il a le verbiage Gaulliste, mais je pense qu'il n'en a pas la profondeur, je crois beaucoup plus à NDA, quoiqu'une association entre les deux personnages n'est pas inimaginable.
Il a quand même était au pouvoir un certain temps, certes pas comme président mais tout de même. Au risque de te choquer quelque part Sarko et lui c'est le même type de personnage tout est dans l'apparence, et rien dans le fond, d'ou les discours et les actes souvent contradictoire.
Pour ce qui est de la politique extérieure il est évident qu'il est plus en phase avec le peuple Français que Sarko, ou du moins que Sarko l'américain (ce gnome aillant un dédoublement de personnalité).
Enfin pour finir je dirait que la France n'a pas besoin de grande gueule fussent-elles d'apparence Gaulliste, la France a besoin d'une politique Gaulliste (ou Keynésienne pour la version de gauche) dans laquelle l'état reprennent sa place en tant que défenseur de l'intérêt général, bref en tant qu'état régalien.
Je crois beaucoup plus à NDA à moyen terme, même s'il est moins flamboyant, moins télégénique (j'espère qu'il ne m'en voudra pas s'il lit éventuellement ce commentaire), mais il a du fond. Il a compris le coeur du problème, l'Europe, le libre-échange, les problèmes écologique sont des constantes dans ses écrits. Ce n'est pas du Gaullisme de poudre aux yeux comme celui de Sarko ou du Gaullisme purement verbale dans le cas de Villepin, de plus il est un élus et n'a pas de casserole derrière lui, et il s'est fait un petit peu connaître durant la campagne. Alors pourquoi pas lui 5 ans c'est long surtout quand on fait n'importe quoi et qu'on ne sait pas ou l'on va en naviguant sur les sondages et l'opinion public comme Sarko.
Rédigé par : yann | 31 août 2007 à 14:30
NDA qui passe des troupes du NON au TCE au soutien à Bayrou, sans la moindre transition???
Pour info: en 74 il y avait "duel" entre Chaban et Giscard et Messmer, soutenu par les "Gaullistes historiques" a avancé son nom pour faire consensus. Giscard l'ayant torpillé, la suite a été celle qu'on a connue.
Rédigé par : Benjamin | 31 août 2007 à 17:42
@Malakine
Qu’il n’y ait à l’heure actuelle personne de crédible face à Sarko, on le savait je pense avant ce débat. Mais ce n’est pas une raison pour sortir n’importe qui du chapeau !
En ce qui concerne ce qu’on appelle aujourd’hui l’ « affaire Clearstream », ce qui est malheureux c’est que cela n’ait pas au moins servi à mettre en avant le rôle néfaste de ce genre de société et que la vrai affaire Clearstream n’ait pas éclaté.
En effet, au delà du feuilleton politico-médiatique (vrai faux listings, barbouzes, dénonciations calomnieuses, j’en passe et des meilleures) il y a le vrai problème de ces sociétés qui jouent le rôle de chambre de compensation et organisent la circulation des capitaux dans le monde de la façon la plus obscure qui soit sans aucun contrôle. Tout ceci a été largement décrit par le journaliste Denis Robert notamment dans le documentaire "l'affaire Clearstream racontée à un ouvrier de chez Daewoo" qui permet (pour faire court) de mieux comprendre comment la finance domine le monde. C’est terrifiant et sur ce point au moins je ne suis pas convaincu (que Malakine me pardonne) par E.Todd quand il défend la libre circulation des capitaux.
En conclusion, je reste quand même stupéfait que dans notre société on puisse faire les gros titres des journaux avec un sujet (Clearstream) sans aborder ni même approcher un tant soit peu, le fond du problème.
Rédigé par : RST | 31 août 2007 à 18:30
Toto à Malakine :je te signale que justement Messmer a postulé à la magistrature suprême, et qu'il a renoncé parce qu'il a rencontré le Sarko du moment: Giscard qui l'a fait aux pattes.
Ma réponse à Toto : Il n'est pas tout à fait exact de dire que Pierre Mesmer ait postulé à la candidature présidentielle. On a pensé pour lui et pour d'autres à la suite du décés brutal de Georges Pompidou. Ce fut tout un roman qui a duré quelques jours et quelques nuits pour aboutir à la candidature Giscard. Mais Mesmer n'a jamais dit qu'il serait candidat je peux vous l'assurer
Malakine me répond :Vous ne confondez pas avec la candidature Chaban plutôt ? Il me semble que c'était Chaban le candidat des gaullistes historiques en 74. Pas Giscard.
Bien qu’étant un lecteur assidu de ce blog, j’y participe peu. A l’occasion de la disparition de Pierre Mesmer permettez moi de rétablir en un bref résumé la longue histoire du jour où le destin de la France bascula……..où l’histoire de ce qui fut considéré comme une trahison.
Nous sommes en 1974….
En ce dimanche 31 mars le président Georges Pompidou malade depuis plusieurs semaines est victime d’une septicémie. Il est amené chez lui quai de Béthune à Paris.
Lundi 1 avril. L’état de santé du président se détériore
Mardi 2 avril. Le président semble aller mieux. Edouard Balladur est autorisé à lui rendre visite. A 21 heures sur les écrans de télévision l’information tombe : le président est décédé. Le premier ministre Pierre Mesmer est informé du décès ainsi que Alain Poher président du sénat qui va assurer l’intérim.
A cette heure précise soit 21 h F Mitterrand dîne en solitaire chez lipp, Giscard dîne à Neuilly chez des amis, Mesmer premier ministre est dans son bureau à Matignon. C’est lui qui donnera l’information à Chirac alors ministre de l’intérieur et qui rejoint immédiatement Mesmer.
La situation politique est complexe. Mesmer qui dirige son troisième gouvernement n’est pas au mieux alors que Mitterrand se porte très bien dans les sondages. Les tensions sont vives entre l’UDR et Giscard. D’une part les gaullistes hésiteront à soutenir un candidat qui n’est pas issu de la famille et d’autre part ils se souviennent que en 1969 il a trahi le général ce qui est considéré comme un crime de lèse majesté.
A partir de cette situation Chirac fait l’analyse suivante : Il est certain que Chaban Delmas va se présenter ce qui entraînera automatiquement la candidature de Giscard. Ces primaires au sein de la droite feront le jeu de Mitterrand. Chirac pense donc que ni l’un ni l’autre ne doit se présenter et pour cela propose la candidature d’un troisième homme à savoir le premier ministre Pierre Mesmer.
Nuit du mardi 2 au mercredi 3 avril. Les barons du gaullisme ainsi que Chirac et ses amis se retrouvent. Chaban et Giscard ne sont pas conviés à la réunion. Chirac prend la parole et réitère son opposition aux primaires. Mesmer n’est pas très chaud pour se présenter. Il fait ressortir que les difficultés qu’il connaît à Matignon rendront difficiles son élection à la présidentielle. A la fin de la nuit Chirac n’aura pas réussi à imposer Mesmer.
Mercredi 3 avril. Chaban rencontre Mesmer et lui fait part de son intention d’être candidat quoiqu’il arrive. Il est soutenu par 2 barons Debré et Sanguinetti. Chirac ne s’avoue pas vaincu pour imposer Mesmer.
Jeudi 4 avril le matin. Obsèques du président Pompidou. Puis Chirac rencontre Giscard pour défendre la candidature Mesmer. Giscard cède, il ne sera pas candidat si Chaban Delmas ne l’est pas. La solution Mesmer prend forme mais il reste à convaincre Chaban de retirer sa candidature.
Jeudi 4 avril l’après midi. Le président de l’assemblée nationale Edgar Faure prononce l’éloge funèbre du président disparu. Pendant son discours l’information tombe : Chaban Delmas est officiellement candidat à la magistrature suprême. Cette précipitation est assez mal perçue. A la sortie de l’AN grande réunion entre les barons du gaullisme pour la plupart chabaniste et les autres. La réunion est vive, sans concession, on s’oppose. Les barons veulent Chaban, Chirac n’en veut pas et argumente. La candidature Chaban va entraîner celle de Giscard, les voix vont se disperser de telle façon que le candidat présent au second tour aura trop de retard pour rattraper Mitterrand qui sera élu. Il propose à nouveau la candidature Mesmer.
Vendredi 5 avril. Chirac ne cède pas, il veut Mesmer. Il lui encore un peu de temps. Sa fonction de ministre de l’intérieur va l’aider. Maître du calendrier il repousse le premier tour de 8 jours pour se donner le temps de convaincre.
Samedi 6 avril. Notre Dame de Paris, messe officielle à la mémoire du président disparu
Dimanche 7 avril. Réunion du comité central de l’UDR. A l’unanimité ou presque Chaban est investi et Chirac est chahuté. Il a perdu, La candidature Mesmer se termine avoir d’avoir été. Il y aura une primaire Chaban contre Giscard. La messe est dite.
Chirac fait l’analyse suivante. Si Chaban est élu il imposera sa vision de la nouvelle société présentée quelques années auparavant et repoussée par Pompidou lui même? Il n’aura aucun moyen de s’y opposer et il est convaincu que cette politique mènera au socialisme à la prochaine échéance et que ce serait alors une catastrophe. Si c’est Giscard qui est élu il pense pouvoir être en mesure d’infléchir sa politique car il aura besoin des gaullistes. Chirac estime n’avoir le choix que entre la peste et le choléra, son choix est fait ce sera Giscard.
Lundi 8 avril. Valery Giscard d’Estaing annonce sa candidature depuis sa mairie de Chamalières. Son discours est complet, il n’oublie pas en termes choisis de condamner la candidature précipitée de Chaban.
Mardi 9 avril. Mesmer se dévoilent enfin et indique qu’il est prêt à se présenter si il est le seul candidat de la majorité. Chaban lui répond par une fin de non recevoir. Mesmer premier ministre fait savoir par un communiqué en provenance de Matignon qu’il n’est pas candidat. A cet instant le destin de la France bascule.
Jours suivants. Chirac n’abandonne pas. Il ne veut pas de Chaban ; Dans son esprit Chaban est responsable de la non candidature Mesmer car s’il s’était retiré Giscard en aurait fait autant. Il décide donc de soutenir Giscard et pour être en mesure de lui rappeler ce soutien si le besoin s’en faisait sentir il lui faut des signatures qui entérineront ce soutien. D’où l’idée de ce que l’on a désigné par l’appel des 43 ainsi répartis : 33 UDR 3 centristes, 2républicains indépendants, 1 non inscrit auxquels s’ajouteront 3 ministres et lui même Chirac..
Epilogue : L’histoire nous apprendra que Madame Pompidou à voté Giscard et que son fils Alain a soutenu Chirac lors de l’appel des 43.
Résultat du premier tour : Mitterrand 43,2%, Giscard 32,6%, Chaban 15,1%
Résultat du second tour : Giscard 50,8%, Mitterrand 49,2%.
La suite fut l’affrontement Giscard-Chirac avec bien des péripéties pour aboutir à l’épilogue que l’on connaît.
Rédigé par : Flamant rose | 31 août 2007 à 18:46
@RST
Non, mais E. Todd n'est pas pour la libre circulation des capitaux, enfin de tout les capitaux. Il défend surtout les investissement direct d'entreprise, le fait par exemple que Toyota construise une usine en France pour y vendre ses voiture est un bon investissement de capitaux ce qu'il faut combattre ce sont, et vous serez sûrement d'accord, les capitaux spéculatifs à court terme. Dans la circulation des capitaux il faut trouver un bon équilibre entre le laissez faire actuel qui fait qu'une partie énorme du PIB mondial est planqué dans les paradis fiscaux et la fermeture totale qui nuirait aux pays trés en retard sur le plan technologique et industriel.
Rédigé par : yann | 31 août 2007 à 18:46
@ Yann
C'est marrant mais celle là, je l'attendais !!! Alors je cite (en page XIII de la préface à L'illusion Economique) dixit le maître :
"En bon élève de Friedrich List, je suis favorable à la liberté de circulation du capital et du travail"
C'est clair et précis, sans ambiguïté ni aucune restriction.
On peut être (comme je le suis) un grand partisan d’E.Todd et de ses idées (qui décoiffent) mais ne déformons pas son propos pour convenance personnelle afin de mieux illustrer nos théories.
Rédigé par : RST | 31 août 2007 à 19:07
Mauvaise foi contre mauvaise foi, ça s'équilibre, mais que c'est donc pénible !
Rédigé par : Ozenfant | 31 août 2007 à 19:17
@RST
Vous savez trés bien que Todd est quelqu'un de pragmatique, faut pas tout prendre au pied de la lettre. D'autant plus qu'il fallait un sacré courage intellectuel pour écrire un livre comme l'illusion économique en 1996 date de la parution de "La mondialisation Heureuse" d'Alain Minc, époque ou le libéralisme dominé totalement le milieu des "idées". Cela permet de ne pas être mis dans le même sac que le FN si vous voyez ce que je veux dire.
De la même manière je suis sure que les protectionnistes prônent le protectionnisme à l'échelle de l'Europe pour faire passé la pilule et ne pas être taxé de fachos par des incultes ayant tout lu Adam Smith et David Ricardo, ou Marx...
Faut pas trop heurté l'opinion si l'on veut l'influencer, il faut la faire évoluer petit à petit, comme l'on fait ces satanés libéraux. Alors dire laissons la libre circulation des capitaux si cela permet momentanément de faire passer le message du protectionnisme c'est une bonne stratégie. Aprés Todd est un adepte de Keynes qui lui n'était pas franchement pour la libre circulation des capitaux.
Rédigé par : yann | 31 août 2007 à 19:20
@Ozenfant
Comme d'habitude je ne comprends pas la moitié de ce que vous écrivez (et dans le cas précis du message précèdent, c'est la totalité !) et je m'étonne toujours de l'engouement que vous semblez susciter dans la blogsphère. C'est quoi exactement qui est pénible ?
@Yann
Je ne comprends pas trop ce que vous cherchez à démontrer et je ne comprends par ce que vous entendez par « ne pas tout prendre au pied de la lettre ». Je pense qu’E.Todd est d’une rare clarté dans la plupart de ses propos et qu’il se soucie comme de la guigne de ne pas heurter l’opinion. Il est pour la libre circulation des capitaux, point barre, que cela vous plaise ou non.
Je cite toujours, pour conclure :
« Aussi surprenant que cela puisse paraître en notre âge de simplification, on peut être à la fois hostile au libre-échange, défavorable à la taxation des opérations financières internationales et favorable à l’immigration »
Rédigé par : RST | 31 août 2007 à 19:36
@RST
Oui et à l'époque il était contre l'euro et maintenant il fait avec. Il faudrait directement lui posé la question pour avoir la réponse, il ne s'exprime pas souvent et je ne me rappel pas avoir lu un texte de lui sur ce sujet récemment. De plus je ne fais pas de fixation sur Todd, j'ai mes propres idées et sur les investissements je serais pour un retour du contrôle des changes et pour la nationalisation du système bancaire (je vais passer pour un communiste même si De Gaule avait nationalisé les banques après guerre) et bien évidemment pour la sortie de l'Euro.
Rédigé par : yann | 31 août 2007 à 19:46
@ Malakine
>"Certes, il n'y a personne pour concurrencer Sarkozy et c'est bien le problème ! C'était un peu le débat que je voulais lancer ..."
Et c'est THE débat ! Celui des mois à venir, le débat crucial. Sarkozy est dedans, tout ce qu'il fait est fonction de 2012, c'est sa perspective.
@ Flamand Rose
Qui sait Toto qui vous a parlé de Messmer ? Pas moi en tout cas!
Rédigé par : toto | 31 août 2007 à 19:56
@ Flamant Rose
Merci de ce rappel historique en guise d'homme à l'un des derniers barons historique du gaullisme
@ Yann et RST
Je ne pige pas bien l'enjeu de votre débat. Todd j'en sais rien. Par contre, je sais que Hakim El Karoui, est comme le dit RST, favorable à la libre circulation des capitaux et des personnes (assimilationniste mais assez ouvert sur l'immigration). Dans un cadre protectionniste tout change, les capitaux iront toujours s'investir là où il y a du fric à se faire et les protectionnistes pensent que les investissements iront là où il y a un marché intérieur à desservir et non seulement là où le coût du travail et les charges sont les plus faibles.
Maintenant, si on me demande ce que j'en pense. Je pense après une longue réflexion que le libre échange et la financiarisation de l'économie sont deux problèmes distincts qui appellent deux types de réponses distinctes. Le protectionnisme et aussi une fiscalité adaptée afin de limiter le rendement du capital investi. Ensuite, savoir s'il faut rétablir le contrôle des changes, je n'en sais rien du tout.
Je conseille la lecture à ce propos des textes de Frédéric Lordon qu'on trouve sur le site du monde diplomatique. Désolé de ne pas mettre de lien (ma connection internet est misérable ce soir) mais je pense qu'on reviendra à un moment ou à un autre sur ces questions, probablement à propos de la refondation de la gauche.
@ Oz
très joueur en ce moment :-)
Rédigé par : Malakine | 01 septembre 2007 à 00:49
Frederic Lordon :
http://frederic.lordon.perso.cegetel.net/Interventions/Agefi.htm
Rédigé par : toto | 01 septembre 2007 à 11:17