Dominique Strauss-Kahn faisait jeudi soir sa rentrée politique nationale à l’émission d’Arlette Chabot « A vous de juger » Même s’il s’agissait en théorie d’apporter aux citoyens français l’éclairage du président du FMI sur la crise, tous les observateurs n’ont regardé sa prestation qu’à l’aune de son éventuel retour en France, soit en tant que premier ministre, comme une rumeur insistante l’indique, soit comme concurrent de Sarkozy en 2012.
De ce point de vue la réponse était éclatante : DSK est présidentiable. Incroyablement et évidemment présidentiable, faisant apparaître rétrospectivement l’élection de Sarkozy comme un accident de l’histoire, un bug du système politique comme un 21 avril 2002 en version cataclysme. DSK était le président que les Français auraient du avoir en cette période troublée.
DSK sera d’ailleurs probablement le prochain président, quelle que soit la configuration qui se présentera en 2012. Soit dans un schéma classique, en tant que candidat du PS face à Sarkozy. Soit dans une configuration de crise, en tant que candidat du système porté par les élites économiques et la bien-pensance médiatique face à une contestation nouvelle et plus radicale du système qui aura émergé d’ici là.