Il paraît qu’on n’a jamais parlé autant d’écologie que dans cette campagne présidentielle. Pour ne rien proposer de bien concret, mais ça c’est une autre histoire … Pourtant, on n’a jamais si peu entendu la candidate officielle du mouvement écologiste, Dominique Voynet. Comment ce parti, qui se voulait être le partenaire privilégié du PS pendant les années Jospin, la force montante de la gauche et son véritable vecteur de renouveau, a pu ainsi sombrer au point de ne représenter plus rien sur l’échiquier politique ?
Certes, il y a pour Dominique Voynet, un problème manifeste d’espace politique. Entre la vraie-fausse candidature de Nicolas Hulot, celle de Corinne Lepage, voire de l’ancien porte parole des Verts, Stéphane Pocrain, et même la candidate PS, qui fût ministre de l’environnement au début des années 90 et qui parle volontiers, et avec des accents sincères, de développement durable, il est bien difficile de se faire une place. Ceci dit, l’espace politique, cela se conquiert.
Certes, il y a aussi un problème structurel dans le mouvement vert, sa culture groupusculaire, basiste et quelque peu sectaire, qui l’a toujours empêcher d’accéder à l’âge adulte, et l’a, parfois fait sombrer dans les confins du ridicule. Les divisions internes et les errances idéologiques ne sont néanmoins pas l’apanage des Verts. Le spectacle parfois offert par le PS, ou actuellement par l’UMP ne sont finalement guère plus glorieux.
La cause de la décadence des Verts me semble provenir de causes plus profondes et plus intéressantes à analyser.