« Le libre-échangisme est en faillite, mais le dogme a la vie dure | Accueil | Entretien exclusif avec Hakim El Karoui, auteur de « L’avenir d’une exception » »

12 janvier 2007

Commentaires

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Gleizes Jérôme

Bonsoir,

Il est toujours intéressant de lire les personnes qui dissertent sur les idées et le programme des Verts. Mais ne conviendrait-il ne pas commencer par lire leur programme.
Tout d'abord, les Verts préfèrent utiliser l'expression de développement soutenable que celle de durable car loin d'être un anglicisme, le terme sustainable provient du français "soutenir". Et l'expression de développement soutenable est plus proche du concept développé dans le rapport Brundtland. Tout développement ne doit pas mettre en danger la "capacité de charge" de notre planète, de préserver nos écosystèmes. Par exemple, le nucléaire peut durer longtemps mais il est insoutenable. Nous sommes dans l'incapacité de prendre en charge des déchets nucléaires dont l'espérance de vie dépasse celle des civilisations humaines.
Les Verts partout où ils sont présents oeuvrent pour modifier nos modes de développement, le schéma directeur de l'IDF, interdire la sur-pêche, les substances chimiques de nos industries au Parlement Européen,... Même Nicolas Hulot reconnait le travail des élus verts.
Quant à l'argument d'un parti de soixante-huitard, alors pourquoi ont-ils mis à leur tête, une jeune femme de 31 ans ?
Je m'arrête là et lisais un peu les analyses vertes, peut-être changerez-vous de jugement ?
Cordialement,
Jérôme Gleizes
Responsable du programme des Verts
Et par ailleurs, a écrit en avril 2003 "Et si le club de Rome avait eu raison ... en avance ?"
http://ecorev.org/article.php3?id_article=152

Vert à Deuil la Barre

A part les sondages, où la déchéance des Verts ?
Dans les faits, ils n'ont jamais eu autant de conseillers régionaux en 2004. Ils n'ont jamais eu autant de parlementaires nationaux et européens.
La disparition médiatique des Verts est surtout du à l'omniprésence du duo Ségo-Sarko à peine écorné par la présence médiatique de Nicolas Hulot.

chavinier

En tous cas preuve est faite que les verts sont incapables de tenir une position cohérente sur des questions structurantes comme la politique européenne. la politique européenne qui reste la clef décisive des années futures.

Pour rappel la position des verts lors du référendum sur le TCE a été pathétique.
J'ai personnellement souvenir d'un meeting pour le OUI à Vitry, où Alain Lipietz a réussi a déclarer à l'assistance qu'il était favorable au TCE parce qu'il il était antimilitariste; et quand je l'ai interpellé sur le fait que je ne parvenais pas à comprendre comment un antimilitariste pouvait cautioner une augmentation des budgets militaires, A Lipietz répond que c'est la rançon pour sortir de L'OTAN. Si on lui fait remarquer que le TCE indique que "l'otan demeure pour les pays qui en sont membres l'instance de mise en oeuvre de la politique de sureté et de défense commune", A Lipietz répond "je vous met au défi de me trouver l'article disant cela", c'est facile artcle 1 41 alinéa 7 deuxième paragraphe.
Personnellement j'en ris encore et ds la salle ce soir là bcp aussi.

Alors quand les représentants des verts seront plus responsables et respecteront l'intelligence des citoyens plutot que de les bassiner avec des lubies bobo comme les éoliennes (j'invite les internautes à consulter les travaux de fond sur la question) ou la journée sans voiture, peut être retrouveront ils une image de sérieux et de crédibilité.

Concernant l'age de la 1ère secrétaire,"l'age ne fait rien à l'affaire..." quand les idées sont aussi dépassées, on peut tjs mettre en tête d'affiche un bébé, ça ne changera rien à l'affaire.

Malakine

@ Jérôme Gleize

Si vous avez bien lu mon article, vous verrez que je regrette que les Verts n'aient pas su gérer leur crise de croissance pour devenir un parti mature, notamment en ce saisissant des questions sociales et économiques, pour devenir un vrai parti du développement durable, "soutenable" si vous préférez, mais je ne vois guère de différence. Devenir un parti mature, c'était en particulier abandonner les combats ponctuels ou symbolique pour penser la société dans sa globalité.

Les verts se sont conçu comme un parti d'appoint du PS pour l'influencer sur quelques thèmes sensibles. On voit ce que cela donne maintenant que Royal est hégémonique à gauche ...

Quand au fait, que les verts aient eu raison avant tout le monde sur bien des points. Il me semble l'avoir écrit ...

Puisque vous êtes responsable du programme des verts, j'aimerais vous demander votre position sur la question du libre-échange et de la mondialisation. Hier, dans mon article sur le libre échange, j'indiquais, parmi d'autres arguments, que la délocalisation de notre industrie en Chine était particulièrement néfaste sur le plan écologique, et qu'il faudrait mieux rapatrier par des mesures protectionnistes, des productions industrielles en Europe, là où on produit dans des conditions sociales acceptables et avec des normes environnementales.

Qu'en pensez vous ? Quelle est la position des verts sur le libre échange ? Est ce que vous êtes favorables aux thèses du protectionnisme européen défendues, notamment par Emmanuel Todd ?

Jérôme Gleizes

Pour les écologistes, et pour les Verts, la question du libre-échange est
transformée en question de relocalisation de la production. Actuellement,
les transports sont le premier facteur de l'émission des gaz à effets de
serre. Les prix n'intègrent pas le coût des conséquences des changements
climatiques car les effets sont diffus mais réels. Il faut donc trouver
des mécanismes pour réguler des échanges et des mesures juridiques
adaptées. Par exemple, la souveraineté alimentaire est un de ces concepts.
La priorité de toute agriculture doit être d'assurer l'alimentation en
produits sains de sa population et non une production intensive destinée à
l'exportation.
Sinon le libre échange est une fiction libérale qui ne correspond à aucune
réalité économique. La position des Verts est celle de l'échange
équitable, celui qui assure une juste répartition de la valeur produite
entre le producteur initial et le consommateur final. L'échange est
rarement libre, il y a toujours une asymétrie entre le producteur et
l'acheteur.
De plus, répondre à la question uniquement en terme monétaire (par des
salaires minimaux) n'est pas suffisant car cela a des effets qu'indirects
pour contrôler les conséquences de notre modèle de développement et que
les mesures salariales sont souvent réduites par une dégradation des
conditions de travail.

Cordialement,
Jérôme Gleizes

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