Après avoir exposé en introduction les principes du protectionnisme européen, puis opposé que le projet de l’Union Européenne ne pouvait pas être réorienté et que l’Europe à 27 (demain 29 ou 30) constituait en tout état de cause un ensemble trop vaste et trop hétérogène pour y envisager un protectionnisme de relance, je vais poursuivre dans une nouvelle série de trois billets ma campagne personnelle pour une autre Europe et ma réflexion sur le protectionnisme européen.
Avant d’abandonner définitivement l’échelle communautaire comme espace pertinent pour la conception d’une alternative raisonnable, il convient de se pencher sur le couple franco-allemand car là se situe la clé de toutes les évolutions possibles. S’il est possible de convaincre l’Allemagne de changer de stratégie économique, on aura encore le droit de placer quelques espoirs dans l’UE. Si en revanche, l’analyse montre que les deux pays dérivent dans deux directions opposées, il sera temps de penser à autre chose : Retour à la nation souveraine ou construction d’une autre Europe, hypothèses que nous envisagerons ensuite.