Mon dernier article se contentait de poser un constat : En réponse à la mondialisation, l’économie française est un train de se spécialiser sur l’économie résidentielle, ce qui est un gage certain d’appauvrissement dans la durée. Au vu des réactions, il me semble nécessaire de poursuivre la réflexion.
Ainsi qu’Edgar l’a très justement souligné, la vraie question sous jacente est de savoir quelle est la bonne réponse au libre échange. Comme il me connaît bien, il y a vu un plaidoyer en faveur du protectionnisme. Mais Seb de son coté, y a vu un argument en faveur d’une attitude plus offensive et conquérante dans la mondialisation. Alors, prolongeons le débat et posons la vraie question : Comment la France peut-elle réellement se positionner dans la nouvelle division internationale du travail ?
Mais cette question, formulée ainsi, suppose qu’il existe une réponse positive, ce qui n’a rien de certain. Il faut donc se demander au préalable si la France a les moyens de s’adapter et, sans cette hypothèse, si cela est politiquement souhaitable. Je dis bien « politiquement » car à supposer qu’il existe une solution économiquement viable, il n’est pas certain qu’elle corresponde au projet de société que nous voulons pour notre pays. N’oublions pas que nous sommes encore sensé être en démocratie. C’est encore au peuple qu’il revient de choisir son modèle de social, pas aux lois abstraites et impersonnelles de l’économie moderne.