La Loi TEPA, le fameux paquet fiscal, n’en finit plus de plomber le quinquennat. La polémique qui avait fait rage pendant la première année du mandat, s’est réveillée à la faveur de la crise. Une campagne organisée par Marianne et Alternatives Economiques porte le fer sur l’exonération des heures-sups. Et maintenant, même la majorité s’y met en remettant en cause l’équité du paquet fiscal.
L’affaire n’est pas anodine. Les exonérations fiscales de la Loi TEPA sont emblématiques du sarkozysme. Chacune de ces mesures étaient destinées à illustrer les discours de campagne en donnant corps à une idéologie de récompense des plus méritants, de célébration de la réussite individuelle, de réhabilitation de l’enrichissement, des fortunes et du patrimoine. En période de croissance, les salles applaudissaient et le PS était muet. En période de crise, ce discours sonne déjà comme un pathétique anachronisme.
Face à ce qu’il faut bien appeler un péché originel, le pouvoir est pris au piège, avec pour alternative, soit se renier et dissoudre ce qui lui reste de base idéologique, soit maintenir le cap et apparaître pour l’éternité comme un gouvernement d’imbécile psychorigides qui se sera évertué à vouloir aider les riches et la réussite individuelle dans une société frappée par la crise, ayant soif de justice et en attente de solution collectives pour en sortir.
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