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01 octobre 2008

Commentaires

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Criticus

@ Malakine

« C'était de sa faute, parce qu'elle ne travaillait pas assez, parce que l'Etat était trop lourd, parce que le marché du travail y était trop rigide, parce que ses exportations étaient mal positionnées sectoriellement et géographiquement ou (à gauche) parce qu'elle n'investissait pas assez dans l'éducation et la recherche. »

Je pense qu'il est aussi absurde de dire que la France n'est pas compétitive par rapport à la Chine à cause des 35 heures (!) que de nier que les 35 heures sont une plaie... aussi ne serai-je qu'à moitié d'accord avec toi sur ce coup-là...

Etienne

Oh la belle affaire, une amnistie !

Un plan de relance dans le projet socialiste il y en avait belle est bien un : augmentation du SMIC à 1500€ brut le plus tôt possible dans la mandature.

Sinon, pour les solutions, j'ai peur que le plan de relance type New Deal soit plus difficile à mettre en oeuvre de nos jours.

Le travail était essentiellement primaire ou secondaire, en tout cas les gens travailler de leur mains. Il était plus facile de les faire travailler toujours avec leurs mains mais sur une autre tâche.

Aujourd'hui les travailleurs du secteur tertiaire ne vont pas construire des lignes TGV ou rénover les batiments.

Si l'on fait un plan de relance, autant prévenir les deux prochaines crises pour notre pays, la crise écologique comme tu l'as très bien dit, mais aussi la crise démographique. Nous devons simplifier l'immigration de travail.

En tout cas, la dette va prendre un sacré embonpoint...

Malakine

@ Criticus

Voilà typiquement un débat que la crise devrait définitivement enterrer. Et sans regrets car de mon point de vue c'est le type même de faux débat qui détourne des vraies questions. Les 35h ne pouvaient pas tout à la fois avoir plombé le pouvoir d'achat des salarié, pénalisé la compétitivité des entreprises et asséché les finances publique. Faut choisir ! Excuse, mais là, tu nous sors le petit bréviaire du militant UMP ^^

@ Etienne

Vous oubliez certainement que le smic à 1500 euros pour SR, c'était 1500 euros bruts et en cinq ans, ce qui avait fait dire à besancenot pendant la campagne que c'était moins que la revalorisation mécanique. En plus, SR avait dit qu'elle n'y croyait pas et que la mesure n'était pas réaliste. Ce n'était pas un plan de relance. Du tout.

Le bâtiment comme les travaux publics font aussi travailler des métiers du tertiaire. Il n'y a aucune activité qui ne soit que "manuelle"

Simplifier l'immigration de travail dans le contexte actuel, je ne sais pas si c'est une très bonne idée. L'Espagne a fait machine arrière sur le sujet.

leunamme

Il y en a bien un qui avait tiré la sonnette d'alarme, dès 2002, mais il est vrai qu'il n'est pas économiste ni politique : il s'agit d'Emmanuel Todd

Ozenfant

Malakine,
Je ne boude pas mon plaisir. Ton texte aurait pu être écrit par moi (si j’avais ton talent de journaliste). Il y a un mois, mon titre était "De l’irresponsabilité des institutions financières, des banques, et de leurs économistes qui ont créé des instruments monétaires si complexes qu’ils n’arrivent pas à les comprendre eux même."
Ce là fait deux ans que j’écris que la majorité de nos économistes sont à coté de la plaque, qu’ils cautionnent un néo-libéralisme financier flambeur et corrompu. La méconnaissance de l’économie réelle des grands professeurs d’économie et maîtres de conférence comme Elie Cohen,OBO ou Liêm Hoang-Ngoc les conduit à faire détester l’entreprise par leurs élèves comme me le rapportait David Mourey sur -l’électron libre- au sujet du délégué général de l’Institut de l’entreprise, Jean-Damien PÔ :
"La microéconomie ne fera pas plus aimer l’entreprise
mais elle la fera mieux comprendre et ce n’est pas rien."
Le plus comique dans tout cela c’est l’amnésie des responsable économiques qui me rappellent la phrase du grand Jean Mistler : "La politique est l'ensemble des procédés par lesquels des hommes sans prévoyance mènent des hommes sans mémoire, grâce à la complicité d’hommes sans morale."
http://www.academie-francaise.fr/immortels/base/academiciens/fiche.asp?param=632
Car à la vérité, nous assistons tout simplement a un remake de l’éclatement de la bulle spéculative de 1929. Ce n’est aujourd’hui que plus sophistiqué grâce aux produits dérivés, mais le problème de base est identique, ce sont : LES FONDS VIRTUELS.
On peut résumer la crise fiancière en une seule phrase :
LE FRIC VIRTUEL A DISPARU DONC LES BANQUES N'ONT PLUS DE LIQUIDITÉS !

Seules tes options me semblent incomplètes car elles n’utilisent, comme nos profs d'économie "magique" aucune des pistes de l’économie réelle.
Les -POURQUOI- évoqués ne s’assortissent d’aucun -COMMENT- ?
Quand tu veux monter une entreprise construisant, par exemple, des éoliennes, les plans d’exploitations et les trois hypothèses de bilan provisionnels doivent s’appuyer sur des -COMMENT-.

La voie protectionniste doit se faire au niveau de l’Europe et nous savons que le sujet a été évoqué a Bruxelles, mais avant que cela se concrétise...
Au niveau de la France, le protectionnisme est impossible tant que Sarkozy ou le PS caviar seront à la manoeuvre. Payer mes employés le mieux possible est une pratique que j’ai toujours appliqué, mais qui ne peut être viable avec la fiscalité la plus dissuasive d’embauche au monde.
"La réalité, c'est ce qui refuse de disparaître quand on a cessé d'y croire."
C’est pourquoi je maintiens que LA PISTE d’une "FISCALITÉ PROTECTIONNISTE DÉGUISÉE" est la plus réaliste. Je suis désolé d’avoir à le répéter inlassablement, mais tous les chefs d’entreprises un peu imaginatifs, hors le CAC, demandent cela depuis 29 ans. Cette piste aurait dû être exploitée dès 1980 si les économistes en chambre de Mitterrand n’avaient pas déjà détesté l’entreprise.
La voie écologiste : OUI, mais COMMENT combler notre terrible retard sur l’Allemagne ou l’Espagne en ce domaine en gardant une fiscalité aussi pénalisante ?
La voie keynésienne et les grands travaux, évidemment, c’était une des grandes idées de J. Delors.

@Etienne,
Mes deux dernières embauches s’étaient terminées début 2006 : au SMIC à 1310 € NET.
Dans mon plan de relance, les charges sont majoritairement prises sur le CA. Celles qui restent imputables au salaire ont un barême progressif : le brut est égal au net et augmente mécaniquement au niveau du brut (+ de 1500 € net) puisque le SMIC est complètement dépénalisé de ses charges.

@Criticus,
je suis contre les 35 heures par principe, ne serait-ce que parce que dans le quart monde des TPME on travaille plutôt 70h que 35.
Un de mes gendres qui travaille dans un des plus grands Hotels parisien à 1250 € fait actuellement + de 60 heures déclarés 39 ! Voilà la vie réelle, pas celle des cas d'école.

Par contre, je ne vois vraiment pas comment les 35 heures auraient pu avoir un effet EFFECTIVEMENT néfaste, puisque le problème français est de ne pas pouvoir offrir un total d'heures de travail assez important.
Le jour où tous les (vrais) demandeurs d'emplois seront casé, là alors OUI les 35 heures seront une hérésie, comme d'ailleurs la retraite anticipée.

Ozenfant

@Emmanuel !
Leunamme Todd ? Je pense que Malakine ne connait pas c't'homme là (lol).

René Jacquot

A propos d'Emmanuel Todd:

http://les3r.overblog.com/article-23283477.html

Son dernier entretien sur la chute finale de l'Empire.


Philippe

Je lis des coms. qui évoquent des salaires de 1500 E., 1250 E et autres.

Hirsch se félicitait dimanche des améliorations que le RSA apporterait. Vous vous rendez compte? jusqu'à 850 euros!

@Malakine,

Je viens de recevoir un document qui donne les revenus réels de NS; en plus de son indemnite, il perçoit ses retraites de député, de ministre et autres revenus et, malgré des rappels de l'administration fiscale, il n'a jamais payé d'impôts depuis 1995.
Je vais essayer de te l'envoyer!

Malakine

@ Leunamme

Tu es aussi un Toddien ? "Camarade" ? Moi je daterais en ce qui le concerne le signal d'alarme à 1998 date de la sortie de l'illusion économique.

@ Ozenfant

Oh mais arrête, je ne suis pas journaliste ! :-)

J'insiste sur un point, il y a deux problèmes qui se conjugent dans cette crise. Le premier est celui sur lequel tout le monde se focalise, la crise de la finance folle, mais il y a l'autre, celui dont je parle dans ce papier, et dont personne ne parle encore, c'est la crise de la mondialisation. Son moteur américain s'est arrêté et le moteur chinois va faire de même.

Pour le comment anticiper la révolution écologique, je n'en parle pas, car ça fera surement l'objjet d'un prochain article lié aux projets de bonus malus.

Laurent, gaulliste libre

@ Malakine et Oz

Pas grand chose à dire si ce n'est que je suis complètement d'accord sur le constat et les solutions (retour des protections commerciales, sans doute par la voie d'une fiscalité sociale et écologique qui permettra d'éviter de nous emmener vers le moins disant social et environnemental de la mondialisation ; relance keynésienne par des grands projets à fort contenu environnemental pour essayer de sauver la planète en même temps).

Tout cela doit naturellement être fait à l'échelle Européenne. Et c'est là que cela se complique :
- comment revenir sur le Pacte de Stabilité budgétaire ?
- comment revenir sur l'ouverture sans limite de l'Europe aux produits des quatre coins du monde ?
- comment faire en sorte que la BCE baisse fortement ses taux (heureusement que l'inflation a perdu 0,4 points en deux mois) ?

J'aimerai croire que Nicolas Sarkozy pourrait faire bouger les choses sur ce sujet. Pour l'instant, je n'y crois pas du tout. Mais s'il le fait, je lui tire mon chapeau.

Criticus

@ Malakine

Petit bréviaire du militant UMP ? Non, car je suis d'accord avec toi pour dire que les 35 heures n'ont rien à voir avec le manque de compétitivité des entreprises françaises. Sur le pouvoir d'achat des salariés, en revanche, il y a peut-être un lien... et puis, de toute façon... pourquoi les 35 heures ? Ça n'avait aucun sens...

Philippe

Mise au point: si j'ai parlé des revenus de NS, c'est à la suite de la lecture des posts évoquant des salaires de gens qui font parfois 70 heures.

Todd? Je lui reproche une chose: ne pas intervenir plus souvent dans les médias...

Cyrille

@ Ozenfant

très intéressante contribution. merci.

La phrase citée de Jean Mistler est très "parlante" sur les relations entre les différents groupes ou acteurs.

Concernant l´économie, ne peut on pas se poser la question de savoir si les personnes y travaillant sont les mieux adaptées. Je m´explique.

Les ingénieurs font de l´économie, et persistent à l´appréhender sur un point de vue purement scientifique. Il semblerait qu´il y ait trop d´humain en économie, ce qui complique extrêmement les modèles. On fait abstraction de cela, on reformule un nouveau cadre et c´est parti!
Par ailleurs, il y a fort à penser que les tops managers de Michelin par exemple, ont beaucoup plus d´intérêt pour la finance que pour les pneus.

Sinon hors propos, on remarque que l´inflation salariale n´est plus menaçante, le pouvoir d´achat, aux oubliettes…. La peur c´est très commode.

Pour en revenir au billet du jour, on peut se demander ce n´est pas finalement la meilleure parade pour un gouvernement / président en campagne perpétuelle, passant son temps à voter des lois, non pas pour leur utilité, mais juste pour faire des « coups » politques.

Faut il vraiment pardonner ? J´ai changé, etc. Si quelqu´un arrive à définir et résumer la stratégie économique de la France, est trouve une quelconque cohérence je suis preneur. Sarkozy n´a vraiment rien vu venir, c´est vrai, c´est lui qui en 2004 se plaignait que les français n´étaient pas assez endetté, c´est encore lui qui avait en 2007 fait la proposition du crédit hypothécaire (4 mois avant le crash….). Enfin, il n´y a pas encore si longtemps, on nous parlait de la dépénalisation du droit des affaires.

Çà navigue à l´aveugle, au grès des courants et des points politiques à faire, à court terme. Ce n´est pas un jeu, parmi 60 millions de français, beaucoup peuvent faire beaucoup mieux.
Il est hors de question de faire des chèques en blanc à tous les "responsables" économiques ou politique. Si ils veulent des "responsabilités", qu´ils les assument, sinon ce sont des guignols.
Une petite entreprise n´a jamais de seconde chance.

olivier

@ Malakine,

désolé d'être hors sujet, mais je préfère et de loin quand on peut lire les commentaires du 1er au dernier, c'est-à-dire l'inverse de la façon dont tu les présentes,

je n'arrive vraiment pas à me faire à ce type de lecture et à m'y retrouver quand il y a eu beaucoup de commentaires : je vote pour l'ancienne formule ! Et vous autres, lecteurs et commentateurs, vous en pensez quoi ?

au fait, j'avais proposé qu'on se rencontre au moins une fois, plutôt que d'être seul au monde caché derrière son écran : peu de réponses, ma foi… Ça ne vous intéresse donc pas de mettre un visage sur un nom ou un pseudo ? Pourtant, ça serait sympa de se faire une bonne bouffe et de refaire le monde ! Même l'auteur de ce site n'a pas répondu à cette question, c'est tout dire ! Je suis pourtant sûr que si Malakine nous organisait un "séminaire", il y aurait de nombreux inscrits. Je prêche dans le désert…?

Malakine

@ Olivier

Voilà, j'ai remis les commentaires dans l'ordre descendant. Je ne sais plus pourquoi j'avais inversé mais je crois qu'il y avait une bonne raison, notamment lorsqu'il y en a plus de 25 et que ça fait des pages, enfin on verra...

En fait si je t'avais répondu, mais j'ai cliqué par erreur sur un petit bouton de ma souris qui doit actionner la touche retour ou actualiser et j'ai tout perdu. Ca m'a tellement énervé que j'ai pas recommencé.

Je te disais que tu posais en fait la question de ce qu'était un blog, de ce qui réunissait les commentateurs, l'opportunité de structurer le réseau des contributeurs. Bref des questions compliquées qu'en règle générale, j'évite de me poser.

Mon sentiment est qu'un blog n'est pas un club. Horizons peut-être un peu plus que les autres, mais globalement ce qui domine c'est un certain consumérisme. Désolé pour le cynisme... En plus, je ne sais pas si grand chose nous fédère. En plus, je crois savoir où les uns et les autres habitent et je ne vois pas Yann ou Oz qui habitent à Montpellier faire le trajet à Metz juste pour manger une choucroute :-)

En revanche, ton idée a réactivé une autre à laquelle j'avais déjà pensé. ce serait de transposer ce qu'on fait ici dans les commentaires dans la réalité, mais cela ne pourrait se faire que dans chaque ville sous la forme d'un cercle de discussion, sans prétention, sans se prendre pour un parti, juste pour le plaisir de commenter les sujets d'actualité.

L'idée serait d'envoyer par mail aux participants chaque semaine, une série de liens d'articles à commenter, venant de blogs ou de la presse nationale. Les membres se réuniraient dans un café ou je ne sais pas, et discuteraient librement des sujets de la semaine. Si ça te dit d'essayer de monter ça sur Metz, je suis partant, mais tu sais qu'ici je suis encore totalement désocialisé, donc sans toi, je ne peux pas. Mais honnêtement, je ne sais pas si c'est jouable. Le fait qu'ici on arrive à discuter sans se battre relève du miracle. Y a qu'à voir ce qui se passe dans les commentaires de M2. je crains que ce genre de discussion tourne vite à la foire d'empoigne.

L'autre idée, si vraiment vous voulez vous connaître mieux et d'installer une rubrique dans les catégories "les commentateurs" avec description de chacun d'entre vous. Si vous y tenez, on peut... mais vu que je n'ai jamais cru bon le faire pour moi, je me vois mal vous le proposez.

PeutMieuxFaire

Bonjour Malakine, à tous ses commentateurs bavards et à toutes ses lectrices discrètes...

Voilà que vous distinguez aussi deux Sarkozy, le premier celui qui agit et le deuxième celui qui cause (plutôt juste ?) à l'aide de GUAINO. Comment ne serai-je pas d'accord !

Concernant le krack, personne n'a vu venir. Encore OK.
Puis-je ajouter que nous avions (peut-être ?) l'homme politique réputé le plus compétant en économie jusqu'en juin 2007, avant son départ pour la direction du FMI, et, à ma connaissance, il ne nous a pas mis en garde (attention à ce mot ^^) plus que l'autre (... Lagarde).

On peut discuter à perte de vue sur les mesures qui ont aggravé ou amélioré la situation. Mais, concernant l'emploi, personne ne peut soutenir que les mauvais chiffres d'août sont dus à la conjecture et les bons des mois précédents le fruit de la politique gouvernementale. C'est osé et ce serait risible si ce n'était que des statistiques : c'est même beaucoup plus de 40 000 personnes qui viennent de perdre leur boulot cet été, puisque ce chiffre est la différence entre ceux qui ont perdu du boulot et ceux qui en ont retrouvé un, fut-il précaire...

J'ai cru lire (je retrouve pas) que vous estimiez que la première mesure à faire est de revenir sur la loi TEPA. Puisque vous parlez d'amnistie pourquoi ne pas souhaiter que l'opposition accepte de ne pas exploiter politiquement ce revirement et que d'autre part le gouvernement et le MEDEF arrêtent de mettre en cause les 35H tant il est prouvé que cette mesure n'a en rien plombé l'efficacité.

35, 39, 60, 70h de travail par semaine. Quand on arrive à une telle disparité de durée nul doute que l'on ne compare plus les mêmes activités dans le mêmes contextes.
Et pour tout dire il est plus agréable et plus facile et mieux considéré de faire en 10 heures ce qu'on pourrait faire en 7 heures. Mais c'est un autre sujet.

Dernière remarque pour sourire un peu , en plus je suis prolixe aujourd'hui, concernant vos options en fin de message, comment arbitrer, comment les valider ?
- bien que la solution la plus convenue, serait de prendre l'avis des experts, j'en viens à me demander si le "jury citoyen" ne serait pas aussi efficace ! ^^

Au passage merci à Yann pour le lien sur le site "la déflation arrive !"

PeutMieuxFaire

Message personnel à Olivier :
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Aller à METZ ! OLIVIER, vous ne pouvez pas imaginer ce que ça représenterait pour moi !
J'ai traversé METZ par le périphérique cet été, un dimanche début Août, et je me suis pris 2 PV à 2 minutes et 3km d'intervalle pour vitesse excessive, le premier à 96 km/h le second à 99 km/h (ou l'inverse)!!! PLUS JAMAIS !!! ^^

Avis aux amateurs et rendez-vous sur : https://www.amendes.gouv.fr/ au retour !

René Jacquot

Guaino, Villin, Fitoussi contre Pérol, Minc et de Castries… si Sarkozy opte pour un tournant inverse que Mitterrand en 1983, il fera un vrai acte politique.

Extrait de l'obs semaine 2 octobre:

Comme en 1983, avec Mitterrand...
Elysée : les nouveaux visiteurs du soir
Autour de Sarkozy, la lutte fait rage entre libéraux et volontaristes. L'enjeu : l'Europe et ses contraintes

Ils sont six, trois de chaque côté et d'avis diamétralement opposés. Le premier groupe est emmené par Henri Guaino, conseiller spécial et plume de Nicolas Sarkozy, avec Jean-Paul Fitoussi (président de l'Observatoire français des Conjonctures économiques) et Philippe Villin (ex-directeur du «Figaro» et PDG d'une société de conseil) . Ils plaident pour la rupture : une relance offensive, balayant les oukases des technos de Bruxelles et des gnomes de Francfort et redonnant ses droits à la politique. A l'inverse du cap prôné par l'autre groupe, celui du duo François Pérol, conseiller économique du président, et Henri de Castries, le patron d'AXA, aiguillonné par l'économiste-conseil Alain Mine, tous tenants d'une orthodoxie féroce, avec l'espoir de retrouver des marges de manoeuvre grâce à des finances publiques assainies. National-protectionnisme contre rigueur budgétaire et respect des engagements européens. Stratégie du barracuda contre tactique de l'édredon.
Du déjà- vu ? Mars 1983 : au lendemain d'élections municipales catastrophiques pour la gauche et alors que le franc souffre d'anémie, François Mitterrand veut reprendre la main et songe à un gouvernement «resserré» dont la priorité serait la sortie du Système monétaire européen et le relèvement des barrières douanières. Objectif : remuscler la France en évitant les contraintes de l'Europe. Une stratégie rooseveltienne qui remettrait l'Etat au centre des décisions. Le président lui trouve deux avantages : cette stratégie correspond à sa conception volontariste de la politique et, dans la logique de la relance de 1981, lui évite un reniement. Entre «Albanais» (partisans d'envoyer promener contraintes et engagements internationaux) et «Chiliens» (favorables au respect des disciplines européennes et financières), le choc tournera à la confusion des premiers, ces «visiteurs du soir» partisans d'une «autre politique» jugée au final trop aventureuse ! Même affrontement aujourd'hui, entre Guaino et Pérol, entre volontaristes et libéraux ? Les tentations souverainistes (critique des critères de Maastricht, appel à des taux d'intérêt bas contre l'obsession antiinflation de la Banque centrale européenne) et la croyance dans les «armes de la souveraineté nationale» (budget, caution publique) trament le «grand» discours de Toulon, qui prétend refonder une politique économique dont on cherchait l'axe. Explication de JeanPaul Fitoussi, pourfendeur de la «politique de l'impuissance» : «Nous ne sommes plus dans le temps de la palabre mais dans celui de l'action. Dans une situation exceptionnelle, il faut savoir agir en dehors de la règle. En l'absence de réactions collectives de l'Europe, muette dans cette crise, l'Etat doit utiliser l'arme des finances publiques pour sortir l'économie de la récession.» Un thème largement développé par Henri Guaino, incarnation de la «réassurance nationale», avec un appel à la relance budgétaire et une politique de grands travaux financés bien sûr par la dépense publique. Au risque de creuser une dette de... 1300 milliards d'euros. Refrain de Philippe Villin : il faut refuser le dogme monétaire, combattre l'euro fort qui ruine nos entreprises.
Cela ne revient-il pas à surévaluer le rôle de Guaino et de ses amis ? Les «libéraux» font valoir que François Pérol a lui aussi participé à la rédaction du discours de Toulon, dont il a même porté une version au président à New York. Ils ont obtenu «l'engagement du chef de l'Etat de contrôler les dépenses publiques... faute de pouvoir maîtriser les recettes», affirme un de leurs proches. Et malgré son appel à «lutter contre l'euro fort», ils auraient convaincu cette fois Nicolas Sarkozy de faire taire ses diatribes contre la Banque centrale européenne, en dépit du maintien de taux élevés et du risque de déflation. Autre indice du poids des libéraux, le président serait tenté par une proposition de son ami Henri de Castries : permettre aux banques, désormais mieux encadrées, de prêter davantage, à volume de fonds propres inchangé.
Alors qui a l'avantage ? «Sarko est un Roi-Soleil qui se sent suffisamment fort pour faire la synthèse entre des propositions antagonistes», jure un de ses proches. Prendre le meilleur de chaque camp ? Pourquoi pas. A condition que les solutions ne soient pas déjà imposées. Officiellement, le déficit du budget ne dépasse pas 2,7% du PIB. Mais les ordinateurs de Bercy ont fait leurs comptes : 3,2%. Cette dette publique qui explose, c'est un bras d'honneur à l'Europe. Donc déjà un début de réponse...


Jean-Gabriel Fredet
Le Nouvel Observateur


Cyrille

@ rené

trop fort le Sarko. Il y a des spécialistes qui passent leur vie à essayer d´appréhender les mouvements économiques et leur influence. Quand a lui, il est tellement fort en éco (bac B rattrapage) qu´il peut faire la synthèse entre deux groupes distincts.

C´est tellement simple la vie... Pour le coup avec des calibres en économie tels Minc ou Guaino, c´est pas gagné. Cet aéropage, c´est un panel de communicants, pas d´économistes/penseurs. Il y a 577 députés à ouccper, ils ne sont pas plus mauvais en économie que des Gauino, Guéant ou je ne sais quoi. Par ailleurs, ils ont été élus.

C´est abérant de se vanter de telles situations.

Décidément, les élections présidentielles, c´est celui qui raconte la plus belle histoire avant d´aller se coucher? C´est scandaleux d´être pris en otages par de tels arrivistes.

ETDAS

Des pistes pour redémarrer il y en a, encore faut il supprimer les oeillères qui nous aveuglent.
En Argentine, le président de la Commission agricole de la Chambre des députés argentins Alberto Cantero Gutierrez avait exprimé son soutien pour que le doublement de la production agricole mondiale soit la priorité de la conférence de la FAO qui s'est tenue à Rome en juin dernier.

« Dans le monde, les moyens existent pour produire suffisamment de nourriture – et de qualité – pour tous. Je pense qu’il est donc de la responsabilité de tous de mettre cela à l’ordre du jour de la conférence de la FAO ».

Parlant de production, Cantero avait souligné que l'Argentine avait non seulement la capacité de produire des aliments pour 500 à 600 millions de personnes, mais qu’il avait surtout une obligation morale de le faire.

Il avait ainsi proposé la création d’une Agence nationale de contrôle pour le commerce et la promotion de l’Agriculture (ENPYCCAA) car « il est crucial de rétablir le contrôle de l’Etat et des gouvernements sur la sécurité alimentaire ». Il avait d’ailleurs fait remarquer que ce principe avait été « à l’origine de la CEE ». L’ENPYCCAA devrait « empêcher les pratiques monopolistiques, la cartellisation et les pratiques oligopolistiques » des cinq grands groupes financiers qui contrôlent désormais la majeure partie de la production et des échanges, et qui aimeraient reléguer l’Argentine au rôle d’exportateur de biocarburants et de céréales fourragères pour le compte des pays du Nord.

Contrairement à cette notion esclavagiste digne du « meilleur » du libre-échangisme de l’empire britannique, Cantero avait souligné le rôle des « investissements publiques » mettant l’être humain au centre de leur politique, et qui, en promouvant l’infrastructure et l’équipement préviennent la destruction des territoires et des populations.

Personne ne l'a écouté.
Alors tout allait encore bien.
Depuis nous avons continué et Pan l'iceberg fatal...
Nous sommes sur le TITANIC, il va couler.
Il est en acier, c'est une certitude scientifique.
Saludos.

Ozenfant

@Criticus,
"Je ne vois vraiment pas comment les 35 heures auraient pu avoir un effet EFFECTIVEMENT néfaste, puisque le problème français est de ne pas pouvoir offrir un total d'heures de travail assez important.

Cela veux dire que nous avons 28.OOO millions d'heures de travail à fournir aux Français.

Si nous voulons que les gens travaillent 42 heures par semaines nous aurions besoin de 33.600 millions d'heures de travail à fournir.

Est-ce que je m'exprime assez clairement ?

Ozenfant

@Etienne,
Mes deux dernières embauches s’étaient terminées début 2006 : au SMIC à 1310 € NET.

Cela faisait déjà plus de 1500 euros brut...

Est-ce que je dois le formuler d'une manière plus claire ?

Ozenfant

@Malakine,
Dis le moi franchement, si parler du réel est interdit, chez toi comme par exemple :
Comment être compétitif en France en montant une boite de fabrication d'Eoliennes, alors qu'on sait les que les investissements vont être supérieurs à ceux des Allemands et des Espagnols qui ont déjà des brevets en la matière, déjà des investissements réalisés et une fiscalité plus moderne.
Nous avions fait une étude pour monter une usine de véhicules innovants (avec une partie des plans réalisés par Matra). Les hypothèse de rentabilité étaient si mauvaises, que nous avions envisagé un bureau d'étude, une comptabilité, une usine de montage et un bureau de contrôle qualité en Espagne, et le seul siège social (réduit) en France.

Si le jeu consiste à toujours rester dans les théories inapplicables : OK !
Je comprendrais... Après tout c‘est çà la blogosphère...

marc-sevres

@ Malakine

Bonjour

entièrement d'accord avec votre article, très bien fait.

Une remarque (peut-être déjà faite): pensez-vous vraiment que " les économistes ont pollué tous les esprits avec leurs idées toxiques, à commencer par ceux des politiques" ?

Il me semble que c'est soutenir implicitement que vous avez été "beaucoup plus intelligent" que les politiques. Le problème n'est pas là. Les politiques ont soutenu le système passé parce qu'il leur profitait, qu'ils étaient "soutenus" par les puissances d'argent (idem pour les économistes médiatiques). Ne croyez pas qu'ils soient "bêtes", bien au contraire. Ils sont probablement plus intelligents que vous et moi !
Ne pensez pas non plus que la crise en France va les ammener à changer d'orientation: ils continueront à servir leurs maîtres.

Car, après tout, ou est le problème ?

1- pour les entreprises financières, l'argent des contribuables va servir à renflouer les pertes, et les plus forts (City Bank ..) vont sortir renforcés (ils vont racheter leurs concurrents pas cher, avec l'argent de l'Etat, cad des contribuables)

2- les entreprises industrielles vont pâtir de la récession, mais c'est aussi un moment de concentration (vous avez noté que les trois grands constructeurs automobile US vont recevoir 25 milliards de $ de l'Etat, et peut être que l'un d'entre eux va survivre, plus fort, et ils seront au minimum débarrassés de Chrysler, donc plus que deux)

3- le $ va chûter, l'inflation US va se développer: c'est le meilleur moyen de rembourser les dettes extérieures pas cher (cela s'est déjà fait, c'est toujours le même processus)

Donc d'un point de vue capitaliste, pas de vrai problème. Le seul problème, c'est de conserver les votes, car il faut rester au pouvoir. Et entre N Sarkozy et les socialistes, c'est kif-kif. Que le meilleur gagne !

Comme vous l'avez dit fort justement N Sarkozy a deux fers au feu : le libéralisme, le nationalisme. Il va continuer, faire quelques concessions populaires (il faut rester populaire) Et voilà.

Quand au Parti socialiste, regardez les motions, les discours: rien de changé. Un peu plus de musique "haro sur les financiers". Rien de changé sur l'europe (hors qq voeux pieux). Et voilà.

En résumé, le peuple va se payer une récession, une baisse de pouvoir d'achat et plus de chômage, sans débouché politique, sauf si Besancenot (*) réussi à percer. Ce n'est pas fait.

Bien cordialement.

(*) pour ce que j'en sais, Besancenot ne propose aujourd'hui aucune vision économique crédible, mais ce n'est pas grave, il est encore très loin du pouvoir.

Malakine

@ PMF

En effet strauss Kahn ne sort pas du lot. Je seul qui me semble avoir été lucide par rapport aux limites de la mondialisation c'est à mon sens Michel Rocard, mais je parle sous le contrôle de vous tous...

Oui, tout à fait, je pense que la Loi TEPA, si elle pouvait se justifier dans le cadre de l'idéologie qui l'a inspirée à l'époque, est devenue indéfendable aujourd'hui. Dans toutes ses mesures (à part peut-être les exonérations sur l'ISF qui était une mesure intelligente, parce qu'elle permettrait d'attirer du capital vers les PME)

Quand je parlais de l'amnistie, je pensais aux commentateurs, qu'on arrête de reprocher à Sarko ce qu'il était y a trois ans et qu'on le juge à ses actes de maintenant. Mais cette amnistie n'aura lieu dans le champ politique que lorsque le gouvernement aura changé sa politique et l'aura assumé.

@ René Jacquot

Ce débat me laisse très perplexe. La politique que prônerait Guaino et Fitoussi n'implique t-elle pas que la France sorte de l'Euro ? Une relance budgétaire qui ne serait pas suivie d'une baisse des taux d'intérêt, d'une hausse de l'inflation et d'une dévaluation, c'est du suicide non ?

@ Cyrille

Depuis quand le fait d'être élu rend plus intelligent et plus proche de la vérité ou de l'intérêt général ? Je crains que vous en soyiez resté dans une mentalité d'ancien régime ou le pouvoir était sensé être revêtu de l'onction divine. Ou alors vous n'avez pas assez fréquenté de députés dans votre vie...

@ Marc sèvres (ça fait bien un an et demi au moins que vous n'étiez pas venu nous rendre visite non ?) :-)

A priori j'aurais envie de répondre que non je ne suis pas plus intelligent que les politique, j'ai juste d'autres lectures et une totale liberté de pensée et d'expression, ce qui n'est pas leur cas. On sous estime beaucoup la pesanteur de leur environnement idéologique.

Mais pour me souvenir d'une conversation avec quelqu'un qui avait passé un certain temps au cabinet à Matignon (les habitués sauront de qui je parle) à propos du niveau intellectuel de la classe politique (il parlait des ministres), alors oui, peut-être qu'il y a un problème à ce niveau là aussi.

je dirais donc qu'il est d'autant plus difficile de penser différemment de son milieu qu'on en a pas la capacité intellectuelle ! :-)

Pour le reste, votre propos est un monument de cynisme et de résignation. Je vais être clair, je n'ai pas le moindre argument pour vous contredire. J'espère seulement que l'avenir ne vous donnera pas raison. Moi,je sens que quelque chose bouge... L'histoire s'est remis en mouvement.

***

Suite à la demande d'olivier, j'ai remis les commentaires à l'endroit, mais c'est bien ce que je pensais, passé la limite de création des pages, le dernier commentaires se retrouve en page 2. Ce qui est, j'en conviens, très con, et ce qui prouve aussi qu'il existe des gens déficient intellectuellement. J'ai donc placé la limite à 50. Dîtes moi si vous préférez comme ça. J'ai ajouté aussi une diffusion de flux pour les commentaires.

RST

Rocard, Rocard ....
C'est bien celui qui a dit un truc du genre : "Autant je peux avoir de l'estime pour mes adversaires politiques, autant je méprise les opposants à la constitution européenne"
Rocard, c'est bien l'ami intime d' Ernest Antoine Sellieres ?
Rocard est aussi crédible quand il prétend combattre la mondialisation que P.Lamy qui jure ses grands dieux qu'il se bat de toutes ses forces contre le libre échange.

Malakine

Bon pas Rocard non plus alors ... IL me semblait bien pourtant avoir lu une interview de lui il y a plus d'un an ou il évoquait un risque de crise du type 1929...

Pour les passionnés d'économie, je signale une interview de Michel Aglietta sur le mécanisme de la crise : http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article180

Cyrille

@ Malakine,

les députés ont une certaine légitimité, ce qui n´est pas le cas de tous ces conseillers. Par ailleurs, l'influence qu'ils peuvent avoir sur un non connaisseur du sujet peut être énorme.

effectivement, je n'ai pas fréquenté beaucoup de députés, toutefois, sur pratiquement 600 députés, il doit quand même y en avoir une bonne partie qui sont largement aussi bon qu'Alain Minc ou Guaino.

je cite vote réponse:
"Je crains que vous en soyiez resté dans une mentalité d'ancien régime ou le pouvoir était sensé être revêtu de l'onction divine. "

c´est justement pour cette raison que j´en appelle aux députés qui eux ont été élus. les petits groupes d´influence autour du Sauveur, çà c´est ringard et approximatif.
serait ce un lapsus?

Malakine

@ Cyrille

Ma réaction est due au fait que je bosse dans la territoriale, donc au contact d'élus et aux contacts de collègues qui bossent avec les élus. Et, je me bas toujours devant la passivité intellectuelle de ceux qui pensent qu'ils doivent tout attendre de "la volonté des élus", comme si leur élection les avait doté par magie d'une vision de ce qu'il convient de faire. C'est cela, ma référence à l'ancien régime. Il n'y a pas un esprit sain qui vient inspirer un vieux prof à la retraite tout juste élu sur une liste socialiste à la faveur d'une vague rose ... Et on pourrait en dire autant des députés, même pire, car ces gens passent leur temps à "labourer leur circonscriptions" pour y être vu dans toutes les inaugurations et AG d'associations qui passent dans la presse locales. La plupart ne s'intéressent qu'à leur ville et à leur popularité dans leur terre d'élection. Ils n'ont généralement ni le temps, ni même le goût pour s'intéresser aux questions globales. C'est peut-être triste mais c'est comme ça.

C'est pourquoi de mon point de vue, le technicien a autant de légitimité que l'élu. Une bonne décision doit savoir articuler toutes ces légitimités. Les techniciens doivent éclairer les décisions. Les élus seulement arbitrer.

Cyrille

@ Malakine

le technicien a autant de légitimité que l´élu, ben oui. mais qui le compose ce panel?

par ailleurs, s´agit t´il vraiment de techniciens? ce panel n'est qu'un groupe de communiquants. Si ils veulent des techniciens, qu´ils aillent chercher des universitaires style R. Barre, ça existe. soyons sérieux.

concernant les députés, je ne me fais pas d'illusions sur leur perception du "job" et connait assez bien cette structure disproportionnée de petits notables dans le monde rural.

pour prendre une décision, vous savez parfaitement qu´il faut malgré tout avoir une bonne idée des problèmes, sinon la question de ses groupes d´influences est dominante, il est dans ce cas aisé de rouler dans la farine, en lui laissant entrevoir des "coups" politiques, chacun récoltant ce qui l´intéresse.

Ozenfant

@Malakine,
Je suis paumé, je ne comprend plus dans quel sens il faut lire.
Pour le MALAKINE "journaliste", ce n'était pas une insulte, mais de l'admiration pour ton style.

Ozenfant

Copié/collé.

"Depuis l’aube des civilisations grégaires, l’approvisionnement est le centre des activités humaines.
Si le chasseur est blessé, si le paysan est malade, si l’unité de production ne rencontre pas les conditions propices à sa survie, l’approvisionnement meurt et la société avec lui. Dans le cas de l’économie française, Eric Woerth ou Christine Lagarde soignent plus les symptômes que les causes. En ce qui concerne la crise en cours, les économistes disposaient d’informations partielles, en faisaient une analyse historique et dogmatique qui débouchait sur une absence de synthèse. La production française est en panne, la formation française est en panne, la recherche française est en panne.
La production française est en panne surtout parce que les critères comparatifs des facteurs de compétitivité sont défavorables (Volume et répartition de l’assiette de prélèvements, masse salariale, coûts de l’énergie et de la distribution, fluidité de la main d’ouvre).
La formation française est en panne parce que contrairement à ce qui se passe dans les länder allemands, il n’existe pas de symbiose étroite entre, les écoles d’économie et de commerce, et les futurs employeurs. Pas plus entre les écoles professionnelles ou les IUT et les futurs employeurs, qui voient arriver des jeunes gens dont la formation est inadaptée aux technologies modernes.
La recherche française est en panne parce qu’elle forme des chercheurs d’état et non des trouveurs, d’où le nombre dramatiquement bas de dépôt de brevets dans notre pays.
Les économistes n’ont jamais cherché à mettre l’industrie française dans une position favorable, parce que encore plus que leurs homonymes Européens, ils ont perdu de vue cette finalité là, ils travaillent en circuit fermé, en autarcie. Jamais ils ne demandent aux unités de production quelles sont les mesure à prendre pour assurer leur développement.
Au plan mondial, c’est un peu semblable, les économistes ont travaillé pour la finance, les banquiers pour la finance, les sociétés de crédit pour la finance. Oublié le moteur de la croissance. Un peu comme si les ingénieurs de chez Total développaient des lubrifiants sans se soucier qu’ils soient adaptés ou non aux moteurs du commerce."
PLASTEF

Cyrille

@ Ozenfant

la formation et la recherche sont en panne en France principalement à cause du manque partant de moyen. le discours démagogique "chercheurs d’état et non des trouveurs" est risible et témoigne d´une méconnaissance totale du milieu de la recherche. La nouvelle loi en cours va être le coup de grâce décisif pour achever ce qu´il reste. Comparer ou assimiler in fine les chercheurs à des profiteurs est scandaleux. Ils travaillent largement autant que leur collègues du privé, pour des salaires ridicules. Dans l´esprit français, les chercheurs doivent trouver, i.e. résultats immédiats. Le problème c´est que les résultats immédiats, c'est le boulot de l´industrie, a elle d´être performante et d´investir. Il est donc commode de critiquer les chercheurs et leur reprocher le manque d´efficacité et d'investissement du secteur industriel...

Si la recherche doit remplacer l´industrie et travailler sur le court terme (les investissements sont alors supporté par l´état), qui travaille sur la recherche fondamentale? Évidement quand les décisions et leur fluctuations varient dans le même ordre de temps que les prévision météo, parler d'investissement à 20-30 ans est une aberration, ce n´est pas bancable. N'empêche d'on se glorifie des TGV, des centrales, des avions, des turbines, c´est marrant, que des programmes qui ont été financé par l'état et des entreprise publique soit disant pas assez compétitives. Pour info, ce sont des programmes vieux de trente ans. Ils auront quoi dans trente ans a part des dettes?

Cyrille

@ Ozenfant

la recherche fait des publications, l´industrie dépose des brevets.

cet article est intéressant mais il y a une confusion des rôles, le cas pathologique étudié et décrit est en fait la partie développement d´une entreprise, la aussi il faut des moyens.

passons à la suite:
pour ce qui est de la "formation", je connais très bien le modèle allemand, les ingénieurs français sont très recherchés et appréciés en allemagne. Je ne crois pas du tout à cette idée d´une mauvaise "formation". Par ailleurs, la sémantique utilisée est intéressante, on ne parle pas d´éducation mais de formation.... la encore, c´est du pipeau, les universités et écoles enseignent des méthodes de travail, de raisonnement, et c´est cela qui compte. La formation
c´est à l´entreprise de la faire. N´importe quel ingénieur dira la même chose.

Cyrille

Cet article cinglant illustre en fait l´etat de notre industrie privée.

Philippe

@Cyrille,

Les députés (j'en connais de tous bords) ne pensent qu'à leur réélection. Si on limitait à trois (par exemple) les mandats, le dernier les verrait plus cohérents.

Copé, qui connaît bien NS, a confié à un journaliste de l'Express que le président se foutait de la crise et ne pensait qu'à sa réélection en 2012. D'où les annonces que l'on comprend mal chez ce prétendu "libéral".

En ce qui concerne la formation, aux USA aussi on apprécie les ingénieurs français. D'où la décision de Bill Gates d'investir en France pour la recherche.
Ce qui est regrettable, c'est que cela se fasse à Issy les M. chez Santini (92) et non dans le 93 où il y a aussi des ingénieurs de talent victimes de discrimination malgré tous les discours.

Ozenfant

@Cyrille,
J’aurais dû, en effet parler de la recherche appliqué, celle où nous sommes particulièrement déficients, et où je me suis beaucoup investit.

Le commentaire que vous critiquez est celui d’un PDG d’une grosse PME leader mondial dans son domaine et bardée que brevets, que convoitent les Chinois.

Il ne s’agit pas de diaboliser les professeurs qui font le travail qu’on leur demande, c’est simplement leur hiérarchie qui ne consulte jamais les entreprises pour connaître leurs besoin et les nouvelles technologies à intégrer.
Votre propos est celui que professe la lumpen intelligentsia, il est très connu, très répandu, puisque les acteurs de l’économie n’ont jamais le temps de se défendre dans les médias : ILS TRAVAILLENT.
Dans la blogobulle, il y a une proportion d’1% d’entrepreneurs pour 90% de fonctionnaires d’intellectuels assis, et de classes moyennes venant de divers horizons. Nous sommes donc une infime minorité à évoquer la réalité de l’entreprise et à essayer en vain de faire entendre un autre son de cloche que celui, corporatiste, de la partie figée du monde de l’enseignement, qui se voit toujours parfait.

La dialectique "C‘est pas de notre faute", nous la connaissons par coeur, c’est précisément elle, qui nous à mené dans l’impasse où nous sommes. D’ailleurs, si vous le souhaitez, consultez ceux qui comme David MOUREY, prof d’économie, sont conscients de la dichotomie entre les écoles (D’économie et de commerce) et l’entreprise.
Il s’agit simplement d’essayer de faire prendre conscience à un monde confit dans ses certitudes et ses idées reçues qu’il faut voler au devant des besoins des acteurs de l’économie dont les exportations nous permettent d’importer notre énergie (et nos ordinateurs), si, si !
Si les écoles de formations scientifiques, commerciales et professionnelles continuent à rouler pour elle mêmes au lieu de secourir nos forces vives, se seront nos enfants qui en souffrirons.

Ce qui est drôle c’est que la formation a été justement mise en cause hier, par Christine Lagourde. Même si pour moi, cela ne constitue pas une garantie (lol).
C’est une grande responsabilité de mettre en danger le moteur de la France, simplement pour le plaisir de la contradiction, ou pour conforter ses certitudes.
Par contre les propos de "Plastef", sont des constatations pures et simples, ne visant aucunement à jeter l’opprobre sur toute une profession, seulement à obtenir le service que nous sommes en droit d’attendre de l’état.
Diriger un entreprise consiste à se remettre en permanence en cause, à se remettre en question, même (et surtout) si la conjoncture extérieure semble fournir une excuse....
Visiblement ce n’est pas le cas de tous les corps de métiers.

Cyrille

@ Ozenfant

J´ai fait quelque années dans un labo, je suis désormais dans le privé.
Le premier jour je suis tombé sur des collègues qui m'ont tranquillement dit qu'ils allaient me montrer comment on travaille dans une entreprise, ce que cela veut dire que travailler...
J'ai par la suite rapidement regretté la qualité de mes anciens collègues, leur sérieux, travail très bien fait, efficacité, assiduité.
Cela dépend de votre type d´activité, mais essayez un fois ce type de profil, vous ne serez pas décu.

Le rôle de l´état n´est pas de former mais d´éduquer. Le rôle de la recherche est d´appréhender des techniques/technologies futures, pas de faire le développement des entreprises.
(mes propos ne concernent que les disciplines scientifiques)

Je ne stigmatise personne, mais que chacun assume ses responsabilités.

Ozenfant

@Cyrille,

Vous ne m'avez jamais entendu dire que les patrons français faisaient bien leur travail:
Je ne peux juger, puisqu'on est incapable d'objectivité envers sa propre corporation.

Ayant dirigé 3 Bureaux d'études dont 2 de recherche et un chez un grand constructeur, déposé une dizaine de brevets rédigés moi-même, géré trois entreprises :
Je peux dire au moins une chose:
Je pourrais faire un livre de 200 pages avec les 200 plus grosses erreurs que j'ai commises, ce sont ces erreurs qu’on nomme l’expérience.
Ma plus grosse "Bourde" étant d’avoir causé en tant que PDG, la faillite d’une concession automobile en commettant l’erreur de croire mon commissaire au compte "major de promotion à HEC"qui me conseillait de ne pas payer mon redressement fiscal de 100.000 F "Car j’étais dans mon bon droit". Au lieu d’écouter le sens commun et de payer immédiatement, je l’ai écouté. L’amende est passée à 300.000 puis 900.000 francs, et j’ai déposé mon bilan. Il a fallu repartir de zéro. Mais plus jamais je n’ai privilégié les "idées reçue des sachant" par rapport au sens commun. Plus jamais je n’ai engagé un ingénieur sur ses diplômes, mais exclusivement sur ses dons d’observation, d’ analyse et de synthèse. Car comme De Gaulle, je dis : "Des chercheurs qui cherchent, on en trouve, mais des chercheurs qui trouvent, on en cherche"
Voilà, un chercheur, un entrepreneur, un bâtisseur passe sa vie à faire des erreurs.
Un "économiste", un politicien, un journaliste, n’ayant jamais de retour de bâton du réel, ne fait jamais d’erreurs, lui, sauf avec sa famille (lol). C’est ce qui lui permet de croire dans des idéologies, c’est ce qui lui permet d’être aussi convaincu d’avoir toujours raison. Pour lui le réel et le virtuel sont de valeur égale.

Plus tard, j'ai cédé à la passion de la cuisine et des vins, "FAIT" chef de cuisine et gestionnaire de restaurant, et "instruit" trois apprentis (du meilleur IFA du département) par an pendant 15 ans... J'ai eu tout le loisir "d'apprécier" le "fantastique" niveau de formation !!!!

Ozenfant

@Cyrille,

Vous ne m'avez jamais entendu dire que les patrons français faisaient bien leur travail:
Je ne peux juger, puisqu'on est incapable d'objectivité envers sa propre corporation.

Ayant dirigé 3 Bureaux d'études dont 2 de recherche et un chez un grand constructeur, déposé une dizaine de brevets rédigés moi-même, géré trois entreprises :
Je peux dire au moins une chose:
Je pourrais faire un livre de 200 pages avec les 200 plus grosses erreurs que j'ai commises, ce sont ces erreurs qu’on nomme l’expérience.
Ma plus grosse "Bourde" étant d’avoir causé en tant que PDG, la faillite d’une concession automobile en commettant l’erreur de croire mon commissaire au compte "major de promotion à HEC"qui me conseillait de ne pas payer mon redressement fiscal de 100.000 F "Car j’étais dans mon bon droit". Au lieu d’écouter le sens commun et de payer immédiatement, je l’ai écouté. L’amende est passée à 300.000 puis 900.000 francs, et j’ai déposé mon bilan. Il a fallu repartir de zéro. Mais plus jamais je n’ai privilégié les "idées reçue des sachant" par rapport au sens commun. Plus jamais je n’ai engagé un ingénieur sur ses diplômes, mais exclusivement sur ses dons d’observation, d’ analyse et de synthèse. Car comme De Gaulle, je dis : "Des chercheurs qui cherchent, on en trouve, mais des chercheurs qui trouvent, on en cherche"
Voilà, un chercheur, un entrepreneur, un bâtisseur passe sa vie à faire des erreurs.
Un "économiste", un politicien, un journaliste, n’ayant jamais de retour de bâton du réel, ne fait jamais d’erreurs, lui, sauf avec sa famille (lol). C’est ce qui lui permet de croire dans des idéologies, c’est ce qui lui permet d’être aussi convaincu d’avoir toujours raison. Pour lui le réel et le virtuel sont de valeur égale.

Plus tard, j'ai cédé à la passion de la cuisine et des vins, "FAIT" chef de cuisine et gestionnaire de restaurant, et "instruit" trois apprentis (du meilleur IFA du département) par an pendant 15 ans... J'ai eu tout le loisir "d'apprécier" le "fantastique" niveau de formation !!!!

Etienne

@Ozenfant, le smic à 1310€ net en 2006 ? Tu avais fumé avant non ?
Le SMIC est au 1er juillet 2008 de 1320€ BRUT donc ça fait pas beaucoup plus de 1000€ NET. Si tu travaillais plus de 35h, ce n'est pas le SMIC, c'est les heures sup qui faisait monter ton salaire ;)

@malakine :
en fait l'important c'est le "le plus rapidement dans la mandature". En effet avec une augmentation proche des 5 dernières années on serait arrivé AU BOUT DE 5 ANS à environ 1450€ brut. Le projet socialiste était de passé à 1500 BRUT (donc au-dessus de l'augmentation "naturel" LE PLUS RAPIDEMENT POSSIBLE et non en 5 ans !

De toute façon, moi non plus je ne crois pas en cette mesure, enfin, pas dans un but de relancer la croissance (elle était déjà très forte à l'époque). S'il doit y avoir un plan de relance et dépenses publiques, je pense qu'il faut en profiter pour créer une infrastructure.

Pour ce qui est du travail jamais seulement manuel, c'est un peu démago, le batiment c'est quand même en grande majorité manuelle, alors que le tissu économique français est en majorité tertiaire depuis un certain temps !

Si les espagnols sont revenus sur cette proposition, c'est dans un but électoraliste parce que cette mesure avait un tès mauvais écho dans la population.

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