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20 avril 2007

Commentaires

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yann

En claire Ségo=Blair Sarko=Thatcher
On a du souci à se faire.

Une petite anecdote sur l'autoritarisme et le féminisme extrème de Ségolène:

J'aime beaucoup l'animation japonaise et il y a quelques mois le petit monde des fans de manga fut mit en émoi par les propos tenu par Ségolène disant que la misogynie Nipponne serait le fruit de cette contre-culture (les japonais n'ont d'ailleurs pas appréciés du tout). Au début des années 90 madame Ségolène Royale fut à l'origine de la guerre contre ces horribles dessins animés japonais donnant selon elle une mauvaise image de la femme. Elle a jugé une culture sans la connaître, elle ne connaît rien de Myasaki(Princesse Mononokee, Totoro, Nausicaa..) de Takahata (le tombeau des lucioles.. ) et des innombrables animes de qualité provenant du japon et mettant souvent les femmes en valeur. Celà traduit un manque d'ouverture certain et une incroyable prétention, lorsque l'on ne sait pas on se tait ou on se renseigne. Les chaînes de télé hertzienne française diffuse les plus mauvaises production nipponnes, mais à l'époque plutot que d'accuser TF1 madame Royale s'en prit à toute l'animation Japonaise, un peu comme si sous prétexte que le cinema français à produit des daubes idiotes comme "Taxi" il faudrait en interdire toute les autres oeuvres, un peu radicale non?

C'est évidement anecdotique, mais celà en dit long sur la personnalité de madame royale qui n'a pas grand chose à envier au gnome star des puissances de l'argent.

Cette article en parle:
http://www.anime-france.info/index.php?589-segolene-royal-la-reine-du-derapage

ce site parle d'un livre écrit par Royale en guerre contre les mangas:
http://xerbias.free.fr/

Chevillette

J'étais sur que tu mettrais "ségolisme": différence de traitement avec le "nicolasisme" qui tu n'as pas osé écrire, parce que c'est une femme ou qu'elle le veux bien? ;-)

le Franc-tireur

Je rejoint MAlakine sur le "ségolisme" comme appotre et symbole du post-politique. Je vous conseille, à ce titre de lire ou re-lire les écrits de Philippe Murray qui montrait combien Madame Royal était, dans ces discours et ces actes, le symbole de la "post-histoire".

L'autre facette de Royal, indissociable de la première, mais qui semble avoir pris le dessus lors de cette campagne, c'est le "populisme" de la candidate. Ce fut la clé de son succés initial, car elle n'hésitait pas à reprendre point par point cettaines reflexion qu'on entend plus souvent dans les diners de famille ou autour des comptoirs que dans les colloques universitaires (la carte scolaire, l'encadrement militaire des délinquants...).

C'est en jouant sur ces deux facettes que royal a pu attirer à la fois les Bobos (séduis par sa "post-politique" qui traite la société comme une maternelle) mais aussi une partie des classes populaires séduites par son discours anti-élite et anti-conformiste.

Il me semble cependant que lors d ela campagne , Royal s'est plutôt déportée vers le "populisme", ce qui explique en partie la fuite d'une partie des sociaux-libéraux vers le vote Bayrou.

Et c'est peut être ce populisme qui, bien au delà des attentes et souhaits de la candidate elle même, peut ouvrir des perspectives, y compris une remise en cause du libéralisme.
Ceci dit, je ne crois pas aux ruses de l'histoire, mais puisqu'il nous faut faire avec ce qu'on a, autant adapter notre stratégie. Reste à espérer que Chevènement continue à avoir plus d'influence que DSK.

Malakine

@ chevillette

Je n'allais tout de même pas parler de "Royalisme" ! :-)

@ franc-tireur

voilà ... Avec Ségolène Royal et au terme de six mois de campagne, on en est toujours réduit à espérer que tel aura plus d'influence que tel autre. Elle reste une "surface projective" où chacun tente de retrouver ses attentes. Voter pour elle reste un chèque en blanc ...

... C'est pour ça que j'ai voulu essayer de montrer les valeurs qu'elle portait et qui lui appartenait en propre. Personellement, je ne suis pas très client, mais bon ...

Constantin

Je ne peux pas reprendre toutes les attaques injustes contre Ségolène Royal. Je vais me contenter d’une sur le thème « Le Ségolisme ou la fin du politique »
Lire que Ségolène Royal ne fait pas de politique me paraît choquant. En effet, quand on lit les 100 propositions du programme de la candidate, si ce n’est pas de la politique, on peut se poser la question de ce qu’est la politique.
Reprocher à la candidate à la présidentielle de ne pas proposer une loi contre le parachute doré de Noël Forgeat mais simplement de trouver cela indécent me fait penser au contraire qu’elle a la stature d’une présidente. Il n’appartient pas selon moi au premier personnage de l’Etat de proposer une loi contre une personne. Ce serait une attitude pour le coup populiste. C’est au gouvernement et aux élus du peuple de faire des propositions de lois. Ce n’est pas le rôle du président de la république.

Je suis socialiste mais pas Ségoleniste . Il faut toutefois admettre que Ségolène même avant le premier tour de l’élection présidentielle a fait mieux que Jospin.
Elle est arrivée à réunir sur son nom largement tous les socialistes face à DSK et Fabius dans une campagne interne au Parti socialiste. Puis elle a réuni le MRC avec Chevènement ainsi que le PRG. Il faut s’attacher aux valeurs que le candidat ou la candidate incarne plus qu’à la personne.

Demain samedi 21 avril est un jour anniversaire, il y a des dates comme ça qui n’ont pas besoin de millésime pour nous en souvenir. C’est pour cette raison et sans passion que je vais voter pour la seule personne qui incarne des valeurs de gauche et qui peut gagner l’élection présidentielle.

Gilbert Sorbier

Sans les concessions faites par Ségolène après le débat interne, au programme obsolète du PS concocté par Fabius et sans la série d'assistanats supplémentaires concédées au "clients d'extrème gauche", j'aurais voté pour elle.

Je voterais d'ailleurs pour elle au second tour en sachant qu'un an 1/2 après, 100 délocalisations de plus et 100 milliards de déficit supplémentaire elle sera de toutes façon obligée de revenir à une politique de dépénalisation du travail, parce qu'il n'y a pas de miracles en matière de fiscalité.

Constantin

@ Gilbert Sorbier
Le programme des socialistes a eu pour base la motion "Hollande".
Pour la synthèse, il y a eu des ajouts (très peu) des "Fabusiens".
Là où je ne comprends pas c'est pourquoi voter d'une manière différente au premier et au second tour ?
Faut-il qu'après un 21 avril 2002, il y ai un 22 avril 2007 ?
Quel est le sens d'un vote de coeur au premier tour et d'un vote de raison au second tour avec les risques que l'on connait.

Gilbert Sorbier

Constantin,
Je vous crois volontiers, mais vu la manière dont Fabius parlait de "son" projet au cours des débats internes, ont avait l'impression qu'il en avait rédigé les 2/3.
Ceci dit, la nuance est faible pour moi !
Autant j'aimerais faire la connaissance d'Hubert Védrine, autant ces deux là (Lolo et Flamby), me font rigoler ou hurler selon le cas.

Gilbert Sorbier

Constantin,
Excusez-moi de vous répondre en deux fois, je vote au premier et ua deuxième tour contre le même candidat.
Il suffit de voir la colère de Colombani dans le "Monde" pour comprendre qui il ne veux absolument pas voir contre Sarkozy au second tour !

Malakine

@constantin

Si ce n'est pas du rôlr d'un chef d'Etat de proposer une reglementation sur les parachutes dorées, c'est encore moins de son rôle de promettre une loi que les femmes battues ! non ?

Je n'ai pas dit qu'elle ne faisait pas de politique, mais que sa doctrine était parfaitement adaptée à l'ère de la post-politique où l'Etat a été dépossédé de ses pouvoirs.

Constantin

@ Malakine
La comparaison ne semble pas pertinente. Si dans un cas, elle est dans son rôle de chef d'état en proposant une nouvelle loi pour les femmes battues, elle n'a pas fait comme d'autres une proposition sur un fait divers comme "l'affaire Forgeat".
C'est plus dans le diapason de Mitterand quand il avait promis au cours de sa campagne l'abolition de la peine de mort. Certes, Ségolène prend moins de risque Que François Mitterrand qui avait une grande partie de l'opinion publique contre lui.


Malakine

J'en ai marre de polémiquer à ce sujet. ok tu as raison. J'abandonne, la loi royal sur les femmes battues est une loi majeure, qui méritera à terme de rentrer dans la constitution, et qui a défaut de changer la face du monde, rétablira la dignité du nouveau prolétariat féminin et permettra d'en finir définitivement avec la violence et la brutaliste machiste de ces salauds de bonshommes qui sont comme chacun sait l'incarnation absolu du mal.

Vivement dimanche qu'on en finisse ... Au fait, envoie plutôt tes pronostics !

Ilysa

Ce brillant essai de définition d'une idéologie de la candidate à l'élection présidentielle serait plus convaincant s'il intégrait la dimension essentielle de la politique étrangère et européenne : notre avenir dépendra pour des décennies du choix crucial qu'opèrera Ségolène Royal, si elle est élue, face aux projets euratlantiques défendus par Angela Merkel .

Comparer les professions des trois candidats susceptibles de l'emporter permet de préjuger de leurs orientations . François Bayrou entend "réconcilier les Français avec l'Europe et l'Europe avec la France" ; il fera réécrire "un nouveau texte fondateur, plus simple, plus lisible, plus compréhensible" soumis à référendum, ce qui donne à entendre que, le 29 mai 2005, les Français rejetaient le TCE parce qu'il était mal écrit et qu'ils se sont fâchés avec l'Europe (sic), et non parce qu'ils refusaient, entre autres, le primat de la concurrence libre et non faussée, c'est-à-dire le libre-échangisme effréné de l'Union Européenne qu'il identifie abusivement à l'Europe . Le "nouveau texte fondateur" — pour ne pas dire constitution, relevons l'hypocrisie de l'euphémisme ! — les réconciliera avec la construction européenne de Madame Merkel .
Nicolas Sarkozy, dont Malakine note justement que la dimension souverainiste est le point fort, développe l'idée d'une "Europe qui protège" ; Ségolène Royal annonce vouloir construire une Europe "qui protège des délocalisations" et la mettre "au service de l'emploi et de la croissance et non de la seule monnaie" .

Un "noniste"qui voudrait voter en cohérence avec son choix de 2005 ne saurait voter Bayrou, il lui faut choisir entre Royal et Sarkozy : à s'en tenir au texte de leurs déclarations, celui-ci est des plus convaincant, mais à la réflexion, celle-là est la plus crédible . Rien ne prouve qu'Henri Guaino qui rédige les discours de Sarkozy exercerait encore un influence sur lui après son élection . Pour rallier l'électorat de Le Pen qui a vigoureusement défendu le NON au TCE, Nicolas Sarkozy se doit d'afficher une dimension souverainiste et, ce faisant, il creuse sa différence d'avec Bayrou qui propose, lui, aux "ouistes" de faire revoter la même constitution européiste et libre-échangiste, plus coquettement habillée . Dès lors qu'il serait élu, que représenterait l'éloquence d'Henri Guaino, tout talentueux qu'il est, par rapport à George Bush et à Angela Merkel ?
Si Ségolène Royal l'emporte, la présence, à ses côtés, de Jean-Pierre Chevènement sera d'un tout autre poids : d'une part, elle s'appuiera sur la compétence et sur l'autorité d'un authentique homme d'Etat ; d'autre part, lui-même a déclaré faire confiance "à son sens des responsabilités et à sa capacité à incarner la France qui est et doit rester une grande puissance politique", tout en notant qu'entre eux "le courant passe" .

Le "ségolisme" de Royal n'exclut pas l'intelligence et le courage de reconnaître la valeur d'un "homme d'Etat", capable de l'aider à relever les défis auxquels notre pays doit faire face, et de l'intégrer dans son dispositif de campagne en dépit de l' "anti-chevènementisme" avéré des médias et de nombre de personnalités de son propre parti : ce n'est que justice de le souligner !

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