Après avoir tenté d’exposer les fondements théoriques de l'approche du dynamisme écnomique par la géographie, je vais en venir au cœur de la proposition que j'ai présenté à la commission Attali sur la libération de la croissance : la construction d’une ville nouvelle, ou de manière plus ambitieuse encore, car un tel projet n’est viable que s’il permet la réalisation d’une utopie : la construction d’une nouvelle capitale économique pour la France et l’édification d’un modèle de ville durable conçu pour répondre aux défis du siècle.
Cette ville, une fois achevée, pourra ajouter son dynamisme propre à l’économie toute entière. Elle constituera un moteur supplémentaire pour la croissance, peut-être même le principal. Sans attendre jusque là, l'engagement du projet, voire son annonce, suffira à relancer l’économie. Sa réalisation exigera des masses considérables de capitaux privés et publics pour le financement des investissements et surtout, l’idée de construire quelque chose destiné à durer et devenir du "patrimoine" pour les générations futures aura un impact extrêmement positif sur la psychologie du Pays.
La construction de villes nouvelles est considérée comme étant une utopie. Pourtant, d’autres pays se lancent dans ce genre d’aventure, généralement des pays neufs qui pensent que l’avenir leur appartient. Les réticences que suscite ce type de projet apparaissent en fait comme le révélateur d’une profonde crise de confiance. Vaincre ces réticences, penser que notre vieux pays serait encore en mesure de faire œuvre de civilisation en bâtissant une cité idéale n’est d'ailleurs pas le moindre des intérêts de ce projet.
En osant entreprendre de bâtir une cité exemplaire, la France pourra retrouver la foi en son génie et prendre pied dans le siècle qui s’ouvre avec confiance.
Une capitale économique pour le monde post-industriel :
La structure très centralisé du pays constitue un handicap pour la France. Elle souffre d’une carence en métropoles régionales dynamiques, d’un nombre trop faible de vrais en « pôle de compétitivité » et d’une capitale tellement centripète qu’elle a assèche le reste du pays de ses forces vives.
La ville nouvelle - que nous appellerons pour des raisons de commodité – « la Cité-Horizon » marquera une profonde rupture avec ce schéma centralisateur. Elle sera bâtie autour d’une grande université de niveau européen positionnée sur une thématique d’avenir porteuse de la prochaine révolution industrielle. Le choix est simple, il s’agira soit du développement durable dans tous ses aspects, soit de la recherche de l’énergie propre qui pourra remplacer le pétrole. Cette méga-université irriguera tout un tissu de centre de recherche, de transfert, d’incubateurs et d’entreprises innovantes, puis par effet d’agglomération accueillera les centres de décisions des plus grands groupes mondiaux.
La construction de la cité Horizons donnera un signal extrêmement fort en faveur d’une vraie décentralisation économique. Son lancement fera définitivement taire toutes les voix qui pensent qu’on ne peut réussir en France collectivement ou individuellement que dans la capitale. Elle aura donc un effet stimulant sur toutes les technopôles régionales. Le but n’est naturellement pas d’assécher la province pour créer remplacer un système centralisé par un duopôle, mais bien d’initier un développement polycentrique où chaque territoire pourra et devra contribuer à la croissance du pays. Si la Cité Horizons doit se développer au détriment d’autres villes, ce devra être au détriment de Paris, voire au détriment des autres capitales européennes.
C’est pourquoi, l’ambition du projet doit être le plus élevé possible : Bâtir la nouvelle capitale économique de la France et l’un des principaux pôles de développement à l’échelle européenne, Paris demeurant la capitale politique, culturelle et administrative du pays. Un peu de concurrence ne fera d’ailleurs pas de mal à la Ville-lumière qui a un peu tendance à s’endormir sur sa rente de situation …
Des investissements gigantesques … et rentables
Pour relancer la croissance, rien ne vaut l’investissement. Malheureusement, l’état des finances publiques ne permet plus de faire de se lancer dans de lourds investissements publics.
Le projet de Cité-Horizon mobilisera des dizaines de milliards d’Euros sur plusieurs décennies, avec ce que cela implique d’emploi induits, non seulement dans le BTP, mais aussi dans l’ingénierie et les services. Pourtant cet investissement ne sera que partiellement à la charge des finances publiques. La plupart des fonds seront d’origine privée et les investissements publics pourront être rentabilisés par la plus value sur le prix des terrains à bâtir.
Imaginons en effet que l’Etat acquière une centaine de kilomètres carrés de terrains dans une nature encore vierge (ce ne sont pas les endroits qui manquent en France), qu’il connecte cette zone aux grandes infrastructures autoroutières et ferroviaires (le pays en est largement pourvus), qu’il y réalise les grands équipements publics (routes, transports collectifs, assainissement, alimentation en eau potable, espaces publics, places, monuments, squares …), la valeur des terrains à bâtir explosera.
La cité Horizons sera donc financée assez facilement en mobilisant l’épargne nationale ou mondiale qui ne sait plus où s’investir intelligemment et sans trop de risques. Avec un schéma un peu ingénieux, on pourrait même éviter que l’endettement ne pèse sur les comptes publics. L’opération pourrait en effet être portée par une société d’économie mixte associant les grandes majors du BTP et de l’immobilier avec une partie du capital ouverte au public.
La Cité-Horizon sera une ville dense aux frontières nettes. Elle pourra être polycentrique avec des quartiers séparés par une nature préservée et reliés par un système de transport en commun ultra rapide, mais elle ne sera pas énormément consommatrice d’espaces. On pourra donc la localiser à peu près n’importe où.
On peut envisager de l’insérer dans un tissu existant comme le catalyseur d’une grande métropole polycentrique, par exemple dans le couloir rhodanien dans un triangle entre Lyon, Marseille et Montpellier. On peut la localiser dans des paysages exceptionnels et totalement vierges, tels les Alpes du sud ou le massif central pour renforcer son attractivité. On peut aussi faire prévaloir une logique d’aménagement du territoire en la localisant dans le « ventre mou » du pays entre le sud de la Loire et le nord du massif central … La géographie de la France offre une multitude de possibilités. La localisation devra seulement respecter deux critères : s’inscrire dans une région spontanément attractive en raison de son climat et de ses paysages (pas dans la Somme ou en Champagne) et être accessibles par les grandes infrastructures (pas sur le plateau des millevaches)
Une page blanche pour construire une cité de rêve
Il est très difficile pour une ville existante de grossir ou de se moderniser sans se dénaturer. La population de l’ile de France a augmenté de 5 millions d’habitants depuis 1945, mais ce n’est pas le Paris haussmannien qui a grossit. La croissance s’est faite par le développement de banlieues à problèmes et de lotissements périurbains sans âme. Toutes les villes ont rencontré ce problème à des degrés divers. Lorsque le développement a été bien géré, la centre-ville historique est devenu trop petit pour la masse de population qui s’est polarisée autour de lui, ce qui génère une impression de fourmilière et d’insolubles problèmes de transports (le cas de Lille par exemple).
Concevoir une ville pour un objectif de population donné, à partir d’une page blanche, permettra une totale liberté dans la définition de l’urbanisme. Tout pourra être pensé et dessiné en fonction de ce que sera la ville, à terme : les réseaux de transports, la largeur des trottoirs et avenues, les espaces verts, sa structure urbaine. Les architectes et les urbanistes pourront laisser libre court à toute leur créativité : Préserver une vaste forêt au cœur de la ville, creuser des canneaux ou des lacs artificiels, arrêter la ville dans des limites nettes et franches au-delà desquelles la nature restera intacte (sans banlieues ni lotissements), des systèmes de transports tellement bien conçus et performants qu’ils dispenseront de l’usage de la voiture, une architecture nouvelle permettant de réconcilier le mode de vie urbain et le rêve de la maison individuelle, des nombreux cœurs de quartiers vivants, une ville aux différentes ambiances architecturales, des espaces publics vastes et nombreux pour favoriser le lien social, une ville autonome en énergie avec des bâtiments très économes, une ville sans ségrégation sociale, sans quartier riches et pauvres, sans spécialisation excessive des zones d’habitat, de commerce et d’activité, des longues promenades piétonnes animées … Place à l’imagination et au rêve !
La Cité-Horizons sera nécessairement innovante, exemplaire, audacieuse, attractive. On y viendra de loin pour étudier son fonctionnement ou admirer ses monuments et son architecture. Avant même son achèvement, elle deviendra un haut lieu du tourisme européen !
Mieux que cela encore, parce que ses premiers habitants et ses premières entreprises y auront été attirés par son projet un peu fou, ils auront tous un esprit pionnier. La Cité-Horizon développera une culture à part, un extraordinaire dynamisme créatif. Elle deviendra la ville où tous les projets peuvent se réaliser, et elle fera école.
La foi retrouvée en notre pays et en notre civilisation
En France, ce projet paraît utopique est insensé. On a tendance à considérer que les villes nous ont été léguées par l’histoire et qu’on n’a pas à créer d’autre. Il paraîtrait même qu’on ne saurait plus le faire ...
Quelle drôle d’idée ! Pierre le Grand a pu fonder Saint Pertersburg sur des marécages au début du 18ème, et malgré nos moyens modernes, nous serions incapables d’en faire autant ? C’est vraiment alors que le déclin est plus profond qu’on ne le dit ! Une civilisation qui s’estime incapable de construire une ville (la base de la civilisation) est une civilisation morte ! On touche là à l’un de aspects les plus conservateurs pour ne pas dire l’un des les plus frileux de notre pays. Son obsession du « patrimoine » qu’il sacralise au-delà du raisonnable est la marque d'une inquiétante nostalgie du passé et d'un paralysant manque de foi en l’avenir ou en nous même.
Il y a dans le monde, plusieurs projets de villes nouvelles vraiment originaux et ambitieux (illustrations). Le Kazakhstan a entrepris depuis 10 ans de se construire une nouvelle capitale, Astana, dans les steppes du nord. La Russie est en train de construire avec des urbanistes français, un projet de cité écologique à proximité de Ekatarinenburg (Akademia City). La chine a en projet de construire 400 villes nouvelles dont la ville de Dongtan, projet 100 % écolo, constitue le laboratoire. Les pays du golfe développent aussi de nombreux projets encore plus délirants.
Pourquoi la France ne s’associerait pas à ce mouvement pour bâtir en Europe, la première cité écologique ?
A l’heure où on n’arrête pas de parler de l’excellence environnementale et des défis climatiques, il serait peut-être temps de s’y mettre ! Cette ville pourrait être non seulement le fer de lance de la recherche sur les nouvelles technologies durables mais aussi un gigantesque terrain d’expérimentation pour leur mise en œuvre.
Au-delà de tous les arguments économiques, l’intérêt majeur du projet serait d’enterrer une fois pour toutes les théories déclinistes, qui sont probablement le pire poison dont souffre la France d’aujourd’hui. Ces théories appellent au sursaut mais finalement elles diffusent dans tous les esprits, l’idée que notre pays est foutu, que l’avenir s’écrira ailleurs et qu’il n’y a rien à faire à cela. La France a eu son heure de gloire mais désormais elle se conjugue au passé, sa seule vocation raisonnable ne pouvant plus être que de devenir un pays-musée, témoin d’une culture et d’un art de vivre dépassé par la vitesse de l’Histoire.
Ce projet de Cité-Horizon, de nouvelle capitale économique, de ville durable, d’écosystème optimisé de croissance, réinscrira la France dans la marche du monde aux cotés de tous les Pays émergents qui pensent que l’avenir leur appartient. La France ne doit pas seulement se redresser. Elle doit renaître en tant que nation portée par un projet collectif et un message universel. La cité Horizon symbolisera sa renaissance et lui redonnera une place dans le monde qui vient.
Malakine
Le problème ce n'est pas que les élites française pensent qu'on ne sait plus construire des ville, les français ont des entreprises trés apprécié dans le domaine du BTP, mais nos élites comme celle de tout le continent sont empêtré dans l'esprit comptable comme disait Keynes.
Nous avons des chômeurs donc des hommes à employer, nous avons des savoir faire, mais ce qui manque ce sont les capitaux, comme si les capitaux était une ressource rare dont il faut s'inquiéter de l'épuisement. Dans un pays ou il y a deux fois plus de capitaux qui sorte que ce qui rentre dire qu'il n'y a pas de capitaux est une idiotie.
Ton projet auquel j'adhère, nécessite un control de la banque central et un retour de la puissance public dans le domaine de l'émission monétaire. Temps que les états Européen n'auront pas la liberté qu'ont ceux du Japon de Chine ou d'Amérique nous resterons enfermé dans la logique du je dépense pas me sous sous.
Ta ville me rappel celle imaginé par Isaac Asimov, entièrement automatisé, usant un minimum d'énergie dans les transports et optimisé d'un point de vue thermique comme les termitières d'Afrique. En plus étant donné que la démographie française est stagnante le dimensionnement de la ville sera relativement facile à planifier. Les grands travaux permanent en Chine et la planification orchestré par l'état chinois y est pour beaucoup dans la croissance permanente qu'il y a dans ce pays, et pourtant qu'est ce qu'il est inefficace l'état chinois. A coté de lui l'état français est plus que vertueux et beaucoup moins corrompu.
De plus un grand plan de relance de ce type pourrait inspirer l'optimisme à la population et participer à la relance de la natalité, celle-ci étant maintenant corrélé à l'optimisme en général du fait du control contraceptif.
Rédigé par : yann | 13 septembre 2007 à 19:52
A au fait en parlant gros sous le Sénat américain à accordé 850M$ supplémentaire d'emprunt au gouvernement rien que ça, en gros la moitié du PIB Français sur une année même pour les USA ça fait beaucoup:
http://www.reuters.com/article/politicsNews/idUSN1225097720070912
Rédigé par : yann | 13 septembre 2007 à 20:01
Bonne idée, d'autant plus que l'architecture et l'urbanisme m'ont toujours parus primordiaux, c'est ce qui inspire en permanence le visuel et le physique, ce qui stimule ou alors enferme.
Là au moins, ça ne serait pas du rafistolage de l'existant. La page blanche permet plus d'audaces.
Des possibilités d'essayer d'autres organisations de l'espace.
Ca fait penser à Brasilia, plus qu'à Saint Quentin en Yvelines qui est assez peu intéressante.
Les civilisations antiques et médiévales avaient ce genre de réalisations qui ont laissé de beaux restes.
Il y a eu avec Ledoux au XVIII ème des projets et aussi un industriel du XIXème qui avait tenté une ville idéale, je ne sais plus son nom.
Je doute que la france et son gouvernement actuel de néo petits bourgeois mercantilistes envisagent un tel projet pionnier.
Et puis construire, c'est se construire.
Rédigé par : olaf | 13 septembre 2007 à 20:18
Très intéressant.
La première qualité de ton projet est d'être enthousiasmant. C'est vital. C'est le sang d'un projet, ou plutôt ce qui le met en mouvement.
La seconde est d'ouvrir la porte de l'avenir.
Beaucoup de questions et beaucoup de doutes, mais c'est normal à ce stade du projet. (Tu l'as vraiment envoyé à la commission Attali ?)
Il me fait penser aux polders hollandais.
Je suis moins pessimiste qu'Olaf (même pas pessimiste du tout :-) : je pense que ton projet est suffisamment fou pour retenir l'attention ! Plus précisément : en amont de ses autres qualités, il a celle, essentielle, d'avoir une IMAGE.
- De proposer aux décideurs puis aux collaborateurs une construction mentale aux contours nets, dans laquelle toutes ses composantes viennent trouver leur place.
- De proposer au public, aux citoyens, une image, plus facile à appréhender qu'une abstraction. Image de la ville, et au-delà, image d'un avenir pour le pays, image qui invite à y greffer ses rêves.
Mais du coup, l'image est si forte, devenant le symbole de l'avenir, le symbole des rêves possibles, qu'il n'y a pas droit à l'erreur. Si la ville nouvellement créée ne rencontrait pas le succès escompté, le retour de bâton serait à la mesure des rêves déçus.
(alors, tu l'as envoyé ???? :-)
Rédigé par : Boréale | 14 septembre 2007 à 03:30
Bravo Malakine,
C'est une idée formidable et je suis d'accord pour me mettre à ta disposition pour en faire la promotion.
Ayant travaillé dans le domaine des idées pendant longtemps (et notamment sur un projet d‘urbanisme), je connais les freins permanent que constituent la multitude d'esprits chagrins et jaloux, qui en permanence "descendent en flamme" toute idée originale.
L'absence d'idées chez les élites qui nous régentent est le corollaire de leur méfiance (pour ne pas dire "trouille") pour tout projet novateur.
Une fois de plus, mon cher Malakine (pardon Mimi, mais là, c'est sincère), le "pourquoi" est excellent, mais c'est le "comment" qui sera essentiel.
Si je peux me permettre, ne dévoile pas cette idée avant d'en avoir tracé les lignes directrices en matière d'urbanisme, de circulation urbaine (par exemple flux différenciés et par exemple couplé avec les axes de transport en commun afin de minimiser les frais de construction, interdiction absolue de garer un véhicule individuel dans les rues, absence totale de feux rouges énergétivores etc. etc.), transports en commun (par exemple ligne de métro circulaire express et lignes classiques rayonnantes), énergétique, etc.
Du point de vue objectif de la réussite d'un tel projet, tu vas malheureusement avoir à l'ancrer dans un contexte politique.
Méfies toi de ne pas choisir un enterrement de première classe en choisissant le mauvais cheval.
Et Bravo encore !
Rédigé par : Ozenfant | 14 septembre 2007 à 10:38
De l'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace ?
Je suis à la fois impressionné, séduit, et en même temps dubitatif.
Je n'aime pas la Défense par exemple, l'aspect "hors-sol" de ce grand ensemble, et je crains un La Défense 2 à très grande échelle.
Rédigé par : edgar | 14 septembre 2007 à 11:37
tu devrais discuter avec Bloggy :-)
c'est une bonne idée, et je l'ai eue mais moins développée.
On peut observer Brazilia : son design a AUSSI pour fonction
de limiter, d'impressionner A CONTRARIO le sentiment des masses.
Sur Brazilia, en effet, un million de personnes parait PETIT.
je serai clair : ce type de projet NE PEUT PAS voir le jour.
En effet, une capitale est un outil pour la bureaucratie.
Il est donc hors de question de déloger les bureaucrates de Paris,
et il feraient TOUT pour garder en France leur privilégiature.
(Bureaucrates ? Ca comprend les bourgeois...Ce sont les alliés objectifs de l'étatisme (par ex l'étatisme fabiusien))
Bon...jvas m'intéresser à la Belgique :-)
le Belge
Rédigé par : Belgo3.0 | 15 septembre 2007 à 05:41
Oui au fait un tel projet demande une validation de l'immigration comme phénomene positif....càd un renouveau de l'esprit républicain (droit du sol). Donc bravo, mais c'est pas demain la veille !
Sur les théories déclinistes...elles confortent aussi la bureaucratie en place (les vieilles élites qui diffusent leurs rejetons entre les grandes entreprises et les directions du "service public"), en diffusant le message "renoncez à tout espoir de réformer...notre domination..."
le Belge
Rédigé par : Belgo3.0 | 15 septembre 2007 à 05:54
Malakine, ça déconne velu sur ton blog !
Rédigé par : Ozenfant | 15 septembre 2007 à 10:36
explike toi, ozenfant...
Rédigé par : Belgo3.0 | 15 septembre 2007 à 13:02
Surtout, refaire les mêmes conneries - en pire - qu'à Brasilia.
Ozenfant, je partage ton sourire...
Rédigé par : Benjamin | 15 septembre 2007 à 15:42
Non Belgo, tu n'y es pas !
C'est le système Typepad qui me paraît avoir des ratés !
Rédigé par : Ozenfant | 15 septembre 2007 à 17:16
Bon, d'accord ça n'a rien à voir.... Mais je voulais quand même vous faire partager ma dernière découverte... :-)
http://www.dailymotion.com/video/x21esv_the-avalanches-frontier-psychiatry_music
Rédigé par : Boréale | 15 septembre 2007 à 18:43
boréale,
c'est la maison de retraite de la cité horizon, si l'ambiance sera comme ça dans toute la ville il va y avoir une hausse immobilière avant même les premières fondations ;- )
Rédigé par : olaf | 15 septembre 2007 à 20:26
Bravo, de bonnes idées !
Si, dans le désert du Moyen-orient, des hommes ont pu construire des pistes des ski, et des résidences luxueuses les pieds dans l'eau et la tête sous les palmiers avec les pétro-dollards, nous devront bien pouvoir y arriver. Mais ne les imitons pas de trop. La main d'oeuvre nécessaire à ces travaux ne devrait pas provenir du Pakistan et autres pays à bas salaires mais profiter à notre pays pour relancer la croissance. Est-ce aussi utopique hélas je le crois quand je vois le nombre de personnes qui se trouvent dans les nouveaux marchés aux esclaves que sont devenus les abords des grossistes en matériaux de construction où les sans-papiers vont chercher du travail.
Rédigé par : Constantin | 15 septembre 2007 à 22:29
@Tous, autre possibilité:
Construire une capitale sur le causse, délaissé par les soixante-huitards. Cela aurait l'avantage d'être presque au centre de notre pays, de désenclaver cette région et de faire connaître aux élites la province qu'ils ignorent superbement(au sens étymologique de ce terme). Giscard verrait peut-être son Vulcania (pas inintéressant) plus fréquenté...
Rédigé par : Philippe | 16 septembre 2007 à 09:42
Cergy-Pontoise est (a été), la plus grande Zone industrielle d'Europe.
Elle jouxte la Ville de Pontoise, mais à été conçue avec deux épicentres:
l'un Economique et Universtaire (Cergy), l'autre de logements plus ou moins sociaux (Cergy St Christophe).
Manque de bol ! Les employés des firmes de Cergy logent souvent à Paris ou proche banlieue et quand on va au marché de Cergy St Cristophe, on à l'impression de se balader à Bamako, ce qui est d'ailleurs très chouette pour le dépaysement et les produits exotiques !
Dans le cas d'un grande capitale économique régionale (batie par exemple sur l'axe du TGV Est), il serait judicieux de s'assurer que les logements soient accordés à ceux qui y travailleront, et qu'ils ne seront pas la source d'un nouveau pôle communautariste.
Rédigé par : Ozenfant | 16 septembre 2007 à 10:11
Rien à voir mais voici une vidéo montrant les manipulation de la chaine de Rupert Murdoch Fox News qui prépare ses téléspectateur à la guerre contre l'Iran:
http://foxattacks.com/iran
Il est malheureusement probable que les média français se comportent de la même manière, il y a peu de réaction aux derniers propos de Kouchner qui veut attaquer l'Iran:
http://www.leblogfinance.com/2007/09/iranla-france-s.html#more
Rédigé par : yann | 17 septembre 2007 à 08:24
Bonjour à tous,
Je reviens de week end et je découvre vos commentaires qui me surprennent agréablement. Lors de la primaire socialiste, DSK avait lancé l'idée de construire des "villes nouvelles" sans préciser ce qu'il entendait par là. A l'époque j'avais défendu l'idée sur je ne sais plus quel blog, mais les réactions avaient été beaucoup plus susceptiques.
Une précision pour Ozenfant. Ce n'est pas MON idée. Je n'ai aucun sentiment de parternité à son égard. Celle qui préside à la première partie, ce sont des convictions qui se sont imposées dans mon esprit au fil de mon expérience professionnelle dans le développement éco et l'aménagement du territoire, c'est une grille d'analyse pour appréhender le mode de développement des territoires et que j'utilise moi même pour la campagne muncipale à laquelle je contribue. L'idée de la ville nouvelle, c'est un rêve qui a germé dans ma tête au fil des ans. Je l'ai un peu développé. Je vous en fait part. Je l'ai exprimé sur le site de la commission Attali. Maintenant, elle est lancée. Je crois à la puissance des idées. Celles qui sont bonnes doivent pouvoir faire leur chemin indépendamment de son auteur. La vocation de ce blog c'est aussi un peu ça. Balancer des idées en espérant qu'elles fassent leur chemin ...
Rédigé par : Malakine | 17 septembre 2007 à 09:43
Bonjour Malakine!
Si j'ai bien compris, j'ai écris pour ne rien dire !
Bien sûr que tu n'as pas la PATERNITE absolue de créer une ville nouvelle. Cette idée existe depuis LA construction du premier ensemble immobilier conséquent.... les incas ???
Construire une capitale régionale EST une BONNE idée SI cette idée est bien conçue et elle EST bien vendue et BIEN mise en oeuvre au BON endroit.
C'est une idée détestable SI elle est mal conçue, vendue aux mauvaises personnes et mal mise ne oeuvre au mauvais endroit.
Une bonne idée de base (c’est le cas) peut devenir un cauchemar, en particulier si elle est laissée en les mains des technocrates !
Comme toujours... la primauté du "COMMENT" !!
Rédigé par : Ozenfant | 17 septembre 2007 à 10:14
Parfaitement d'accord, mais le pourquoi précède le comment. Les arguments que je développent ne dépendent pas des modalités de la mise en oeuvre de ce projet. Par ailleurs, pour parler intelligemment du comment, il faut développer un projet d'urbanisme.
Je préfère laisser donc ça aux urbanistes ...
Rédigé par : Malakine | 17 septembre 2007 à 11:00
Malakine,
C'est là que nous divergeons, toi tu penses qu'il suffit d'avoir de grandes idées, des idéologies.
Résultat, tu compte sur le hasard pour faire bien les choses si (les gens ?) qui choisissent les urbanistes, ne sont pas capable de leur expliquer la finalité de cette citée: ils vont pondre un monstre.
J'ai mené des tas de projets innovant à terme. Depuis la conception jusqu'a la commercialisation en passant par la modélisation.
Si tu ne connais pas la finalité (le but à atteindre et les résultats escomptés)... c'est un projet voué à l'échec !
Dans la "création" comme dans les autres domaines il y a la vraie et la fausse.
Il y a la création pour la création (la fausse).
Il y a la création dans le but d'aboutir à un résultat précis (la vraie). Celle là demande infiniment plus de travail (et d'imagination) et un cahier des charges précis. Ce ne sont pas tes urbanistes qui vont te pondre une finalité !
Il suffit de regarder ce qui à été fait en la matière pour s'en rendre compte.
Rédigé par : Ozenfant | 17 septembre 2007 à 11:32
oz,
concernant le cahier des charges pour quelque chose de bien plus simple qu'une ville, un produit industriel, c'est un vrai problème, les directions et le marketing ne savent pas le faire, du coup c'est l'ingénieur qui est ballotté par les caprices au cours du temps de cette noblesse qui est déconnectée de la réalité matérielle et même économique. Enfin j'en reviens toujours à 'innovation qui devrait être un sujet central et qui est traitée par dessus la jambe par nos prétendues élites qui n'y comprennent rien.
Dans mon domaine, je suis à l'origine de 4 innovations, dont 2 importantes, en 2.5 années, la récompense c'est du harcèlement, une baisse de pouvoir d'achat déjà pas énorme, et un licenciement pour faute grave. Si c'est comme ça qu'on va améliorer notre économie, très bien...
Voilà pourquoi je suis prêt à émigrer d'un pays entre les mains d'escrocs débiles.
Sinon, il y a des urbanistes intelligents, j'en ai rencontré, mais il y a des architectes dogmatiques qui réalisent des choses idiotes car eux aussi ne prennent pas en compte l'avis de ceux qui vont vivre dans leurs bâtiments. Un bon architecte est au service des habitants et pas là pour faire sa promotion dans les sphères des mauvais poètes de l'esthétique des m'as tu vu.
Rédigé par : olaf | 17 septembre 2007 à 12:46
Si vous voulez, je vous emmène tous visiter Brasilia et surtout y vivre un mois. Après, on causera, mais sur du concret.
Rédigé par : Benjamin | 17 septembre 2007 à 13:14
@Olaf, c'est le jour pour parler d'architectes! Sarko l'agité qui n'y connaît rien déjeune avec les stars de cette profession...Il tire les marrons du feu allumé par les autres comme pour les bulgares!
Rédigé par : Philippe | 17 septembre 2007 à 13:21
@ oz
Mais non ! Je ne dis pas "Il suffit" ! Moi je construis une idée, je définis les grandes lignes d'un projet, les tenants et les aboutissants ... Ensuite, la ville ce sera à des gens compétents de la dessiner. Si j'étais aux manettes, j'aurais mon idée pour lancer le projet, mais, je n'y suis pas ! alors je me contente de la brosser à gros traits pour qu'on puisse en parler et que l'idée puisse faire son chemin ...
@ Olaf
Tu viens de me donner l'idée pour mon prochain papier : Une illustration que je ramène de mon week end de campagne électorale une innovation, géniale sur le papier, et qui tourne au fiasco parce qu'elle a été conçue par des esprit totalement déconnectée de la réalité ...
Ce que tu dis est gravissime. Notre pays est devenu réfractaire à l'idée même d'innovation. Partout, dans tous les milieux, ce sont les esprits convenus, les médiocres, ceux qui se contentent de réciter une leçon bien apprise ou qui courrent après la demande sans chercher à l'anticiper qui font carrière. Ce qui t'arrive est triste (j'ai connu ça aussi). Pour revenir à mon papier, quand je dis que l'intérêt majeur du projet de cité horizons c'est de lutter contre l'idée qu'on ne peut plus rien inventer, c'est un peu ça que j'ai en ligne de mire.
@ Benjamin
Brasilia, cergy ... Ce sont toujours les mêmes exemples qu'on ressort pour discréditer les villes nouvelles. Seulement c'est confondre deux notions, l'idée de ville nouvelle et la pensée des années 60 et 70. Une ville c'est le reflet du mode de pensée d'une époque. Ces villes là, sont le fuit d'une pensée fonctionnaliste, d'une époque hypermatérialiste où la voiture était reine et où le pétrole était abondant. Ce dont je parle, c'est de créer la ville du 21ème siècle pour matérialiser une nouvelle manière de penser.
@ Philippe
J'ai vu que Sarko était aujourd'hui dans un rencontre d'archi et d'ubanistes. Apparemment c'est pour réhabiliter l'idée de grandes tours. Je crains que ce soit plus un discours de l'ancien PCG du 92 et l'ancien président de l'étabissement public d'aménagement de la défense qui parle, plus que le président de la république. Parcequ'à part à la défense ou en proximité de Paris, où construire des grandes tours en France ?
Il est vrai que la croissance de l'Ile de France commence à être entravée par la géographie et l'urbanisme historique de la capitale. C'est une vraie question. Soit on fait sauter les contraintes des hauteurs pour continuer à développer Paris sur le plan économique, soit on renoue avec les villes nouvelles pour créer de nouveaux pôles en banlieues, soit on engage la construction d'une nouvelle capitale économique ailleurs, comme je le propose ...
Rédigé par : Malakine | 17 septembre 2007 à 14:34
Malakine,
Désolé, pour une fois, je ne peux pas te suivre: sur ce coup là, c'est Olaf qui a raison.
L'urbanisme d'une Ville comme celle là;
C'est trop sérieux pour être laissé a des urbanistes qui sont déjà sursaturés d'idées reçues.
Ils vont te faire la Ville la plus moche, la plus proche de ce qu'ils ont déjà dans leurs cartons de manière à se faire un max de thunes...... une Brazilia bis... que tu le veuilles ou non c'est ça la réalité de l'innovation en France !
La réalité n’est pas un conte des milles et une nuits.
Ta vue de ce type de projet montre seulement que tu connais mal le monde cruel du dehors qui verra dans ton projet une seule et unique motivation: le fric.
Je te répète que des projets comme çà, j’en ai eu plusieurs… au début on se fait toujours piéger !
Il est nécessaire et INDISPENSABLE pour ce type de projet qu'il soit défini et protégé avant d'être proposé.
Libre à toi de ne pas me croire, mais ne viens pas après te plaindre de ce qui en aura été fait !
Je peux t'en parler en détail si tu le souhaites, et si tu fais cela sérieusement, si c'est juste un jeu, alors là OK.
Moi au fond je devrais m’en taper de ton projet, si tu tiens absolument à le foirer dès le départ…. C’est ton droit le plus strict.
Mais alors, pourquoi nous en parler ?
Rédigé par : Ozenfant | 17 septembre 2007 à 16:27
Alors là, je ne comprends plus du tout ! Je n'ai jamais pensé déposer et mettre en oeuvre moi même toutes les idées que j'ai. Ceci dit c'est peut-être la différence entre un idéologue utopique et un créateur ... Si je te suis, le jour où je vous propose ma contribution à la refondation de la gauche ou que je m'amuse à écrire un manifeste, alors il faudra que je créé mon parti politique dans la foulée, que j'en devienne le président et que j'envisage me présenter en 2012 ?? Tu me fais peur là ...
Si il faut être en situation de responsabilité pour pouvoir développer des idées, c'est l'existence même des blogs que tu remets en cause, d'Horizons en particulier.
Rédigé par : Malakine | 17 septembre 2007 à 18:00
Superbe idée, innovante et globale !
Le seul pb risque d'être humain : la corruption, la culture et le mode de management des industriels du BTP, risquent de ce faire au détriment du sens de l'intérêt général...
Mais ça donne envie d'essayer !
Rédigé par : aiolive | 17 septembre 2007 à 21:13
Salut aiolive j'espère que les vacances furent reposantes.
@tous
Je met un lien sur une information qui me semble importante. Vous avez sans doute entendu parler de la faillite inéluctable de la banque anglaise North Rock (voir:http://today.reuters.fr/news/newsArticle.aspx?type=businessNews&storyID=2007-09-17T095529Z_01_MAL735665_RTRIDST_0_OFRBS-CREDIT-NORTHERN-ROCK-20070917.XML)
C'est à cause de la crise de l'immobilier américain, et des divers produits dérivé comme les CDO. Et bien un classement a été fait sur les dix banques les plus engagées 3 sont française (Crédit agricole, la société générale et la BNP) vous voyez ou je veux en venir une crise beaucoup plus importante que celle du crédit Lyonnais risque de bientôt se produire. Si les USA coule l'UE et la France risquent bien de couler avec.
http://tropicalbear.over-blog.com/article-12441128-6.html
Rédigé par : yann | 17 septembre 2007 à 22:58
yann,
Encore les asiatiques :
http://www.pauljorion.com/blog/?p=181
Rédigé par : olaf | 18 septembre 2007 à 10:35
Inflations, bulles avec Greenspan :
http://fr.biz.yahoo.com/17092007/155/pour-alan-greenspan-l-inflation-menace-l-economie-mondiale.html
Rédigé par : olaf | 18 septembre 2007 à 11:02
@Malakine, j'ai entendu hier matin sur France Inter un des architectes invités par Sarko dire qu'il verrait bien des tours vers le périphérique (est, je crois). Il est vrai qu'il y en a déjà et que, lorsqu'on arrive à Paris(je vis en province) , cela ne choque pas. Qu'en penses-tu?
Par ailleurs, il a chanté la beauté de Paris, plus belle ville du monde (Les habitants de St Pétersbourg le disent aussi) et je me demande où Delanoë pense à en construire.
Mon post voit les choses par le petit bout de la lorgnette.
Voltaire avait bien créé une ville utopique dans un de ses contes, il avait déjà réfléchi au sujet.
Rédigé par : Philippe | 18 septembre 2007 à 11:23
J'ai longtemps habité une ville nouvelle, Saint-Quentin en Yvelines, et je dois dire que si l'idée est séduisante, la réalité peu concluante.
Rédigé par : GED | 18 septembre 2007 à 13:16
Pour la localisation:
VICHY!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Sérieusement moi je la trouve sympa ton idée Malakine, le problème majeur de la France c'est qu'elle est en train de perdre ou même peut être qu'elle a déjà perdue sa singularité, son anticonformisme, sa spécificité... qui faisait que d'ailleur on admirait la France et les Français.
Le grand pays est devenu un pays gros!
Peut être est-ce à travers ce type de projet que la France peut redevenir elle même et à nouveau faire rêver.
Malakine tu es la preuve que l'esprit français, (le french flair pour être ds la note rugbystique actuelle, et rappeler que à oublier qui l'on est on fini par perdre. Surtout qd en face l'adversaire est lui même, sûr de ses forces et de son talent, Argentine 17/ France 12...) demeure vivace chez certains.
Rédigé par : perla austral | 18 septembre 2007 à 14:06
@ Philippe
Piter est probablement la plus belle ville au monde. Je n'y suis encore jamais allé mais je ne vois pas comment il pourrait en être autrement .... et Piter est une ville nouvelle !
@ GED
Saint quentin, comme toutes les villes nouvelles de l'époque c'était une tentative de faire émerger des pôles en banlieues ... C'est peut-être un peu mieux qu'une banlieue classique mais ça reste une banlieue.
@ Perla Austra
Ben vichy c 'est pas si con. Au début où cette idée à émerger dans ma tête je la voyait vers Montluçon. Pour le reste, merci ... Tu as bien compris le vrai sens de ce projet.
Ce n'est pas en réformant les retraites ou le contrat de travail qu'on va redonner aux français le sentiment d'être sûrs de leurs force et de leur talents ! La politique c'est aussi fait pour faire rêver. Dans les années 60 et 70, il y avait des projets comme le paquebot France, le concorde, le programme nucléaire, le TGV, puis ariane, le tunnel sous la manche ... Et maintenant plus rien ! Les réalisations emblématiques, les défis technologique, les occasions d'être fiers de nous, ça manque cruellement dans ce début de siècle qui a un goût de fin du monde ...
Rédigé par : Malakine | 18 septembre 2007 à 14:26
Ailolive !
Quel plaisir de te lire:
"Superbe idée, innovante et globale !
Le seul pb risque d'être humain : la corruption, la culture et le mode de management des industriels du BTP, risquent de ce faire au détriment du sens de l'intérêt général...
Mais ça donne envie d'essayer !"
... Toujours positif et réaliste à la fois, à ce que je vois !
@Malakine,
J'ai une fâcheuse tendance à faire des raccourcis et de ce fait je me rend souvent incompréhensible.
Je ne voulais pas dire qu'il me semblait qu'il te fallait devenir le maître d'oeuvre du projet.
Tu dis:
"Si il faut être en situation de responsabilité pour pouvoir développer des idées..." Tu dis exactement le contraire de ce que je croyais exprimer. C'est justement aux blogs de développer les idées et c’est précisément ce que je te demande: "de développer ton idée" ! Est-ce mieux exprimé ainsi ?
@Olaf,
Ce que tu dis ne m’étonne absolument pas. La dernière de mes réalisations innovantes, qui à l’époque à fait la première page des revues spécialisées dans le domaine, (et dont j’ai un peu parlé à Malakine), n’a dû son financement qu’à un mécène. Le rapport des tests du «modèle» par une multinationale française à été très favorable, mais les ingénieurs maison ont préféré acheter du matériel étranger plutôt que d’avouer à leur patron qu’un BE français "extérieur" avait fait le boulot qu’ils étaient payés pour faire. Normal, classique, habituel quoi ! C'est pour cela que j'ai changé de métier pour aller faire de la chimie.... alimentaire ! Whouaf !
Rédigé par : Ozenfant | 18 septembre 2007 à 15:38
Parenthèse : passionnant (et trop court) débat : Todd / Courbage / G.Kepel, sur le bouquin des 2 1ers :
http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/suite_idees/
Rédigé par : Boréale | 18 septembre 2007 à 20:02
Compte tenu de sa structure centralisée, la France est le seul pays en Europe (hors Russie) pouvant réussir la création d'une "capitale nouvelle"...
Objections :
- pourquoi choisir le sud de la France, alors que le réchauffement climatique fait remonter les latitudes climatiques de plusieurs kilomètres par an !
- Barcelone est devenue une capitale européenne d'iportance en poussant son indépendance par rapport au pouvoir central espagnole. Cet aiguillon "nationaliste" ne risque t -il pas de manquer dans cette aventure à l'esprit quasiment étatique ?
Rédigé par : amike | 18 septembre 2007 à 22:03
Je suis étonné tellement l'idées est bonne... Trés fort sur ce coup là! Mais clairement marre des villes musées, quand on va à l'Etranger les villes bougent et construisent beaucoup!
Cependant j'ai peur que peu de gens ne comprennent et que ça soit mal pris... Il faudra faire attention à la communication, les grand traveaux c'est une bonne idée!
Rédigé par : alex | 18 septembre 2007 à 22:12
@amike
Les catalans ont une histoire et une langue particulière, ils auraient trés bien put avoir leur propre pays. En France les régions les plus indépendantiste ont été francisé de force par l'état monarchique puis républicain de façon à assurer la domination française sur ces régions. Les langues régionales se meure et les velléités indépendantistes avec, même les indépendantistes corse sont trés peu nombreux, même s'ils sont trés bruyant.
Le cas de la France et de l'Espagne sont donc trés dissemblable, le vrai problème c'est que l'UE à l'heure actuelle essaie de balkaniser les nations pour les affaiblir, les politiques visant à protéger les langue régionales et les diversités régionales sont trés étranges pour une institution qui uniformise tout à l'échelle du continent et qui veut imposer l'anglais comme seul et unique langue de travail. L'Europe soutien les région contre les états car elle souhaite la destruction des nations européennes pour mieux asseoir son pouvoir, l'éclatement de la Belgique au cœur de l'UE montre que les états les plus fragiles sont déjà entrain de céder. Pour ce qui est de la France je ne crois absolument pas à un éventuel éclatement. Une nouvelle capital économique ne sera pas forcement un émiettement de la nation le pays n'est pas aussi fragile que ça, la menace vient plutôt de l'abandon de l'indépendance française et de la crise économique continue que connaît le pays.
Rédigé par : yann | 18 septembre 2007 à 22:17
@ amike
Un pays fédéral comme l'espagne et l'allemagne comporte naturellement des villes-capitales de taille et de dynamisme important. Ce n'est pas le cas de la France. Cependant, la France, comme la Russie, compte tenu de son caractère centralisé peut plus facilement qu'un Etat fédéral lancer un grand programme national visant à l'édification d'une nouvelle cité. Cette deuxième capitale ne sera donc pas nécessairement portée par un sentiment régionaliste fort. Ce sera juste l'expression de la France dans le 21ème siècle.
Pourquoi le sud ? Pour d'évidentes raisons d'attractivité et de démographie. Les projections démographiques à l'horizon 2020, montrent que les régions du sud devraient accueillir plusieurs millions d'habitants. Cette nouvelle cité permettrait de surfer sur cette vague migratoire qui va de l'est vers l'ouest et du nord vers le sud.
(voir mon analyse sur les projections démographiques de l'insee faite en décembre06 http://horizons.typepad.fr/accueil/2006/12/migrations_mass.html)
Rédigé par : Malakine | 19 septembre 2007 à 09:20
Le projet d'un nouvel urbaniste est une idée qui a été largement discutée sur le blog DSK d'abord puis sur le site du manifeste socdem ensuite.
Il se heurte au souvenir de douloureux échecs autant qu'au manque flagrant d'ambition et de désir d'utopie : on nous a conditionné depuis des années à voir réaliste, concrêt, à court terme, en un mot, petit.
A titre personnel, c'est une idée que je défends avec force ( http://ph.ris.free.fr/blog/index.php/?p=41 ), mais sous un angle différent : celui de villages plutôt que celui de villes.
Les raisons (rapidement) sont les suivantes :
- il y a moins de réticences vis à vis des villages que vis à vis des villes
- les villages permettent de concilier à la fois la volonté marquée d'être un individu et celle d'appartenir à un groupe -> la dimension sociale est nécessaire
- les facteurs d'échelles jouent en faveur des villages : construire petit c'est facile à maîtriser, les erreurs sont facilement rattrapable
- les villages permettent de mieux gérer la distribution des ressources nécessaires (en caricaturant : on peut consommer ce qui est produit dans le champ d'à côté)
- les villages permettent de plus faibles déplacements de population.
Ceci dit, à terme, une ville c'est finalement un village qui a réussi.
Rédigé par : Bloggy Bag | 19 septembre 2007 à 15:25
@Bloggy Bag
Il est certain qu'un village est plus agréable à vivre, plus humain mais il y a un problème de densité de population rendant viable des infrastructures comme les transports en commun. Or nous allons vers la fin du pétrole et le coût de l'énergie risque de considérablement augmenter dans les décennies avenir, cela rend les centre d'habitation à faible densité peut viable malheureusement. La rurbanisation qu'a connut la France ces trente dernières années est un phénomène lié à l'automobile et à la faiblesse du coût du transport. Dans le futur les gens devrons habiter non loin de leur lieu de travail pour diminuer les dépensent, ce n'est d'ailleurs pas étranger à la hausse de l'immobilier dans les centres ville.
Rédigé par : yann | 19 septembre 2007 à 16:09
Malakine,
Bon, alors, moi qui croyait que Malakine, que tu allais me dire:
He! bien, comment tu la vois toi, gros malin! La Ville du 3ème millénaire ?
J'en suis pour mes frais, tu veux une "Ville virtuelle", une idée concrète de Ville verte, fonctionnelle, située sur un axe TGV, ne t'intéresse pas… dont acte !
Rédigé par : Ozenfant | 19 septembre 2007 à 17:17
Vous parlez des théories déclinistes.
Il n'y a pas de théories déclinistes, il n'y a qu'une propagande décliniste.
A part ça bon courage...
Rédigé par : Dominique | 19 septembre 2007 à 17:35
Il n'y a ni théories, ni propagande décliniste.
Il y a les acteurs économiques du monde réel du dehors, qui ont effectué le parcours du combattant consistant à monter une entreprise, la gérer et l'empêcher de faire faillite qui sont en mesure de juger l'état des institutions.
Car ce qu'ignorent les fonctionnaires de l'état, les employés de grandes entreprises et tous les «sécurisés» c'est le rapport des entrepreneurs avec les institutions et leur degré de faillite. (J'ai eu 5 procés en 20 ans, trois recours aux syndics, une dizaine d'appels au commissariat de police et de rapport avec les chambres de commerces, des centaines avec les "IFA").
Donc, à ceux qui ont la détestable manie de parler de ce dont-ils n‘ont pas la moindre notion, je rappellerais la phrase de Pierre Dac:
«Parler pour ne rien dire et ne rien dire pour parler sont les deux principes majeurs et rigoureux de tous ceux qui feraient mieux de la fermer avant de l'ouvrir.»
Rédigé par : Ozenfant | 19 septembre 2007 à 18:28
@Yann : Décidément, cet argument du transport est récurrent. Je le réfute totalement, voici pourquoi.
Si l'on regarde les grandes villes françaises, on constate que le transport est catastrophique, et qu'il n'y a aucune raison pour que cela s'améliore subtantiellement :
- les routes sont saturées
- les transports en commun sont saturés et on peut difficilement mettre plus de trains, ou des trains plus longs, ou des trains plus hauts
- on ne peut pas changer un urbanisme qui a depuis longtemps décidé d'éjecteur une large partie des gens en banlieue.
Pire, l'amélioration des transports lorsqu'elle est possible, ne fait qu'augmenter la dépense d'énergie car les gens viennent de plus loin (Lille est maintenant une banlieue de Paris, comme Chartres ou Orléans).
En dehors du transport des gens, les grandes zones urbaines concentrent également les problèmes de transport de marchandise : impossible de produire ses patates dans une zone proche, il faut donc tout importer.
Impossible également d'avoir un recyclage écologique "simple" des déchets, il faut nécessairement des infrastructures de grande taille.
Impossible de concilier de réels impératifs écologiques : la pression sur l'écosystème est tel que l'écosystème naturel a totalement été remplacé par un écosystème artificiel. Au mieux, on améliore la chimie ambiante et on se crée des aquariums de verdure...
Enfin, les efforts pour rendre les villes plus écolos et vivables (couverture des routes, tram, ...) sont largement plus coûteux que la construction ex nihilo de villages.
Et pour finir, ces villages devront être conçus de façon à être au maximum autonomes : il faudra y implanter des emplois sous la forme de PME du secteur primaire (agriculuture, sylviculture, aquaculture, eau, énergie, écologie), secondaire et tertaire de dimension locale ou régionale. Cela nécessite un noeud de transport proche, cela ne nécessite pas des noeuds de transport intenses.
Enfin, les technologies de l'information permettent facilement de délocaliser les salariés du secteur tertiaire.
Ces villages ne seront pas des banlieues, mais des lieux en grande partie autonomes, les lieux d'une nouvelle vie.
Rédigé par : Bloggy Bag | 20 septembre 2007 à 11:20
Bonne idée, je suis partant. On commence quand ?
Pour la localisation, je verrai bien le centre géographique de la France : symboliquement, aucune région n'est avantagée (égalité républicaine).
Sans rire, çà me parait complètement sensé ce genre de truc. La France n'a jamais été aussi grande que quand elle bâtissait la Tour Eiffel, un truc dingue pour l'époque, pas du tout rentable, et qui est devenu un symbole éclatant, preuve de son génie.
Nos comptables en chef et autres acteurs d'opérette sauront-ils s'élever jusque là ?
Rédigé par : Fanch | 20 septembre 2007 à 11:57
Une question, et comment l'appelerait-on ?
Marianne ?
Fraternité ?
Je suis super enthousiaste, je m'y vois déjà.
(évitons Sarkocity SVP)
Rédigé par : Fanch | 20 septembre 2007 à 12:02