Nicolas Sarkozy vient de confirmer l’une de ses promesses les plus populaires de la campagne, l'exonération fiscale des intérêts sur les emprunts immobiliers. Si la signification politique de la mesure est limpide, son intérêt économique est en revanche plus que douteux.
Lors de son passage au ministère des finances, Sarkozy se plaisait à dire que la « France était trop endettée et les français pas assez ». Il avait déjà mis en œuvre une mesure semblable pour les crédits à la consommation. La logique était était évidente. Il s’agissait, dans une très classique logique keynésienne, de relancer l’économie par la consommation.
Appliquée aux intérêts sur les emprunts immobiliers, la mesure change totalement de nature. Il ne s’agit plus de mettre plus d’argent en circulation, mais de soutenir une demande pour des biens immobiliers qui excède déjà l’offre. Quels pourront être ses effets sur l’économie si ce n’est des cadeaux fiscaux à ceux qui sont déjà propriétaires et une nouvelle hausse du marché de l’immobilier pour les autres ?
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