Emmanuel Todd ne nous a pas gratifié lors de cette campagne de prédictions très éclairées. Il avait annoncé une immense surprise pour le premier tour qui n’eût pas lieu. Il avait pronostiqué l’effondrement de Sarkozy aux alentours de 16 % car les milieux populaires ne pouvaient pas voter pour le Maire de Neuilly, le candidat des riches …
Le seul point sur lequel les faits lui ont donné raison c’est quand il disait que Ségolène Royal était la candidate du vide et qu’elle pouvait faire perdre la gauche ! Il n’avait d’ailleurs pas tout à fait tord non plus lorsqu’il affirmait que le premier candidat, d’où qu’il vienne, qui se saisirait du thème du protectionnisme européen casserait la baraque. Eh, oui, Emmanuel, « d’où qu’il vienne ». Ce n’était pas attendu, mais ces thèmes sont venus de Sarkozy …
Néanmoins, même s’il a sous estimé le phénomène Sarkozy, les analyses d’Emmanuel Todd sont toujours précieuses. Alors, pour patienter en attendant que Malakine vous livre les siennes (qui sont très proches dans leurs formulations et leurs conclusions), je vous propose de lire l’interview qu’il a donnée à Libération.
Vous aviez décrit Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal comme les «candidats du vide» . Le taux de participation modifie-t-il votre jugement ?
Cette élection est un grand succès pour le système politico-médiatique, qui a réussi à mobiliser massivement la population en évitant de traiter les problèmes qui intéressent les gens : délocalisations, déflation salariale, inégalités de revenus et de conditions de vie. Pendant la campagne électorale, les deux candidats, Nicolas Sarkozy sur un mode majeur et Ségolène Royal sur un mode mineur, ont collaboré au remplacement d'un débat économique réaliste par un débat sur l'identité nationale. Au soir du second tour, leur satisfaction parallèle évoquait une certaine complicité systémique.
Comment la relégation de la question économique a-t-elle été rendue possible ?
Pour moi, la vraie surprise fut celle du premier tour. Je n'avais nullement anticipé et c'est un euphémisme que Nicolas Sarkozy serait capable d'attirer une partie de l'électorat du FN. Je ne voyais pas comment ses thématiques inégalitaires, son côté dur aux faibles, communautariste, proaméricain, pourraient séduire une France dont les valeurs sont plutôt opposées. C'était sous-estimer l'impact de la crise des banlieues, dont le souvenir a été opportunément ravivé par les incidents de la gare du Nord le 27 mars, à un moment décisif de la campagne. Le Pen diabolisait l'immigration sur un plan purement verbal tandis qu'en pratique, l'émergence du FN a plutôt correspondu à un apaisement des violences liées à la question ethnique. Sarkozy a utilisé son poste de ministre de l'Intérieur dans une campagne de provocation qui, par ses effets, a sûrement été au-delà de tout ce qu'il pouvait espérer. Il a gagné son premier tour en tant que candidat d'une remise en ordre d'un désordre qu'il avait lui-même créé. Cela restera probablement le péché originel du sarkozysme d'avoir récupéré l'électorat extrême en faisant pire que ce qu'a fait Le Pen.
Jusqu'où va cette «récupération» ?
La carte du vote du premier tour montre que le sarkozysme a hérité d'un paradoxe du Front national : une contradiction au niveau des valeurs entre dirigeants et électeurs. Le discours du FN était inégalitaire, mais l'électorat du FN, lui, était surreprésenté sur la façade méditerranéenne et le bassin parisien, c'est-à-dire les régions aux structures familiales traditionnelles libérales-égalitaires. Or, ce sont justement les régions où Nicolas Sarkozy enregistre ses plus gros scores. Cela suggère que l'électorat a moins voté pour les idées que pour le personnage, dans sa double dimension d'homme d'ordre et de grande gueule, de figure de l'autorité d'Etat et d'exemple de brutalité personnelle voyou autant que flic, en somme. Sarkozy renoue le fil de la tradition gaulliste et bonapartiste pas très éloignée de ce qu'on trouvait dans l'Amérique latine des leaders populistes.
En quoi les structures familiales traditionnelles aident-elles à comprendre le vote Sarkozy ?
Elles permettent de mesurer l'adéquation entre le discours du candidat et les valeurs profondes d'une population. Ainsi, la structure familiale traditionnelle du bassin parisien et du pourtour méditerranéen se caractérise par l'égalité d'héritage (composante égalitaire) et le départ des enfants du domicile parental à l'âge adulte (composante libérale, que l'on retrouve dans les pays anglo-saxons). Dès lors, ce que j'appellerai «Sarkozy 1» le communautarisme libéral, les baisses d'impôt et la flexibilité se trouve en phase avec la dimension libérale de ces régions. Le «Sarkozy 2» qui cite Jaurès et Blum répond à l'aspiration égalitaire. Il y a même un «Sarkozy 3», celui du ministère de l'Identité nationale, un Sarkozy pétainiste au sens d'une sortie de l'idée d'homme universel pour aller vers un modèle ethnique et identitaire.
Que peut générer ce «Sarkozy 3» ?
Jamais la société française laissée à elle-même n'avait engendré une logique de bouc émissaire susceptible de devenir majoritaire. La tradition française, c'est le conflit de classe. Néanmoins, même s'il a consacré la victoire de Sarkozy, le second tour m'apparaît comme moins radical que le premier. Les Français ont été confrontés à un choix dément entre un candidat de droite perçu comme dangereux par une partie de l'opinion et une candidate de gauche qui, avec l'indéfinition de son projet, n'était elle-même pas rassurante du tout. Sans pouvoir le démontrer, je pense que Dominique Strauss-Kahn ou Laurent Fabius auraient pu gagner, parce que l'un et l'autre, chacun à sa façon, auraient ramené le débat sur le pouvoir d'achat. Face à la thématique identitaire, la gauche n'a en effet qu'une seule réponse possible : l'économie. Or, avec l'aide de Jean-Pierre Chevènement, Ségolène Royal s'est déplacée à son tour sur le registre identitaire. Cela est apparu comme une légitimation du discours sarkozyste.
L'intérêt suscité par la campagne ne signifie-t-il pas, au contraire, que les Français voulaient débattre de l'identité nationale ?
L'image de Nicolas Sarkozy est forte et polarisante et elle a fait apparaître deux camps implicites : celui de la confrontation et celui de la paix civile. Les cartes montrent que le vrai danger est moins Sarkozy que le sarkozysme, c'est-à-dire le réveil d'une droite radicalisée, qui se mesure par exemple au retour de militants du FN vers l'UMP ou à la remobilisation des petits commerçants. En quelque sorte, l'UMP est en train de redevenir le RPR, voire l'UNR. Cette droite radicalisée fut l'événement du premier tour et c'est contre elle que la gauche s'est mobilisée. Mais, précisément en raison des lacunes de la candidate socialiste, le second tour fut un scrutin essentiellement conservateur, voire conservatoire. A gauche, un bon nombre s'est contraint à voter Royal dans le seul espoir de battre Sarkozy ; à droite, le vote Sarkozy a été largement un vote anti-Royal et je ne crois pas que les personnes âgées, qui lui ont apporté leur voix, souhaitent une réforme des retraites. Ce qui n'empêchera pas la presse de dire que le vote a légitimé sans contestation possible Sarkozy et Royal.
Porté par une droite radicalisée, Sarkozy est-il dangereux ?
Je pense avoir montré, tout au long de ma carrière, mon incapacité à juger les individus... Plus sérieusement, ce que l'on sait pour le moment, c'est que le sarkozysme fait coexister une tendance libérale proche du nouveau capitalisme financier (le Sarkozy 1), une aspiration égalitaire et individualiste venue des classes moyennes inférieures (Sarkozy 2) et une sortie possible de l'universel (Sarkozy 3). Comment ce mélange va-t-il se fixer ? Son programme immédiat consiste à supprimer les petites injustices pour garder les plus grosses ; c'est un peu court, face au capitalisme fou et à la pression salariale chinoise. Sans aller jusqu'à évoquer un protectionnisme européen, le candidat a plaidé pour une préférence communautaire : s'il devait porter sérieusement cette idée, le voyou pourrait se transformer en grand homme d'Etat. Mais son escapade maltaise, plus berlusconienne que gaullienne, laisse entrevoir un scénario noir, avec des mesures inégalitaires, une nouvelle montée de l'anxiété sociale et une droite tentée de réutiliser la tactique qui a montré son efficacité au premier tour : discours autoritaire et désignation des banlieues comme bouc émissaire.
Interview parue ce jour dans libération
On a droit aussi aux commentaires de Nicolas Dupont Aignan sur cette adresse:
http://www.nda2007.fr/blog/index.php/2007/05/10/152-un-nouveau-president-mais-pour-quelle-politique
Rédigé par : yann | 10 mai 2007 à 12:51
Comme d’habitude notre grand homme a une vision claire et précise de ce qui se passe dans le monde - même dans le monde politique - et je souhaite personnellement qu’il ait raison dans son analyse et que Sarkozy nous démontre que nous l’avions tous mésestimé. Cela m’avait étonné qu’un homme de ce calibre se livre au jeu des pronostiques - les personnes qui ont un peu travaillé dans la recherche savent que c’est uniquement dans l’erreur que l’on progresse - une erreur programmée, alors ? Très peu de politologues avaient prévu la phagocytose des électeurs de Le Pen par l’UMP et l’attrait que Sarkozy représenterait pour l’électorat post-laborieux.
Il n’essaie même pas de justifier son erreur de pronostique par celles dues au disfonctionnement du PS que nous révèle le livre de Raphaëlle Bacqué sur les relations orageuses entre Ségolène Royale et François Hollande, et qui confirme ce que pensaient les gens les plus avisés, sur les prestations incohérentes du 1er secrétaire pendant cette campagne…
Quand à Sarkozy il confirme tout le bien (ou tout le mal) que pense de lui E. Todd en jouant du bâton et de la carotte avec les députés UDF encore hésitants.
Rédigé par : Gilbert Sorbier | 10 mai 2007 à 13:16
C'est vraiment pas la peine de commencer à suputer.
Il y a ce qui est dit.
Il y a ce qui est fait.
Nous verrons.
Pour le concour de pronostics, le mien est très simple et se résume à la formule "chasser le naturel, il revient au galop".
Sarkosy est un arriviste, prêt à tout pour parvenir à ses fins, la campagne en a été l'éclatante démonstration.
Fouquet's, yacht, jet privé... , ce n'est qu'un prélude à ce qui nous attend.
Vous connaissiez Bush et Berlusconi vous vouliez en avoir une version française, bon appétit et rdv ds 5 ans, non plutot 10 car au niveau médias, nous n'avons encore rien vu, le pire, le meilleur, reste à venir.
Rédigé par : chav | 10 mai 2007 à 13:54
Ce n'est pas parce qu'E. TODD s'est trompé dans ses prévisions que l'on ne lit pas avec intérêt son analyse des résultats.
Personnellement le "Sarkosy 1" n'avait jamais occulté l'existence du "Sarkosy 3". Seul le "Sarkosy 2" a été une surprise ... momentanée et la preuve que ce candidat, comme d'autres avant lui, pouvait tenir, le temps d'une campagne électorale, des propos qui n'engage que ceux qui y croient.
Les commentaires de NDA sont beaucoup plus limpides à mes yeux.
Il est difficile (voire présomptueux ou tendancieux) de vouloir dégager dans la campagne quels sont le arguments ou attitudes qui ont compté dans la détermination des indécis.
Mais puisque, Malakine, vous nous promettez votre propre analyse je vous livre ces chiffres qui semblent indiquer (à mes yeux) que Ségolène ROYAL a fait une campagne d'entre deux tours meilleure que celle de son adversaire.
- Espérance en voix pour SR suite au premier tour : 16 787 092 (1)
- Espérance en voix pour NS suite au premier tour : 19 932 305 (2)
SR fait 3502 voix de mieux, soit donc quasi un report parfait. Il manque par contre 948 897 voix à NS.
En effet, malgré une meilleure participation au second tour, il y a plus de 3% de votes nuls en plus (au centre et/ou à l'extrême droite ?) et donc plus de 900 000 suffrages exprimés en moins.
(1) l'ensemble des voix de gauche + 50% des voix qui se ont portés sur BAYROU.
(2) l'ensemble des voix de droite (Nihous compris) + 50% des votes BAYROU.
Dernière remarque : pour que SR gagne d'un cheveu il fallait un mauvais report de voix chez Le PEN supérieur de 25% au mauvais report à gauche et récupérer les 2/3 des voix de BAYROU (sans tenir compte des votes nul). C'était donc joué...
Rédigé par : PeutMieuxFaire | 10 mai 2007 à 14:53
Bonsoir
Enfin un nouvel article sur Horizons, et du Todd ! Merci Malakine car je lis pas Libé.
"Il a gagné son premier tour en tant que candidat d'une remise en ordre d'un désordre qu'il avait lui-même créé"
"Les Français ont été confrontés à un choix dément entre un candidat de droite perçu comme dangereux par une partie de l'opinion et une candidate de gauche qui, avec l'indéfinition de son projet, n'était elle-même pas rassurante du tout."
Voici le meilleur résumé qu'il m'ait été donné de lire sur cette campagne.
En tout cas nucléaire-égalitaire ou pas (analyse très pertinente pour les motivations des votes), il se confirme que Sarko a été élu par les vieux, merveilleux cadeau à la jeunesse française déjà si gâtée par son environnement actuel : de l'anti-développement durable en quelque sorte !
L'avenir nous dira si nous sommes au début d'un conflit générationnel qui pourrait bouleverser la donne sociale.
Sur Sako 1-2-3 : pour moi ce sont le même, et Sarko 2 n'existe pas autrement qu'en facette du talent et de l'opportunisme de Sarko tout court.
Concernant l'escapade maltaise, je suis persuadé que Sarko savait parfaitement les réactions qu'elles susciteraient.
Elles lui permettent (même en vacances) de continuer à occuper le terrain, de continuer à fournir à la "gauche" de quoi ne pas s'occuper de sa refondation, et vont sans doute même contribuer à améliorer sa cote auprès de ses électeurs surtout horripilés par les indignations des bobos gavés d'euros...
D'ailleurs ne trouvez-vous pas suspect que la presse, si discrète d'habitude sur les incivilités de Sarko, ait unanimement choisi de mettre le paquet, de citer des chiffres, etc ? (je ne reconnaissais plus France Info !).
Et pendant ce temps là, la gauche...
Rédigé par : aiolive | 10 mai 2007 à 22:02
@aiolive
"il se confirme que Sarko a été élu par les vieux, merveilleux cadeau à la jeunesse française déjà si gâtée par son environnement actuel : de l'anti-développement durable en quelque sorte !"
Que dites vous là, notre nouveau président pourrait fort bien, et sans le vouloir, produire une politique de décroissance. En mettant tout le monde au chômage il n'y aura plus beaucoup de consommation, le nouveau slogan de sarko "vive la frugalité" ou "appauvrissez vous".
Rédigé par : yann | 10 mai 2007 à 23:02
@ yann
Décidemment vous me faites toujours positiver ! :-)
A Sarko, les générations futures reconnaissantes !!!
Rédigé par : aiolive | 10 mai 2007 à 23:59
Ailolive dit: "Concernant l'escapade maltaise, je suis persuadé que Sarko savait parfaitement les réactions qu'elles susciteraient.
Elles lui permettent (même en vacances) de continuer à occuper le terrain, de continuer à fournir à la "gauche" de quoi ne pas s'occuper de sa refondation, et vont sans doute même contribuer à améliorer sa cote auprès de ses électeurs surtout horripilés par les indignations des bobos gavés d'euros..."
Ça alors, c'est gonflé comme supputation, mais c'est peut-être vrai et là alors pour le compte, ce serait vraiment lui le King des illusionnistes..... À l'insu du plein gré des médias !
Rédigé par : Gilbert Sorbier | 14 mai 2007 à 16:18
@ Gilbert
Chez Sarko tout est d'abord communication. Je te renvoie si tu ne l'as pas lue à l'excellente analyse de Philippe Cohen sur sa philiosophie de la communication et sa stratégie média.
http://www.marianne2007.info/Philippe-Cohen-Sarkozy-est-une-machine-a-scoops-pour-les-journalistes-_a336.html
Et l'escapade maltaise, c'est tellement gros que je ne peux pas croire qu'au minimum il n'avait pas envisagé que cela susciterait des réactions. Un type qui consomme quotidiennement des sondages sur son image ne peut pas ne pas être conscient de la symbolique de son escapade, et je crois qu'il sait que son électorat s'en fout, comme il sait que ça va donner à manger aux médias et aux hurleurs de l'opposition.
Et puis franchement, France Info qui attend qu'il soit élu pour faire l'insolente avec Sarko, j'y crois pas. La plupart des médias sont aux ordres du service de presse de Sarko, et là tous ont "enquêté" et révélé des chifres comme jamais.
De même, je pense que ses déclarations d'ouverture actuelles visent d'abord à préparer les législatives et sont un redoutable piège pour les centristes et les "personnalités de gauche". Il veut casser l'effet Bayrou en reprenant ses thèmes.
Quand on pense que jusqu'au 7 mai tout le monde analysait son succès comme celui de l'homme qui avait décomplexé la droite, qui était pleinement à drote et l'assumait et que maintenant il veut "dépasser les vieux clivages" (sic).
Où est la vérité ? Toujours dans les actions qu'annoncent ses communications. Et je plains les personnalités "d'ouverture" qu'il aura débauchées de ce qu'elles devront assumer APRES les législatives.
Mais bon, peut-être qu'une fée a transformé Sarko en centriste souverainiste, et que mû par la prise de conscience de sa nouvelle responsabilité, notre Président va gouverner dans l'écoute, le dialogue et le souci de l'intérêt général !
On craignait Bush, peut-être aurons-nous Franck Capra ?
En comm. peut-être, dans les faits je ne parierai pas !
Rédigé par : aiolive | 14 mai 2007 à 23:23
Ailolive,
Quand je vois Sarkozy manipuler ses petits pions sur l'échiquier: je me régale !
Et que j'te programme un voyage sur un Yacht de soixante mètres, pour que le PS puisse s'occuper à me critiquer, comme de vulgaires perruches: ça fera toujours une semaine de perdue pour eux à réfléchir aux législatives !!!
Et que je te propos des postes à leurs leader les plus populaires auprès du peuple français ou les plus respectés: ça fera encore une semaine de plus de perdue pour eux à réfléchir aux législatives (ils sont tellement prévisibles)!!!
Il y a la profonde débilité de Fabius: « JE NE VOIS PAS ce qu’un homme politique de gauche pourrait appliquer une politique de droite dans un gouvernement de droite ! ».....
En effet Fabius ne voit pas, et n'a d'ailleurs jamais rien vu ! Et comment LUI, Fabius, cet homme politique de droite, a t-il pu confondre son NON à l’Europe de Giscard avec sa conversion à l’extrême gauche du PS ?
Il y a la définitive "Bornitude" de Hollande qui fait tout un fromage des propositions faites à Védrine et Koushner, lui qui bien sur n'aurait pas le début du commencement d'une idée d'ouverture, si par malheur pour nous il accédait un jour à de hautes fonctions.
Enfin Sarkozy, qui doit être mort de rire, convoque et re-convoque les syndicats, dont les représentants enflent de jour en jour du contentement d'être enfin (croient-ils) pris au sérieux.
Illusionniste ou magicien... nous allons bientôt le savoir: les violences dans les banlieues (écoles brûlées à Toulouse) augmentant de jour en jour !
Amical-riant.
Rédigé par : Gilbert Sorbier | 15 mai 2007 à 10:39