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17 mai 2007

Commentaires

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Gilbert Sorbier

Ce "rapport des élections" me sied, Malakine.
Rien à ajouter d'important, tout au juste que je ne pense pas que "notre" JPC ait eu la moindre chance d'être au second tour, non à cause de ses compétences, bien sûr mais à cause, de son image minimisée par les médias comme de la faiblesse de son parti...

chav

Pour JPC, une fois n'est pas coutume, 100% d'accord avec Gilbert.

Gilbert Sorbier

Vu le peu de succès de votre BILAN auprès des "clients" du blog, se pourrait-il qu'ils vous suspectent de plagiat....
Ne savez vous pas que "Bien Malakine profite jamais" ?

Malakine

Comment ça "de plagiat" ??
Non, je crois tout simplement que les lecteurs et les commentateurs du blog en ont ras la casquette de la politique et qu'ils sont retournés à des préoccupations plus quotidiennes. Malakine est d'ailleurs le premier à ressentir ce sentiment ...
A bientôt néanmoins. Je suppose que l'inspiration reviendra un jour ou l'autre. D'ailleurs, s'il reste quelques lecteurs à ce blog et qui auraient des idées d'articles, qu'ils ne se gênent pas pour me les proposer par mail ...

PeutMieuxFaire

Malakine, vous nous avez fait ici un bilan très nuancé de votre ressenti de la campagne.
Je n'ai pas eu, dans le détail, les mêmes sensations que vous. Mais globalement je ne peux vous donner tord même si mon ressenti concernant JPC, Charlety, le protectionnisme européen, les médias est plutôt différent. J'ai eu plaisir à lire ce texte bien argumenté sans avoir eu besoin de venir l'approuver ou tenter d'entamer un débat.

Peut-être l'aphonie d'autres lecteurs a t-il des causes analogues sans que pour autant l'intérêt de lire vos chroniques cesse avec la fin de la campagne.

Le sujet qui me bluffe en ce moment c'est l'habileté politique dont fait preuve le nouveau chef d'Etat autour de la composition du gouvernement et de l'occupation du terrain. Pas en se faisant offrir un séjour princier par un ami, riche homme d'affaire, par contre, même si cette forme de corruption mériterait un traitement moins consensuel.

Quid des recompositions FN-UMP et UDF-PS ? Comme pour le bilan de campagne : attendons le résultat des législatives pour y voir plus clair.

PMF dont le commentaire n'a pour vocation que d'éclairer sur son mutisme...

Malakine

Sans retomber dans la polémique (qui n'aurait d'ailleurs aucun sens vu que tout ça appartient désormais à l'histoire) chacun pourrait peut-être exposer les images et les souvenirs qu'il gardera de cette campagne ...

PeutMieuxFaire

"Mes" faits marquants de cette campagne :

Chronologiquement ce fut d'abord Ségolène ROYAL qui m'a surpris en dominant si facilement ses adversaires dans la primaire socialiste, chaque bourde, même si probablement involontaire, lui donnant l'occasion d'occuper le terrain puis de contrer des adversaires trop prompts à chercher à enfoncer leur collègue.

Ensuite ce fut la capacité de Sarkozy à dissoudre, à partir de janvier, toute forme d'opposition dans son camp.

La même période a été marquée par l'incapacité de la gauche anti-libérale à s'unir et donc à peser dans le débat. Le camp éventuel du NON au TCE, comme force politique, s'est dissous à cette occasion.

Vint ensuite la montée fulgurante de BAYROU dans l'opinion, opinion mesurée chaque jour par les sondages, sondages qui plus qu'Internet ont marqué cette élection.

Ensuite, Sarkozy, tout en adaptant chaque discours au public visé, a su se mettre en scène et convaincre en n'hésitant pas à opposer les français et à flatter les plus xénophobes d'entre eux.
En dépit de son opiniatreté et de sa volonté, Ségolène Royal n'a pas su convaincre ceux qui doutaient de ses capacités, son discours restant le plus souvent trop flou et peu structuré.

Vint alors le verdict des urnes : peu surprenant sauf la baisse sensible du FN, le vote utile accentuant le recul du PC et des Verts.

La forte participation reste à mes yeux la grande particularité de ce scrutin dans l'historique des récentes consultations électorales. cela donne une responsabilité supplémentaire à celui qui a été élu. Il semble peut-être, au delà de manoeuvres politiciennes en vue des législatives, en tenir compte dans ses premiers choix.

Tiens, j'ai pas dit un mot sur JPC :
c'est avec plaisir que je l'ai vu retirer sa candidature au profit de la candidate du PS. Même s'il ne l'avouera jamais, il ne voulait pas se retrouver à nouveau accusé, au terme du scrutin, d'avoir fait perdre la gauche. Probablement aussi avait-il conscience de limites de sa popularité et apporter son soutien à la candidate que Jospin haïssait n'était pas pour lui déplaire.

Gilbert Sorbier

Malakine,
"Plaggiat" était là, juste pour le jeu de mot facile...
Toutes mes excuses ....

Malakine, j'aimerai bien svoir ce qui se trâme à l'intérieur du PS.... avez vous l'opportunité et les contacts pour savoir ?

aiolive

Bonsoir à tous

Vous avez vu juste Malakine : grand moment de lassitude, et nécessaire retour aux choses simples en évitant de croiser la propagande sarkozyste… Cela me rappelle son arrivée à l’intérieur : le show permanent, les médias à l’unisson, et résultat les émeutes en banlieue et l’augmentation des violences aux personnes.

Comme d’habitude vos analyses sont séduisantes et aident à prendre du recul. Votre bilan « intermédiaire » me semble fort juste, et je ne résiste pas au plaisir d’y réagir.

Tout à fait d’accord sur cette campagne d’autiste, qui a réussi à escamoter le grand débat né du référendum : le TSS a occulté le TCE, et nous n’avons eu de choix qu’entre oui-ouistes, et des discours moralisateurs évitant de s’attarder sur les causes du chaos social.
Noniste forcené, j’ai du voter pour le plus honnête des oui-ouistes, qui de plus pouvait éviter le cauchemar que je vois aujourd’hui se mettre en place.

Le discours anti-assistanat, pour fondé qu’il soit, ne doit pas devenir l’alibi d’un refus du partage : nous sommes condamnés à brève échéance à revoir de façon plus ou moins forte notre modèle économique fondé sur la croissance par la consommation ; cela ramène la question du partage des richesses au premier plan, quand la « fuite en avant par la croissance» permettait de l’éviter.

Pour moi face à cela être de gauche c’est choisir le camp des « faibles », et pas pour les assister ou leur faire la charité mais pour lutter contre la loi du plus fort et lui opposer le rétablissement de notre loi républicaine « liberté - égalité - fraternité », que voulait assassiner le TCE.
J’aime notre devise car je pense que la liberté (plutôt de droite) et l’égalité (plutôt de gauche) sont des valeurs contradictoires qui ne peuvent se concilier qu’avec la fraternité : plus qu’une devise, c’est un mode d’emploi. Et la fraternité et tout sauf sarkozienne.

Je ne me considère pas comme extrémiste, même si résolu à forcer la main aux non-partageux, et n’ai aucun problème à envisager la notion de frontière économique : la liberté de circuler des individus me soucie plus que celle du produit de leur exploitation.
Je note de plus que les libéraux n’aiment rien moins que la concurrence, ils ne connaissent que la loi du plus fort (le célèbre business is business qui justifie tout) et que les plus protectionnistes sont ceux-là même qui veulent imposer le libre échange à ceux qui n’ont pas le moyen de peser dans les échanges.

Je persiste à relativiser votre analyse du vote d'adhésion par les 3,3 millions de + de 65 ans qui ont fait la différence, même s’ils ont indubitablement (et égoïstement) adhéré au discours du leader minimo.
Mon analyse est plus pessimiste que la vôtre : la demande de politique a été étouffée par le marketing politique et j’ai plus le sentiment d’une régression que d’un progrès. Et la France anti-libérale à 55% a voté à 53% pour le plus libéral de tous les candidats ! Les crocodiles raffolent des maroquineries !

Les médias ont évidemment une responsabilité lourde dans cet état de fait, on pourrait même dire qu’ils se sont vengés de 2005. Vous noterez que leur seule exception au zèle sarkozsyte sur ces deux dernières années aura été leur couverture de l’escapade maltaise.
Vous parlez de RE mettre de « vraies » émissions politiques à la TV, desquelles parlez-vous ? Très peu téléphage, je n’en connais pas.

Comme j’aimerais que vous ayez raison sur le retour de l’écrit ! Si la blogosphère permet effectivement l’expression et le débat d’idées (ou le dialogue de sourds), Guaino reste pour moi l’escroc de la fracture sociale (on ne peut pas mettre un excellent diagnostic au service d’une stratégie qui va l’aggraver) et il est à ce titre un des artisans de la perte de sens et de repères. Y’a un truc qui s’appelle les valeurs, et celles de Guaino me semblent peu éloignées de celles de Besson, même si son intelligence est infiniment supérieure. Il a vu ses discours reconnus, mais pas appliqués, bien au contraire. Bis repetita avec l'héritier ?
Je redoute donc que nous nous enfoncions dans la culture du slogan, dictature de l’image déclinée à l’écrit, qui ne s’embarrasse pas de crédibilité ou du respect de la réalité.

Bref c’est hors du champ politique que je peux trouver des raisons actuelles de me réjouir, et j’attends toujours désespérément l’avènement d’une gauche noniste… Et reste persuadé que le principal obstacle c’est le PS. Sa disparition est pour moi le seul enjeu de la prochaine élection.

Au plaisir de vous lire tous, même si c’est un peu moins fréquemment que pendant notre période commune de surdosage !

Gilbert Sorbier

Malakine, je sais que c'est hors sujet, mais comme le blog est mort sans vous... ho! maître bien aimé...... permettez moi cette provocation à destination de mon alterego MoDemiste temporaire.

Mon cher Ailolive,
Dans ce désert bloguiste du à l'absence du maître de céan, je voulais répondre à ton dernier post avec lequel je suis totalement en symbiose, à part ta sortie sur le libéralisme:

Avec moi, les étiquettes, ça ne fonctionne pas, parce que ce sont des caches misère !
Quand je pense que ces débiles mentaux (Lolo, La Méluche, Marie-Jo, Emmanuelli etc.) ont réussis à mettre dans la tête des français ces notions ringardes de front anti-libéral.... comme si on faisait un front anti-respiration !
Bon... l'air est pollué, les gars, dès demain on commence à s'arrêter de respirer !!! Plus con tu meurs!
Je suis alter mondialiste (sur le fond), donc bien conscient de la nécessité de lutter contre la mondialisation et le libéralisme sauvage.... à condition de savoir qu'il EST là et comment l'utiliser pour le combattre, comme un JUDOKA utilise l'élan de l'adversaire pour le faire chuter.
Il ne faut pas être contre le libéralisme, mais se servir du libéralisme contre la Mondialisation fascisante (d'ailleurs nous sommes les seuls au monde à encore en parler).

Le libéralisme Américain se marrie de patriotisme économique et d'une bonne dose de protectionnisme.
Les libéralismes Suédois et Danois d'une dose d'étatisme pour les services et d'un volet social beaucoup plus juste et solidaire que chez nous.
Le libéralisme chinois est mâtiné fascisme esclavagiste.
Le libéralisme Français pourrait être Social, solidaire et suffisament protectioniste.

En résumé je ferais un commentaire simple et volontairement simpliste:
A quoi bon parler de libéralisme puisqu'il est le point commun de toute la planète.

Il faut parler des ingrédients que chaque pays rajoute au tronc commun du libéralisme afin de l’humaniser.

Je sais, la presse n'a pas encore compris, mais avec un peu de chance ça va venir.

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