Le Figaro annonçait fièrement hier en gros titre que l'Etat allait avancer 6 milliards pour “sauver l'industrie automobile”. Après avoir sauvé le système bancaire et l’épargne des ménages, le gouvernement va donc sauver l’emploi des français ! En contreparties de ces aides massives, les constructeurs ont en effet pris des engagements étonnant d’ambition comme, par exemple, ne fermer aucun de leur site pendant la durée des prêts ou tout faire pour éviter les licenciements !
Cette affaire révèle l'absolue inefficacité des réponses qui ont été données jusqu'ici à la crise. On voit l'Etat contraint de jouer lui-même au banquier après avoir prétendu sauver les banques à grands coups de milliards. Des banques qui prêtent à des taux usuraires aux plus grands groupes industriels français alors que les taux d'intérêts de la BCE sont à leur plus bas historique. Un Etat qui se permet de faire de la marge sur les aides qu'il accorde tel un vulgaire commerçant. Et un plan de sauvetage en forme de perfusion à un malade souffrant d'hémorragie, sans aucun engagement en termes d'emplois, d'investissements ou d'innovation technologique vers la « voiture de demain »