Frédéric Lordon vient de publier sur son blog un nouveau texte dont il a le secret où le lecteur finit par culpabiliser de rire autant en découvrant le cataclysme qui s’annonce. Pour lui, l’Europe s’est engagé sur un chemin qui la conduit dans une dépression du type des années 30. Le mouvement de désendettement accéléré des Etats aura un tel effet récessif qu’ils devront tôt ou tard faire défaut, ce qui entraînera une perte pour le système financier chiffré à la grosse louche à 2500 milliards d’Euro. Autant dire un collapsus économique généralisé.
Ce texte présente néanmoins le défaut de ne nous proposer aucune piste de solution pour éviter le drame, le seul espoir étant de voir la finance de marché mise au tapis pour de bon, avec l’opportunité inespérée de pouvoir la réintégrer dans des structures publiques d’où elle n’aurait jamais du sortir. Paradoxalement, c’est du coté des économistes orthodoxes que j’ai trouvé une petite raison d’espérer. Dans ces dernières « notes flash » Patrick Artus propose un moyen raisonnable et a priori réaliste pour sortir du piège mortel de la déflation qui s’installe.