Depuis plusieurs mois, le débat sur le revenu de solidarité active de Martin Hirsch se focalise sur les modalités de son financement. Son principe même fait en revanche consensus, à droite comme à gauche et chez les éditorialistes.Tout le monde se félicite de cette réforme d'inspiration sociale, d'autant plus maintenant qu'elle va être financée par un prélèvement sur les revenus du capital.
Il y a pourtant quelque chose dans son principe qui dérange et qui semble lourd d’effets pervers, beaucoup moins "sociaux".
Comme l’idée généreuse du revenu minimum s’est transformée en trappe à inactivité, le RSA, qui cible les travailleurs pauvres, risque d'encourager le développement des petits boulots mal payés en habituant les entreprises à l'idée que l'Etat à vocation à compléter des salaires insuffisants pour vivre. Ce faisant, le RSA annonce, ni plus, ni moins, que la suppression du SMIC !