Hier soir, les deux journaux télévisés ont tous ouvert avec l’affaire de la petite Elise, retrouvée en Hongrie que sa mère s’apprêtait à quitter par l’Ukraine pour rejoindre la Russie. Le père, présenté en héros avec sa fille portée dans les bras comme un trophée, faisait étalage de son bonheur d’avoir enfin retrouvé sa fille tant aimée et d’avoir pu la ramener à la maison. Une belle happy-end comme les médias les aiment tant.
Pourtant, ce bonheur a sa part d’ombre. Cet heureux dénouement a eu un prix : la mère est détention préventive et risque 10 ans de prison pour enlèvement, ce qui ne semblait pas émouvoir outre mesure le super papa poule qui se demandait encore s’il était bien sage de retirer sa plainte, oubliant manifestement que lui-même s’est rendu coupable du même délit à Moscou en septembre dernier et fait l’objet d’un mandat d’arrêt pour le même motif par les autorités russes.