Jacques Sapir, l’économiste de référence des souverainistes, s’apprête à publier un nouveau livre dont le titre serait « la déglobalisation ». On peut d’ores et déjà en lire la conclusion (ou un large extrait) sur le blog de Bertrand Renouvin, ainsi que sur Marianne2 qui l’a publié selon sa détestable habitude en version saucissonnée.
Le volet économique ne me semble pas apporter beaucoup d’éléments nouveaux par rapport à ces productions de l’an passé. On y retrouve l’ensemble des éléments de « l’agenda Sapir » qui doit tenir lieu de feuille de route pour la rupture souverainiste avec l’euro-mondialisme : protectionnisme, transformation de l’Euro en monnaie commune, renationalisation de la création monétaire, création d’un pôle public du crédit, réindustrialisation, révolution écologique …
L’intérêt de ce texte réside essentiellement dans son volet politico-juridique, dont l’objet est de savoir comment se défaire du carcan européen sans pour autant s’isoler totalement de nos voisins européens. La pensée de Sapir me semble sur ce point, loin d’être stabilisée, relativement confuse et proposant un chemin bien peu réaliste.
Je vais donc m’efforcer dans une longue réponse en trois volets, dont l’article qui suit constituera à la fois l’introduction et la synthèse, de proposer un chemin de sortie plus sûr et une stratégie politique plus claire.