Depuis le traité de Maastricht, on nous a raconté que l'indépendance des banques centrales était la condition nécessaire pour une bonne gestion de la monnaie, qu’il fallait mettre à l'abri des décisions des gouvernants, par essence électoralistes et aux conséquences nécessairement désastreuses. Les décisions de politique monétaires ne seraient donc que des mesures d'ajustement techniques, prises objectivement et presque mécaniquement, sans que l'idéologie n'intervienne. Une pure affaire d'experts devant rester en dehors du débat public.
Le gouverneur de la BCE, Jean Claude Trichet vient de donner cette semaine une interview à l'hebdomadaire « Le point » qui me semble faire voler ce mythe en éclats. Si notre grand argentier est toujours très sourcilleux quant à son indépendance à l'égard du politique, il semble faire une bien grande allégeance à l'égard du pouvoir financier.
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