Ce n’est pas une vraie surprise. Dans plusieurs de ses discours, il avait affirmé sa volonté de moins taxer le travail et plus la consommation et les pollutions. Mais désormais, c’est officiel. Probablement, sous l’effet du ralliement négocié de Jean Louis Borloo, Sarkozy vient de prendre officiellement position en faveur de la TVA sociale, et nous venons ces derniers jours d’assister à l’un de ces débats éclair auquel la campagne nous a habitués depuis quelques mois.
Un candidat lance un sujet. Chacun prend la pose et sort quelques formules slogans, et hop, on zappe sur le sujet suivant. La TVA sociale aura donc été expédiée en trois déclarations, entre la question cruciale de l’assurance chômage des députés, les excès de vitesse des candidats et la radicale proposition de changer le nom de l’ENA. Ainsi va la campagne 2007 …
C’est pourtant une mesure qui pourrait profondément changer les paramètres de l’économie nationale. L’Allemagne vient de l’expérimenter, semble t-il, avec succès. Elle est soutenue depuis longtemps par de nombreux hommes politiques, de droite comme de gauche et elle se recommande d’arguments sérieux. Elle présente aussi – il ne faut pas le nier – de quelques inconvénients qu’il faut bien mesurer. En tout état de cause, elle mérite un vrai débat.