Ce n’est pas une vraie surprise. Dans plusieurs de ses discours, il avait affirmé sa volonté de moins taxer le travail et plus la consommation et les pollutions. Mais désormais, c’est officiel. Probablement, sous l’effet du ralliement négocié de Jean Louis Borloo, Sarkozy vient de prendre officiellement position en faveur de la TVA sociale, et nous venons ces derniers jours d’assister à l’un de ces débats éclair auquel la campagne nous a habitués depuis quelques mois.
Un candidat lance un sujet. Chacun prend la pose et sort quelques formules slogans, et hop, on zappe sur le sujet suivant. La TVA sociale aura donc été expédiée en trois déclarations, entre la question cruciale de l’assurance chômage des députés, les excès de vitesse des candidats et la radicale proposition de changer le nom de l’ENA. Ainsi va la campagne 2007 …
C’est pourtant une mesure qui pourrait profondément changer les paramètres de l’économie nationale. L’Allemagne vient de l’expérimenter, semble t-il, avec succès. Elle est soutenue depuis longtemps par de nombreux hommes politiques, de droite comme de gauche et elle se recommande d’arguments sérieux. Elle présente aussi – il ne faut pas le nier – de quelques inconvénients qu’il faut bien mesurer. En tout état de cause, elle mérite un vrai débat.
La TVA Sociale est protectionniste dans son esprit. C’est d’ailleurs l’un des rares mesure de protection du travail que l’on puisse prendre souverainement, sans l’accord de l’Europe. Rien qu’à ce titre, elle mérite qu’on s’y penche.
Il y a une dizaine d’années, Marc Blondel, à l’époque où il était le tout puissant leader de FO, protestait avec force contre toute « nationalisation » de la protection sociale. Selon lui, elle devait être gérée, par les partenaires sociaux, s’agissant d’un « salaire différé » Fort heureusement, on en n’est plus là. Plus personne ne campe sur cette position idéologique et refuse le principe même du transfert du financement de la protection sociale sur l’impôt.
Quand on y réfléchit deux secondes, il paraît effectivement aberrant de taxer le travail. Dans un monde idéal, on devrait ne taxer que ce qui est nuisible à la société ou les richesses produites. Pas ce qui contribue à la création des richesses, ce qui est rare, et ce dont on manque. L’a priori idéologique étant levé, on devrait donc pouvoir discuter de l’intérêt technique de la mesure.
En transférant tout ou partie des cotisations sociales sur la consommation, la TVA sociale présente deux avantages.
- Elle diminue le coût d’un emploi pour le rapprocher du salaire net, ce qui devrait favoriser des embauches notamment dans les activités à forte intensité de main d’œuvre.
- Elle fait cotiser les produits importés. Elle a l’effet d’une dévaluation monétaire en renchérissant les produits importés et réduisant le coût du travail pour les entreprises travaillant à l’export. (voir l’exemple très clair donné sur wikipedia)
Elle a toutefois également quelques effets moins positifs :
- Elle est anti-redistributive, les charges sociales étant proportionnelles aux revenus alors que le taux de TVA est constant quels que soient les revenus du consommateur. De plus, il est connu que la part du salaire qui part dans la consommation est d’autant plus importante que les revenus sont faibles.
- Elle pénalise les inactifs : La réduction des charges sociales peut aboutir à une augmentation du salaire net des actifs alors que les revenus des inactifs, retraités et chômeurs, eux subiront la hausse de la consommation sans augmentation simultanée de leurs revenus.
Il faut toutefois relativiser la hausse des prix qu’elle induira. L’augmentation de la TVA sur les produits importés pourra être prélevée sur les marges (conséquentes) faites par les importateurs et les distributeurs. Par ailleurs, l’effet sur les prix, devrait être nul, voire négatif, pour les services. La TVA supplémentaire que vous paierez chez le coiffeur sera moindre que ce que le salon économisera sur les charges de votre coiffeuse. Le prix de la coupe devrait donc baisser.
La TVA Sociale c’est un principe. Reste à définir ce que l’on transfèrera, si ce sera les cotisations salariales et patronales d’un régime (maladie ou chômage) ou les seules cotisations patronales. Les effets induits par cette mesure dépendront donc beaucoup de ses modalités d’applications. Si la totalité du transfert de cotisation porte sur les charges payées par l’entreprise, la mesure pourra aboutir à une réduction de pouvoir d’achat, à une augmentation des profits et à une incitation à l’emploi. A l’inverse, si la totalité du transfert porte sur les charges payées par le salarié. Elle aboutira à une augmentation de pouvoir d’achat des actifs (d’autant plus forte que les revenus sont élevés), une relance de la consommation et de la production nationale. L’emploi devrait dans toutes les hypothèses en sortir gagnant, mais on ne peut pas dire par avance, qui et dans quelle proportion, en assumera le coût.
Il est donc impossible de prendre position de manière idéologique sur le principe de la TVA sociale, d’autant que rien n’empêche d’accompagner la mesure par d’autres réformes, fiscales ou redistributive, afin d’en corriger certains effets : Taux de TVA à zéro pour les produits de première nécessité, augmentation de la progressivité de l’impôt sur le revenu, augmentation des minima sociaux … Rien n’oblige non plus à tout transférer sur la TVA. Borloo proposait de diminuer de moitié les charges vers d’autres assiettes, la consommation, mais aussi l’IRPP et les successions.
L’enjeu dans cette affaire est surtout d’alléger les charges qui pèsent sur le travail. Dans un pays raisonnable, cette idée devrait faire consensus, et le débat ne porter que sur ses modalités et les mesures d’accompagnement possible. Malheureusement, ce n’est pas le cas. Tous les candidats ont répondu à la proposition par une posture idéologique ou politicienne.
L’extrême gauche campe sur une position de refus. Elle a décrété depuis longtemps que la TVA était un impôt injuste, alors forcément, elle est contre. Développer l’emploi, améliorer la compétitivité des entreprises, le commerce extérieur, tout ça elle n’en a rien à carrer. Pour elle, l’économie c’est hyper simple. Les entreprises font des profits – Même quand c’est pas vrai (comme pour PSA) C’est pas grave. Les entreprises ça fait des profits. Par définition. Parce que les patrons sont de gros exploiteurs sans scrupules – donc yaka prendre dans leurs profits, pour augmenter les salaires, pour financer les services publics, pour financer la protection sociale, pour tout … Voilà, c’est simple.
Le Parti Socialiste est globalement plutôt favorable à la mesure. Fabius a pris position pour. DSK aussi. Chevènement également. On peut même lire sur le site Désirs d'avenir cette prise de position de la candidate datée du 5 novembre 2006 :
Faire reposer les cotisations employeurs sur l'ensemble de la richesse produite - la valeur ajoutée - plutôt que sur les seuls salaires a effectivement un sens pour le financement de prestations universelles (famille, maladie). Ce serait le pendant, côté employeurs, du basculement sur la CSG des cotisations maladie des salariés, réalisé en 1997. En déconnectant le coût de l'embauche pour l'entreprise du financement de la protection sociale, l'objectif est de favoriser l'emploi mais sans pénaliser la croissance. Cette réforme n'est pas simple à mettre en oeuvre, et c'est sans doute pourquoi, entre 1997 et 2002, elle n'a pas été réalisée
Mais, désormais Ségolène Royal est contre. Elle ne sait pas tellement pourquoi, mais elle est contre. Parce que c’est Sarkozy qui la propose et donc c’est une mesure « de droite » Parce que c’est une belle occasion de répéter que Sarkozy est un « menteur » qui avait dit qu’il n’augmenterait pas les impôts (le niveau monte …) Pire que ça. Il est « autoritaire et préremptoire » Mais, oui, rendez vous compte, il a osé faire une proposition qui ne fait pas consensus !! Elle est contre parce que ça va augmenter les prix et donc renforcer « la vie chère » (créer des emplois, ça ne l’intéresse plus ?) Parce que ça va « casser la croissance » (ah ? Quelle croissance au fait ? Celle du déficit commercial ?) Parce que ça ne se fait pas de faire une proposition dont les syndicats n’en veulent pas. Si elle se couche devant les syndicats avant même de proposer quoique ce soit, ça promet de grandes réformes si elle est élue. Il faudrait que quelqu’un lui dise que les syndicats français ne sont pas les mêmes qu’en Allemagne ou en Scandinavie !
Chacun appréciera la profondeur de la pensée de la candidate socialiste, la richesse de sa réflexion économique, la constance de ses convictions, l’absence totale de démagogie et de considérations politiciennes qui inspirent ses prises de positions, ainsi que son ardeur réformatrice. Avec Ségolène, ça va changer fort ! Puisqu’on vous le dit … Mais oui, car le président sera une présidente. Que Chirac ne cherche plus, il a trouvé son successeur. Quoique Bayrou peut aussi bien faire l’affaire …
Bayrou, pour montrer son ouverture et son absence de convictions dogmatique, se contente de dire « pourquoi pas » et de trouver l’idée séduisante, tout en précisant qu’il faudra bien préparer l’opinion publique pour ne pas la heurter. On retrouve là, son souci bien centriste, de ne pas faire de vague et de toujours aller dans le sens de l’opinion, y compris si cela implique de ne rien faire. On aurait pu tout de même s’attendre à une réaction plus enthousiaste de sa part, dans la mesure où il compte dans son équipe le plus ardent et le plus ancien promoteur de la TVA sociale, à savoir Jean Arthuis.
Villiers, ce n’est guère mieux. Venant d’un protectionniste comme lui on aurait pu s’attendre à un accueil chaleureux. Que neni ! Il en profite pour prendre une posture anti-impôt. La TVA sociale serait une augmentation des impôts, et rien d’autre. La baisse des charges, il ne veut pas savoir. Lui aussi, sa posture est simple : Diminuer les dépenses. Pas augmenter les impôts.
En revanche, il propose en revanche autre chose pour alléger la fiscalité sur le travail qui me semble encore plus révolutionnaire que la TVA sociale, et d’autant plus géniale qu’elle rejoint ainsi une idée que j’avais déjà développée : Changer l’assiette des cotisations pour l’asseoir directement sur le chiffre d’affaires déduction faite de la masse salariale. Ainsi, lorsqu’une entreprise embaucherait ou augmenterait les salaires, son assiette diminuerait ! Les plus gros contributeurs de charges sociales seraient, dans ce cas, les importateurs, les distributeurs, les banques, et toutes les entreprises qui font beaucoup d’argent avec très peu d’emploi. Il faudrait prendre cette mesure au sérieux et étudier ses éventuels effets pervers (je pense notamment aux entreprises de haute technologie), mais effectivement, si l’on arrive à retourner la problématique et à faire des cotisations patronales une incitation à distribuer du pouvoir d’achat, il n’y a aucune raison de les transférer sur la consommation.
Quand des politiques ballaient d’un revers de main une proposition aussi riche de perspectives pour relancer les salaires et l’emploi, quand une campagne électorale bâcle un tel sujet en quelques déclarations péremptoires destinées à justifier des postures politiciennes, il y a lieu de se demander si on peut encore parler de démocratie.
" Elle est anti-redistributive, les charges sociales étant proportionnelles aux revenus alors que le taux de TVA est constant quels que soient les revenus du consommateur. De plus, il est connu que la part du salaire qui part dans la consommation est d’autant plus importante que les revenus sont faibles. "
Grosse erreur, cher ami ! Vus qui êtes d'habitude si perspicace, là, vous vous êtes laissé berné par la pensée unique. Quelqu'un qui a de faibles revenus consacre une part moins importante de dexu-ci à la TVA que quelqu'un de plus aisé. En effet, le loyer (sans TVA) et les produits taxés à 5,5% représentent une part importante des dépenses d'un ménage modeste alors qu'un ménage aisé consomme beaucoup plus de produits taxés à 19,6% et dépense moins pour son loyer, ou même achète un logement neuf soumis à TVA.
Une étude montre qu'un ménage modeste consacre 8% de son revenu à la TVA contre plus de 12% pour un ménage aisé.
Si, en plus, comme vous le proposé, on diminue le taux réduit de 5,5% à 2% (O% me semble un peu humiliant ...), ce rapport évoluerait encore.
Rédigé par : Xavier | 06 avril 2007 à 10:38
Objection retenue ! J'ai effectivement pris pour argent comptant ce qu'on dit généralement sur la TVA. Enfin, objection retenue sous réserve que vos chiffres soient justes, et que dans l'exemple le ménage dit aisé ait un revenu qui ne soit pas délirant. Disons alors que la TVA est un impôt plat ou faiblement progressif.
En revanche, il est tout à fait vrai que l'on peut limiter facilement le caractère anti redistributif de la TVA en limitant l'augmentation au taux normal, voire en baissant le taux des produits de base.
Rédigé par : Malakine | 06 avril 2007 à 10:50
Je me souviens d’une discussion avec Alain Richard, avant qu’il ne soit nommé ministre des Armées, que voyais en tant que directeur de la zone industrielle de Cergy-Pontoise et qui me disait: « J’étais contre la TVA et maintenant je suis pour ! ».
Il y avait dans cette profession de foi, toute la méfiance des politiques à l’égard du concret, il disait cela comme s’il s’était convertit à une nouvelle religion.
Bien sûr que l’attitude Stalinienne du PS vis-à-vis de la TVA décrétée « impôt injuste » sans distinction entre la TVA à 5,5 et la TVA à 19,6 qui est en principe celle qui est concernée par une augmentation sensible.
C’est un jugement de valeur au premier degré qui refuse de prendre en compte les baisse de charges et les augmentation des bas salaires qui devront accompagner cette augmentation de TVA.
Le Taux maximum autorisé par le commission de Bruxelles est encore aujourd’hui de 25%.
Dans mon projet économique, je considérais que la diminution de charges sociales qu’une augmentation de 5 points de TVA permet de réduire de 50%, devait s’accompagner de l’adoption d’un barème progressif sur les 50% de charges restantes. Un point de bascule à 1500 euros net (ou légèrement +), permettait au dessus de cette sommes d’affecter la totalité des 50% à l’entreprise mais également de manière progressive.
Au dessous de 1500 euros, la partie précédemment due par le salarié diminue progressivement pour qu’arrivé au niveau du Smig l’ancien BRUT soit équivalent au nouveau NET. La suppression de la notion de brut et du net faisait partie de la réforme.
Le ministère de l’économie et des fiances aura la charge de vérifier que les Sté Française ne répercuteront pas l’augmentation de la TVA sur leurs prix publics.
Il faut donc considérer que les produits qui subiront la plus forte augmentation due à la TVA, seront les produits étrangers les plus chers et les amateurs de Mercedes, Rolex et autres produits de Luxe seront les premiers à souffrir de cette augmentation et non pas les Français pauvres qui n’ont guère que les moyens de se nourrir et de se loger.
Comme impôt injuste, la CGS tient le pompon puisque même un retraité à 450 euros paye de la CGS… un comble !
Changer l’assiette des cotisations pour l’asseoir directement sur le chiffre d’affaires déduction faite de la masse salariale, comme le propose MALAKINE me paraît être une excellente idée à creuser pour le reste des 50% de charges à répartir.
L’augmentation de 33% à 50% des impôts sur les bénéfices après investissements est une autre mesure incitative pour que le patron ait INTERET à penser Entreprise plutôt que Résidence secondaire, cet impôt présente l’énorme avantage de ne pas handicaper les entreprises en difficulté.
Rédigé par : Gilbert Sorbier | 06 avril 2007 à 12:16
"Bien sûr que l’attitude Stalinienne du PS vis-à-vis de la TVA décrétée « impôt injuste »
C'est vrai qu'il est curieux qu'une partie de la gauche soit contre cet impôt.
Il faut tout de même savoir que les pays ayant les taux de TVA les plus elevé du monde sont les pays Scandinaves (25% je crois).
Je crois que d'après les théories économiques un taux de TVA elevé permet de proteger un pays des importations.
Cela protége les travailleurs d'un pays.
D'ailleurs aux USA les taux de TVA les plus bas sont dans les états les plus conservateurs : Nevada, Floride.
JLS
Rédigé par : JLS | 06 avril 2007 à 13:33
Etant donné que le financement de la protection sociale est exclusivement assis sur la masse salariale, un produit manufacturé hors de France ne contribue en rien (ou presque) à l'équilibre des comptes sociaux. Instaurer un taux de TVA spécifique aux produits de luxe en général mais aussi aux produits manufacturés hors de France ou hors Europe (même les T-shirt)serait un dispositif efficace pour lutter contre les délocalisations.
Rédigé par : JM | 06 avril 2007 à 16:04
"Etant donné que le financement de la protection sociale est exclusivement assis sur la masse salariale, un produit manufacturé hors de France ne contribue en rien (ou presque) à l'équilibre des comptes sociaux. Instaurer un taux de TVA spécifique aux produits de luxe en général mais aussi aux produits manufacturés hors de France ou hors Europe (même les T-shirt)serait un dispositif efficace pour lutter contre les délocalisations. Rédigé par: JM"
@JM,
Je ne sais pas ce qu'en pense Malakine, mais il me semble que la commission de Bruxelles considèrerait cela comme un droit de douane déguisé et ne donnerait pas son autorisation.
Rédigé par : Gilbert Sorbier | 06 avril 2007 à 16:36
mais non. Ils s'agit d'augmenter le taux de TVA pour tous les produits. Il n'y a donc pas de discriminations ou de droits de douanes déguisés.
La commission de bruxelles n'encadre que les baisses ciblées de TVA car elle les considère comme des aides sectorielles. Les hausse ou baisse générales, ça relève de la liberté des Etats.
Rédigé par : Malakine | 06 avril 2007 à 16:48
Encore un sujet important.
La position de bayrou est une position prudente. Jean Arthuis y est très favorable, mais Bayrou a souhaité un examen préalable et approfondi de cette proposition, soulignant le risque de fraude fiscale qui augmente toujours avec le taux de l'imposition.
Quand tu dis : Elle (la TVA sociale) fait cotiser les produits importés. Ne perd pas de vue que les produits sont exportés et importés Hors Taxe. Ce ne sont pas les chinois qui vont "cotiser" en payant la TVA mais bien les consommateurs français de ces produits chinois, enfin, quand je dis chinois je pourrais dire tout autant américains ou autres.
En fait cela a pour mérite de baisser le cout du travail (charges patronales)en France et donc les coûts de production et, par suite de nous mettre dans dans une meilleure situation à l'exportation. Ce ne serait déjà pas si mal.
L'assiette de la TVA étant plus large que celle des cotisations sociales, il importe également qu'une partie de la baisse des cotisations soit réaffectée par les entreprises à l'augmentation du pouvoir d'achat.
Effectivement, il y aurait un risque inflationniste, mais je n'y crois pas trop avec l'Euro. :-)
Rédigé par : marcus | 06 avril 2007 à 18:20
JLS a écrit : "C'est vrai qu'il est curieux qu'une partie de la gauche soit contre cet impôt."
> Mais ce n'est pas curieux du tout. Il n'est déjà pas facile de rassembler le PS sur un sujet pareil, alors pour rassembler la gauche de DSK jusqu'à l'extrême gauche au second tour, il y a du boulot. Donc la TVA sujet qui fâche, Exit !
Si Ségolène est qualifiée (je n'y crois pas, mais bon) il sera toujours plus facile, pour rassembler son camp, de s'unir contre Sarkozy que pour la TVA sociale. Le slogan est le même depuis 1974 : "barrer la route à la droite".
Et si ça marche… (là j'y crois encore moins, mais bon) alors France Présidente avisera.
Rédigé par : marcus | 06 avril 2007 à 18:35
Malakine vous dîtes:
"mais non. Ils s'agit d'augmenter le taux de TVA pour tous les produits. Il n'y a donc pas de discriminations ou de droits de douanes déguisés."
Je faisais bien sûr uniquement allusion à la phrase du post précédent de JM:
"Instaurer un taux de TVA spécifique aux produits de luxe en général mais aussi aux produits manufacturés hors de France"
Une Taxe spécifique aux produits manufacturés hors de France, chez moi, ça s'appelle un droit de douane... mais je peux me tromper !
Rédigé par : Gilbert Sorbier | 06 avril 2007 à 19:12
Bonsoir,
La TVA sociale, c'est une mesure qui pourrait faire consensus, - tout dépend des amménagements et surtout à quelles cotisations elle se subtitue - mais dans la dernière ligne droite d'une campagne électorale, il n'est pas surprenant que chacun de démarque.
"Elle renchérit le coût des produits importés en épargnant les produits exportés. De fait, elle agit comme une dévaluation."
Rédigé par : PeutMieuxFaire | 06 avril 2007 à 23:23
@PMF,
On peut en effet voir les choses comme ça.
On pourrait aussi en profiter pour que les prélèvement sur les sociétés soient uniques et mensuels au lieu d'avoir des prélèvements de TVA mensuels; des prélèvements de charges trimestriels (dont on se demande à chaque fois si on va pouvoir payer); des prélèvements d'impôts sur les sociétés, 1% patronal et divers annuels. La devise de la fiscalité française est "Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué", il serais judicieux de profiter de cet éventuel transfert de prélèvements pour tout remettre à plat.
Rédigé par : Gilbert Sorbier | 07 avril 2007 à 10:08
TVA Sociale ?
En quoi la TVA peut être sociale.
Si on examine le mécanisme de la TVA on voit qu’une entreprise qui achète pour 1000 euros hors TVA va payer en plus 196 euros de TVA.
Quand elle va vendre ses marchandises à 2000 euros hors taxes, elle va encaisser de ses clients 392 euros qu’elle versera au fisc après en avoir déduit les 196 euros qu’elle avait payé sur ses achats.
C’est donc le particulier, client final qui est le seul à payer la TVA sans pouvoir la récupérer.
Quand on sait que les plus pauvres consomment 100% de leurs revenus où est le social dans cette mesure ?
Toutes les activités économiques ne sont pas assujetties à la TVA :les opérations d’assurances, les exportation intra-communautaires non plus.
Si on profite de cela pour réduire les charges sur les salaires des employeurs ce sont encore les entreprises et leurs actionnaires qui bénéficient de cette mesure en faisant supporter toutes les charges de santé aux seules personnes physiques.
Si on peut dire que les actionnaires sont aussi des consommateurs en puissance, ce ne sont pas les fonds de pension qui vont acheter en France des biens et y acquitter la TVA sociale
Oui, il faut décrocher les charges de la santé des salaires. Comme la sécurité du pays (l’armée) l’éducation nationale,la police, la justice, la santé qui ne concerne pas seulement les salariés mais l’ensemble de la population doit être prise en charge par tous.
La CSG en a été un des moyen mise en oeuvre. Moins injuste car elle touche tout le monde. C'est dans cet axe qu'il faudrait chercher une solution.
Rédigé par : Constantin | 10 avril 2007 à 23:08
Pour le fonctionnement de la TVA sociale regardez dans le lien ci-contre : http://fr.wikipedia.org/wiki/TVA_sociale
au § "exemple pratique"...
Bien sûr, la TVA n'et pas "sociale". Quand on emploie ce terme on signifie que cette nouvelle taxe se substituerait au financement de tout ou partie des prestations sociales dans leur forme actuelle.
Bien sûr que la "TVA sociale" serait en définitive payée par le consommateur. Mais actuellement les prestations sociales financées en apparence par les entreprises sont répercutées sur le prix de vente et donc incluses dans le coût du produit achété par le consommateur s'il achète un produit français.
Avec la TVA sociale, même s'il consomme un produit importé le consommateur français contribuera au financement de la protection sociale.
Par contre, à l'exportation nos produits seront plus compétitifs puisqu'ils ne supporteront plus la quôte part de charges sociales transférées sur la "TVA sociale". C'est donc un cadeau à l'exportation et en même temps un outil qui augmente la compétitivité française et donc permet de lutter contre les délocalisations.
Rédigé par : PeutMieuxFaire | 12 avril 2007 à 01:29
Ce message s'adresse à toutes les bonnes fées qui se penchent sur le bébé contribuable - Si vous vous pouviez le faire suivre, ce serait très aimable de votre part
Cher Monsieur ARTHUIS je tenais à vous faire passer le petit message que j'ai adressé à Patrick DEVEDJIAN, secrétaire de l'UMP, au sujet de la TVA sociale
Bonjour Patrick DEVEDJIAN,
Pourquoi majorer la TVA de seulement 5% puisqu'elle elle est sociale ? C'est vrai ça, si une TVA est sociale, ça change tout. Une TVA sociale, ce n'est même plus vraiment une TVA. On se demande même pourquoi on l'appelle TVA. Avant la TVA était indolore parce qu'on la sentait pas passer. ALors que là, la TVA sociale, ça ne coûte rien. Il fallait y penser, et vraiment être bête pour ne pas y avoir pensé plus tôt. Mais si elle ne coûte rien, pourquoi pas une TVA à 30, 40, 50, 60% et même plus ? Du temps qu'on y est, faut pas se priver, on supprime la TVA pas sociale, vade retro TVA pas sociale ! on la remplace par une TVA sociale à 300%, ni vu ni connu, le contribuable n’y verra que du bleu de l'UMP
Vous avez de la chance j’adore l’humour et l'autodérision. Je suis moi-même humoriste. Ca m’est arrivé par hasard, à temps perdu, à la recherche du temps perdu par Proust à ennuyer ses lecteurs avec des petites madeleines moulées par sa mère dans la valve rainurée d’une coquille St Jacques. Pendant des années on m’a seriné sans arrêt, faut que tu lises Proust, Proust, Proust, à la fin je me suis résigné, j’ai essayé de lire Proust. Mais je n’y arrive pas Proust me déclenche le fou-rire. Proust c’est un glandeur. Proust il était tellement fainéant, qu’aujourd’hui il n’arriverait même pas à décrocher son diplôme d’intermittent du spectacle. Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? Quoi faire d’un type comme Proust qui passe son temps à regarder des morceaux de Madeleine se ramollir dans une tasse de thé ? Faut être sérieux. Je reste persuadé que sa mère aurait dû le mettre au boulot, ou lui couper les livres. Aujourd’hui, je dpis faire amende honorable. Je me rends compte qu'on pourrait payer PROUST au RMI 10000€ par mois , sans obligation de travailler et sans que ça ne coûte rien à personne, tout ça grâce à la TVA sociale,
Entre nous Cher Patrick, je vous appelle cher Patrick puisque moi-même je m'appelle Patrick, je suis de votre famille politique, j'ai voté SARKO et comme disait SARKO depuis l'Île de MALTE, "on est tous dans le même bateau". Question : croyez-vous qu'on puisse prendre longtemps et à ce point, les français et les électeurs UMP pour les demeurés du village avec un tel discours ? Et si oui jusqu'à quand ? C'est juste pour savoir, parce que n'importe quel humoriste vous le dira, pour un bon sketch, pas plus de 5 mn, sinon ça fait trop long
Je reconnais que lorsque j'ai entendu FILLON se justifier sur la TVA, "les français voulaient un changement profond" c'est encore une fois génial, le changement, les français vont l'avoir bien profond. Franchement, ce Fillon, quel humour !
On est un petit groupe d'amis libéraux de droite, adeptes des bons mots, de la région de VOIRON et de plein d'autres régions de FRANCE à avoir voté SARKO parce qu'on y a cru, comme beaucoup. Depuis quelques jours on a comme qui dirait l'impression qu'on s'est bien fait avoir, mais avec les amis, je vous assure, on n'est pas rancuniers. Qu'est-ce qu'on peut rigoler. Et pour les blagues, on n'est pas les derniers. Pour rester dans l'humour, si vous n'avez rien à faire dimanche 17 juin 2007, je vous propose d'assister à un autre sketch. Dimanche on s'est tous passé le message. On a tous décidé de ne pas aller voter, juste pour se marrer. Y en a certains qui vont carrément voter à gauche, ils disent on nous prend pour des bœufs, alors on va voter pour les bœufs - Certains vont voter déguisés en bœufs en disant Meuhh !!!!! Pas drôle ? Un peu cruel bien sûr. C'est vrai qu'en politique on aime bien se moquer du monde, mais on n'aime pas se sentir visé. Reconnaissez que notre petite farce ne coûtera rien à personne, alors que votre grosse farce de la TVA, elle va coûter très cher à tout le monde
Au plaisir de vous rencontrer cher Patrick. C'est sûr, que si à l'UMP on est parti comme ça, je sens que pendant cinq ans, on ne va pas s'ennuyer - Génial génial
Cordialement
Patrick SANDI "l'humoriste de droite"
Rédigé par : Patrick SANDI | 14 juin 2007 à 14:05