En 2002, je qualifiais François Bayrou de « Robinet d’eau tiède ouvert en grand » Il compensait une mollesse du propos par une véhémence dans l’expression et défonçait avec détermination et grande fierté, des portes ouvertes en grand. Le Béarnais n’a pas tellement changé. Ses idées sont toujours aussi propres et lisses. Il est toujours le candidat de la pensée unique et du moindre mal.
Cependant dans le contexte actuel, entre un narcisse agité qui change de référence idéologique au gré des mouvements d’opinion et qui nous promet, quand on fait l’effort de rechercher ses propositions derrière l’emphase d’un discours néorépublicain, une purge néolibérale à l’anglo-saxonne doublée d’un régime policier ; et une illuminée qui se prend pour la petite mère du peuple distribuant au gré de ses élans du cœur, de l’argent qu’elle n’a pas, gagé sur la seule foi que ses sujets sont priés d’avoir en Elle, la candidature de François Bayrou apparaît bigrement intéressante et pourrait bien faire mouche.
Ni l’homme, ni son projet ne sont enthousiasmant. C’est évident. Il ne fait pas dans la promesse d’un changement historique, dans l’idéal d’une nouvelle société ou de lendemains qui chantent où tout deviendra possible. Il ne nous annonce que la poursuite d’une politique gestionnaire d’essence technocratique, où les meilleurs de droite et de gauche, travailleront sérieusement ensemble pour le bien de la nation et la mise en oeuvre de politiques à la fois raisonnables et rationnelles. Bayrou, élu, personne n’ira chanter sous la pluie, place de la République le soir du 8 mai. Ce serait un vote de raison, un vote par dépit, un vote du moindre mal.
Plus la campagne avance et plus l’hypothèse se précise comme crédible. De plus en plus souhaitable. L’homme est sympathique, sérieux et rigoureux. Il a le bon sens paysan chevillé au corps. Il est droit dans ses bottes pleines de la boue de son terroir où il a ses racines. Il s’exprime au nom d’une France éternelle et immuable où le temps s’écoule lentement et où les gens sont humbles et fiers. Il a parle avec sincérité et des mots clairs. Il tient des propos policés, souvent entendus autour d’une machine à café ou lors de pauses cigarette, dans des discussions entre des gens bien élevé qui ne prétendent pas refaire le monde.
Il n’y a guère de risques à élire Bayrou. Contrairement à Sarkozy, il sera prévisible et mesuré. Il ne conduira pas le Pays dans une aventure idéologique. Il s’attachera même à éviter de mettre trop de monde dans la rue. Contrairement à Ségolène, il saura d’entourer de gens compétents et gérer la nation en bon père de famille. Il ne s’écrira jamais, à bout d’argument « l’Etat c’est moi ». Il saura faire honneur à son rang et ne couvrira le pays de honte par des propos inconsidérés et irréfléchis, exprimés dans une langue à la syntaxe approximative et hésitante. Bayrou est un honnête homme du 21ème siècle. Un honorable agrégé de lettres classiques.
Le seul risque d’élire Bayrou, est d’avoir un pouvoir faible et une gestion au fil de l’eau, mais la France veut-elle réellement le changement ?
Il peut gagner. Cela devient évident. Sa campagne est redoutable d’habileté, surtout depuis qu'il a abandonné ses habits de centriste révolutionnaire « anti établissement », pour adopter un ton plus dans l’air du temps, fait d’humour, de décontraction, de modestie, de calme et de proximité.
Il a su s’emparer de la figure paternelle désertée par les autres candidats, Ségolène endossant le rôle de la maman qui reprend les choses en main après la désertion du père, Sarkozy du grand frère qui a réussi et qui veut montrer le chemin. Le Pen, du grand père qui saoule tout le monde dans les repas de famille à raconter sa guerre. Nicolas Domenach a eu tord dans son dernier édito de Marianne de qualifier « Bayrou de cousin paysan de province » C’est bien l’attitude d’un père sage et bienveillant qu’il entend incarner. Non sans talent.
Je disais il y a quelques jour que Bayrou pouvait devenir, de fait, le candidat de la gauche, ce qui a suscité l’incompréhension chez marc. Je m’explique. Droite et gauche, cela ne veut plus rien dire. Cette campagne se fait sans aucun marqueur idéologique. Il y a des propositions de droite chez Ségolène et de gauche chez sarkozy. Je voulais dire candidat de la gauche, c’est à dire le candidat anti-sarkozy.
Bayrou est en effet probablement imbattable au deuxième tour. Quand les sondages montreront que Bayrou peut y accéder et battre Sarkozy, il y aura un massif report de voix sur lui venant de beaucoup de candidats, de l’extrême gauche qui voudra faire barrage à Sarko aux électeurs de Le Pen qui trouveront là un moyen élégant de renverser la table.
Ségolène Royal ne tient aujourd’hui, comme hier, que par la promesse d’une victoire offerte par les sondages. L’argument du vote utile pourrait bien se retourner très vite. On périt toujours par là où on a péché …
Malgré son intérêt qui s’affirme, le vote Bayrou pose encore un certain nombre de questions qui méritent d’être approfondies, sur le contenu de son programme, les réformes institutionnelles qu’il propose ou sa capacité à gouverner dans le cadre des institutions de la Vème République. On aura le temps d'y revenir, et on y reviendra car il y a désormais une vraie alternative au binôme Ségo-Sarko
Personnellement je ne crois pas à un BAYROU présent au second tour et je suis même persuadé que le "3ème homme" sera à nouveau JMLP.
Imaginons néanmoins un BAYROU présent au second tour, reste alors deux hypothèses :
- Contre Ségolène ROYAL : il peut se trouver alors une majorité à droite, éventuellement soutenue par quelques élus de gauche ralliés à l'occasion pour conduire une politique réformiste peu enthousiasmante mais utile. Mais ce n'est pas l'hypothèse la plus probable.
- contre Nicolas SARKOZY : même avec le soutien d'un parti socialiste, probablement divisé, je ne vois comment cette coalition gagnerait les législatives.
En tout cas, j'aurais beaucoup de mal à voter BAYROU au premier tour car, si ses chances d'être le gagnant du duel final sont élévées, la politique qu'il serait alors amené à conduire ne se déterminérait qu'en fonction du challenger qui lui serait finalement opposé. - Drôle de perspective !
BAYROU l'homme tranquille, peut-être, mais la candidature aventureuse si elle devenait crédible, certainement !
Rédigé par : PeutMieuxFaire | 27 février 2007 à 09:57
Non, non et non!
Ne tombons pas dans ce piège.
Bayrou est une imposture politique, un leurre qui sert les intérêts de Sarkosy, ou en tous cas les a servi jusqu'à présent, en piquant des voix à gauche.
Non mais sérieusement pour qui connait l'UDF sur le terrain, ce sont des gens de droite, libéraux et européistes, alliés avec l'UMP et qui se retrouveront tjs avec la droite, souvenez vous de la campagne des régionales en IdF, Santini et Coppé se sont retrouvés pour le second tour.
Une victoire de Bayrou c'est inévitablement la droite qui gagne les législatives, car la gauche et ses alliés ne se relèveront pas d'une nouvelle déroute présidentielle.
L'alliance UMP/UDF qui sortira des urnes sera sous le contrôle de l'UMP et la politique de la France continuera sous le même angle que l'actuel, un libéralisme réel même si il n'est pas assumé, le retour du TCE...
Malakine a fait sien le théme d'un protectionisme européen!
Où retrouve t'il cela chez Bayrou?
Ségolène Royal s'est prononcée pour "une Europe qui protège" à partir de clauses sociales et environementales!!!!!
La victoire de bayrou ouvrirait de plus la porte à une réelle déconvenue pour tous ceux qui mal informés et trompés auraient ainsi cru bouleverser la donne politique et renouveller le paysage.
Voter Bayrou c'est voter MOU!!!!!!!!!!!!!
C'est la perspective d'un rejet croissant de la politique et de la démocratie avec son corrolaire la monté des extrèmes.
C'est le retour du TCE et la poursuite de cette politique européenne qui nous conduit inexorablement ds le mur.
C'est l'alliance UMP/UDF dominée par le premier.
C'est le délitement de l'opposition de gauche qui confrontée aux ralliements de certains caciques du PS à Bayrou explosera, et laissera le champ libre à la droite qui débarassée de toutes oppositions laissera libre cours à ses penchants.
Bayrou ne constitue pas une alternative, une troisième voie, un autre chemin..... Il n'est en rien comparable au Chevènement de 2002 qui lui se plaçait au dessus du clivage gauche droite, Bayrou c'est le milieu et toute la desespérance molassone, les renoncements, l'adaptation qui l'accompagne.
Une présidentielle c'est le momment du choix!
Bayrou c'est le non choix ou "le choix des couilles molles" aurait dit mon grd père.
Malakine traverserait-il une période de doutes comme son article trou d'air le laissait entendre ?
C'est ce trou d'air qui entrainerait alors cette perspective molassone!
les précédents articles sur Bayrou me semblaient bcp plus pertinents et acérés.
je pense personnellement que Malakine connait très bien le PS et l'UMP, mais que l'UDF, il ne connait pas ou alors très mal.
Comme je l'ai déjà dit les trous d'air sont fait pur être surmontés.
Je ne doute pas d'un rebond.
Rédigé par : chavinier | 27 février 2007 à 11:30
La 5ème république avait été taillée par et pour un président d’exception : de Gaulle. Un président qui pouvait se positionner en dehors des partis politiques.
Ce costume me semble trop grand pour Bayrou. Certains de ses « amis » politiques l’on lâché au profit de Sarkozy. Si des éléphants UDF le lâchent aussi sur qui pourrait il compter s’il était président pour mener sa politique ?
Dans presque tous les pays démocratiques, le clivage politique se fait entre la gauche et la droite. Si la prestation télévisé a pu le faire bien voir des enseignants, il n’est pas un candidat à la Présidence qui fixe un cap pour la France qui permette de faire rêver d’une France meilleure où il ferait bon vivre pour tous et pas seulement pour ceux qui auraient envie de payer moins d’impôts en France. Rien d’enthousiasmant dans son programme et d’ailleurs comment peut-on proposer un programme si on ne tient pas compte de l’Union Européenne ?
Pas un mot sur un besoin de protectionnisme en Europe alors qu’un Sarkozy l’évoque timidement. Pour l’immigration il emprunte à Ségolène Royale sa vision d’une collaboration avec le continent africain.
Sans attendre d’un candidat (e) à la présidence des propos populistes, redonner le moral à la France, un enthousiasme, une fierté d’être français ne pourrait qu’être profitable à notre pays.
Je ne pense pas que Bayrou soit le mieux placé pour cela.
Rédigé par : Constantin | 27 février 2007 à 15:11
Un billet issu du blog de Filaplomb, un ami bloggeur. çà exprime assez ce que je pense de bayrou:
François Bayrou s'avance avec de la terre aux semelles. Il affiche ses origines provinciales et ses parents agriculteurs comme autant de supplément d'âme dont il serait porteur.
Il ré-invente la fracture entre les sphères dirigeantes parisiennes et ce bon sens populaire, forcèment populaire.
Je ne reviens pas sur la bêtise du concept de centre en politique.
Il suffit d'imaginer un Jean-François Copé et un Laurent Fabius bossant la main dans la main sous les ordres du Béarnais pour comprendre l'utopie.
[toi aussi amuse-toi chez toi à créer des couples centristes. Par exemple : Michèle Alliot-Marie avec Bertrand Delanoë].
Mais c'est plus grave que cela, vous allez voir.
La grande idée, la poutre maîtresse du concept c'est d'éponger la dette.
_Comment peuvent-ils vous faire des promesses dont-ils n'ont pas le premier sou ?
dit-il en se frappant le front comme on le fait pour exprimer l'évidence que tout le monde comprend (sauf «eux»).
_Il est fini le temps où l'on gagnait une élection à coup de promesses
se récrie l'ancien ministre qui, lui, connait le poids de la parole donnée.
On a donc bien compris : plus de sous en caisse, cessons de rêver sur des choses impossibles. La situation est telle qu'il faut un gouvernement d'union nationale [tous derrière, tous derrière et lui devant] et de sévères mesures pour redresser les comptes.
Une fois ces grands principes rappelés, dramatisés et posés en préambule, il avance tout de même quelques idées :
_Deux emplois sans charges pour les petites entreprises.
[Si j'ai bien compris, elles sont un million et demi en France, je vous laisse faire le calcul].
_Les heures supplémentaires majorées à 35%, l'augmentation étant compensées sur les charges pour que ça ne coûte rien à personne
[sauf aux organismes sociaux mais bon…].
_Des bourses élevées aux étudiants en médecine qui acceptent de s'installer à la campagne après la fin de leur cursus
[la médecine c'est long comme études…].
_Réimplanter les services publics dans les villages.
_Exonération fiscale pour les revenus des brevets afin de doper la recherche.
Ce qui n'est déjà pas si mal pour un type qui annonce qu'on ne peut faire aucune promesse.
Mais il y a plus grave que cela, vous allez voir.
François Bayrou est un lettré et nous sommes d'accord, je pense, pour le définir comme un homme qui connait l'histoire politique du pays.
Il ne peut donc que savoir que c'est Doriot qui, après le Front Populaire de 1936, invente une union nationale et appelle à un gouvernement «ni droite-ni gauche» pour sauver le pays face au danger du communisme [Doriot étant lui-même un ancien communiste voulant se venger du Parti].
Il ne peut donc que savoir que c'est en s'appuyant sur la méfiance du peuple contre les élites instables de la quatrième république que Pierre Poujade a réussi son ascension en politique [élevant avec lui un tout jeune Jean-Marie Le Pen opportuniste].
Il n'a bien sûr ni les déviances de l'un, ni le corporatisme de l'autre et aucune idée en commun avec ces deux dont il reprend pourtant les méthodes :
Comme le Front National, il se dit victime d'ostracisme de la part des médias.
Comme le Front National, il dit que les «autres» ne font rien depuis trente ans.
Comme le Front National, il dit «la droite» et «la gauche» pour décrire un système dont il ne ferait pas partie.
J'avais jusque là, beaucoup de respect pour François Bayrou.
Je viens soudain de comprendre qu'il travaille sa campagne et son message sur les même élèments que les pires populistes.
Et ça, voyez-vous, c'est vraiment grave.
http://filaplomb.over-blog.org/archive-02-2007.html
Rédigé par : Chevillette | 27 février 2007 à 20:08
La violence et le sectarisme de vos réaction me consternent.
Je me demande si en cette période il est encore possible de parler de n'importe quel sujet, sereinement. Il n'y a donc plus que la critique tout azimut qui soit possible ? Je pourrais aisément cartonner tous les candidats avec la pire des violences, démonter leur programme ou dénigrer leur personnalité. Le jeu de massacre, c'est facile. Trop facile !
Ai-je pris position pour Bayrou ? Ai-je renié mes précédents articles ? Ai-je oublié de souligner la molesse de son programme ?
J'ai juste fais un papier pour souligner que sa stratégie payait et qu'il était maintenant dans la course, pour de bon.
Que ce soit bien clair pour tout le monde. Je voterais Nicolas Dupont Aignan par affinité idéologique au premier tour, et au second, je n'en ai aucune idée. Ni Ségo, ni Sarko ne me conviennent. Je les trouve tous les deux aussi dangereux l'un que l'autre.
Alors oui, Bayrou, est un non choix, mais en effet, entre le narcisse agité et l'illuminée dépensophile. Entre la démagogie du premier et le populisme de la deuxième, je n'ai effectivement pas envie de choisir.
Rédigé par : Malakine | 27 février 2007 à 22:25
"Je voterais Nicolas Dupont Aignan par affinité idéologique au premier tour, et au second, je n'en ai aucune idée" idem pour moi, mais pour l'instant NDA n'a pas ses "foutus" signatures.
L'agressivité est normale vue l'incapacité apparente des médiats et des "journalistes" de faire leur boulot c'est à dire montrer les contradictions fondamentales des candidats. Comme personne ne le fait, du moins dans les médiats les plus importants, les gens qui sont plus politisés que la moyenne s'énervent sur les blog et les sites internet. C'est une réaction normale que l'on avait pu constater au moment du référendum. Le manque de démocratie dans les grands médiats entraîne un climat délétère dans les forums et les discussions politiques courtoises et rationnelles deviennent plus difficiles à obtenir.
Par contre cette élection m'a définitivement supprimé les dernières illusions que j'avais sur mon pays. Au moment du TCE je m'étais mis à croire à un retour à l'esprit démocratique, au débat d'idées, je pensais vraiment que les gens avaient rejeté le texte pour des questions de fond sur l'europe, le lire-échange etc... Mais quand je regarde aujourd'hui les présidentiables (Sarko, Ségo, Bayrou) je me demande vraiment si les français ont encore une faible lueur de connaissance sur les sujets poliques important. Comment peut-on appeler à voter pour des défenseurs du libre-échange et du néolibéralisme quand on rejète cette même idéologie lorsqu'elle est mis en pratique, comme pour le CPE. Cette contradiction apparente entre le rejet du néolibéralisme pratique et l'acceptation d'une élite qui ne cesse de le défendre n'a pour moi qu'une seule explication, les français n'ont plus les connaissances de base leurs permettant de juger correctement les programmes et les hommes politiques. Ils sont devenus des Hyperinbdividualistes intéressés seulement par leur petites fesses et se fichant éperdument du reste du pays. Je commence sérieusement à désespérer, faut-il donc une crise de type 1929 pour réveiller notre peuple?
Rédigé par : yann | 28 février 2007 à 00:44
Malakine, tu t'es planté : nous nous étions entendus pour publier ce soir seulement. Il faut lire les e-mails !!! :-)
Rédigé par : Toreador | 28 février 2007 à 08:45
Je suis personnellement désolé de contribuer à provoquer la consternation du rédacteur de ce blog qui garde toute mon estime et ma considération.
Yann met sans doute en évidence les raisons profondes d'une crispation qui risque effectivement de s'accentuer au vu de la campagne et de son rendu ds les médias.
Par contre là où je suis en désacord avec yann, c'est que, même si le peuple est effectivement désespérant (surtout si on prend chaque personne individuellement), il est encore capable si le débat porte sur des fondamentaux de prendre à bras le corps les questions centrales et développer la réflexion citoyenne que tous ici sur Horizons nous appelons de nos voeux et essayons, maladroitement peut être parfois en ce qui me concerne de faire avancer.
C'est la classe politico médiatique qui ne le veut pas et l'empèche, elle a compris la leçon du référendum.
Dés lors le jeu est vérouillé, nos agitations intellectuelles sur le net toutes phosphorantes soient elles contribueront elles à faire avancer nos idées?
Il faut bien sur y croire.
Mais ne devons nous pas être lucides?
En Argentine, le peuple avait une formule:
"que se vayan todos" (qu'ils s'en aillent tous).
N'est ce pas aussi ce qu'il faudrait à la France?
NDA, comme vous Yann et Malakine, m'apparait comme le plus cohérent des choix en valeur absolue.
Mais je reste en attente des candidats définitifs et de l'évolution de la campagne.
Traumatisé de 2002,je reconnais m'être tourné vers Ségolène Royal, mais je reste mesuré et critique (le retour de Jospin me donne la nausée). Comme je l'ai déjà dit cela relève du vote "contre" et pas d'un vote "pour".
La menace Sarkosy et la nouvelle menace Bayrou, c'est sans doute la crainte qui m'a amené à avoir ces mots "réactifs extrèmes" à l'article de malakine, me font craindre le pire.
Je veux pouvoir exprimer un réel choix d'"élimination" au second tour et pas comme en 2002 avoir à choisir entre la peste le choléra et évola (sarko, le pen, bayrou).
Sur ce la campagne est encore longue, alors aux claviers citoyens.
Rédigé par : chavinier | 28 février 2007 à 09:33
Malakine, vous disiez : "le vote Bayrou pose encore un certain nombre de questions qui méritent d’être approfondies, sur le contenu de son programme, les réformes institutionnelles qu’il propose ou sa capacité à gouverner dans le cadre des institutions de la Vème République."
Nous sommes quelques uns à y "revenir" tout de suite parce que nous avons déjà forgé quelques convictions au sujet de ce qui est actuellement monté en épingle comme une alternative.
N'avons-nous pas le droit de dire pourquoi nous ne trouvons pas cette alternative crédible ? ( ... Sans vous attendre, même si vous avez souvent des analyses mieux argumentées que les notres).
Rédigé par : PeutMieuxFaire | 28 février 2007 à 10:25
Je pense comme chavinier que le peuple n'est pas en cause. Il a montré lors du référendum qu'il était capable de se mobiliser sur des questions complexes et des sujets de fonds. Sa capacité est toujours là. Elle n'est simplement pas mobilisée aujourd'hui.
Le vrai problème de l'élection de 2002, ce n'est pas tant que JMLP est arrivé au second tour, c'est qu'elle nous a privé d'une vraie campagne et qu'elle a fait perdre 5 ans au pays en terme de vie démocratique.
C'est notamment pourquoi je refuse de me rallier à SR, juste pour que la "gôche" soit présente au deuxième tour. Elle reste pour moi la "candidate du vide". Elle fait une campagne irresponsable de vacuité et de promesses inconsidérées et elle n'est définitivement pas au niveau.
Dernier point, et c'est pour moi le plus important.Il me semble que ce n'est pas parce notre analyse nous a fait conclure à ce que tel ou tel ne constitue pas une alternative "crédible", qu'on doit s'interdire de lui trouver des qualités personnelles ou des points positifs dans son programme. Sinon, c'est de la politique de cours de récréation. Et d'une manière générale, je hais le sectarisme et l'esprit partisan !
Je pense que Bayrou, Sarkozy ou Le pen méritent de temps en temps AUSSI des articles un peu positifs mettant en évidence leur qualité. Et même Ségolène Royal ! Tout n'est pas tout blanc ou tout noir. Dans cette campagne, il n'y a pas de candidat idéal, mais il n'y a pas non plus de mal absolu. De toute manière, il ne faut pas rêver. Après l'élection, ce sera toujours la technocratie de l'appareil d'Etat et communautaire qui continuera à gouvernener. Les changements que traduira l'élection ne se joueront qu'à la marge.
D'ailleurs, vos réactions me donnent envie de me lancer ce défi et de me faire l'avocat de tous ces candidats que vous détestez.
Attention, je ne lance pas cette menace en l'air ;-) Mon âme d'avocat et ma plume en sont tout à fait capables. L'un de mes premier préfet ne m'avait-il pas dit "méfiez vous du droit. On retrouve toujours les juristes au premier rang dans toutes les dictatures, car ils sont capable de défendre n'importe quel point de vue ..."
Rédigé par : Malakine | 28 février 2007 à 13:31
Ce n'est pas la peine Malakine, ouvre n'importe quel journal de Libé au Monde et tu verras que l'éloge de Bayrou, Sarkozy et à un moindre niveau Royal est partout présente...
Même Le Pen semble être moins diabolisé que jamais et presque "votable" pour la presse.
Tout cela a plus pour but de faire oublier la vraie question qui est "De quel type de société nous voulons?", en réduisant le débat politique à une sorte de "Star Académy" dont les "qualités" ou les programmes présentés n'ont que la valeur qu'on veut bien leur attribuer, dans le cadre défini par le libéralisme de l'Union Européenne.
Regarde le protectionnisme européen, à gauche ou à droite tout le monde sait que çà existe et que c'est réalisable. Mais personne ne veut prendre le risque d'en débattre, on préfére parler des charges fiscales qui pésent sur les entreprises ou des "bourdes" des candidats.
Pourquoi à ton avis?
Rédigé par : Chevillette | 28 février 2007 à 14:09
Tout et n'importe quoi, surtout n'importe quoi, c'est a se demander si c'est pas ce matin que vous avez décidé de vous interesser à la politique et surtout 'chavinier' qui regrette l'absence d'europe chez bayrou...à se tapper le cul par terre, c'est le candidat qui en parle le plus, c'es lui qui a amené le premier le débat sur la table malgré les 55%, c'est LE député européen parmi les 3, Prodi et d'autres l'ont clairement spécifié, le seul 'européen" de l'élection Francaise c'es bayrou..quand au programme qu'il "piquerait" à Ségolène je vous rappelle que Bayrou à déjà parlé de sa vision de la politique Franco-Africaine et Euro-africaine en NOVEMBRE 2006, quand ségolène commencait à peine à parler de débats participatifs !
Quand aux mesures protectionnistes européenne de Sarkozy il y a bien que vous pour y croire. Il est pro atlantiste et pour un marché totalement libre sans contrainte..d'ailleurs ses mots et son volte-face sur la grandeur et l'indépendance de la France on fait bondir tous les journaux américains New York times et Herald tribune ne se genent pas d'ailleurs pour rappeler ses propos récents..mais les Français ont la mémoire tellement courte que le "dernier qui a parlé à inventé la roue".
Quand au programme de bayrou soit disant "sans saveur" ou sa vision "utopique" dites vous que l'avenir est ce que vous en ferez..vous avez déjà oublié ce candidat qui a été élu contre toute attente et qui a estampillé aux régionales ses candidats "majorité présidentielle" et qui a raflé 2 tiers de l'hémycicle...mémoire quand tu t'enfuis !
et entre nous soit dit..vous avez économisez toute votre vie..vous allez confier votre argent à qui..au petit nerveux qui change d'avis tous les 5 minutes en dépensant plus que la dette annuelle en 1 semaine de promesse, ou à la candidate petite mère des pauvres d'accord avec tout le monde qui vous explique que seul votre générosité et votre amour nous sauvera tous...ou au bon père de famille qui s'est entouré de députés, sénateurs, economistes, chercheurs, scientifiques, docteurs de toutes confessions depuis plus d'un an et qui vous propose un plan ou il a écrit noir sur blanc le montant des dépenses, leur raison, le montant des recettes escomptés et vous présente une proposition saine.
Rédigé par : manu | 02 mars 2007 à 01:02
@ manu qui visiblement ne sait pas lire.
Je n'ai jamais dit que Bayrou ne parlait pas d'Europe bien au contraire, c'est comme je l'ai dit le retour du TCE, car il est évident que lui et les siens ne se sont jamais remis du 29 mai 2005.
Sur ce le peuple s'est prononcé, il est vrai que la souveraineté populaire ne signifie rien pour vous!
Rédigé par : chavinier | 02 mars 2007 à 15:36
La géographie électorale de François Bayrou sera sans surprise. Le projet du candidat s'apparente à une sociale-démocratie moderne, comme le sont les partis socialistes européens. La concentration électorale du vote Bayrou sera celle du parti socialiste en 1997: le grand Sud Ouest (+ l'Aveyron, la Lozère, la Haute Loire), la Bretagne, L'Alsace, la région Rhône -Alpes et le département du Nord.
Bayrou est clairement un homme de gauche en 2007 (la troisième gauche ?) alors que Ségolène Royale incarne l'ancienne gauche (la deuxième gauche ?).
La filiation chrétienne est sans surprise: toutes les régions que je viens de citer sont des terres assez recemment déchristianisées.
Rédigé par : Toussaintl, l'esprit d'une nation | 06 mars 2007 à 14:44
PETITS PEDES PARISIENS!
TAISEZ-VOUS A CAUSE DE VOS DOUTES ON AURA LEPEN A NOUVEAU.
IL FAUT VOTER SEGOLENE SINON C'EST LA CATA QUI VOUS ATTEND, CAR SI SARKO BAYROU OU LEPEN GAGNENT ON VA NIQUER LA FRANCE A FOND PENDANT DES MOIS, LA SECONDE INTIFADA DE BANLIEUES. PAS A LA TELE MAIS CHEZ VOUS. VOUS VOYEZ L'IRAQ?...
ALORS
SEGOLENE PRESIDENTE LE PEUPLE L'IMPOSERA!!!!
Rédigé par : Rachid | 06 mars 2007 à 21:12
@ rachid.
Mon garçon tu te trompes d'adresse, ce blog n'est pas fait pour ça.
Rédigé par : chavinier | 06 mars 2007 à 21:18