La trajectoire de DDV a suscité beaucoup d’espoirs au sein des milieux "gaullo-souverainistes". Beaucoup s’attendaient à ce qu’il s’engage dans la course à la présidentielle sur le thème de la rupture avec l’euro-mondialisme comme ses derniers mois à Matignon pouvait le laisser à penser. Emmanuel Todd qu’il avait invité à ouvrir la conférence sur l’emploi et les revenus en décembre 2006, avait d’ailleurs affirmé publiquement quelques mois plus tard, qu’il était prêt à cette époque à se lancer dans la course sur le thème du protectionnisme européen, avant que Chirac ne le retienne pour se réserver la possibilité d’une ultime candidature.
Le moins que l’on puisse dire est les prises de positions récentes de l’ex premier ministre ne cadrent pas du tout avec cette vision. Le projet politique qu’il défend depuis le lancement de son mouvement « république Solidaire » en juin dernier apparaît d’une totale orthodoxie libérale-mondialiste, bien plus proche des positions de Jean François Copé ou de François Bayrou que de celle de Nicolas Dupont-Aignan. DDV s’affiche désormais clairement comme appartenant à la droite, à la majorité quand ce n’est pas à l’UMP, ce qui ne l’empêche pas d’être l’opposant le plus acharné qui produit les critiques les plus assassines à l’endroit de Nicolas Sarkozy.
La stratégie et le positionnement de DDV ne cesse donc d’étonner. Dimanche dernier, lors invité de Nicolas Demorand à C politique, il a peut-être livré les clés de sa stratégie.