Jacques Sapir, probablement de peur de se laisse enrôler par le Front National, vient de publier une tribune dans Marianne2, dans laquelle il entend démontrer que la préférence nationale telle qu’elle est décrite dans le programme frontiste produirait des effets inverses aux résultats recherchés pour les travailleurs français.
Même si je suis un chaud partisan de l’évaluation des politiques publiques et des études d’impacts avant la prise de décisions notamment dans le champ économique, j’avoue que les simulations de ce type me paraissent davantage relever de la divination que de l’analyse économique, quand ce n'est pas de l'instrumentalisation pure et simple d'une crédibilité technique au service d'objectifs idéologiques ou partisans.
J’ai déjà émis des réserves sur le principe de la préférence nationale, dans la mesure où elle me semble contradictoire avec le principe même de droit au séjour accordé aux étrangers en situation régulière. Néanmoins par rapport à ce que l’on pouvait craindre de la mesure, les modalités d’application définies dans le nouveau programme me paraissent constituer un moindre mal, presque une mesure anodine.
Dans une version maximaliste, on aurait pu imaginer que la préférence nationale se traduise par l’institution d’une autorisation administrative pour l’embauche de tout travailleur étranger conditionnée par l’absence de tout demandeur d’emploi Français volontaire ou apte à occuper l’emploi en question. Une telle mesure aurait eu pour effet de priver les étrangers en situation régulière de toute possibilité de travailler. Finalement le programme ne retient l’idée que d’une majoration des charges sociales pour les travailleurs étrangers. Il ne s’agit donc que d’une incitation fiscale à l’embauche de Français, ce qui n’a rien de bien choquant sur le plan des principes.
Mais répondons donc à notre économiste préféré sur le terrain qu’il a lui-même choisi à savoir l’efficacité de la mesure. Son analyse me semble biaisé par le choix de postulats particulièrement orientés.
1- Les emplois occupés par les travailleurs étrangers ne pourraient pas être occupés immédiatement par des demandeurs d’emplois français
Il est évident que si l’on pose le principe de non-substitution des emplois d’étrangers par l’emploi de Français, on arrive mécaniquement à la conclusion de l’inefficacité de la mesure discutée, comme celle d’ailleurs à la nécessité de maintenir les vannes de l’immigration grandes ouvertes. En prolongement le raisonnement, on arrive vite en effet à l’idée que l’immigration augmente la quantité gloable de travail, donc la croissance, donc le bien être de tous. Avec le même postulat de la non-substituabilité des emplois, on démontrera aussi que l’allongement de la durée d’activité individuelle augmentera la quantité de travail de l'économie toute entière, ce qui était le principe sous-tendant la réforme des retraites.
Ce postulat est à mon sens rigoureusement irrecevable car il présuppose l'inefficacité définitive autant des services public de l’emploi et de la Formation Professionnelle.
2- Le surcoût du travail imposé aux branches qui emploient massivement des travailleurs étrangers les contraindraient à réduire leur activité.
On retrouve là encore l’argument classique des économistes libéraux pour lesquels le déficit d’emploi dont souffre notre pays ne serait dû qu’à une excessive rigidité du marché du travail (point précédent) ou à un coût du travail trop élevé.
Or, les filières citées par Sapir se trouvent toutes être de l’économie résidentielle, donc par essence non exposée à la concurrence internationale (bâtiment, les travaux publics, la restauration, les services à la personne). On ne voit donc pas bien où se trouverait la perte de compétitivité qui serait à l’origine d’une contraction de leur activité globale. La quantité de travail présente dans ces filières de l’économie domestique dépend principalement de la demande, l'offre ne pouvant pas être délocalisée même si celle-ci est jugée trop chère.
Les entreprises concernées se trouveraient donc toutes logées à la même enseigne. Si l’on tient pour vrai le postulat précédent de la non-substituabilité des emplois, toutes les entreprises des filières concernées, se verraient affectées du même surcoût, ce n’affecterait en rien les conditions de leur concurrence. Et si on refuse de croire à la non-substituabilité des emplois, les entreprises qui feraient l’effort d’embaucher prioritairement des nationaux (en rendant les conditions de travail plus attractives par exemple) verraient leur compétitivité-coût s’améliorer, ce qui accroîtrait leur compétitivité relative et favorisera l’efficacité de la mesure. On pourrait même considérer à l'inverse de Sapir que cette mesure incitera à l'augmentation des salaires dans les branches embauchant beaucoup de maind'oeuvre peu qualifiée.
3- Les entreprises se verraient contraintes de recourir au travail clandestin
Ici encore, on retrouve un argument particulièrement éculé des économistes à la solde du Medef : Trop d’impôt tue l’impôts ou dans une formulation plus élaborée : si l’on taxe trop les riches, les entreprises, le capital ou les possédants, ceux-ci trouveront des échappatoires qui au final se traduira par une contraction de la base fiscale. Il n’y a donc aucune possibilité de choix politiques. Il faut réduire au minimum l’imposition des titulaires du pouvoir économique.
Outre que l’argument présuppose une fois encore l’inefficacité des services publics, en l'espèce l’inspection du travail, il apparait d’une moralité particulièrement douteuse.
Peut-on vraiment critiquer une proposition que l'on juge moralement discutable, en usant d'arguments techniques eux-mêmes moralement répréhensibles ?
Quand on veut tuer son chien, on l’accuse de la rage …
Malakine
Malakine,
Là, permets moi de te dire que tu charrie.
(1) L'idée du FN est bien de rendre l'emploi des immigrés légaux trop cher. Mais, le problème c'est que le raisonnement ne tient pas compte des problèmes de compétence implicite et collective que l'on a dans certaines branches (comme la construction). Si tu avais lu plus en détail mon papier ainsi que les deux commentaires que j'ai mis après, tu aurais vu que c'est le coeur du raisonnement.
Pour en avoir beaucoup discuté en 2003/2004 je peux dire que c'est un problème majeur dans la construction et dans l'industrie.
Il en résulte que l'emploi n'est pas directement et immédiatement substituable.
A long terme, il l'est certainement, mais il faut évaluer les conséquences de la période de transition.
(2) le modèle de Lewis, appliqué en séquentiel, est tout saus un modèle "libéral" et néo-classique. C'est un modèle robuste pour évaluer les marchés du travail segmenté.
Quelque soit les hypothèses (passage massif au travail clandestin ou arrêt d'activité) la mesure reviendra comme un boomerang sur les travailleurs "français".
(3) Tu est gonflé de dire que je me fais l'avocat du MEDEF alors que la division des travailleurs sur leur lieu de travail a TOUJOURS ET PARTOUT favorisé les patrons.
Pour ne pas en rajouter dans la polémique je n'ai pas dit que la mesure du FN aboutissait à faire un gros cadeau aux patrons, mais c'est bien à cela que cela va aboutir.
Comment expliquer que les salaires ont augmenté au même rythme que la productivité jusqu'en 1980/1981 en dépit des grandes vagues d'immigration?
Par contre, dès que l'indice de Balassa de l'économie française s'est accru fortement, on a vu le rythme de progression des salaires baisser brutalement. Je te renvoie à l'étude que j'avais faite circuler il y a un peu plus d'un an.
(4) Je suis d'accord que le discours sur les "effets pervers" a été beaucoup utilisé par les économistes libéraux contre toutes les réformes et tout les changement. Mais ici c'est absolument indiscutable.
Le modèle utilisé montre d'ailleurs que ces effets sont moindres si les mesures sont moindres. Donc, moins il y a de "préference nationale" en ce domaine mieux cela vaut pour les travailleurs "français".
(5) Ceci ne traite absolument pas des autres problèmes comme l'emploi clandestin actuel ou les sans-papiers. Je suis partisan d'une répression frappant lourdement les employeurs. Mais, d'expérience, je sais que c'est un problème "carotte et bâton". Autrement dit le "bâton" est d'autant plus efficace que l'incitation à employer des clandestins est modérée.
Tu as fait un choix, que je respecte même s'il n'est pas le mien à cette heure. Mais lis sérieusement les arguments quand tu veux les critiquer.
Amitiés
Jacques Sapir
Rédigé par : Sapir | 08 mai 2011 à 21:45
"Ce postulat est à mon sens rigoureusement irrecevable car il présuppose l'inefficacité définitive autant des services public de l’emploi et de la Formation Professionnelle."
Pas du tout ! Ces branches ont toujours fait travaillé beaucoup d'immigrés, toujours ! Ce n'est pas un problème de formation, notamment dans l’hôtellerie-restauration, c'est un problème de conditions de travail.
La préférence nationale amènera donc un renchérissement évident du travail dans ces branches, ce qui, je suis d'accord, n'est pas une mauvaise chose.
Mais même avec des salaires plus élevés, je ne crois pas que les nationaux voudront de ces emplois, du fait de leur pénibilité mais aussi de leur localisation. Les nationaux sont peu mobiles (on reste dans sa région, près de sa famille, peu importe le prix).
Le risque de voir les employeurs jouer à la baisse sur les salaires par l'immigration est sans doute réel, mais la préférence nationale ne me parait pas la bonne solution. Il serait sans doute préférable de réfléchir à la création de comité de branche (salariés et patrons) qui négocieraient chaque année du nombre de travailleurs à recruter à l'étranger et de la hausse des salaires.
Rédigé par : EtienneB | 08 mai 2011 à 21:55
La limitation du travail immigré par un volontarisme fiscal me parait contre productif.
Je suis expat, on ne m'a pas embauché pour mes beaux yeux, on a estimé que j'apportais quelque chose. Je suis d'ailleurs sollicité régulièrement par des recruteurs, suisses ou français.
Une part de mes revenus reviennent en France qui n'a pas trop à se plaindre de mon statut d'expat.
Je travaille juste là où je peux produire le mieux, donc j'apporte aussi une valeur ajoutée à mon pays d'accueil, ce qui est tout à fait normal, le contraire me gênerait.
Accessoirement, mon boulot contribue à l'activité de filiales françaises, qui sont donc bénéficiaires de mon expatriation, car je suis dans la position la plus optimum pour eux aussi.
Si un jour je reviens vivre en France, mon expérience étrangère et mon trilinguisme ne peuvent être que des atouts pour l'activité du pays.
Si jamais une fiscalité telle que celle du FN est mise en place, alors le risque est que d'autres pays fassent de même, ça sera un vrai problème dès lors en termes de développement.
Rédigé par : olaf | 08 mai 2011 à 22:17
> Jacques Sapir
N'étant pas économiste, je vais répondre à partir de mon expérience personnelle.
Là où je travaille, l'entreprise à qui on a sous traité le ménage embauche principalement des catégories populaires (tendance cas-soc) Il y a de tout. Des français dit de souche, des enfants de l'immigration ... mais aussi et plus marginalement, des femmes qui ne parlent pas un mot de Français. Et ça, je ne trouve pas ça normal du tout ! Le fait qu'on arrive à trouver des femmes de ménages payées une misère et avec des horaires impossibles suffit selon moi que les demandeurs d'emplois nationaux sont prêt à prendre n'importe quel job.
Je ne crois pas à cette théorie de la non-substitutabilité des emplois. Je dirais même que je refuse d'y croire car elle est économiquement irrationnelle donc politiquement anormale. Il peut s'agit d'un élément d'analyse économique ressortant de l'observation des faits mais en aucun cas d'un postulat pour l'élaboration d'un projet politique.
Par ailleurs, je suis bien placé pour savoir également qu'on dépense des sommes folles en "formation professionnelle" avec un impact qui me semble d'autant plus douteux qu'il est parfaitement non évaluable. S'il y avait une transition à opérer pour adapter une part de la main d'oeuvre disponible vers d'autres types d'emplois, il me semble que nous avons déjà tout le dispositif nécessaire pour accompagner cette transition. Je dirais même que le dispositif de formation professionnelle trouverait enfin sa raison d'être.
Quant au FN, je tiens à préciser ma position. Elle ne peut être résumé à ce stade comme un soutien inconditionnel. J'ai seulement refusé (et depuis longtemps) de faire peser sur Marine l'ostracisme qui pesait sur son père, pour ménager la possibilité d'un soutien critique et conditionnel dans le cadre d'une stratégie d'alliance à vocation majoritaire. (Je sais : a ce stade, il n'existe pas de deuxième pôle de l'alliance patriotique et c'est bien dommage)
Je ne suis clairement pas client de la préférence nationale. Je relève juste que la forme qu'elle prend dans le programme apparait relativement acceptable, qui est en tout cas très loin de ce que l'on aurait pu craindre et que ce que la représentation populaire s'en fait, pas très éloignée en réalité des lois anti-juives de Vichy qui introduirait une distinction entre les français de souche et ceux d'origine immigrée.
D'ailleurs, si tu me permet cette pointe d'ironie, je pense que nos stratégie ne sont pas si éloignée que cela l'une de l'autre. Quand tu réponds au FN sur les modalités techniques de sortie de l'euro ou quand, comme en l'espèce, tu mets en garde contre des effets pervers de mesures idéologiques, tu rends un grand service à Marine le Pen. Non seulement tu accrédites le sérieux de leur propositions (voire tu participes à leur élaboration) mais tu en assure aussi la promotion.
A titre d'exemple, je ne savais pas que la préférence nationale avait pris la forme d'une majoration des cotisations sociales pour les travailleurs étrangers ... ce qui m'a presque réconcilié avec cette mesure que je qualifiais encore "d'indigne" il y a quelques mois ! ;-)
Amitiés
Rédigé par : Malakine | 09 mai 2011 à 11:50
Si le problème est circonscrit à la substituabilité des emplois, alors on comprend mieux.
À long terme (disons entre 5 et 10 ans) il y a bien une substituabilité quasi-parfaite.
À court terme (dans l'année) c'est beaucoup plus difficile dans certaines professions.
Grosso-modo là ou les savoirs implicites (que l'on ne peut apprendre à l'école ou en formation) et les savoirs collectifs (qui ne font sens que dans une collectif stabilisé) dominent, soit dans l'industrie, le bâtiment, les travaux publiques mais aussi - et c'est un phénomène récent - dans les "services à la personne" dominent, la substituabilité est très faible à court terme.
Ma réflexion est partie de là.
Je reconnais que le résultat est contre-intuitif, mais ce n'est pas une raison pour le refuser.
Le modèle qui a été utilisé permet justement de traiter une période de 5 ans en sous période successives avec des itérations.
C'est pourquoi d'ailleurs il ne sagit pas d'une modèle "libéral" ou neo-classique.
Dernier point. Je partage complètement ton point de vue de ne pas reporter sur Marine le Pen l'ostracisme portant sur son père. Mais, cela n'empêche pas que l'on doive discuter des points du programme.
Je prépare d'ailleurs une réflexion sur le programme du PS où je serai tout aussi critique.
Sur le fond, je pense qu'il faut "prendre au sérieux" le programme du FN.
Soit il s'agit seulement d'une posture, et on le verra alors dans le débat, soit il marque un tournant réel et sérieux, et tout ce qui peut contribuer à l'améliorer peut être utile.
C'est bien dans cette logique que je me place et tu as parfaitement raison de le remarquer comme tu le fais à la fin de ton intervention.
Amitiés
JS
Rédigé par : sapir | 09 mai 2011 à 12:39
Sans entrer dans le détail...on dit peut-être que les "nationaux" ne veulent pas de certains boulots, pourtant il y a des milliers de diplômés "nationaux" qui sont obligés d'accepter des emplois sous-qualifiés et sous-payés, je parle bien des moins de 30 ans, tabou ultime de notre pays.
Alors j'ai envie de demander d'où sort cette idée que les "nationaux" ne voudraient pas de tel job? Sur quelle base se fonde-t-on? Ethnique? Douteux, cela..
Surtout que les salaires dans le bâtiment ne sont pas mauvais..!
Rédigé par : jul' | 09 mai 2011 à 15:40
Ce n'est nullement un problèmes de "nationaux" ou non nationaux.
Le problème est - je le redis encore - que certains emplois ne sont pas immédiatement substituables (que ce soit par des étrangers ou des français) et que par conséquent, si on provoque un départ massifs des travailleurs immigrés légaux (cela pourrait concerner plus million de travailleurs) ils ne seront pas remplacés (du moins pas avant un an à cinq ans) et soit l'activité chutera en proportion, soit ils seront réembauchés "au noir" avec les conséquences qui en découlent.
Les problème, encore une fois, ce sont les connaissances tacites, collectives et accumlulées.
Il ne s'agit pas de "volonté" des uns et des autres mais d'une réalité objective.
Rédigé par : sapir | 09 mai 2011 à 16:13
Le FN et autres préconisant la sortie de l'Euro vont être déçus :
http://www.leparisien.fr/economie/sondage-une-majorite-de-francais-souhaitent-garder-l-euro-09-05-2011-1441249.php
Rédigé par : olaf | 09 mai 2011 à 17:38
Mr Sapir, vous n'aurez pas tenu longtemps. C'est un vrai drame que ces "intellectuels" français qui se sentent obligés de donner des gages à la police de la pensée.
Pour l'instant finalement, seul Todd reste droit dans ses bottes. Il sacrifie aux précautions oratoires obligatoires dans les médias, mais n'attaque pas injustement Marine Le Pen.
Cela dit, il est possible que je me trompe et que votre méthodologie hyper-critique vis à vis du programme économique du FN, soit motivée par les potentialités dudit programme. Dans ce cas, continuez votre travail.
Rédigé par : Benji | 11 mai 2011 à 00:29
je trouve ambigüe votre position M. Sapir. Si, comme vous le notez justement, la division des travailleurs a "toujours et partout" favorisé les patrons, pourquoi ne pas lutter clairement contre le FN et vous réserver la possibilité "d'améliorer son programme"?
Vous risquez de vous décrédibiliser et de passer pour un intellectuel à la solde du FN. Ce qui peut vous conduire aux deux écueuils suivants: être marginalisé et donc plus écouté, ou être utilisé par le FN si celui-ci parvient à se faire élire dans les années à venir, ce dont je doute fort.
Parier sur un développement du FN me semble très hasardeux de votre part, tant d'un point de vue bassement stratégique( la visibilité de vos idées) que d'un point de vue historique (écrira-t-on demain l'histoire de ces intellectuels qui se sont fait enrôler par l'extrême droite en y voyant la possibilité d'appliquer leurs idées économiques, mais surpris ensuite de n'avoir été qu'outils électoraux au service d'idées rétrogrades?)
J'aimerais que vous soyiez plus clair sur le sujet.
Rédigé par : LL | 11 mai 2011 à 08:01
@ Benji et LL
En fait, vos deux commentaires me confortent dans ma position.
Je ne suis pas d'accord avec certains des points du programme du FN et je ne me cache pas pour le dire.
Mais, d'un autre côté, je prends acte du tournant - au moins discursif - que Marine Le Pen a fait faire au FN.
Très clairement, elle a réintégré ce que l'on peut appeler "l'arc républicain".
Cela ne veut pas dire que je sois d'accord, mais désormais je ne vois plus de raisons de maintenir l'ostracisme qui pesait sur ce parti.
Il faut dès lors être cohérent.
Je n'approuve pas les programmes du PS et de l'UMP mais je discute des positions des uns et des autres.
Je ne vois plus aujourd'hui de raison de ne pas en faire autant avec le FN.
De plus, pour des raisons complexes, certaines des propositions faites par le FN tiennent compte d'une réalité qui est niée par le PS et l'UMP, en particulier sur la crise de la zone Euro.
Cela rend d'autant plus urgent de mener une discussion, sans concessions mais sans agressivité ni fausse polémique.
Je le redis.
Sois cette discussion aboutira à montrer la vacuité des propositions du FN, et j'en tirerai les conséquences, soit elle aboutira à le faire évoluer.
Dans la crise que nous allons connaître l'année prochaine nous aurons besoin de toutes et de tous. Il n'est pas dit que le FN puisse participer à une grande alliance républicaine et souverainiste (relisez sur ce blog les raisons qui me font me proclamer souverainiste). Mais il n'est pas dit non plus que le FN ne pourrait pas, moyennant une poursuite de l'inflexion de sa politique et de son programme, rejoindre cette alliance.
Rédigé par : Sapir | 11 mai 2011 à 18:55
Monsieur Sapir,
Où voyez-vous l'émergence d'une grande alliance républicaine et souverainiste?
Rédigé par : Jardidi | 12 mai 2011 à 09:26
J'entends bien votre position, vous souhaitez vous placer sur le terrain de l'analyse raisonnable et pas sur celui des incantations préventives auxquelles les partis traditionnels et le système médiatique ont trop eu tendance à recourir ces dernières années, qu'il s'agisse du FN ou de questions essentielles comme l'efficacité de l'euro et du libre-échange.
Mais il me semble, s'agissant du FN, qu'une analyse purement économique ne suffit pas, et qu'il faut également se poser la question de sa filiation historique ainsi que du rôle que l'extrême droite a joué et surtout sera appelée à jouer dans l'avenir. Je veux dire par là qu'une des caractéristiques des extrêmes droites des années 30 (même si le monde n'est plus le même) avaient pour tactique d'utiliser un discours fortement favorable aux ouvriers et à la remise en cause des fondements économiques. Or, le principe de leur élection, c'est-à-dire le soutien des possédants devant la peur des communistes, aboutit à renier ce discours, en tout cas dans tous ce qu'il peut avoir de contraire aux intérêts de ces possédants. Ainsi le processus historique de l'accession au pouvoir de l'extrême droite fait que leur discours social s'avère être un leurre, le moyen de s'établir dans le peuple avant de servir l'oligarchie.
Or de ces conditions d'accès au pouvoir et des probabilités d'application du programme du FN, même débarassé de ses points les plus contestables, vous ne parlez jamais, risquant à mon avis de participer à son renforcement sans s'assurer de sa sincérité ni de ses buts réels.
Rédigé par : LL | 12 mai 2011 à 09:41
@Sapir
Merci d'avoir clarifié votre position. De plus, votre crible sélectif sur le FN est peut-être lié au fait qu'il n'y a pas grand chose à critiquer et amender chez les autres.
Je comprends votre démarche, qui réintroduit du sérieux dans le débat public. C'est salutaire lorsqu'on voit les commentaires de LL par exemple.
@LL
Il faudrait arrêter de faire des rapprochements par étiquettes. L'extrême droite des années 30 n'a juste rien à voir avec "l'extrême droite" actuelle. Tout comme la droite actuelle ne partage rien avec la droite gaulliste, car la révolution néo-libérale s'est imposé entretemps et a disloqué le socle idéologique de la droite classique (en conjugaison avec d'autres facteurs comme l'explique remarquablement bien Todd). L'histoire, c'est une transformation économico-sociale, qui induit des transformations des idéologies politiques. Pourquoi refuser cette conception matérialiste bien comprise quand il s'agit du FN ?
Quand à votre crainte précise, il est évident que tout exercice de pouvoir à légitimité démocratique risque la tentation oligarchique. Mais soyons sérieux, Marine Le Pen est celle qui, de par sa structuration politique même, s'oppose objectivement à l'oligarchie en place. Le nationalisme s'oppose de fait aux intérêts de la classe dominante, dans la présente conjoncture. Votre analyse me fait penser à celle d'idéologues marxistes-léninistes qui, au mépris de leur supposée formation intellectuelle (dialectique matérialiste) conçoive le nationalisme comme idéologie que la classe bourgeoise met en place pour casser l'union prolétarienne. Qu'est ce que ce genre de formule veut dire aujourd'hui ? Rien. Elle réfère à un nationalisme et à une bourgeoisie des années 30. Le but des concepts, c'est de s'appliquer à la réalité actuelle.
Pour revenir à la montée de l'extrême droite, quelle est le vrai danger (celui qu'on peut craindre en analysant la situation avec des concepts adéquats). Le vrai risque, ce serait que le FN forme une coalition gouvernementale avec l'UMP pour appliquer une politique de type libérale-sécuritaire anti-musulman (ce nouveau racisme autorisé car cautionné par la sacro-sainte laïcité), histoire de faire passer la pilule de la régression sociale en ethnicisant la crise. Les déclarations de MLP à l'égard de l'UMP d'une part, et ses axes de campagnes (souverainisme économique et politique, anti-immigration stricte) sont pour l'instant rassurants. Faut que ça évolue encore un peu sur l'islam, pour sortir de la caricature(difficile dans le zeitgeist actuel).
Rédigé par : Benji | 12 mai 2011 à 11:21
@Benji
Je ne sais pas qui nie la réalité. Le FN a une attache historique qui est l'extrême droite des années 30 tout comme la droite a une attache historique gaulliste.
Il est bien certain que les idéologies ont évolué mais cela ne règle pas la question des intentions.
Quelles sont les intentions du FN? Celles protectionnistes et euro-critiques du nouveau FN ou celles, reaganiennes de l'ancien? Aucune rupture n'a jamais été proclamée et le seul lien entre les deux est le discours anti-immigration.
On dira: "c'est le dernier qui compte, pourquoi chercher des poux au FN rénové?". Parce que le discours n'est souvent malheureusement qu'un paravent qui vise à entretenir le malentendu entre des électeurs venus d'horizons différents. On pouvait fort bien croire Sarkozy gaulliste, protectionniste et euro-critique juste avant son élection, il suffit de jeter un œil sur son programme. Le résultat? La défense bec et ongle de l'euro surévalué, le renforcement des institutions européennes et de ses procédures anti-démocratiques, la rigueur à tout va. En réalité, tout ce discours ne visait qu'à attirer les électeurs de droite progressiste pour leur faire approuver in fine la politique néo-libérale. La même chose est applicable en gros à Chirac et demain sans doute au PS.
De même il ne m'apparaît pas choquant de voir dans le FN une opération de ce genre. En réalité, ce qui sécurise l'électorat anti-immigré, c'est la certitude que quoi que le FN dise, c'est une politique anti-immigration qui sera menée, comme la droite libérale avait cette certitude - pleinement fondée - avec Sarkozy. C'est cette certitude qui permet à Le Pen en gros de faire campagne à gauche. Que cet électorat constate que Le Pen fasse réellement preuve de modération et de républicanisme sur la question des immigrés et aussitôt une nouvelle extrême droite se formera. Rien ne nous dit que le nouveau discours du FN sera appliqué, et l'analyse des structures du parti, et du profil des électeurs de toujours n'a absolument rien de rassurant quant à ses intentions réelles.
Si c'est être naïf que de dire cela, alors j'aime mieux ne pas être doté de votre forme de lucidité.
Rédigé par : LL | 12 mai 2011 à 14:02
Regarde les faits.
Sarkozy a gagné la présidentielle grâce à un discours gaulliste. Il a fait tout le contraire ensuite. La réalité objective, c'est donc que la droite française majoritaire aujourd'hui n'est pas gaulliste. Elle provient du gaullisme, mais s'est transformé et a évacué tous ses fondamentaux. Prétendre le contraire, c'est ne rien comprendre à l'évolution historique.
Sinon je n'ai pas grand chose à dire sur le reste, oui c'est de la démocratie élective donc on peut se faire avoir. Pour juger de la pureté des intentions, on n'a que des indices :
1) Le Pen n'avait pas de sérieux économique. "Libéral parce que pour la liberté". Le Reagan français, c'était une formule. Rien de concret. Avec la crise économique, les attentes ont changé et le FN est en train de construire une alternative.
2) Le FN est un parti nationaliste. C'est une des conditions de résistance au capitalisme libéral.
3) Les gens sans aucune culture politique (comme moi par exemple mais à ma décharge j'étais jeune) ont pu se faire avoir par Sarkozy. En réalité, les mecs avec de l'expérience avait flairé l'arnaque. La propagande médiatique a fonctionné. Au contraire, les médias ne feront aucun cadeau à MLP, après lui avoir donné le petit coup de pouce initial.
Je suis prêt à entendre les réserves des sages sur le FN, mais il me faudrait du concret pas du fantasmé (menace fasciste, banalisation du racisme, etc). Or au contraire, j'ai l'impression que les mecs dont je respecte l'avis (Todd ou Sapir par exemple) gardent leur réserve, mais ne condamne pas a priori et ne semble pas voir dans la montée du FN une menace pour la République. Si j'avais connu Todd en 2007, je n'aurais sûrement pas voté Sarkozy.
Rédigé par : Benji | 12 mai 2011 à 15:02
On est d'accord sur Todd et Sapir, moi j'aimerais qu'ils marquent plus clairement leur rejet du FN, si rejet il y a. Todd est sans doute plus clair sur le sujet.
Je trouve affligeant que ce soit le FN qui ait récupéré le discours de ces deux économistes (entre autre), et je ne vois pas comment MLP pourrait arriver au pouvoir sans alliance avec l'UMP. Une alliance républicaine comme évoquée plus haut par Jacques Sapir est de toute façon impensable avec tout parti de gauche pour des raisons passionnelles.
Rédigé par : LL | 12 mai 2011 à 16:01
Sur la question des "attaches historiques", il me semble que le dernier discours de Marine Le Pen marque une forme de rupture.
L'extrême droite traditionnelle en France était fondamentalement anti-républicaine et catholique crispée. Or, je constate qu'elle a fait allégeance à la république.
Depuis 1945 l'extrême droite se marque dans notre pays (et notre culture politique) par une référence - explicite ou implicite- à Vichy, une dénonciation de de Gaulle tant pour son attitude en 1940 que sur la question algérienne.
À nouveau, on ne retrouve rien de tout cela dans le discours du 1er mai de Marine Le Pen.
C'est une clarification, mais elle n'est pas suffisante.
En effet un discours ne saurait suffire même s'il faut en tenir compte, surtout pour un parti qui n'exerce pas la pouvoir. On dit "seuls les faits comptent" mais en politique les discours sont aussi des faits. Il faudra voir à quelle vitesse ce discours trouvera sa concrétisation programmatique.
Il y a encore des éléments qui, s'ils ne sauraient permettre de classer le FN à l'extrême droite, montre cependant qu'il n'a pas encore complètement rompu le cordon ombilical. La préference nationale dans le domaine social et du travail en est un.
On peut donc considérer que le FN est un parti en mutation et en transition.
Il importe d'en tenir compte, de ne pas "insulter l'avenir" comme de ne pas penser que cette transition et cette mutation sont d'ores et déja achevées. De cela, seul un débat rigoureux mais évitant les invectives nous permettre d'en juger.
La grande différence entre les années 1930 et maintenant est que, à l'époque, l'extrême-doite se construisait contre le mouvement ouvrier, dont certes elle pouvait reprendre des fragments de slogan, mais pour les détourner soit vers une idéologie de la Force Vitale (les fascistes italiens) soit vers une idéologie de la race (les nazis) soit les deux. De plus, cette extrême-doite a reçu, dès qu'elle a été politiquement représentative, une importante aise finacière du grand capital.
Aujourd'hui on ne trouve pas trace de l'idéologie de la Force Vitale ou de la race dans le discours officiel, et il est évident que le "grand capital" n'aide pas le FN.
Le contexte idéologique a changé (heureusement les horreurs de la 1ère guerre mondiale sont loin derrière nous) et le contexte economico-politique aussi. D'une certaine manière le parti du Grand Capital, c'est Sarkozy, c'est DSK, c'est Pascal Lamy, Trichet (le bien nommé...) et consorts. C'est toute cette élite, certes sortie des écoles de la République mais qui n 'a rien de plus pressée que de la renier, telle un Wauquiez.
Le FN se cherche.
Je donne crédit à Marine le Pen d'avoir compris qu'il n' y avait aucun avenir à s'en tenir aux résidus de la collaboration et de l'Algérie française. Mais, aura-t-elle la capacité de trouver sa base sociale cohérente avec son discours, c'est une autre question, qui n'est pas aujourd'hui tranchée.
Elle peut à la fin décider de se cantonner dans une forme de xénophobie. Dans ce cas, elle occupera le créneau d'un populisme de droite.
Elle peut aussi décider de dépasser le problème de la xénophobie et chercher à articuler une revendication de souveraineté avec un principe d'ouverture. Elle réussirait alors à occuper l'espace politique de Chevènement en 2002.
Je le redis, rien n'est tranché, ni dans un sens ni dans l'autre. Ceest pourquoi j'ai cherché, à mon simple niveau, à soulever cette question de la préference nationale dans le travail, car elle est symptomatique de l'équilibre instable où se trouve le FN. S'il décide dans les mois qui viennent d'abandonner toute référence à cette préférence nationale dans le travail (elle ne me gène pas en matière politique) alors cela voudra dire que le FN se situe de fait sur une ligne d'unité des travailleurs sur leur lieu de travail, ce qui est la condition minimale pour pouvoir prétendre parler en leur nom.
C'est d'ailleurs ce qui bloque de très nombreux militants syndicaux dans leur rappor avec le FN. ils comprennent bien que, appliqué dans le domaine du travail, la préference syndicale conduit à la division des travailleurs et donc donne des armes aux patrons.
Ce n'est pas un hasard si la direction de la CGT agite cette question comme un épouvantail. En un sens, elle n'a pas tort même si elle le fait pour des raisons douteuses.
Mais, rompre avec cette notion, cela veut dire idéologiquement faire une mutation considérable qui va poser des problèmes à de nombreux militants du FN.
Il est normal que Marine le Pen n'avance qu'a pas comptés dans cette direction, mais il faudra bien qu'elle le fasse ou qu'elle se résigne à n'occuper que le créneau d'un populisme xénophobe.
La question est essentielle car autour d'elle se joue la question de savoir si le FN restera avec un potentiel de 19% à 23% des voix ou s'il veut monter vers les 30% et au-delà.
Autrement dit accepte-t-il de n'être qu'un allié, certes important, mais malgré tout secondaire de la droite classique ou aspire-t-il à faire bouger les lignes et à s'affirmer comme un parti dominant et central de l'échiquier politique.
Nous sommes les spectateurs de ce moment où les deux projets s'affrontent.
Je crois qu'il est de notre devoir vis à vis de la nation et plus généralement de tous les habitants de ce "vieux pays" (y compris les immigrés et leurs enfants devenus français) de pousser ce parti à se défaire des "habits du vieil homme" et à endosser la tenue nouvelle.
Mais, ce n'est pas par des sourires que l'on peut y arriver. C'est au contraire par une critique, rigoureuse mais honnête, pointant chaque avancée quand elle se produit mais aussi chaque ambiguité du discours quand elle se maintient, que l'on peut y arriver.
Le monde a changé, et d'une certaine manière pour le mieux, depuis le début des années trentes. Ne commettons pas l'erreur de penser dans les termes du passé, mais ne nous aveuglons pas non plus sur l'avenir.
Si l'on peut rattacher, ne serait-ce que symboliquement, le FN d'aujourd'hui à un parti des anées 1930 ce serait peut-être au RSF de De la Roque.
Il nous faut adopter l'équivalent moderne de ce que fut l'attitude de Thorez vis à vis des militants "croix de feu".
Rédigé par : sapir | 12 mai 2011 à 18:14
Au PS, il y a des réactions :
http://www.marianne2.fr/Montebourg-a-toujours-defendu-la-Republique-face-a-la-mondialisation-economique_a206065.html
Rédigé par : olaf | 12 mai 2011 à 23:22
En tous cas l'attitude de M Le Pen vis à vis de la récente affaire DSK est assez gerbante, tout comme celle de ce crétin de Debré qui ferait mieux de retourner soigner les vessies.
On a aucunes informations, ni preuves, mais ça y est le lynchage a commencé.
Je ne sais pas plus que d'autres ce qu'a réellement fait DSK, mais je sais très bien que les coups montés existent.
Donc le FN, pour moi, c'est nein.
Rédigé par : olaf | 15 mai 2011 à 14:25
exact c des méthodes limites
Rédigé par : LL | 15 mai 2011 à 15:35
LL
Oui, c'est extrêmement grave, une accusation pour viol. C'est pourquoi les déclarations de M Le Pen sont inadmissibles, l'instruction est en cours, et elle spécule sur ses résultats, elle n'a aucune tenue morale, c'est pour moi disqualifiant.
Qu'elle dégage. Son parti est sulfureux, mais maintenant elle montre une totale nullité humaine et juridique.
Elle a cru faire un bon coup, mais elle est discréditée. Pour moi c'est sans appel.
Je me fous de la richesse de DSK, mais un homme est un homme, et on ne le condamne pas ainsi sans preuves.
La politique est en train de devenir immonde.
Rédigé par : olaf | 15 mai 2011 à 16:47
De quelle réaction de MLP parlez vous ?
Il me semble qu'elle dit bien que l'on ne peut rien conclure après une simple inculpation, mais que ça marque un coup d'arrêt à sa candidature. Analyse lucide je trouve.
Elle ajoute être peu étonnée par l'affaire, et il n'y a effectivement pas de quoi être étonné quand on connait le peu d'informations qui ont filtré quant au rapport qu'entretient DSK avec les femmes, et la propension des USA à faire du zèle sur les affaires de moeurs. Pour vous il y a un "devoir de réserve" des représentants politiques sur le jugement qu'ils portent à sur d'autres représentants politiques ? Soit c'est de la diffamation, et ça tombera sous le coup de la loi, soit c'est un jugement qui provient d'informations que nous n'avons pas, et dans ce cas MLP ne fait pas de langue de bois, ce qui il est vrai déroutant dans le spectacle démocratique actuel. Mais quel rapport avec le procès instruit par le parquet de New-York ? Elle n'a pas dit que DSK était un violeur invétéré !!
Ceux qui spéculent sur un coup monté (par qui ?) me semblent ignorer la réalité puritaine américaine. A la limite, le point de départ pourrait être une tentative de chantage individuel d'une nana qui aurait flairé du dollar, avec un emballement subséquent de la machine judiciaire états-unienne. Hypothèse à confronter aux détails de l'affaire et le passif du bonhomme.
Rédigé par : Benji | 15 mai 2011 à 17:17
Je pense qu'elle a été plus loin que la décence nécessaire dans ce type d'affaire. Je le redis.
Racontez tout ce que vous voulez, j'estime qu'elle a été indécente. Elle aurait du être plus réservée, ça n'est pas le cas.
Votre com, les allusions au passif, montre à quel point l'indécence fait partie de la pensée contemporaine française.
C'est aussi pour ça que je me suis barré de ce pays qui sombre dans le nauséabond.
Vous me confirmez que j'ai fait le bon choix.
Rédigé par : olaf | 15 mai 2011 à 21:25
Sans entrer dans le débat, juste un mot, M. Sapir, pour dire que la façon dont vous vous positionnez me parait extrêmement ferme et claire.
Rédigé par : Emmanuel B | 15 mai 2011 à 22:17
Le nauséabond, le vomis, etc..., c'est fou comment certains français sont sensibles aux dérangements gastriques.
DSK est connu pour être très entreprenant avec les femmes, ses soutiens eux-mêmes le reconnaissent en euphémisant sur "sa fragilité". Partant, je ne comprends pas bien en quoi mes "allusions" au passif de DSK sont "nauséabondes". Par ailleurs je me fiche que le mec soit un obsédé sexuel-c'est de toute façon un trait commun à partir d'un certain niveau de pouvoir-, par contre je suis content que ces excès avérés ou non le mettent hors jeu pour 2012. Le problème n'étant pas d'avoir un queutard (ça c'est pour la décence) à la tête de la France, mais un social démocrate passé par la case FMI.
La décence, c'est vraiment le concept bien nébuleux qui sert d'échappatoire. Ma "com" est indécente ? Qu'est ce que cela veut seulement dire ?
Restez où vous êtes, la France n'a pas besoin de vous.
Rédigé par : Benji | 15 mai 2011 à 23:39
Benji
C'est sûr qu'avec vous comme supporter, la France n'a plus besoin d'ennemis. Vous êtes pitoyable comme un roquet bavant de rage, comme Debré qui vaut une meute à lui tout seul. Rassurez vous, vous n'avez rien à craindre d'un retour de ma part, encore moins quand je vous lis. Avec vous la France est en de bonnes mains, pas de doute.
Rédigé par : olaf | 16 mai 2011 à 20:17
Procédé bien malhonnête de la culpabilité par association. Qui vous dit que je soutiens Debré ? Cet homme raconte manifestement n'importe quoi, sans preuves. Il se lâche et terrasse un ennemi politique en situation de faiblesse. C'est méprisable, mais ça ne me fait pas vomir contrairement à vous, car j'ai les intestins solides et préfère de toute façon utiliser ma raison pour appréhender la chose publique...
La rage, la haine, le nauséabond. Je ne serais pas un peu antisémite aussi, pour compléter le tableau ?
Les faits, tenez vous en aux faits et ne psychologisez pas l'information à coup de métaphores foireuses ou de notion nébuleuse fourre tout. On n'est pas sur un plateau de télé ici.
Rédigé par : Benji | 16 mai 2011 à 23:17
Vous avez beaucoup d'imagination qui vous emporte à me faire dire ce que je n'ai pas dit.
Vous avez raison, donc utilisez un peu votre raison branlante pour arrêter de vociférer comme un sourd et parler à tord et à travers d'antisémitisme. 'bécile !
Crétin des alpes. Abruti complet.
Une aspirine ? Et puis dodo pour calmer tout vos bobos d'excité fébrile.
Rédigé par : olaf | 16 mai 2011 à 23:45
Le dédain cache un manque de fond. Essayez donc d'introduire de la pensée dans vos interventions, et pas seulement des images (par ailleurs fort peu habiles).
Sinon bon courage pour la chiasse qui ne manquera pas de vous prendre dans les prochains jours (quelle superbe métaphore quand même).
Rédigé par : Benji | 17 mai 2011 à 00:16
Je n'ai pas vu le début d'une hémorragie de pensée dans vos dires. Désolé de ma cécité.
Mais très certainement vous allez essayer d'en faire un peu la preuve, ou alors non ?
Le dédain est nécessaire quand on affaire à des ânes, peu m'importe vos assertions présomptueuses.
Rédigé par : olaf | 17 mai 2011 à 01:11
"Les faits, tenez vous en aux faits et ne psychologisez pas l'information à coup de métaphores foireuses ou de notion nébuleuse fourre tout."
Vous en savez quoi des faits ? Même la police de NY enquête, mais vous vous savez déjà tout.
Et puis arrêtez de me gonfler avec l'argument de la psychologisation. Où à vrai dire j'ai psychologisé ? C'est vraiment grotesque cette argutie. Vous sortez, ni vu ni connu, ce bidule de votre chapeau de magicien foireux, genre je sais plus quoi dire, alors je tente le n'importe quoi. Sait on jamais, sur un mal entendu...
'bécile...
Rédigé par : olaf | 17 mai 2011 à 01:29
Bah par exemple, tenez-vous en à ce que MLP a dit, qui est différent de ce que Mr. Debré a dit, qui est différent de ce que moi j'ai dit.
La psychologisation, c'est le fait d'appréhender un événement sur le mode émotionnel, une tendance révélée par vos métaphores psycho-somatiques. Ne vous inquiétez pas, c'est un mal qui touche beaucoup de français. Pour s'en sortir, il faut essayer de dépasser ce réflexe naturel, de surcroît entretenu par certaines de nos élites médiatiques, qui préfèrent, pour des raisons stratégiques, solliciter l'émotion de dégoût chez les citoyens plutôt que de faire appel à son sens critique.
On remarque que cette tendance à la psychologisation n'est pas sans rapport avec le premier point, puisque l'affect est puissant mais peu propice au discernement. Ce qui vous fait amalgamer le discours de MLP, les propos de Debré, et les miens, comme une manifestation d'une espèce de caractéristique essentielle française "nauséabonde".
Voilà, j'ai été assez clair ? Je suis toujours prêt à expliciter mes thèses, il suffit de demander.
Rédigé par : Benji | 17 mai 2011 à 09:51
Bof, j'ai pas le temps de tout commenter vos textes. Mais en synthèse, c'est beaucoup de salmigondis, et ne comptez pas sur moi pour faire le boulot que vous avez à faire. Remuez vous le train, c'est votre affaire.
Pas intéressant, vous ne voyez dans mes propos que des bidules gastriques ou intestinaux, rien de neuf ou d'éclairant, donc je zappe. Si vous êtes limité, c'est pas à moi de vous en empêcher.
Bonne continuation.
Rédigé par : olaf | 18 mai 2011 à 01:25
La limitation du travail immigré par un volontarisme fiscal me parait contre productif.
Je suis expat, on ne m'a pas embauché pour mes beaux yeux, on a estimé que j'apportais quelque chose. Je suis d'ailleurs sollicité régulièrement par des recruteurs, suisses ou français.
Rédigé par : Haber | 19 mai 2011 à 21:11
Eh ! du con Haber
Ca te te fait marrer de copier coller un de mes coms sous ton nom ?
Et aussi de te mettre en lien web site sur un site turc dont on ne voit rien à voir avec le sujet.
Rédigé par : olaf | 21 mai 2011 à 02:06
@ Malakine et Sapir
Les immigrés sont-ils remplaçable ou pas, à quelle échéance ?
C'est un sous problème.
Je trouve vos raisonnements biscornus. Je n’accroche pas avec des expressions telles que : « compétence implicite et collective ». Mais je confesse mon inculture.
Je vous reproche de ne pas remettre les choses dans leur contexte général, chaque mesure étudiée pouvant être éminemment critiquable.
- on sait que la sortie de l' €urope et l'abandon de l' €uro vont prendre du temps, comme l'explique si bien Sapir. 9 mois, c'est un minimum et déjà presque un an.
- on sait aussi que cette sortie sera accompagnée par une dévaluation substantielle du franc pour le ramener à parité ou presque avec le $.
(question subsidiaire : est-ce que notre nouvelle monnaie décrochée de l’économie allemande dévaluerait d’elle même ou est-ce qu’elle se réévaluerait puisque libérée du poids que les PIIGS font peser sur l’ ensemble de la zone €uro ?)
Que dire de la difficulté de remplacer par des nationaux des immigrés occupant des emplois peu ou pas qualifiés ?
- là j'avoue que je coince intellectuellement. Il ne s’agit pas de médecins, d’infirmières, d’ingénieurs, mais de personnels d’entretien, hôteliers, du BTP, de quelques autres services, puisque notre industrie est quasiment un émouvant souvenir.
- au pire, certaines entreprises vont y laisser un peu de productivité. Je crois que ce sera pour elles un sacrifice ponctuel facile à consentir, dans une perspective d'avenir restauré.
- alors que se rempliraient les carnets de commande en hôtellerie et toutes activités liées au tourisme par un allongement des saisons permettant une revalorisation salariale motivante.
- on pourrait aussi envisager un système d’aides permettant l’embauche de nationaux pour une période transitoire alors que les immigrés resteraient en poste. Doubler certains postes serait la meilleure solution pour faire le passage de témoin, dans ce qui ressemble à un relais.
- il semble prévisible, possible et recommandable que s'ensuive une augmentation du salaire minimum, rendant à proportion l'emploi plus attractif.
- de mon point de vue, et compte tenu des nombreuses sous-traitances dans certaines activités concernées on s’adresse à des PME qui ont une grande capacité d’adaptation.
- enfin cette mesure peut-être modulée en fonction des secteurs d’ activité pour mieux coller à la réalité du terrain.
- le travail clandestin existe déjà à grande échelle. Un peu plus un peu moins ne changera pas fondamentalement la donne. Et la médiatisation de quelques contrôles bien menés calmerait les ardeurs de patrons voyous.
Mais je suis d’accord que l’affaire ne sera pas simple…
Enfin le nouveau gouvernement aura tellement de travail sur le plan législatif que la préférence nationale ne va pas se retrouver au premier plan des réformes, laissant un certain temps pour la formation et l’apprentissage.
Mais ces discussions d'experts perdent de leur légitimité dans le contexte actuel, pardonnez moi cette remarque. C'est ce que j'appelle "couper les cheveux en 4" alors que nous sommes dans l'urgence.
En effet j'ai une grande crainte, première parmi toutes et je ne la pense pas fantasmée, c'est de voir l'UMPS finir de noyauter le pouvoir à son avantage et ce de manière irrémédiable. On connaît tous la proposition de Terra Nova pour un nouveau mode de scrutin, qui finirait de verrouiller le système sans espoir aucun de retour en arrière « hors évènements d’ordre insurrectionnels » ce que personne ne souhaite…
Le pouvoir exécutif a la possibilité de faire voter des lois constitutionnelles, et on a vu ce que ces lascars sont capables de faire en réunissant le congrès à Versailles pour enterrer le référendum sur le TCE sans fleurs ni couronnes: ma première requête à l'adresse du front patriote et républicain est de demander une nouvelle constitution (retour à la Constitution de 58 améliorée) en supprimant toute possibilité de modification autre que par référendum. C'est ça la première urgence, afin que tout un chacun retrouve la souveraineté de son bulletin de vote.
Sapir a bien travaillé pour crédibiliser le programme éco de Marine Le Pen et aussi pour accréditer la sortie de la monnaie unique. De cela je le remercie, mais ça ne peut pas suffire : il est un temps où on ne peut plus, et même où on n'a plus le droit, de rester spectateur, même critique. Il faut aller à "la maille", comme on dit vulgairement. MlP a besoin de ces ralliements, qui lui apporteront de la crédibilité et de la compétence pour, en pesant sur certaines positions, les faire évoluer dans un sens davantage rassembleur et probablement plus réaliste.
Je suis régulièrement RMC, de JJ bourdin et les Grandes gueules de Marshall et Truchot jusqu’à Brunet : 7 heures.
Les deux premières émissions reçoivent des invités, UMP, PS, Ecolos, maires, députés, sénateurs, membres du gouvernement etc, qui se relaient pour dispenser la bonne parole sans contradiction. Quand j’entends les Perri, Zerribi, Menthon, Liebig, Maillot et autres, alors là j’ai de vraies envies de « massacre ».
Collard a fait un sérieux outing, on verra s’il est souvent invité dorénavant, avec des « partenaires » qui ont déjà fait leur choix à son sujet.
C’est pourquoi les prises de position publiques doivent se multiplier, un peu à la manière de l’avocat, sympathisant mais non encarté.
Il est urgent de rendre le Front National (sous ce nom ou un autre) incontournable dans les médias. Et je me régalerais tellement d’un débat Perri/Sapir…
Rédigé par : Eddie Constantine | 22 mai 2011 à 03:27
Remarquable échange, tout au moins dans sa partie antérieure. Merci à Jacques Sapir d’être descendu parmi nous et nos pitreries récurrentes, et d’avoir su le faire avec simplicité (le premier Sapir que j’ai lu, c’était « les trous noirs… » Il y sept ou huit ans de cela. J’en suis venu à bout en six semaines avec un dictionnaire de sciences éco et socio sous la main).
- Sur les liens entre l’extrême droite des années trente et celle d’aujourd’hui :
Le véritable problème à poser est bien la filiation entre cette extrême droite historique et ce que l’on entend par « extrême droite » en désignant le régime de Vichy.
Ici la gauche devrait être mal à l’aise, car l’extrême droite du 6 février 1934 (pour désigner un fait historique majeur de l’entre deux guerres) est largement dominée par le parti Social français du colonel De la Roque. Parti énorme sur l’échiquier politique de l’époque (plus de 700 000 adhérents) mais dont il est impossible d’affirmer qu’il a pu jouer un rôle moteur dans la collaboration (http://fr.wikipedia.org/wiki/Parti_social_fran%C3%A7ais).
En effet, ce parti, dont l’action réelle reste très ambiguë lors de la fameuse journée révolutionnaire de l’hiver 34, n’a fait que suivre l’évolution de l’ensemble de la société française avec à peu près les mêmes déchirements.
Une minorité a suivi Vichy jusqu’au bout, un gros bloc s’est rallié à la « ligne weygang » (soutien de principe à Pétain mais avec un démarquage sans compromis face à la politique antisémite de Vichy et qui mènera nombre de ses membres, dont De la Roque en personne, en déportation), enfin un autre bloc rentrera franchement dans la résistance, avec une inflexion de plus en plus marquée en faveur du Général de Gaulle (Pierre Brossolette, issu lui de la mouvance socialiste, fut le grand artisan de ce rapprochement).
La véritable collaboration politique fut le fait de mouvements beaucoup plus groupusculaires, d’obédience maurassienne mais aussi originaires de la gauche comme ceux de Déat ou de Doriot. Faut-il enfin encore rappeler que l’assemblée qui donna les pleins pouvoirs à Pétain était encore celle du Front Populaire !?
Un Eric Zemmour n’hésite pas à en déduire qu’il faille coller une étiquette « de gauche » sur la collaboration en général, et je ne le suivrai pas bien sûr sur ce terrain là. Il n’empêche que cette réalité ne peut que mettre la puce à l’oreille sur la nature réelle de la collaboration, qui fut d’abord d’être de nature sociologique.
Une lecture « révisionniste » de la collaboration s’est imposée au début des années soixante dix avec comme point d’orgue le fameux film « le chagrin et la pitié » de Harris et Sedouy. Elle a contribuée principalement à déconstruire l’ancienne vulgate gaulliste de circonstance d’une France « toute résistante », pour lui substituer la thèse intéressée de l’historien américain Paxton, celle d’une France de quarante millions de collaborateurs.
Cette lecture a surtout permis de monter en épingle une poupée Barbie de la collaboration conforme à l’image que voulait s’en faire les générations politiques montantes, et cela pour des raisons pas toujours pétries d’idéalisme.
Il s’agit de l’image de la « beaufitude », toujours en vigueur dans l’imaginaire des générations canal plus (celles-là mêmes qui furent instruites par la France en pleine ascension des thèses néolibérales et dominent tous les étages de la France actuelle), celle d’une France « nauséeuse », « nauséabonde », cousue de petites gens crispées derrière leurs volets dans leur obsession de débusquer le juif, et qui s’est dissoute frileusement dans le gaullisme de l’après guerre après avoir applaudi le Maréchal Pétain.
Il faut relire ce livre clé qu’est « l’étrange défaite » de Marc Bloch. L’exemple vint d’abord d’en haut (« le poisson pourrit par la tête » rappelait Todd dans son « Illusion économique ») et la collaboration fut d’abord le fait massif des élites. Et le fait qu’elles soient de gauche ou de droite n’avait déjà qu’une importance très relative.
Les « foules » (guère mieux comptabilisables que celles d’aujourd’hui) qui applaudissaient Pétain en avril 1944 ne veulent rien dire (à titre de comparaison, il y avait proportionnellement autant de musulmans pour applaudir De Gaulle en Algérie en 1959).
La résistance active fut un fait certes ultra minoritaire, comme la collaboration militante une réalité groupusculaire. La majorité des français, déboussolée et guère plus capable du pire que du meilleur que celle d’aujourd’hui, s’est surtout préoccupée d’emblée, et de manière très individualiste, de trouver à bouffer.
Mais tous les rapports de police de l’époque montrent que le mouvement d’hostilité aux autorités de Vichy s’est ébroué en profondeur en 1942, l’année du « grand tournant de la guerre » (El Alamein, Midway, et le début incertain mais décisif de Stalingrad) et surtout celle des persécutions contre les juifs sur notre territoire, d’ailleurs « réunifié » sous la botte nazie à partir de novembre.
Pour beaucoup, cela n’allait pas plus loin que brandir un litron vide en proclamant « encore une que les boches n’auront pas », mais cela permit aussi de préserver une grande partie de la communauté juive par des actions souvent spontanées. Politiquement, il est certain que Vichy perdit la main dans l’opinion cette année là. Définitivement.
Le problème est que s’il existe une continuité évidente entre l’extrême droite vichystes et les compartiments archaïques du FN d’aujourd’hui, via l’épisode erratique de l’Algérie française (l’un des chefs honoraires de l’OAS, Georges Bidault, fut aussi celui qui présida un temps le Conseil National de la Résistance après la mort de Jean Moulin), la droite extrême majoritaire de l’avant guerre s’est perdue dans les sables de par son ralliement massif au gaullisme pendant les trente glorieuses.
Ce courant, en fait très ancien (je crois à la typologie toujours judicieuse du bonapartisme social établie jadis par René Rémond) s’est retrouvé d’abord orphelin de son chef, à sa mort, puis de ses valeurs, avec le glissement progressif du parti gaulliste vers la droite libérale classique, elle-même travaillée à la tenaille par les nouvelles thèses du capitalisme financier mondialisé.
Il ne s’est jamais non plus clairement identifié aux thèses du FN version Le Pen père, si ce n’est sous la forme du cri de rage ponctuel à l’occasion des présidentielles (et pour cause, la première thèse du dit paternel n’était rien de moins que d’emmerder le monde).
L’aventure de Le Pen fille, encore très incertaine et Jacques Sapir a raison de le souligner, signifierait alors tout simplement (l’histoire se résout souvent en des solutions simples dans un océan d’habitudes mentales complexes) que ce fameux courant est en train de se retrouver.
Rien ne permet d’affirmer non plus que « la diversité » ne soit pas soluble par principe dans ces retrouvailles.
L’ethnicité bonapartiste, pour reprendre la terminologie malakinienne, retrouverait alors des couleurs, dans tous les sens du terme, face à un capitalisme mondialisé devenu lui aux abois. Peut-être cela serait-il la thèse implicite (version Happy ending) de l’hôte de ces lieux ?
- Sur le serpent de mer du « refus » de certaines formes d’emploi par les français dits « de souche » (énorme point d’interrogation, aucune statistique ethnique n’étant permise sur cette masse dite « de souche » et l’attitude subséquente face à l’offre d’emplois) :
Brièvement, je comprends le raisonnement de Sapir sur l’effet boomerang que provoquerait l’éviction brutale d’une certaine masse de main d’oeuvre spécialisée, et dans des branches qui se trouveraient alors dans l’impossibilité de combler rapidement ce reflux de main d’œuvre par l’apport de travailleurs « de souche » ( ?) novices dans les mêmes métiers.
Je trouve tout de même que l’exemple choisi par lui du bâtiment est malheureux. Le « savoir-faire » de la main d’œuvre considérée depuis un demi siècle a surtout été celui réclamé par la propagation d’une catastrophe humaine, écologique, sociale, économique, que constitue l’habitat de série en toc, à visée ségrégative et tenant très mal l’épreuve du temps (voir à ce sujet les thèses de Patrick Reymond sur son blog « la chute »).
Je crois qu’en matière d’adéquation de l’habitat dans un contexte de pays en voie de démondialisation, tout reste à faire, tout reste à inventer, et il ne me parait guère évident que le type de main d’œuvre jusqu’à présent requise dans les métiers concernés représente chez nous un quelconque avantage par rapport à d’autres travailleurs encore non formés. L’effort de formation sera de tout façon énorme tant à déterminer qu’à fournir.
Dans d’autres branches que je connais mieux, la mienne surtout (l’hôtellerie restauration en l’occurrence), mon scepticisme narquois dépasse celui de Malakine. L’histoire du « français qui refuse les emplois qu’on lui propose parce que c’est trop dur pour son équilibre délicat etc. etc. etc.» est une fable à dormir debout.
Le scénario de cette belle histoire a été de remplacer une main d’œuvre « de souche » (franco-portugo-italo-espano-yougo etc. à vous de compléter la série), efficace, dure à la tâche, mais mal commode, pas trop mal payée (mais avec beaucoup de disparité selon les boîtes) et surtout rétive aux nouvelles lubies managériales, par une autre main d’œuvre d’essence exotique et précarisée.
Le moment de ce passage en muscade a été le départ à la retraite des anciens personnels (souvent précoce, vu la pénibilité des métiers concernés) et le mécanisme filtrant en a été le recours massif à la sous-traitance, lui-même inféodé à des dogmes idéologiques à l’utilité économique incertaine comme « l’externalité » et le « flux tendu » (je passe sur le conte floral babouin des « nouvelles exigences du client roi », le même qui va devoir bientôt faire la manche pour acheter ses pâtes et trouver une place au dortoir public des nouvelles « maisons des pauvres »).
Quant à la joie et au bonheur immaculé des nouveaux personnels de trouver un emploi par le biais des nouvelles filières de sous-traitance, je ne l’ai jamais vu. Les emplois que l’on propose a ces gens, souvent des filles venues de l’afrique subsaharienne, les font manifestement chier (je pèse mon mot), et elles s’y épanouissent comme des scorpions dans un bol de muesli.
Contrairement à la doxa de légende, ces personnels ne tiennent guère la route très longtemps et il est très dur à la fois de les fiabiliser et de les fidéliser (pourquoi ils le seraient au fait ?). Ces filles s’en tirent momentanément par la bande grâce à l’état providence (encore un tabou imprononçable que j’ai le regret de devoir cracher dans la soupe), en accumulant un quota d’heures socialement exploitable, et en faisant un enfant à l’ombre ou non d’un compagnon.
Celles qui tiennent le coup deviennent à leur tour suffisamment revêches pour que leur boîte de transit ne souhaite pas les garder trop longtemps.
Il est curieux, au bout du compte, de constater que ces boutiques vous proposent régulièrement, pour ponctuer leur cheptel exotique… des étudiants bien blancs ! Je pense que l’ami Benji à dit à ce sujet une chose ABSOLUMENT essentielle !
Dernière minute : merci à Lemmy caution pour son post sur lequel il y aurait tant à dire, mais je commence à fatiguer et les oiseaux chantent.
Rédigé par : La Gaule | 22 mai 2011 à 05:23
La Gaule
Un sport agréable que je pratique dans les forêts de la Hesse, que j'ai découvert chez les schleus mais pas doryphores, mes hôtes actuels, qui le pratiquent beaucoup, inventé par les finlandais.
http://www.nordicwalking.fr/stick.php
Je vous conseille, si vous êtes intéressé, de prendre quelques cours pour découvrir les finesses de cette activité physique.
Ca me permet en même temps d'améliorer mon Bosch, pas la perceuse, en papotant avec eux qui sont toujours contents de me parler de leurs vacances en France, et moi de leur donner des conseils sur les coins où aller, plages, restaus etc... Je suis devenu une agence touristique française, tout ça gratos, un agriculteur breton va ainsi recevoir un de mes collègues, moyennant finances, comme quoi les émigrés de la diaspora franchouille ne sont pas inutiles pour la France où je paye aussi encore quelques impôts.
Le ministère des affaires étrangères pourrait tout de même de donner une médaille. Même en chocolat, ça me va.
Bonne fin de vacances !
Rédigé par : olaf | 22 mai 2011 à 18:36
J' ajoute à mon précédent commentaire qu'il faut ouvrir quelques autres volets:
- expulser les clandestins
- expulser tous les étrangers qui ont fait l'objet de condamnations
- expulser les étrangers réguliers en situation de chômage
Déjà ça va faire de belles économies et prendre pas mal de temps.
- ensuite seulement remplacer les étrangers au travail par des français.
Mais que je sache la préférence nationale ne s'arrête pas là, et il est question aussi de l'attribution des logements ainsi que de la suppression de toutes prestations sociales, ce que Marine le Pen appelle les pompes aspirantes.
En fait la préférence nationale est un sujet plus vaste que l'objet de l'article de Sapir.
Un dernier mot: j'ai été choqué par le chapeau de l'article dans Marianne2.
PS: @ La Gaule: merci pour cette belle leçon d'histoire, qui m'a appris beaucoup de choses.
Rédigé par : Eddie Constantine | 22 mai 2011 à 18:50
COMPLETEMENT HORS SUJET
@Malakine
Que faut-il faire pour avoir le droit de causer sur "Causeur" ou sur un site associé ? Payer ? Ils pourraient au moins avoir le courage de le dire !
Toutes mes interventions qui passent par "Causeur" sont systématiquement bloquées quel que soit le sujet. Désolé de t'ennuyer avec ça, Malakine, mais tu les connais ! Aurais-tu la gentillesse de faire suivre ? A moins que je ne me trompe ( très probable vu ma stupidité native ) on ne peut pas les joindre sauf pour s'abonner à leur canard !
Désolé, encore une fois. Et surtout, modère ce message.
Rédigé par : Sancelrien | 22 mai 2011 à 19:22
@ olaf
Quelques questions que je me pose depuis longtemps à votre sujet :
- Vos « sorties » colériques ressemblent irrésistiblement à des bulles d’Uderzo et Goscinny pour un album du style « Astérix chez les teutons ». En ces moments, quand je vous lis, je vous imagine en « Olafix », très franchouille, avec des grandes bacchantes tombantes.
- J’aimerais être petite souris pour observer comment vos collègues allemands EUX vous voient. Si vous me dites qu’ils vous prennent pour un allemand comme les autres, je ne vous croirai pas (je connais bien les allemands vous savez, j’ai même eu des amours teutons).
- Vous semblez ne plus croire beaucoup en l’avenir de la France, et, pourtant, vous campez avec la foi du scout sur des blogs tendanciellement souverainistes (exemple Lolo, Malak, ou Yann).
Tout cela n’est-il pas un peu contradictoire ?
Sinon, je ne peux que vous encourager à la marche nordique qui est un exercice super. J’en vois beaucoup qui la pratique dans mon secteur. J’utilise moi-même des bâtons pour vadrouiller mais en pente raide, de manière très classique. Sur le plat, je préfère la marche sportive, les mains libres, cela peut toujours servir (si je suis attaqué par un blaireau géant inverti), ou le footing très léger (tendinite, tendinite).
Pour les vacances, c’est déjà râpé, hélas. Merci quand même !
Rédigé par : La Gaule | 24 mai 2011 à 01:27
La Gaule
Dans le genre colérique, vous êtes pas mal non plus, n'est ce pas ?
Tout comme d'autres commentateurs ici, sorte de village gaulois qui s'amuse après le banquet.
J'ai pas de bacantes, je préfère les bacchantes qui ne tombent pas.
Si ils m'ont embauché ici c'est pas pour que je leur ressemble, ils savaient en toute connaissance de cause que j'étais français, tout comme il y a d'autres étrangers ici, et ça va vous étonner mais ils le font exprès, la diversité leur parait fertile. Donc kein Problem. En tous cas, ça fait 3,5 ans que j'y suis et ils ont l'air satisfaits de mes services, puisque primes diverses et augmentations régulières conséquentes sans que je ne demande rien, véridique. Ce en quoi, ils n'ont pas tord, puisque je leur amène des idées intéressantes qui couvrent largement les charges que je leur coûte.
Alors qu'en France même mes timides tentatives de mendicité ne me rapportaient quasiment rien, ou plutôt des emmerdes m'obligeant à des actions en justice multiples et variées, d'où mon exil dès que l'occasion s'est présentée, tellement j'en avais ras le bol des petits magouilleurs franchouille à la petite semaine avec leurs sourires jaunes, leur susceptibilité et leurs traquenards à 2 balles.
D'autre part, ils sont surtout de leur Land, chacun d'entre eux, avec leur dialecte, ou leur prononciation particulière. Le sud bavarois lâcherait bien parfois les régions moins riches.
C'est comme le port salut, c'est écrit dessus ;
Bundesrepublik Deutschland.
C'est de la contradiction que naît l'histoire, allez lire Hegel.
Pour ce qui est de l'avenir de la France, avec les 10 dernières années, ce qui s'y passe et qui remonte à la surface avec DSK en ce moment avec des répliques sismiques très souterraines, me laisse en effet très dubitatif.
J'ai fréquenté, pas le monde politique français, mais tout de même quelques représentants des notables de son économie, et vraiment c'est pas terrible.
Que le seul parti qui commence à prendre des couleurs soit le FN, ne me rassure pas trop sur l'état de santé du malade. Peut être une petite saignée salvatrice ?
Montebourg semble tenter une voie plus à gauche et plus souverainiste, il a aussi une grande gueule colérique, voyons la suite...
Aubry ou Hollande pourraient bien être éjectés.
Rédigé par : olaf | 24 mai 2011 à 21:59
@ olaf | 08 mai 2011 à 22:17
Fondapol est un think-tank libéral, progressiste et européen !
Initialement financée par l'UMP, cette fondation est maintenant financée à près de 80% par des subventions publiques qui proviennent pour l’essentiel du programme/action 129 du budget des services du Premier ministre, donc par les contribuables.
Son directeur général, Dominique Reynié, est omniprésent sur les médias.
SONDAGE TNS Sofres réalisé du 15 au 21 avril auprès d'un échantillon national représentatif de 1.500 personnes âgées de 18 ans et plus (méthode des quotas).Ce sondage est quand même bizarre, parce que théoriquement portant sur un panel 1500 personnes, 750 répondaient sur lEurope et 750 sur l’ Union Européenne (si j'ai bien compris).
L’adhésion à l’euro n’est pas exempte de quelques critiques.
Quand ils choisissent dans une liste, les sentiments qui leur viennent à l'esprit en premier quand ils pensent à l'Europe ou à l'UE :
- 35 % pour satisfaction et espoir
- 34 % pour déception et rejet
Match nul, mais ces chiffres ne montrent pas un grand enthousiasme, ni dans un sens, ni dans l’autre…
Quelle idée incarne l’Europe :
- 21 % la paix : nous étions en paix depuis la fin de la guerre d’Algérie soit 40 ans lors du TCE. Par contre depuis Sarko nous sommes encore sur 2 fronts, Afghanistan et Libye, après la Côte d’Ivoire où nous maintenons 12 000 hommes après avoir installé Ouatara qui n’est pas plus légitime avec les fraudes constatées dans le nord du pays, que Gbagbo. Mais le premier issu du FMI et des grandes instances internationales est un mondialiste convaincu alors que Gbagbo était un nationaliste (concept de l’ivoirité).
- 12 % la démocratie : ce n’est pas un score flatteur, même si c’est le deuxième point de satisfaction.
Principal reproche fait à l'Europe :
- 77 % la complexité : je pense que de plus en plus les électeurs vont comprendre, parce qu’on va leur expliquer
- 60% le chômage : Aïe !
L’opinion sur l’Euro :
- 67% des Français pensent qu'il faut conserver l'euro
- 30% préfèreraient revenir au franc
mais
- 82% estiment néanmoins l'euro responsable de l'augmentation du coût de la vie.
Je vois une explication simplissime à ce souhait de garder l’€uro, c’est la crainte de voir une nouvelle et terrible inflation. Le changement de monnaie étant considéré comme le risque majeur de l’augmentation des prix : chat échaudé craint l’eau froide.
Si les mesures d’accompagnement du retour au franc sont bien expliquées au public (s’appuyant sur l’étude de J. Sapir vulgarisée), cette opinion négative est parfaitement réversible.
L’ essentiel étant, dans un premier temps de garantir le pouvoir d’achat des salaires, retraites, RSA etc…par une indexation sur les variations de prix et en repensant le mode de calcul de l'indice (énergie, panier, loyers, etc.) tout en mettant un blocage au moins à titre provisoire.
Rédigé par : Eddie Constantine | 27 mai 2011 à 02:49
Eddie Constantine
Concernant l'Europe, ainsi que la comparaison entre France et Allemagne:
http://www.alternatives-economiques.fr/fic_bdd/article_pdf_fichier/1304677654_intro_Duval.pdf
Rédigé par : olaf | 27 mai 2011 à 11:34
@ Olaf
j'aime bien Montebourg, même ne le sachant pas anti mondialisation.
J'aime surtout son attitude constante en matière de tentative de moralisation.
Mais il se trompe en pensant que la fin de la mondialisation pourrait passer par l'Europe, alors que ses méfaits se font sentir à l'intérieur même des frontières de l'UE. A moins de faire croire comme Mélanchon à la supercherie d'un SMIG européen.
Rédigé par : Eddie Constantine | 27 mai 2011 à 21:14
Quand les masques tombent:
"J’ai déjà émis des réserves sur le principe de la préférence nationale, dans la mesure où elle me semble contradictoire avec le principe même de droit au séjour accordé aux étrangers en situation régulière. Néanmoins par rapport à ce que l’on pouvait craindre de la mesure, les modalités d’application définies dans le nouveau programme me paraissent constituer un moindre mal, presque une mesure anodine."
Moindre mal, mesure anodine: ben voyons...
A ce petit jeu là, l'interdiction de l'accès des juifs à certaines professions sous le IIIe Reich parait effectivement un "moindre mal" et mesure bien "anodine" au regard de la "solution finale" mise en oeuvre quelques années plus tard.
N'ayez crainte...
"Finalement le programme ne retient l’idée que d’une majoration des charges sociales pour les travailleurs étrangers. Il ne s’agit donc que d’une incitation fiscale à l’embauche de Français, ce qui n’a rien de bien choquant sur le plan des principes."
Belle rigueur de raisonnement de la part de quelqu'un qui émet des "réserves" à propos de la "préférence nationale" - ce qui constitue l'aveu implicite à peine déguisé qu'il n'y est pas foncièrement opposé.
La "préférence nationale" qualifiée de concept "indigne" et synonyme de "ségrégation" dans un post précédent, retrouve miraculeusement son entière dignité lorsqu'elle prend la forme d'incitations fiscales à l'embauche - mesure pourtant foncièrement discriminatoire.
L'apparente technicité "soft" des mesures incitatives par comparaison à la brutalité d'un blocage réglementaire de l'accès à l'emploi pour les étrangers ne change rien à l'affaire: c'est bien de discrimination à l'embauche dont il est question.
On aimerait bien en savoir plus sur ces fameux "principes" malakiniens à la géométrie curieusement très variable.
Au lieu de tortiller du cul pour chier droit, l'auteur de ce blog pourrait se contenter de dire qu'il soutient sans réserve la xénophobie du FN, qui reste malgré tout le programme génétique de ce parti, quelles que soient les variations cosmétiques de son discours depuis la mise à la retraite du père fondateur.
Laisser croire qu'il suffira au FN de M. Le Pen de photocopier le programme économique du Front de gauche pour en faire autre chose qu'un parti d'extrême droite, raciste et xénophobe, relève d'une tentative de manipulation grossière.
Il semble que Sapir ait finalement eu l'air de comprendre à qui il avait affaire:
"Tu as fait un choix, que je respecte même s'il n'est pas le mien à cette heure."
Rédigé par : etienne | 11 juillet 2011 à 22:42
Etienne,
J'ai fait le raisonnement contraire au vôtre: 1)il faut être xénophobe pour soutenir la xénophobie; 2) d'après ce que j'ai lu de lui, Malakine n'est pas xénophobe. Votre déconstruction du discours "malakinien" est tendancieuse, et injuste.
Quant au programme économique prétendument passé à la photocopieuse, il serait utile pour le FG que vous vous absteniez d'écrire des conneries lorsque vous affichez ses "couleurs".
Merci pour lui.
Rédigé par : RAS | 20 juillet 2011 à 00:29
alors ,,,en Espagne SOCIALISTE,la préférence national existe depuis des années,,,tout comme l"ISF supprimer,
sont t"ils des tachistes,,,
et bien NON
ils sont réalistes,,,la préférence nationale a l"embauche,c"est un droit et un devoirs de l"état envers les nationaux,,,l"état préfère cela pour éviter de voir son peuple fasse du racisme vis a vis des étrangers,,,
Rédigé par : michel43 | 22 juillet 2011 à 16:57
Constater que "lesentreprises se verraient contraintes de recourir au travail clandestin" n'est pas s'en faire le chantre, comem els néo-lib sur le trop d'impôt tue l'impôt. C'est le constater.
Pour paraphraser )- à l'envers - Audiard, il ne faut pas prendre les canards sauvage pour des enfants du bon Dieu...ou des chefs d'entreprise (surtout dans le BTP...) pour de vertueux moralistes.
Anjoutons que comme tout bon keynésien d'origine, comme le disait Keynes lui même, Sapir pense que ce sont les marchandises qu'il faut éventuellement bloquer/réguler aux frontières, pas les idées et encore moinsles Hommes. De manière assez amusante, c'est le contraire qui ^prévaut que les partisans dce droite dela mondialisation...qui accusent les protectionistes d'êtres réacistes et autre...
Rédigé par : Nick | 16 janvier 2012 à 15:19