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27 avril 2010

Commentaires

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Abdel

Manque plus que Dark Vador ;-)

EtienneB

Je ne sais pas trop quoi te répondre tellement ta conclusion sur la gauche, qui ferait, dans ton imagination seulement, la même chose que la droite, est infondée.

Si la gauche était au pouvoir actuellement, les banques françaises en difficulté auraient été nationalisées, et les gouvernements des autres pays auraient été obligé de prendre des mesures.

Je suis persuadé que la France a encore un grand pouvoir d'influence par l'exemplarité.

Faut-il encore que l'on soit assez fier pour continuer à innover...

Les 35h sont pour moi une preuve que le PS a ce qu'il faut pour cela, qu'il ne se contentera pas de mettre en place la feuille de route que les libéraux européens souhaiteraient nous imposer.

Jujupiter

@EtienneB J'aimerais te croire, mais le "contre-plan" de lutte contre la crise proposé par une Martine Aubry à peine investie début 2009, n'incluait pas la nationalisation des banques. En 2012, le PS devra proposer un projet en béton et surtout, nous dire ce qu'il ferait dans un scénario à la Grecque.

Bouboune

Extrait de "Fonds de pension, piège à cons ?" de Frédéric Lordon, p.21 :

"(...) la désinflation compétitive est l'expression la plus typique de cette contre-révolution doctrinale qui fait du déclassement de l'état, de sa dégradation dans le débat public et de sa relégation hors de "l'économie des agents privés" son obsession théorique et son projet politique. L'action étatique est inepte et l'État est incapable, il est la proie des intérêts politiciens qui ne visent que leur propre reconduction au pouvoir, le meilleur sort que puisse connaître la politique économique est d'être sans effets - si d'aventure elle en avait, ils ne pourraient être qu'indésirables. Comment pourrait-il en être autrement dès lors qu'on a proclamé non seulement la supériorité mais l'autosuffisance des régulations marchandes pures ? L'État n'a aucun titre à revendiquer une rationalité supérieure à celle des agents - qui eux sont "le marché" et savent par conséquent mieux que quiconque ce qui "lui" convient."

Le constat date de 2000. Le coup d'état n'est donc silencieux que pour ceux qui se sont fait endormir par le "Mirage de la démocratie actionnariale", joli sous-titre de cet essai de Lordon.

Jacques ENNAT

C'est angoissant de voir s'opérer la jonction entre les deux chapelles politiques, celle de l'internationalisme qualifiée "de gauche" et celle de la mondialisation des marchés qualifiée "de droite". Un seul courant aujourd'hui se différenciant uniquement sur des détails de forme, car quelles sont les désaccords entre Strauss-Khan et Lagarde?
Tous les deux, d'une seule voix, nous ont imposé l'Europe de la concurrence libre et non faussée du Traité de Lisbonne.Aujourd'hui, ensemble ils exigent du peuple grec qu'il renonce à son bien être. Ne revendiquent-ils pas ensemble l'émergence d'une gouvernance mondiale? Pour eux, avec l'aide de quelques supplétifs (Europe-écologie par exemple, agent très actif) mettre fin à la démocratie est devenue un objectif de l'oligarchie mondialiste.C'est un des enjeux de la lutte des classes en cours.

el topo

@ EtienneB

Permettez-moi de douter du "grand pouvoir d'influence par l'exemplarité" de la France. Nous avons déjà vu ce qu'il s'est passé lorsque la France a proposé une politique de relance keynésienne aux autres pays industrialisés sous le gouvernement Mauroy, puis lorsqu'elle l'a appliqué seule de 81 à 83.

A moins d'avoir une mobilisation de plusieurs peuples européens en même temps, et/ou à moins aussi d'attendre l'effondrement prochain des Etats-Unis pour en profiter, je ne vois pas trop comment faire. Sinon, serions-nous capables de payer le prix d'une rupture avec "le divin marché"?

Laurent Pinsolle

@ Malakine,

Très bon papier. La conclusion est simple : en 2012, c'est DSK "Palpatine" qui prend le pouvoir en attendant que les Jedi se regroupent pour le renverser...

@ Jacques

Complètement d'accord. La gauche et la droite, c'est bonnet blanc et blanc bonnet dans la soumission à la globalisation néolibérale.

@ Etienne B

Je vous propose cette analyse de Frédéric Lordon, pour qui la gauche est au moins aussi coupable que la droite :

http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/archive/2009/10/26/frederic-lordon-decrypte-la-crise.html#comments

La gauche a accompagné la totale libéralisation de la finance, du commerce, l'indépendance des banques centrales. Bref, le cadre qui fait que la création de richesse est privatisée pour quelques uns. Elle ne fait que proposer quelques rustines pour faire le service après-vente de cette globalisation néolibérale qu'elle promeut avec presque plus d'enthousiasme que la droite (DSK, Lamy, Delors....)

Malakine

@ Abdel

Si on transpose la mythologie de Star Wars, l'Empereur est un personnage caché qui officiellement est à la tête d'une institution légitime. Il s'agirait donc des banquiers et des actionnaires censés "financer l'économie" mais qui en réalité exercent une pression féroce pour dégager un maximum de profit de l'économie. Quand au Seigneur Vador, c'est celui qui est chargé des basses oeuvres pour relayer ce pouvoir dans la réalité. Il pourrait s'agir des banquiers centraux ou du chef de l'institution chargée de faire payer les Etats surendettés. En clair, DSK en tant que chef du FMI !!

@ Etienne

On pourra ranger la gauche française en dehors de la catégorie des serviteur du système lorsqu'elle s'attachera à boucher les trous par lesquels la richesse fuit vers le pouvoir financier. Pour l'instant, elle ne s'intéresse qu'aux conséquences en tentant de les minimiser par une plus grande "justice fiscale" qui de toute manière ne concerne pas les grands bénéficiaires du système.

@ Jujupiter

Très bonne question !! Pour l'instant je n'ai entendu des responsables socialistes que deux choses : Soit c'est la faute de la droite qui avait maquillé les comptes. Soit Papandréou n'avait pas le choix ...

@ Bouboune

Excellent ! Merci de cette citation fort à propos. Tu as raison de rappeler que ce nouveau pouvoir a son idéologie.

Une remarque à ce propos sur la pertinence du jugement du pouvoir financier. Dans le fameux "plan de sauvetage" de la Grèce concocté par l'UE, on peut noter un gros malaise sur l'interprétation à donner à la flambée des taux sur la dette Grècque. Ils n'ont pas considéré, qu'ils avaient raison, sinon ils auraient laissé la Grèce se financer à des taux d'usuriers et n'auraient pas exclu le risque de défaut de paiement (qui fonde "la prime de risque") Mais ils n'ont pas non plus considéré qu'ils avaient tort, car dans ce cas, il fallait organiser le financement de la Grèce à taux de l'Allemagne !

Ils ont considérés en déterminant un taux "moyen" de 5% que les marchés avaient raison mais qu'ils exagéraient un peu quand même, ou plutôt que leur réaction était justifiée mais que politiquement les conséquences étaient inacceptables. En conclusion, on est toujours dans ce schéma ou la légitimité est davantage du coté des marchés que de la décision politique.

@ Jacques ENNAT

Effectivement DSK est face à ses responsabilités. On va bientôt voir ce qui peut le distinguer du rôle de "Dark Vador du pouvoir financier" que détermine sa fonction de chef du FMI.
Quand à la lutte des classes en cours, je te trouve bien optimiste. Tant que l'idéologie rappellée par bouboune a toujours cours, il ne peut pas y avoir de lutte des classes. Jusqu'à présent le pouvoir financier est appréhendé comme "celui qui sait" et non comme "celui qui domine"

@ El topo

Dis ça à Laurent Pinsolle, qui dans son billet d'hier nous explique que la France pourra remettre la finance au pas toute seule ! :-)

@ Laurent

Tu connais la blague ? DSK dirigera la France d'une manière ou d'une autre, soit en tant que président s'il se présente. Soit en tant que directeur du FMI s'il ne se présente pas !

RST

@ Malakine

1) Il me semble que sur le fond, il n’y a rien de bien fondamentalement nouveau dans ce que tu décris. L’oligarchie financière, cela fait au moins un siècle qu’elle domine le monde avec des périodes plus ou moins prononcées. Il y a peut-être eu des relâchements périodiques après les guerres mondiales qui, quelque part, ont été les conséquences désastreuses de cette domination, mais le mur de l’argent n’a jamais été abattu. Aujourd’hui, ce qui change, ce sont les moyens mis en œuvre et notamment les moyens de communication associés (avec l’émergence de l’informatique qui permet toutes les dérives, notamment celle de pouvoir faire abstraction de la dimension temporelle), mais les mécanismes à l’œuvre sont les mêmes.

2) Sur les victimes lâches et constantes, c’est un peu facile je trouve de mettre tout le monde dans le même sac comme tu sembles le faire. Il y a des gens qui se battent à différents niveaux, qui prennent de plus ou moins grands risques. Je pense notamment à ces procureurs Italiens qui se sont fait descendre par la mafia. Leur combat faisait partie intégrante de la lutte contre l’oligarchie financière et ils l’ont payé de leur vie. Moins héroïque, il y a tous ces militants qui à leur niveau, essayent de proposer des solutions. Ce sont certes des victimes mais elles ne sont certainement pas consentantes. La liste serait longue à établir de ceux qui refusent cette situation mais quels sont réellement leurs moyens ?

3) Tu as relooké ton blog visiblement : nouvelle photo, disparition du logo de Marianne 2 (fâché avec eux ?), .. quoi d’autre ?

Archibald

D'un côté nous aurons la droite libérale, qui sera obligée, contrairement à la dernière (dans les deux sens du terme?)campagne de Sarkozy, d'assumer un discours d'adaptation pure et simple, de l'autre nous aurons la gauche, qui refusera ce discours d'adaptation au nom de la société du care, ou d'un autre vocable sympathique encore inutilisé jusque là, dont la relative nouveauté sera censée masquer la frivolité. Avec l'appui de ses directeur et président d'institutions internationales, pour qui il est absolument hors de question de revenir sur le libre-échange globalisé et la suprématie des oligarchies financières (c'est l'expression que je préfère: apatride, nomade ou en contact avec les martiens, je m'en fous).

Je ne fais bien sûr que reformuler la conclusion de Malakine.

Archibald

@ Malakine

Tu as vraiment une tête d'intellectuel russe sur la nouvelle photo. :-)

René Jacquot

@ Malakine

Les fameux marchés financiers et autres agences de notation type Standard&Poor’s sont un peu le médiamétrie des Etats... une mauvaise note ou audience dans nos médiacraties peuvent mettre à genoux un état souverain.

Ce principe de mise à mort des démocraties par des marchés qui lèvent ou baissent le pouce est très intéressant... et c'est là qu'intervient donc la deuxième phase de la Crise financière peut-être la plus dangereuse puisque les marchés ont refilé le mistrigri aux gouvernements pour mieux leur imposer la dissolution de la démocratie pour cas de force spéculative majeure.

L'actualité récente avec la dégradation des notes de la Grèce et du Portugal est un véritable défi lancé à la BCE:
http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2010/04/les-agences-de-notation-menacent-lind%C3%A9pendance-de-la-bce.html

Trichet et la BCE ne sortiront pas indemnes de ce bras de fer!


J'ajoute que l'Allemagne porte une responsablité particulière dans cette crise, il serait de salubrité publique de l'exclure de la zone euro pour absence de solidarité!

Sur le front international (car c'est bien une guerre à laquelle nous assistons), la fin de Barack Obama mis en charpie par Goldmann Sachs et Wall-Street (qui n'aime pas ceux qui se retournent contre eux) sera intéressante a plus d'un titre. A plus d'un titre, Obama sera celui qui a le plus "tenté" durant la Crise... mais ce n'est qu'un petit Ewok par rapport à l'Empire!

@ Laurent

Tout est dans le livre blanc de Delors de 1993! Jullliard a raison, la deuxième gauche a redonné un souffle vigoureux aux marchés!


Foreverchanges

Et si un des éléments centraux d'un projet néorépublicain était justement la fin de l'imperium des marchés financiers sur les états par l'entremise de la monétisation de la dette? Ce qui revient en termes pratiques à revenir sur la loi Pompidou-Giscard de 1973 qui "interdit au Trésor public d’être présentateur de ses propres effets à l’escompte de la Banque de France".

A condition bien sûr de sortir du traité de Lisbonne (que ce soit pour recouvrir une souveraineté monétaire perdue ou envisager une BCE qui serait tenu de financer des dettes publiques à des fins d'infrastructures), mais je crois que ce point fait consensus par ici. :-)

J'ai tendance à penser, les mois passant, que ce retour à la monétisation de la dette qui permettrait de desserrer la pression des marchés financiers est aussi importante que la mise en place d'un néo-protectionnisme européen, qui soulage la compétition économique asymétrique avec les pays à faible coût de main-d'œuvre. Desserrer l'étau "d'en haut" (celui de la haute finance sur les états) et celui "d'en bas" (la concurrence libre échangiste)

(PS: sur le fait que que la monétisation de la dette provoque de facto une inflation indésirable, thèse des monétaristes notamment, lire cet article toutefois assez technique de contreinfo: http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2904

Emmanuel B

Dans les réponses au commentaire d'Etienne, dont je ne partage pas l'optimisme radical, il me semble qu'il y a aussi beaucoup d'outrance. Je ne vois aucune raison de penser que le PS soit prédestiné de toute éternité et pour l'éternité à suivre une voie définie par les Lamy ou les DSK. Encore ce matin, on pouvait entendre sur France Culture Laurent Fabius décalquer son interprétation du résultat des élections européennes de celle d'Emmanuel Todd (une élection exprimant une demande de protection et dont le fait majeur serait la désaffection de l'électorat âgé envers Sarkozy). Plus crucial, il y a explicitement dans la nouvelle synthèse l'idée de « tarifs extérieurs communs spécifiques », qu'un journal comme La Croix interprète comme la volonté de pratiquer un protectionnisme européen à travers la mise en place de « contributions sociales et environnementales ». Alors évidemment, Fabius n'était pas enthousiasmant pour autant et la mention de ces "tarifs extérieurs" toujours en fin de texte, comme un détail anodin correspond au fait qu'ils sont sans doute présents dans cette synthèse après un compromis entre tendances, peut-être même comme une concession aux amis de Benoit Hamon, et non comme un point central faisant consensus, encore moins comme le point nodal selon lequel le discours socialiste s'articule, mais je crois plus que jamais que le jeu est ouvert. La déception est peut-être de nouveau au bout, mais pourquoi serait-elle certaine? Après tout, le centre de la clientèle traditionnelle du parti ne peut désormais que se sentir, elle aussi, parmi ceux que la mondialisation néolibérale désigne comme des perdants. Il est tout de même normal que ses légitimes angoisses trouvent une expression dans le parti. L'isolement sociologique radical de ses dirigeants (postulé ici par certains) ainsi que les propositions socialement nébuleuses qu'il implique, me paraît simplement peu viable électoralement. Comment ne pas voir que le confort relatif (matériel et psychologique) des classes moyennes, longtemps bien indifférentes aux souffrances des classes populaires, et sur lequel le discours de telles élites déconnectées pourrait s'appuyer est en train de disparaître?

Laurent Pinsolle

@ Malakine,

Attention, je n'ai pas dit que l'on peut faire tout seul. On peut faire environ la moitié des propositions avancées lundi depuis Paris (et encore, à condition de quitter l'euro et d'oublier une bonne partie des règles européennes).

Mais je précise bien que l'autre moitié nécessite une échelle européenne (même si elle est plus petite que l'UE).

Et comme il faudrait quasiment toutes les mettre en place pour se protéger des excès de la finance, nous avons besoin d'un cadre européen (certes radicalement différent de l'UE actuelle).

yann

Je trouve que la plupart des commentateurs sont bien pessimistes. A mon sens on donne trop de pouvoir à la finance, elle est bien moins puissante qu'on ne le croit généralement. Les financier n'ont qu'un pouvoir de corruption rien d'autre, s'ils se retrouvent face à des dirigeants politiques sérieux et non-achetables les financiers perdent systématiquement.

Vous n'avez qu'a voir ce que font les chinois, ils viennent de lancer un ultimatum aux grandes entreprises occidentales pour qu'elles donnent leur codes de cryptage à l'état chinois!!!!!!!

http://www.clubic.com/antivirus-securite-informatique/actualite-337922-ultimatum-chinois-multinationales-securite.html

Des petits pays comme Singapour ou la Malaisie contrôlent la circulation des capitaux et ne se gènes pas contrôler la finance.

Le vrai problème ce n'est pas la question de l'empire financier mondial, ou la taille d'un pays, mais celui de la croyance que nous avons dans nos propres nations. Personne ne mourra pour une entreprise et même pour tout l'or du monde, il y a pourtant des gens prêts à mourir pour leur état et leur nation. Il faut cesser de tout ramener à un problème d'argent ou de dette. Un état suivit par sa population peut très bien répudier sa dette, comme çà vous éviter aussi le risque d'inflation. Les rentiers ne seront pas comptant pendant quelques années et qu'est ce que çà peut faire? La monnaie sera dévaluée, et bien c'est super çà nous protègera de la concurrence chinoise. Il faut arrêter de dramatiser cette affaire de dette çà n'est pas le cœur du problème à mon sens.

olaf

Laurent Pinsolle,

La sortie de l'euro par la Grèce, très risqué, la dévaluation de la nouvelle drachme entrainerait une chute des notations, l'inflation incontrôlée en Grèce et une dette abyssale convertie en drachmes,voir d'ailleurs l'article de Pisani Ferry:
http://www.lemonde.fr/europe/article/2010/04/28/jean-pisani-ferry-une-sortie-de-l-euro-creerait-le-chaos-en-grece-sans-parler-des-effets-sur-les-autres-pays_1343936_3214.html#ens_id=1268560&xtor=RSS-3208

Je ne comprends pas l'obstination de NDA à préconiser que la Grèce sorte de l'euro :

http://blog.nicolasdupontaignan.fr/index.php/post/2010/04/23/La-mise-sous-perfusion-de-la-Gr%C3%A8ce-ne-sert-%C3%A0-rien%2C-laissons-la-pour-son-bien-quitter-l%E2%80%99euro

d'ailleurs le gouvernement grec ne la demande pas.

Éventuellement, une sortie en douceur avec un taux de change drachme/euro garanti par les partenaires de l'euro restant pour une période et conditions difficiles à fixer permettrait une dévaluation sécurisée d'une drachme.

Le problème se poserait aussi pour la France, de façon moins brutale mais quand même.

On ne change pas de monnaie d'un coup de baguette magique...ça se prépare.
Est ce techniquement possible ?

ETDAS

Quelqu'un sait il ce que sont devenus les francs, détruits, stockés???

RST

@ Yann

Je crois que tu t'illusionnes totalement, et franchement ça me surprend de ta part. C'est bien la finance qui gouverne le monde et les exemples que tu cites de petits pays ne sont absolument pas probants.

Tu dis : "s'ils se retrouvent face à des dirigeants politiques sérieux et non-achetables les financiers perdent systématiquement." Tu as des exemples à proposer ? Tu prends tout simplement tes désirs pour des réalités.

Même de Gaulle a du s'incliner devant les puissances de l'argent représentées par Pompidou qui en se présentant comme un candidat potentiel à la succession, a fait capoter le referendum de 69 qui proposait entre autre la participation à laquelle s’opposait farouchement tous les milieux d’affaire.

olaf

Répudier la dette, parfait, mais quelles conséquences sur la possibilité d'emprunts avenir. A moins qu'un effet domino, c'est le jeu à la mode, entraine de nombreux autres pays, le va tout, dans ce cas peut être que ça passerait...ou casserait.

Il y a aurait à développer les scenarii, avant de proclamer la répudiation.

yann

@RST

Tout est foutu allons nous pendre!!! Pas très gaulliste tes propos mon cher RST. Évidemment que tout les hommes ne s'achète pas, et les petits pays comme tu les appels ne se gène pas pour résister à ce que tu crois être un titan invulnérable. C'est l'affaiblissement du politique qui a créé la finance, ce n'est pas la finance qui a affaibli le politique. C'est ce que disait Todd sur la mondialisation dans l'illusion économique c'est l'auto-dissolution des nations qui a créé la mondialisation et et pas l'inverse. Retrouvons un peu de patriotisme et d'esprit de groupe et tu verra que la finance ce n'est rien du tout.

@Olaf

De toute façon d'où viennent-elles ces dettes, ont elles une quelconque légitimité? La plupart du temps non elles sont le fruit pourrit de la finance internationale. Et des pays qui ont répudié leur dette dans l'histoire y en a eu beaucoup, la France l'ayant d'ailleurs souvent fait. Et si les Allemands avaient répudié leur dette dans les années trente en envoyant chier les français et les britanniques, nous n'aurions peut-être jamais eu l'épisode Nazi. Entre laisser crever la population risquant ainsi la guerre civil et ne plus pouvoir emprunter pendant quelques années (mais le marché a montré qu'il avait la mémoire courte) mon choix est vite fait personnellement. La guerre et la misère ne sont jamais rationnelle, surtout au nom de petit calculs comptable.

Pullo

@René Jacquot
Qu'Obama soit un Ewok, ce n'est pas si mal que ça. En France, on a au moins deux Dark Vador pour le prix d'un (Sarkozy et DSK), et une tripotée de clones dans les médias et la classe politique.

@Yann & RST
Les politiques "non achetables" par les financiers existent, mais leurs chances de parvenir au pouvoir et/ou d'y rester longtemps restent faibles. Tout simplement parce que le système médiatique favorise ceux qui ne veulent rien remettre en cause.

yann

@Pullo

Enfin DSK c'est plutôt un Jabba le hutt ...

nn,

yann,

On peut aussi se demander si une répudiation, voire plusieurs par effet domino, ne présente pas des risques de guerre.

Le créancier, ou les créanciers, décidant de se payer sur la bête. Ou alors le débiteur cherchant par voie armée quelques ressources, comme l'Irak envahissant le Koweït. Où et comment, je n'ai pas de boule de cristal, c'est difficile à anticiper vu le nombre de pays impliqués dans le noeud.

En tous cas, dans le cas d'une répudiation par la Grèce, la balle est dans le camp français et allemand, vu que nos banques y perdraient un paquet puisque grosses créancières de la Grèce. On sait où ça commence, pas où ça s'arrête, ce genre là.

Mais vu que le système semble être arrivé au bout de sa logique...

cording

Ce que vous décrivez n'a rien de neuf, simplement il est porté à son paroxysme.
Cela fait 30 ans que les autorités publiques sont délégitimées pour s'occuper d'économie et de finances. Les néolibéraux tels Ronald Reagan et Margaret Thatcher disaient que l'Etat n'est pas la solution mais le problème donc il fallait à tout prix réduire l'intervention publique à sa plus simple expression! Cette idéologie primaire est devenue la doxa commune mondiale et maintenant les peuples en paient le prix, celle des élites de tous les pays et les socialistes dans tous les pays ont capitulé idéologiquement: sont devenus néolibéraux depuis 1983 avec l'alibi européen et DSK en est la quintessence.
Comme le dit Lordon dans son article dans Le Monde Diplomatique de Mai il faut démondialiser la finance et j'ajoute que les Etats doivent reprendre le pouvoir en se mettant au service de leurs peuples!

Malakine

@ RST

Certes, le pouvoir de la finance n'est peut-être pas nouveau, mais désormais il s'attaque aux Etats, ce qui donne un caractère politique à leur action.

Pour ce qui est des victimes lâches et consentantes, je parlais naturellement des sphères gouvernementales.

Non, je n'ai rien changé à l'habillage du blog. La photo est issu de mon profil facebook. Elle se change automatiquement quand je modifiee la photo de profil. Quand à Marianne, le flux rss des articles qui y sont publiés te manque tant que ça ?

@ Archibald

Je fais l'analyse inverse. La droite sera beaucoup plus tentée que la gauche de tenir un discours critique sur le pouvoir de la Finance, même so ça se limite à des propos populistes et démagogiques. Le PS me semble être trop empreint de la culture du "bon élève" pour faire ça.

@ René Jacquot

Exact, c'est la deuxième mi-temps de la crise. La bulle obligataire éclate et le monde est face à un choix simple : Soit une dépression mondiale liée à un mouvement global de désendettement public (en cas de cure d'austérité généralisée) soit une nouvelle crise financière avec dépréciation de tous les actifs et des nouveaux risques de faillites bancaire (en cas de défaut de paiement)

@ Foreverchange

Effectivement, la question de la création monétaire est devenue la question centrale, bien avant le protectionnisme, dont elle est d'ailleurs l'un des éléments. Rien de mieux pour se protéger qu'une dévaluation de la monnaie. La seule différence c'est que ça ne permet pas une augmentation des salaires et de la demande intérieure. Au contraire ...

Si ! je crois que ce point fait consensus. La BCE devrait pouvoir prêter directement aux Etats, sans passer par les banques, les marchés financiers et les agences de notations. En revanche, je crois bien que les prêts entre Etats, sont également interdit par les traités européens. Mais apparemment, il y a des clauses qu'on viole plus facilement que d'autres ...

@ Emmanuel B

Je ferais bientôt une analyse du texte d'orientation du PS.

@ Yann

Je crois que tu es en plein déni de réalité. On assiste bel et bien à une offensive terrible de la Finance contre les Etats. Pour l'instant, personne n'a répudié sa dette. C'est plutôt les plans d'austérité qui sont à l'ordre du jour !

Alors, oui, il existe des solutions mais on n'en prend pas le chemin.

Et en l'état, répudier la dette signifie déclarer la guerre au pouvoir financier. Lequel répondra en affichant des pertes et en menaçant d'arrêter de distribuer du crédit. Dans tous les cas, il s'agira d'une nouvelle crise financière.

L'objet de cet article est de montrer que le pouvoir politique est menacé par le pouvoir financier. Bien sûr que le pouvoir politique peut réagir, mais en aura t-il la force, le courage, la volonté ? Au vu de ce qu'on voit en ce moment, on peut très sérieusement en douter.

@ Olaf

Une sortie contrôlée de l'Euro avec conversion de la dette en monnaie nationale au taux initial avant dévaluation se traduira également par des pertes pour le secteur financier, donc l'amorce ou la menace d'une nouvelle crise financière. Dès qu'un pays fera ça, c'est tous les autres qui verront leur taux d'emprunt exploser. Ca a commencé hier d'après ce que j'ai vu ...

@ Yann

Extraordinaire cette phrase "l'auto-dissolution des nations qui a créé la mondialisation et et pas l'inverse. Retrouvons un peu de patriotisme et d'esprit de groupe et tu verra que la finance ce n'est rien du tout. "

Je suis tellement d'accord avec le premier terme que le second me semble asburde. Comment veux tu que l'on retrouve un sens du patriotisme quand les nations se sont AUTO dissoutes ? Si elles avaient été dominées par une puissance étrangères, le sentiment national pourrait se réveiller. Aucune, chance dans la situation actuelle qui organise un face à face entre l'individu et le global.

@ Nn

Bien évidemment, la répudiation des dettes publiques nous ferait entrer dans un cycle que personne ne sait anticiper. C'est d'ailleurs pourquoi personne en haut lieu n'ose l'envisager.

Franchement, non. La France et l'Allemagne ne peuvent juste que gagner du temps en prêtant à la Grèce. Le problème est global. Que les pays les moins endettés s'endettent pour sauver les etats les plus endettés est une solution qui est frappé de contradiction interne. Lors de la précédente étape de la crise, on a assisté à une substitution de la dette privée par de la dette publique. Là, il s'agirait de remplacer de la dette publique par d'autres dettes publiques. En cas de défiance des marchés, c'est évidemment que cela ne peut pas marcher.

@ Cording

Oui. Les Etats doivent reprendre le pouvoir. Tout à fait. Mais il ne faut pas rêver. Cette "révolution" si elle se fait, se fera dans la douleur !

Archibald

@ Malakine

Tu comptes donc les propos de Raffarin pour rien? Et Fillon, que tout le monde loue pour son sérieux alors qu'il ne fait que répéter ce discours d'adaptation (retraites, dette, etc.).

EtienneB

Oui, il ne faut pas oublier le risque de la guerre.

A mon sens, c'est la raison principale de l'impératif européen décrété par les socialistes français.

Je ne les blâmerais jamais pour cela.

Après la première guerre mondiale, on a eu le pacifisme naïf et idéaliste. Après la seconde, l'européanisme lucide mais du coup un peu cynique.

Le premier n'a pas su empêché une seconde guerre, le second a plutôt bien fonctionné.


Mais cette génération part petit à petit. Et dans la nouvelle garde, certains sont beaucoup moins frileux, notamment Hamon, dont il ne faut pas sous-estimé le poids politique, particulièrement chez les plus jeunes du PS.

Qui vivra verra.

Franck FRR

Il me semble que le fait que les pays les moins endettés prêtent aux plus endettés n'est pas forcément frapé de contradiction interne. En fait l'Europe au global à une épargne nette positive ce qui veut dire que si une certaine solidarité était mise en oeuvre alors le financement (au moins à court terme) pourrait être assuré... et donc les spéculateurs repoussés... (je me permets de renvoyer vers les analyses de P. Artus pour le déatils des ces analyses). Evidemment à moyen et long terme les effets du vieillissement en particulier seront négatifs, mais je crois vraiment que seule la solidarité européenne permettra de nous en sortir (je sais combien cette hypothèse est difficile et je comprends bien comme expliqué dans ce blog combien l'Allemagne n'est pas aligné sur cette logique, mais il ne semble pas qu'il y ait vraiment d'autre issues...

Archibald

@ tous

Cette analyse de Jacques Sapir sur les conséquences de la crise grecque, que Jean Quatremer qualifie de "crise allemande".


http://www.marianne2.fr/Crise-de-la-zone-euro-apres-la-Grece,-a-qui-le-tour_a192271.html?print=1

olaf

J'avais lu cette analyse de Sapir après mon com au dessus. Il préconise une sortie de l'euro par la Grèce avec un défaut de paiement partiel et un taux de change fixe révisable annuellement. Personne ne détaille cette possibilité à part lui. NDA semble être sur être la même position du fait que Sapir doit le conseiller.

Il est assez évident que les divers pays ne peuvent adapter leur économie à une monnaie unique en raison de leurs spécificités économiques, on pourrait dire avantages concurrentiels pour parler la langue des économistes. D'ailleurs on pourrait en dire autant pour les états US qui n'ont pas les mêmes structures commerciales.

Finalement, on retourne à l'idée de monnaies plus localisées et souples adaptées aux situations locales.

Les lilliputiens contre Gulliver...

edgar

si on est réellement attaché au suffrage, on doit chaque jour, chaque matin, se lever et haïr ceux qui ont décidé de ne pas tenir compte des résultats du référendum de mai 2005.

elle est là la soumission à l'empire des règles technocratiques et de la finance immaîtrisée.

Alcide

Il ne s'agit pas de " Sauver la Grèce" et encore moins le peuple grec mais de sauver les banques qui ont prêté au gouvernement grec.Cela n'a rien d'une opération charitable, sauf aux yeux des gogos.
Les échéances arrivent aux 19 mai, mais dommage, pas d'argent dans les caisses.
C'est en réalité une nouvelle saloperie imaginée par les gouvernements français et allemands pour sauver sournoisement leur banque fortement exposée respectivement à la hauteur de 79,4 milliards d'euros et 75,7 milliards d'euros sur la Grèce .
Banques qui ont prêté à la Grèce l'argent qu'elle n'avaient pas, sorti de leur réserve fractionnaire comme un illusionniste sort un lapin de son chapeau.
Il s'agit d'une permutation de créancier. Le contribuable européen se substitue aux banquiers qui récupèrent ainsi leur mise.
Ce n'est plus une gestion de bon père de famille , c'est une nouvelle arnaque!
Le monde entier sait que la Grèce ne pourra pas payer ni aujourd'hui et encore moins demain totalement étranglée par les cures d'austérité réclamée par leurs créanciers titulaires d'une créance totalement imaginaire. Il s'agit de nouveaux don aux banques.
En effet ce sont les dispositions de l'article 123 du traité de Lisbonne qui reprennent les dispositions de
l'article 25 de la loi du 3 janvier précisant que "Le trésor public ne peut être présentateur de ses propres effets à l'escompte de la Banque de France". "Ce qui signifie que notre pays tout comme les pays signataires du traité de Lisbonne, s'est interdit de permettre à la Banque de France de financer le Trésor Public, c'est-à-dire de créer la monnaie dont il a besoin pour son développement (écoles, routes, ponts, aéroports, ports, hôpitaux, bibliothèques, etc.).
Ce sont les banques privées qui prêtent à l'État l'argent qu'elles n'ont pas, tout droit sorti de leur réserve fractionnaire par un simple jeu d'écriture .
"Nous avons payé, en 2008, près de 55 milliards aux prêteurs, pour les seuls intérêts et pour une seule année, ce qu'on appelle "la charge de la dette" des Administrations publiques. Pour vous donner une idée, c'est l'équivalent de 1000 airbus A320 (soit un cadeau de presque 2 Airbus A320 par jour aux « non-résidents »), ou de 3 portes-avions, ou de 55 000 belles villas sur la Côte d'Azur, ou de l'isolation (en comptant 10 000 euros par foyer) de 5 500 000 logements, ou un salaire net de 18000 euros annuel (salaire médian en France) pour plus de 3 000 000 personnes ... mais vous pouvez trouver d'autres exemples, il n'en manque pas!
C'est transférer de notre travail et notre production 150 millions d'euros par jour - oui, par jour: 1 milliard par semaine! - à ceux qui sont déjà les plus riches (qui d'ailleurs peuvent ainsi nous reprêter cet argent à nouveau contre intérêts). Mais cette monnaie qu'ils nous prêtent, est, comme 93% de la monnaie en circulation, issue de la création monétaire par les banques privées, monnaie évidemment payante bien que créée à partir d'une simple ligne d'écriture lors de "monétisation" de créances (voir le site http://monnaie.wikispaces.com/ pour les détails concernant l'émission de monnaie par les banques de second rang)."
extrait de : L’arnaque de la dette publique
http://les-deboires-d-amada.over-blog.fr/ext/http://wiki.societal.org/tiki-index.php?page=Arnaque+dette+2">http://wiki.societal.org/tiki-index.php?page=Arnaque+dette+2">http://les-deboires-d-amada.over-blog.fr/ext/http://wiki.societal.org/tiki-index.php?page=Arnaque+dette+2
voir aussi Maurice Allais
Ces dispositions reprises par l’art. 123 du traité de Lisbonne sont un véritable coup d'état de la finance réalisé avec l'aimable complicité des ordures politiques qui ont autorisé et légalisé ces pratiques totalement anticonstitutionnelles .La dette publique est illégale pour au moins trois raisons:
-elle est faite contre la constitution et son Titre « de la souveraineté »,car elle attribut la compétence, a titre exclusif monétaire à une entité tiers.
-elle est fait contre la liberté contractuelle, car elle oblige a emprunter; or cette liberté suppose qu’on puisse emprunter ou ne PAS emprunter.
-elle faite contre le referendum de 2005, depuis l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne.
Corollairement tous les partis politiques de gouvernements depuis 1973 ,de gauche comme de droite ont concouru à la création et à la pérennité de ce système que je ne qualifierai pas de fasciste pour ne froisser personne.
Quoi que d’après la définition qu’en donne un spécialiste en la matière :
« Le Fascisme devrait plutôt être appelé Corporatisme, puisqu’il s’agit en fait de l’intégration des pouvoirs de l’état et des pouvoirs du marché. »
Benito Mussolini (1883-1945), Dirigeant Fasciste de Italie de 1922 à 1943
Il n'est pas nécessaire d'être grand clerc pour comprendre que toutes nos difficultés matérielles actuelles découlent de ces dispositions et qu'un "programme de régression" du niveau de vie pour satisfaire au paiement d'une dette " créée de toutes pièces" est une inadmissible aberration.
Personnellement, je verrais bien un procès pour haute trahison de tous les responsables.
Ces saligauds veulent nous ruiner en utilisant des pratiques mafieuses ..

Le Mac

Allons allons... que de défaitisme par ici!

Faisons donc le deuil de la gauche, de la droite... ce sont des différences minimes et en fait négligeable, tant l'homogénéité de cette génération (les DSK, les Sarkozy et même ce pauvre Manuel Valls, qui se croit tout jeune mais en fait pense comme Giscard) est forte.

La désintégration des idéologies, en fait le narcissisme culturel, transcende absolument le clivage droite-gauche, jusque dans les rangs les plus chevelus des mouvements trotsko-altermondialistes, et explique très bien la soumission des élites françaises face à des puissances économiques qu'ils ne comprennent pas ou n'ont pas la volonté de combattre (au nom de quoi le feraient-ils?).

Retardons cependant le moment de fondre en larme sur son écran d'ordi! La narcissisation empêche le mouvement idéologique massif, mais elle accompagne également une génération entière de très haut niveau éducatif, et capable de monter le projet nécessaire au redressement.

Il y a tout de même des conneries qu'on ne fait plus. Les banques centrales ricaine et européenne ont monétisé les déficits publics, il y a des nationalisations (mal faites, partielles, et la plupart du temps abandonnées au contrôle des banques elles-mêmes, mais bon)... c'est déjà un vague progrès, même si ça ne fera évidemment pas l'affaire de la Grèce (qui peut bien crever).

Hardi petits!

Le Mac

Et j'oubliais mais: excellent commentaire de cette interview de Raffarin, qui décidément est bien le guignol dont tout le monde se doutait, mais a le mérite, comme le traître des comédies, de faire tomber les masques.

Bouboune

Sans rapport direct (quoique) je vous signale que l'émission récente d'Arrêt sur Images avec le duel Mélenchon - Touati est exceptionnellement en accès gratuit à l'adresse suivante : http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=2967

A voir absolument !

MARAT EL MOKRANI

Etant donné la situation il ne reste pus que la solution "REVOLUTION",et d'abord se retirer de la zone Euro et de l'union européenne!

Mister Jacquot

@ Malakine

Je viens de relire ce texte et il m'apparait clairement que ce coup d'état silencieux n'est pas l'oeuvre de forces judéo-maçonniques tapies dans l'ombre mais bien... des vieux!

Ce sont nos sexagénaires brillants qui veulent abolir la démocratie comme le dit Todd:

« D’une certaine manière, explique-t-il, nos institutions n’ont pas été pensées pour des sociétés où le citoyen type a 55 ans. Toute la philosophie politique, de Socrate à Hobbes ou Rousseau, est articulée autour d’un citoyen trentenaire. Nous ignorons aujourd’hui quel impact ce déplacement du centre de gravité électoral représente sur les démocraties, poursuit Emmanuel Todd. En revanche, il est certain que l’impuissance électorale des jeunes serait levée par l’abolition du suffrage universel. »

A ce titre, je vous invite à lire ce texte dans les Echos en ligne:

http://blogs.lesechos.fr/article.php?id_article=3992

Dissolution de la démocratie, peurs millénaristes (écologie), crainte de l'insécurité, rigueur généralisée pour avoir sa belle pension de retraite, c'est bien la génération lyrique confrontée à sa propre finitude qui est en train de tout faire pour annihiler les générations suivantes.

Mister Jacquot

Dans le même ordre d'idée, voici une tribune intéressante de Louis Chauvel:

http://www.lemonde.fr/opinions/article/2010/05/26/le-debat-sur-les-retraites-occulte-celui-sur-l-horizon-bouche-de-la-jeunesse-par-louis-chauvel_1363297_3232.html

Malakine

@ Mister Jacquot

Très intéressant. Je préfère quand même Todd sur ce registre que sur celui du perroquet :-) Ces textes m'ont fait réfléchir. Je vais essayer d'en faire quelque chose ...

Pullo

@Mister Jacquot
Les deux textes sonnent vrai, d'autant plus que le clown qui nous dirige doit précisément sont élection aux seniors, les plus de 60 ans ayant voté aux deux tiers pour lui. Les marchés ne sont donc pas les seuls bénéficiaires du coup d'Etat silencieux. Pour régler le problème des vieux, il reste deux options, une soft, l'autre hard : l'abaissement du droit de vote à 16 ans (comme en Iran), ou la prochaine canicule...

Mister Jacquot

@ Malakine

Je savais que cette thématique allait t'inspirer... le déplacement du centre de gravité de la démocratie vers les "seniors" revenant d'une manière ou d'une autre au retour du suffrage censitaire.

@ Pullo

Ce ne sont moins les vieux victimes de la canicule (ceux qui sont nés dans les 20-30, ont connu la guerre et sont morts dans l'indifférence générale) que la génération lyrique des babyboomers qui ont entre 58 et 67 ans et tiennent la plupart des leviers du pouvoirs (et qui ne veulent surtout pas le lâcher)... l'âge d'Alain Minc? 61 ans. Serge July? 68 ans. Thierry Ardisson? 61 ans.

Formidable génération qui préfèrera dévorer ses propres enfants (quand ils ont fait) plutôt que de sacrifier un peu de leur confort et de leur auguste pouvoir.

Aluserpit

@ Mister Jacquot

Excellente référence à Chronos, mais on sait comment a fini l'histoire...

@ Tous

Une petite digression pour nourrir ce débat sur la démocratie à l'heure du vieillissement de la population :
Il y a quelques années des députés allemands avaient proposés de donner le droit de vote aux citoyens dès leurs naissances, les parents ayant procuration jusqu'à la majorité (une demi-voix par parent?).
Cela afin de faire baisser la part des retraités dans le corps électoral. Elle devient telle en Allemagne qu'il est plus payant électoralement de défendre les retraites que les allocations familiales.

yann

@Mister Jacquot

Il faut faire attention à ne pas trop juger les personnes âgés dans leur ensemble ils ne forment pas un bloc homogène. De plus je rappel que le pays le plus vieux du monde le Japon vient de faire une révolution électorale en virant le PLD du pouvoir alors qu'il y était depuis la fin de la seconde guerre mondiale.

Je crois que le fond du problème n'est pas le vieillissement en lui même, mais le vieillissement d'une génération particulière celle des babyboomers qui ont marqué le déclin de l'esprit collectif de la nation française.

Ce n'est pas les vieux le problème, mais les vieux individualistes. Tout comme ils ont été le problème des jeunes individualistes des année 70-80 qui ont mis le néolibéralisme au pouvoir. C'est une génération qui est né dans une société prospère lui assurant un avenir. Or cette prospérité fut le fruit d'un profond patriotisme qui a cimenté le socle de l'état providence. Ça la génération 68 n'en a jamais eu conscience, elle a détruit sans s'en rendre compte ce qui a permis sa propre ascension.

C'est finalement peut-être ca la mécanique des crises et du renouveau. Une génération subit la crise et la misère, elle est obligée de résoudre les problèmes cela crée une mentalité collective forte. Puis la génération suivante vit dans la prospérité ce qui favorise l'individualisme, elle peut se permettre de ne plus penser collectivement détruisant ainsi le socle de la société. Et tout recommence.

olaf

Oui, il ne faudrait pas mettre tous les vieux dans le même sac, pas mal crèvent la dalle.

En revanche, des crevures comme Minc se sont goinfrées de leurs obscénités, pourriture de Minc qui a été une catastrophe même en temps que gestionnaire d'entreprise.

olaf

Voilà comment ça marche le consulting des sous merdes :

http://www.rue89.com/2010/05/26/en-trois-ans-17-millions-les-bons-menages-de-blair-152558

Il faut bien comprendre le truc parce que ça marche.

olaf

Malakine,

Concernant la recherche, si tu lis l'allemand :

http://www.bmbf.de/pub/bufi_2010.pdf

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