Il y a une idée qui me trotte dans la tête depuis quelques semaines mais je voulais attendre qu’Horizons ait repris sa vitesse de croisière avant de vous la proposer.
Depuis longtemps, j’ai envie de dépasser le cadre du blog comme espace d’expression et de débat et de lancer un nouveau projet pour tenter d’aller plus loin dans la réflexion. Avec le noyau dur des fidèles et des habitués nous avons successivement envisagé la création d’un blog collectif, puis d’un club, sans jamais parvenir à concrétiser nos envies. Aujourd’hui, je crois avoir trouvé une idée simple, facile à mettre en œuvre.
Contrairement à beaucoup d’entre vous, je ne suis pas dans une logique militante, ni pour aider à l’accession au pouvoir d’un parti, ni même pour assurer la promotion de certaines idées. Depuis le déclenchement de la crise mondiale en 2007, ce qui me frappe le plus c’est la pauvreté persistante du débat public et le phénomène d’inertie intellectuelle qui touche tout le monde. Nous sommes à l’évidence dans une période de grand bouleversement et certainement à l’aube d’une rupture brutale, qui pourrait aboutir sur un changement de système. Or, on ne sent absolument pas de bouillonnement intellectuel caractéristique d’une période pré-révolutionnaire.
Si la classe politique et les élites médiatiques sont essentiellement composés de fossiles intellectuels qui lisent le monde de 2010 avec une grille de lecture idéologique inchangée depuis 20 ou 30 ans, les alternatifs ne sont guère bien créatifs non plus. Entre ceux dont la pensée se réduit à un combat et un seul, ceux qui se spécialisent à l’excès sur une problématique, ceux qui se limitent à poser un diagnostic critique sans croire utile de construire des propositions, ceux qui sont tombé dans le fétichisme des mots qu’ils brandissent à tout bout de champ en guise de pensée, et ceux qui refusent de débattre avec ceux qui ont le malheur de se référer à des mouvements politiques rivaux ou honnis, le système a de beaux jours devant lui.
Aujourd’hui, près de trois ans après la crise systémique du capitalisme mondialisé, il n’y a toujours aucune alternative de prête pour servir d’exutoire à la colère des peuples lorsque le système basculera dans l’insupportable, toujours aucun débouché politique, toujours aucun programme de rupture, toujours aucune philosophie alternative à opposer à l’individualisme consumériste et narcissique contemporain qui sert de terreau au néolibéralisme mondialisé. Bref, on n’avance pas.
A mon sens, toute alternative qui pourrait être conduite avant l’effondrement ou même après suppose quatre conditions qui aujourd’hui font défaut.
- Un cadre de souveraineté suffisamment fort pour s’imposer comme l’espace de mise en œuvre de la rupture. Trois grandes options se dégagent, soit refonder complètement le projet de l’UE, soit revenir à la souveraineté nationale, soit rebâtir une nouvelle coopération européenne plus restreinte mais plus souveraine.
- Un jeu démocratique capable de reposer sur les vrais enjeux et animés par les personnalités de talent afin de permettre l’expression d’une volonté populaire dans une recherche de l’intérêt général. Aujourd’hui, le débat se structure toujours autour de jeux d’image, de combats d’étiquette, de débats périphériques, de leurres ou de discours de communiquant déconnectés des réalités.
- Un certain retour du collectif et un reflux de l’individualisme consumériste. La crise étant systémique elle impose de savoir penser globalement le système. Or, ce type de pensée a désormais quasiment disparue. Tout est toujours réduit à une approche individuelle stigmatisante ou psychologisante des phénomènes. Pour réapprendre à penser global, il faut au préalable savoir ressusciter l’idée d’un nous qui se prendrait en charge pour agir collectivement.
- Une utopie qui puisse mettre les peuples en mouvement et leur faire désirer un avenir meilleur. L’alternative devra s’appuyer sur une aspiration individuelle et collective aujourd’hui frustrée. On ne bâtira rien sur la peur ou la nécessité de sauver le monde d'une apocalypse à laquelle personne ne croit vraiment. Pourtant, les valeurs à l’aune desquelles on juge une politique ou la réussite d’un système sont toujours les mêmes : la liberté individuelle et le désir d’enrichissement personnel.
Sans même parler d’alternative, d’effondrement systémique ou de révolution, on peut seulement constater que notre société est confrontée à des problèmes sérieux dans nombre de domaines sur lesquels le débat public a choisit de faire l’impasse ou de se limiter à en traiter les conséquences. Je ne donnerais qu’un exemple. Le débat sur l’insécurité se focalise depuis des années sur la réponse policière ou judiciaire mais jamais sur les causes profondes qui favorisent la montée de la violence. Des champs de réflexion à ouvrir comme celui là, il y en a beaucoup !
Le débat ne saurait en effet se résumer aux questions macro économiques, tel que le protectionnisme, la régulation de la finance ou la sortie de l’Euro. Nous devrons nous emparer aussi de sujets philosophiques, sociologiques, institutionnels, géopolitiques, culturels et sociétaux, de manière à couvrir l’intégralité du champ politique et éviter la technicité des débats d’experts.
Il est inutile d’attendre d’un parti qu’il conduise un tel travail (le boulot des partis n’est d’ailleurs pas de réfléchir mais de gagner des élections) ni d’un intellectuel génial, ni d’un homme providentiel. Seuls des mouvements collectifs, de type club ou cercles de réflexion me semblent pouvoir engager ce type de réflexion.
C’est ce que je vous propose de créer avec un projet simple : créer une revue de réflexion sur internet que l’on appellera tout simplement « Le citoyen ». Le terme me semble suffisamment connoté idéologiquement pour caractériser la famille de pensée qu’il s’agit de faire travailler et suffisamment fédérateur pour n’en exclure aucune branche.
Cette revue pourrait avoir pour vocation à être un espace de débat et de créativité pour tous ceux qui croient au primat du politique et qui souhaitent remettre au goût du jour les idéaux républicains. Elle serait ouverte à tous les citoyens s’inscrivant dans cette tradition politique qu’ils se définissent comme de droite ou de gauche, sans exclure les extrêmes. Cette revue pourrait se fixer un double objectif, faire émerger des éléments d’une nouvelle doctrine que l’on qualifiera pour aller vite de « néo-républicaine » et fournir des idées, des propositions et des éléments de programme à l’attention des politiques et de tous ceux qui bénéficient d’un accès à la parole publique.
L’ambition quelque peu utopique du projet doit s’accompagner d’une extrême modestie dans ses modalités de mise en œuvre. C’est pourquoi je propose un principe de fonctionnement hyper simple.
Un comité éditorial arrête un thème de réflexion. Il lance un appel à contribution via les blogs partenaires et les réseaux sociaux, sur la base d’une courte introduction qui se propose de cadrer le sujet et de poser la problématique. Un délai assez long est fixé pour les contributeurs (un à deux mois). Le format et le style des articles sera libre, sous réserve de permettre l’exposé d’une pensée construite et structurée. Au terme du délai, le comité éditorial retient les articles les plus intéressants, jusqu’à une dizaine par sujet de manière à ne pas être trop sélectif. Les articles seront publiés sur un site internet ou un blog dédié ouvert aux commentaires, ainsi que compilé dans un document PDF pour une impression papier, ce qui permettra l’exportation sur d’autres support internet. La périodicité pourrait être mensuelle si la richesse des contributions le permet.
Pour le lancement de cette revue, le comité éditorial sera composé des blogueurs amis (Laurent, RST, Yann, David, René Jacquot et Edgar) qui m’ont donné leur accord de principe pour le lancement de la revue Ensuite, on avisera. Je vous propose d’engager l’expérience en lançant les trois premiers numéros d’un coup pour une publication en juin, juillet et septembre. Au vu des résultats, le projet pourra être ajusté pour trouver sa forme définitive ou être abandonné en cas d'échec.
Je vous propose donc débattre de cette proposition et des trois thèmes qui serviront de support aux trois premiers numéros. Le débat dans les commentaires servira de base de base au lancement officiel de cette initiative qui ne saurait tarder. A vous !
Malakine
Super initiative. J'aime beaucoup les 4 conditions que tu as choisies. Je suis partant. Quelques idées de thème :
- Analyse critique de la supranationalité
- Quelle Europe pour demain ?
- La monnaie, bien public privatisé (spécial dédicace à RST)
- Comment remettre la finance au service de tous
Long vie au Citoyen, à tous les citoyens et à la belle idée de République !
Rédigé par : Laurent Pinsolle | 20 avril 2010 à 20:15
Un sujet pourrait être comment montrer à ceux qui gagnent trop qu'en gagnant moins, mais dans une société plus heureuse, ils se sentiraient mieux.
Rédigé par : olaf | 20 avril 2010 à 21:07
Très bonne idée. ;)
Je me propose pour le travail de CA0 et de design si besoin.
Rédigé par : EtienneB | 20 avril 2010 à 21:10
Oui, super initiative. Peut être le risque d'être catalogué révolutionnaire utopiste... donc vite rangé en marge du débat.
J’ai beaucoup d’affinité pour les deux derniers thèmes proposés par Laurent Pinsolle. Une autre idée de thème qui est d’ailleurs assez proche ; le pouvoir des groupes financiers.
Et puis "le citoyen" c'était déjà le titre d'une revue rédigée par des militants en 68-69, très proches des "cahiers rouges" et des "cahiers révolution"...
Rédigé par : GeoRad | 20 avril 2010 à 21:11
Belle initiative que celle-ci. Il y a un thème qui pourrait être intéressant à traiter : la critique de l'idéologie de l'État de droit.
ça serait pour le volet "philosophie du droit" de la revue. Une occasion qui permettrait de mettre en exergue la philosophie qui anime les instances européenne lorsqu'elles édictent des règles de droit et aussi les réactions des élites en place lors de référendum négatif...
Tuomi qui commente pour la première fois ici.
Rédigé par : Tuomi | 20 avril 2010 à 21:42
Excellente initiative. Il me semble qu'un des premiers thème à traiter pourrait être le sujet des retraites. En effet, c'est un thème qui sera d'actualité et qui permettrait donc d'apporter concrétement une pierre non partisane au débat qui aura lieu. Il me semble que c'est un thème suffisamment large poour concrétement exprimer la société à laquelle on peut aspirer. Je retiens en particulier de ton édito 2 phrases à illustrer: "Un certain retour du collectif et un reflux de l’individualisme consumériste"; "Une utopie qui puisse mettre les peuples en mouvement et leur faire désirer un avenir meilleur".
Rédigé par : Franck FRR | 20 avril 2010 à 22:10
Intéressant. Citoyen c'est ringard, avec Citizens on aurait pu demander des subventions à Bruxelles...
J'aime bien l'idée de quasi-concours pour les sujets.
Il faudra faire aussi fort que "Quelle est l'origine de l'inégalité parmi les hommes et si elle est autorisée par la loi naturelle."
Rédigé par : edgar | 20 avril 2010 à 22:39
Excellent. La meilleure idée que j'aie vue depuis un bon moment. Ce côté utopiste est à la fois sa limite et sa grande qualité, et je souscris totalement à l'idée que cette crise (pas seulement la crise financièrecet économique, celle-ci n'étant qu'une conséquence de la faillite de l'ultracapitalisme et du libéralisme débridé y compris sur le plan sociétal) étant systémique, c'est bien d'une réponse et d'une alternative systémique (et non uniquement écologique ou sociale ou économique ou financière) dont nous avons besoin : en ce sens ce projet est une utopie, mais belle et ambitieuse, cela fait du bien de lire cela en ces temps d'autisme profond sur le plan des Idées.
Quelques pistes pour les sujets :
> Quelle Europe pour un réel Progrès politique, social et économique?
> Dans le contexte actuel et avec les moyens dont il dispose encore, quelles actions l'État peut-il entreprendre pour défendre le mocal face au global?
> Et surtout, face à cette crise systémique, quel modèle de société promouvoir pour que l'Homme soit réellement au cœur et au centre du système?
Rédigé par : Bloguequipeut | 20 avril 2010 à 22:40
en accord avec les intervenants précédents, l'idée me paraît très bonne en effet.
Et les compétences, à la lecture de ce blog comme des commentaires qu'on y trouve généralement, sont présentes pour pouvoir assurer la pérennité de ce projet.
Il conviendra cependant de ne pas en faire une revue élitiste au risque de se retrouver entre intervenants à "penser en rond".
Pour les sujets, il me semble en effet que l'Europe est un sujet à traiter : "quelle Europe voulons nous et en quoi diffère-t-elle de la vision des politiques ?..."...
un autre sujet intéressant : "quelle solution pour un nouveau modèle de civilisation entre l'utopie communiste et les dérives du capitalisme ?..."
Rédigé par : reno.th | 20 avril 2010 à 23:24
Belle initiative qui nous ouvre de nouveaux horizons ;-)
Parmi les thèmes que j'aimerai voir traiter :
- comment sortir d'une logique de consommation prédatrice pour l'environnement, sans sombrer dans une politique de décroissance mortifère ?
- le déficit de démocratie des institutions européennes : une fatalité ?
- au grand jeu de la mondialisation débridée, quels sont les peuples les plus heureux ?
- y-a-t'il une limite "morale" aux exigences de profit de ceux qui détiennent le capital (je connais la réponse, mais ses conséquences m'effraie) ?
Rédigé par : Bouboune | 21 avril 2010 à 00:09
Bonne initiative, en effet... manque juste un peu de citoyennes, tout ça... mais bon pourquoi repenser le monde avec sa meilleure moitié, je vous le demande?
Rédigé par : Le Monolecte | 21 avril 2010 à 00:31
Dans un récent commentaire, j’écrivais : « Et pourtant c’est tout le monde du travail qui se dresse aujourd’hui, des ouvriers, des employés, des cadres, des agriculteurs, même des gendarmes…Là bien sûr, rien de prévisible, rien d’écrit sur le cheminement des luttes en cours mais qu’il puisse déboucher sur des perspectives de transformations politiques c’est une possibilité sérieuse et pour moi le véritable espoir d’un changement profond. Que ce cheminement voit l’émergence de nouveaux leaders c’est aussi possible… 1789 à vu naître beaucoup de talents de 30 ans (et j’ajoute plus près de nous les maquis de la résistance) Là est peut être le plus important. Débattons de nos idées, construisons nos alternatives car le monde ne sera plus comme avant. Une révolution est probablement en train de sourdre qui va faire voler en éclat les schémas anciens Votre blog Malakine, avec beaucoup d’autres, a quelque chose à voir avec ces sociétés de pensées qui se réunissaient dans des salons vers 1780. Ce sont tous ces blogs qui sont à mettre en réseaux. Chaque époque à ses moyens. »
Votre démarche rejoint celle entreprise par un Bertrand Renouvin et ses amis depuis de longues années (des royalistes mais aussi des républicains, des gaullistes, des communistes…). Les débats qui se déroulent les mercredis dans les locaux de la Nouvelle Action Royaliste sont de formidables usines à idées. Todd, Sapir, Niconoff, Debray, Juillard , Le Pors, Gauchet et beaucoup d’autres viennent y débattre de leurs réflexion et propositions. Il est temps de construire cette convergence.
Rédigé par : Jacques ENNAT | 21 avril 2010 à 07:58
Teès bonne idée . Il me semble qu'une réflexion sur l'école et l' enseignement serait aussi intéressante.
Rédigé par : La Rose Blanche | 21 avril 2010 à 08:27
Malakine,
Tu as oublié René dans le comité éditorial
Pour le reste, très bon texte. J'aime l'accent mis sur la nécessité de retrouver le sens du collectif.
Je ferai mes propositions de sujet plus tard mais ceux liés à la monnaie (merci Laurent) me conviennent
Rédigé par : RST | 21 avril 2010 à 10:02
Excellente initiative que je suivrai de près.
Quelques thèmes me venant à l'esprit :
> L'avenir de la jeunesse : Les politiciens, les partis, tous esquivent cette question. Cependant, j'aimerais savoir à quoi ressemblera mon futur ? Les retraites, le marché du travail bouché, les entreprises qui ne jouent pas le jeu d'embaucher malgré de grandes écoles....
>L'enseignement: Qui osera réformer depuis la base ? Faire un comparatif avec les autres pays européens ?
>Ce qu'il reste de l'Europe aujourd'hui ?
Rédigé par : Clémence.L | 21 avril 2010 à 10:16
Je suis d'accord avec vous et aussi avec Jacques Ennat sur les démarches qui doivent converger pour construire une force de propositions. Les royalistes de la Nar sous l'égide de Bertrand Renouvin rassemble déjà beaucoup de gens d'horizons différents comme l'indique Ennat (Nikonoff, Julliard) mais aussi Jean Luc Gréau, ex conseiller du Medef!
Ces Royalistes sont aussi républicains dans la mesure où la Res publica c'est le souci du bien commun, l'intérêt général.
Rédigé par : cording | 21 avril 2010 à 10:21
Oui bonne initiative, il faut voir à l’usage ce que ça donne mais ça devrait faire avancer le débat et donner des choses intéressantes.
Sinon en plus de tout les excellents sujets proposés un qui me semble intéressant à traité pourrait s’appeler « Rôle des territoires et terroir au 21eme siècle »
Pour se demander quel est le rôle de la campagne et des villes moyennes à l’heure de la mondialisation et de la concentration des savoirs et de la technique ?
Un monde nouveau ou des villes mondes comme Paris ou Londres se suffisent à elle-même en concentrant savoir et richesse et dans lequel l’entretient d’un arrière pays devient un boulet de compétitivité (augmentation du coup des services public à repartir sur tout le territoire, des infrastructures de transport et de communication…)
La France sortie Paris et d’une dizaines de grande agglomérations régionales est elle condamnées à devenir un musée peuplé uniquement de retraités et de touristes, ses régions ne pouvant plus lutter dans la mondialisation ?
On pourrait aussi parler des causes/conséquences en termes d’agriculture industrielle, de crise du logement, d’immigration… et du problème que cela cause au niveau du tiers monde parce que quand les demi-milliard d’indien ou de chinois des campagnes vont eux aussi se retrouver en trop dans leurs territoires ruraux respectifs et vont vouloir rejoindre les villes, on imagine les déséquilibres…
Rédigé par : red2 | 21 avril 2010 à 10:39
Merci de vos réaction et de l'accueil que vous avez fait à cette proposition. Je ne répondrais pas sur les thèmes de débat tout de suite, mais sur le principe de la revue.
@ Etienne
Merci de ta proposition que j'accepte bien volontiers. Pourquoi pas en effet commencer à réfléchir à un graphisme pour le blog (bannière, logo, charte graphique) ?
@ Géorad
La qualification de "révolutionnaire utopique" dépendra du contenu des articles. A priori, on ne peut pas l'anticiper. J'imagine qu'il y aura des textes radicaux mais aussi plus mesurés et réalistes. C'est l'intérêt.
@ Tuomi
Bienvenue ! Est-ce que tu pourrais préciser ce que tu veux dire par "critique de la philosophie de l'Etat de droit" ? J'ai du mal à cerner le sujet ... (tu peux m'écrire par mail pour développer)
@ Edgar
Ah ? Tu as vu une dimension "concours" dans la démarche ?? Pour moi, l'idée est plutôt de rechercher à traiter le sujet sous différents angles pour publier des articles davantage complémentaires que concurrents. C'est justement le genre de question qui devront être testée lors de la période expérimentale.
@ Blogue qui peut
Comme dit précédemment, l'utopie sera éventuellement contenue dans les réponses plus que dans les sujets.
@ Reno
Sur le principe, je n'aurais rien contre une revue élitiste. Si on souhaite s'attaquer à des questions sur la monnaie, comme proposé par Laurent, il faudra que les contributions soient d'un certain niveau pour être crédibles. La difficulté sera sûrement de trouver assez de contributeurs capable de traiter des sujets pointus. C'est pourquoi, dans un premier temps, il faudra se limiter à des sujets accessibles par tous.
Quand aux contributeurs, j'espère qu'on dépassera vite le cadre des intervenants de ce blog.
@ Monolecte
Le fait que les femmes soient presque quasiment absentes des commantaires dans ce blog ne m'avait pas échappé. Mais bon, je n'y suis pour rien ! Peut-être parce que je ne parle jamais ni de mode, ni de sexualité, ni de potins des pipoles :-) En attendant, on "refera le monde" avec ceux et celles que cela intéresse ...
@ jacques Ennat
C'est ton commentaire qui m'a décidé à publier cet article qui était prêt depuis longtemps ! ce que fait la NAR relève de la logique club. On a étudié la question l'été dernier, mais finalement il est plus simple de rester sur le support que l'on connaît, internet. Mais effectivement, mon rêve ultime est qu'il y ait dans chaque ville des cercles de réflexions citoyens pour organiser des débats ou discuter des sujets traités dans la revue. Peut-être plus tard ...
@ RST
Je me disais bien que j'oubliais qqun ! J'ai corrigé.
@ Clémence
Bienvenue à toi aussi. Je t'invite à intervenir souvent, ne serait-ce que pour éviter le reproche du blog réservé aux hommes ! :-)
@ Cording
je préfèrerais parler de vecteur de propositon plutôt que de force de proposition, car je crois qu'il faut écarter d'emblée toute ambition de faire émerger une parole collective. Ce serait l'échec assuré. Contentons nous d'agiter des idées ...
Rédigé par : Malakine | 21 avril 2010 à 10:40
Excellente initiative, à laquelle je m'associerai volontiers. Mais la meilleure idée reste ce comité éditorial, chargé de pré-définir les sujets et de circonscrire le champ du débat. Car, à voir la floraison des propositions, il est à craindre que, sans ce Politb.. Ooops ...cette instance régulatrice, la cohérence de la démarche ne soit mise à mal.
Rédigé par : eirean | 21 avril 2010 à 11:08
Cher Malakine,
Je ne mentionne pas la NAR comme exemple mais souligne seulement une convergence de réflexions et de propositions proches les unes des autres.
"Les mercredis de la NAR" est l'exemple d'une société de pensées qui réussie par la qualité et l'importance de sa fréquentation.Et comme je l'ai écrit, l'Internet peut permettre de construire une société de pensées à l'échelle de la France par la mise en réseaux des blogs de la pensée hétérodoxe. Et je pense que cette appellation de "convergence" lui serait très bien appropriée.Il signifie clairement la volonté de tourner le dos à la construction d'une nouvelle et énième chapelle....
Rédigé par : Jacques ENNAT | 21 avril 2010 à 11:11
@ RST
Merci RST de ne pas m'oublier!
@ Malakine
1/ A la recherche de la troisième voie: nouvelle sociale-démocratie, conservatisme compatissant, socialisme néomoderne, solidarisme, care... Quelle refondation doctrinale pour le IIIe millénaire? (en accord avec le troisième pooint soulevé dans ton billet).
2/ Union latine ou Union Européenne? perspectives pour une nouvelle approche continentale?
3/ Souffrance au travail: vers un burn out généralisé?
Rédigé par : René Jacquot | 21 avril 2010 à 11:54
Excellente idée.
J'aime bien "Souffrance au travail: vers un burn out généralisé?"
J'y ajoute: "Quelle éducation parentale et scolaire pour nos enfants?"
et
"Quelle est la responsabilité du citoyen/consommateur?"
Rédigé par : AnnieZdn | 21 avril 2010 à 18:12
Deux mois de délais pour les contributeurs : le rythme de parution sera-t-il trimestriel ?
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Suggestions
1) Vu le titre (excellent !) de cette revue, il me semble falloir commencer par :
"Rendre le pouvoir au peuple"
(cf notamment par "La monnaie privatisée" de Laurent Pinsolle et "Quelles actions l'État peut-il entreprendre pour défendre le mocal face au global? " de Bloguequipeut)
2) La question de l'UE n'est pas sans lien avec ce qui précède :
"Perspectives pour une nouvelle approche européenne"
(tronquer la proposition de René Jacquot pour qu'elle soit plus générale)
3) Une fois avoir posé la question des cadres institutionnels, les numéros suivants pourraient aborder des enjeux plus spécifiques, par exemple :
"Les fonctions sociales de l'Etat"
(cf. notamment la question de la refondation doctrinale, mais aussi celle des retraites)
ou peut-être :
"Banlieues et provinces : repenser les périphéries"
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@ Bouboune : certains décroissants affirment ne pas vouloir une croissance négative ; pas sûr que leurs propositions doivent être d'emblée disqualifiée comme "mortifères" sans les soumettre à un examen préalable.
Rédigé par : Lieft (JL) | 21 avril 2010 à 18:51
@Malakine
Et bien tu parles enfin de ton idée de revue. Pour les sujets il y en a en pagaille, mais je crois que comme le souligne certains commentaires précédents, que la question de la souveraineté et de l'indépendance est primordiale car c'est celle qui conditionne la possibilité politique d'une action sur le réel.
Sinon il me semble que la politique industrielle est aussi un sujet important à aborder même s'il serait intéressant d'avoir des spécialistes sur ce genre de sujet. Des citoyens membres de grands groupes ,des ingénieurs, des chercheurs capables de soulever les enjeux de tels ou tels secteurs industriel pour orienter éventuellement les politique publiques.Je sais que c'est un peu plus terre à terre mais c'est essentiel à un redressement économique.
Sinon on pourrait aussi envisager de débattre sur la structure démocratique. On en parle souvent notamment par le biais de l'influence négative des médias. Comment faire en sorte qu'une démocratie soit réellement fonctionnelle dans le cadre de la société actuelle? Et si on se lançait dans un débat sur la Stochocratie vaste sujet n'est ce pas? Le hasard n'est il pas mieux que le vote dans le choix des représentant du peuple? Quand on voit où les gens soit-disant compétents nous ont mené, on peut légitimement se poser la question.
Rédigé par : yann | 21 avril 2010 à 19:12
L’idée est séduisante et les thèmes évoqués par les différents commentateurs très intéressants.
Autres thèmes proposés :
- Comment sortir du clivage droite/ gauche. La définition, des priorités, des fondamentaux d’une idéologie « néo-républicaine. La pertinence du nouveau clivage ‘néo-républicains/ autres. Comment favoriser le décodage de l’information au travers du prisme de ce nouveau clivage
- Comment sortir du chômage de masse ? critique de la gestion des chômeurs en lieu et place de la gestion du chômage. Qui profite du chômage de masse et quels sont les intérêts interdisant une vraie politique du plein emploi ?
- Comment faire face au défi énergétique. L’inéluctable envolée (à moyen terme) des prix du pétrole ainsi que sa raréfaction implique des choix politiques. Lesquels ?
- Souveraineté : quel périmètre ? périmètre souhaitable ? périmètre possible ? Quel type de structure pour favoriser la coopération d’entités souveraines. Lien entre souveraineté et démocratie.
Rédigé par : xavier | 21 avril 2010 à 22:04
@ Xavier
Comment "sortir" du clivage gauche/droite ? - en le redéfinissant par des critères en partie nouveaux, et non pas en le supprimant. Votre réponse elle-même comporte cette réponse. ;-)
Rédigé par : Lieft | 21 avril 2010 à 23:48
Excellent idée, c'est probablement la meilleure forme pour promouvoir l'émergence d'idées alternatives sur le net. Super projet, mais j'ai quelques remarques. Je vous préviens tout de suite, j'ai tendance à remarquer les failles avant toute chose, donc elles pourront sembler négatives.
Pour commencer je crois que si ça fonctionne, ça demandera un boulot monstre. D'abord par la variété des thèmes à traiter : il n'existe pas un seul aspect de la pensée dominante qui ne mérite d'être remis en cause. Ensuite parce que certains groupes de tarés qui sévissent sur le net risquent de vouloir s'approprier le débat façon attaque de spams, donnant des nuits blanches au comité éditorial pour faire le tri avant publication.
Je crois que le site pourrait se diviser en deux branches : d'abord le genre de thèmes énumérés plus haut, ensuite une fois ceux-ci traités, la partie "comment...", genre "comment appliquer ces idées si on était au pouvoir", beaucoup plus terre-à-terre. Ce site pourrait être une pièce indispensable à un changement de paradigme, mais si les débats ne sont pas suivis d'actions, ou s'ils ne dépassent pas les frontières du réseau, ce sera de la branlette intellectuelle. En démocratie, on ne peut rien faire sans les masses. Étant plutôt misanthrope, j'ai tendance à considérer les masses comme des moutons incultes et lâches, plus influencées par la quantité d'informations que la qualité. Il faudra poser des questions comme "comment faire pour que ces idées atteignent les oreilles de la masse face au rouleau-compresseur médiatique" ou "comment les rendre séduisantes au grand public".
En tout cas je souhaite beaucoup de succès à ce projet, auquel je participerai dans la mesure de mes faibles moyens (mon problème : écrire rien qu'un commentaire dans ce genre me prend plus de deux heures. Rigolez pas...). J'espère voir traité certains thèmes vastes comme "la récupération de l'écologie par le libéralisme", "l'importance sous-estimée de l'alimentation", "le manque de transcendance", "pourquoi aucun homme politique ne cherchera jamais à réduire le chômage ou l'insécurité", "quelles alternatives à la politique pour changer le monde" ou "la pauvreté culturelle en France" (Oui, si vous aviez pas encore remarqué, je hais ce monde et ce système).
P.S. : Ne mettez pas de côté les décroissants d'office. C'est vrai qu'ils peuvent être manipulé pour faire passer la pilule de la précarisation occidentale, mais pour les comprendre, comprenez que la croissance du PIB n'est vraiment pas synonyme de bonheur des peuples.
Rédigé par : loup.solitaire | 22 avril 2010 à 02:47
@ loup solitaire
Pourquoi dis tu que cette revue demandera un boulot monstre ? A mon avis, non. Sinon, je n'aurais pas fait la proposition !
Quand aux spammeurs, pas de soucis. Je m'en occupe.
Et sinon, oui, ce sera de la pure branlette intellectuelle, comme n'importe quelle revue. Je pense non seulement que c'est une condition pour que ça marche (sinon on va se diviser sur les débouchés politiques) et puis, sur le fond je crois au pouvoir des idées.
@ tous
Je fais la synthèse de vos proposition de thèmes, puis je me retourne vers le comité éditorial pour en sélectionner trois et on lance l'affaire officiellement la semaine prochaine.
Vos propositions sont si nombreuses qu'elles pourraient alimenter la revue pendant des années. Certains thèmes plus mineurs pourrait alimenter des papiers du type des "grands débats" que j'avais fait l'été 2007.
Merci à tous !!
Rédigé par : Malakine | 22 avril 2010 à 11:09
C'est une bonne idée.
Quelques remarques :
1. Comment choisir ou remplacer les membres du comité rédacteur? Est-il permit de penser qu'une partie (50%?) des rédacteurs devrait être nommés tous les ans par les lecteurs ou par une notation de leurs contributions? Sans un renouvellement de type démocratique des responsables quelle crédibilité auront les appels à la transparence et la démocratie dans la vie publique?
2. Je redoute l'effet sélectif voir réducteur sur le choix d'un sujet de réflexion, de la thématique... (je n'ai pas pu m'empecher de sourire, "Banlieues et provinces : repenser les périphéries" cette approche ouvre de larges perspectives. Je propose : "SDF et Chomeurs : repenser l'exclusion"?) Est-ce que ces questions ne devraient pas se résoudre effectivement par un débat renouvelé voir évoluer spontanément au gré des contributions? Pourquoi ne pas laisser intervenir de nouveaux articles dans des débats "déjà clos" ou laisser tous les débats ou thêmes ou sujets de réflexion ouverts et libres de se développer a leur rythme?
3. L'idée originelle de vouloir concentrer les bons papiers sur un site ou une revue me parait un peu courte. Pourquoi ne pas aller aussi picorer les bons articles sur le net et collecter de bons papier dans une sorte de "revue de presse" ?
4. L'idée de blog collectif me plait assez mais celle d'un site contributif ou coopératif me semble plus proche du laboratoire à idée, de l'agora démocratique dont nous avons besoin plutot que d'une enieme académie de grands rédacteurs.
Rédigé par : patriote | 22 avril 2010 à 13:16
c'est l'idée d'appel à contribution qui m'avait fait penser à un concours : si tu lances un appel à contribution et que tu ne publies que deux ou trois textes sur quinze reçus, de fait c'est un concours.
Par ailleurs le comité éditorial a-t-il le droit de soumettre des papiers ? ne faudrait-il pas qu'un membre du comité éditorial qui soumet un papier ne puisse pas sélectionner parmi les papiers reçus sur le même sujet.
autre question possible : ne faut-il pas publier des papiers anonymes et non signés (comme The Economist...) pour éviter le concours d'égos et privilégier la ligne éditoriale et le contenu politique ?
Rédigé par : edgar | 22 avril 2010 à 13:35
Encore une fois l'idée excellente d'un excellent blogueur.
J'avais un jour pensé à une inititaive comme celle-là mais cela paraissait trop gros ! Bel effort de concertation de ta part.
Quelques thèmes plus orientés "local" peut être:
1) Le remodelage d'un territoire peut-il participer au renouveau des comportements collectifs
2) Le renouveau de l'organisation administrative française comme méthode de relégitimation citoyenne
3) Quelle classe politique pour la France du XXIème siècle
Voilà..
Je participerai volontiers à vos appels à contributions.
Cordialement
Rédigé par : Frednetick | 22 avril 2010 à 13:54
Avez consulté le blog de M P. Jorion ? Il a initialisé une plateforme collaborative d'un même style plus accès sur le volet économique.
JE n'ai pas le temps de parfaire mes recherches maintenant...
Rédigé par : egdltp | 22 avril 2010 à 15:06
@ Patriote
Que de bonnes questions !
1- On verra par la suite pour la composition du comité directeur. Pour le lancement, la solution qui me semble la plus simple et la plus efficace est de s'appuyer sur le réseaux informels de nos blogs
2- L'idée est effectivement de tenter de structurer le débat en organisation une réflexion collective sur différent sujet. Cela n'est pas exclusif de réflexions qui viendraient au fil de l'actu sur un support ou un autre, mais ça, ça s'appelle la blogosphère !
3- Je ne suis pas hostile du tout à l'aspect dossier qui reprendrais des articles déjà parus.
4- Comme je le dis dans le papier l'idée du blog collectif a déjà été envisagée. J'avais l'intention de le créer cet été mais depuis j'y ai renoncé devant le travail d'animation que cela représenterait et sur la difficulté à définir une ligne éditoriale claire sans avoir créé auparavant un collectif. Là, la ligne éditoriale est simple. On réfléchit sur un sujet donné.
L'idée ce n'est pas de rassembler des "grands rédacteurs" mais de permettre l'expression d'une parole citoyenne, si possible originale et structurée.
@ Edgar
J'ai écrit dans le texte qu'un numéro pourrait rassmebler jusqu'à une dizaine d'article pour ne pas être trop sélectif. Mais dans cette hypothèse, ils devront être complémentaires en choisissant différentes approches. C'est évident.
Je ne vois pas d'objection à ce que les membres du comité puissent également écrire, de même qu'à publier des textes anonymes ou sous pseudo. On peut laisser ça à la discrétion des auteurs.
@ egdtp
Personnellement je ne suis pas un client de Jorion. C'est souvent trop technique pour moi, mais je sais qu'il a fait travaillé ses lecteurs sur la questions de son projet de constitution économique.
Rédigé par : Malakine | 22 avril 2010 à 15:41
Puisque son nom est mentionné ici et quitte à énerver le maitre de ces lieux, je vais être une fois de plus obligé de dire ce que je pense de P.Jorion:
L'anthropologue belge est un illuminé qui gagne sa vie grâce à son blog; rien de répréhensible à priori sauf qu'il défend des thèses sur la monnaie qui vont à l'encontre de ce qu'expliquent la totalité des économistes (toutes tendances confondues) et qu'il pratique sur son blog, la censure de ceux qui émettent des opinions divergentes. Ce n'est pas un démocrate mais une sorte de gourou et j'espère bien que le projet qui prend corps n'aura rien à faire avec lui, de près ou de loin.
Rédigé par : RST | 22 avril 2010 à 19:07
@ RST
Tu ne m'énerves pas, tu m'inquiètes ! -) Tu radotes mon cher ami. L'altzheimer à ton âge, déjà ?
Rédigé par : Malakine | 22 avril 2010 à 20:47
Excellente initiative Malakine.
Sans jamais avoir commenté, je suis ton blog depuis quelques temps maintenant et je suis toujours surpris par deux choses:
-L'éclétisme des thèmes que tu abordes: droit, économie, philosophie, sociologie... c'est excellent de faire ainsi des ponts entre les matières et tes analyses sont souvent très fines
-Ta façon de toujours terminer par des propositions concrètes: cela ne reste pas des paroles en l'air!
En ce qui concerne ton idée, je la trouve excellente et j'adhère complètement à ton constat. Je n'ai pas immédiatement de thème que j'aimerais voir traiter mais il est clair qu'il y en a.
Etudiant en économie et futur professeur de cette discipline, je serais ravi de participer à cette initiative lorsqu'elle verra le jour.
Bonne soirée =)
Rédigé par : barney | 22 avril 2010 à 21:58
@ Barney
Merci du compliment. J'essaye en effet d'éviter de tomber dans la monomanie et de traiter tous les sujets. L'an passé j'ai beaucoup parlé d'économie et de protectionnisme. Cette année, depuis ma reprise en tout cas, j'ai décidé d'ouvrir encore l'éventail des thèmes. J'espère être de plus en plus ouvert, même s'il y a des thèmes sur lesquels il m'est encore difficile d'écrire. Quant aux propositions, c'est effectivement ma marque de fabrique. J'ai l'âme d'un conseiller politique, qu'il m'arrive d'être à l'occasion.
Je ne connaissais pas ton blog. Je viens d'y jeter un oeil. Il me semble rudement intéressant. Je vais de suite le mettre en lien et l'ajouter à mon netvibes. Quand des blogs se créént, il ne faut pas hésiter à me les signaler ! -)
A très bientôt !!
Rédigé par : Malakine | 22 avril 2010 à 22:48
Très bonne idée, Malakine,
J'avoue que je ne me sentais pas très à l'aise avec l'idée initiale de construire un parti.
Je reste partante déjà en tant que lectrice sur cette nouvelle initiative plus ouverte.
Pour info, depuis notre rencontre fort sympathique lors de ton 1er projet, j'ai trouvé une blogueuse qui publie mes revues de web.
A bientôt
Rédigé par : Sybille | 22 avril 2010 à 23:33
@ Sybille
Il n'a jamais été question de fonder un parti politique. Il en existe déjà assez. Mon souci n'a toujours été que de faire naître un collectif pour dépasser le cadre solitaire et quelque peu stérile du blog.
Envoie le lien de tes revues de web !
Rédigé par : Malakine | 23 avril 2010 à 00:29
C'est une bonne idee. ce que j'apprecie dans cette demarche c'est qu'elle met en avant le fait que nous sommes dans une crise systemique et que les mesures techniques prises ici et la ne seront que cauteres sur jambes de bois. L'ultraliberalisme est mort,le communisme est mort. Comment batir le monde de nos enfants? je suis tres focalise sur l'aspect international de cette crise et partant pour reflechir au volet geopolitique. Le monde va changer drastiquement. Le regne sans partage de l'Occident est fini. Comment batir une planete d'equilibre et de justice?
A votre disposition
Rédigé par : john cathay | 23 avril 2010 à 11:49
Longue vie à ton projet Malakine, auquel je serai content de contribuer, si toutefois mon cerveau est en état de fonctionner. Ou si je ne cède pas à l'à-quoi-bonisme qui me prend de temps en temps(et de plus en plus souvent).
Bravo pour ton post sur l'insécurité.
Rédigé par : Archibald | 23 avril 2010 à 14:07
J'apprécie cette notion de "dossiers" dans lesquels peuvent etre regroupés des articles, sujets ou questions qui abordent un certain thème sous différents aspects. Mais je crains qu'une liste de dossiers et de sujets alignés ou juxtaposés fasse un effet de catalogue disparate ou de type "coquille vide".
Par contre si vous voulez présenter une doctrine républicaine a la fois pertinente dans sa logique interne et efficiente dans ses applications pratiques, il faut plutot envisager une présentation sous la forme d'une démonstration rationnelle suivie dont chaque proposition, chaque argument se doit d'être discuté, vérifié, validé ou invalidé par par un débat ouvert et bien sûr l'expérience par l'application de certaines mesures politiques.
Personnellement je suppose que l'idée républicaine est un concept philosophique stable et autonome, qui perdure dans l'histoire pour de bonnes raisons et qui peut se défendre de lui-même.
L'intérêt d'un site de réflexion et de débat républicain serait tenter de retrouver les lignes de force du projet républicain tant dans ses fondements philosophiques que dans ses utilités pratiques.
C'est pourquoi le débat, la contradiction, voir le constat de ses propres excés ou échecs loin de nuire ou d'affaiblir le projet républicain ne fait que le renforcer en revellant finalement sa propre cohérence.
Tout cela pour dire que ce projet de revue peut aussi se présenter sous une forme de wiki ou les pages se développent d'elles-mêmes (grace aux intervenants et largement sous leur supervision) selon l'intérêt porté tour à tour sur telle ou telle question, pour approfondir un concept, une disposition constitutionnelle ou légale, une mesure ou un programme, etc. Permettant à la fois de placer une question dans un cadre philosophique et synoptique et aussi de focaliser sur un aspect, un cas particulier, une analyse, tout en laissant une large part au débat interne et aux alternatives, etc.
Merci.
Rédigé par : patriote | 24 avril 2010 à 11:28
J'ai oublié (aïe, mon nez !) de t'encourager dans ton projet, avec les limites que peut poser tout projet ambitieux à nombre de tes intervenants (c'est vrai qu'il a l'air plus abordable que ton précédent, mais l'ambition est la même).
Pour être intéressante et "concurrentielle" -sinon personne ne la lira- ta revue devra en effet faire un saut qualitatif qui fera forcément la part belle aux spécialistes, et il faudra précisément éviter qu'elle devienne trop une "chose" de spécialistes.
Je me sens personnellement incapable d'écrire des articles ayant la qualité de ceux de Laurent et de Yann, respectivement en matière économique et scientifique (bienheureux déjà si j'arrive à les comprendre et merci pour eux).
Je m'y suis essayé jadis chez Jorion et le soin (sans parler du boulot) que j'avais mis à la forme masquait tant bien que mal la teneur incertaine du continu (de la m.... quand je les relis aujourd'hui). Il faut croire que beaucoup étaient dans le même cas que moi puisque certaines réactions furent élogieuses !
Mais je ne vais pas critiquer Jorion, lequel à mon sens a compris une chose très importante, capitale même (dans un tout autre registre il est aussi utile qu'un Soral et lui aussi avec ses qualités et ses travers).
Le politique aujourd'hui, c'est-à-dire le collectif, n'a plus d'existence tangible en dehors de l'individu, et il ne peut plus s'adresser autrement qu'à l'individu et de manière totalement réciproque. Même un effondrement du capitalisme financier mondial ne remettrait fondamentalement cela en cause à mon avis.
Toi qui te désolais un temps du consommateur internaute et de son individualisme intéressé (une qualification d'ailleurs que je conteste), n'oublies jamais que c'est à lui que tu t'adresseras en priorité, parce que tu n'auras pas d'autre choix.
Le temps des "masses" touchées par la grâce d'un discours concocté par des noyaux durs intellectuels est terminé, et un tel cas de figure n'est plus possible.
L'individu aujourd'hui veut pouvoir dire son mot sur ce qu'on lui propose, et s'il a tort, il veut qu'on le lui dise A LUI.
Le succès du blog de Jorion n'est donc pas qu'il puisse être un "cerveau" (une idée bizarre qui lui reprend de temps à autre) car il n'en a pas la cohérence. Dans le cas contraire il aurait déjà disparu dans l'anonymat sans fond du web.
C'est une sorte "d'orators corner" à Hyde Park (Londres) ou des "spécialistes" (ils peuvent l'être ou pas du tout) s'expriment devant une foule d'individus qui ne sont là qu'à titre de passage et peuvent donner individuellement leur avis sur ce qui se dit.
C'est peut-être désespérant mais c'est ainsi, le nouveau paradigme par lequel les idées doivent se frayer un chemin à notre époque est celui là, pour le meilleur et pour le pire.
Et le fait est qu'elles circulent quand même!
On peut reprocher ce que l'on veut à Jorion sauf de ne pas avoir contribué à éclairer la lanterne de ses contemporains sur la crise financière mondiale (que l'on soit d'accord ou pas avec ses points de vue théoriques est une autre histoire).
Le seul point d'ailleurs qui me chiffonne dans ton topo prospectif, c'est cette histoire de remettre "l'utopie" au goût du jour, parce que je ne crois plus en la possibilité de l'utopie. L’utopie était l’illusion collective de sociétés holistes, ce que ne sont plus du tout les nôtres aujourd’hui.
Les individus contemporains se méfient d’autant plus de l’utopie qu’ils savent qu’elle peut les disqualifier à tout moment, précisément en tant qu’individus jugés indigne de sa perfection, par quelques noyaux durs intellectuels qui s’en sont proclamés dépositaires.
L’individu entend être reconnu et disposer des clés qui lui permettront d’agir sur sa destinée propre. Ce sont à ces seules conditions qu’il veut encore rêver. Le rêve : cette utopie des dormeurs solitaires…
Techniquement, je me dis aussi souvent, en voyant l’évolution du blog de Jorion, qu’un blog similaire collectif avec chaque semaine au moins un papier de tous les gens que tu cites (Toi, Yann, Laurent, David, René, Edgar) aurait sacrément de la gueule et à mon avis autant de succès pour son éclectisme.
Cela ne remettrait en cause ni les interventions rétroactives externes des gens dans mon genre, ni ton projet de revue qui pourrait très bien se développer au sein même de la structure (une sorte d’almanach, j’avais lancé ça chez Jorion il y a deux ans, ce qui avait surtout fait rigoler).
Vous qui voulez réhabiliter le sens collectif, faites un effort, camarades ! (C’est vrai que quand on vous rassemble dans le même dossier de raccourcis, vous avez bien l’air de la même famille).
Rédigé par : Gracchus | 26 avril 2010 à 04:30
Merci Malakine pour votre blog que je fréquente de plus en plus assidument.
Je trouve votre idée excellente, et je vous soutiens.
Par contre, j'ai une seule remarque, j'aurais appelé la revue "Le patriote", plus significatif.
Rédigé par : Zigfrid | 27 avril 2010 à 23:58