Il y a désormais un quasi consensus dans la classe politique pour faire voter une loi d’interdiction de la Burqa. La droite y voit un moyen de donner corps à sa thématique identitaire censée lui attirer les faveurs de l’électorat populaire. La gauche ne veut pas être en reste de peur d’être accusée de laxisme. Après presque un an de débat, les divergences ne portent plus que sur les modalités de la procédure législative (proposition ou projet de loi) ou sur les modalités de l’interdiction (générale ou partielle) Mais, sur le fond, tout le monde est d’accord que la République adresse un signe fort aux populations musulmanes pour marquer clairement les limites de l’acceptable.
Je ne contesterai ni la réalité de la demande sociale pour interdire ce type de comportement, ni sur l’intérêt de rappeler certaines exigences du vivre ensemble. Néanmoins, l’idée d’une interdiction du port de la Burqa suscite chez moi de telles réserves que je serais probablement amené à voter non si une telle proposition devait être soumise au référendum, ainsi que le propose Elizabeth Levy.
Même si elle présente quelques traits communs, l’affaire de la Burqa se distingue assez nettement de l’affaire précédente liée au port du voile à l’école. Il ne s’agit pas ici d’affirmer la laïcité de l’enseignement ou de mettre l’école à l’abri des communautarismes religieux, mais d’exprimer une exigence d’assimilation à l’égard des populations immigrée ou musulmanes.
Il n’est même pas nécessaire d’interroger les motivations des personnes qui décident de porter (ou de faire porter) la Burqa. Il importe peu finalement de savoir s’il s’agit pour les personnes concernées d’une prescription religieuse, d’une provocation à caractère politique ou d’un simple effet de mode vestimentaire. Seul compte le jugement de la population autochtone. Le port de la Burqa est perçu comme visant à faire disparaître la femme de l’espace public et un refus ostensible de se conformer aux valeurs et aux traditions de notre civilisation.
Même si on peut être critique sur le discours assimilationniste,(1) on ne peut pas ignorer qu’il existe aujourd’hui une crispation de plus en plus forte de la société française contre ce qui est perçu comme de l’islamisation et du repli communautaire. Le politique doit donc répondre à cette demande. Il en va du respect de la « volonté générale »
Néanmoins, l’honneur du législateur est de savoir comment répondre au mieux à cette demande sociale. Si satisfaire la volonté générale est un impératif en démocratie, rechercher l’intérêt général est une exigence peut-être encore plus grande en République.
Or, en l’espèce, il convient de prendre garde aux effets pervers que cette loi pourrait entraîner comme à la tentation du fétichisme législatif qui consiste à croire qu’un problème va être résolu du seul fait de la promulgation d’une nouvelle loi. Il y a parfois plus qu’une marge entre la proclamation du souhaitable et la transformation effective de la réalité sociale. S’il y a une leçon que nous devrons conserver du sarkozysme c’est bien celle là !
Fondamentalement, la question est de savoir si la société française veut se faire plaisir (ou si le corps politique veut flatter dans l’opinion publique) ou s’il s’agit réellement d’éradiquer de la société les expressions les plus visibles des tensions communautaires ?
Incrimination ou incantation ?
Sur quel modèle est-on ? Celui du voile, où la loi a effectivement permis de faire disparaître le phénomène ou celui de la loi bavarde qui prétend s’emparer d’un problème sociétal sans avoir de prise sur la réalité ? Cette loi va-t-elle simplement enrichir encore un peu plus notre droit pénal avec de nouvelles interdictions accompagnées de sanctions disproportionnées qui ne seront concrètement appliquées ni par la police, ni par la justice, à l’image de ce que l’on fait avec la prohibition du cannabis depuis 40 ans ou du développement des délits de « harcèlement » censés répondre à la montée des violences interpersonnelles(2) ou de l’intensification du travail dans les services ?
L’interdiction partielle ou totale de la Burka n’aura de sens que si on se donne réellement les moyens de poursuivre et de sanctionner la nouvelle incrimination, à l’image de ce que l’Etat a fait depuis une décennie avec les délits routiers, ce qui a entraîné une systématisation des contrôles, une répression aveugle, souvent totalement disproportionnée avec la réalité des troubles à l’ordre public et, incidemment, une explosion du nombre de gardes à vue. Une telle politique a naturellement un coût élevé, que ce soit en termes d’utilisation des forces de l’ordre et de mobilisation de l’appareil judiciaire, ou de perception des forces de l’ordre par la population.La police va-t-elle se mettre à traquer avec la même obsession toutes les manifestations des ratés de l’assimilation ? Est-ce cela que l’on souhaite ? A-t-on vraiment mesuré toutes les conséquences qu’aurait une telle politique ?
Imaginons la scène : Elle se déroule dans une petite rue commerçante d’une banlieue où les populations immigrées et musulmanes sont majoritaires. Une patrouille de police aperçoit trois femmes intégralement recouvertes de ce voile récemment interdit par la Loi. Conformément aux nouvelles instructions, la patrouille intervient pour sanctionner cette nouvelle délinquance vestimentaire. Le contrôle d’identité est rendu difficile par la faible maîtrise de la langue des contrevenantes. La discussion tourne au dialogue de sourd et le ton monde. La population alentours s’en mêle. D‘autres femmes non voilées prient la police de laisser en paix ces femmes qui n’ont rien fait de mal. Des jeunes appuient leur propos par des insultes anti-policières dans leur langage fleuri typique des cités. Des barbus ne tardent pas à se joindre à l’attroupement pour s’interposer entre les femmes et la police et tiennent des propos beaucoup plus politiques exprimant une véritable hostilité à l’égard de la France. La patrouille est vite débordée. Elle n’a plus que le choix qu’entre battre piteusement en retraite ou appeler des renforts pour coffrer tout ce petit monde pour outrage, rébellion et accessoirement port de la Burqa.
Dans les deux cas, l’intervention aura été à l’encontre de l’objectif d’assimilation. Soit la police, et à travers elle la République, se ridiculise en renonçant à faire appliquer la loi, soit elle fait son boulot et renforce encore plus la fracture nationale et la haine que peuvent ressentir les populations de ces quartiers à l’égard des forces de l’ordre. Il est clair que de diriger la brutalité légendaire de la police sarkozienne contre des femmes dont la seule faute aura été de se dissimuler le visage n’est pas forcément une idée géniale pour réconcilier les populations des quartiers avec les symboles de la République !
Je crains que l’on s’aperçoive vite de l’impossibilité pratique de faire respecter des codes culturels par la force publique. La police est là pour garantir la sécurité des personnes prévenir les troubles à l’ordre public et traduire devant la justice ceux qui auront commis des actes malveillants au préjudice de leurs semblables ou la société. Son rôle n’est pas de devenir le bras armé d’un législateur qui se piquerait de dire le bien et le mal en stigmatisant les comportements jugés déviants, immoraux ou néfastes.
Le conseil d’Etat a eu parfaitement raison de rappeler dans son avis que les atteintes à l’ordre public constituent le seul et uniquement fondement au pouvoir de police. Or, l’expression d’une non assimilation ne peut pas être considérée comme un trouble à l’ordre public tel qu’il est défini classiquement par le droit français (sécurité, tranquillité, salubrité publiques)
Natacha Polony rappelle toutefois fort justement que la notion d’ordre public a été récemment étendue au principe de sauvegarde de la dignité humaine, ce qui peut tout à fait justifier une intervention du pouvoir de police s’agissant du voile intégral : «Qui porte un voile couvrant l’intégralité de son corps et de son visage nie l’humanité en soi-même. Mais elle le nie aussi en les autres, qui sont jugés impurs, et indignes de regarder ce corps et ce visage »
Cependant, il convient cependant de ne pas confondre le pouvoir de police qui édicte les règles et les services de police qui les font appliquer. Si l’intervention du législateur peut-être légitime en la matière, celle des services de police peut paraître inopportune ou inappropriée.
Toutes les normes ne sont pas de nature pénale. On pourrait en effet imaginer des dispositions concernant la Burqa qui ne passeraient pas par des réponses policières : déchéance de la nationalité française, non renouvellement du titre de séjour, refus de naturalisation ou simplement une clause exonératoire de tout reproche de discrimination qui pourrait être adressé à une personne ou une institution qui refuserait d’embaucher ou de servir une personne vêtue d’un voile intégral.
La bonne réponse ne serait-elle pas finalement d’aller au bout de la logique de rupture communautaire proposée par la Burqa en excluant les personnes qui font ce choix de toute vie sociale ? Le processus assimilation relève en effet davantage de l’intransigeance de la société civile que de l’appareil normatif ou répressif. Peut-être ne suffirait-il finalement que de libérer la xénophobie latente de la société française (3) en autorisant explicitement les réactions de rejet que suscite ce désir d’enfermement ?
Malakine
(1) J’y reviendrais prochainement dans un article "grand format" où je répondrais notamment aux obsessions d'Eric Zemmour exprimées dans le dernier chapitre de son livre.
(2) ou d’une moindre capacité des personnes à y résister
(3) Au sens de rejet de ce qui apparaît comme trop étranger.
Il faudrait distinguer le port du voile ostentatoire, et à fortiori le port du voile intégral, dans un cercle privé, dans un lieu public et au sein du fonctionnement d’une institution.
La France a proscrit le port des signes religieux ostentatoires au sein du fonctionnement de nombreuses institutions (école, collège lycée, guichets administratifs, photographies pour les cartes d’identités), parfois à la suite de conflit douloureux. Le caractère laïc de la république est un acquis qu’il ne faudrait pas compromettre.
Personne ne s’offusque du port d’un signe religieux ostentatoire, mais non intégrale, dans un lieu de passage public ou dans un cercle privé.
Cela pose toutefois le problème de pouvoir s’assurer que le port de ce signe religieux est bien un acte libre, effectué sans contrainte de la part de la personne qui le porte.
Autre chose est le port d’un voile dit intégrale qui pose en outre le problème de la sécurité dans toutes les enceintes publiques, même si les personnes n’y sont que de passages.
Rédigé par : Belkine | 19 avril 2010 à 21:25
Malakine, j'aime bien ton scénario dans la rue pleine de barbus et de jeunes prêt à en découdre:
" Le contrôle d’identité est rendu difficile par la faible maîtrise de la langue des contrevenantes. "
Le plus souvent, les adorateurs de "Dark Vador" parlent bien le français et sont jeunes.
Paradoxalement,à ma connaissance, très rare sont les jeunes "Dark Vador" au Maghreb.
Rédigé par : Abdel | 19 avril 2010 à 22:13
L'interdiction du port de la Burka me semble une atteinte aux droits des minorités.
La démocratie n'est pas le droit de la majorité d'opprimer une minorité.
Qui seront les suivants ?!
Rédigé par : Fourminus | 20 avril 2010 à 00:12
"libérer la xénophobie latente de la société française (3) en autorisant explicitement les réactions de rejet que suscite ce désir d’enfermement ? "
Quelles formes de rejets pourraient être tolérées ?
Rédigé par : olaf | 20 avril 2010 à 00:34
@ Abdel
Je pense également intuitivement que les porteuses de Burka sont plutôt jeunes, de nationalité française et parlant un français correct, mais ça ne change rien à mon scénario. On saute juste un ou deux phrases avant d'arriver à "tous au poste en GAV! "
Très rares sont les Dark Vador en France aussi. Mais si ce que tu dis est juste, ça confirme que c'est bien un phénomène identitaire réactif que l'interdiction ne fera qu'exacerber.
@ Fourminus
Il ne s'agit pas d'un problème de minorité dont il faudra protéger les droits, mais d'un comportement objectivement asocial.
@ Olaf
N'importe quoi ! Autoriser une boulangère à ne pas vendre de pain à une dame en Burqa, un chauffeur de bus ou un agent de sécurité à refuser l'accès à un magazin...
On est dans le symbole. On s'en fout ! Quitte à envoyer un message, je préfère que ce soit la société elle même qui le fasse que la police.
Rédigé par : Malakine | 20 avril 2010 à 00:54
Jusqu'ici le dilemme se posait uniquement pour l'extreme droite a savoir l'attitude a adopter pour une societé democratique et tolerente vis a vis de l'intolerence.
Seulement la maxime de Voltaire pour le droit inalienable a la liberté d'expression - qui ne se resume pas qu'a la parole comme Barthes nous l'enseignait - est elle toujours valable pour des personnes qui souhaitent leur propre mise a l'ecart ?
Tout irait pour le mieux si ces personnes choisissaient comme d'autres la voie de l'hermitage mais il n'en est pas ainsi helas.
Puisqu'elles ont choisi de vivre en societé qu'elles acceptent le regard de ses membres.
Une loi serait contre productive et serait surtout non appliquée comme toutes les mille autre !C'est du blabla encore.
Et effectivement les consequences pourraient etre desastreuses , ces scenes d'interpellations risqueraient d'attirer la sympathie de la communauté musulmane pour ces femmes voilées chez qui elles verraient des compagnons de mauvaise fortune (police , debat sur l'ID national , derapages anti arabes et musulmans) , et pourrait dans un deuxieme temps pousser une partie des musulman(e)s vers la franche radicale ,une fois le lien etabli.
Copé ne craint pas de jouer les entremetteurs ?J'ai jamais entendu qqn lui poser la question.
Les mesures restrictives du droit que tu preconises semblent le meilleur compromis possible ,d'autant qu'elles ne causeraient pas tant d'emois que cela , il y'a 2 mois Besson a refusé la nationalité a un barbu mais aussi a une Marocaine portant burqa un peu avant sans que ca declenche de polemiques.
Rédigé par : Damien | 20 avril 2010 à 01:33
Grosso modo d'accord avec ta position, si ce n'est ce terme "d'assimilation" que je ne peux pas voire en peinture car il ne signifie rien en regard des exigences actuelles de la France face aux immigrés. Nous n'en sommes plus au temps où l'on aurait demandé à tout immigré de se reconnaître des ancêtres gaulois (j'emploie le conditionnel parce que cet âge d'or de l'assimilation est en fait largement un fantasme). Je préfère largement insertion ou intégration, ce qui ne veut pas dire la même chose, mais bon ! Je ne vais pas revenir là-dessus...
Je n'en trouve pas moins tes propositions pour contrebalancer un loi sur la burqa assez irréalistes en regard du moment historique que nous vivons. Je reprend :
- "déchéance de la nationalité française, non renouvellement du titre de séjour, refus de naturalisation ou simplement une clause exonératoire de tout reproche de discrimination qui pourrait être adressé à une personne ou une institution qui refuserait d’embaucher ou de servir une personne vêtue d’un voile intégral".
Mais c'est presque le contenu d'une loi cadre qui viserait en priorité à donner un tour de roue contraire à l'immigration "vannes ouvertes" que tu nous proposes là ! Et je ne vois pas comment de telles dispositions pourraient passer actuellement avec Nikovlad Drakulzy (et son célèbre pal des réformes) à la barre du navire.
Je rappelle que l'immigration honteuse pratiquée par le gouvernement actuel arrange deux groupes essentiels de l'électorat sarkozien :
- le patronat, pour contrebalancer à la baisse salariale le départ en retraite des babyboomers
- les propriétaires, chouchous du sarkozysme, parce que l'immigration est un des flotteurs du système permettant contre vents et marées (sans jeu de mot avec l'ouragan scyntia)de maintenir les prix de l'immobilier élevés.
Je pense d'ailleurs que si l'on s'achemine vraisemblablement vers une loi coercitive concernant la burqa, c'est que le sérail gouvernemental sait très bien qu'elle sera inappliquable. Une pierre deux coups : on ne change rien et l'on envoie un signal fort aux ploucs votants. Quelques directives données aux autorités policières en sous main et le tour sera joué.
A revenir à tes propositions, je ne vois d'ailleurs pas ce qui empêcherait le déclenchement d'une guerre de tranchée juridique pour chacune d'entre elles, avec le concours ravi des idiots utiles habituels (extrême gauche et "les associations"), voire même à des mobilisations de rue qui pourraient très bien déboucher sur les mêmes affrontements violents que tu décris à propos de la burqa.
Après le fait divers sinistre qui s'est produit pas loin de chez il y a peu et qui a défrayé la chronique (le lynchage d'un passant "pour le fun" par une bande de jeunes tarés), je m'en suis trouvé d'autant plus conforté dans mon idée que l'on ne remettra pas la question migratoire à plat (en fait on ne l'a jamais mise, tous ces débats oiseux sur tel ou tel accoutrement en découle)dans ce pays sans un clash.
Seul un drame placera les gouvernants au pied du mur et donnera aussi aux français mal intégrés, comme aux immigrés mal insérés, l'occasion de faire des concessions explicites à la république, laquelles devra tout aussi explicitement renvoyer l'ascenseur.
Tu remarqueras qu'à aucun moment je n'ai sorti l'artillerie foireuse des-droits-de-l'homme-et-des-minorités. Je pense en effet que ce moment rhétorique est plus que jamais largement dépassé.
Rédigé par : Gracchus | 20 avril 2010 à 04:16
@ Damien
Tu as raison de rappeler que le port de la Burqa sert déjà dans des procédures civiles. L'an passé, un arrêt du Conseil d'Etat avait fait sensation en refusant la naturalisation à une femme portant la Burqa. Ce genre de mesure passe bien. C'est ce qui doit être développé.
@ Gracchus
Je ne prétend pas que la voie juridique que je propose d'emprunter sera simple, mais la voie pénale ne le sera pas non plus.
Tu m'intrigues en citant l'affaire de Grenoble. J'ai été très étonné de voir que Rioufol mettait en cause un racisme anti-français. Or, je n'ai jamais lu ou entendu qu'il y avait eut une dimension ethnique à cette agression ...
Comme je le dis en note de bas de page, j'ai commencé un long papier qui s'intitulera "critique de l'assimilationnisme" Je pense qu'on est en phase.
Rédigé par : Malakine | 20 avril 2010 à 10:08
@Malakine,
Possibilité de me connecter, plutôt rare!
je suis absolument contre cette loi. D'abord, elle est inapplicable malgré les affirmations du coq Copé affirmant qu'il y aurait amende à payer si une de ces femmes ou jeunes filles refusait de montrer son visage dans la rue.
Ensuite, la loi serait-elle appliquée aux richissimes nanas du golfe qui viennent faire leurs emplettes place Vendôme?
Enfin, je trouve inadmissible une telle atteinte à la liberté de se vêtir comme on le veut!
Il est vrai que notre pays n'est plus vraiment celui des droits de l'homme mais uniquement celui de la Volonté d'un personnage qui se prend pour un monarque et se permet de donner des leçons à Obama chez lui, à propos de la réforme de la santé. Quelle serait sa réaction si le président des USA se prononçait en France contre cette loi?
Rédigé par : Philippe | 20 avril 2010 à 11:12
@ Malakine
Piste très intéressante sur les sanctions. Assez logiquement, je suis contre le port de la burqa. Je trouve tes propositions assez logiques. Après, voir le refus de l'interdiction sous l'angle de la non-capacité à exécuter cette interdiction me semble à double tranchant.
@ Fourminus
La burqa est surtout une atteinte aux droits des femmes. Elle est inadmissible car discriminatoire. Elle contredit notre devise "liberté, égalité, fraternité" :
- liberté : si certaines femmes choisissent de la porter, j'imagine que la majorité ne le font pas librement
- égalité : elle est un marqueur d'une inégalité profonde entre les hommes et les femmes
- fraternité : comme le dit bien Malakine, c'est un vêtement anti-social
Rédigé par : Laurent Pinsolle | 20 avril 2010 à 12:49
Finalement, j'en étais arrivé il y a 2 mois à la même conclusion. A savoir, que laisser faire et ne pas légiférer permettrait aux porteuses de burqa de se rendre compte qu'elle portent l'équivalent d'un boulet social. Peu auront envie de communiquer avec elles dans le cadre scolaire, de leur indiquer le chemin dans la rue quand elles seront paumées dans une ville, enfin tout ce qui relève des relations sociales gratuites mais utiles. Ainsi, il y a fort à parier qu'au bout d'un moment ca fasse pschitt comme un soufflet.
Rédigé par : olaf | 20 avril 2010 à 15:27
La législation existante ne permet elle pas d'agir dès à présent contre le port de la burqa? Chercher à identifier toutes personnes qui dissimule son identité n'est ce pas suffisant pour dissuader de la porter?
La police ne dispose t elle pas déjà de l'autorité suffisante pour contraindre toutes personnes sur le sol national à dévoiler son identité? Alors à quoi sert ce ramdam?
Chercher une nouvelle épreuve de force avec des groupes jugés dangereux pour retrouver une certaine cohésion de l'opinion publique par ailleurs lézardée?
Rédigé par : Jacques ENNAT | 20 avril 2010 à 15:51
@Laurent Pinsolle et malgré le respect que j'ai pour la qualité habituelle de votre blog et de vos commentaires :
"- liberté : si certaines femmes choisissent de la porter, j'imagine que la majorité ne le font pas librement"'
Ce serait donc votre "imagination" qui vous pousse à restreindre la liberté de ces femmes qui ne vous font aucun tort ?
Ne faudrait-il pas être en mesure de le démontrer...
D'ailleurs si un homme obligeait son épouse à porter une burqa ne serait il pas passible de sanctions pénales au minimum pour violence psychologique ?
A moins que votre imagination ne vous joue des tours lorsqu'elle s'applique à une minorité que vous connaissez peu ?
"- égalité : elle est un marqueur d'une inégalité profonde entre les hommes et les femmes"
Un peu comme la minijupe ? Beaucoup de vêtements me semblent "marqueur d'une inégalité profonde entre les hommes et les femmes".
N'inversez-vous pas les rôles ?
Une toute petite minorité de femmes souhaitent la liberté de porter ces vêtements et vous souhaitez le leur INTERDIRE.
Quelle est donc votre image de la femme pour penser qu'elles sont suffisamment faibles (et stupides ?) pour être forcées à porter pareil vêtement... Imaginez vous que les piercings soient imposés ?
"- fraternité : comme le dit bien Malakine, c'est un vêtement anti-social"
Cet argument revient à dire : la société est contre. c'est à dire : la majorité est contre l'existence visible de cette minorité. Et là... je refuse de m'associer.
Une crise économique se développe. Elle pourrait être de grande ampleur. Les crises amènent souvent la stigmatisation de minorités. En 1929 se furent notamment les juifs qui payèrent pour les excès de la finance. En 2010 je ressens un risque que les musulmans payent pour la mondialisation.
Les musulmans sont un possible symbole de la pression à la baisse des salaires induite par la mondialisation. Ne sont-ils pas arrivés dans les années 60-70 à l'invitation du patronat français dans le but d'augmenter l'offre de main d'œuvre en France et donc de faire baisser les salaires français ? Leur arrivée ne fut elle pas suivie du développement du chômage ? Bien sur les minorités musulmanes n'y sont pour rien. Ce sont les délocalisations qui sont la cause du chômage. Et voilà que sur ce blog de qualité on se laisse berner par ce sinistre écran de fumée...
Rédigé par : Fourminus | 21 avril 2010 à 00:01
@ Malakine
Ta réaction intriguée est simplement révélatrice de l’aveuglement volontaire qui règne dans notre pays face à ce genre de fait divers. Elle est tout autant révélatrice de la chape de plomb qui pèse sur les médias et surtout dans la tête que ceux qui les font. L’expression naturelle de rigueur devient alors la langue de bois d’inspiration correcte.
Tu n’as donc rien pu lire et entendre d’autre que des « informations » sur un lynchage mené par « une bande de jeunes », « une bande d’individus » ou encore « une bande d’agresseurs ». De la même manière, je pourrais très bien rédiger ainsi la légende de certaines photos de lynchage dans le sud des USA avant guerre : « Deux voyous pendus par une foule de citoyens en colère ».
Je voudrais simplement te poser une question ? Est-ce que tu crois que le traitement de cette agression n’aurais pas été massivement différent si un jeune maghrébin avait été tabassé par quatre militaires avinés (et là on tomberait les masques sans précaution de langage et avec délectation, aucune crainte).
Soucieux de montrer que je sais moi aussi manier la langue de bois, j’ai d’ailleurs envoyé un courrier « d’information » à un certain nombre de structures locales, dont la LDH (il me plairait qu’un organisme comme la Halde me cherche des poux).
« NOUVELLES DU FASCISME :
Un Passant lynché par une bande de fascistes, parce que son faciès ne leur revenait pas ...
(Rappel : les mouvements fascistes ont toujours recruté majoritairement chez les jeunes, parmi la racaille urbaine) »
..Suit le récit de l’agression par le journal local… et ma conclusion :
« Espérons que ceux qui ont manifesté samedi à Lyon Contre « l’extrême droite et la haine » penseront à venir aussi à Grenoble, où la situation est tout autant préoccupante. »
Concernant les ratiocinations du sieur Fourminius, je voudrais simplement lui rappeler que les principes républicains Liberté Egalité Fraternité, parce qu’ils découlent avant tout de la Déclaration des droits de l’homme ET DU
CITOYEN de 1789, sont consacrés et ne servent qu’à LA LOI COMMUNE et non pas à des intérêts particuliers
Art 1 :
« Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune. »
Art 6
« La loi est l'expression de la volonté générale. Tous les citoyens ont droit de concourir personnellement ou par leurs représentants à sa formation. Elle doit être la même pour tous, soit qu'elle protège, soit qu'elle punisse. Tous les citoyens, étant égaux à ses yeux, sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents. »
Art 10
« Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la loi. »
Par ailleurs,
Art 4
« La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l'exercice des droits naturels de chaque homme n'a de bornes que celles qui assurent aux autres membres de la société la jouissance de ces mêmes droits Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la loi. »
Donc,
Bien qu’étant personnellement hostile à cette loi pour des raisons que j’ai exposées plus haut, je ne vois ce qui, en regard de nos principes républicains, interdirait alors de faire voter une telle loi si la majorité des citoyens estimait qu’elle porte atteinte à l’ordre public et aux principes mêmes qui fondent notre république (ce n’est pas le cas de la mini-jupe à ce que je sache).
Libre à vous d’invoquer un quelconque « droit des minorités », ou des animaux, ou de je ne sais quoi d’autre, mais ne venez pas mêler la république à vos salades.
Ne soyez pas non plus naïf ; derrière le vernis religieux se cachent surtout des intérêts géo politiques, lesquels, par le biais de la Sainte Europe notamment (pour moi cette chose n’est plus qu’une bastille à prendre) sont parties prenantes dans la disparition de notre universalisme républicain.
Enfin, comparer la situation des musulmans en France actuellement avec celle des juifs avant guerre me laisse rêveur ! Là aussi je vous rappelle que l’extermination des juifs d’Europe n’est pas née des débordements de la finance, mais du cerveau d’un fou qui croyait en l’inégalité des races et comparait –selon son « œuvre » majeure Mein Kampf -les juifs à des asticots dans de la viande avariée. Mein Kampf a été « écrit » entre 1923 et 1925, bien avant la crise de 1929 et ses effets délétères sur l’économie allemande.
Rédigé par : Gracchus | 21 avril 2010 à 02:27
@ Fourminus
Attention au concept de "minorités" qui vient tout droit du monde anglo-saxon. Dans la république, il n'existe aucune minorité, mais juste des citoyens libres et égaux en droit. Je pense comme Abdel que ces femmes sont pour l'essentiel de nationalité française. L'analyse ne doit porter que sur le comportement objectif et son impact dans la population.
On va où si chacun a le droit de s'ériger en "minorités" pour revendiquer le droit de faire tout et n'importe quoi ?
A ce compte là, je pourrais dire que j'appartiens à la minorité des fumeurs et que je me sens discriminé pour ne plus avoir le droit de fumer dans les cafés ?
C'est pourquoi je dis dans le papier, qu'il ne faut examiner QUE la perception de ce comportement dans la population et non les motivations subjectives des personnes concernées. Sinon, c'est la porte ouverte à tous les raisonnements les plus tordus !
@ Gracchus
Oui c'est évident, si c'est un maghrébin qui avait été tabassé par des militaires avinés, on aurait hurlé au crime raciste. Jamais les faits ne sont présenté ainsi lorsqu'on a affaire à un schéma inverse.
Néanmoins, je ne comprends quand même pas la réaction de Rioufol (que J.Langfried a reprise et approuvée sur facebook) Il ne faut tout de même pas confondre les nouvelles expressions de la Barbarie et les prémisses d'une guerre civile entre français de souche et franco-magrébhins !
Je vais bientôt écrire sur la question de la sécurité. Peut-être ce sera mon prochain papier.
On a réagit pareil aux propos de Fourminus ! :-)
Rédigé par : Malakine | 21 avril 2010 à 11:03
La burqa - au moins sous nos latitudes - n'est pas utile. Elle est donc une charge. Mais son utilité n'est pas là, mais dans son caractère renvendicateur : Celle qui la porte ou sa famille montre la force de leur lien avec la communauté par rapport aux autres membres et contre l'extérieur. Cela renforce la solidarité et donc est bénéficiaire à terme, même si insupportable individuellement.
Je ne crois pas à l'affaiblissement naturelle de ce comportement "contraignant". Au contraire, on peut imaginer un développement exponentiel dans des terreaux fertiles.
J'ai peur que la pression sociale devant l'usage contraignant de la burqa ne fonctionne que si la communauté est faible ou distendue (loin des yeux, loin du coeur). Ou alors, elle doit être forte, contraignante et constante. Ainsi, le phénomène ne risquera pas de se développer, même si des noyaux actifs perdureront...
Rédigé par : amike | 21 avril 2010 à 13:37
Il y aura des problèmes très grave mais ils n'opposeront pas les Français aux maghrébins, ou à qui que se soit d'autres. Mais ceux, français ET maghrébins qui voudront conserver la république face à ceux qui voudront consciemment ou non la détruire. Détail révélateur, j'ai affiché mon tract sur les lieux de mon travail, et le seul qui m'en a félicité est un maghrébin.
Il y a de fait une autre radicalisation dans ces milieux et dont on ne parle pas, celle des français maghrébins d'origine qui commencent sérieusement à en avoir marre de certains de leurs coreligionnaires.
Rédigé par : Gracchus | 21 avril 2010 à 23:39
(désolé ma machine a chopé un virus, et je dois me battre avec des spams de flirt qui ne sont plus de mon âge)
... Quant à Rioufol, c'est un triste guignol qui appelle à la cinquième croisade pour mieux faire oublier que les problèmes qu'il dénonce ont été largement créés par son propre camp politique depuis quarante ans.Il servira probablement de courroie de ralliement au sakozisme de l'aile conservatrice du FN avant de finir en radoteur officiel, comme jadis Jean Cau.
Rédigé par : Gracchus | 21 avril 2010 à 23:53
(Bon « Samantha » et son string symbolique revenant à la charge comme un pitbull je vais me rabattre sur un copier/coller à partir d’un fichier word)
Les propos de Rioufol ne sont d’ailleurs peut-être pas innocents. Au sommet de l’état, je suis sûr qu’il y a actuellement des gens qui ont imaginé tous les scénarios possibles pour garder les cartes en main et le pouvoir en 2012.
Le mélange d’inculture et de très haute habileté politique qui caractérise l’actuel locataire de l’Elysée est aussi de ceux qui forgent des personnages redoutables et sans scrupules. J’ai dit sur ce blog il y a déjà longtemps que pour moi le personnage historique qui se rapprochait psychologiquement le plus de lui était Pierre Laval, parce que lui aussi à un compte névrotique à régler avec une certaine France qu’il hait plus que tout au monde.
Une réédition des émeutes de 2005, sur le mode sanglant cette fois, ferait leur affaire croit-on probablement dans les basses officines de très hauts lieux. Je pense au contraire qu’elles aboutiraient à une refondation totale de la république par un effet boule de neige, et la mise au rancart pour longtemps (définitivement ?) de la droite néolibérale, c’est-à-dire affairiste.
Rédigé par : Gracchus | 22 avril 2010 à 00:25
"Le conseil d’Etat a eu parfaitement raison de rappeler dans son avis que les atteintes à l’ordre public constituent le seul et uniquement fondement au pouvoir de police. Or, l’expression d’une non assimilation ne peut pas être considérée comme un trouble à l’ordre public tel qu’il est défini classiquement par le droit français (sécurité, tranquillité, salubrité publiques)"
Et l'invasion de la France par une puissance étrangère résolue à la conquérir et à l'asservir, c'est une atteinte à l'ordre public ? Ou ça ne suffit pas encore à ces messieurs les juristes qui discutent du sexe des anges pendant que Rome est en train de brûler ?
Il est ahurissant que la France se lie les mains en s'obligeant à trouver des "motifs" à ses lois.
Il n'y a pas de motif à exiger du peuple souverain. La burka est indésirable parce que les Français n'en veulent pas. Vous pensez que s'il y avait un référendum demain, il y aurait le moindre doute sur le résultat ?
Les Suisses ont interdit les minarets par référendum. Les Suisses sont un peuple adulte. Ils n'ont pas besoin de fournir un "motif", comme des enfants, à l'appui de leur volonté légitime.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 24 avril 2010 à 07:41
"La bonne réponse ne serait-elle pas finalement d’aller au bout de la logique de rupture communautaire proposée par la Burqa en excluant les personnes qui font ce choix de toute vie sociale ? Le processus assimilation relève en effet davantage de l’intransigeance de la société civile que de l’appareil normatif ou répressif. Peut-être ne suffirait-il finalement que de libérer la xénophobie latente de la société française (3) en autorisant explicitement les réactions de rejet que suscite ce désir d’enfermement ?"
En effet. Cela veut dire :
- Supprimer les prétendues lois "anti-racistes" et anti-discrimination.
- Autoriser la légitime défense de la population.
- Autoriser la police à faire usage de ses armes quand elle est attaquée.
Cela ne concerne pas que la burka, bien entendu.
"Désir d'enfermement" : quelle erreur ! Les musulmans ne désirent pas seulement s'enfermer entre eux. Ils veulent enfermer les autres, les Français, les Occidentaux, dans l'islam, dans leur univers arriéré et totalitaire.
Le problème n'est déjà plus l'assimilation des musulmans à la France (qui ne se ferait pas assez). C'est l'assimilation de la France à l'islam (qui est en train de se faire).
Rédigé par : Robert Marchenoir | 24 avril 2010 à 07:49
"Tu m'intrigues en citant l'affaire de Grenoble. J'ai été très étonné de voir que Rioufol mettait en cause un racisme anti-français. Or, je n'ai jamais lu ou entendu qu'il y avait eut une dimension ethnique à cette agression..." (Malakine)
Mon Dieu ! Vous êtes sérieux ? Dans quelle bulle vivez-vous ? Vous n'avez pas remarqué que les médias dissimulaient systématiquement la dimension ethnique des agressions anti-françaises ? Avez-vous jamais demandé aux agressés qui étaient leurs agresseurs ? Avez-vous jamais observé les photos de telles agressions, où leur "dimension ethnique" éclate à l'oeil nu ?
Rédigé par : Robert Marchenoir | 24 avril 2010 à 08:02
Je suis complètement d'accord avec votre analyse et vos propositions. J'étais arrivé aussi aux mêmes conclusions que vous, mais moi j'écris beaucoup moins bien.
Rédigé par : thierry | 24 avril 2010 à 12:31
Je suis complétement contre cette loi interdissant la burqa!Moi qui suis d'origine Algérienne,donc mulsulman,je trouve que c'est la religion de certaines personnes qui est menacés et je trouve aussi que c'est un propos rasiste.EUn peu comme qualifié la couleur de peau des musulmans jaune ou de de dire qu'il sont comme le beurre(Jean-Marie Lepen).On peut conduire avec une burqa puisqu'elle ne voile pas les yeux!Si la l'assemblé vote pour cette loi elle fait éfraction à la devise de la France,liberté,EGALITE et FRATERNITE
je vous remercie de votre attention a lire mon commentaire meme si je n'ai que 11 ans
Rédigé par : XXX anonyme | 30 avril 2010 à 15:04
Les syndicats de policiers disent exactement la même chose :
http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/05/19/voile-integral-l-inquietude-des-policiers_1354250_3224.html
Mais on demande "un mode d'emploi vis-à-vis du voile", insiste Yannick Danio. "Dans 90 % des cas, ça va partir au clash. On va avoir énormément de refus, qui vont dégénérer en insultes, donc en outrages. Donc un délit, suivi d'une garde à vue, avec les familles devant le commissariat. Ça va prendre des proportions énormes. Or, on a justement des consignes dans certaines zones où l'on nous dit de lever le pied pour éviter que ça pète", témoigne un policier sur Rue 89. "C'est ce qui se passe dans les banlieues avec les traficants de drogue, précise Frédéric Lagache. Provoquer le trouble public les aide à conserver leur territoire."
Selon lui, si la loi est votée, les femmes qui portent le voile intégral seront très propablement manipulées "par des associations ou des mouvement intégristes. Ils feront passer des messages pour créer l'incident et pour que des troubles soient volontairement provoqués"
Rédigé par : Malakine | 20 mai 2010 à 09:57