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07 novembre 2009

Commentaires

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Archibald

Grandiose Malakine, tu t'es surpassé.

J'en ai une autre, pour l'instant:
Tu es français si, tes principales références cinématographiques étant "La grande vadrouille" et "bienvenue chez les Chtis", tu trouves absolument indispensable de défendre la diversité et l'exception culturelles.

Ou, dans le même esprit:
Tu es français si, en achetant le dernier Beigbeder, tu te dis que la France est le pays de la littérature.

Jef

Je me suis reconnu plusieurs fois. Je dois bien être français... Bravo

Laurent Pinsolle

@ Malakine,

Je n'aurai qu'un commentaire : horriblement caricatural et négatif. On dirait du Baverez d'avant la crise.

EtienneB

C'est vrai que tu as l'air de trouver beaucoup de chose négative.

Je suis d'accord avec certaines, mais très peu au final.

Au final, les Français, comme peuple, est juste incapable de tranché, entre grandeur et décadence, individualisme et solidarité (voire même communisme), entre l'attachement à son Pays (plus que nulle part ailleurs) et le rêve d'Ailleurs, etc. etc.

Jean-François

Splendide, la chose aurait pu être écrite par la National Review, ou par Bill O Reilly. Voire par Diam's.

Archibald

@ tous

Eh les gars, vous avez fini de pleurnicher, oui? A moins que le manque d'humour ne soit aussi une caractéristique des Français, fiers de l'être!

Entre toutes les caractéristiques citées DE MANIERE IRONIQUE par Malakine, celle-ci, qui est absolument incontestable:
"Si tu penses que l’édiction d’une loi suffit à transformer le réel et peut résoudre tous les problèmes."

Ou encore:
"Si tu penses que les grèves, les pétitions, et les non aux référendums font considérablement avancer les causes que tu défends."

Enfin:
"Si tu as besoin de la peur du gendarme et de radars automatiques aux bords des routes pour respecter les règles."

Bref, Malakine, je crains que tu n'aies trouvé quelques formules qui me correspondraient assez. Cherche du côté de l'Allemagne. :-D

Malakine

Comme on disait quand on était petit "y a que la vérité qui blesse !" :-)

Jehuty

mélange de petite phrase assassines, la gauche comme la droite s'en prend plein la gueule,caricatural mais sympa.

Aluserpit

Je passe haut la main le test de "francitude"! ;)

Par contre j'aurais plutôt dis "Si tu penses que la société française a la propriété magique de transformer en français tous ceux qui y grandissent.
désolé, mais on ne se refait pas!

ETDAS

Merci Malakine, avec seulement 8 réponses psitives, je constate que je n'ai plus qu'à sérieusement me demandé ce que je fais encore dans ce pays....
Ce qui m'amène à proposer "si je me demande sans cesse qu'est ce que je fais encore dans ce pays tout en ne parvenant jamais à le quitter....
Ceci étant 8/X c'est quant même inquiettant!!

olivier

Tu es francais si tu consideres qu'un gouvernement competent ne prend que des decisions qui t'arrangent.

Tu es francais si tu peux croire n'importe quoi en periode electorale, et tout contester apres les elections.

Tu es francais si tu es fier des grandes entreprises francaises, mais que tu penses que la mondialisation est un probleme.

Tu es francais si tu penses que le France fait soit le meilleur, soit le pire. Jamais dans la moyenne.

Tu es francais si tu ne croises jamais un etranger, mais que tu penses que l'immigration est un probleme.

Tu es francais si tu trouves Arte super, meme si tu n'as jamais regarde.

Tu es francais si tu as un avis sur les autres pays, notamment ceux que tu ne connais pas.

PeutMieuxFaire


On a rencontré au moins quelques Français qui répondent à chacune des définitions de Malakine donc la France c'est la diversité ! ^^
Mais comme personne ne se reconnait dans chacune de ces définitions cette diversité lui pose problème.

J'aime bien les propositions d'Olivier mais lui ne répond pas à ma définition de l'internaute français :
"tu es français si tu utilises un clavier AZERTY et que donc tu respectes l'accentuation !"

RST

"décousu, subjectif et discutable": d'accord
"affectueux": je ne dois pas avoir la même définition de la notion d'affection

Tout cela me laisse une impression très désagréable et n'a strictement rien à voir avec une quelconque vérité qui blesserait !

Ça aurait pu être drôle et ironique mais c'est surtout outré et caricatural et négatif.

Quitte à faire dans l'exagération, je préfère nettement le faire dans un sens positif comme ici par exemple:
http://www.betapolitique.fr/L-identite-nationale-francaise-C-40736.html


Archibald

Les DLR boys n'aiment apparemment pas trop qu'on se moque, même gentiment, de la FFFrAAAANNNCE.

RST

@ Archiblad

Très drôle !
En ce qui me concerne, si il y a bien une définition qui ne me correspond pas c'est celle de DLR boy, mais bon, je l'accepte sans problème. Surtout quand je vois qui fait partie de cette catégorie.

J'ai pas mal bourlingué à l'étranger et j'ai très souvent entendu mes interlocuteurs dire qu'ils avaient du mal à croire que j'étais français car apparemment, contrairement à la grande majorité de mes compatriotes, je ne me la "pétai" pas du simple fait d'être né dans l'hexagone.Je n'ai aucun problème à me foutre de la gueule des français. (A me foutre de la gueule de tout le monde en général et des Econoclastes en particulier)
Dans le cas précis du texte de Malakine, et bien que cela ne me fasse pas spécialement plaisir de l'admettre (je connais hélas un échassier qui va bander), il est mauvais, tout simplement.
Ça ne lui arrive pas souvent et il est regrettable que ce soit sur un sujet pareil.

Archibald

@ RST

Mauvais, mauvais, je ne suis pas certain qu'il avait pour but d'égaler la profondeur de l'esthétique transcendantale kantienne, mais j'ai du mal à croire que tu ne reconnaisses pas dans au moins un tiers de ses aphorismes un bon nombre de nos compatriotes.
Alors caricatural, certes, mais c'était aussi le but, me semble-t-il. Parfois, la justesse fait partie du charme d'une image d'Epinal.

Je peux trouver Dupont-Aignan sympathique, et il vise souvent juste, mais son ton catastrophiste, ou exagérément sérieux, m'empêche précisément, parfois, de le prendre au sérieux. Pour le coup, je vous trouve un peu à l'unisson, si je puis me permettre une critique amicale.

Archibald

Je ne connais pas l'échassier dont tu parles.

Malakine

@ RST

OK mon texte est mauvais. Et d'ailleurs ce n'est pas a proprement parlé un texte comme j'en fais d'habitude. Forcément, puisque j'ai pris parti de parler de l'identité CULTURELLE de la France et non son identité POLITIQUE. Ca, l'identité politique, c'est facile et ça fait consensus, mais cette identité fondait un régime qu'on appelait la REPUBLIQUE. L'identité culturelle elle fonde un peuple qu'on appelle la France et c'est bien celle ci qui est malade en ce moment. C'est parce que cette identité est devenue tellement faible tellement peu visible tellement peu fédératrice, qu'on arrive plus à assimiler les étrangers.

En outre, j'ai pris le parti de définir l'identité culturelle française a partir de ce qui m'agace et avec un point de vue le plus extérieur possible.

Je comprends que ça gêne ou que ça choque. Mais franchement, j'en suis très heureux ! Tu connais mon coté provocateur !! mais la provocation a pour objet de susciter une réaction. Et franchement la tienne comme celle de Laurent, je la trouve bien faible. A part dire que mon portrait est caricatural ou que le texte est mauvais, vous n'avez rien dit.

Manifestement, tu attendais autre chose de moi sur ce sujet là. Un autre discours. Mais je ne sais toujours pas quoi ! Alors ? Tu me dis ?

Mais je vous en prie ... Prenez donc vous aussi des risques, prenez vos responsabilités. Prenez parti dans le débat sur l'identité nationale. Parlez donc de l'identité culturelle de ce pays. Dîtes nous quelles sont ses valeurs fédératrices, celles dans lesquelles nous pouvons intégrer les étranger. Et faites en un texte positif à partir d'une identité définie positivement. Si vous pouvez. Je me ferais un plaisir de commenter chez vous à mon tour !

Alors mon cher RST, mon cher Laurent, dites nous donc ce que c'est que pour vous d'être français. Et là, on pourra débattre autrement qu'en se jetant des tomates pourries à la gueule.

@ Archibald

L'échassier c'est flamant rose. Un mec qui commentait ici et qui depuis a ouvert un blog. Un type qui éprouve une certaine forme de haine à mon égard.

RST

@ Malakine
"La critique est aisée mais l'art est difficile.": je reconnais bien volontiers que je suis tout à fait incapable de faire un texte sur l'identité nationale, sur l'identité culturelle de ce pays.
Tout ce que je dis (en supposant que mon avis ait un quelconque intérêt), c'est que je n'aime pas le tien et que de toute façon, ce débat est un piège, une diversion du pouvoir.
Je ne t'ai pas envoyé de tomate pourrie. J'ai au contraire attendu avant de réagir pour ne pas "sur-réagir". Je pense être capable d'avoir la plume bien acérée quand je veux et dans ce cas précis j'ai essayé d'être le moins agressif possible. Pour avoir très souvent dit tout le bien que je pensais, à mon modeste niveau, de ce que tu écris, j'ai le droit, me semble-t-il à la critique ? "Sans la liberté de blâmer, il n'est pas d'éloge flatteur"

Tu veux des réactions ? Comment réagir à ça :"Si tu te ronges les ongles ou te fouille dans le nez sans même t'en rendre compte" !!!

Quant à Flamant Rose (le simple fait de prononcer son nom va le faire venir si j'ai bien compris)je crois que c'est surtout dela jalousie qu'il éprouve à ton égard.

RST

@ Archibald
En ce qui me concerne,tu peux te permettre toutes les critiques que tu veux. Il en faut beaucoup pour m'affecter.
De plus, je prends comme un compliment le fait d'être à l'unisson de Laurent pour qui j'ai beaucoup d'estime.

Sur le fait qu'en tant que français,on puisse se reconnaitre dans ce qu'écrit Malakine, oui bien sûr. Mais tout est à charge et pourrait s'appliquer à bien des nationalités, pas seulement aux français.

RST

A lire sur le sujet:

http://www.slate.fr/story/12735/identite-nationale-refuser-ce-debat-par-tzvetan-todorov

Archibald

@ RST

Bravo. Eh bien, vois-tu, les raisons que tu donnes sont à peu près celles qui font que j'ai apprécié les suggestions de Malakine, que je les ai même trouvées amusantes.
Car pour moi, à la lecture de cet article et en général, l'identité nationale n'est pas un sujet sérieux, sauf bien sûr s'il est traité par des historiens ou des écrivains ou penseurs un peu enclins à la satire.
D'où sans doute le côté foutoir des remarques de Malakine, où par moments on peut presque tout trouver et son contraire. Il en ressort malgré tout une certaine arrogance française, qui est une évidence lorsqu'on demande leur avis à pas mal d'étrangers (dans le même genre, on dit parfois qu'un italien est un français qui sourit), tu le dis toi-même. Je dirais pour ma part qu'être français, et dans ce sens je le suis fort peu, toute fierté de cet ordre m'étant étrangère, c'est penser qu'il est important de contempler son être-français, particulièrement en s'interrogeant sans cesse sur les caractéristiques de la France (c'est, peut-être, ce qui nous distingue des autres nations).

Le dernier mot sur la France revient pour moi, comme souvent, à Cioran, dont je te conseille "De la France". Pour te persuader que l'admiration d'un peuple n'exclut pas une lucidité cruelle.

Francis Lambert

Je ne suis pas Français mais je passe très bien le test ... qu'est ce que j'ai gagné ?
D'ailleurs je rale déjà !

RST

@ Francis Lambert
Prouvez que vous n'êtes pas français !

Malakine

@ RST

La critique est aussi diffile que l'art lui même, pour autant qu'elle soit argumentée. Dire que c'est "mauvais" n'est pas une critique mais un jugement. Je ne sais toujours pas ni ce que tu avais envie de lire sur ce sujet, ni qu'elle est ta conception de l'identité française.

Sur les ongles et le nez, j'avoue que c'est la petite contribution de ma chérie olga. Je l'ai mis parce qu'effectivement les français ont la réputation d'être sales et que ce n'est peut-être pas immérité. Mais si ça choque, je le retire. C'est pas le plus important dans ce portrait.

@ Archibald

En fait, je trouves que le sujet est au contraire très sérieux. Si j'avais eu le temps, je l'aurais traité de manière classique, mais ce n'est peut-être que partie remise.

En résumé voilà la thèse que j'y développerais. La Nation française est une nation politique et son identité est idéologique : l'idéal, la mystiques et les principes républicains.

En revanche son identité culturelle, celle qui fonde le "nous", le sentiment d'appartenance, sans lequel l'idéal politique est en crise. On pourrait même dire qu'il n'existe pas.

Il existe en France de fortes identités culturelles régionales très intégratrices, souvent dans la France périphérique : Pays basque, Bretagne, Chti, alsacienne, Marseille ... On remarque qu'il y a moins de problème d'assimilation des étrangers dans ces régions que dans la France du centre dépourvue d'identité forte. A titre d'exemple, les robeus marseillais parlent avec l'accent marseillais et pas avec l'accent des cités, et les émeutes de banlieue en 2005 n'y ont pas connu l'ampleur qu'elles ont connues ailleurs en France. Preuve s'il en est que c'est bien l'identité culturelle qui intègre un individu au collectif.

Le problème de la France du centre est qu'elle est libérale-égalitaire. Ce substrat antropologique a produit l'idéologie républicaine. Très bien ! Mais dans le même temps il a produit une identité culturelle hyperindividualiste, rebelle, râleur, assisté, infantile, produisant un corps social atomisé et recroquevillé par la peur. C'est cette identité là qui est en grande majorité décrite dans ce billet. Franchement, j'avoue que je ne l'aime guère. Il n'y a rien la dedans de grand et de bien glorieux, rien de bien mobilisateur.

Le problème c'est que cette identité aussi faiblement intégratrice a détruit l'idée de nation de l'intérieur. C'est ce qui fait qu'aujourd'hui les valeurs de la république sont devenues inopérantes, minées par l'individualisme égalitaire qui est pourtant au coeur de son système.

Il y a vraiment à dire sur le sujet ...

Archibald

@ Malakine

Merci pour ta réponse très argumentée.
Quand je dis que le sujet n'est pas sérieux, je veux dire qu'un traitement politique de ce sujet n'est pas sérieux. Car finalement on finit toujours par proclamer des grands principes comme s'ils étaient effectivement appliqués et qu'on en était le seul garant.
Puis on dit qu'il faut que les étrangers blablabla, blablabla, qu'ils respectent la République et ses valeurs blablabla blablabla.

Le sentiment d'appartenance est un vrai sujet. Comme est un vrai sujet la narcissisation des comportements, les deux étant liés.
J'ajouterais une petite référence à Tocqueville (je sais que ce sont les libéraux qui le revendiquent, mais peu m'importe, les républicains feraient bien de l'intégrer parfois, cela leur éviterait certains délires anti-individualistes) sur la passion pour l'égalité, qui est à l'origine de ce que tu détestes (l'hyperindividualisme compris, aussi bizarre que cela puisse paraître, puisqu'on se sent obligé de faire attention au moindre avantage réel supposé que possèderait l'autre, ce qui renforce le sentiment de ne pas appartenir au même monde). La passion pour l'égalité est pour moi la perversion de l'idée d'égalité, abondamment exploitée par les politiques (cf la campagne de Sarkozy) qui ensuite viennent se plaindre de ses conséquences néfastes sur le sentiment d'appartenance.

Malakine

@ Archibald

Il y aurait beaucoup à dire sur ce que la société française a fait de ses deux valeurs cardinales.

Il y a d'une part effectivement place pour une critique de l'égalitarisme. C'est ce que je vise dans mon point sur le principe qui s'applique aussi aux relations homme-femme, parents-enfants, maître et élève français-étrangers ou aux territoires. En ce qui me concerne, je ne renie pas du tout le principe d'égalité, mais celui-ci doit uniquement être appliqué aux sujets dans des situations comparables.

D'autre part, il y a cet hyperinvidualisme qui a dissout toute idée de collectif. J'aurais plutôt tendance à l'imputer à l'autre composante qui est celle de la liberté. C'est la propension à penser qu'il n'y a rien au dessus de l'individu, ni morale, ni religion, ni intérêt général, ni aucune norme "sacrée" qui a conduit à la fragmentation.

De ce point de vue, il me semble que le délire anti-individualiste des républicains comme tu dis, est surtout une tentative de réhabiliter la valeur d'autorité.

Manue

@ RST

Malakine disait que Flamant rose était obsédé par Horizon. C'est à se demander RST, si ce n'est pas vous qui êtes obsédé par FR. A la lecture de ce billet, je ne pense pas qu'il soit jaloux, son billet sur l'identité nationale est d'une autre tenue et d'une autre hauteur de vue que celui-ci.

PS: je suis bien Manue ex et toujours lectrice de ce blog. Mon adresse IP en fait foi.

Malakine

Manue a oublié de mettre le lien vers l'article de FR. Le voici

http://www.saladelle.fr/?p=4030

Chacun jugera de la "haute tenue" intellectuelle de ce billet. Personnellement je n'ai compris ni la problématique choisi par FR pour traiter le sujet, ni sa thèse. Mais j'avoue que je n'ai pas trop d'énergie à consacrer à décrypter la "pensée" de notre ancien ami le volatille carmarguais ...

René Jacquot

@ Malakine

Comme on disait quand on était petit "y a que la vérité qui blesse !" :-)

J'ai connu un petit fûté qui repondait à cela: "Y'a que la jalousie qui fait parler". Imparable.

Je mettrai un bémol sur la fête... La France est le pays de toutes les prides!

Flamant rose

@ Malakine

Manue m'a envoyé un mail pour m'informer de son commentaire. De toutes façons je l'aurais probablement vu demain puisque votre blog fait partie de ma revue de presse matinale (journeaux et blogs dés 6 heures du matin). J'ai effectivement lu les commentaires de RST que je ne souhaite pas commenter car à mon âge on ne « bande « plus sur mesure surtout devant un blog quelqu'il soit. Contrairement à ce que vous affirmez je n'éprouve pas la moindre haine envers vous, et au risque de vous surprendre je dirais même au contraire et ceci bien que tout ou presque nous sépare (dans la vie politique). Bien sûr que vous êtes un peu provocateur, parfois plus qu'un peu, mais il arrive qu'il faille provoquer pour se faire entendre. En effet traiter les électeurs de Sarkozy d'improductifs ou d'incultes c'est plus que grossir le trait, mais c'est aussi peut être votre côté intolérant envers les opinions qui ne vous conviennent pas . Tous les retraités ne sont pas improductifs loin s'en faut (j'ai personnellement créé 50 emplois) et ils ne sont pas non plus tous « cons ». Et puis, Malakine, soutenir le gouvernement ne signifie pas « être sarkozyste ». Cela peut vouloir dire que l'on ne voit aucune autre solution de rechange et donc que l'on souhaite sa réussite car contrairement à vous je ne vois effectivement aucune solution de rechange, vos propositions ne me convenant pas. N'oubliez pas, que si plus d'un français sur deux désapprouve la politique menée par Sarkozy, il y en a 2 sur 3 qui pensent que l'opposition ne ferait pas mieux.

Que vous n'ayez compris ni ma problèmatique ni ma thèse ne me gêne pas. Par contre ce qu'a écrit Manue me gêne un peu plus et je lui ai dit. Je lui ai indiqué que si elle voulait participer à la vie de votre blog c'était son droit mais que je ne souhaitais pas servir d'intermédiaire à mon insu. Je suis parfaitement capable de m'exprimer par moi même ce que je viens de faire. Je désavoue donc cette démarche.

Cordialement

Malakine

@ Flamant Rose

Je vous remercie de ce message d'apaisement. Comme je vous l'ai écrit par mail, j'aimerais bien que nous "fassions la paix" car cette guéguerre entre nous et nos lecteurs aussi nulle que pénible.

Oui, vous avez compris, le titre c'était pour faire un peu de sensationnalisme et créer du Buzz. Depuis trois ans que je blogue, je commence à avoir des réflexes journalistiques ! :-) ET d'ailleurs, ça a plutôt bien marché :-))

Sur les retraités, je suis désolé, mais quand on est à la retraite on ne fait plus partie des forces vives, même si on a fait du bon boulot auparavant! Quand même, avouez que la structure de l'électorat de sarkozy est assez atypique et plutôt inquiétante non ?

Quant à la solution de rechange, vous connaissez mon estime pour les socialistes. Ce n'est évidemment pas de ce coté là que je peux espérer quoique ce soit. Je fais partie de ces deux français sur trois qui pensent que l'opposition de gauche ne ferait pas mieux. Elle pourrait même faire pire ! En revanche, j'observe avec attention ce qui pourrait se passer à droite du coté de Villepin.

En revanche, je pense qu'on peut faire mieux que l'équipe actuelle car il y a un gros problème de méthode, de cap, et beaucoup de dysfonctionnement dans ce gouvernement. De ce point de vue, je ne peux pas me résoudre à adopter un discours du type "il n'y a pas d'alternative à Sarkozy" pas plus que le discours "pas d'alternance sans véritable alternative" ne me convient.

C'est une question dont on devrait avoir l'occasion de reparler souvent d'ici 2012. Pourquoi pas ensemble ...

En ce qui me concerne, je ne désapprouve pas la démarche de Manue. Elle a exercé votre droit de réponse après les message de RST, sans agressivité ni esprit polémique. Je trouve ça plutôt classe et sympa de sa part.

Archibald

@ Malakine

Figure-toi que je suis parfois intervenu, il y a un a, sur le blog de Flamant Rose et ses amis, à la suite d'un article sur Todd que je ne qualifierai pas ici, puisque tu souhaites l'apaisement.
A l'époque, je pensais que tu filtrais les commentateurs car je n'étais pas parvenu à t'envoyer un message depuis le mac de mon travail (en fait, je crois qu'une version de je ne sais plus quoi devait être modifiée).

Archibald

C'était le blog B and B, si ma mémoire est bonne.

Archibald

@ Malakine

La passion pour l'égalité n'est pas exactement l'égalitarisme. Pour moi ce dernier terme a une forte connotation de droite, et il est souvent employé pour discréditer l'idée même d'égalité.
La passion pour l'égalité est plutôt liée à ce que René Girard appelle la rivalité mimétique, passion exacerbée par une société démocratique où, chacun pensant qu'il peut accéder à tous les postes et réaliser à peu près tous ses désirs, il voit un partout un rival menaçant et est obsédé par ce rival. C'est un ressentiment, une haine impuissante liée à l'envie.

Sur le rôle de la liberté, je ne partage pas ton point de vue, en partie en raison des analyses de René Girard.

Enfin, sur l'autorité, il me semble qu'on la réduit la plupart du temps à une forme de sévérité sans laquelle les gens ne se tiennent pas. C'est le discours classique du pessimisme culturel, qui regrette le temps où les pères (ou les instituteurs en blouse) savaient tenir les enfants. Conception un peu guignolesque.
On oublie la notion d'auctoritas, qui était à Rome le ciment de la vie sociale, sans laquelle les Romains ne concevaient pas de société. Une manière d'imposer le respect et la reconnaissance que l'on retrouve quand on dit par exemple que tel livre fait autorité. Pas grand chose à voir avec ce que l'on veut dire lorsqu'on parle de quelqu'un d'autoritaire. Ou qu'on veut faire autorité sans en avoir les moyens.

ANNA

Pour moi (une femme non française) :

Être un français...
c'est croire que, quand on prend son bain, son pénis est enfin en érection, alors qu'il flotte tout simplement...

PeutMieuxFaire

L'Identité Nationale vous fatigue, alors cliquez sur ce lien pour en écouter une vision optimiste :
http://www.lachansondudimanche.com/2009/11/08/etre-francais-la-chanson-du-dimanche-de-lavent-1.html

Laurent Pinsolle

@ Malakine,

Voici ma réponse :

http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/archive/2009/11/11/identite-nationale-une-reponse-a-malakine.html#comments

laloose

Excellent.
Tu es français :
Si tu persistes à croire que les sportifs francais sont au top mondial même s'ils ne gagnent jamais rien.
Si tu bandes en apprenant que tel ou tel grand groupe francais vient de racheter un concurrent étranger, mais que tu trouves le contraire scandaleux et la mondialisation dégueulasse.

Franny

Tu es français si, grâce au masculin générique et qui l'emporte toujours sur le féminin de ta langue, tu oublies régulièrement que 50 % des français sont des françaises.

Erick

Tu es français si tu t' indignes des injures racistes dans les stades mais râle parceque l' équipe de foot ou de rugby censée représenter ta ville ne lui ressemble absolument plus.

RVLF

Tu es Français si tu passes ta vie à critiquer ton patron ais que tu es bien content qu'il te donne du boulot ou plutot que tu trouves normal d'être là.

Jef

Le réponse de Détienne :

http://www.dailymotion.com/video/xb39d8_marcel-detienne-y-1-comment-etre-fr_news

Jef

Et la partie 2 :
http://www.dailymotion.com/video/xb39ex_marcel-detienne-y-2-sur-lidentite-n_news

Archibald

Un grand merci à Jef pour ce lien qui nous rappelle la dimension idéologique de l'histoire, de toute histoire en tant qu'elle fabrique une mémoire commune, et qu'elle prétend édifier. Une réflexion qui m'a rappelé le Nietzsche de la deuxième inactuelle.

Une réserve malgré tout, car à un moment Marcel Détienne parle, brièvement, de l'Europe. En quoi l'identité européenne est-elle moins mythologique que l'identité nationale? On dirait qu'il lui donne une plus grande réalité (je l'ai écouté un peu vite, et à "mon travail"), tout en se moquant de la notion d'Occident.
On dirait également que pour lui le nationalisme est le pire des maux, alors que la mentalité clanique peut aussi très bien se passer de l'idée de nation, qui en est à la fois une prolongation et un dépassement, pour le meilleur et pour le pire. "L'humanité ne peut être que mon village", ce doit être aussi vieux que le monde.

Victorine

tu es français si tu penses que l'égalité doit être garantie pour tous mais qu'il est normal que tu puisses avoir des privilèges et les défendre contre tous dès qu'il est question de les abolir

LAROCHE JEAN PIERRE

c'est le grand défouloir , je remarque que l'esprit frondeur persiste toujours mais pourquoi tant d'aigreurs ? on vit dans un pays extraordinaire ou les citoyens sont capables de couper la tête d'un roi et d'installer un haubereau hongrois à sa place deux siècles plus tard , tout espoir n'est donc pas perdu .

matt

http://metropoles.centrepompidou.fr/intervenant.php?id=16

conférence sur la modernité en France, qui d'une maniere renvoit a l'image de l'identité culturelle française, vue par un grand architecte et journaliste, Rem Koolhaas
intéressant de constater notre retard, au moins quant au diagnostic

Daniel Dresse

Je suis toujours vivant et continue à vous lire, de loin en loin, comme les autres blogs qui m'intéressent (en fait j'ai surtout des parents âgés à m'occuper, avec l'inconvénient qu'ils puissent encore voter longtemps sarkozy, mais de cela je m'en tape).
A quoi bon s'exprimer sur ce sujet tant vous tous en particulier et la France entière en général me paraissent être devenus amnésiques. L'identité nationale depuis la révolution a été surtout été l'expression d'un "vouloir vivre ensemble", lui-même étant une réponse à la violence fratricide qui a longtemps sévie dans ce pays les siècles précédents -comme dans d'autres pays européens- surtout pour des raisons religieuses. Le fait que la question soit remise sur le tapis publiquement montre tout bonnement que cette identité est morte de sa plus mauvaise mort, celle de l'indifférence et de l'oubli, et l'inventaire de Malakine, que je serais plutôt tenté de le qualifier de "rap de l'amnésique" (chanté par Diams of course) le souligne d'autant.
Il faut le rappeler à tous ceux qui prennent leurs courtes certitudes pour la réalité du long terme : tant sur le plan intérieur qu'extérieur, le fait national en Europe a été une réponse possible et souvent efficiente à la violence de l'histoire humaine. Je vous conseille de lire un un excellent petit livre dans la collection "Tempus" "Les guerres préhistoriques" de l'anthropologue Lawrence Keely. Vous y apprendrez que l'âge d'or présumés des paisibles sociétés bucoliques du fond des âges, n'est qu'un rêve d'écolo occidental amateur de bandes dessinées.
Pas plus que l'âge industriel, les hommes n'ont attendu l'ère des nations pour mener des guerres d'extermination contre leurs semblables. L'auteur est même d'avis que ces guerres là étaient proportionnellement beaucoup plus meurtrières que les nôtres (le génocide du Rwanda nous donne aujourd'hui une idée de l'ampleur des ravages que l'on peut commettre avec des moyens techniques rudimentaires) et se sont souvent accompagnées de disparitions totales et définitives de peuplades entières (il y a un chapitre passionnant sur les guerres indiennes d'amérique du nord lequel montre que les indiens n'ont pas attendu non plus l'arrivée des blancs pour donner un sens au mot génocide). En fait, il apparait que la longue marche qui a mené à l'apparition de corps contitués comme les églises, les polices, les armées, les états, puis à des entités politiques puissantes comme les nations modernes, tout cela a obéit à l'impératif alléatoire de ritualiser, de canaliser la violence, et surtout de mettre un frein à la régularité de son rythme. Ce qui caractérisait les guerres de jadis, celles des temps où les nations n'existaient pas, mais qui étaient le fait de bandes, de clans, de tribus, de chefferies, était en effet leur caractère PERMANENT, et les rendaient au bout du compte aussi dangereuses pour la survie de l'espèce humaine que les barricades ensanglantées et les tranchées putrides qui hantent nos imaginaires nourris d'histoire moderne.
L'affaire est donc entendue : pour de multiples raisons liées, je l'ai dit, à l'amnésie des hommes et surtout à la puissance de persuasion de certains intérêts bien matériels, le temps des nations et des identités nationales semble être révolu. Nous voilà devant la perspectives de l'avénement des communautés et des régions, c'est à dire, dans ma terminologie très personnelle, au grand retour des tribus et des chefferies. Sauf, bien sûr, si nous faisons marche arrière en catastrophe devant l'arrivée en trombe des éléphants. Pour l'historien américain Paul Keegan, "les éléphants" est une image qui désigne le spectre de la guerre civile. Je sais que je fais figure d'illuminé en tenant ce genre de propos, mais l'avenir nous renseignera rapidement sur l'opportunité d'être un aveugle plutôt qu'un illuminé.

@ Malakine

E. Todd n'est pas l'auteur d'une bible quelconque et je le tiens même de plus en plus pour le bon docteur Pangloss de l'alphabétisation mondiale, celui qui a trouvé le principe pour mille ans du bonheur des hommes. Je trouve (amicalement) tes références constantes à ce type souvent tirées par les cheveux. Exemple, ton affirmation péremptoire comme quoi les régions périphériques de la France assimileraient mieux les immigrés que la France centrale et cela pour des raisons anthropologiques (le couplet de la France centrale libérale égalitaire). Lis ou relis la longue étude que Pierre Milza a consacré à l'histoire de l'immigration italienne ("Voyage en ritalie" chez Payot), puisque le phénomène dont tu parles était déjà patent pour les italiens. Seulement lui en donne une explication à mon avis plus solide que l'anthropologie toddienne. L'immigration dans la France provinciale a toujours répondu à des besoins économiques locaux très précis qui la légitimait au moins utilitairement aux yeux des populations souche. Il n'est d'ailleurs pas certain que cette réalité ne perdure encore très longtemps, certains travaux (ceux de Giully en particuliers) montrant au contraire que les pires tensions communautaires sont en gestation dans les villes moyennes de la France rurale profonde. Pour ta remise en mémoire, Todd inclus également Marseille dans la France égalitaire. Je n'ai rien non plus contre cette région et ses habitants, mais je te rappelle que l'intégration (disciple de Malika Sorel, je déteste le mot assimilation) des immigrés ne s'y est pas toujours faite en douceur. Aigues Morte en particulier (Milza en parle beaucoup dans son bouquin) y fut le théâtre en 1893 d'un sinistre pogrome au cours duquel les ouvriers italiens y furent traqués et tirés comme des lapins des jours durant dans les marais avoisinants, au nez et à la barbe de forces de l'ordre complètement débordées. Officiellement l'affaire fit sept morts, beaucoup plus selon Pierre Milza. D'autres faits divers du même genre, quoique moins meutriers, se sont produits dans le sud-est de la France (à Lyon Grenoble Nice) qui ont disparu pudiquement de notre mémoire collective... en attendant d'avoir l'occasion programmée d'y revenir !

@ Anna

En attendant, et vu les résultats sur notre natalité, la baignoire, ça marche ! Mieux vaut peut être cela que bander fièrement mais stérilement sous la douche, comme cela semble être le cas en Russie (Todd en a même fait un livre il y a trente cinq ans déjà). Bon sang, avec tous les lacs que vous avez !!!


Lizotchka

Après 10 ans en Russie, bien contente de retrouver mes chers compatriotes français ! J'aime pas faire la bise, je ne passe pas mon temps à me plaindre, mais pour le reste, ça va, les Français sont sympas. Et puis, même s'il y a des cons, ce sont mes compatriotes, pas des étrangers, et ça passe mieux !

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