Tout ce qu’on sentait venir s’est confirmé hier soir dans les urnes : forte abstention, victoire de l’UMP, décrochage du PS, percée des verts, échec de Bayrou. La surprise aura été l’ampleur de tous ces phénomènes.
Il est difficile de dégager un ou deux grands enseignements de ces élections. Chaque score doit être analysé avec prudence et souvent l’interprétation à donner est contraire à celle que les chiffres semblent indiquer immédiatement. La droite est en réalité minoritaire, le PS sort plutôt conforté, les extrêmes sont plus puissants qu’il n’y paraît. Il n’y a que deux conclusions qui ne souffrent d’aucune discussion possible: Bayrou est mort et Sarkozy a toutes les chances d’être réélu en 2012 !
Un électorat tronqué par l'abstention
Avec un tel niveau d’abstention, il convient de regarder avec précaution ces résultats car celle-ci n’a pas affecté tous les électorats de la même manière. Il est très probable que les catégories populaires ont été fortement sous représentées dans ce scrutin, ce qui a eu pour effet de minorer les votes protestataires des extrêmes.
Rappelons que les catégories populaires constituent le principal facteur d’instabilité du système politique et la grande inconnue sur l’état réel du rapport de force aujourd’hui. Autrefois captées par le PCF, elles ont fait les beaux jours du FN avant de passer dans le soutien à Sarkozy. Que feront-elles demain ? Vont-elles demeurer sensibles au volontarisme de l’hyperprésident, renouer avec des votes extrêmes ou s’exclure durablement du jeu par désespoir ? Cette question reste sans réponse aujourd’hui.
Faute de sondage par CSP encore disponible, l’indice le plus net de cette désertion des catégories populaires est évidemment l’importance du vote écolo, vote bobo par excellence : près de 20% quand on ajoute les scores de l’alliance écologique à ceux d’Europe écologie au niveau national, mais près de 30% dans la capitale et seulement 12.8% dans le Pas de Calais.
Cette sous participation des catégories populaires a certainement pénalisé les partis les plus protestataires. Le sondage jour du vote de TNS Sofres nous apprend que la moitié des abstentionnistes ont été motivés par un mécontentement soit à l’égard des partis, soit à l’égard de l’Europe. Par ailleurs, les décisions de dernière minute (comportement caractéristiques des catégories populaires) concernent surtout les votes NPA et Front National (25 % contre 9% pour l’UMP)
Le PS sauve l'essentiel
Certes, c’est une raclée ! Mais compte tenu de ce qu’est devenu le PS et de la nullité de ses arguments de campagne, rabâchés à l’identique depuis 20 ans (l’Europe sociale et la défense des services publics) qu’il y ait encore 17% du corps électoral pour voter pour ce parti moribond relève du miracle ! Malgré son score piteux, le PS est considérablement conforté par l’échec de Bayrou. Son statut d’opposant institutionnel, qui lui garanti sa confortable rente de situation et ses positions dans les collectivités locales, n’a pas été contesté comme les premiers sondages l’annonçaient.
Car, ne nous y trompons pas, le PS n’avait rien à faire de ces élections. Le véritable enjeu pour lui, ce sont les élections régionales de 2010 ! N’importe quel élu socialiste soucieux de garder son poste, sa voiture de fonction et son budget qu’il peut répartir à discrétion, a ce matin additionné dans sa région les voix du PS, des verts et du Modem pour constater qu’il pourrait battre la droite très facilement au mois de mars prochain. Comme les verts ne rééditeront pas leur exploit et que les présidents socialistes bénéficieront de la prime au sortant sans craindre d’être pénalisé par un mauvais bilan (puisque nul citoyen ne sait ce que font les régions), les élus socialistes se voient déjà facilement reconduits à la tête des mines d'or régionales, avec le seul petit inconvénient de devoir accorder un peu plus de place à leurs alliés verts et démocrates.
Un centre-gauche en panne de leader et de projets :
Comme on a pu le voir dans les mouvements des intentions d’opinion, l’électorat PS, Modem et écolo forme un électorat unique et fortement interconnecté, qui pèse près de 40 % des voix (sous la réserve liée à l’abstention indiquée précédemment) Le centre-gauche est donc potentiellement majoritaire en France. Son problème est qu’il n’a ni leader, ni projet.
L’électorat flottant s’est massivement porté, comme on le sentait, sur les écolos, pour la raison simple, qu’ils présentaient le projet le plus lisible et surtout, qu'il avait en son sein le leader naturel de cette vaste coalition. Daniel Cohn Bendit a gagné les élections, un peu grâce à son duel contre Bayrou (où ce dernier a été pathétique), mais surtout lorsqu’il s’est présenté comme le pivot de la future alliance anti-Barroso au parlement, affirmant qu'il aurait besoin de tout le monde "Y compris de toi, Jean Luc" !.
Bayrou a échoué à prendre le leadership du centre gauche. En le sanctionnant par un score minable, les électeurs de la gauche molle lui ont signifié qu’il ne viendrait jamais sur son nom que par défaut, voire par accident, comme lorsque le candidat socialiste s’appelle Ségolène Royal. Hier c’est Daniel Cohn Bendit qui a capté cet électorat de centre gauche en déshérence, demain cela peut être n’importe qui. Bayrou, s’il n’y a vraiment personne d’autre. François Bayrou aperdu beaucoup de sa crédibilité personelle et de son potentiel de leadership dans cette bataille. Hier soir, on sentait même que son pôle écologiste, qu'il a toujours trop négligé, avait comme des envies d'aller voir ailleurs, là où l'herbe est plus verte et les urnes mieux remplies !
Le PS peut donc être rassuré, sauf à présenter pire candidat qu’en 2007, son représentant sera au second tour de la présidentielle de 2012. La mise sur orbite d’un leader présentable constitue donc une urgence absolue pour les socialistes, s’ils ne veulent pas rééditer un nouveau 21 avril.
La bulle verte
Ce pôle de centre-gauche n’a pas davantage de projets qu’il n’a de leader. Car arrêtons les blagues, ! Ce n’est pas avec des films gentillets à base de belles images et de discours gnangnan que l’on construit un projet politique. La sauvegarde du climat, c’est tout de même le mot d’ordre le plus insignifiant de toute histoire de la vie politique ! La mutation écologique est nécessaire, mais qu’on ne fasse pas croire qu’elle peut constituer une réponse à la crise. Elle ne créera que des emplois subventionnés par des finances publiques déjà mal en point et n’apportera pas la moindre décimale de croissance supplémentaire. Que l’UMP s’empare du thème écologique pour se donner un supplément d’âme et masquer son impuissance sur les questions économiques, ce serait compréhensible et logique. La gauche s’enfermerait dans une impasse si elle cherchait à se reconstruire autour de ce thème.
La fièvre verte qui a gagné le pays et l’Europe n’est que le symptôme du désarroi intellectuel qui frappe le système politique depuis le déclenchement de la crise. C’est une valeur refuge quand les autres doctrines sont discréditées.
L’échec des nonistes :
Le scrutin a clairement sanctionné les partis qui ont voulu rejouer la campagne de 2005 en appelant à sanctionner le traité de Lisbonne comme autrefois le TCE. Le Front de Gauche ne parvient pas à faire mieux que le score du PC lors des dernières élections (5%). Libertas perd deux points par rapport à 2004 (4.8 contre 6.8) Debout la République finit sur le score « honorable » de 1.77% pour un parti si jeune, et aussi peu exposé médiatiquement.
Ces partis ont été probablement victimes de leur position exclusivement critique sans être capable de décrire l’autre Europe qu’ils appelaient de leurs vœux. Quatre ans après le non au TCE, l’opinion attend toujours désespérément le plan B des anciens leaders du non.
De ce point de vue, c’est d’ailleurs l’UMP qui a certainement tenu le discours le plus habile et cohérent, prétendant changer l’Europe et affirmant que cela serait possible avec plus de politique et plus de volonté, comme lors de la présidence française qui a effectivement mis entre parenthèse toutes les institutions de type fédérale.
La renaissance des extrêmes
Les scores des extrêmes doivent être appréciés au regard de la sous représentation des catégories populaires déjà évoquée. Avec une participation normale, leurs scores devraient certainement être majorés d’une dizaine de points. Néanmoins le NPA et le FN font des scores significatifs avec respectivement 4.88 % et 6.34 %
Cumulé avec le score de Lutte Ouvrière (6%) l’extrême gauche est en forte progression par rapport à 2004 (2.56 %) Si la crise s’aggrave (ce dont il n’est pas permis de douter) il est vraisemblable de voir l’anticapitalisme approcher très vite la barre des 10 %.
Le Front National fait quant à lui un score en retrait par rapport à ses dernières performance (6.34 contre 10% aux présidentielles et aux dernières régionales) Ce score moyen cache toutefois de fortes disparités régionales avec des chiffres qui demeurent fort dans les régions ouvrières et populaires du nord et de l’Est de la France (de 8 à 10%)
Marine Le Pen fait d’excellents scores dans sa circonscription (10.9% dans le Nord pas de Calais, 12.5% en Picardie) prouvant ainsi que son discours, exempt de toute xénophobie et violemment critique contre le système économique, est susceptible de séduire une bonne partie catégories populaires. Elle est manifestement l’une des grandes gagnantes de ce scrutin, ce qui n'est que justice compte tenu de sa campagne très efficace. Elle aura marqué des points importants pour la conquête de son parti. Avec elle, un nouveau Front National est en train de naître. Il proposera une concurrence très sérieuse à l’extrême gauche dans la conquête des voix des catégories populaires et des victimes de la crise. Il est d’ailleurs très significatif qu’elle ait comparé son score hier soir, non pas à celui de l’autre liste souverainiste de droite, mais à ceux du NPA et du Front de Gauche.
Voilà pour mon analyse à chaud ... Aurais-je oublié quelque chose ?
Pour une analyse plus fine, il faudra attendre la publication de sondages sortie des urnes avec la répartition des votes par CSP et catégorie d’âge. Je serais très curieux d'examiner les votes majoritaires des catégories qui se sont le plus abstenus.
Malakine
Je viens à l'instant de consulter le sondage CSA du jour de l'élection.
http://www.csa-fr.com/dataset/data2009/opi20090607-elections-europeennes-7-juin-2009.pdf
Il semble confirmer que les verts ont fait une grosse percée chez les jeunes (moins de 24 ans) et chez les CSP+. Ils ont réussi à attirer des électeurs ayant voté Royal ou Bayrou au 1er tour de la présidentielle.
Les verts ont su capter ce coup-ci une grande partie de cet électorat dit de "centre gauche", mais j'ai bien l'impression que cet électorat se cherche beaucoup et qu'il pourra être décisif en 2012
Je suis tout à fait d'accord avec toi concernant le PS, beaucoup d'élus régionaux doivent être plutôt rassurés par les résultats d'hier. Mais si cela peut suffire pour les élections régionales, il faudra avoir autre chose à présenter en 2012.
Par contre chose surprenante, le PS arriverait largement en tête du vote des ouvriers (qui se sont exprimés). Malheureusement le sondage ne donnant pas la répartition des abstentionnistes, on ne peut pas savoir si ce chiffre est lié à la faiblesse du nombre de votants, à vérifier dans les autres sondages.
Rédigé par : Ludodo | 08 juin 2009 à 15:12
Je suis assez circonspect devant ce sondage. Il y a beaucoup de trucs qui me paraissent bizarre (notamment le vote des ouvriers en faveur du PS) et des énormes contradictions avec le TNS. Un point inquiétant que j'ai vu sur Mélenchon : Il est d'autant plus populaire que les personnes sont âgées et diplomées.
Rédigé par : Malakine | 08 juin 2009 à 15:47
@ Malakine
Prenons garde à ne pas tirer de conclusions hatives sur la présidentielle de 2012, d'un part parce que l'histoire nous apprend que gagner les européennes n'est pas forcément bon signe pour la présidentielle suivante (Giscard en 1979, Jospin en 1999) et d'autre part parce que l'électorat populaire a décidé de se jouer des partis et des médias.
L'analyse du "vote bobo" semble invalider une partie des thèses d'Emmanuel Todd dans le sens où ces classes moyennes supérieures ont préféré la défense de l'environnement aux dégats du libre-échange!
Effectivement, cet article de Marianne sur le vote bobo, démontre bien que les grands perdants de la mondialisation n'ont pas voté et que la préoccupation écolo ne passe pas le périph ou les campagnes:
http://www.marianne2.fr/La-victoire-des-Verts,-un-vote-de-bobos-urbains_a180602.html
D'un point de vue plus européen, c'est bien le populisme de droite qui renait (Hollande, Italie, DK, Autriche, Roumanie... et Angleterre!) de ses cendres avec tout cumulé, un groupe plus important que nos chers Verts!
Pour le populisme de gauche au sens large, il est encore à l'état d'embryonnaire même si ça et là il fait quelques scores honorables (France, Grèce, Portugal, Hollande, mais globalement il ne semble pas encore mûr.
Quant aux plus vieux, les cérémonies du D-Day ont surtout rappelé que "l'Europe c'était la paix"... les résultats de ce vote sont donc à l'image de ce continent vieillissant où les déclassés ne votent pas.
Rédigé par : René Jacquot | 08 juin 2009 à 16:04
Nicolas Sarkozy vient de prendre une première initiative pour répondre au vote des électeurs en faveur d’Europe Ecologie.
Nicolas Sarkozy vient de demander au ministre de l’Ecologie Jean-Louis Borloo de favoriser le développement de toilettes écologiques partout en France.
Jean-Louis Borloo donnera donc une prime de 2 500 euros à chaque famille construisant des toilettes écologiques dans son jardin.
En hommage à Jean-Louis Borloo, ces toilettes écologiques ont été baptisées « arborloo ».
Je recopie l’article de Wikipedia :
L’arborloo est une toilette simple et écologique constituée d’une petite fosse surmontée d’un plancher ou d’une dalle, et d’une superstructure simple. Après remplissage, les excréments compostés sont exploités directement sur place comme engrais grâce à la plantation d’un arbre sur le site.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Arborloo
Rédigé par : BA | 08 juin 2009 à 16:13
J'aime plutôt bien cette analyse, notamment le terme "electorat centre gauche" flottant.
Ce sera tres tres dur pour Bayrou maintenant.. tant mieux.
@ludodo
ce n'est pas surprenant, contrairement à ce que l'on croit, le PS est encore en tête chez les classes populaires.
D'où le cuisant echec lorsqu'il n'arrive pas à le mobiliser.
Rédigé par : Sangaku | 08 juin 2009 à 16:29
@ Malakine.
Bonjour,
Globalement d'accord avec l'analyse de l'article... Cependant, 5 élus au PE au lieu de trois. Perso ne je ne boude pas mon plaisir. La stratégie mise en route par le PCF et acceptée par le PG fut plutôt bonne !
Sur les nonistes, je suis assez d'accord : c'est un fait marquant que ceux qui veulent dépasser le oui/non du référendum ont fait un bon score.
Sans mettre les convictions dans la poche, il aurait fallut écouter F. Wurtz qui demandait déjaà en octobre que l'on sache parler aux gens qui ont voté "non". Sans changer les grands équilibre, je pense les équilibres, on aurait pu gagner plus de voix.
Mais bon...
Matéo 34
Rédigé par : Matéo 34 | 08 juin 2009 à 16:31
Je viens de consulter ce sondage.
Comme je le supposais, les plus de 50 ans ont été nombreux à voter pour la liste UMP. Pas les actifs jeunes!
@Malakine,
Une remarque: en 2004, il y avait une liste de la majorité mais aussi une liste UDF (10 élus, je crois).
Or, la plus grande partie des UDF, le NC, a rejoint les listes UMP. Les résultats doivent donc en tenir compte.
Le Modem avait des candidats "nouveaux", ce qui explique en partie son échec...en partie seulement compte tenu des derniers jours de la campagne.
De plus, ce qui m'amuse, c'est que l'on clame bien haut que lorsqu'il y a un seul tour, celui qui arrive en tête est le gagnant...Donc, à Reims, la gagnante était la liste de SR.
J'ai entendu Aubry, discours archaïque digne d'il y a 20 ans...
N'empêche que le parlement européen ne représente pas les peuples mais à peine 20 à 40 °/° suivant les états.
Rédigé par : Philippe | 08 juin 2009 à 17:10
@ Malakine et René Jacquot (et en fait à tout le monde)
J'attends les résultats des sondages sortis des urnes pour le vote par csp. Mais on peut quand même noter que les médias, poursuivant en quelque sorte la campagne, ont tenu à tirer des enseignements un peu hâtifs de ce scrutin qui, compte tenu de l'abstention, et de la particularité de celle-ci, devrait conduire à un peu de scepticisme.
On a eu en fait droit à un sondage "en grand" (c'est-à-dire sans les catégories populaires), dont les résultats ont été amplifiés par une campagne dont les faibles enjeux politiques (en tout cas ils étaient perçus ainsi) ont favorisé le pouvoir en place et son opposant préféré, quasiment choisi pour cela.
L'énervement du début de soirée s'est donc transformé en amusement, car je suis persuadé que ceux qui n'ont pas voté ont choisi (un peu comme moi) d'attendre leur heure - le tout est de savoir s'il faudra attendre longtemps avant d'avoir droit à autre chose que des "candidats du vide", pour reprendre l'heureuse expression de Todd.
Cette élection était manifestement celle du pouvoir et de ses relais. On le verra sans doute mieux en regardant le vote par csp.
La seule crainte que j'éprouve concerne l'état de l'offre politique en face. Entre des verts yann-arthus-bertranisés que Malakine a parfaitement décrits, un PS dont certains représentants (Moscovici et Valls surtout) me font gerber au point de presque préférer Sarkozy, un Front de gauche parfait analyste de la misère intellectuelle de la social-démocratie, mais incapable de proposer autre chose que le sempiternel "plus à gauche", quête identitaire qui finira par en faire une secte (si ce n'est déjà le cas), et un Bayrou - ah Bayrou est un peu à part, peut-être que le fait d'être lâché par les bobos lui donnera la consistance qu'il recherche, à moins qu'il ne cherche à le reconquérir, et il sera alors une sorte de Hollande sans le PS (on sait que ceux qui se croient plus malin que tout le monde finissent par s'embourber dans leur tactique à deux balles).
Non, franchement, qui aujourd'hui a la stature pour imposer un rassemblement républicain contre le néo-libéralisme?
Rédigé par : archibald | 08 juin 2009 à 17:19
je trouve assez incroyable qu'on nous présente autant les résultats francais et aussi peu les résultats européens, j'ai toujours pas comprit si une alliance serait techniquement possible ou pas allant des Ps, libéraux , verts contre le PP (alliance super merdique certe , mais ce serait intéressant de savoir et super révélateur , j'ai vu vite fait un graphique qui avait l'air de dire que oui mais c'est tout , si j'ai bien comprit le PP n'a que 270 sièges sur 750 c'est ca ?) c'est juste un tiers ...
quelqu'un sais si y'a déjà eu des "gouvernements minoritaires" ? de toutes façons ils votent a peu prêt pareil , donc est ce qu'il pourrait faire élire un président de commission Ps avec les votes des extrême gauche dans ces conditions ? ca serait intéressant à savoir.
donc en attendant de vraiment comprendre l'équilibre réel , les résultats français :
les réservoirs de voix sont beaucoup plus favorables au ps non ? si le FN devient un parti anti systeme , ils ne voteront pas autant massivement pour l'ump que l'extreme gauche pour un ps dans l'opposition en théorie.
c'est vrai que ce score relativement elevé de l'ump est surprenant , j'ai du mal à croire que ce soit vraiment un soutien a sarko , c'est sans doute le 0 alternative a droite : un bayrou gauchisé , villiers /marine racistes et NDA inconnu , fraudais peut être que NDA débauche villepin pour exister médiatiquement O_o
sinon c'est plutôt encouragent finalement : centre gauche a 32% extrême gauche encore en miette et venant de se recomposer a 11% ? bayrou qui ne pourra plus s'allier a sarko ? on y est presque , suffit que le FG arrive a motiver les abstentionnistes et la chèvre du ps l'aura sa présidence ;) mais je suis assez content qu'on ne soit plus pollué par bayrou ^^
Rédigé par : tho | 08 juin 2009 à 17:45
Salut citoyens,
La petite musique des partis politiques est repartie à savoir :
- autocongratulation du gagnant avec rapidement une position arogante dans les prochains jours (UMP)
- surprise des écolos : "serons nous à la hauteur ???" là je m'inquiète déjà
- le PS qui reredit : "nous devons changer"
- le modem qui dit : "nous devons trouver notre chemin"
J'ai l'impression de revivre à chaque élection les mêmes lendemains. L'aspirine à de beaux jours !!!
Rédigé par : Feelgood | 08 juin 2009 à 18:08
@ Malakine
Une analyse comme j’espère avoir l’occasion d’en lire encore souvent sur Horizons…
Il faudra aussi un jour instaurer le procès de ceux qui, de Jospin (en abandonnant lâchement le combat sans préparer la suite) à Chevènement (en faisant tout à l’envers) ont détruit le PS de l’intérieur.
Sinon, je me demande quel aurait été le score de DLR si à la place de "Home", la télévision avait diffusé la série "C’était de Gaulle" ?
Rédigé par : RST | 08 juin 2009 à 18:49
Un billet comme on aime !!!
J'ajouterais bien à ce billet une réflexion sur les sondages. Ils n'ont pas prévu la percée d'" Europe Écologie". Comme en 2002 pour le FN.
En continuant la comparaison avec 2002 (premier tour des présidentielles) : l'abstention étant très élevée peut-on alors dire que les partis traditionnels récupèrent leur base électorale ?
- Le PS fait 16,8% - Jospin avait fait 16,2%
- le modem fait 8,5% - BAYROU + Corine LEPAGE faisaient : 8,7%
- L'UMP fait 28,5% quand CHIRAC + Madelin + Boutin faisaient 29,2%
Seul l'électorat d'extrême droite aurait un peu régressé.
Je ne traite pas des partis qui peuvent faire des coups électoraux (non péjoratif) quand il n'y a pas de réflexe "vote utile" et qui captent plus ou moins les votes de la frange de la population dont le vote n'est pas acquis d'avance.
A RST, en principe "HOME" a été diffusé un peu partout en Europe. Les verts ne font pas des progrès considérables ailleurs. La diffusion n'a pas été sans effet, mais c'est quand même relatif. Non ?
Rédigé par : PeutMieuxFaire | 08 juin 2009 à 19:33
@PMF et RST,
Les dirigeants des verts sont-ils à la hauteur de leur succès ? A écouter Cécile Duflot et A.Lipietz ce soir sur RTL on peut en douter tellement Mme Duflot ne semble pas réaliser ce qui lui arrive. Naiveté, manque de confiance, manque d'expérience, dirigeants sur-estimé ??? Les écologistes commencent plutôt mal leur communication politique en se comportant de cette manière. A l'écoute, ils semblent poser les jalons de leurs futurs erreurs ?
ça bouillonne sec dans leur cerveau en ce moment !!! Par ou commencer ???
Rédigé par : Feelgood | 08 juin 2009 à 20:15
@ Tous,
Ma théorie sur le succès des Verts est double :
- un bon soutien médiatique de dernière minute qui les a aidé dans une élection avec une faible participation
- mais aussi le fait que depuis 20 ans, ils critiquent le système néolibéral qui est en crise. Même si DCB est un partisan du système, les Verts sont le seul grand parti modéré à pouvoir capter une partie du rejet du système économique. Je crois que cela les a grandement aidé dimanche.
Pour le PS, il est vrai que 17% représente un très bon score vu la nullité du discours... Mais en même temps, après 7 ans d'opposition, la crise, un Sarkozy impopulaire, c'est une catastrophe
Quant à Bayrou, aussi nul soit-il, je ne crois pas qu'il faille le rayer de la carte. Il me fait un peu penser au Chirac de 93-95, plein de cicatrices. Les Verts seront beaucoup plus bas en 2012 car ce ne sera pas du tout la même chose de voter pour leur représentant que pour les européennes. Et la crise qui se prolonge au PS ne va pas améliorer les choses pour dans 3 ans...
Rédigé par : Laurent, gaulliste libre | 08 juin 2009 à 20:36
@ René Jacquot
Certes, ne tirons pas des conclusions hâtives pour 2012, mais on peut tout de même dire que l'opposant le plus sérieux, en tout cas le seul qu'on voyait battre Sarkozy s'est carbonisé dans l'aventure européenne, et qu'à part lui ... il n'y a personne (d'ou le sondage que j'ai mis, juste pour se faire peur)
Je n'ai pas compris ton passage sur la thèse d'Emmanuel qui aurait été invalidée. Tu peux expliquer ?
@ BA
Tu déconnes j'espère ?
@ Sangaku
Le PS en tête chez les classes populaires, je demandes à voir ! J'ai entendu le contraire sur France culture ce matin, mais malheureusement je n'ai pas trouvé le sondage dont parlait Pascal Perrineau et Olivier Duhamel.
@ Mateo
Je ne comprends pas. J'ai raté un truc ou le Front de Gauche fait exactement le même score que le PCF en 2004. En tout cas, 5% on ne peut pas dire que c'est une réussite. Mélenchon est dans une situation proche de celle de Bayrou. Avec qui veut-il s'allier maintenant ? Sur qui veut-il faire pression ?
@ Philippe
Imputer l'échec du Modem à la nouveauté de ses colistiers c'est avoir l'âme bien charitable. Tu as comparé ces têtes de liste à celles du PS ? Elles étaient plutôt prestigieuses. L'erreur de Bayrou ça a surtout été de ne pas assez les mettre en valeur.
Pour le congrès de Reims, il y avait un deuxième tour avec l'élection du premier secrétaire.
@ Archibald
Je vois que tu es un tenant de la thèse de Laurent qui pense que Bayrou va se renforcer avec une cicatrice de plus ... Moi je ne crois pas. Il ne séduira jamais les milieux populaires. S'il s'aliène les classes moyennes supérieures il est tout simplement mort.
Qui et quand ? Ne t'inquiète pas, j'ai un candidat très bien en réserve et une stratégie pour le propulser ! :-)
@ Tho
N'oublie pas que c'est le conseil européen qui propose un nom au parlement ! Alors quoi, on ne lit pas mes articles ?
Pour ce qui est de l'UMP, il faut reconnaître que leurs thèmes de campagne étaient efficaces. Et puis, Sarko fait un malheur chez les vieux. Ca en est flippant !
Je vois que la disparition de bayrou fait plaisir à nombre d'entre vous !
@ Feelgood
C'est vrai que les réactions post-électorales ne varient pas beaucoup. C'était terrifiant du coté du PS "Faut qu'on se refonde, qu'on se remette à travailler, on est en reconstruction..." Ca fait depuis 2002 qu'ils disent ça ! Et toujours sans avancer la moindre idée qui pourrait permettre leur reconstruction.
@ RST
On reparlera bientôt de l'avenir d'Horizons. Pour l'instant ça continue. Après ça sera quitte ou double. Et le double dépendra de vous ... En tout cas, c'est quand même plus sympa quand il y a des commentaires.
Ce qui a détruit le PS de l'intérieur à mon avis, c'est les collectivités locales. Ces postes à l'exercice facile leur ont donné un tel confort intellectuel qu'ils ont arrêté de penser.
@ PMF
Oh non tu ne peux pas dire ça ! J'ai annoncé l'effondrement du Bayrou et la percée des Verts jeudi à la lecture des sondages. Le mouvement déjà très net la semaine dernière s'est considérablement accéléré après l'émission de chabot et peut-être le film Home.
Au fait, vous en avez pensé quoi ?? Moi, je n'ai pas été convaincu. Il ne démontrait rien du tout. Dans le genre le film d'Al Gore était beaucoup plus convaincant.
@ feelgood
Ben ouais, ils sont content. Je les ai entendu aussi. On croyait entendre des footballeurs après une victoire en coupe. Ils sont bien naïfs ...
@ Laurent
Là je ne te suis pas du tout. Je ne vois pas du tout en quoi les écolos critiquent le système économique. Il n'y a qu'à voir leur électorat pour se convaincre que c'est tout sauf un électorat contestataire.
En 1995 Chirac avait été trahi par son ami de trente ans. Là, Bayrou s'est grillé tout seul en se croyant arrivé avant d'être parti. Il a agacé et perdu une grande partie de son capital sympathie.
***
Le billet de demain devrait s'appeler "Tout cela n'est quand même pas très réjouissant ..." :-)
Rédigé par : Malakine | 08 juin 2009 à 20:57
@ Laurent, gaulliste libre
Je suis un peu sceptique en lisant vos propos sur les verts. Premièrement, il était clair hier soir, mais aussi avant, qu'Europe Ecologie était le choix complémentaire du pouvoir en place. Un vote mou, de bons européens "concernés" par ce qui se passe, c'est-à-dire parfaitement perméables aux ambiances dominantes et aux campagnes médiatiques. Un électorat taillé sur mesures pour des candidats du vide. Un vote qui, dans le cadre européen, permettra aux néolibéraux de montrer à quel point ils se sont montrés soucieux de l'environnement (cela a d'ailleurs déjà commencé). Les verts, et leur haine de tout ce qui peut ressembler à une politique industrielle, ont pour fonction de nous divertir de l'essentiel. Ils assument parfaitement ce rôle en se montrant "contestataires" - contestataires, mais favorables au traité de Lisbonne, au libre-échange, et ainsi de suite.
Cela a déjà été dit, mais ils sont, cette fois idéologiquement, le complément idéal du néo-libéralisme. Lorsqu'on ne peut augmenter les salaires et le niveau de vie, on prône la sobriété, l'austérité, la décroissance.
Un ami me disait hier qu'il y a quelque chose de victorien chez les écologistes: si l'on donnait du pouvoir d'achat aux classes populaires, elles se saoûleraient - entendons: ces crétins seraient incapables d'acheter des panneaux solaires.
Rédigé par : archibald | 08 juin 2009 à 21:09
Je vais essayer de défendre pour une fois mes anciens amis les verts ...
... ben non, je n'y arrive pas. C'est juste parfait !! :-)
Tu as juste oublié la pénitence dont les sociétés occidentales devraient faire preuve pour se racheter de leur opulence passée.
Rédigé par : Malakine | 08 juin 2009 à 21:15
@ Malakine
Dans "Après la démocratie", Todd expliquait que les fameux "bobos" étaient des classes moyennes déclassées (souvent des professions intellectuelles) s'installant dans les quartiers populaires de l'ancien Paris... Or c'est bien dans ces anciens quartiers populaires de Paris (Xe, XIe arrondissement) que Dany fait ses scores les plus hauts!
Le souci de la Planète a supplanté chez ces classes moyennes intellectuelles les ravages du libre-échange ou comme le dit un de mes amis "l'ourse Cannelle a chassé les salariés de Continental".
@ Laurent
DLR est devant LO c'est vraiment bien! Vous auriez l'exposition médiatique de Dieudonné vous auriez fait bien plus, mais ce résultat demeure encourageant (je précise, j'ai voté pour vous comme pas mal de mes proches).
Sur Europe-Ecologie, je ne sais pas... les véritables contempteurs du système, les décroissants ont fait un score très faible, par contre si l'on additionne Europe-Ecologie et le mouvement de Waechter cela fait 20%!!!
20% pour les écologistes!!! Les millions de reportages et de pubs sur l'avenir de la Planète commencent à porter leurs fruits...
La crise économique qui touche avant tout les milieux populaires devient pour ceux qui ne sont pas frappés de plein fouet par le chômage dans leurs centre-ville rénovés (Paris, Nice, Lyon), une crise écologique!
Finalement, je crois que c'est Ségolène qui risque de se frotter les mains: son concurrent le plus sérieux vient de se carboniser... elle sera bien en vue pour les régionales!
Rédigé par : René Jacquot | 08 juin 2009 à 21:29
@ tous
Vous n'avez pas envie d'aller un peu au carton dans les commentaires sur Marianne. Je me fais traiter de crétins, d'abrutis, d'ane et j'en passe, par des nonistes forcenés et des écolos illuminés. Y en a même un qui m'a conseillé de lire Todd !
Rédigé par : Malakine | 08 juin 2009 à 21:49
@ Malakine
J'espère que c'est à moi que tu t'adresses. ;-)
J'ai essayé d'être particulièrement convainquant dans mon dernier post, car même si je suis (un peu, à peine) plus mesuré que cela, quelque chose m'énerve prodigieusement dans la célébration de l'écologie politique représentée par Cohn-Bendit. La bonne conscience de gôôôche sans les préoccupations sociales (ou presque). Ce doit être quelque chose comme ça.
Si je défends Bayrou, c'est sans doute parce que je prends au sérieux ce que Morin dit de lui: il est en voie de chevènementisation.
Et il mérite mieux que ceux qui se sont répandus dans les médias pour contester sa stratégie (mollement tout de même, à la sauce Modem, on ne sait jamais). Il a fait une connerie, certes. Quand on a fait campagne avec lui, on peut aussi ne pas aller faire le malin en disant aux journalistes aux ordres du pouvoir ce qu'ils ont envie d'entendre. Question de dignité. Cette remarque vaudrait, a fortiori, pour un Valls et un Moscovici.
Mais je prends aussi au sérieux la possibilité qu'il ne soit qu'une sorte de Hollande. Hier, tout était possible.
Rédigé par : archibald | 08 juin 2009 à 21:53
Un arbre + un borloo = un arborloo !
Rédigé par : BA | 08 juin 2009 à 22:05
@ Malakine
En ce qui me concerne, commenter sur Marianne2, c'est un peu comme si tu me demandais d'aller commenter chez Pierrot le Foot, sur Yahoo: c'est au dessus de mes forces...
Rédigé par : RST | 08 juin 2009 à 22:43
@Malakine
Ca fais longtemps que je n'ai plus commenté sur marianne2, là-bas mon pseudo était reeb. J'y ai constaté un déclin qualitatif constant des commentateur, je ne sais pas à quoi c'est du mais les faits sont là.
Sinon pour les verts le problème ce n'est pas la question écologique nous sommes nombreux ici à douter de la possibilité de maintenir le mode de vie occidental. J'ai d'ailleurs moi même à de multiple reprise poser le problème de la croissance et du progès technique. Non ce qui me gène chez "ces" écologistes, ou plutôt cette espèce d'écologiste c'est qu'il se servent de ce domaine de )pensée à des fin purement intéressé. Comment ne pas voir la contradiction permanente entre ce que disent les verts et le statut sociale de ses membres qui qui en font la population la plus polluante. Les vrais décroissant en France ce sont les SDF, Rmistes et les chômeurs on en voient pourtant pas beaucoup chez les écolos. IL y a une tentative de la part du capital, pour parler en Marxiste, visant à remplacé l'idéologie libérale passablement épuisé par l'écologie. Le libéralisme comme l'écologie à son époque s'est construit contre le pouvoir en place , le libéralisme à son origine était un progrés une pensée de gauche d'ailleurs. Puis il a été récupéré par lé pouvoir économique puis transformé pour justifier les abus de ce même pouvoir. On est peut-être entrain d'assister à la même évolution pour l'écologie, alors qu'elle est théoriquement contraire au capitalisme et à l'accumulation elle promeut sous la pulsion de capitaliste "verts" une nouvelle forme de bulle. Ainsi les chantres médiatiques de l'écologie sont financer par des gens peu intéressé en fait par l'écologie, mais très au fait du potentiel de revenu que cela peut apporter. Les journaliste s'avèrent très regardant sur l'origine économique de ce qui s'en prennent au écologiste ils ont tendance à oublier qu'il existe aussi des lobby qui ont intérêt à vendre de la camelote qui rend plus vert. Aisni ont imagine volontiers la collusion d'intérêts entre l'industrie des semi-conducteur fabriquant de panneaux solaire et les écologiste. Qu'elle emmerdement si des scientifiques prouvé que le CO2 n'a rien avoir avec le réchauffement climatique mais qu'il en est la conséquence. Ça détruirait tout l'intérêt des technologie sans CO2. Il est étrange le peu d'intérêt que suscite ces liens.
Enfin il est vrai que l'écologie est un argument supplémentaire qui garantie la supériorité des "éduqués" friqué face à cette masse d'inférieure, c'est un phénomène à ajouter à la longue liste des effets de l'éclatement éducatif cher à Todd.
Rédigé par : yann | 08 juin 2009 à 23:02
@Malakine
Sur le Front de Gauche, le score n’est pas de 5%, mais 6.05 (chiffres du ministère de l’intérieur) et on obtient 4 sièges soit 1 de plus qu’en 2004.
Pas si mal, dans une élection avec une si forte abstention des classes populaires et moyennes qui avaient fait le succès du non en 2005 et avec la concurrence de Besancenot.
Sur le vote des classes populaires pour le PS, effectivement chez les "CSP-" le PS fait 20%, les verts 11, l’UMP 19.
Chez les CSP+, le PS fait 16, les verts 25 (surement les fameux bobos), et l’UMP 25.
(Sondage CSA : http://csa-fr.com/dataset/data2009/opi20090607-elections-europeennes-7-juin-2009.pdf)
Tout à fait a part : Est-ce que tu connais l’émission D'autres regards sur la crise sur France culture ?
http://sites.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/dossiers/2008/regards-crise/report_fiche.php?report_id=270010078&pg=ecran1
Il y a notamment une interview de Lordon (fin avril).
Rédigé par : Claude | 08 juin 2009 à 23:05
@Malakine
Au fait tu ne peut pas rajouter une option aucun, sur ton nouveau sondage au cas nul nom citer ne conviendrais, j'aurais ajouter Obi-Wan Kenobi comme candidat il n'y a que lui pour gagner en 2012...
Rédigé par : yann | 08 juin 2009 à 23:13
C'est trop facile, on sait déjà qu'il a gagné 2012 ( Obiwan, figure par excellence du candidat du Vide ^^ )
Rédigé par : malartic | 08 juin 2009 à 23:28
Très bonne analyse. si tu veux que des gens aillent te soutenir sur marianne2, le mieux est d'indiquer l'url quelque part...
Rédigé par : edgar | 08 juin 2009 à 23:30
@ René Jacquot
Oui, je me souviens ce passage de Après la démocratie, mais de mémoire, il évoquait plutôt les bobos de gauche. Là c'est des bobos écolos. La théorie de la souffrance cachée est moins évidente.
@ Archibald
Oui, c'était à toi bien sûr. La question que je me pose en ce moment, c'est : Faut-il taper sur les écolos ou les prendre comme un feu de paille, une illusion ? Quand je vois les réactions sur M2, j'ai envie de leur tomber dessus mais au fond, je pense qu'ils ne représentent rien. Et de toute manière, dans le contexte et vu les autres programmes, ce n'était pas le vote le plus déshonorant.
Je n'avais pas compris que tu voulais défendre Bayrou en le comparant à Hollande :-) Maintenant, ce qui est à espérer c'est qu'il se remette à son travail de construction doctrinale. Je pense au contraire de toi que Corinne Lepage a eu raison de rappeler que le Modem avait tout pour capitaliser la vague écolo et que ses renforts verts ont été trop négligé.
@ Yann
Sur la première partie, on est d'accord. L'écologie est devenue une idéologie d'accompagnement de la crise du libéralisme. En revanche, il y a point dans ton propos qui me semble excessif. C'est ton assimilation des écolos avec les décroissants. Je viens d'aller lire superno qui distingue les écolos "tartuffes" des "décroissants" qui selon lui sont les seuls, les vrais, les purs. Et dans sa logique, il a raison. http://www.superno.com/blog/2009/06/le-syndrome-de-stockholm-et-autres-histoires/
La dernier point est génial. Le vote écolo agit comme un marqueur intellectuel, une autocélébration narcissique d'une évolution spirituelle supérieure à la moyenne. Ce n'est pas un hasard si plus on est diplomé, plus on vote écolo. Comme l'éducation supérieure n'entraîne plus des revenus supérieurs, le sentiment de supériorité doit désormais se manifester par l'adhésion à des croyances.
Le protectionnisme par contre ... Mmm il faut que je réfléchisse à ça. D'où vient ce plaisir de penser intelligemment la même chose que le peuple va penser spontanément ? :-)
@ Claude
J'ai pris mes données ici : http://www.france-politique.fr/elections-europeennes-2009.htm Mais ils ont du corriger depuis ce matin. Je suis sûr qu'il y avait écrit 5,05 %
Non je ne connaissais pas cette émission. Le programme est alléchant. Merci !! Le seul problème, c'est que je ne peux pas lire ces podcast. Ah si ! Ca marche avec IE et realplayer mais pas avec Firefox. Mais apparemment, on ne peut pas les enregistrer pour les mettre dans le balladeur ! Vive le "service public" !!
@ Yann
Ah trop facile ! Si j'avais écris "un autre" il aurait été élu largement. C'est dur hein ? J'ai mis ça, non pas pour mesurer nos préférence mais pour qu'on commence à se résigner à l'idée d'un deuxième mandat de Sarko.
Obiwan c'était qui déjà ? Le vieux barbu de la première trilogie ? T'es comme ça toi ? Tu préfères les vieux sages aux jeunes lions ? Dans ce cas, j'aurais pu mettre Védrine.
@ Edgar
Oui, j'aurais pu, surtout que Marianne s'amuse toujours à changer les titres, et qu'avec leur super géniale nouvelle maquette, il est impossible de retrouver des articles par leur auteur. http://www.marianne2.fr/Encore-huit-ans-de-Sarkozy!_a180605.html
Rédigé par : Malakine | 09 juin 2009 à 00:16
eheh touché,
non plus sérieusement , je sais bien que dans la réalité personne n'aura le cran de dire non au candidat proposé , ET que de toute facon c'est le conseil (de droite) qui a le pouvoir .
mais ca serait un peu la cerise sur le gâteau que de savoir que le PS qui se prétend anti-barosso avait une possibilité de le virer ...
c'est de plus en plus intenable la stratégie du manifesto non ?
sinon pour les verts , tout a fait d'accord ils ne sont pas du tout contestataires au niveau du programme , mais cohn-bendit bové et joly tête d'affiche ? ca donne clairement une image rebelle , si l'explication était celle la , je crains que les autres partis se plante sur l'interprétation en nous faisant bouffer du vert de partout
Rédigé par : tho | 09 juin 2009 à 03:17
Deux erreurs à mon avis dans cet article somme toute de grande qualité :
- prétendre que le PS sauve l'essentiel est très problématique, vu que ce parti n'a toujours ni leader, ni ambition collective, ni âme, ni même aucune stratégie, pour ne pas dire pas d'idée. Et surtotu, faire 17% dans le contexte actuel, où tout plaide contre Sarkozy, c'est vraiment pitoyable... De plus, se faire voler la vedette par des bo-bos avec des lunettes rouges (oui, oui, eva joly) qui se pavanent tels des people, c'est risible. Et en fait, c'est en effet tragique poru un parti qui n'a plsu pour horizon(s) (sans jeu de mots) que les élections régionales. Certes, le PS peut espérer les gagner, mais est-ce une fin très glorieuse?
- Ensuite, dire que les verts, le ps et les écolos forment un socle d'électeurs interchangeables me paraît aussi très contestable : beaucoup de gens de droite votent modem ou ont voté europe écologie, et ne voteront jamais PS. Et inversement. Enormément d'électeurs du PS ou d'europe écologie ne voteront jamais pour le Modem.
A bientôt!
Rédigé par : le chafouin | 09 juin 2009 à 09:03
@ Tho
Peut-être que le conseil est à "droite" Ceci dit, je me méfie déjà de cette notion au plan national, alors au plan européen, je me demande vraiment ce que cela peut signifier. Entre la droite française, qui d'inscrit dans une tradition étatiste et de volontarisme politique, les droites conservatrices et catho et les droites libérales, tout ça ne forme certainement pas un bloc cohérent.
Mais il ne faut pas oublier un autre facteur. C'est le rapport de force entre le conseil et la commission. C'est comme pour l'élection à un conseil municipal. On dit généralement que c'est soit le plus brillant qui est élu, pour diriger, soit le plus bête, pour ne faire d'ombre à personne.
Quelqu'un comme Sarkozy pourra être tenté de reconduire Barroso, non pas parce qu'il est libéral mais parce qu'il est faible. Il y aura certainement débat entre ceux qui voudront une Europe de nouveau pilotée par la commission comme du temps de Delors, et ceux qui voudront une Europe intergouvernementale où le centre de gravité du pouvoir se situera au sein du conseil européen.
Il est d'ailleurs amusant de constater que le traité de Lisbonne ne réponds pas à cette question, puisqu'il institue met en concurrence un président du conseil pérenne (dont on ne sait pas non plus s'il sera un président dirigeant ou un président organisateur de débats) et un président de la commission.
Pour le reste, oui, je le crains on va "bouffer du vert" pendant un moment. Je crois que ce sera d'ailleurs le thème de mon prochain papier.
@ Chafoin
Objections accéptées ! :-)
Néanmoins, le premier point était naturellement ironique. L'essentiel "pour eux". Depuis longtemps, je suis persuadé que le niveau maximum de l'ambition du PS consiste à conquérir le Sénat.
Tu as raison également sur le deuxième point et c'est ce qui explique le succès de Europe Ecolo. Cette liste était la seule compatible et avec l'identité socialiste, et avec l'identité centriste. Néanmoins, je pense qu'on sera d'accord pour dire que si quelqu'un peut battre sarkozy en 2012 il devra être capable de fédérer ces trois électorats. Donc, ils ne constituent peut-être pas un tout unique aujourd'hui, mais il a vocation à le devenir.
Il me semble d'ailleurs que le débat sur les alliances, avec des idées d'UMP de gauche, a déjà été lancé, donc on reviendra peut-être bientôt sur le sujet.
J'ai vu que tu avais voté DLR ! Félicitations :-)
A bientot
Rédigé par : Malakine | 09 juin 2009 à 09:31
@ Malakine.
Bonjour,
Je suis d'accord avec toi : fondamentalement, la progression de 0,6%, même si cela fait plaisir, ça renverse pas les chaises à gauche (d'où mon avis qu'il falllait savoir parler à ceux qui ont voté "oui").
Aprsè, je trouve plutot positif le fait d'envoyé 5 députés européens au PE dans un contexte où la gauche radicale recule (33 députés au lieu des 41 précédants).
Bonne journée.
Matéo 34
Rédigé par : Matéo 34 | 09 juin 2009 à 10:01
Il y a au moins un enseignement à tirer de ces élections, c'est la montée régulière d'une abstention massive aux élections européennes. Ce qui pose une question intéressante: le parlement européen pourrait-il à terme se passer de l'onction démocratique et n'être plus qu'une institution politique se reproduisant par simple approbation de la classe politique qu'elle nourrit ? En un mot va-t'on passer de la démocratie représentative supposant une participation minimum des électeurs (et quel en est le seuil ?) à l'auto-démocratie (je rappelle que cela existe déjà dans les entreprises où les syndicats peuvent continuer à exister même sans vote salarié, mais simplement parce que la loi oblige les CE, CHS, DP et autres délégations syndicales)?
Un autre enseignement dans le cas d'abstention massive, c'est qu'alors ne vote que le noyau dur de l'électorat politisé et/ou discipliné (5 millions d'électeurs en gros pour le parti gouvernemental, 3 millions pour le principal parti d'opposition qui gère quand même 21 régions sur 22, par rapport à un corps total de citoyens de 44 millions). En fait un lobbying politique efficace de la part de minorités agissantes ce qui relativise beaucoup le slogan démocratique idéal du "Peuple souverain décidant majoritairement de son destin".
Sur un autre sujet, le mauvais score du PS peut aussi souligner la difficulté d'établir en France un bipartisme harmonieux (du style, je peut voter pour le parti capitaliste ou l'autre parti capitaliste, ce qui est quand même un net progrès par rapport au parti unique, comme le souligne si bien Dimitri Orlov, lol), bipartisme qui a l'immense avantage grâce au "vote utile" de réduire à néant toute prise de position politique originale puisqu'il ne s'agit plus de voter pour des idées auxquelles on croit, mais contre les idées de l'adversaire, en fait le vote complètement inutile, quoi, par annulation réciproque !
Pour le vote écolo, que dire de plus sinon que l'Europe fait des miracles en permettant de réunir fraternellement un ouïste forcené ancien rebelle tout aussi forcené et un noniste déterminé ancien taulard pour la bonne cause sous la surveillance sévère mais juste d'une magistrate, plus connue jusqu'à présent pour son interprétation très personnelle du secret de l'instruction et de la garde à vue à répétition (mais c'était pour la bonne cause, of course...).
Rédigé par : baloo31 | 09 juin 2009 à 11:08
Je persiste et je signe. Quelques soient les limites du bonhomme, je crois que FB n'est pas fini :
http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/archive/2009/06/09/francois-bayrou-est-il-raye-de-la-carte-politique.html#comments
Désolé pour cette publicité sauvage mais hier soir, je me suis dit que le débat valait bien un papier propre...
Rédigé par : Laurent, gaulliste libre | 09 juin 2009 à 11:19
@malakine
Oui, merci, c'était mon vote utile à moi!
De mon côté j'ai été plutôt étonné de te voir appeler à voter pour le front de gauche!
Et pour répondre à tes états d'âme tardivement, je dirais que ton audience, via marianne ou vendredi, est certainement plus importante que ça. Pour quelqu'un qui se veut spin doctor, c'est sans doute une bonne nouvelle!
Rédigé par : le chafouin | 09 juin 2009 à 14:43
malakine, aucuns verts dans ton sondage sur 2012,même pour rire ? ;)
(dur de choisir , vraiment, quelqu'un qui captes les votes du modem au npa ou quelqu'un qui puisse motiver les abstentionnistes? je suis curieux de savoir a qui tu pensait ^^)
(j'ai encore failli ne pas le voir ce sondage d'ailleurs)
@baloo,
oui on y court droit à l'auto-démocratie , 60% d'abstention ? on n'est plus très loin du point de rupture là... de toute façon c'est le projet, en reprenant barosso, ils savent bien où ils vont ...
Rédigé par : tho | 09 juin 2009 à 17:51
@Malakine
J'aime votre analyse politique, j'adhère au concept de bulle verte.
Par contre, je ne ferais pas de pronostic sur l'avenir politique de Sarkozy.
La crise, qui a un temps de retard par rapport aux US, est là et elle va continué à souffler ,avec peut être ,un point de rupture que constituera la hausse rendements des bons des Trésors aggravant le sort du dollar.
Au sujet des commentaires de Marianne, j'ai pensé à l'expression "nul n'est prophète en son pays" ;-)
Rédigé par : Abdel | 09 juin 2009 à 17:56
@ Baloo
Pourquoi tu veux qu'on supprime le suffrage universel alors qu'il est si facile à manipuler et à priver de tout effet ?
Par contre, tu as raison de poser la question du bipartisme (ou de la bipolarisation) c'est effectivement une des questions posée par cette élection. Voir mon commentaire d'aujourd'hui sur le blog de Laurent. (il a mis le lien)
@ Chafoin
Honnêtement j'ai suivi mes lecteurs. Je n'avais guère envie de voter pour le FG, surtout dans ma région. J'aurais eu moins de mal à voter pour Généreux ou Mélenchon.
"Spin doctor" ?? J'ai regardé la définition sur wikipédia, ça signifie conseiller politique. Oui, j'aimerais bien en effet. J'ai joué ce rôle dans le passé mais pour l'instant, je n'ai personne à conseiller. En ce moment, je fais plutôt office "d'idéologue"
... mais je reviens bientôt sur ces histoires d'audience. D'ailleurs, ça a sacrément monter ces jours ci. Lundi les records ont été explosés avec plus de 1000 visites. Vous étiez si impatient de lire mes commentaires ou vous avez envoyé le lien à tout votre carnet d'adresse ??
@ Tho
Encore une fois, ce sondage c'était juste pour illustrer le vide de présidentiable qu'il y a pour 2012. J'aurais pu aussi ajouter Fabius, Montebourg, Valls ...
Mes favoris pour la présidentielle j'en ai trois en réalité. Hubert Védrine pour 2012, Hakim El Karoui pour 2017 et Laurent Pinsolle pour après ! :-)
Rédigé par : Malakine | 09 juin 2009 à 18:04
>Vous étiez si impatient de lire mes commentaires ou vous avez envoyé le lien à tout votre carnet d'adresse ??
C'est seulement que c'était la meilleur analyse post-électorale de France et de Navarre, donc ça c'est répandu sur les quelques endroits de qualité du net. Et puis commentaires riches en remarques et en liens...
Ah sinon on aurait pu rajouter une couche à la Zemmour sur l'incompatibilité, encore une fois, entre les thèmes de campagnes de l'UMP (Europe "qui protège", Europe selon les états "comme sous la présidence Sarkozy", Non à la Turquie, .... bref, à la Dupont-Aignan en parole...) et les pratiques et possibilités réelles une foi au pouvoir.... (ils vont reconduire Barroso et se corrompre avec la clique libérale... )
Rédigé par : malartic | 09 juin 2009 à 18:41
@ Malartic
C'est marrant un pseudo qui porte le nom d'une prison!
@ Malakine
http://blog.nicolasdupontaignan.fr/index.php/post/2009/06/09/Le-peuple-n%E2%80%99a-pas-dit-son-dernier-mot
L'analyse de NDA des élections est intéressante:
"Mais le plus grave est dans la répartition générationnelle et socioprofessionnelle de cette abstention. 70% des 18/25 ans et 72% des 25/34 ans ne sont pas allés voter. 69% des ouvriers, 66% des employés, 77% des artisans, commerçants et chefs d’entreprises ont boudé les urnes. C’est donc la France qui souffre, la France active, la France de demain qui n’est plus représentée."
Cela signifie que Sarkozy est en train de perdre une partie de l'électorat prise au Front National qui pour l'instant se réfugie dans l'abstention!
On retrouve là, l'analyse du Géographe Christophe Guilluy sur un électorat populaire qui est de moins en moins dans les grandes métropoles. Avec la recomposition sociale des territoires, l’essentiel des catégories populaires, comme les ouvriers et employés, se retrouvent de l’autre côté des banlieues, dans le péri-urbain et dans le rural. Le rural aujourd’hui est un espace ouvrier, dont la majorité habite dans des pavillons.
Ce sont bien ces franges de la population qui se sont abstenues, le fait nouveau c'est que les petits patrons basculent également dans l'opposition "passive" à Sarkozy.
Rédigé par : René Jacquot | 09 juin 2009 à 19:05
Et d'un point de vue plus large, c'est-à-dire "européen", une alliance de facto entre la droite et les "écobobos", avec, cerise sur un gâteau déjà fort indigeste la reconduction d'un des politiciens les plus médiocres de notre continent, à savoir Mr Barroso.
PS Dans le sondage sur les concurrents de N. Sarkozy, manque peut-être une catégorie "autres" ... on peut toujours rêver.
Rédigé par : FBH | 09 juin 2009 à 19:16
@ René Jacquot
L'autre soir, après avoir été passablement énervé par la réussite du duo Sarkozy-Cohn-Bendit, je me suis fait le même type de remarque que Dupont-Aignan, tant il était évident (mais cela demandait quand même confirmation) que les catégories populaires, et plus généralement ceux pour qui les questions économiques sont décisives, s'étaient massivement abstenus.
On aurait tort de croire que le pouvoir (et ses alliés objectifs) ne va pas tout faire pour maintenir ces catégories dans l'idée qu'aucune alternative n'est possible. Mais on peut penser que cela ne marchera pas éternellement.
Finalement, ces élections ne signifient pas grand chose. Que les médias croient le contraire pourrait être une bonne nouvelle.
Rédigé par : archibald | 09 juin 2009 à 21:08
@Tous,
Sommes nous donc tous d'accord pour au moins éviter l'abstention?
Comment faire voter ceux qui sont et seront l'avenir de ce pays ?
Quelle recette pouvons nous mettre en oeuvre pour que ce pays s'exprime et se sente concerné ?
Rédigé par : Feelgood | 09 juin 2009 à 21:18
@ feelgood.
Vote obligatoire et parallèlement reconnaissance officielle du vote blanc.
Si majorité de blancs on recommence!
Rédigé par : ETDAS | 09 juin 2009 à 22:32
@ Malartic
"la meilleure analyse post-électorale" ? Oh vous me flattez là ! En fait, les stats ont commencé à s'affoler des le matin et je n'ai pas noté de gros flux entrants. Je pense que c'est surtout l'attente qui explique cette augmentation de la fréquentation (qui s'est confirmée hier)
De plus en plus je crois que la démocratie fonctionne sur les discours et les images davantage que sur les actes ou les promesses. Les électeurs ne votent pas pour décider mais "achètent" un produit véhiculant des valeurs dans lesquelles ils se reconnaissent. Donc, finalement que les discours soient impossible à mettre en oeuvre, c'est peut importe.
@ René Jacquot
J'ai quand même un doute sur les stats de NDA. Non seulement elles ne sont pas sourcées mais en plus, il exagère quelque peu en affirmant que ce sont les régions qui ont voté non qui se sont le plus abstenu. J'ai regardé les écarts de taux d'abstention. Ce n'est vraiment pas flagrant.
Tu confirmes ce que je disais lundi. Le comportement de l'électorat populaire est la grande inconnue des prochaines années. Tant que seuls les vieux votent, sarko n'a rien à craindre. Dès que les catégories populaires retrouveront le chemin des urnes, tous les séïsmes sont possible.
Néanmoins quand je regarde les sondages par CSP,je suis toujours frappé de voir que le comportement des "employés" est très proche de celui des classes moyennes. Il n'y a vraiment que le vote des ouvriers qui est atypique.
@ FHB
"Autre" oui ... Certes, seulement ça n'existe pas. Si en avril 2012 on en est toujours à souhaiter un autre, on sera de nouveau partagé entre le moindre mal et l'abstention. A ce stade tout est ouvert. C'est le moment d'essayer de pousser notre favori. C'est ce que j'aimerais bien faire. On ne risque rien d'essayer.
Comme je m'étais aperçu qu'il manquait pas mal de tete d'affiche, j'ai relancé une deuxième série avec quelques personnalités plus âgées. Après tout, rien ne dit que le portrait du président de l'après sarkozy un quinquagénaire omnipotent.
Ensuite, on fera la finale, et si un nom se dégage, on essayera de lancer un truc en sa faveur. ok ? :-)
@ Archibald
Très juste. C'est l'idée selon laquelle il n'y a pas d'alternative qui décourage le vote (et pas seulement des classes populaires). Que le pouvoir tienne ce discours c'est logique. En revanche, que l'opposition ne soit pas en mesure de proposer une alternative ça c'est plus anormal.
Sur la crise, le comportement du PS est de ce point de vue révélateur. Dans leur tract les socialistes affirment que la crise n'est pas conjoncturelle mais systémique. Et que proposent-ils ? Un plan de relance un peu plus ambitieux que celui du gouvernement financé par l'emprunt, ce qui accrédite l'idée d'une crise conjoncturelle. Le problème est là. Pour qu'il y ait une alternative, il faut que l'opposition soit en mesure de la penser.
@ Feelgood
Je crois que je viens de répondre : Construire un chemin alternatif. Mais quand tu dit nous tu penses à qui ? "Nous" ? Alors la proposition que je vais vous faire à la fin de la semaine va te plaire.
@ ETDAS
J'ai longtemps été circonspect sur la reconnaissance du vote blanc. Il me semblait que cela ne pouvait avoir pour effet que d'affaiblir la légitimité des élus. Aujourd'hui, je me dis que ça aurait l'avantage d'éviter aux battus de faire parler l'abstention. Non, non je ne vise personne ... :-)
Rédigé par : Malakine | 10 juin 2009 à 09:33
>De plus en plus je crois que la démocratie fonctionne sur les discours et les images davantage que sur les actes ou les promesses. Les électeurs ne votent pas pour décider mais "achètent" un produit véhiculant des valeurs dans lesquelles ils se reconnaissent. Donc, finalement que les discours soient impossible à mettre en oeuvre, c'est peut importe.
Il y aurait tellement à dire ! Le parallèle entre le marché politique et un marché de biens économiques peut se tenir, et même de plus en plus. ( ainsi on parle de "marketing politique", d' "offre politique", de la "segmentation" du marché avec des offres de niches, de l' "utilité" du vote pour les pauvres et de "l'image" d'eux-mêmes que le vote renvoie aux bourgeois, etc. ). Mais il y a tout de même quelques différences. (genre: un accumulation d'offres de niches à 5% ne suffit pas, parce qu'à la fin il faut tout de même un "produit" majoritaire.... )
Sinon... oui ils votent comme cela. Mais si au bout de 20 ans ils se rendent compte que les publicités sont systématiquement mensongères (parce qu'en pratique ils ne peuvent ou ne veulent pas une foi au pouvoir. Ou parce qu'ils n'ont pas un cadre théorique économico-politique permettant d'arriver à leurs objectifs affichés ), ils commencent tout de même à douter du produit et de de la sincérité des pubs associées !
C'est évidemment ce qui se passe avec le PS et toute la sociale-démocratie européenne. Avec l'UMP dans une moindre mesure.
Rédigé par : malartic | 10 juin 2009 à 11:21
hakim el karoui , la classe tout simplement ;)
pour l'abstention : je pense que si l'extrême gauche s'unifiait enfin, ca motiverait vraiment son électorat, si les gaullistes sortaient de l'ump, et proposaient enfin un partit republicain visible, ca pourrait faire de même , donc c'est pas encore foutu à ce niveau, c'est juste qu'actuellement y'a pas d'offre électorale proposant une alternative au centrisme libéral ayant une chance sérieuse de l'emporter
Rédigé par : tho | 10 juin 2009 à 11:36
Ayant raté le 'premier tour', j'imagine que S. Royal s'est fait sortir à une majorité ecrasante... Ne craignant pas de me faire lyncher, je dois confesser mon désaccord : malgré tout (!) elle est de mon point de vue A L'HEURE ACTUELLE une des seules personnalités 'charismatiques' capable de créer un élan à gauche. Puur faire quelle politique c'est une bonne question... Mais avoir fait 47% en 2207 face à NS ce n'est quand même pas rien ! J'ai donc voté Laurent Fabius par défaut (connaissant la vacuité du personnage), Chevènement etant en preretraite et Védrine pas candidat (j'imagine). De toute façon je pense depuis dimanche que c'est plié pour 2012.
Rédigé par : Rainer | 10 juin 2009 à 14:14
@ Malartic
Tu es sûr que l'image ne colle pas au marché de niche ? Regarde les verts, ils n'ont jamais prétendu proposer une offre à vocation majoritaire. Ils sont sur un marché de niche depuis longtemps. Voynet avait même théorisé cela à l'époque de la majorité plurielle en centrant le discours sur quelques revendications pointues pour les obtenir du PS. Et ça marche ! Tu peux exister dans le paysage politique, avoir des élus et tout ce qu'une "entreprise électorale" peut espérer en ne délivrant un message ciblé pour une petite catégorie de la population.
@ Tho
L'extrême gauche, c'est le type même de marché de niche dont je viens de parler. Ils ne pourront grandir que lorsqu'ils tenteront de construire une offre à vocation majoritaire. On pensait que ce serait le cas avec Mélenchon... Erreur, manifestement son ambition se limite à réhabiliter la mémoire et l'oeuvre du parti communiste.
En ce qui concerne, les gaullistes, il me semble qu'ils sont déjà sorti de l'UMP et qu'ils ont fait ... 2% à cette élection.
@ Rainer
Je n'ai pas noté les votes mais je crois qu'elle n'a pas eu une seul voix sur une soixantaine de votants. Si tu es favorable à ségolène mais reconnais qu'elle n'a aucune chance en 2012 alors on est d'accord. Je te rejoindrais même peut-être pour dire que c'est celle (parmi les leader actuellement en situation) qui aurait le plus de chance d'accéder au second tour. Au moins elle a des ... fidèles chez qui elle suscite l'enthousiasme, ce qui n'est pas le cas des autres.
Rédigé par : Malakine | 10 juin 2009 à 15:06
Favorable c'est beaucoup dire. Je dirais en guise de boutade, qu'elle ait provoqué tant de haines au PS m'interesse. Et en 2007, bien cornaquée par Chevènement je me suis surpris à y croire. Sinon je partage l'analyse Toddienne de 'candidats du vide'. A mon sens, le dernier Homme d'Etat en France est (était ?) Chevènement. Constat terrible.
Rédigé par : Rainer | 10 juin 2009 à 16:37