Depuis Dimanche soir et l’extraordinaire succès des listes d’Europe Ecologie, le système politico médiatique semble avoir échappé à toute rationalité. On entend des commentateurs nous dire très sérieusement, qu’une nouvelle ère s’ouvre, que l’écologie politique a enfin atteint le stade de sa maturité. Les Verts se sentent pousser des ailes et prétendent négocier d’égal à égal avec le PS dans la perspective des régionales. Bientôt, on nous annoncera même un candidat écolo face à Nicolas Sarkozy en 2012 !
Arrêtons le délire ! La percée des écologistes se s’est pas construite sur une adhésion à des thèses nouvelles ou en phase avec les problèmes de l’époque. Ils ont prospéré sur la défaillance de leurs concurrents, l’absence de tout débat de fond et surtout à un leader hors normes.
L’Ecologie politique est bien sympathique, mais dans le contexte actuel, l’engouement unanime qu’elle suscite est plus que suspect. Comment ne pas y voir un nouvel avatar de l’idéologie libérale-mondialiste, un moyen bien pratique pour des élites impuissantes pour détourner l’attention des populations de la crise, voire pour faire accepter la régression formidable des niveaux de vie et des systèmes sociaux qu’elle va entraîner.
Cohn-Bendit, champion de la politic-academy !
Le principal enseignement de ces élections – et je m’étonne que nul ne l’est souligné jusque ici – est que lorsqu’il n’y a pas de campagne, pas de débat de fond, quand les positions ne sont pas cristallisées autour d’enjeux clairement identifiés, les électeurs votent n’importe comment, de manière aléatoire ou irréfléchie, en se décidant à la dernière minute sur la dernière impression laissée par la dernière apparition médiatique des candidats. Dans ces cas là, le vote se fait sur un mouvement de sympathie ou une volonté de d’envoyer tout balader.
La campagne européenne n’a duré que quelques jours. Elle n’a connu que deux évènements marquant : le débat chez Arlette Chabot et le film Home diffusé le lendemain. Le débat-pugillat de France 2 fût un grand moment de télévision, un monument de spectacle politique. Le choix du téléspectateur s’imposait de lui même tant Dany Cohn-Bendit crevait l’écran. Il était le seul parlementaire européen, le seul qui parlait d’un point de vue européen, au centre du jeu, volubile, sympa, brillant, sincère, drôle, décontracté, nature, amical avec tous, y compris avec ceux du camp d’en face qu’il tutoyait avec une évidence complicité. Pas sectaire, le dany ! Après s’être fait insulté et calomnié de la manière la plus honteuse qui soit par Bayrou, il s’est offert le luxe de lui tendre la main pour la constitution de sa future coalition anti-Barroso. Comment ne pas craquer ?
Le vote Cohn-bendit ne serait-il pas qu’une nouvelle expression de la staracadémisation, celle qui avait déjà conduit les socialistes à préférer Ségolène Royal pour sa fraicheur virginale et sa féminité lumineuse ou qui avait conduit les électeurs français, quelques mois plus tard, a lui préférer Sarkozy, parce qu’il faisait plus homme d’Etat. Dimanche, les électeurs ont voté Cohn-Bendit parce qu’ils aimeraient que tous les hommes politiques lui ressemblent et parce qu’il faisait parlementaire européen quand les autres ne faisaient que chefs de leur boutique partisane.
Que les socialistes se rassurent : on verra le vote écolo retomber comme un soufflet, lorsqu’une fois Dany retourné en Allemagne, les verts ressortiront leur logo au tournesol, leur pisse-froid psychorigides et leurs ayatollahs anti-tout.
Une idéologie pour enfant de huit ans
Il n’y a pas message plus simple à faire passer, d’idée plus facile à comprendre et plus consensuelle que de vouloir « sauver la planète » Tout le monde n’est pas nécessairement d’accord pour vouloir libéraliser et flexibiliser, accorder davantage d’aides aux plus fragiles, pour quitter l’Union Européenne ou au contraire « faire l’Europe », reconstruire une économie à l’intérieur de frontières commerciales ou au contraire renforcer notre compétitivité dans la mondialisation. Mais pour protéger la nature, éviter les dérèglements climatiques, ou pourquoi pas l’apocalypse, puisque le film Home laissait entendre, avec le ton tragique du commentaire et ses musiques de science fiction, ni plus ni moins que la prochaine disparition de toute vie sur terre... ça tout le monde est pour ! Même les enfants de 8 ans.
Pourtant, un programme réellement écologiste n’aurait pas grand chose de consensuel. Le traitement pour lutter contre la consommation des ressources, freiner les émissions de gaz à effet de serre et anticiper sur la fin des hydrocarbures, serait même plutôt douloureux. La véritable doctrine de ce courant de pensée, c’est la décroissance, c'est-à-dire, consommer moins, produire moins, gagner moins, être moins nombreux, quand ce n’est pas, pour les plus radicaux, de vivre dans une yourte au fin fond de la Corrèze, se nourrir avec les produits troqués contre quelque productions artisanales à un producteur bio du village, s’éclairer à la bougie, ne pas se chauffer en hiver et chier dans un compost au fond du jardin ! La littérature des penseurs de la décroissance ne fait pas vraiment envie. Pour ceux qui s’y intéressent vraiment, je ne peux que conseiller la lecture de Jean Marc Jancovici. Personnellement, son « économie de guerre » et projet ruraliste m’a plutôt fait froid dans le dos, mais il y en a qui aiment.
Rien de tel dans le programme d’Europe Ecologie. Pas une mesure impopulaire ! Les dépenses nouvelles jaillissent à chaque page du programme, mais aucune hausse de la pression fiscale nulle part. Les taxes nouvelles seront bien évidemment compensées pour les plus fragiles. Vous travaillerez moins mais, vous verrez, vous gagnerez autant … L’élevage produit autant de gaz à effet de serre que les transports. Pourtant les écolos se sont bien gardé d'annoncer que la viande (re)deviendrait un produit de luxe pour jour de fête. On parle de véhicules propres, mais on se fait discret sur le doublement du prix de l’essence que préconisait pourtant Cohn-Bendit il y a 10 ans…! Même du point de vue qui est le sien, on cherche désespérément dans le programme d’Europe Ecologie, ce qui pourrait réellement constituer une rupture pour éviter la catastrophe annoncée. Marianne2 n’a pas tort de qualifier le programme d’Europe Ecologie de programme Bisounours
La politique c’est l’art d’arbitrer entre des intérêts divergents. Un programme qui ne comporte aucune mesure susceptible d’être impopulaire, qui ne s’en prend à aucune position acquise, qui ne crée aucun clivage idéologique, n’est pas une doctrine politique. C’est un prêche, une profession de foi, un mensonge, une tromperie, une escroquerie intellectuelle, une manipulation démocratique, un discours pour les enfants ou les débiles, tout ce qu’on veut, mais ce n’est pas une offre politique !
Une idéologie qui tombe à pic
La simultanéité de la crise avec la prise de conscience écologiste est troublante. En 2007, la campagne avait d’abord été marquée par le pacte de Nicolas Hulot, puis une fois que tous l’ont signé, plus rien… Très peu d’engouement populaire autour du grenelle de l’environnement. Quasiment rien lorsque le pétrole, les matières premières et les prix agricoles se sont mises à flamber. A l’époque, on était sur la question du pouvoir d’achat, on se moquait de Christine Lagarde qui conseillait aux Français (non sans raison) de prendre l’habitude de se déplacer en vélo. Mais depuis la crise, tout le monde ne parle plus que de plan de croissance verte, de changement de modèle et de mutation écologique. Curieux non ?
A l’origine de cet engouement, il y a peut-être une intuition selon laquelle la mutation écologique ouvre la voie à la sortie de crise. L’industrie automobile licencie ? Pas grave, on va construire des panneaux solaires ! A mon sens cette thèse est erronée, car elle fait l’impasse sur la question de la solvabilité de la demande qui est à la racine de la crise. (j’y reviendrais bientôt)
On est donc très tenté de voir dans cette mode une idéologie opportuniste destinée à détourner l’attention des licenciements et des plans sociaux pour lequel les pouvoirs publics sont impuissants. Cette petite manipulation n’est pas sans rappeler la montée de l’antiracisme dans les années 80, organisée par l’Elysée après le tournant de la rigueur de 1983. Le gouvernement ayant fait le choix du chômage au nom de l’Europe et de l’orthodoxie, il avait besoin d’un nouvel ennemi contre lequel s’exciter. C’est ainsi qu’il a fait croire à une menace fasciste et s’est refait une virginité à bon compte. Aujourd’hui, le « changement climatique » est dans le rôle de la peste brune d’hier, un ennemi providentiel qui fait tout passer au second plan tant il est effrayant.
L’écologisme contemporain va plus loin encore. Il ne se limite pas à détourner l’attention de la crise ; il la justifie, il l’explique, il la légitime à gros coups de storytelling : l’industrie automobile va mal parce que les voitures émettent trop de CO2. Les usines ferment parce qu’elles sont polluantes ! Tout cela est explicitement dans le programme d’Europe Ecologique « Mettre des milliards pour sauver des industries obsolètes, polluantes ou délocalisables ne sert à rien, sinon à prolonger les causes de la crise. La transformation est nécessaire. Elle passe par la conversion écologique de l'économie, seule réponse responsable et globale à la crise du système »
Ce n’est pas que les consommateurs n’ont plus les moyens d’acheter des voitures. C’est qu’ils ne veulent plus ! Ils attendent qu’elles soient enfin propres pour retourner dans les concessions. Et voilà comment d’un coup, on évacue le problème de la compression de la demande par écrasement des salaires. Voilà comment on arrive à se réjouir de l’annonce des plans sociaux. Voilà comment on se rassure en inventant un scénario de sortie de crise qui ne correspond à rien.
L’écologie est une idéologie anxiogène mais c’est paradoxalement le meilleur des anxiolytiques par temps de crise.
Un autre avatar du libéralisme
Les rapports entre qu’entretient l’écologie avec l’idéologie de la mondialisation et le libéralisme sont d’ailleurs particulièrement troubles, suffisamment pour y voir un allié objectif des forces du marché qui sont à la recherche de rendements toujours plus haut et de salaires toujours plus faibles.
L’écologie est peut-être même un autre avatar de l’individualisme libéral. Il ne s’agit pas bien sûr de l’individualisme libéral dans sa forme virile, l’exaltation de la compétition et le culte de la réussite individuelle. Plutôt au contraire un individualisme paresseux et jouisseur, celui qui veut la réduction du temps de travail sans perte de salaire, des villes sans voitures et des campagnes sans usines.
Observons bien le discours des verts : les industries sont délocalisables, donc obsolètes. Il ne s’agit même plus de lutter contre les délocalisations mais de faire une croix au plus vite sur tout ce qui est susceptible de partir pour accélérer la mutation. Exactement ce que disent les économistes libéraux !
Et par quoi on remplace ces emplois ? Par des emplois socialement utiles, des emplois publics, associatifs, le tiers secteur, l’économie sociale et solidaire. C’est très exactement le modèle bipolaire décrit par Patrick Artus dans son portrait sombre de l’Amérique d’aujourd’hui. Ce modèle défendu par les partisans de la mondialisation, dont Artus lui-même dit qu’il ne peut que conduire à la ruine : Des emplois hautement qualifiés (donc propres) et des emplois bas de gamme dans l’économie domestique (mais socialement utiles) Entre les deux plus rien. Plus d’industrie, plus de classe moyenne, plus d’emplois à forte productivité.
Les verts partagent d’autres points communs avec les libéraux, comme leur méfiance à l’égard de l’Etat et la politique. Tous deux préfèrent miser sur la somme de comportements individuels éclairés pour changer la société. Quand le libéral veut construire sa cité idéale en faisant de l’individu un consommateur avide et un compétiteur forcené ; le vert rêve d’en faire un consom’acteur responsable qui pratique le commerce équitable, achète bio et se déplace en vélo.
Même rapport au peuple. Le libéral ne croit pas à l’égalité entre les hommes et cherche à se distinguer de la masse par sa réussite et son fortune qu’il aime à exhiber. L’écolo lui appartenir à une avant-garde de l’humanité. Il ne rejette pas la croyance en l’égalité entre les hommes, mais il se sent néanmoins supérieurement évolué. Avec sa conscience planétaire hautement avancée, il est parvenu à élever ses désirs pour les rendre « durables ». Les siens sont sobres, éthiques, responsables ; ceux du peuple sont vulgaires, bassement matérialistes et pulsionnels.
*
* *
Qu’on ne se méprenne pas. Je n’entends pas faire du négationnisme écologique. J'invite juste à relativiser ce qui s’est passé sur le plan politique dimanche dernier. Les verts ont toujours été un mélange de doux rêveurs et de militants monomaniaques. Ils ne changeront pas. Cette campagne fût une anomalie dans leur histoire et s’est conclue par un accident électoral.
Néanmoins, la mutation verte et nécessaire. Elle appelle des décisions lourdes, des ruptures profondes et peut-être douloureuses. Ce point suffit d’ailleurs à infirmer la thèse de l’évènement politique. On ne réunira jamais 20 % des voix sur un programme de purge, ni pour se passer du pétrole, ni pour ramener les finances publiques à l’équilibre, ni pour augmenter le prix des produits importés.
La révolution verte est nécessaire, mais il y a encore plus urgent. Le préalable est de s’atteler de remettre notre économie sur pied. Sans réforme du capitalisme, il n’y aura pas de révolution écologique possible. Ce ne sera pas la décroissance, seulement la dépression.
Pour paraphraser la formule de Chirac au sommet de la terre en 2002 “Notre économie brûle mais nous regardons ailleurs”
Malakine
Les Verts sont pour la construction européenne, pour le traité de Maastricht, pour la Constitution Européenne, pour le traité de Lisbonne, etc.
Les Verts ont-ils lu les traités européens avant de voter OUI à ces traités ?
De 1957 à aujourd’hui, la construction européenne est basée sur un dogme : le libre-échange mondial généralisé.
En 1957, le traité de Rome imposait le libre-échange mondial généralisé :
« En établissant une union douanière entre eux, les États membres entendent contribuer, conformément à l'intérêt commun, au développement harmonieux du commerce mondial, à la suppression progressive des restrictions aux échanges internationaux et à la réduction des barrières douanières. »
(Traité de Rome, Troisième partie, Titre II, Chapitre 3, article 110)
http://mjp.univ-perp.fr/europe/1957rome3.htm
48 ans plus tard, en 2005, ce dogme libre-échangiste est repris mot pour mot dans la Constitution Européenne :
« Par l’établissement d’une union douanière conformément à l’article III-151, l’Union contribue, dans l’intérêt commun, au développement harmonieux du commerce mondial, à la suppression progressive des restrictions aux échanges internationaux et aux investissements étrangers directs, ainsi qu’à la réduction des barrières douanières et autres. »
(Traité établissant une Constitution pour l’Europe, Troisième partie, article III-314)
50 ans plus tard, en 2007, ce dogme libre-échangiste est repris mot pour mot dans le traité de Lisbonne :
« Par l'établissement d'une union douanière conformément aux articles 28 à 32, l'Union contribue, dans l’intérêt commun, au développement harmonieux du commerce mondial, à la suppression progressive des restrictions aux échanges internationaux et aux investissements étrangers directs, ainsi qu'à la réduction des barrières douanières et autres. »
(Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, Cinquième partie, Titre II, Article 206)
http://www.assemblee-nationale.fr/13/pdf/rap-info/i0439.pdf
Cette obsession libre-échangiste a conduit la planète à la catastrophe.
Et pourtant, malgré ce désastre, nos dirigeants politiques sont en train de magouiller en ce moment même pour faire ratifier le traité de Lisbonne.
Rédigé par : BA | 09 juin 2009 à 21:29
"Le principal enseignement de ces élections – et je m’étonne que nul ne l’ait souligné jusque ici – est que lorsqu’il n’y a pas de campagne, pas de débat de fond, quand les positions ne sont pas cristallisées autour d’enjeux clairement identifiés, les électeurs votent n’importe comment, de manière aléatoire ou irréfléchie..."
Eh Malakine, je ne veux pas faire le malin, mais il me semble que j'allais un peu plus loin hier, en disant que le vote ne concernait que les catégories sensibles aux campagnes médiatiques. Ce n'est donc pas n'importe quoi, mais exactement ce que souhaitaient ceux que ces élections intéressent naturellement: les soutiens habituels de la droite libérale, et la gauche pro-européenne. La personnalité de Cohn-Bendit a fait le reste, parfaitement mise en valeur par des médias qui n'ont cessé de l'encenser, et continuent à le faire.
Le seul enseignement que l'on peut en tirer est (et alors là, quelle nouveauté!): la gauche ne peut gagner sans le soutien des catégories populaires. L'autre soir, on avait un peu l'impression qu'accepter de penser cela nécessitait pour le PS une véritable révolution mantale!
Bref, cette élection est le triomphe de la politique du vide décrite par Todd. C'est aussi ce que dit Dupont-Aignan (cf le post de René Jacquot).
Rédigé par : archibald | 09 juin 2009 à 21:54
On a le droit de donner des baffes à BA ?
De toutes façons je ne le lis même plus.
Rédigé par : Boréale | 09 juin 2009 à 22:06
Pour un fois, c'est moi qui vais lancer un hors sujet. Je suis en train de lire les notes de patrick artus et je suis mort de rire.
Artus est toujours à sa recherche de ce qui pourrait générer de la croissance lors de l'après-crise. Depuis la dernière fois où j'en ai parlé, il a encore réduit sa prévision de croissance potentielle qui était déjà à 1% pour la France en s'apercevant qu'on aurait des déficit publics insupportables et que les deux seuls moyens existant, c'est d'une part la hausse des impôts et d'autre part la monétisation des dettes publiques. La seconde solution étant interdite par les traités européens (au contraire de ce qui se passe aux Etats-Unis ou en angleterre) il ne restera que la hausse de la pression fiscale, ce qui pèsera encore un peu plus sur la croissance potentielle.
Selon son modèle, la croissance ne pourra venir que d'activités productives, les services domestiques n'ayant pas une productivité suffisante. Et d'activités productives nouvelles, car il part du principe que ce qui reste d'industrie existante va déménager en Asie, ce qui note t-il lucidement, entrainera de nouvelles pertes d'emplois.
Quelles seront donc ces industries nouvelles qui pourront créer ces nouveaux emplois suffisement sophistiqués et bien rémunérés ? Il pense immédiatement à l'industrie verte puisqu'on ne parle que de ça en ce moment. Mais notre bon Artus, s'interroge immédiatement sur leur potentiel réel en termes de création d'emplois et surtout sur leur rentablité, car a priori la demande aura certainement besoin d'être largement soutenue par les finances publiques.
En plein doute, Artus conclut par ce qui ressemble fort à un cri de Panique "A-t-on d’autres idées que « l’industrie verte » pour créer (en termes nets) des emplois haut de gamme, dans des secteurs en croissance durablement ?"http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=47065
Oui, moi j'en ai une ! On met en place un vrai protectionnisme et on rapatrie les industries qui sont parties en Asie !On ne va quand même pas conditionner notre survie à des hypothétiques nouvelles inventions qu'il sera possible et rentable d'industrialiser sur place !
Rédigé par : Malakine | 09 juin 2009 à 22:30
En lisant l'article de Malakine m'est revenu en mémoire cette merveilleuse idée de la" pastille verte" lancée en 1998 par Dominique Voynet.
Très vite nos éclairés décideurs écolo-PS (gloire à eux) ont du se résoudre à trancher cette épineuse question:
Que faire de tous ces salauds de pauvres qui roulent dans des bagnoles pourries, qui puent (et moches, en plus, ce qui fait tache dans les centre-ville)...
Les taxer ? Les obliger à co-voiturer pour aller gagner leur smic ? Pas évident électoralement...
On finit par enterrer la circulation alternée...
Rédigé par : Taciturne | 09 juin 2009 à 23:01
Bien
Rédigé par : edgar | 10 juin 2009 à 09:10
@ BA
Des fois, tu me fais peur !
Mais pourquoi tu ne créé pas ton blog pour y diffuser tes communiqués plutôt que de les coller en commentaire sur tous les blogs que tu fréquentes ?
@ Boréale
Ouais, tu as le droit. Tu as même le droit de me demander de les effacer. Je me demande toujours s'il faut.
@ Archibald
je crois que je développe l'idée contraire dans cet article. Je dis que sans campagne, le vote est superficiel, structuré par rien, ni matrice idéologique ni sociale. De ce point de vue, c'est pas un problème que les votes populaires ne s'expriment pas. Le problème c'est que les battus n'aient pas su susciter le "désir"
C'est exactement les mots de Manuel Valls ce matin sur I télé. De même qu'il a reproché au PS de parler une "langue morte". Voilà ou en est. Bientôt les battus diront qu'ils ont fait une mauvaise campagne, que l'affiche était moche, que le slogan pas assez mobilisateur. Ils ne vont bientôt plus se juger que sur la qualité de leur communication politique.
@ Taciturne
Je suppose que c'est le passage "des villes sans voiture" qui t'a fait pensé à ça. Moi aussi, ça a réveillé quelques souvenirs. A l'époque, j'en étais, tout près de la patronne...
@ Edgar
Merci :-)
Rédigé par : Malakine | 10 juin 2009 à 09:42
@ Malakine
Lors du débat chez Chabot, j'ai été surpris de la désinvolture de Cohn-Bendit, tête baissée, lorsque l'on évoquait les problèmes de délocalisations!
En ce qui concerne l'écolomania, nous assistons à un cas typique de bulle médiatique.
Les journaux bobos se disputent pour avoir un morceau du trublion politique depuis 40 ans! A travers la célébration de Dany, les soixantehuitards ont encore trouvé un moyen de s'autocélébrer, de démontrer que la génération lyrique est toujours audacieuse, avant-gardiste et spontanée! Mieux, c'est bien cette génération qui va sauver la Planète (car après eux bien sûr, il y aura le déluge).
La paradoxe c'est que c'est bien celui qui a attaqué mai 68 qui a remis en selle Dany le Rouge... Voyez comme l'UMP l'a ménagé durant la campagne et comment ce dernier a rendu l'amabilité!
L'Europe vieillissante doit donc absolument se convertir à l'économie du bas carbone, investir dans les nouvelles technologies vertes (un gisement d'emploi) et dans les services à la personne... Sans préciser la qualité de l'emploi à la clé pour ce genre de postes!
Après sur les bio, il y aurait beaucoup de choses à dire... je suis attiré par le bio pour le côté terroir et non pour le côté écolo!
Le mantra d'Europe -Ecologie devrait être "Une usine qui délocalise, c'est du CO2 en moins pour l'Union européenne"... On retrouve la vieille rancune des révoltés estudiantins de 1968 de dissoudre un peuple ouvrier coupable de ne pas avoir été au bout de la Révolution...
Rédigé par : René Jacquot | 10 juin 2009 à 10:40
Très bonne analyse que je partage complètement.
Perso, ça me rappelle un bout de la campagne de Royal en 2007, elle expliquait alors qu'il fallait que la France se lance dans l'industrie verte rapidement pour aller gagner des points de croissance.
Rédigé par : Ludodo | 10 juin 2009 à 10:45
Tout à fait d'accord avec l'analyse de cet article brillant comme d'habitude ( même si ce sont plutôt les soufflés qui retombent).
Mais nous sommes en démocratie , il faut faire avec.
Et je pense que globalement nos idées progressent et qu'il sera tout de même plus facile de trouver des points d'accord avec Europe-écologie qu' avec l' UMP.
Raison de plus d'ailleurs pour continuer Horizons !!
Rédigé par : M Bethouart | 10 juin 2009 à 10:47
avec les verts oui on pouvait trouver des points d'accord, mais avec "europe-écologie" ? j'ai pas trop suivie leurs évolution , bové c'est plutôt bien , mais j'ai encore entendu cohn-bendit lors du débat soutenir le traité de lisbonne ... vive l'incohérence quoi. vous pensez qu'ils évoluent dans quelle direction ? malakine à l'air de dire dans son article qu'ils sont toujours aussi mous, donc plus proches des liberaux qu'autre chose.
dans la série "les points de croissance" pour continuer l'histoire de la vignette , je ne vois pas pourquoi on ne lance pas un vaste programme de redéveloppement des transports en communs , avec comme objectif a terme la dépassement de la voiture dans les villes (même pas besoin de les interdire,il suffit que ce soit plus pratique et moins cher) ca serait écologique et ca relancerait notre industrie (a condition d'acheter français bien sûr ... la commission va encore pleurer :p)
europe ecologie ne proposaient même pas ca?
Rédigé par : tho | 10 juin 2009 à 11:14
Le vote Europe-Ecologie est probablement un vote one-shot, sur la personnalité de DCB et grâce au débat. D'ailleurs, sur le sondage TNS que tu citais dans le post précédent, 60% des votes pour EE ont été déterminés dans les derniers jours, c'est extrêmement volatile. Par contre, PS et surtout UMP ont bénéficié du vote des personnes citoyennes mais trouvant la campagne sans intérêt, l'UMP ayant plus d'anciens dans son électorat. A leur place, je cesserai de fanfaronner parce qu'ils ont zéro réserve.
Je suis assez d'accord avec le sentiment de supériorité intellectuelle que doivent ressentir les électeurs EE, avec cette conscience que n'a pas le bas peuple. La formule de "conscience planétaire hautement avancée" est très juste à mon avis. Maintenant, je ne sais pas ce qu'il se passerait si DCB se présentait en 2012: il ne devrait pas tenir mais Royal a bien passé les primaires et Sarkozy est devenu président, alors comme il dit si bien, tout est possible.
Rédigé par : Ryan | 10 juin 2009 à 11:34
"Qu’on ne se méprenne pas. Je n’entends pas faire du négationnisme écologique...", dis-tu Malakine... [Oui, gagné par l'efficacité du tutoiement cher à DCB ^^]
Avant d'arriver à cette phrase c'était pourtant l'impression que me laissait ce billet.
D'accord, cette victoire d'Europe Écologie doit beaucoup aux circonstances et DCB qui ne cessait de répéter qu'il n'était pas propriétaire des voix le soir des élections semblait bien en être conscient.
La démocratie moderne (cad qui véhicule ses idées via le zapping TV et les guignols !) nécessite de recourir à des leaders charismatiques. Avatar avec lequel les forces politiques sont bien obligées de composer.
Diversion qui tombe à pic ou récupération libérale, il faut bien sûr s'en méfier mais pourquoi ne pas profiter aussi de l'aubaine. Pourquoi opposer le protectionnisme et le souci de sauver la planète ?
Il faut au contraire allier les deux : il ne faudrait surtout pas introduire des contraintes écologiques en Europe en oubliant de pénaliser les produits importés qui ne subissent pas les mêmes contraintes. Pas besoin d'être un militant protectionnisme pour l'admettre et le tabou serait enfin levé...
Pour terminer je ne crois vraiment à la possibilité de rapatrier magiquement les industries déjà délocalisées sauf à produire localement des produits concurrents "haut de gamme" mais plus durables et de préférence avec des services associés pour mieux maitriser leur origine. Là encore l'écologie peut être un levier.
Rédigé par : PeutMieuxFaire | 10 juin 2009 à 13:02
Et oui, mon pauvre Malakine, les gens votent "n'importe comment, de manière aléatoire et irréfléchie".
Tiens, tu n'as utilisé l'adjectif "émotionnel" ? Tu as tort c'est très tendance dans les "analyses" politiques...
Je suis heureuse de vivre dans un pays où il existe encore des gens sérieux (admirons le regard intellectuel et aiguisé de Malakine derrière sa jolie monture d'Optique2000) qui savent voter de manière raisonnable et réfléchie. Ca fait chaud au coeur...
bisou tout plein
Juliette
Europe Ecologie Ile-de-France
Rédigé par : JULIETTE | 10 juin 2009 à 14:10
Vraiment excellent, ce papier ! Tout y est : EE comme archétype du vote mou, l'urgence écologique pour pérenniser le statu quo politique et social (en remplacement de l'idéologie consumériste, désormais out), le parallèle avec l'enfumage via SOS Racisme dans les années 80, le gimmick intellectuel (ou plutôt communicationnel) du « consomm'acteur » (lancé il y a quelque temps par l'inénarrable Séguéla), le moralisme inhérent au discours écologique (« [Les verts aussi bien que les libéraux] préfèrent miser sur la somme des comportements individuels éclairés pour changer la société. »).
On pourrait y ajouter deux constats, qui d'ailleurs n'ont rien d'original (et sont sans doute implicitement inclus dans ce billet) :
— 1º Le mythe de la décroissance est très commode pour justifier une déflation se prolongeant indéfiniment ;
— 2º Le « modèle » écologique pourrait s'avérer très utile pour maintenir — non plus sur un mode agressif mais de façon « douce » et comme une « évidence » — une sorte de « darwinisme social » (le « survival of the fittest » étant alors remplacé par le « survival of the 'wisest' (i.e. the most obedient »).
Sinon, un semblant d'espoir à quoi peut-être se raccrocher : rien ne prouve que le résultat de ces élections européennes permette d'extrapoler celui de 2012. C'est ce que rappelle (très opportunément, me semble-t-il) Guy Birenbaum.
http://www.lepost.fr/article/2009/06/08/1568365_non-le-premier-acte-de-2012-ne-s-est-pas-joue-hier-soir.html
Rédigé par : Hopfrog | 10 juin 2009 à 14:17
Très bon article. Il est vrai que la victoire des écologistes semble très fragile.Ils ont bénéficié d'une fenêtre de tir assez unique:
Une campagne courte.
Peu, pour ne pas dire pas, engagée ( pas de débat, pas de contestation sur les programmes, pas de coup bas...)
Ils ont bénéficié de la bienveillance ou de la totale inattention des autres partis.
Ils ont également bénéficié des deux seuls coups médiatiques de la campagne
( Home et bayrou).
Pas sur que dans une autre élection jugée plus importante par les autres partis, on leur laisserait une telle lattitude, la vacuité du programme, l'absurdité de l'attelage des têtes de listes, les casseroles de chacun ( prison pour l'un, tripottage de zizi pour l'autre, sans compter le côté cow boy de la justice d'E joly) seraient mieux exploités et dénoncés par tous.
Et cela sans compter qu'il faudra faire sans CBD , car je crois qu'il a la nationalité allemande et qu'il n'a pas le droit de se presenter en 2012.
Il semble bien que cette victoire ait un côté masturbatoire; ça fait du bien sur le coup, ne donne naissance à rien du tout et s'oublie très vite.
Rédigé par : stef de gorze | 10 juin 2009 à 14:17
Je n'ai pas lu les commentaires( pas le temps!!), mais l'article, oui!! Malakine, je vous adore!! Il ne faut surtout pas arrêter d'écrire, au moins parce qu'on est un certain nombre à se sentir moins seuls dans la vie en vous lisant!! J'aimerais lire des journalistes qui aient autant de lucidité que vous!!
Bises à vous( oui, je me la joue fille parmi vos commentateurs garçons apparemment!!)
Anne
Rédigé par : anne | 10 juin 2009 à 14:29
Un bon exemple de cette idéologie du « toujours moins, toujours plus propre » qu'on veut nous fourguer.
J'ai découvert l'article, sans escessive surprise, sur le site Rue/Eco89, parangon d'« information light » qui collecte, avec un goût très sûr, les pires bêtises qui sont dans l'air pour les théoriser à l'usage de ses lecteurs.
Ça donne ceci :
http://eco.rue89.com/2009/06/10/ils-compactent-leur-vie-pour-ne-plus-gaspiller
On remarquera que la plupart (sinon la totalité) des cas cités appartiennent à la classe moyenne. Question bête : et la classe populaire, qui elle ne peut pas rogner sur grand-chose, elle fait quoi ?
Sans parler des boîtes où les salariés sont invités par les gentils patrons à choisir entre la porte et une baisse « volontaire » de leur salaire :
http://sebmusset.blogspot.com/2009/06/osram-le-nouveau-monde-est-un-chien.html
Rédigé par : Hopfrog | 10 juin 2009 à 15:27
@ M Bethouard
Pourquoi ? Qu'est ce que j'ai dit pour les soufflés ? Ah ok, une faute d'orthographe ! Pas grave :-)
@ Tho
Je ne dit pas qu'ils sont "mous" Le PS est mou dans le sens où il ne pense plus rien, se contente de phrases creuses et n'a pour ambition que la conquête de postes. Les Verts ne sont pas mous dans ce sens là. Ils sont convaincus et portent vraiment un idéal. Ce sont en outre des vrais militants. Ce que je veux dire c'est que leur programme politique c'est juste bidon. L'emballage est joli mais le contenu laisse à désirer.
@ Ryan
Tout à fait d'accord. Et je suis plutôt content que mes digressions de la fin que j'ai trouvé moi même méchantes et excessives en les écrivant vous ont bien plu.
Cohn bendit est populaire, certes, mais là il s'agissait d'une élection au parlement européen. Son image colle idéalement à celle qu'on se fait d'un parlementaire européen. Elle ne cadre pas du tout en revanche avec celle qu'on se fait d'un président. Même après Sarkozy, la mystique gaulliste demeurera forte.
@ PMF
Qu'est ce que tu as contre le tutoiement ?
Non je ne fais pas dans le négationnisme écolo. Mon négationnisme porte sur l'idée qu'Europe Ecologie porte une offre politique nouvelle et intéressante et que c'est un mouvement politique qui va désormais compter dans le paysage.
Je n'ai jamais opposé le protectionnisme à l'écologie, ni dans cet article, ni dans mes séries de cette année. Je crois au contraire que le seul moyen d'avoir une politique efficace dans ce domaine c'est en rappatriant les productions potentiellement les plus polluantes pour les soumettre aux normes les plus draconiennes (via une taxe Co2 plus que dissuasive) et en outer j'ajoute l'idée de reporter une grosse partie de la fiscalité qui pèse sur les emplois de l'économie résidentielle vers les emplois productifs. On pourra se le permettre dès lors que l'économie productive sera fixée sur les zones de consommation par des mesures de quotas. Dans ce cas, on renchérira sérieusement les produits consommateurs de matières et d'énergie.
@ Juliette
Enfin, j'arrive à ton post !! Vu ta vanne lamentable sur mes lunettes (pour info la marque c'est pas optic 2000, mais "police" lol) je suppose que tu es venue depuis marianne jusqu'ici pour que je lise ton commentaire, alors j'espère que tu viendras lire la réponse.
J'ai l'impression que tu n'as lu que le début du papier. C'est dommage parce que cette partie était plutôt élogieuse à l'égard de ton leader. Ca m'aurait intéressé que tu réagisses plutôt à la suite, sur le contenu de votre programme, le caractère opportun de cet engouement en pleine crise voire sur la sociologie du militant vert (que je connais bien pour en avoir été un)
Néanmoins, j'ajoute très sincèrement : Toutes mes félicitations pour cette élection.
Bisous tout plein :-)
@ Hopfrog
J'ai été plus malin. PLutôt que de critiquer la décroissance, ce que j'avais déjà fait à propos des propos de cochet sur les enfants qui représentent 200 aller retour paris new york en termes d'émission de Co2, j'ai été plus malin. J'ai repris les arguments des décroissants qui critiquent la mollesse et les compromissions de EE. Le vrai programme de rupture écolo, c'est fondamentalement la décroissance et EE en est très loin. Les décroissants délirent mais ils sont cohérent. Si on considère comme Jancovici que la fin du monde est pour dans 5 ans, il faut effectivement arrêter de consommer et de produire de toute urgence.
@ Stef de gorze
Voilà, très bonne conclusion. Et tu aurais pu ajouter, et ça a le mérite de mettre une grosse claque au PS et à Bayrou. Rien que pour ça, on peut leur dire merci.
@ Anne
Ce genre de texte ne peut pas être publiée alors que là où il est publié aujourd'hui. Tant mieux si certains s'y retrouvent. Mais ça ne suffit pas. C'est sympa d'avoir l'impression d'être le porte voix d'une sensibilité orpheline et oubliée, mais il faut aller plus loin maintenant. On en parle ce week end.
J'ai remarqué qu'il y a de plus en plus de filles ici, et c'est tant mieux !
Donc ... Bisous ! :-)
Rédigé par : Malakine | 10 juin 2009 à 15:33
Tous les pretextes sont bons pour critiquer le libéralisme, même le vote Europe-Ecologie, qui, à part pour la présence d'Eva Joly, y est complètement opposé.
Si le liberalisme est bien l'apanage de l'individualisme, il n'oblige en rien l'avidité du consommateur et la competition. Il ne faut pas confondre le libéralisme et le capitalisme d'état vers lequel on se dirige...
Quand plus de 60% des richesses d'un pays sont accaparées par l'Etat, quand les textes de lois s'accumulent, quand les citoyens ont de moins en moins de pouvoir de décision, le libéralisme est loin...
Rédigé par : Olivier | 10 juin 2009 à 15:51
@ René Jacquot
D'accord avec tout ce que vous écrivez dans votre dernier post (y compris sur le bio, même si, le marketing aidant, il est possible que je me fasse avoir).
Et lorsqu'un ami m'a parlé d'un côté un peu "victorien" des verts (ne donnons pas de pouvoir d'achat à ceux qui ne sauront pas l'utiliser convenablement), il n'avait pas lu ou entendu l'interview dans Libé hier, où DCB dit exactement que le keynésianisme ne doit plus être une relance par la consommation (je crois que je cite au mot près), car c'est contraire à l'écologie.
Chez Quatremer, j'ai vu le début de Home - splendide l'hymne à PPR.
La société de consommation nous perdra, pensent ceux qui, dans leur home cinema, regardent le film d'Arthus-Bertrand. Et vont ensuite voter glam-écolo.
@ Malakine
Les catégories populaires n'ont pas voté, "et pis c'est tout" (dirait un célèbre entraîneur de natation). Il me semble qu'en voulant absolument tirer d'autres enseignements de cette élection, on ne voit pas qu'elle ne concernait qu'une partie bien déterminée du corps électoral.
Et puis quand on voit ne serait-ce que le début de "Home", on comprend que le marketing est très efficace sur cette partie de la population.
Rédigé par : archibald | 10 juin 2009 à 17:27
@ Archibald
Le CGB s'est longuement intéressé au cas Pinault/Arthus-Bertrand:
http://www.culturalgangbang.com/2009/06/de-la-pine-la-bertrande-la-lulu-et-la.html
Sur le bio, le plus important c'est d'acheter local, or 50% de la consommation bio est issue de l'importation, ce qui n'est pas très écologique!
Allez donc voir certaines enseignes "bobo" du type Les Robinsons à Montreuil... pas mal de produits "bios" viennent du Chili!
@ Malakine
Sur le vote populaire, il faut lire cette analyse de Christophe Guilluy:
http://www.idee-jour.fr/Les-fractures-sociales-de-la.html
Rédigé par : René Jacquot | 10 juin 2009 à 18:34
"Rien de tel dans le programme d’Europe Ecologie. Pas une mesure impopulaire !"
Et pour cause, l'écologie politique en France se retrouve coincée dans le même dilemme que le PS, comment représenter officiellement les classes populaires en ayant une base électorale CSP ou CSP+. Petit rappel, l'écologie politique française est issue primitivement de Mai 68 et sa critique de la société de consommation perçue en tant que "nouvelle politique d'aliénation des masses populaires", critique développée par les plus radicaux des gauchistes, les situationnistes qui s'attaquent violemment à l'état oppressif, bras armé du Capital(pour faire court). La plus grande manifestation anti-nucléaire en France est celle qui se déroule en 1977 à Creys-Malville et la raison de l'opposition au nucléaire à l'époque n'est pas tant le problèmes des déchets nucléaires que la crainte du développement d'un état policier, rendu nécessaire justement par la dangerosité de l'industrie nucléaire. De même, la lutte anti-OGM démarre avec la Confédération Paysanne, non pas tant sur les dangers potentiels de ces produits pour la santé mais par le fait que les paysans se retrouvent dépossédés du droit ancestral de conserver une partie de la récolte pour l'ensemencement prochain (puisque que les semences Monsanto sont stériles) et se durcit, surtout avec Riesel, en réaction à la décision de l'état de justifier ces OGM (à travers les travaux de la CIRAD), durcissement qui va amener Bové et Riesel devant les tribunaux avec les conséquences que l'on sait. On n'est pas du tout à l'époque dans le "Programme Bisounours" !.
Maintenant tout cela est oublié et tu as parfaitement raison de souligner la montée en puissance des décroissants que l'on sent très bien dans les discussions avec les écolos électeurs (ce qui risque à terme de poser un sérieux problème à Cohn-Bendit et Bové).
Rédigé par : baloo31 | 10 juin 2009 à 18:34
Désolé, cher Malakine, je ne suis pas d'accord avec toi.
L'écologie est la question centrale et le libre-échangisme économique est la question périphérique.
Car pour préparer l'avenir, encore faut-il avoir un avenir.
Or si nous continuons comme nous le faisons actuellement à surconsommer et à épuiser nos ressources naturelles, nous n'avons pas d'avenir.
Mais je reste d'accord pour dire qu'il va falloir remettre à plat la question de la consommation.
Quant à ce qui est d'un soi-disant opportunisme vert, tu te trompe d'adversaire. Europe-écologie et Daniel Cohn-Bendit ont fait leur travail et rien d'autre.
Par contre, je soupçonne fortement l'UMP d'avoir favorisé l'avancée des verts contre le PS en faisant campagne aussi tardivement (et accessoirement d'avoir favorisé l'abstention).
C'était à mon avis la meilleure façon, pour eux, de remporter cette élection.
Rédigé par : Rubis Castel | 10 juin 2009 à 18:40
@Malakine
J'aime ton analyse. Cette hargne contre EE , c'est parce que vous étiez un ancien beatnik ?
Par contre, on voit le pouvoir et l'orientation des médias. Une véritable orgie.
Daniel Cohn Bendit en profite et se caresse en sortant :
" le 7 Juin, c'est le D-Day de l'écologie politique"
Pouvoir des médias que l'on peut mettre en parallèle avec les efforts pour nous faire gober la reprise .
Merci les Banques US d'avoir déversés l'argent des contribuables en bourse.
Je leurs conseille de se calmer.Les médias se ridiculisent même chez les profanes.
"Plus c'est gros plus çà passe" ne marche plus trop.
PS: Je vous rejoints sur l'écologie et j'aimes les idées concrètes :
http://www.leblogenergie.com/2009/05/faire-de-l%C3%A9thanol-de-ma%C3%AFs-et-avoir-des-id%C3%A9es-ne-sont-pas-incompatibles.html
http://www.leblogenergie.com/2009/06/la-imiev-%C3%A9lectrique-de-mitsubishi-motors-aura-une-autonomie-%C3%A0-pleine-charge-de-160-kilom%C3%A8tres.html
http://www.leblogenergie.com/2009/05/durant-lexercice-fiscal-2009-dans-un-march%C3%A9-d%C3%A9prim%C3%A9-les-ventes-de-voitures-hybrides-pourraient-attei.html
http://www.leblogenergie.com/2009/05/premier-cours-d%C3%A9cologie-%C3%A9nerg%C3%A9tique-ne-pas-se-gourer-dordre-de-grandeur.html
Rédigé par : Abdel | 10 juin 2009 à 18:50
@Malakine
Je suis amplement d'accords avec ton texte. Les écologistes sont pour la plupart des croyants, ils nient systématiquement toute argumentation capable de les mettre en déroute. Je rappel que certains climatologues critique les conclusions du GIEC et disent même que le réchauffement n'a rien avoir avoir l'émission de CO2. IL y a deplus des colusion d'intérêts trés étranges ainsi monsieur Jancovici vit il en donnant des méthodes de réductions de gaz à effet de serre, lui demander son avis sur le réchauffement climatique revient à demander à l'industrie nucléaire si elle pense qu'il faudrait développer encore plus le nucléaire. Les écologistes médiatiques sont ils réellement indépendant ou simplement une nouvelle forme de lobby qui passe par l'inondation médiatique.
Au fait il me semble que tu as demandé à René Jacquot d'ou venait les stats de NDA, et j'ai vue çà sur le monde:
http://www.lemonde.fr/elections-europeennes/article/2009/06/08/le-npa-le-modem-et-le-fn-sont-les-principales-victimes-de-l-abstention_1203923_1168667.html#ens_id=1203395
@Olivier
Le poids délirant de l'état est le fruit du libéralisme, en refusant d'intervenir sur le commerce et la macro-économie, c'est à dire en suivant les préceptes néolibéraux, les états se sont condamné à voir croitre indéfiniment le cout des dégâts sociaux, l'état devant réparer. La France interventionniste et keynésienne de De Gaulle avait un état beaucoup moins gros que la France néolibérale de Sarkozy.
Rédigé par : yann | 10 juin 2009 à 18:57
>L'écologie est la question centrale et le libre-échangisme économique est la question périphérique.
Une bonne crise économique de 10 ans, avec son petit lot de famines et de guerres, et on verra où elle sera l'écologie...
Rédigé par : malartic | 10 juin 2009 à 19:04
@Malakine
Sinon pour la décroissance c'est déjà bien entamé aux USA puisque rien de moins que un habitant sur dix vit des bons d'alimentation soit 33.2 millions de personne, à quand la famine nécessaire pour sauver la planète.
http://news.yahoo.com/s/nm/20090603/us_nm/us_food_usa_stamps
Çà me rappel qu'il n'y a pas longtemps un responsable britannique avait dit que la population de la grande-Bretagne devrait n'être que la moitié de ce qu'elle est, il n'a pas dit comment il voulait s'y prendre pour atteindre ce "noble" objectif.
Rédigé par : yann | 10 juin 2009 à 19:33
Excellent billet Malakine. Faut continuer et ne pas te sentir découragé. Je poste pour la deuxième fois et j'avais voté à ton petit sondage. Tout ce que tu dis aujourd'hui est très juste. J'écrivais ceci mardi sur mon modeste blog
L'écologisme est l'idéologie de se qui peuvent se payer le luxe de ne plus en avoir.
Remarque aussi que l'espace politique européen de EE ne concerne que le quard nord ouest de l'Europe, à l'exclusion totale ou presque des pays latn et d'Europe centrale et orientale. Bon pour ceux que ça intéresse je développe plus longuement ici. http://palimpseste.blog4ever.com/blog/lirarticle-303714-1312372.html
Encore bravo pour ton blog
Rédigé par : rodolphe | 10 juin 2009 à 19:37
"de ceux" bien sûr
Rédigé par : rodolphe | 10 juin 2009 à 19:38
Malakine je pense que tu es totalement à coté de la plaque.
Je te conseille d'écouter cela http://anarsonore.free.fr/spip.php?article97 c'est un Débat entre Cornelius Castoriadis et Daniel Cohn-Bendit en 1980.
Et si tu lis l'intégrale des "Carrefours du Labyrinthe" de Cornélius Castoriadis (6 tomes au Seuil publié entre 1978 et 1999) tu comprendra peut être l'homme politique le vrai qu'est DCB.
Bref il y a là dedans matière à une véritable action politique et une alternative au capitalo-marxisme bureaucratique.
Juste un truc, pour un démocrate grec il y a 2500 ans, une qualité politique fondamentale c'est l'Urbis qui signifie entre autre la capacité à faire le lien entre les citoyens.
(Là tu va peut être commencer à comprendre l'attitude de DCB dans le débat).
Rédigé par : Bruno | 10 juin 2009 à 20:38
Bravo pour le formidable boulot de démystification. Encore! Encore!
Rédigé par : Gilles | 10 juin 2009 à 21:19
Ajoutons à cette excellente analyse que la victoire de EE tient aussi au fait qu'on avait en tête de liste des personnalités telles eva joly, connues positivement des "citoyens" mais grosso modo, méconnues.
Cela fait un peu liste people.
Ajoutons une autre chose : au lendemain de ce vote, les Verts continueront d'être ce qu'ils ont toujours été : une secte, constituée d'adeptes qui passent plus de temps à se déchirer entre eux, un peu comme au PS, qu'à chercher à avancer.
J'ai éclaté de rire en entendant les commentaires sur la "naissance de la troisième force politique française". N'importe quoi! c'est bien pour eux sur ce coup-là,mais en tirer des conclusions pour la composition du paysage politique français, c'est de la blague.
Rédigé par : le chafouin | 10 juin 2009 à 21:19
@ René Jacquot
Merci beaucoup pour le lien concernant l'analyse de Christophe Guilluy, qui est passionnante. Et assez décoiffante aussi (enfin pas pour moi, j'ai quasiment sa coupe de cheveux ;-) ), lorsqu'il dit que la gauche ne gagne que grâce à l'abstention des milieux populaires (non issus de l'immigration).
Cela dit, cette analyse suppose que la droite fasse du Guaino, et que la gauche refuse de contester la globalisation - c'est exactement ce qui se passe, mais cela peut changer, enfin j'espère.
Sur l'autre lien, j'ai vraiment du mal avec certaines expressions (vous devinez en particulier laquelle, n'est-ce pas?), même si, pour des raisons familiales, mais pas uniquement, je n'ai pas la moindre sympathie pour la franc-maçonnerie. Pas la moindre, et c'est le moins que je puisse dire.
Rédigé par : archibald | 10 juin 2009 à 21:34
@ Archibald
L'expression c'est un peu une private joke du CGB pour taquiner les fans de Soral...
La référence du CGB c'est l'Idiot International et donc peu de censure ou d'autocensure!
Pour les francs-maçons, cela dépend des loges... mais force est de reconnaitre que la Franc-Maçonnerie ressemble de plus en plus à un club pour retraités!
Les analyses de Guilluy en tant que Géographe sont effectivement intéressantes car pour lui la relégation des pauvres et autres classes moyennes inférieures, la ghettoisation, la sécession ethnique sont déjà un fait observable en France!
@ Bruno
Le coup de la Trilatérale... on se croirait sur internet!
DCB est un libéral-libertaire, ses votes au Parlement européen l'ont prouvé (cf Marché transatlantique)...
http://www.homme-moderne.org/societe/media/halimi/cohnbend.html
Sur les Européennes:
http://www.acrimed.org/article3157.html
Rédigé par : René Jacquot | 10 juin 2009 à 22:34
@ René Jacquot
Je comprends mieux. Et puis Soral peut être drôle, sur la drague surtout) - là, si quelqu'un de chez Quatremer lit, je suis simplement mort. ;-)
Pas d'autocensure, je comprends, mais je n'aime pas beaucoup certaines connotations - mon côté un peu bien-pensant? D'autant que j'apprécie particulièrement vos commentaires.
Rédigé par : archibald | 10 juin 2009 à 23:00
@archibald et René Jacquot
On pourrait plaisanter sur Soral et Dieudonné en se demandant "Mais jusqu'où vont ils descendre?".
Franchement Soral a vraiment mal tourné, je ne sais pas s'il est sincère où s'il s'est piégé lui même, mais sa liste antisionniste était vraiment une absurdité. Il aurait été plus cohérent en présentant une liste antieuropéenne, ils auraient probablement fait un bon score sur une telle ligne. Mais leur délire sur le sionisme qui est partout tout le temps, et qui cache probablement un certain antisémitisme, quoiqu'ils en disent, ça frise la maladie mentale.
Au fait il ont fait combien ces zouaves?
Pour DCB il est évident que ce type est un opportuniste, en fait il est de la même marque de fabrique que Sarko un sophiste professionnel.
Sinon il me semble que la franc-maçonnerie à l'origine avait un but largement démocratique, permettant à des gens de tout milieux sociaux de se rencontrer à une époque ou la hiérarchie sociale l'interdisait. Bon c'est sure qu'aujourd'hui çà sert surtout à se faire des relations de copinage avec une légère dérive mafieuse.
Rédigé par : yann | 10 juin 2009 à 23:16
@ Yann
Je crois que Soral (désolé pour lui) aurait rêvé, malgré ce qu'il dit, de faire en quelque sorte partie du système, tout en restant original - lui-même ne le sait sans doute pas car, comme dit Proust, nous ne connaissons que les passions des autres. Et lorsqu'on n'a pas ce qu'on veut, que l'on ne s'estime pas assez reconnu, on s'enfonce souvent dans la triste logique du ressentiment - et, dans son cas, de l'extrémisme. Je connais un écrivain dont c'est le cas, même si ce ressentiment s'exprime dans ses relations personnelles et pas dans un choix politique. Les affres de l'ambition contrariée, pardon, de l'ambition tout court, la contrariété la suivant nécessairement.
Rédigé par : archibald | 10 juin 2009 à 23:48
@René Jacquot et archibald
Merci au premier pour le lien concernant l'analyse de Christophe Guilluy, ...
... et merci au second pour son analyse de l'analyse (je cite: "cette analyse suppose que la droite fasse du Guaino, et que la gauche refuse de contester la globalisation"). Chapeau bas pour la concision !
Rédigé par : Taciturne | 11 juin 2009 à 00:45
@archibald et Yann.
C'est vrai que Soral est très faible sur le plan théorique et qu'il manque cruellement de connaissances historiques, mais vous passez à côté du principal problème. Cette élection est, avant tout, une victoire par K.O. du système de propagande, et la démocratie ne peut pas survivre à côté d'un système de propagande.
La toute première des chose à faire est de démanteler ce système de propagande et lui, en pointant du doigt le véritable problème de base, permettrait peut-être un démantèlement de la propagande. Ce qui serait d'ailleurs très facile à faire, puisqu'il suffirait d'établir un cota légal des différentes communautés, au lieu d'abandonner tout contrôle à un seul groupe.
[Oui, superbe article sur l'écolomania]
Rédigé par : Betov | 11 juin 2009 à 09:06
@ Malakine
(NB/ Bayrou n'a ni insulté ni calomnié Cohn-Bendit, revoyez les images de la version sans coupure : sa sortie a certes été une grosse connerie, mais repose sur des éléments avérés et sans terme injurieux, DCB ne l'a d'ailleurs pas contesté par la suite)
Pensez-vous donc que la prise en compte des enjeux environnementaux (qui arrivera inéluctablement, mieux vaut donc anticiper) se traduira forcément par une baisse du niveau de vie ? Beaucoup affirment le contraire, arguments à l'appui. Sont-ils à ce point aveuglés ou menteurs ?
Sur le côté consensuel de l'écologie politique, détrompez-vous. Il n'y a qu'à voir lorsqu'on passe au concret : au mieux incurie, au pire virulente opposition. Même si les discours ne sont pas toujours aussi nets...
Ne vous en déplaise, les propositions de l'écologie politique ne se réduisent pas à la décroissance - et elles ne se traduisent pas nécessairement pas une baisse du confort ou de la démographie (entre autres). Je n'ai pas de référence sous les yeux, mais je peux déjà vous conseiller le petit livre "Vivre autrement" de Corinne Lepage (Grasset). Au-delà de l'analyse théorique, de nombreux exemples concrets et opérationnels sont présentés.
Vos propos sur l'instrumentalisation de ces problématiques sont intéressants, et sans doute partiellement exacts, mais ils ne disqualifient en rien leur bien-fondé.
Je vous accorde que l'analyse exclusivement "ecologiste" de la crise est exagérée. Mais d'éventuelles erreurs dans l'analyse des causes ne disqualifient pas nécessairement les réponses proposées (qui doivent s'apprécier à leurs effets).
L'écologie politique sérieuse ne rejette pas toute industrie (il y en a besoin dans divers domaines) et soutient la relocalisation de l'économie (puisque les transports consomment des ressources, et polluent) et donc une forme de protectionnisme (e.g. écluses douanières sur des critères sociaux et environnementaux).
J'ai répondu à chaud à une partie de vos propos, ce mode est sans doute mauvais mais je n'ai pas le temps de faire plus. J'apprécie assez votre conclusion. La réforme du capitalisme va de pair avec la mutation écologique, je ne crois pas que l'on dise autre chose.
Rédigé par : florent | 11 juin 2009 à 09:23
@ tous
Désolé, grâce au magnifiques prestations de Numéricable, je n'avais pas de connection internet hier soir. Je n'ai donc pas pu participer aux commentaires et je ne vais pas le faire ce matin, sinon je ne pourrais rien écrire de la journée. Néanmoins, j'irais lire les liens.
Au fait, c'est marrant que vous parliez de Soral. J'ai vu ce matin que Egalité et réconciliation avait repris cet article en intégralité.
Sur l'écologie, encore une fois, je ne nie rien du tout. Ce sont les réponses de EE et cette offre politique que je critique. Là comme ailleurs, rien de sérieux ne pourra se faire dans un contexte de libre échange.
Rédigé par : Malakine | 11 juin 2009 à 10:04
Je vous communique aussi deux liens que j'ai reçu par mail de l'auteur de ces textes. Ca me semble fort intéressant mais je lirais plus tard.
http://www.lesdialoguesstrategiques.com/index.php?option=com_content&task=view&id=176&Itemid=179
http://blog.veroniqueanger.org/
Rédigé par : Malakine | 11 juin 2009 à 10:19
Analyse cruelle mais juste ! Le vert, avatar du boboland libéral. Je souscris. J'irais même jusqu'à par un raccourci clavier politiquement incorrect, y inclure Barack. Le nouvel îcone médiatiquement transmisssible, le nouvel objet de consommation warholien en fait ...
Rédigé par : b.mode | 11 juin 2009 à 12:36
@ Malakine
E&R ne t'a pas demandé bien sûr ton avis pour la reprise de cet article?
Plus ça va, plus ce mouvement s'apparente à un mouvement sectaire... Ils se félicitent de leurs scores ridicules alors qu'ils font bien moins que la liste EUROPALESTINE (devenus faux antisionistes depuis)... Et la mobilisation de cet électorat populaire ne s'est pas manifestée!
Pour tout dire la liste antisioniste a eu plus de pub que les listes DLR!
Quant à la thématique écologique, je crois que LO (qui n'ai vraiment pas dans l'air du temps) a consacré un atelier là-dessus lors de sa dernière fête, et il est certains qu'ils ne sont pas les amis de la décroissance dans laquelle ces derniers voient un mépris de classe opéré par les Bac+5 néopubards (ex. le journal la décroissance).
Rédigé par : René Jacquot | 11 juin 2009 à 14:38
@Malakine,
j'ai mis un bon moment à comprendre pourquoi le site "Egalité et Réconcialiation" (que j'ai découvert à cette occasion) avait repris votre billet. Ont-ils besoin de votre accord ?
Notez que j'ai repris le vouvoiement. C'est comme un moyen de garder une certaine distance...
Rédigé par : PeutMieuxFaire | 11 juin 2009 à 14:46
@ rené
Non je te confirme, ils ne m'ont pas demandé. Mais je m'en fous. Je n'ai jamais reproché à personne de reprendre mes papiers. Il a été aussi repris je crois par deux sites du MRC. Il me semble que ça fait partie du jeu sur internet. Ca changera peut-être lorsque je passerais en "press-lib" comme Jorion.
E&R fait partie de mes liens dans la rubrique "la famille et les amis" mais à vrai dire je ne connais de Soral que ce que j'en ai lu ici dans les commentaires, et de E&R qu'il citent de temps en temps mes articles. En tout cas, je n'ai jamais rien lu sur leur site qui ait pu me choquer.
Rédigé par : Malakine | 11 juin 2009 à 14:49
Remarques en passant sur les reprises d'articles.
1) C'est plutôt flatteur.
2) Je n'aurais jamais eu connaissance de ce site, sans cela.
@René Jacquot: Vu le nombre d'attaques (y compris physiques), de mensonges, de mises au ban,... qu'ils subissent, c'est déjà pas mal qu'ils réussissent à faire 3, 4, 5 % dans quelques communes où ils ont réussit à tracter sans se faire démonter la dentition.
Rédigé par : Betov | 11 juin 2009 à 15:08
@ Malakine
J’aime bien la définition de l’individualisme "paresseux et jouisseur"
Sur la comparaison entre l’écologie et le libéralisme, je pense qu’il aurait été préférable d’utiliser un mot plus adapté comme néolibéralisme à la place de libéralisme qui mérite que l’on se souvienne de ce qu’il signifie à l’origine, avant d’être perverti et dévoyé.
Rédigé par : RST | 11 juin 2009 à 16:51
@ Betov
Justement cela aurait dû mobiliser l'électorat qu'ils visent: les jeunes maghrébins des quartiers populaires ulcérés par le "sionisme" des médias et des politiques.
Après pour les attaques, Soral l'a dit lui-même, ils sont désormais "protégés" par le Hezbollah et le Hamas... En tant que laïc et anticommunautariste, j'ai un peu de mal avec les puissances étrangères qui s'invitent dans la politique française (comme je n'accepte pas les milices communautaires israeliennes).
@ Malakine
Tu vas passer en press-lib?? Intéressant pour la suite...
Sur l'écologie, elle m'a toujours laissé perplexe par le "naturalisme" profondément matérialiste qu'elle charrie en toute bonne conscience.
Rédigé par : René Jacquot | 11 juin 2009 à 16:52