Philippe Cohen, dans une note de lecture consacrée au dernier ouvrage de François Bayrou, reproche au leader démocrate de faire l’impasse sur les causes structurelles de la crise et d’être avare en propositions propres à sortir effectivement du modèle anglo-saxon qu’il dénonce désormais avec force. Ces reproches sont loin d’être infondés et je ne peux que rejoindre le directeur de Marianne 2 lorsqu’il souligne que la critique du modèle néolibéral est inopérante tant qu’on ne s’attaque pas à ses ressorts, le désarmement des Etats organisés par les traités européens, la mondialisation libre échangiste ou l’impérium américain, autant de sujets sur lesquels Bayrou n’ose pas s’aventurer.
J’aimerais néanmoins relativiser ces critiques et tenter un modeste plaidoyer destiné à saluer l’évolution du Modem depuis sa création en 2007. Les positions de Bayrou sont peut-être encore insuffisantes, mais l’évolution est réelle et elle va dans le bon sens. Ce qui est jusqu’à preuve du contraire, un cas unique dans le paysage politique français.
Depuis que j’observe la vie politique et intellectuelle, je suis frappé de l’inertie mentale de tous les acteurs et les commentateurs. Tout le monde est sujet à la tendance à la fossilisation intellectuelle. Ce qui est vrai un jour est vrai toujours. On entend encore beaucoup de discours qui sont tout droit issus de telle ou telle période de l’histoire contemporaine.
L’idéologie du sous-tend le discours de l’UMP reste très « années 80 » à l’époque où le clivage portait sur l’économie administrée ou économie libéralisée. Le managérialisme qui inspire les réformes gouvernementales (hôpital, université) fait de réalisme, de pragmatisme, de culture de résultat sur fond de culture du cadre dynamique est directement issu des grandes années libérales où l’on voyait les élus RPR poser en bras de chemise, cravate au vent (Campagne de 1986) ou lorsque sur tous les panneaux publicitaires de France on pouvait voir un Chirac bronzé et volontaire sous des slogans « l’ardeur » « la volonté » et « le courage » (Présidentielle 1988) Si on met de coté la plume de Guaino et la petite musique colbertiste qui donne un semblant de densité aux discours présidentiels, en quoi la crise a-t-elle changé la doctrine de droite ? Quand Sarkozy nous parle du monde de l’après crise, il évoque “un monde où il faudra travailler plus”, “où il faudra être plus compétitif”
Même constat du coté du PS. Il a connu trois grandes périodes où il s’est senti fier de lui-même. Dans les années 80, quand il combattait le racisme et l’intolérance contre le retour de la bête immonde. Dans les années 90 quand il construisait l’Europe à marche forcée et se convertissait avec zèle aux canons de la modernité économique et s’enorgueillissait de la reconnaissance de sa “compétence” par les milieux économiques. Et à la fin des années 90, quand la croissance magique de la nouvelle économie faisait reculer toute seule les déficits et le chômage, tout en permettant d’approfondir l’Etat providence par de nouvelles mesures sociales.
Aujourd’hui, on retrouve encore ces trois strates dans le logiciel du PS : Un moralisme bien pensant, une foi dans la modernité économique, l’Europe en tant qu’idéal qui se suffit à lui-même et une drôle de croyance qui les conduit à croire qu’il suffirait qu’ils reviennent aux affaires et fassent un peu de social pour que la croissance revienne comme par magie. Quoi de neuf depuis 2002 a fortiori depuis la crise ? La doctrine économique du PS, qui est développée dans son projet européen, c’est ni plus ni moins que la stratégie de Lisbonne, qui devait assurer l’adaptation de l’Europe à la mondialisation par plus de recherche, d’innovation, d’éducation, de formation et de flexibilité. Cette stratégie a échoué. La mondialisation s’est effondrée sous le poids de ses contradictions. Mais peu importe, on y croyait à l’époque, donc on le croit toujours !
On pourrait multiplier les exemples pour tous les partis, y compris les petits. Aucun des programmes européens ne s’engage sur une analyse de la crise pour déboucher sur la nécessité de changer de modèle en profondeur. Ceux qui s’appuient sur la crise, c’est généralement pour expliquer qu’elle valide ce qu’ils ont toujours pensé.
Deux petites exceptions dans l’inertie ambiante. Les écolos qui, ragaillardis par les prédictions apocalyptiques du GIEC et autres cassandres nous promettant la fin du monde pour demain, ont tourné la page de la stratégie des micro-revendications pour développer une contestation radicale du système “productiviste” qui se propose d’accompagner la régression générale du niveau de vie, sous couvert de décroissance écologique et de pénitence pour notre opulence passée. Et le Front National, qui a quasiment abandonné ses thèmes fétiches de l’immigration et de l’insécurité pour tenter une reconversion risquée sur le nationalisme économique contre l’Europe mondialiste.
C’est dans ce contexte qu’il faut apprécier l’évolution du MoDem. Philippe Cohen le rappelle, Bayrou en 2007 a fait campagne sur des thèmes on ne peut plus insipides et conformes à l’orthodoxie ambiante : Développement de l’emploi par les TPE, lutte contre les déficits, gouvernement des meilleurs des deux camps. C’était une campagne littéralement centriste qui partait du constat que PS et UMP étaient en réalité compatibles pour aboutir au seul projet qui vaille : bien gérer la France à l’abri des vicissitudes du jeu démocratiques et de l’alternance et dans le cadre de la pensée sociale-libérale européenne, la seule admise. Rappelons que Bayrou avait évoqué comme premier ministre, un « Delors Jeune » et que le nom de Pascal Lamy avait circulé !
Reconnaissons que Bayrou a fait du chemin. Aujourd’hui sa stratégie n’est plus de rassembler tous ceux qui pensent la même chose. Il a adopté une stratégie bipolaire d’opposition frontale entre deux camps qu’il aime à décrire à gros traits. D’un coté, les tenants du modèle anglo-saxon qui croient à la toute puissance du marché, aux vertus de la concurrence et pour qui les inégalités sociales sont dans l’ordre naturel des choses. De l’autre, les républicains qui restent attaché à l’idée d’égalité et au modèle social et pour qui l’intérêt général intègre bien d’autres valeurs que le seul service des intérêts économiques. L’analyse vient peut-être un peu tard alors que le modèle anglo-saxon a presque tout conquis avant de s’effondrer, entraînant dans sa chute toute l’économie mondiale, mais la définition d’un projet politique en terme de choix de civilisation ne manque pas de panache.
Par ailleurs, le projet du Modem mérite qu’on s’y penche. Certes, il s’inscrit toujours dans le vieux rêve fédéraliste, mais il ne s’agit plus de l’Europe libérale et antipolitique qui se laisse entraînée par tous les vents de la mondialisation. Bayrou nous parle d’une Europe souveraine, qui entend défendre et affirmer son modèle, fusse au besoin par des mesures unilatérales. Le projet comporte notamment un volet extrêmement volontariste en ce qui concerne la réforme de la finance via notamment à l’instauration d’un régulateur européen. C’est, sauf erreur, le seul projet qui ne s’en remet pas aux décisions du G20 pour engager la réforme des structures financières. Il va jusqu’à remettre en question le statut du dollar comme monnaie de réserve ! Qui d’autre va si loin ?
En outre, ses propositions en matière de régulations commerciales, si elles ne peuvent être qualifiées de protectionnistes, sont loin d’être négligeables. La dernière version du projet disponible sur le site du Modem indique que les produits importés devront progressivement être soumis aux mêmes normes que celles qui s’appliquent pour ceux produits sur place. Quand les protectionnistes proposent de contingenter ou de taxer les produits trop concurrentiels, les démocrates proposeraient d’interdire purement et simplement certains abus. Mais pourquoi pas ! Cette clause n’est évoquée que pour les atteintes à la dignité humaine les plus graves (travail des enfants). Mais poussée à son terme, en y intégrant véritablement le respect de normes de droit du travail, de souci environnemental ou de protection sociale, cette logique de traitement égalitaire entre production endogène et exogène (qui existe déjà en matière agricole) serait un puissant levier de réforme de la mondialisation.
***
Le projet qui nous est présenté est certainement encore insuffisant pour rebâtir un système politique et économique apte à sortir réellement de la crise. Néanmoins, nous devons saluer les efforts du Modem pour le travail conceptuel et programmatique effectué dans la perspective de ces élections, de même que l’évolution idéologique de François Bayrou. Compte tenu de là où il vient, le chemin parcouru est stupéfiant ! Et gageons qu’il n’est pas encore au bout de son évolution. Si tous les partis politiques avaient consenti aux mêmes efforts ces dernières années, la vie politique et le débat intellectuel s’en porterait bien mieux.
Malakine
Je t'ai connu plus inspiré et je trouve que tu accordes beaucoup d'importance aux évolutions circonstancielles de Bayrou. Il cherche à prendre le vent, tout simplement. Même si il est surement "moins pire" que Sarkozy, il n'est pas fondamentalement différent de lui. Ce qu'il veut c'est le pouvoir.
C'est marrant, dans mon commentaire hors sujet sur l'article précédent, je mentionne la polémique créée par les blogueurs qui ne veulent plus être repris sur Marianne2, entre autre parce que M2 serait trop favorable à Bayrou. Et alors qu'ils osent une critique, tu prends sa défense. Ca sent la magouille ;-))))
Rédigé par : RST | 25 mai 2009 à 22:50
@Malakine
Je vais finir par avoir mal aux doigts à force d'écrire des commentaires ce soir,il faudrait que tu gardes des textes en réserves plutot que de tous les mettres en même temps non? D'autant plus que les lecteurs ont tendance à commenter plus facilement les textes les plu récent ce qui est dommage car on peut passer à coté de sujet plus important que ce des textes chronologiquement ultérieur, enfin tu me dira que c'est le problème du format blog.
Sinon sur le Modem je te trouve très gentil avec eux. Personnellement je suis fâché avec les centristes ils sont tellement responsable de la situation actuelle que je n'arrive pas à les voir changer. J'attends toujours que les centriste renient leur glorieux ancêtre Giscard et Barre pour ne citer qu'eux. Quand a l'oportunisme que décrit RST je ne peut qu'être d'accord le Modem reprend la méthode Sarkozy on dit quelque chose et on fait l'inverse histoire d'épouser l'opinion publique.
Rédigé par : yann | 25 mai 2009 à 23:13
@ RST
Non je te jure, y a pas eu d'arrangement entre Philippe et moi. Je n'ai pas été tendre avec Bayrou pendant l'élection présidentielle. Alors, j'ai le droit me semble t-il de lui lancer quelques fleurs. Après tout, c'est suffisament rare.
@ Yann
Je ne suis pas Laurent. Je n'ai aucune capacité à publier chaque jour que Dieu fait à la même heure. J'ai une production très variable, en fonction de mon temps et de mon inspiration. Aujourd'hui y en a eu trois. Ok, je publie les trois. Peut-être n'y en aura t-il pas pendant les trois jours suivants ... les commentaires resteront ouverts. Pas grave.
Sur le fond ... Pour un politique, je trouve que c'est une qualité rare que de savoir adapter son discours aux attentes de l'opinion et aux évolutions du contexte.
Rédigé par : Malakine | 25 mai 2009 à 23:21
@Malakine,
Je suis tout à fait d'accord avec ce que tu écris sur F.Bayrou.
De plus, il écrit lui-même ses textes et l'on ne peut qu'en reconnaître la cohérence: contrairement à celui à qui il fait si peur, qui ne sait que lire les textes de ses conseillers...et s'exprimer de son cru comme le dernier des illettrés.
Rédigé par : Philippe | 26 mai 2009 à 09:31
C'est parce Philippe COHEN pond une note plutôt critique du livre de F. BAYROU qu'en voulant relativiser vous faîtes ici un billet sensiblement "pro-BAYROU"... Vous n'allez donc pas laisser vos lecteur habituels insensibles !
Alors que vous reprochez justement à J.-L. BIANCO (billet précédent) la faiblesse des propositions économiques de la campagne qu'il dirigeait, votre propension à trouver beaucoup de mérite au Modem parce qu'il "vient de plus loin encore" est paradoxale.
Si son virage à 180° doit tout à l'analyse de la crise et non à une posture pour séduire circonstentiellement à gauche (compte-tenu, c'est vrai, de la perte de confiance du PS) je vous suivrais. Si lui s'appuyait, plus que d'autres, sur une alliance capable de changer radicalement les politiques européennes et s'il avait la stature personnelle lui permettant de peser au delà de nos frontières, je pourrais me laisser séduire.
Dernier handicap : si un "débat intellectuel" peut exister (au moins ici ! ^^) autour des positions de F. BAYROU, il aura du mal à le populariser lui-même au niveau médiatique et il ne dispose même pas d'alliés capables de le relayer.
Rédigé par : PeutMieuxFaire | 26 mai 2009 à 12:03
@ Philippe
Ecrire soi même ses textes n'est pas forcément une qualité pour un homme politique. Le risque c'est de retomber toujours sur les mêmes thèmes et de tourner en rond, comme le fait Bayrou avec son obsession institutionnelle et sa dénonciation du pouvoir personnel. Au contraire, un politique doit savoir se nourrir du discours d'autres personnes.
@ PMF
Il y a deux choses dans ton commentaires. Est-ce que Bayrou est sincère dans sa recherche d'un nouveau positionnement autour de la défense du modèle social. Et Est-ce qu'il est en capacité de faire changer l'Europe ?
La première question me semble sans objet. La démocratie est un marché des opinions. Tous les partis cherchent le discours qui leur permettra de de conquérir le plus de voix. C'est dans la nature des choses. Ensuite, la sincérité se mesure à la cohérence du discours. Celui de Sarkozy ne l'est pas car il y a toujours un décalage entre "l'exposé des motifs" produit par sa plum et les conclusions qui sont issues du logiciel le plus classiquement libéral. Le discours de Bayrou me semble pour l'instant cohérent.
La seconde question n'a guère plus de débouché concrets. Personne n'est en capacité de réorienter l'Europe à ces élections. L'éventuelle réorientation du projet communautaire se jouera au niveau des gouvernements (donc pour nous rendez vous en 2012) et encore, comme je l'ai déjà dit, je n'y crois pas.
Enfin sur ses relais, je crois qu'il va falloir commencer à relativiser cette faiblesse, car quand on compare les troupes du Modem à celles des socialistes ou même de l'UMP, ça commence à peser. Sarnez, Lepage, Benhamnias, Kahn, Rocheford, S. Goulard, c'est au moins aussi présentable que H. Désir, Pargneaux, Trautmann, Peillon, Arif, Weber et Vergnault (tête de listes Modem et PS). Au PS les éléphants vieillissent et les jeunes pousses ne sont pas forcément au top niveau.
Rédigé par : Malakine | 26 mai 2009 à 12:24
@Malakine,
Quels sont les personnes de son entourage qui le font évoluer ? Quelles sont ses influences ? Quels sont les think tank du Modem ?
Rédigé par : Feelgood | 26 mai 2009 à 12:57
@Malakine,
Entre se nourrir d'autres personnes et ne pas être capable d'écrire soi-même, il y a de la marge.
Dans son discours sur les banlieues(non suivi d'actions, tu le sais), NS avait lu: supprimer "l'exclusion" au lieu de "l'excision"...ce qui avait fait rire les quelques invités triés sur le volet, comme d'hab!
Rédigé par : Philippe | 26 mai 2009 à 13:51
Oui, oui, je reconnais qu'au niveau des têtes de listes c'est mieux que présentable, surtout qu'en face (ou à côté) je me demande encore quels furent les critères de choix !
Rédigé par : PeutMieuxFaire | 26 mai 2009 à 14:23
Il est étrange que les mêmes puriste qui trouvait génial François Mitterand (quel cynisme ! quel classe !) pointe du doigt le fait que Bayrou est put évoluer. Peu d'hommes politique en France ont farder depuis l'adolescence juusqu'à leur mort la même vision du monde et de la société. Lorsque les socialistes, qu'il soit mitterandolatres à la Lang ou des jeunes lions cmme Hamon ou Hammadi vitupère sur le cas Bayrou oublie-t-il le passage par les Volontaires nationaux puis par le mouvement de centre droit l'UDSR de monsieur Mitterand. On voit à quel point les champions de la moral sont souvent de vrais cyniques qui ne devraient donner de leçon à personne. De plus certaine critique du sarkosisme s'inscrivent, noamment sur la haine de l'argent et du matérialisme tropézien, de l'héritage démocrate chrétien.
Rédigé par : Magnin | 26 mai 2009 à 15:07
le modem est-ce vraiment un choix? C’est juste qu’on ne veut pas voter Sego ou Sarko. Bayrou ne me paraît pas un candidat solide.
Rédigé par : kate | 27 mai 2009 à 09:14
@ Feelgood
Je ne sais pas. Pendant la campagne son maître à penser c'était Christian Saint Etienne, mais depuis ils ont rompu semble t-il. Depuis, peut-être est-ce JF Kahn ou peut-être François Bayrou prend t-il le temps de lire des livres et de réfléchir par lui même ...
@ Philippe
Oui, sous cet angle on est d'accord.
@ PMF
D'ailleurs, je trouve globalement qu'il y a du beau monde qui se présente à ces élections. Si les toutes les têtes de listes pouvaient être à Strasbourg, ça ferait une belle délégation.
@ Magnin
Je parlais de l'évolution idéologique (disons plus simplement "doctrinale") de Bayrou, pas de son évolution sur l'échiquier politique. Ce genre d'évolution est finalement assez commune, mais guère intéressante.
@ Kate
Cela était tout à fait vrai jusqu'en 2007 (voir les articles que j'ai fait sur le sujet à l'époque "le candidat du moindre mal" "l'égo-centriste de la pensée unique". Bayrou essaye justement de sortir de ce registre pour entraîner un vote d'adhésion et c'est tant mieux pour la démocratie.
Rédigé par : Malakine | 27 mai 2009 à 14:36
@ Feelgood
Les diverses conventions thématiques ont été l'occasion d'inviter des intellectuels assez critiques sur l'Europe comme Emmanuel Todd et Philippe Arondel:
http://www.mouvementdemocrate.fr/evenements/conventions-europeennes-2009/090425-convention-thematique-europe-sociale-herouville-saint-clair/arondel-convention-herouville-europe-urgence-sociale-250409.html
Cette ouverture d'esprit traduit une évolution au sein du modem et le fait est que JFK l'ait emporté sur Peyrelevade y est pour qqch.
Rédigé par : René Jacquot | 27 mai 2009 à 16:03
@Malakine
justement cela correspond très bien à son évolution doctrinal, le fait qu'il est refusé l'alliance avec Sarkosy (alors qu'il l'acceptait avant avec Madellin et Millon, deux ultra libéral) le discours anti OTAN (lui qui luttait cntre les gaullistes comme Séguin et qui vient des très athlantistes démocrates chrétiens)
tout son discours colle parfaitement avec son écolution sur l'échiquier.
Rédigé par : Magnin | 28 mai 2009 à 21:04