Ils le considéraient archaïque, une anomalie avaient dit certains, définitivement ancré à droite en raison de son mode de scrutin qui fait la part trop belle aux communes rurales. Le Sénat était le dernier bastion de tous les conservatismes, le repère des vieux barons locaux, le refuge et la maison de retraite des vieux politiciens et des recalés du suffrage universel. Un truc de droite, forcément de droite.
Pourtant, le Parti Socialiste est en passe de conquérir le palais du Luxembourg. Lors de ce renouvellement, ils ont gagné 24 siège, nettement plus que ce qui était attendu, ce qui ouvre sérieusement la perspective d'un basculement de majorité au prochain renouvellement de 2011.
Les manuels de sciences politiques sont donc tous à réécrire. La France profonde n'est plus ce qu'elle était. Elle vote désormais à gauche. Ou peut-être est-ce la gauche qui a changé.
La vie politique a connu comme une inversion de polarité. La gauche, ce n'est plus, le mouvement, le progrès, la contestation, mais la conservation des vieux dogmes, des grands équilibres, la préservation de la cohésion sociale et territoriale, la défense du patrimoine et de la culture. Jusqu'au combat pour le maintien des bureaux de poste et des perceptions en milieux rural, la réouverture des lignes sncf désaffectées au nom du service public et la défense des sous préfectures ...
Réciproquement, la Droite, ce n'est plus l'ordre social et la fidélité aux traditions qui séduisait tant les campagnes, mais l'efficacité économique, la performance, la réussite individuelle et le moins d'Etat.
Sans s'en apercevoir, le PS a réussi une extraordinaire « triangulation » en captant à la droite son fond de commerce, conservateur, traditionnaliste et ruraliste. Elle a réussi ce renversement, sans s'en rendre compte, en défendant la dépense publique et les services publics, en appliquant aux territoires son logiciel redistributif et égalitariste, comme s'il s'agissait de sujets de droit.
La gauche a perdu la bataille de l'égalité sociale. Sur le plan économique en ayant accepté les fondamentaux d'un système créateurs d'inégalité. Mais aussi sur le plan idéologique dans la mesure où son discours sur la redistribution est désormais entendu dans les élections nationales, comme plus d'assistanat, d'impôts et de dettes publiques.
Défaite sur le terrain social, elle a trouvé sur le plan territorial, un autre champ où son discours passe très bien. Le territoire, en France, n'est pas vécu comme un lieu de la compétition économique mais comme un réceptacle à dépense publique. Le discours du « toujours plus » n'y rencontre aucun obstacle, ni aucune contestation. Même à droite.
Ce positionnement est redoutable sur le plan électoral, car les petites villes et les campagnes sont les grands perdants de la mondialisation libérale. Le discours sur l'égalité des droits et sur le désengagement de l'Etat ne peut qu'y rencontrer un écho favorable, y compris chez les élus de terrain peu politisés.
Se faisant, la gauche est en train de conquérir des positions solides dans les collectivités locales. La conquête du Sénat ne sera que l'aboutissement logique de ce processus. On ne compte plus les grands élus, défaits aux législatives qui se sont fait élire tranquillement sénateur. Le cas de Jean Pierre Chevènement est de ce point de vue emblématique : Deux députés UMP dans le département facilement réélus en 2007, un sénateur de gauche depuis toujours.
Du point de vue de « l'entreprise PS », c'est une bonne et une mauvaise nouvelle.
Bonne, car il y a incomparablement plus de postes à prendre en collectivités qu'au parlement et au gouvernement. Les jobs y sont moins exposés, plus confortables, moins soumis aux humeurs de l'opinion, donc plus durables. Et président du sénat ou simplement sénateur pour couronner une longue carrière politique reste une perspective tout à fait enviable. Cet avantage comparatif est donc excellent pour l'organisation.
Mauvaise, car les succès électoraux sur les territoires ne préparent pas de futures succès sur le plan national. Bien au contraire, ils en repoussent la perspective. Il y a quelques jours Arnaud Montebourg parlait de Division 2 à propos des élections locales et de son souhait que le PS soit aussi compétitif en D1. C'est un leurre. Ces élections sont de nature différente, elles réclament un logiciel différent et des qualités différentes.
Etre un baron local, Maire d'une grande ville ou président de Région, ne prépare pas aux joutes politiques nationales. Ces jobs induisent une immense paresse intellectuelle qui rend hermétique à toute réflexion globale sur l'évolution du monde ou du « système » L'action locale est simple : elle consiste à dépenser et à répondre à la demande sociale. Les mandats locaux enferment les élus dans d'incroyables certitudes, faites d'idées simples et de formules toutes faites en forme de recettes magiques. Quand les certitudes ne se limitent pas au pragmatisme et à la gestion managériale désidéologisée. Et transposées tels quelles au plan national, les valeurs développées dans un mandat local donnent… la campagne de 2007 de Ségolène Royal !
Les succès locaux du PS ne sont pas étrangers à son vide intellectuel abyssal et à l'inconstance de sa ligne politique. La présentation des motions hier a une nouvelle fois l'a à nouveau démontré avec éclat ; un concours de phrases creuses, une succession de diagnostics faciles, de bons sentiments et d'enfonçage de portes ouvertes. Seule la motion de Benoit Hamon sort du lot en présentant une méthode originale (construire une doctrine par référence au monde qui vient) et de vraies lignes de ruptures (sur le libre échange et la financiarisation de l'économie).
Le congrès de Reims n'a pas encore eu lieu, mais on sait déjà qu'il n'en sortira aucune rénovation du discours. Il se soldera certainement par une union des listes « centrales » de Aubry et de Delanoë pour constituer un centre immense, réunis dans une synthèse inconsistante et illisible. Ce congrès n'aura d'autres effets que de repousser les empêcheurs de penser en rond de la gauche du parti dans l'opposition et de marginaliser l'ancienne candidate à la présidentielle.
Le Sénat, c'est vraiment le seul objectif auquel les socialistes peuvent sérieusement prétendre.
Malakine
Présentation de la motion des "grands élus" socialiste. Admirez ce phrasé hyperstéréotypé des élus socialistes, genre force tranquille, des "heu" au milieu de chaque mot, des accélarations en fin de phrase pour faire quand même un peu dynamique, les yeux fixes et vides pour exprimer un semblant de serénité. Il ne manque que la moue à la Mittérand (que fait très bien JM Ayrault) Et n'oubliez pas d'écouter le vide sidéral du propos. En résumé, il dénonce une "dictature sociale" dont la solution selon lui, est ... l'accession des jeunes générations aux responsabilités du PS (mais néanmoins, ils ont fait le choix de faire tirer la motion par un vieux) ainsi qu'un parti rassemblé mais ouvert à tous les démocrates. Voilà. Ca fait envie hein ? L'élection de 2012 est dans la poche !
Présentation de la motion de Benoit hamon, le seul souffle d'air frais dans ce pré congrès. Un discours original et avec du fond, une expression naturelle portée par un vrai jeune qui ne met pas son âge en avant. Rien à redire, sauf ce mot "gauche" qui revient sans cesse et sans rien apporter. Notez, que Benoit Hamon a fait ses classes au parlement européen et pas dans une grande collectivité locale. Il est un produit du parti et du parlementarisme, pas de la démocratie locale.
@ Malakine
Excellente conclusion sur Ségolène Royal : elle a, d'abord, fait de Poitou-Charentes son tremplin pour l'Élysée. Ayant échoué, elle a renoncé à son mandat de députée, qui lui permettait de rester à l'Assemblée nationale et, pourquoi pas, de prendre la tête du groupe socialiste. Pour rester fidèle à ses électeurs picto-charentais...
Et là voilà marginalisée, comme tu le dis, parce que... cela ne sert à rien de «présider» Poitou-Charentes pour prétendre à des fonctions nationales ! Erreur...
Rédigé par : Criticus | 25 septembre 2008 à 22:05
Il est tard. Je reviens de Toulon, et oui.
En bref. Nicolas Sarkozy a parlé de la réforme des collectivités locales. J'ai discuté avec quelques personnalités qui ne sont pas dans le secret des dieux, mais il semblerait que entre la région et le département un échelon doive sauter. Cette évolution semble nécessaire.
Le problème est que ce soit les régions ou plus probablement les départements la gauche y est majoritaire. Ce sont donc de grands électeurs pour la plupart de gauche qui risquent de disparaître. Je m'attends à entendre quelques barrissements, c'est semble-t-il le cri des éléphants lorsqu'ils sont mécontents ou qu'ils se sentent en danger.
Vous dites"le Parti Socialiste est en passe de conquérir le palais du Luxembourg". Depuis ce soir c'est moins sûr
Rédigé par : Flamant rose | 25 septembre 2008 à 22:56
@ Flamant Rose
la réforme de l'administration territoriale est un sujet qui me tient à coeur, pour en avoir fait le tour (Etat, commune, département, région) Je sais ce qui ne va pas et j'ai des idées assez précises de ce qu'il faudrait faire. J'essaie de diffuser ces idées dans ma collectivité, mais le décalage avec la réalité est tel que mes idées me semblent totalement utopiques. Alors, même si cette réforme est une réforme clé, majeure, essentielle, j'ai du mal à y croire.
Car le problème est bien plus vaste et profond que ce qu'on croit. Cette histoire de nombre d'échelon en est une toute petite partie, toute petite. L'enjeu est ridicule par rapport au vrai, celui de l'organisation de pouvoirs locaux responsables qui sauraient mettre en oeuvre des politiques créatrices de croissance.
Je ne développe pas, car je sais que cela n'intéresse personne. J'ai d'ailleurs suffisament eu l'occasion de l'exprimer sur le sujet. Il suffit de cliquer sur la rubrique aménagement du territoire. Mais si vous avez connaissez le gars qui sera chargé de cette réforme, j'aurais des choses à lui dire ...
La période actuelle est propice car ceux qui feront les frais de la réforme c'est essentiellement le PS, même s'il y aura toujours des réticences parmi les élus de la majorité. Néanmoins, le gouvernement se heurtera à trois tabous très profondément ancrés dans les mentalités françaises.
Le premier est lié à notre culture jacobine. C'est la place de l'Etat sur les territoires : On n'aura jamais de vrais pouvoirs locaux tant que l'Etat n'abandonnera pas les compétences qu'il délègue. C'est une idée insupportable pour tout français, attaché à la république une et indivisible. En ce moment, je bosse sur les questions de formation professionnelle. Comment voulez vous que les collectivités existent et soient responsables quand la compétence est partagée entre l'Etat (ANPE/UNEDIC) d'un coté et les organisations professionnelles de l'autre (OPCA) ? Bâtir un vrai service public de l'emploi / formation exigerait que l'Etat se dégage de toutes ses compétences. Qui pourrait accepter cela ?
Le second est également lié au jacobinisme français. L'émergence de pouvoirs locaux exige d'accepter des différences entre les territoires, que tous ne soient pas soumis aux même règles, à la même fiscalité, n'aient pas tous le même niveau de richesse, d'équipement, de développement ...
Le second est lié à notre vieux fond rural qui amène à considérer que tout territoire doit pouvoir vivre, être habité, pouvoir accueillir des familles et des entreprises, qui fait des territoires des sujets de droit disposant du même droit au développement, et qui nourrit un attachement viscéral au "patrimoine". Le vrai gaspillage de ressources est dû à ce que j'appelle l'assistanat territorial. Il faut voir la réalité en face. L'essentiel de du pays n'est pas productif et vit de revenus de transfert. La réforme exigerait de changer notre vision du territoire pour qu'il ne soit plus un réceptacle à dépense publique mais un simple support aux activités humaines et un facteur du développement. Là aussi, on en est à des années lumières.
Les esprits ne sont pas prêts. Donc, si réforme il y a, elle sera politique ou cosmétique. C'est pas une critique contre le gouvernement. Les territoires font partie des vaches sacrées, comme les dépenses de santé, la fin de vie, ou la liberté de la presse... C'est culturel, donc éminamment politique. On ne touche pas à ces question par des réformes qui viennent du haut.
Rédigé par : Malakine | 26 septembre 2008 à 00:22
A Flamand.
Ben oui c'est sur ya qu'à supprimer les départements et pourquoi pas les communes ou bien nommer les maires et conseillers généraux.
Et puis bien sur un bon petit redécoupage des circonscriptions législatives...
Badinguet, Pétain, Sarkozy... même combat!
Rédigé par : ETDAS | 26 septembre 2008 à 08:14
Moi non plus je ne vais pas développer pour la même raison que vous. Je me souviens de votre billet sur l'aménagement du territoire. Effectivement pour en parler vous devriez faire un copier / copier de ce que vous avez déjà écrit car il y avait tout. Et parmi ceux qui avaient répondu, nous devrions faire la même chose.
Mais je suis d'accord avec vous je pense que c'est loin d'être fait. Entre la nécessité de le faire, et c'est ce que pense, et "je vais le faire", il y a une effectivement marge.
Ceci dit, vous dormez quand ?
Rédigé par : Flamant rose | 26 septembre 2008 à 08:21
@Malakine,
Il se trouve que je suis à Toulon ce matin. En effet, mes activités professionnelles font que j'ai dû sillonner ces jours-ci cette région.
J'en ai donc profité pour rendre visite à un ami connu à l'université qui avait (nul n'est parfait, tu connais ma position je crois) une invitation pour se rendre au meeting de l'UMP. Je le précise car j'ai vu cette invitation et, m'a-t-il dit au retour, il fallait montrer patte blanche (identité).
Il a été assez étonné de voir que tout le quartier du Zénith était bouclé sur une grande surface , qu'il y avait plusieurs rangs de CRS (ils n'ont rien à faire d'autre?) et que la salle était loin d'être pleine. D'après ses dires, les applaudissements furent tièdes et lancés par la claque des ministres.
Ceci étant précisé, il nous a confié, à son épouse et à moi-même, sa déception devant ce qui n'était qu'incantations et déclarations. Et pourtant, il est "simpathisant" UMP.
Une de ces déclarations a nourri notre discussion qui portait sur...les collectivités locales, et c'est là que je rejoins ton billet.
Je ne parlerai pas de Hollande que je n'ai jamais "kiffé" mais du projet de supprimer des structures locales, régions ou plutôt départements.
J'en arrive au plus important: ce projet tient à coeur à NS depuis que régions, départements et grandes villes sont en grande partie contrôlés par la gauche. Lui et ses pairs commencent à flipper pour le Sénat. On peut très bien supprimer quelques postes dans les collectivités territoriales (il y en a trop) sans les faire disoaraître.
Ceci a un lien avec le redécoupage en cours qui vise à empêchzr l'érosion de la droite, il suffit de regarder les projets, dans les départements des Pyrénées, par exemple, que je connais bien.
Plus que des solutions susceptibles d'enrayer les effets de la crise, il me semble que le souci de NS et de sa majorité est de conserver le pouvoir, à tous prix.
Un exemple: après ce qui s'est passé à la Société Générale, rien n'a été fait, que de bonnes paroles.
En tous cas, on a compris une chose: si l'économie de notre pays ne va pas bien, c'est dû à la crise mondiale et surtout pas à la politique du président!
Tout le monde sait que le bouclier fiscal n'a eu aucun effet positif. Alors, première mesure, le supprimer pour faire quelques économies; diviser par 2 ou 3 les conseillers des ministères en augmentation scandaleuse depuis juin 2007.
Je ne veux même pas insister sur le bagnoles dans la cour de l'Elysée pour les ministres alors que Lagarde conseille le vélo. Pourquoi ne pas prendre modèle sur le train de vie modeste des gouvernements scandinaves?
On les donne parfois en exemple pour d'autres sujets!
Mon commentaire est pluriel et "décousu" mais je dois me hâter pour reprendre la route vers mon domicile.
Rédigé par : Philippe | 26 septembre 2008 à 09:30
Encore une remarque:
Contrairement à ce que certains pensent, la gestion d'une région(n'importe laquelle) prépare mieux à des fonctions nationales que la mairie de Neuilly.
Les réseaux font toute la différence, ainsi que les contrôles des sondages du ministère de l'intérieur et le mélange des genres.
Rédigé par : Philippe | 26 septembre 2008 à 09:34
@ Flamant Rose
Pour répondre à votre question personnelle, mon activité de blogueur est assez cyclique. A des moments, je ne produits rien du tout, car rien ne m'intéresse. En ce moment, il me semble qu'on vit une période historique, très importante. Ca a commencé avec la géorgie au mois d'Août, puis la crise en septembre. Et ce n'est pas fini... Ce que l'on vit est intellectuellement passionnant. Je ressens le besoin de comprendre et de faire partager des analyses. Voilà pourquoi en ce moment, je suis à fond dedans. Et puis, il faut dire aussi que ma vie privée est inexistante en ce moment. Ca aide.
@ Philippe
Voilà ce qui me sépare des gens de gauche ! Dans nos difficultés actuelle, il y a des facteurs internationaux, méta-économique, géopolitique, qui pèse fortement. Cela la gauche ne veut pas le voir et considère toujours les problèmes économiques comme si la France était une économie fermée comme il y a 30 ans. La gauche refuse de voir les désordes de la mondialisation et ses conséquences sur la France. Elle ne veut voir que la personnalité de Sarkozy (pour dire oui, il a raison, mais il est mal placé pour le dire) et pour contester le paquet fiscal. A entendre certains, la crise des suprimes serait une conséquence de la loi TEPA !
En ce qui me concerne, je considère que ce qui prime c'est le contexte international. Tout ce qu'un gouvernement français peut faire avec ses maigres marges de manoeuvre ne compte pour rien par rapport aux désordres du monde. C'est pour cela que je ne suis, ni de gauche, ni de droite, ni pour, ni anti sarkozy. Ce n'est pas en France que l'avenir du monde est en train de s'écrire.
Rédigé par : Malakine | 26 septembre 2008 à 09:54
13 heures hier après-midi, je prends la route pour Toulon (environ 1h45 de trajet), pour 18 h 30 ça devrait aller. Je mets la clim sur 22 , je place 1 des 2 CD de Jazz que j'emporte et vogue la galère. Je suis seul et j'ai le temps de penser.
Pourquoi le président de la république veut-il s'adresser aux français ?
J'imagine qu'il voudra d'abord rassurer à la fois sa majorité et ses électeurs sur sa politique. En effet un certain nombre d'entre eux se posent des questions à la fois sur ses choix économiques mais aussi sur sa politique en matière de fiscalité.
Il devra convaincre les plus libéraux de l'UMP qui se font du souci face à l'accentuation des déficits publics.
Ensuite j'image qu'il voudra rendre une cohérence à sa politique. En effet les diverses réactions de sa majorité devant le RSA et le bonus-malus n'a pas été du meilleur effet. Cela enléve une certaine lisibilité politique.
Je me doute qu'il va parler des réformes faites, en cours et à venir et je suis certain qu'il ne va pas annoncer leur arrêt.
Enfin je pense et cela me paraît essentiel j'attends de lui qu'il dise aux français qu'il a conscience de la crise financière sans affoler les populations contrairement à FR3.
A l'entrée de l'autoroute une auto-stoppeuse ne me détourne pas de mes pensées. Enfin c'est moi qui le dit. A 15 heurs je suis chez mes amis qui me remettent le précieux sésame barré de bleu-blanc-rouge. Après 10 ans de militantisme au RPR on garde des amis et on se rappelle nos souvenirs de vieux combattants, en l'occurrence de rudes batailles électorales avec en autre l'affichage, les tracts, les réunions publiques ou d'autres plus feutrées....etc
A l'entrée du zénith présentation de l'invitation, normal le service d'ordre fait son travail. Les jeunes militants attendent leur idole, moi j'attends le président de la république. Dans les années 80 lorsque je militais J Chirac était accueilli avec l'orchestration de "j'aime" ( Michelle Torr). Nostalgie quand tu nous tiens. Il arrive.....
Le président a parlé de tout. Visiblement son objectif était de rassurer. Je dirais que à une situation globale il a répondu par un discours global. Nicolas Sarokozy à critiqué le capitalisme. En l'écoutant je me disais qu'il s'engouffrait là dans une brèche ouverte par les socialistes puisque eux refusent d'assumer le capitalisme. Le président a ainsi distinguer le capitalisme financier et celui des entrepreneurs. Il a légitimé son discours de réforme en disant que la situation était grave, qu'il en tirait les conclusions pour le système capitaliste et partant de là pour la France.
Je trouve qu'il a fait preuve d'un volontarisme en matière économique. Il faut savoir que lorsque la France a pris la présidence de l'Europe Nicolas Sarkozy n'avait jamais jusqu'alors cité l'économie dans ses axes prioritaires. Il l'a fait hier soir.
Il a effectivement montré qu'il avait tout à fait pris conscience de l'ampleur de la crise et comme je le pensais il a rassuré les français. Il garantie l'épargne de nos concitoyens. Bien sûr par épargne il faut entendre les compte-courants et les livrets. Cette épargne est de toute façon protégée à hauteur de 70.000 euros. Ceux qui comme moi ont quelques actions en bourse doivent assumer leurs éventuelles pertes. Cela me paraît normal et ne me choque pas. Le système financier sera garanti par l'état.
Évidemment mais c'était prévisible, il y a eu quelques contradictions dans ce discours. Par exemple lorsque le président dit qu'il n'y aura pas d'austérité alors que par ailleurs il demande de veiller à la dette.
La reforme des collectivités locales a été abordée. Il semble que entre les régions et les départements un échelon doive sauter. Mais ça c'est pas joué d'avance. A noter que la suppression des départements figurent dans le rapport Attali.
Nicolas Sarkozy a confirmé le maintien du RSA, la réforme du système de santé, le non remplacement d'un fonctionnaire sur deux.
Je ne suis pas novice en politique et à travers ce discours on a pu comprendre que la crise financière que nous connaissons va lui permettre de s'exonérer à l'avance des promesses qu'il ne pourra pas tenir. C'est normal, c'est la politique et après tout il y a du vrai.
Sur le chemin du retour, je comprends pourquoi un tel discours ne pouvait se faire à la télévision sous les formes habituelles. Les journalistes interrogent, puis interrompent sous forme de complément. Après avoir changé de sujet un autre journaliste revient en arrière. Cela rend le message confus et flou. En faisant un discours sous forme de meeting le président a pu parlé sans être interrompu. on a donc eu un discours structuré, ordonné ce qui n'est pas possible à la télévision.
Retour à la maison à 22h30. Ma femme est couché, elle lit le bouquin d'Hillary Clinton "Mon histoire". C'est toi me dit-elle. Et oui c'est moi, à cette heure ci qui veux tu que ce soit d'autre...........
Rédigé par : Flamant rose | 26 septembre 2008 à 10:32
Ne doit-on pas craindre un phénomène de wallonisation pour la France ? Càd : les régions défavorisées (ou plutôt leurs habitants) comptent sur les aides nationales, au lieu de s'adapter ?
Rédigé par : amike | 26 septembre 2008 à 10:51
Holla FR trois lignes sur le sujet de l'article...
Mais bon tu nous racontes ta vie... y en a peut être que ça interesse?
Moi à votre place de me fader 3 heures de propagande sarkoziste (heureux qu'ils aient arrêté avec M Torre, vous avez quoi maintenant à la place Barbelivien, Jacouille/Clavier?) j'aurais tenter ma chance avec l'autostopeuse.
Nul n'est parfait.
Rédigé par : ETDAS | 26 septembre 2008 à 11:20
@Malakine,
NS pense , lui, que c'est lui qui va infléchir la marche du monde...
Rédigé par : Philippe | 26 septembre 2008 à 14:32
@Flamant Roee,
Mon ami n'a pas vu de personnalités mais juge que seule la logorrhée était présente!
Rédigé par : Philippe | 26 septembre 2008 à 14:34
Concernant le sujet initial, il n'est certes plus impossible que la droite perde la majorité au Sénat en 2011, mais que les socialistes arrivent à y avoir la majorité reste peu probable. Peut-être alors un Sénat sans majorité claire...
Le grands électeurs, à 95% des représentants des communes (conseillers municipaux ou délégués choisis par ces conseils), restent donc majoritairement des ruraux. Bien sûr, ils ont réagi à la politique libérale menée récemment (hôpitaux, carte judiciaire ou militaire) mais ne négligez pas leur antipathie à la personnalité et au côté "bling-bling" du président, eux qui sont souvent des quasi-bénévoles. Quand Fillon conserve 10 points d'avance sur Sarko où croyez-vous qu'ils se logent.
Où je vous donne raison : ce n'est pas une victoire du PS et d'ailleurs pas forcement bon. Vaut mieux y lire un avertissement à droite.
Quant aux difficultés du PS en terme de propositions alternatives ou d'idéologie, ce sont les difficultés à apporter les bonnes réponses aux problèmes de la France dans l'Europe et dans ce monde (dont on est sûr désormais qu'il traverse une crise grave).
On peut se gausser d'absence de propositions, mais il faut voir que la droite, du moins Sarkozy, nous proposait tout récemment de libérer le crédit hypothécaire ou s'offusquait du comportement trop prudent de la BCE et de Trichet (pas contredit par la gauche d'ailleurs).
De plus, aujourd'hui, il arrive encore à donner des leçons de morale au monde entier : Chapeau l'artiste !
Comme vous, je suis aussi affligé en visionnant les vidéos des présentations des motions. Sur la forme, Hamon s'en tire honnêtement. Reste, maintenant que les textes sont disponibles, à se les farcir pour vérifier le fond. Mais est-ce bien nécessaire quand on ne retient que les mises en scène, comme Toulon, et qu'avec Ségolène (Zenith) le PS a déjà la personne qui sait faire ? ^^
Rédigé par : PeutMieuxFaire | 26 septembre 2008 à 15:46
@ Flamant Rose
Quand est-ce que vous ouvrez votre blog ? Je sais que je ne suis pas le premier à vous le dire...
@ Amike
Sujet très intéressant qui pourrait m'amener dans de longs développement. En deux mots, il faut distinguer les régions qui jouissent d'une attractivité résidentielle. Celles là s'en sortent rien qu'en misant sur la qualité de la vie. En revanche, oui, il y a un risque pour les régions industrielles du nord et de l'est. Cependant, le phénomène est atténué par les migrations. Ces régions risquent seulement de se dépeupler lentement mais sûrement.
@ Philippe
Tiens c'est marrant, c'est le titre de mon papier d'aujourd'hui, mais quelque chose me dit qu'il ne va pas de convenir :-)
Rédigé par : Malakine | 26 septembre 2008 à 15:48
@ PMF
Pas de soucis, je compte bien lire toutes les motions (Marianne2 a proposé les liens) et vous en proposer une analyse comparative. J'aime bien critiquer le PS, mais j'aimerais quand même bien comprendre ce qu'ils ont dans la tête. Vraiment.
Rédigé par : Malakine | 26 septembre 2008 à 15:49
Bin ouai, Flamant Rose !
Ton blog aurait un franc succès, tu es très documenté, tu écris bien et sérieux, et tu as la qualité principale pour un blog à succès : Avoir bien défini son camp !
Rédigé par : Ozenfant | 26 septembre 2008 à 18:34
Malakine il vous faut aller a TOULON pour découvrir que Mr Sakozy va modifier les regles du jeu !!!!!!pour éviter de perdre le sénat ,il va meme reculer les senatorialles d'un an ,2011 etant trop proche de la crise actuelle.De chez moi sur internet j'ai eu cette info (depuis 15 jours) sans etre obliger de poluer la planete avec des déplacements inutiles
Rédigé par : scorpion 92 | 27 septembre 2008 à 23:06