Quelle déception ! Cette élection aurait du permettre de poser la question de la viabilité et de la légitimité de la mondialisation basée sur le libre-échangisme et la financiarisation, et discuter la position de la France vis à vis de celle-ci. L’enjeu fondamental de ce scrutin devait être la contestation et la rupture avec la politique de soumission et d’abandon qui a consacrée l’hégémonie de la finance et du libéralisme dogmatique, si magistralement incarné par l’Union Européenne.
La seule voie de salut pour la France était d’amorcer une remise en cause des règles de l’actuel fonctionnement économique (commerciales, financières et monétaires). J’attendais du prochain président de la république qu’il fixe et s’engage sur cette orientation. Il nous fallait donc un président qui assume « la rupture » avec la seule politique possible, notamment en mettant la réorientation et la rupture avec le fonctionnement actuelle de l’Europe au centre de sa politique.
Ce ne sera pas le cas. Le retrait de J-P. Chevènement, puis l’élimination prématurée de N. Dupont-Aignan, m’ont privé de la possibilité de voter pour une politique de rupture, républicaine, volontariste et aussi, parce que çà compte, crédible. Bref, je suis privé d’un vote de conviction. Reste le vote de position.
Par celui-ci j’entends le choix d’un candidat qui a pour (seul ?) intérêt d’afficher une position politique claire et souhaitable. Après réflexion, je considère que le vote pour G. Schivardi peut constituer un moyen de prendre position dans cette élection et, peut être, d’amener les candidats institutionnels à en tenir compte.
Le principal intérêt de ce candidat réside dans le fait qu’il dit clairement que le fond du problème se situe au niveaux des règles européennes qui maintiennent la politique française dans un carcan libéral et assume comme priorité la rupture avec cette europe. Ensuite, G. Schivardi, ancien militant « socialiste républicain », artisan-maçon, maire d’une commune rurale et conseiller général d’un département du midi rouge, constitue sociologiquement un condensé de cette France du NON, qui d’élections en manifestations, refuse de voir la souveraineté nationale et les principes républicains et les acquis sociaux, relégués au musée de l’histoire.
Enfin, la quasi-persécution dont sa campagne a été l’objet (censure de son matériel par la commission électorale, procès intenté par l’AMF) font de lui un vrai candidat « anti-système » et prouve aussi que son message politique dérangeait. Certes, une objection s’impose crûment vis à vis du vote pour G. Schivardi : sa portée électorale. En effet, selon les enquêtes d’opinion, celui-ci demeure bon dernier avec des intentions de vote qui ne dépassent pas 1 %. Mais franchement, quelle différence finalement avec la plupart des autres candidats qui se traînent entre 1 et 3 % ?
Alors à défaut de pourvoir voter en pleine conviction, je pense que le vote de « position » pour G .Schivardi est un moyen de manifester à la fois une contestation de la façon dont s’est déroulée cette campagne et de rappeler, encore, que l’essentiel doit être la rupture avec la mondialisation libérale et financière qui chez nous s’appelle Union Européenne.
Franc-Tireur
Vous dîtes:
"Ce ne sera pas le cas. Le retrait de J-P. Chevènement, puis l’élimination prématurée de N. Dupont-Aignan, m’ont privé de la possibilité de voter pour une politique de rupture, républicaine, volontariste et aussi, parce que çà compte, crédible. Bref, je suis privé d’un vote de conviction. Reste le vote de position."
Ces deux là étaient aussi mes candidats préférés de Noniste souverainiste....
Pour le reste, il est bien brave ce Schivardi et surtout il à un porte parole très compétent et bien documenté sur les tares de l'Europe.
Mais ne pas voter contre Sarkozy, ma paraît trop lourd de conséquences pour le futur, les Français sot de tels veaux (De Gaulle) que si Sarkozy se proclamait Président à vie (je ne crois pas que cela arrivera): personne ne moufterait et après la fermeture de Marianne on aurait.........
La Russie de Poutine
Rédigé par : Gilbert Sorbier | 17 avril 2007 à 14:29
à Gilbert Sorbier
Je comprend votre postion. Mais je reste relativement insenssible au "vote utile" du TSS (tout sauf Sarko)...
bien que j'éprouve une profonde aversion pour la personnalité et la politique de N . Sarkozy, je trouve que le rôle d'épouvantail qu'on lui a taillé (et auquel il a participé largement) nous occulte les vrais enjeux politiques de cette élection. Pour moi le resultat du 29 mai 2005 est plus important que celui du 21 avril 2002. Je crois que cetaines personnes à gauche (je pense à l'aile droite du Ps secondé par certians gauchistes) ont fait de Sarko un "monstre" pour stérélisr le débat politique et "obliger" au vote utile qq soit le candidat du PS...
J'ai pris acte d'une certaine évolution, voire d'une évolution certaine, de Ségolène Royal par rapport à ce que fut la ligne libérale du PS... j'avoue hésiter à voter pour elle au premier tour. Car je crois que si elle a évolué de la sorte c'est en raison de la pression populaire provoquée par le NON en 2005... et pour diminuer la probabilité qu'elle ne tourne casaque une fois élue, je souhaite maintenir la pression en votant pour Schivardi.
Quant à Sarko, sauf un hypothètique second tour face à Le Pen, je crois qu'il sera battu, par Royal comme par Bayrou.
Cordialement
Rédigé par : le Franc-tireur | 17 avril 2007 à 17:42
Je ne ferais pas une différence énorme entre Sarko et Bayrou....à part leur personnalité bien sur..
Rédigé par : Chevillette | 17 avril 2007 à 18:20