Emmanuel Todd lors de son interview sur France Culture a annoncé une « immense surprise » A la première écoute, j’ai pensé qu’il évoquait la perspective d’une élection de jean Marie Le Pen. Rien de moins. C’est ce que semble t-il d'autres ont également compris.
Son expression étant parfois hésitante et sujette aux lapsus, j’ai voulu réécouter l’intégralité de l’interview, stylo à la main, pour m’assurer avoir parfaitement compris l’analyse et les prédictions de mon maître à penser. A la réflexion, Emmanuel Todd ne me semble pas aller si loin dans ses prédictions, même s’il ne semble pas totalement exclure cette hypothèse. Son pronostic annonce plutôt l’extrême droite en tête au premier tour, et un duel, avec Ségolène Royal pour le second.
On sait le crédit que j’accorde aux analyses et aux prédictions d’Emmanuel Todd. Je me devais donc d’analyser l’hypothèse d’une victoire de Jean Marie Le Pen, même si elle apparaît aujourd’hui assez délirante au vu des sondages les plus récents.
Emmanuel Todd avait déjà prédit, dès le début de la campagne, la réédition d’un 21 avril, mais à l’envers, un duel entre le président du Front national et le candidat socialiste (à l’époque on ne savait pas que ce serait une candidate). Malgré les sondages qui ne donnent toujours Le Pen qu’autour de 12 %, Todd persiste à penser que Le Pen sera au second tour.
« Le résultat du chiraquisme, c’est qu’aux dernières élections présidentielles, après sa dernière présidence, on a eu l’extrême droite au second tour de l’élection présidentielle et comme je ne vois rien que ce soit amélioré sous sa deuxième présidence, la probabilité demeure extrêmement élevé qu’on ait à nouveau l’extrême droite au second tour. Maintenant, on est en train de se demander si elle ne va pas être en tête au deuxième tour. Je parle en tant qu’analyste, là »
Emmanuel Todd penserait t-il donc sérieusement que Jean Marie Le Pen, qui n’a fait que 18 % lors de la dernière élection pourrait devenir le prochain Président de la République ? J’ai d’abord pensé à un lapsus. Il a certainement voulu dire « en tête du premier tour » Mais j’ai trouvé par la suite, une longue interview deTodd, où interrogé sur la perspective, il répond.
« Pour moi, le principal risque ne vient pas de formations d'extrême droite, comme le Front national, aussi haïssables soient-elles. Le risque, il est dans les manipulations dont le suffrage universel est l'objet, dans la capacité des classes supérieures à exclure du débat les questions économiques qui intéressent les gens. Mais on peut effectivement imaginer une séquence catastrophe dans un pays comme la France. Je parle en historien, pas en homme politique. Le refus par les élites d'intégrer ces questions économiques, l'étouffement du débat pourraient mener à l'émergence de certaines formes de violence. Après tout, nous sommes au pays de la crise des banlieues. »
Le Pen serait donc beaucoup plus haut que ce que les sondages actuels annoncent. Emmanuel Todd explique la sous estimation de Le Pen par un phénomène de maturation asynchrone de l’opinion qui a pour effet de masquer les classes populaires des sondages.
« Les sondages donnent l’opinion des classes moyennes supérieures quand on est loin de l’opinion. C’est pour cela que ça bouge très fort entre les trois grands candidats. Parce que ça se passe dans les classes moyennes supérieures. Ensuite, les classes moyennes moyennes et les classes populaires rentrent dans un processus de cristallisation de leur opinion et c’est l’à qu’on a l’émergence du délire, l’émergence du Front national ou de n’importe quoi d’ailleurs. Je ne vois pas comment on échapperait à une immense surprise. Pour le moment, les trois grands candidats, au stade actuel, me semblent tout à fait dans une situation, exactement comme la dernière fois, où ils devraient se partager 50 % des voix au plus. Je mettrais bien le potentiel réel de Sarkozy à 16%. Je ne vois pas pourquoi, compte tenu de la peur qu’il suscite, de son pro américanisme totalement incompatible avec la tradition nationale, de son association aux gens qui croulent sous le fric, je ne vois pas comment il pourrait atteindre le score de Chirac la dernière fois, qui déjà n’était déjà pas brillant. »
Dans ces conditions, si le score cumulé de Bayrou, Sarkozy et de Royal plafonne à 50%, cela place Le Pen entre 20 et 25 %, c’est à dire très probablement en tête du premier tour !
Il est difficile de savoir qui Emmanuel Todd lui voit comme concurrent. Il a estimé que Ségolène Royal devrait sauver les meubles si elle s’appuyait plus sur le PS et notamment sur son aile gauche (ce dont elle ne prend pas le chemin) que Bayrou devrait stagner à son niveau actuel. Selon Todd, on assisterait donc un duel Royal Le Pen ou Bayrou Le Pen, une victoire de ce dernier étant, sinon probable, au moins « envisageable ».
J’ai été très troublé par ces prévisions. Au début de la campagne, j’annonçais également un effondrement des deux favoris officiels. Cependant, au contraire de Royal, Sarkozy m’apparaissait faire une bonne campagne. Son virage gaullo-souverainiste, pris sous l’influence de Guaino, me semblait plutôt de nature à consolider ses positions et à éviter que JMLP lui siphonne son électorat dans la dernière ligne droite. J’en étais moi-même presque à lui pardonner son voyage aux Etats-Unis de septembre et cette humiliante photo avec Georges W Bush.
La virulence des propos d’Emmanuel Todd à l’encontre de Sarkozy m’ont amené à réviser mon jugement. La question de la sincérité de Sarkozy, que nous avons eu cette semaine encore dans les commentaires, ne se pose même pas pour Todd. Il va jusqu’à voir dans sa récente conversion aux thèses Gaullo-souverainiste, un facteur d’inquiétude supplémentaire. Sa capacité à dire tout et son contraire, serait le signe d’un « prologiciel fasciste » ! Pour lui, les Français s’arrêteront à ce qu’il est au fond de lui, à sa nature profonde, et s’en détourneront à la première occasion.
J’ai beaucoup réfléchis ces derniers jours à l’hypothèse d’un effondrement de Sarkozy et d’une émergence de Le Pen dans le mois qui nous sépare du dernier tour, et j’arrive effectivement à la conclusion que cette hypothèse est plus que vraisemblable. La chute de Sarkozy a déjà commencé. Il a perdu 7 points en trois semaines dans le baromètre TNS Sofres. Il est effectivement probable que les électeurs de droite classique issus des classes supérieures se tournent vers Bayrou et que l’électorat populaire se dirige une fois de plus vers le vote protestataire.
Mais surtout, en réfléchissant, j’ai identifié plusieurs facteurs d’une montée de Le Pen. A la théorie scientifique de Todd, selon laquelle, le vote des catégories populaires se cristallise tardivement et n’est pas mesuré dans les sondages, je vois en effet plusieurs éléments qui vont favoriser l’émergence de Le Pen.
1- Le Pen est désormais le seul à être protectionnisme et critique à l’égard de l’Europe. Il est le seul des grands candidats à avoir appelé à voter non au TCE. Le dernier baromêtre du CEVIPOF confirme que l’aspiration à plus de protection économique dans l’opinion (38 %) notamment dans les catégories populaires (45-50%). D’une manière ces arguments devraient porter pendant la campagne officielle et conférer une réelle originalité à sa campagne. Il n’aura pas besoin cette fois de déraper ou de faire de la surenchère populiste pour se faire entendre. Il lui suffira de se saisir des sujets sur lesquels les autres veulent faire l’impasse. Rappelons-nous la prédiction, répétée encore récemment d’Emmanuel Todd » « le premier candidat, d’où qu’il vienne, qui arrivera avec un projet protectionniste raisonnable, cassera la baraque »
2- Le Jeu à trois qui s’installe, va faire le jeu de Le Pen. Le fait que Royal et Bayrou se disputent le même électorat centriste et issu des classes moyennes, va déporter Sarkozy sur sa droite, et le conduire à des surenchères sécuritaires et anti-immigration et sur les thématiques nationales souverainistes. Cela pourrait bien in fine profiter une fois de plus au modèle au détriment de la copie.
3- La campagne semble devoir se jouer sur la thématique anti-système. Elle a d’abord été marquée par la rupture sarkozyste, puis par le combat de Ségolène contre les éléphants, avant que Bayrou ne s’en empare avec son combat contre TF1 et la bipolarisation. Bayrou, comme les autres, ne pourra pas incarner la rupture anti-système très longtemps. Logiquement, elle devrait retomber très vite dans le giron du FN.
Le fait que Bayrou ait construit sa percée sur la thématique anti-système alors que son électorat supposé est essentiellement constitué de classes moyennes et supérieures en dit long sur l’envie de « renverser la table » qui doit exister dans les catégorie populaire. 61 % des français disent en effet toujours ne faire confiance ni à la droite ni à la gauche ! De plus, l’irruption de ce thème en plein cœur de l’établissement risque de totalement décomplexer ceux qui auront envie de faire péter le système pour de bon.
4- Le discours du FN s’est considérablement recentré, y compris dans sa manière d’appréhender la préférence nationale. Il est passé d’une conception raciste, totalement étrangère à la tradition nationale, à une conception simplement xénophobe, beaucoup plus acceptable. En intégrant à sa vision de la Nation, les Français d’origine immigrée (au contraire de Villiers, qui lui, met toujours en avant une conception ethnique et culturelle de la France), Le Pen pourrait attirer à lui l’électorat des banlieues et des nouveaux français. Son recentrage met fin à son ostracisme tout en lui permettant de continuer à capitaliser sur le fort rejet dont l’immigration est toujours l’objet dans l’opinion (59 % des ouvriers et 63 % des employés déclarent qu’il y a trop d’immigrés en France pour une moyenne de 53 %)
5- La normalisation du FN lui donne désormais accès aux médias. L’entrée dans la campagne officielle lui donnera la parole à égalité avec les grands et lui permettra de dérouler ses thèmes.
6- Le Pen a l’intelligence de pleinement intégrer le jeu constitutionnel et de se garder de proposer toute « révolution nationale » et de . En indiquant systématiquement qu’il gouvernera avec la majorité que lui donnera le peuple français aux législatives, il joue la cohabitation et permet ainsi de rassurer ceux que sa personnalité inquiète.
Le Pen reste dans le jeu et un concurrent très sérieux pour la qualification pour le second tour. La phase 1 de la campagne a vu Bayrou siphonner l’électorat PS dans les classes moyennes supérieures. La Phase 2 verra Le Pen siphonner l’électorat populaire de Sarkozy … et cette évolution ne sera peut-être pas mesurée dans les sondages. Alors, attention aux prédictions hâtives !
Le Pen peut-il gagner ? Cela dépendra de beaucoup de facteurs et notamment de celui qui sera son concurrent au second tour. Si la campagne reste aussi médiocre et aussi à l’écart des problèmes que ressentent les Français, il est probable que le sentiment de colère de l’électorat se manifestera par un vote Le pen très haut. Si elle se structure et se polarise enfin sur un vrai sujet clivant pour la droite et la gauche, le vote Le Pen perdra de son intérêt.
Face à François Bayrou, Le Pen n’a aucune chance. Il aura face à lui, comme en 2002, l’ensemble de la classe politique coalisée. C’est ce dont rêve très probablement François Bayrou. Face à Ségolène Royal en revanche tout est possible. Elle mettra face à face une « nouvelle gauche » et une « nouvelle droite » dans la logique d’opposition entre un bloc social-libéral et un bloc « national populiste » que je décrivais la semaine dernière avec la perspective d’un duel Bayrou-Sarkozy. Dans cette configuration, rien ne dit en effet que l’électorat de droite vote en masse pour Ségolène …
Une chose est sûre. Pour la première fois, le premier tour ne servira pas à peser le poids des différentes familles politiques mais à sélectionner les compétiteurs pour le second. Et, ils ne sont pas trois en course mais bien quatre.
Je ne sais pas si E Todd a raison de se lancer ainsi ds le jeu des prévisions.
Il l'a fait pour le référendum de 2005 et s'est assez lourdement fourvoyé.
Pour autant comme tjs l'analyse est particulièrement fine et succeptible de faire réfléchir.
Cependant, je reste persuader, comme je l'ai déjà dit, que tant que les fondamentaux ne seront pas intégrés ds la campagne, le résultat final ne sera que le produit d'une gigantesque manipulation de l'opinion par le biais des médias, des appareils politiques, mais avant tout des acteurs économiques, qui tiennent le plateau de jeu.
En ce sens le candidat de cette optique c'est bayrou, hereusement que sur Horizons grace à malakine, de nombreux intervenants (Yann, Chevillette, ...) ont démonté les ressorts de la manoeuvre. il n'en reste pas moins que de trop nombreux français sont en train de se faire pigeoner en beauté, et oui tout le monde ne lit pas malakine.
A partir de ce constat, il n' est pas impossible que la réintroduction de thèmes comme le protectionisme et l'avenir de l'Europe fassent leur réapparitions, tant pis si cela doit passer par lepen.
je pense que c'est le seul moyen de ramener la campagne sur les questions fondamentales qui doivent orienter les citoyens ds leur choix.
Certains (petermac) évoque le besoin de tout foutre en l'air, c'est son expression de mon "que se vayan todos", finalement les résultats conjoints des deux élections (présidentielles et législatives) seront peut être le moyen que les français vont employer pour y parvenir.
Le niveau de crise politique et les décallages peuple, cité, médias, grds décideurs, classe politique sont tels que effectivement cela peut ou même doit exploser.
De toute façon si bayrou l'emporte et que l'aile droite du PS le rejoint par opportunisme, cela ne fera que repousser l'échéance, avec son lot de frustations et de rancoeurs nouvelles qui ne feront que renforcer la charge.
Alors à mon "que se vayan todos" pourquoi ne pas rajouter un "viva la révolucion", révolution qui sera peut être au bout du chemin?
Rédigé par : chavinier | 18 mars 2007 à 22:56
Pour les amateurs de sondages , le baromètre quotidien d'IPSOS :
http://www.ipsos.fr/presidentielle-2007/
Rédigé par : Marcus | 18 mars 2007 à 23:40
Grosso merdo, je vois strictement la même chose de Todd. Et comme lui, je pense que jamais Le Pen n'a été aussi près de la présidentielle qu'aujourd'hui.
Je pense que Todd pratique comme moi : il a éteint la télé, replié les journaux habituels et est allé écouter les gens : dans la rue, au troquet, au boulot. Les gens parlent. Et ça fout les foies pour la suite.
Rédigé par : Le Monolecte | 19 mars 2007 à 00:32
Re bonjour :
Ce qui joue contre Le Pen, c'est la nature ! Il est trop vieux.
Je pense que d'ici 2012, il faudra garder sa fille Marine à l'oeil.
Pour en revenir aux "gens", ils parlent et ne savent pas : Le Pen c'est le capitalisme spéculatif poussé à son paroxysme, c'est le supôt des très grandes fortunes et des fossoyeurs de notre économie, c'est le gros fric à tous les étages. Etrange de constater à quel point les classes populaires, les "petites gens" qui votent pour lui ne se sont pas au moins donné la peine de lire son programme...
Mais qui lit encore un programme dans notre pays ?
Quant à décrypter ses réseaux et ses soutiens puissants, mais que fait donc la presse ? Elle se focalise sur la question de l'immigration et du racisme : bel écran de fumée non ? !!!
Rédigé par : Cath | 19 mars 2007 à 09:09
Je ne vois pas Le Pen gagner la présidentielle.
Cela dit beaucoup de gens vont se décider au dernier moment.
Or comme le dit Todd les classe moyennes supérieurs font leur choix assez tot.
Les jeunes , les pauvres ,les gens peu qualifiés se décident au dernier moment.
Or ces 3 groupes vote Le Pen plus que la moyenne.
Sarkozy est sans le candidat, encore plus que Royal et Bayrou, qui a le moins de reserve de voix.
Son électorat est le plus bourgeois et le plus agé, des gens bien assis dans la vie, qui ont des convictions ou des intérêts à voter pour lui.
Rédigé par : JLS | 19 mars 2007 à 10:16
Effectivement, le prophétie de Todd est troublante. Comme JLS et Cath, je ne vois pas JMLP remporter la présidentielle. En revanche, il est évident que la saga Ségo Sarko Bayrou en cette pré-campagne a complètement éclipsé le candidat JMLP dans les médias traditionnels (mais pas dans les bistrots ça c'est sûr)à la faveur d'une espèce de méthode coué assénée par les analystes politiques tout convaincus qu'ils sont que les français auront tiré depuis 2002 toutes les leçons du péril associé au vote contestataire. Personnellement, je ne vois pas comment JMLP pourrait faire moins de 17-18%, le score de ce fameux second tour. Une seule chose jouera contre JMLP, et j'abonde ici dans le sens de Cath, son grand âge et visiblement dans ses dernières prestations, une volonté quelque peu entamée; il sait qu'il a raté de peu le coche en 2002, je me souviens de son visage qui en disait long, il a pris dur à ce moment-là. A suivre en tout cas, de très près...
Rédigé par : Mimie in vivo | 19 mars 2007 à 10:36
Ce que Todd dit est proche de ce que l'on entend au rad du coin, mais en beaucoup plus fouillé (c'te blague).
Je ne sais pas si ses prévisions sont justes, mais instinctivement je voyais les 4 candidats très proches entre 17 et 20%.
Intelligente analyse en tous cas, celà change du niveau moyen des blogs "tendance" qui ne sont que des duels d'affirmations gratuites, plus débiles les unes que les autres.
Rédigé par : Gilbert Sorbier | 19 mars 2007 à 12:39
Malakine, c'est sur le blog des B&B's que j'ai trouvé votre lien.
http://blog-ccc.typepad.fr/
Rédigé par : Gilbert Sorbier | 19 mars 2007 à 13:31
je partage assez l'analyse de Todd, ntt sur la caracatère préfasciste de Sarko... ça fait plusieurs semaines que j'insiste plusieurs fois par semaine sur ses contradictions (encore ce week avec son plan marshall pour les banlieues)... Merci Mnsieur Todd d'avoir réveillé la conscience de classe de Malakine. :-))
Rédigé par : Marc | 19 mars 2007 à 13:40
Je suis d'accord avec lui pour dire qu'on va avoir un second avril 2002, mais sans Jean Marie Le Pen, car Le Pen a bénéficié des classes bobos moyennes qui ont fichu le camp le temps d'un weekend, pensant à tort que Jospin serait élu : ce qui n'arrivera pas cette année, car la leçon a été comprise !!
J'ai peur au contraire d'une alliance Sarko Le pen pour gagner le second tour, car Sarko est un homme de pouvoir !
Rédigé par : Fanette | 19 mars 2007 à 13:45
Aprés tout, l' article ci-dessous mérite aussi un regard !
http://fr.news.yahoo.com/19032007/326/bayrou-8.html
Rédigé par : Erick | 19 mars 2007 à 15:15
Comme en 2002 et en 2004, les instituts de sondage nous ont vendu leur cuisine.
Comme en 2002, les choses sérieuses vont commencer avec l'égalité des temps de paroles.
Comme en 2002, les petits candidats vont faire leur "trou" et les scores des 3 gros vont mincir.
Comme en 2002, la seule chose probable mais pas certaine est que le candidat de l'UMP sera parmi les deux qualifiés pour le 2ème tour..
Comme en 2002, le candidat UMP bénéficiera vraisemblablement d'un score aux environs de 20%.
Comme en 2002 & 2004, personne ne nous oblige à gober les sondages.
Qui sera au 2 ème tour ?
Elle est pas belle la vie ?
Rédigé par : Gilbert Sorbier | 20 mars 2007 à 12:06
Je ne crois pas tellement à une victoire possible de Le Pen au second tour, par contre, sa qualification est plus que probable.
Dire que, depuis décembre, je me fais traiter de fou en prédisant un deuxième tour Bayrou - Le Pen !!!
Rédigé par : Xavier | 21 mars 2007 à 15:44
@marc
Ca fait plusieurs années que Todd m'a fait évoluer politiquement.
@Xavier
C'est également mon pronostic. Maintenant, il faudra aussi avoir un oeil sur Villiers. Il commence ça campagne sur des thèmes très intéressants, et s'il perce à 7/8, ça suffira à affaibllir Sarko comme Le pen, et on risque de se retrouver avec un duel Royal-Bayrou.
Rédigé par : Malakine | 22 mars 2007 à 09:49
Quelles sont les certitudes ?
1) Ils ne sont que 4 en course pour le second tour.
2) C'est l'évolution (dans le sens de la croissance) des voix vers les "petits candidats" qui peut modifier l'ordre actuel (Sarkozy - Royal - Bayrou - Le Pen).
3) Si Le Pen est au son second tour son adversaire, quelqu'il soit sera élu.
4) Si Bayrou est au second tour, sa victoire est probable, là aussi quelque soit son adversaire.
5) Seul un duel final Sarko-Ségo reste indécis. L'attitude, les consignes des perdants ainsi que la campagne entre les deux tours sont alors susceptibles de faire alors la différence.
En définitive, cette année encore, les votes au premier tour seront déterminants !
Rédigé par : PeutMieuxFaire | 22 mars 2007 à 14:28
Mon commentaire intervient après les résultats du premier tour.
J'apprécie beaucoup Emmanuel Todd et j'adhère à beaucoup de ses analyses. Cependant, je pense qu'il n'aurait pas du se lancer dans ce genre de prévisions, même si en fin de compte il a eu raison. Le Pen n'est pas au second tour, mais ses idées y sont elles. Un certain passage de flambeau a eu lieu entre Le Pen et Sarkozy. Sauf que les electeurs de Le Pen passés à Sarkozy seront décçs une fois qu'ils découvriront le côté neo-libéral et atlantiste de Sarkozy. Il les a eu avec son discours identitaire, il les achevera avec son néoliberalisme.
Rédigé par : yenayer | 23 avril 2007 à 15:15