J'attendais avec impatience une nouvelle intervention d'Emmanuel Todd dans cette campagne. La voici. Télérama vient de publier une longue interview de mon maître à penser. Elle sonne comme un coup de tonnerre dans le ron ron de cette campagne de caniveau. Sa parole est aussi rare de puissante. Emmanuel est en colère, et il tape fort ! Après "l'appel du net", voici l'appel d'Emmanuel Todd à sauver, cette campagne mal partie, mais au delà, la démocratie et la paix. Rien de moins.
Je la reproduit ci-après in extenso. A lire absolument !
Le 13 septembre 2006, vous déclariez dans une interview au Parisien : « Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy sont “les candidats du vide”. » C’est toujours votre opinion ?
A ce jour, je ne vois pas ce qui pourrait me faire changer d’avis. Je les appelle comme ça non pas pour leur côté people, la brume autour de leur vie de couple, mais pour une absence de discours sur la seule chose qui intéresse et angoisse les Français : le système économique qui a engendré la pression sur les salaires et l’insécurité sociale. Toutefois, il serait injuste de jeter l’anathème sur Sarkozy sous prétexte qu’il dit tout et n’importe quoi, et sur Ségolène Royal parce qu’elle ne dit rien sur l’économie, sans ajouter que François Bayrou les a malheureusement rejoints. Je persiste à dire que s’ils ne mettent pas la question du libre-échange au cœur de leur programme, ils seront à côté de la situation réelle du pays, des souffrances des gens. Cela explique que la campagne ne démarre pas, et que le corps électoral ne suive pas.
Vous dénoncez un « système médiatico-sondagier » qui aurait « imposé » le binôme Sarkozy-Royal...
Dans les phases pré-électorales, avant que les thèmes aient été présentés par les candidats ou les partis, l’électorat populaire est inerte. Les sondages qui ont été réalisés à ce moment-là représentaient l’opinion des classes moyennes, et plutôt des classes moyennes supérieures, parmi lesquelles on trouve les journalistes, les sondeurs… Ces derniers le savaient mais, au lieu de reconnaître que leur boulot ne valait rien, ont préféré dire : « les sondages sont une photographie de l’opinion à un moment donné ». C’est une escroquerie ! Ils suggèrent que l’opinion change, alors qu’on assiste en réalité à un phénomène de formation, de cristallisation d’une opinion populaire qui n’existait pas et qui émerge dans le courant de la campagne.
Mais ce ne sont quand même pas les sondeurs qui ont choisi Ségolène Royal !
Il est vrai que les adhérents n’étaient pas obligés d’écouter les sondages qui leur disaient que seule Ségolène Royal avait des chances. Beaucoup plus qu’il n’a désigné sa candidate, le PS s’est révélé indifférent aux questions économiques. C’est dommage, lorsque l’on voit qu’un Fabius, dans ses derniers discours, a mûri sa réflexion et propose une vraie vision de l’Europe.
Un peu tard…
Oui, mais il ouvre aujourd’hui la voie à une contestation efficace du libre-échange. Et le premier candidat majeur qui abordera le sujet cassera la baraque !
A quoi le voyez-vous ?
A l’automne dernier, j’ai fait quelques interventions radio en faveur de ce que j’appelle « un protectionnisme européen raisonnable ». La montée d’un prolétariat chinois sous-payé a un effet gravement déflationniste sur les prix et les salaires des pays industrialisés et elle n’est pas près d’être enrayée, car la Chine est un pays totalitaire. Il faut donc des barrières douanières et des contingentements provisoires. J’ai été très frappé de la réceptivité de la société française à cette remise en question du libre-échange. Puis Dominique de Villepin m’a demandé d’ouvrir la conférence sur l’emploi par un topo sur le sujet. Lorsque vous intervenez, non plus à la radio, mais au cœur du système, en présence du Premier ministre, du ministre de l’Economie, des syndicats, du Medef, c’est la panique. Tout le monde sent en effet qu’un candidat qui arriverait avec un projet protectionniste européen bien ficelé serait élu, d’où qu’il vienne. Et personne ne peut rire d’une Europe protégée de 450 millions d’habitants, d’autant moins qu’elle pourrait réaliser l’impossible, c’est-à-dire, à l’intérieur de chaque pays, la réconciliation des dirigeants et des groupes sociaux.
Vous avez déclaré que l’émergence du thème protectionniste viendrait plutôt de la droite…
Le Parti socialiste et l’UMP sont tous deux décrochés des milieux populaires et probablement d’une bonne partie des classes moyennes. Ce sont des superstructures qui flottent dans les classes moyennes supérieures. Mais cette oligarchie est coupée par le milieu : le PS représente l’Etat, et l’UMP, le marché. Ceux qui sont bien logés dans l’appareil d’Etat – fonctionnaires de catégorie A, j’en fais partie – ont une indifférence encore plus grande aux maux du libre-échange. A droite, c’est vrai que le capitalisme financier s’en contrefout. Mais ce n’est pas le cas des secteurs de production. N’oubliez pas que le premier théoricien du protectionnisme, l’économiste allemand Friedrich List, était un libéral. Les protectionnistes sont des adeptes du marché, à condition de définir la taille du terrain…
La régulation du marché ne serait pas qu’une histoire de gauche ?
D’abord, il faut rappeler que les socialistes ont une arrogance de bons élèves que n’ont pas les gens de droite. Ils oublient facilement que dans l’histoire des idées économiques, les basculements sont transpartisans ; au début des années 70, la gauche et la droite étaient en faveur d’une économie régulée par l’Etat. Le basculement dans l’ultralibéralisme a fini par toucher tout le monde. Si l’on en vient, comme je l’espère, à l’idée que la protection européenne est la bonne solution, au final, gauche et droite seront d’accord. Reste à savoir qui va démarrer le premier.
Vous avez eu des mots très durs pour « la petite bourgeoisie d’Etat », qui « ne comprend pas l’économie »…
L’une des forces de la France, c’est son égalitarisme, et la capacité de sa population à s’insurger. Cet esprit de contestation explique dans notre pays la suprématie de la sociologie. En revanche, la France n’a jamais été en Europe l’économie dominante, elle a toujours été, depuis le Moyen Age, en deuxième position. La pensée économique française est donc restée à la traîne. Il se trouve que notre unique Prix Nobel d’économie, Maurice Allais, un vieux monsieur, est protectionniste ! Alors on décrète que notre vieux Prix Nobel ne vaut rien en économie… Ne soyons pas naïfs, toutes les rigidités ne sont pas intellectuelles, car deux nouvelles catégories de soi-disant économistes sont apparues : des types issus de la haute fonction publique, d’autant plus adeptes du marché qu’ils ne savent pas ce que c’est, et des économistes bancaires, qui sont en fait des commerciaux dont les intérêts sont imbriqués à ceux du système.
Vous avez prédit en 2003 le déclin américain, qu’on ne voit toujours pas venir…
Je maintiens que si une économie est puissante, cela s’exprime dans l’échange international. Or, les Etats-Unis, avec 800 milliards de déficit commercial, sont déficitaires avec tous les pays du monde, y compris l’Ukraine. Les Etats-Unis, c’est le pays des mauvaises bagnoles, des trains qui vont lentement, où rien ne marche très bien, où il est difficile de faire changer un compteur à gaz en dehors des grandes villes, où la mortalité infantile est la plus forte du monde occidental. Où l’informatisation et la robotisation – c’est masqué par l’essor des ordinateurs individuels – est faible. Là-bas, le discours sur l’économie virtuelle, sur « l’immatériel », est un discours délirant. Parce que l’économie, ce n’est pas l’abolition de la matière, mais sa transformation par l’intelligence.De temps en temps, l’état réel de l’Amérique apparaît : face à un événement comme l’ouragan Katryna, l’économie virtuelle, les avocats, les financiers, pas terrible, hein…
C’est cette Amérique-là qui fascine Nicolas Sarkozy...
Ce n’est pas tant le bushisme de Sarkozy qui est scandaleux, que sa mauvaise maîtrise du temps, son manque d’à-propos, puisqu’il est allé faire allégeance à Bush juste avant que l’énormité de son échec en Irak ne soit reconnue aux Etats-Unis mêmes ; quant à Ségolène Royal, elle a manifesté une vraie rigidité de pensée en refusant pour l’Iran le nucléaire civil aussi bien que militaire. Je ne vois pas comment ces deux candidats pourraient penser le protectionnisme européen, question qui suppose intérêt pour l’économie, mais aussi maîtrise de la politique étrangère, car la première chose qu’il va falloir faire, c’est négocier avec l’Allemagne !
L’économie allemande est repartie. En quoi l’Allemagne aurait-elle besoin du protectionnisme ?
Pour les idéologues du libre-échange, l’Allemagne est le pays qui réussit le mieux. Mais de mon point de vue, c’est celui qui arrive le mieux à se torturer lui-même. Au prix d’une terrible compression salariale, l’Allemagne a abaissé ses coûts de production et gagné des parts de marché en Europe, contribuant à l’asphyxie de la France et de l’Italie.
Elle aurait maintenant tout à gagner à un marché européen prospère, où l’on protège nos frontières, augmente les salaires, gonfle la demande intérieure. Tout cela, il faut le penser, être capable de le négocier. Et je ne ressens pas dans notre binôme cette compétence diplomatique…
Le système libéral peut-il se régénérer ?
Le libre-échange intégral et la démocratie sont incompatibles, tout simplement parce que la majorité des gens ne veut pas du libre-échange. Donc, soit la démocratie gagne et on renonce au libre-échange, soit on supprime le suffrage universel parce qu’il ne donne pas les résultats souhaités par les libéraux. Le seul pays à avoir jamais inscrit dans sa Constitution le libre-échange a été les Etats américains sudistes, esclavagistes. Le Nord, industriel et démocratique, derrière Lincoln, était protectionniste. Normal, puisque le protectionnisme définit une communauté solidaire et relativement égalitaire, alors que le libre-échange suppose des ploutocrates et une plèbe. La Chine a résolu le problème : c’est un modèle totalitaire qui pratique le libre-échange. Avec la Chine, on parle d’un modèle capitaliste imparfait, alors que c’est peut-être le modèle achevé !
Si l’Europe se décidait pour le protectionnisme, comment la Chine réagirait-elle ?
Elle s’écraserait parce qu’elle a trop besoin des machines-outils allemandes. Le rétablissement d’une souveraineté économique aux frontières de l’Europe renforcerait nos capacités de négociation. Le protectionnisme, ce n’est pas l’autarcie, on définit des zones de protection, tout peut se négocier. Ce n’est pas un univers idéologique, contrairement au libre-échange qui prétend avoir une recette universelle pour tous les produits.
Autre sujet polémique, l’Iran, que vous déclarez depuis 2002 être engagé « dans un processus d’apaisement intérieur et extérieur »…
En octobre, dans Marianne, je disais : Ahmadinejad et ses horreurs sur l’Holocauste, ce n’est que la surface des choses, il faut faire le pari d’un Iran avec de vraies virtualités démocratiques, associé à sa spécificité chiite, parce que le chiisme, culture du débat, de la révolte, est une bonne matrice pour la démocratie. Or, que s’est-il passé ? Ahmadinejad s’est pris une claque électorale. Vous remarquerez d’ailleurs que l’Iran, où l’alphabétisation des femmes a fait chuter la fécondité à 2,1, où les étudiants sont en majorité des étudiantes, est un pays qui n’arrête pas de voter ! Il faut donc continuer à dire tout le mal qu’on pense d’Ahmadinejad, mais résister aux provocations, ne pas se laisser entraîner par les Etats-Unis dans une confrontation.
Pourquoi l’Europe devrait-elle se rapprocher de l’Iran ?
L’objectif des Etats-Unis n’était pas seulement de faire la guerre en Irak mais d’entraîner Français et Allemands dans cette guerre, et ils feront de même avec l’Iran. Par ailleurs, l’intérêt des Iraniens est d’importer des machines-outils européennes, celui des Européens, inquiets de la prédominance de la Russie dans leurs approvisionnements énergétiques, est d’avoir un deuxième partenaire. Ma position traduit un désir de paix mêlé d’une géopolitique raisonnable. Mais je crains que les Américains n’attendent la présidentielle française pour déclencher leur attaque sur l’Iran, une fois débarrassés de Chirac. Il faut donc absolument contraindre nos deux candidats à dire ce qu’ils feraient en cas d’attaque américaine.
Le goût de la prospection, d’où vous vient-il ?
De formation, je suis historien. C’est normal de vouloir connaître la suite de l’histoire non ? Je ne suis jamais allé en Iran, et je n’étais pas allé en Union soviétique avant d’annoncer l’effondrement du système, mais je ne suis pas davantage allé dans le XVIIIe siècle. Sur ces pays, je travaille en historien, à travers des documents, des paramètres, des statistiques. Et je prolonge des tendances… Tous les historiens ne se promènent pas dans le futur immédiat… On va souvent vers l’histoire pour échapper au présent, pour se réfugier dans le bruit et la fureur des événements d’autrefois. Mais quand on parle à des médiévistes, on s’aperçoit qu’ils ont une vision aiguë du présent. Simplement, ils n’ont pas le goût de faire ça. Il faut dire que le présent est très inquiétant. En ce moment, je travaille sur les systèmes familiaux du passé, et quand j’essaie de dater l’émergence de la famille communautaire en Chine, dans mon petit bureau, avec mes petites cartes, je me sens protégé.
Je suis globalement d'accord avec ce qu'écrit Emmanuel Todd, même si j'ai peur qu'il surestime la clairvoyance des Français en matières de choix stratégiques. Beaucoup de candidats seraient, malgré tout, bien inspirés de lire ce texte.
Rédigé par : Pascal L. | 02 mars 2007 à 01:41
Emmanuel Todd devrait collaborer avec Nicolas Dupont-Aignan, leurs analyses sont certainement très proches.
Rédigé par : Xavier | 02 mars 2007 à 09:10
@xavier
non surtout pas, Emmanuelle Todd doit rester hors des partis pour pouvoir faire passer des idées qui ont pour but de transcender la gauche et la droite. Que NDA soit l'homme politique le plus proche de ET c'est certain, mais soutenir un candidat pourrait desservir les objectifs de Todd. NDA a ,en plus, peu de chance d'être élue, il sera a mon avis un grand candidat en 2012, pour l'instant il doit se faire connaître. L'objectif des néoprotectionnistes est de faire en sorte que l'idéologie libre-échangiste dominante perde de sa superbe dans l'opinion publique, ce qui permettra à terme de faire élire des candidats néoprotectionnistes et pourquoi pas NDA à moyen terme.
Rédigé par : yann | 02 mars 2007 à 11:11
Cela fait plus de vingt ans que le lis ses livres.
Je pense E Todd est largement incompris.
Sa pensée est trop hétérodoxe, il emprunte aussi bien à droite qu’a gauche.
Le problème en France est que les hommes politiques ne comprennent rien à l’économie, du moins pas la réalité, la quasi totalité sont des Hauts fonctionnaires, même à droite, (Juppé, Chirac, Ballamou).
Le poids du secteur publique dans les elites politiques est un frein à la bonne compréhension des problèmes actuels.
Comme Todd je pense qu'un protectionisme modéré serait une bonne solution.
Mais je ne vois pas comment l'Allemegne, numéro 1 mondial de l'exportation, pourrait être intéressé.
Rédigé par : JLS | 02 mars 2007 à 13:01
Je rejoins les remarques de JLS. La pensée de Todd est bien au-delà des tendances et des courants: il est d'abord un grand scientifique des sciences sociales, un scientifique engagé certes.Il ressemble malgré lui à l'un de ses inspirateurs, Frédéric Le Play, qu'il le qualifie d'ailleurs à tort de réactionnaire catholique.
Bref, cet article est du grand Todd, un protectionnisme européen intelligent est devenu indispensable, cela fait au moins dix ans qu'il le dit...
En revanche, pour ma part, je ne crois pas que Sarko soit un candidat du vide. Il parle assez franchement de la question du protectionnisme par exemple, même s'il ne dit pas le mot.
La vrai question en effet, c'est l'attitude de l'Allemagne dans cette affaire...
Rédigé par : Toussaintl, l'esprit d'une nation | 02 mars 2007 à 14:34
Le fait de poser la question de l'attitude de l'Allemagne est effectivement la bonne question.
Quelle est la part des exportations allemandes en UE et ds la zone euro?
Je crois savoir que cela doit représenter plus de 60%, dés lors, comme de plus une grde part des exportations hors UE et zone euro sont principalement constituées de machines outils, notament vers la Chine, et que ds ce domaine l'Allemagne dispose d'un savoir faire reconnu et de peu de concurents sérieux, l'Allemagne devrait pouvoir envisager d'étudier un protectionisme européen "intelligent".
Comme on peut le constater les résultats actuels de l'économie allemande (positifs) se font, et c'est une nouveauté en Allemagne, sur le dos des salariés, l'influence des syndicats et l'heritage du modèle social allemand devraient permettre une réorientation de la politique européenne, à travers une révision des statuts de la BCE pour y inscrire la croissance et l'emploi, et une nouvelle orientation des droits de douane avec une hausse du tarif extérieur commun sur des bases sociales et environementales.
Quels candidat(e)s repond le mieux à cette orientation?
Ces orientations existent ds le pacte présidentiel de Ségolène Royal!
A l'opposé rien chez Sarkosy ou Bayrou n'est clairement avancé!
Cher promoteurs et défenseurs d'un protectionisme européen prenez acte!
On me rétorquera que c'est en filigramme chez Royal, c'est vrai, mais c'est tjs plus que chez les deux autres où il n'y a rien du tout, (toussainlt devrait cité Sarko... les discours de Guéno... me direz vous, si c'est pour en faire le même usage que Chirac avec la fracture sociale.... merci, on a déjà donné).
Il y a au sein de l'équipe de campagne de Royal des personnes succeptibles de faire avancer ces idées.
J'espère que cette brillante (comme d'habitude) intervention d'E Todd contribuera à faire avancer l'idée plus loin.
Rédigé par : chavinier | 02 mars 2007 à 16:05
Je dois avouer que suite à une interview que j'avais lue de lui il y a quelque temps, j'en avais une vision assez négative.
Mais celle-ci n'est pas mal. Sa position est assez bien expliquée, et ses arguments sont convaincants. Je dois dire que j'ai changé un peu d'avis sur lui, du coup. :-)
Malgré tout, quelque chose me chiffonne dans son propose: il semble vouloir éliminer le mal en éliminant le malade. Son argument sur un protectionnisme européen est très raisonnable, mais je ne pourrais le suivre qu'à deux conditions:
1) qu'il ajoute que cette phase de protectionnisme ne doive être que temporaire, le temps que l'économie européenne se solidarise, se cohérentise... bref, se fasse les muscles, avant de s'ouvrir à nouveau.
2) qu'il revendique le même droit pour les pays ou groupes de pays en développement.
Si le point d'une économie protectionniste est, sur le plan des concepts, assez défendable, il faut voir à quoi ce protectionniste doit servir. Les initiateurs de la Révolution Industrielle, ainsi que les asiatiques au sortir de la seconde guerre mondiale et guerre de corée, s'en sont servi afin de bâtir des économie suffisamment solides pour affronter le monde, et ne pas périr étouffées dès le départ par des géants déjà en place. Il s'agirait dès lors de ne pas perdre cette optique de vue, ce coup.ci.
Dernier détail: si l'Europe doit se mettre à niveau, i faut que les autres le fassent aussi, ce qui nécessite un effort de concertation assez conséquent. Vous imaginez le bordel, si chacun est déjà dans une logique et un esprit protectionniste?
Rédigé par : david-david | 02 mars 2007 à 19:48