Alors que tous les regards et toute l'énergie des diplomaties sont tournées vers ce énième et toujours aussi insoluble conflit israelo-palestinien, une autre crise est en train de se développer à l'Est du continent : Une crise qui menace de dégénérer, dont l'Europe est la première victime et dont elle détient les clés. Pourtant elle persiste à ne pas vouloir s'en mêler, considérant lâchement qu'il ne s'agit que d'un conflit bilatéral entre la Russie et l'Ukraine.
Certains voudront voir dans cette affaire un nouvel exemple de l'impérialisme russe annonciateur d'une nouvelle crise géorgienne. D'autres y verront un chantage exercé par l'Ukraine qui cherche à tirer profit de sa situation stratégique de pays de transit obligé. Mais cette crise est aussi l'une des premières conséquences politiques de la crise mondiale qui, au delà de la sécurité énergétique, pose la question du devenir de la “zone tampon” entre Europe et Russie et en particulier de l’Ukraine.