2004 : l’Europe était à son apogée. L’Euro était en en circulation depuis un peu plus de deux ans et tout le monde s’émerveillait encore d’avoir ces nouveaux dollars dans son portefeuille. L’Europe venait de s’élargir aux anciens pays socialistes, se réunifier disaient les plus emphatiques. La campagne européenne était logiquement passée inaperçue, tout comme ses résultats de l’élection. 2005 : Premier coup de tonnerre dans un ciel serein. Les Français disent non au projet de constitution européenne, non pas pour les innovations introduites par ce nouveau traité, mais pour l’ensemble de son œuvre. L’Europe ne fait plus rêver. Elle est devenue la cause de tous nos maux. 2008 : Le grand krach systémique que personne n’attendait mais que tout le monde craignait ! L’Amérique impériale apparaît désormais impuissante et ruinée. Le système financier mondialisé est en situation de banqueroute. La dépression s’abat sur l’économie-monde. Les champions de la mondialisation sont les premiers touchés. Le chômage explose partout. Les révoltes grondent. La présidence française vaporise ce qui reste d’Europe communautaire pour renouer au jeu des grandes puissances. L’Europe est spectatrice, incapable de se coordonner sur une réponse commune, réduite au rôle d’arbitre qui continue de siffler dans l’indifférence générale des fautes à des règles auxquelles plus personne ne croit.
Crise est un mot faible pour décrire le contexte dans lequel se déroule les élections européennes de 2009. L’effondrement du système devrait ouvrir un boulevard aux forces contestataires de gauche. Chacune devrait rivaliser de propositions radicales pour remettre tout à plat et inventer un nouveau monde. C’est ce qu’on va voir …
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