La crise des dettes souveraines européennes peut être perçue de deux manières. La grille de lecture orthodoxe nous invite à y voir une situation intenable de surendettement de certains pays "qui ont vécu pendant trop longtemps au dessus de leurs moyens" et qui doivent logiquement s’imposer une drastique cure d’austérité pour assainir leur finances publiques. Mais on peut y voir également (c’est le choix que j’ai fait) une lutte entre le pouvoir politique et le pouvoir financier qui conduira nécessairement à la mort du perdant. Au terme de cet épisode, soit la finance aura été domestiquée et mise hors d’état de nuire. Soit elle conduira les Etats à la banqueroute, à l’insurrection des peuples et finalement à des changements de régimes politiques qui mettront définitivement fin à toute forme de démocratie.
Malheureusement, c’est bien sur ce chemin que s’est engagé l’Europe cette semaine avec son drôle de plan de « sauvetage » de la Grèce, puis de manière moins claire par le plan d’urgence pour la zone euro. Dans les deux cas, les politiques européens prétendent vouloir stopper l’effet de contagion et la spéculation sur les dettes publiques tout en donnant raison aux marchés financiers, en adoptant leur logique et en préconisant les mêmes remèdes à savoir une cure d’austérité généralisée qui ne pourra que dégénérer en dépression.
Le pouvoir politique a bien conscience d’être attaqué par la finance. Mais comme il se sent encore en situation de supériorité sur son agresseur et qu’il reconnaît à celui-ci une légitimité indiscutable, il pense être en mesure de pouvoir consentir à quelques concessions pour calmer ses ardeurs ou ses inquiétudes. En attendant, les démocraties s’affaiblissent et l’Ennemi conforte ses positions.
Tout le monde savait que l’explosion de l’endettement public consécutif à la crise financière de 2007-2008 dans un contexte de taux d’intérêt « historiquement bas » ne serait pas viable. Même si personne ne s’attendait au Krach de la bulle obligataire si rapidement, cette nouvelle crise n’a rien d’une surprise. Cela fait longtemps que les penseurs du système nous annoncent qu’il faudra tôt ou tard régler la facture de la crise. On y est.
Le cas Grec n’a rien d’un cas isolé. Aujourd’hui, tous les Etats se retrouvent dans une situation d’insolvabilité potentielle. Compte tenu des maigres perspectives de croissance dans les anciens pays industrialisés, et des besoins sociaux qui ne cessent d’augmenter (chômage de masse, soutien aux secteurs en difficultés, dépenses de santé, retraites, vieillissement …) les Etats sont sont tous devenus structurellement déficitaires. Pour prendre l’exemple de la France, on estimait à environs 3% le taux de croissance nécessaire pour assurer l’équilibre des finances publiques. Désormais la croissance potentielle est estimée entre 0.8 et 1.5 %.
En soi, il s’agit déjà d’un défi historique pour tous les Etats qui devront trouver les moyens soit de renouer avec une croissance soutenue en modifiant substantiellement leur modèle économique, soit de réduire drastiquement le périmètre de leur Etat providence, soit probablement les deux. Mais si on ajoute la pression des marchés financiers, l’équation devient franchement impossible.
Les doutes légitimes sur la solvabilité des Etats conduisent les marchés à revoir à la hausse les taux d’intérêts des fonds qu'ils prêtent, ce qui va accroître les dépenses des Etats via la majoration du paiement des intérêts et réduire leurs ressources fiscales via la contraction de l’économie induite par la rigueur. L’intervention des marchés financiers en tant que « régulateur » du bon niveau de la dette publique est donc le plus sûr moyen de transformer rapidement une situation d’insolvabilité virtuelle en banqueroute réelle !!
Des plans de sauvetage en trompe l’oeil
Il conviendrait donc de changer de logique. Ce n’est malheureusement pas ce que vient de faire L’UE et le FMI. Leur plan de sauvetage de la Grèce s’inscrit scrupuleusement dans la logique des marchés financiers en respectant ses dogmes et ses principes.
1- Les Etats doivent se financer sur les marchés financiers.
On aurait pu imaginer des méthodes de financement non conventionnelles (des prêts accordés directement par la BCE à la Grèce) L’argent du plan de sauvetage proviendra de fonds levés par les Etats européens sur les marchés aux taux que ceux-ci détermineront.
2- Le risque d’insolvabilité se traduit par une hausse des taux d’intérêt.
De deux choses l’unes. Soit l’Europe considérait que la Grèce ne pouvait pas faire défaut (ou ne devait pas) et dans ce cas, elle devait prêter au taux directeur de la Banque centrale. Soit elle considérait que le risque était réel et elle devait laisser le marché apprécier le bon niveau de la prime de risque. En choisissant une voie médiane (un taux de 5%) elle reconnaît à la fois le risque de défaut d’un Etat et la légitimité de la prime de risque. On a même entendu notre ministre des finances se réjouir, tel un tradeur sans foi ni loi, que la France pourra faire de l’argent sur le dos des Grecs !
3- La pire des catastrophes, c’est la faillite systémique
La chute de Lehmann en septembre 2008 a placé l’ensemble du système financier mondial au bord du précipice. Cette « grande trouille » a laissé des traces dans le rapport de forces entre le pouvoir financier et le pouvoir politique. Ce dernier continue de penser les banques sont dans une situation d’extrême fragilité, alors que lui est toujours dans la position forte du sauveur de dernier recours. A l’inverse, les financiers ont déduit du sauvetage sans contrepartie du système bancaire, qu’ils avaient pris définitivement l’ascendant sur les politiques. Ils savent qu’en agitant la menace d’un nouveau Krach, les Etats voleront à leur secours comme en 2008. Les dirigeants européens auraient pu étudier un plan de défaut concerté pour rééchelonner la dette grecque. Impossible !! L’idée même du défaut d’un Etat qui serait le nouveau "domino" qui ferait s'écrouler tout le système bancaire dans un contexte de panique généralisée est inenvisageable. Mieux vaut encore prendre le risque de plonger un pays dans l’anarchie, le chaos et la régression sociale !
Il faut vraiment une grosse dose de mauvaise foi pour affirmer que le plan de sauvetage Grec va stopper la contagion ou « bloquer la vaguelette avant qu’elle ne se transforme en tsunami » On ne voit vraiment pas en quoi la logique des marchés financiers n’a en rien été contredite et son pouvoir a été neutralisé. Au contraire, les marchés se voient conforter dans leur rôle d’alerte et de régulation.
Aussi, des lors que nouvelles craintes se feront jour sur la solvabilité de tel ou tel Etat, ou sur les finances publiques en général à la manière d'un grand crédit crunch public, les marchés renchériront le prix de "leur" argent, ce qui suffira souvent pour faire passer la situation des finances publiques concernées de « délicat » à « ingérable » !
Le plan de sauvetage de la Grèce voté la semaine dernière traduit donc une capitulation de type « munichois » face au pouvoir des marchés financiers. Ceux qui ont voté ou soutenus ce plan se sont rendu coupables de crime contre les peuples et la démocratie. Le PS a notamment perdu dans l’affaire toute crédibilité à incarner la moindre alternative en 2012.
Est-ce parce que l’arbitrage du pouvoir politique en faveur des marchés financiers et au détriment des corps sociaux (pour reprendre les termes de F Lordon dans son dernier article) a été un peu trop visible dans l’opération de « sauvetage » de la Grèce, que les gouvernements de la zone euro ont tenu un langage martial ce week end, déclarant quasiment la guerre aux spéculateurs.
La logique du plan d’urgence est-elle différente du plan de sauvetage de la Grèce? A première vue, on pourrait le croire dans la mesure où la solidarité des pays européens est censée empêcher toute spéculation sur la solvabilité des Etats les plus fragiles. Mais c’est surtout l’autorisation faite à la BCE d’acquérir des dettes souveraines qui étonne. L’Europe se convertirait alors enfin à la politique de monétisation des dettes publiques, après la Fed, la banque centrale du Royaume uni et celle du Japon ? Un examen rapide des mesures annoncées dimanche soir conduit sérieusement à relativiser son premier élan d’enthousiasme. La réaction euphorique des bourses finira d’ailleurs par achever de ramener à la réalité ceux qui auront voulu croire à une vigoureuse riposte des politiques ...
Il apparaît en effet que :
1- Le financement du « véhicule » de 440 Milliards d’Euros n’est pas assuré. A priori, les Etats membres devront recourir à des émissions d’obligations, ce qui devrait selon Patrick Artus représenter 89 Milliards d’Euros pour la France. Quand on pense que le « grand emprunt » a été limité à 35 Mds pour éviter de prendre le risque d’une dégradation de la note de la France, on peut sérieusement mettre en doute la faisabilité d’une telle émission sans que les marchés et les agences de notation ne s’inquiètent de ce remarquable bond en avant dans le surendettement ! On peut même d’ailleurs douter que le parlement allemand accepte sans sourciller d’emprunter 119 Mds d’Euro pour venir en secours aux cigales de l’Europe du Sud. Fondamentalement, il ne s’agit toujours que de creuser des trous pour en reboucher d’autres …
2- Le volume total des sommes mobilisées est nettement insuffisant pour permettre aux Etats de se passer des marchés financiers. Le plan ne représente qu’un cinquième des besoins de financement des Etats de la zone euro sur les trois prochaines années et la moitié des besoins des Etats aujourd’hui en difficultés.
3- Rien n’est indiqué sur le taux d’intérêt qui sera pratiqué en cas de mobilisation de ce fond au profit des Etats qui devraient y recourir. Sur la base du précédent grec, il est probable que les prêts comporteront également une petite « prime de risque », qui rappelons le accrédite l’idée d’un risque de défaut des Etats et donne raison à la logique des marchés financiers.
4- Les modalités de l’intervention de la BCE sur les dettes publiques reste encore aujourd’hui trop mystérieux pour que l’on puisse s’en réjouir. Il ne s’agit a priori que d’une intervention sur le marché secondaire, ce qui laisse toujours les marchés financiers en première ligne dans le financement des Etats et donc libre de déterminer « souverainement » le juste taux d’intérêts en fonction du risque de défaut supposé. En outre, aucune information n’a été délivrée quant au volume de ces rachats d’obligations. A priori, il ne s’agira que d’une mesure exceptionnelle qui sera réservée aux pays dont les taux seront considérés comme franchement anormaux du fait de phénomènes spéculatifs. En tout état de cause, la BCE a clairement précisé que cette politique ne devait en aucun cas réduire les pressions en faveur de la discipline budgétaire qui pèsent sur les Etats et qu’elle n’aurait absolument pas pour effet d’assouplir la politique monétaire dont l’objectif premier demeure la lutte contre l’inflation.
La laïcité classique a eu pour objet de mettre la politique à l’abri des pressions des églises et de renvoyer la religion dans la sphère privée des individus. Il convient de faire exactement aujourd’hui la même chose avec la Finance, qui quelque part correspond à la nouvelle église de la religion du néolibéralisme : l’argent.
Il convient donc d’assurer le financement des Etats par des règles publiques, définies démocratiquement, et non plus sur la base d’appréciations plus ou moins rationnelles des marchés ou des agences de notations. Si régulation il doit y avoir dans les niveaux d’endettement public celle-ci doit être définie par des mesures du type pacte de stabilité. Il suffirait simplement d’articuler la définition de ces règles de déficit maximum autorisé avec des ouvertures de lignes de crédits à taux règlementés de la BCE. S’il faut une décennie aux Etats de la zone euro pour revenir à l’équilibre budgétaire, eh bien on mettra 10 ans ! En attendant, chaque Etat pourra emprunter dans des conditions normales auprès de la BCE, la première année 9% de son PIB, 8% la deuxième et ainsi de suite jusqu’à l’équilibre tel qu’il aura été défini. Ce mécanisme rassurerait d’ailleurs les marchés financiers en écartant toute possibilité de défaut des Etats et donc de nouvelle crise financière. En outre, il permettrait un désendettement contrôlé des Etats qui progressivement verraient la charge, aussi énorme qu’illégitime, des intérêts sur la dette décroître, ce qui leur redonneront quelques marges de manœuvres.
Ainsi la finance serait ramenée à sa vocation première qui est de financer l’économie et les acteurs privés en sachant apprécier la validité de leurs projets et leur capacité de remboursement. L’orientation des politiques publiques et la solvabilité des Etats ne regardent pas plus les marchés financiers que les lois votées par le parlement ne regardent les églises !
L’alternative est tout aussi simple, mais plus brutale. Il s’agirait de prendre les marchés à leur propre jeu en organisant mécaniquement le défaut des Etats dont les taux dépasseraient un certain taux (4 ou 5%) Le système financier se retrouverait à nouveau en situation de faillite virtuelle, ce qui permettrait sa nationalisation à vil prix afin d’organiser sa complète restructuration.
Tant qu’on n’aura pas affirmé d’une manière ou d’une autre le principe de séparation de la Finance et de l’Etat et que le pouvoir politique n’osera pas se servir des armes spécifiques dont il dispose, tous les plans d’urgence ou de sauvetage, ne seront que des bricolages, des incantations et finalement, diverses formes de capitulation qui nous rapprochent de la grande déflagration à venir.
Malakine
Cette référence à Munich trotte dans ma tête depuis quelques temps. Des hommes d’Etat qui laissent entendre que la crise se règle alors que les mesures décidées conduisent à son approfondissement c’est l’esprit de Munich, une tromperie consciente des peuples ayant une seule cause, le refus d’affronter la réalité par lâcheté ou incompétence!
En écrivant « Mais on peut y voir également (c’est le choix que j’ai fait) une lutte entre le pouvoir politique et le pouvoir financier qui conduira nécessairement à la mort du perdant. » c’est bien d’une lutte de classes dont vous parlez. Il nous faudra aborder de plus en plus la situation sous cet aspect. Et sans escamoter les débats et réflexions menés par les experts et chercheurs, et votre énoncé de mesures à prendre y participe en profondeur, la formulation d’une politique radicalement neuve s’impose ainsi que la formalisation d’une convergence des forces politiques aujourd’hui éparses sont devenues une priorité. Devant la débâcle de l’expression des forces politiques traditionnelles (au PS c’est sidérant !), il ne faudrait pas que le courant hétérodoxe qui émerge ait théoriquement raison et mais politiquement tort.
Rédigé par : Francois Tanne | 11 mai 2010 à 08:45
Excellent article Malakine. Bravo !
Rédigé par : Wpennetier | 11 mai 2010 à 08:46
http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/economie/international/201005/10/01-4279011-le-plan-du-fmi-pour-la-grece-a-deja-echoue-en-argentine.php
je vous invite à lire le parallèle est saisisant!!
Saludos.
Rédigé par : ETDAS | 11 mai 2010 à 09:37
Très juste. Après, on peut se demander s'il ne serait pas plus simple de faire cela en dehors de l'euro...
Rédigé par : Laurent Pinsolle | 11 mai 2010 à 09:44
@ François Tanne
Lutte des classes, pas vraiment. On n'est plutôt dans une affaire de lutte pour la souveraineté politique. On est un peu dans la même situation que les Rois de France qui voulaient s'émanciper de la tutelle du Pape. C'est pourquoi je parle de "laïcité financière"
@ Wilfried
merci !
@ ETDAS
En effet, il faut lire le texte de Lordon qui démontre que les plans d'austérité ne parviennent jamais à rétablir l'équilibre des comptes.
@ Laurent
Je pense que c'est un autre sujet. La question de la sortie de l'Euro est une réponse à la question "comment faire repartir la croissance" Dans l'immédiat la question est de savoir comment faire pour que les Etats se libèrent de l'emprise des marchés pour que leur niveau d'endettement reste gérable.
Franchement, j'aurais préféré que NDA axe sa pétition sur une vraie monétisation des dettes publiques. Néanmoins, il a eu le courage de s'opposer au "sauvetage" de la Grèce et c'est tout à son honneur.
Quant à la question de savoir si la monétisation des dettes se fera plus facilement dans le cadre d'une monnaie nationale, franchement ça se discute. Je ne vois pas ce qui empêcherait de monétiser les dettes dans le cadre actuel avec l'Euro.
Rédigé par : Malakine | 11 mai 2010 à 11:13
@ Malakine
Article très bien construit et j'aime beaucoup ta référence à la laïcité... mais je me demande qui seront les Ferdinand Buisson, Allard, Combes, Jaurès ou Briand capables de "dompter" la finance.
La finance telle un Pape est friande de bulles...
Le plan de sauvetage a effectivement créé un effet d'aubaine qui finalement n'aura duré que 24h (les marchés étant en repli ce matin et se posent déjà des questions sur la croissance dans la zone euro).
Tes propositions pourraient marcher dans un monde idéal mais la lutte de la souveraineté politique contre l'Église de la finance n'est qu'un pantomime: nos politiques sont leurs anciens lobbyistes et leurs anciens lobbyistes deviennent nos politiques (ce qui est particulièrement vrai pour la Commission européenne).
Les coups de mentons contre la spéculation sont là pour rassurer encore le bon peuple en attendant que ce dernier crève de faim suite au déplacement de la spéculation sur les matières premières.
Le basculement vers les solutions autoritaires n'est qu'une question de temps (où retrouve alors les thèses d'Alain Chauvet).
Rédigé par : René Jacquot | 11 mai 2010 à 11:43
Cette allusion Munich me fait penser au "Munich social" qu'avait prédit, à juste titre Philippe Séguin lors du débat sur le traité de Maastricht. Les élites de tous les pays ont capitulé devant l'idéologie néolibérale qui sévit depuis 30 ans avec la victoire de Ronald Reagan et Margaret Thatcher pour qui l'Etat était le problème et non la solution et donc qu'il convenait de tout privatiser et déréglementer! Nous voilà devant les conséquences désastreuses de cette idéologie néolibérale.
C'est comme le dit François Tanné une politique de classes et comme l'on dit Warren Buffet et Denis Kessler.
Comme vous le dites le problème est d'ordre politique : il nous faut des dirigeants décidés à rompre face à cette idéologie et pour cela une réforme intellectuelle et morale s'impose qui commencerait par le rassemblement d'un courant hétérodoxe allant de Sapir à Gréau notamment qui se formaliserait par l'apparition de forces politiques nouvelles encore éparses.
Rédigé par : cording | 11 mai 2010 à 12:59
@ rené
Oui, ça ne sera pas si simple. Je sais bien. Mon texte est d'ailleurs à mettre en regard du tout dernier de Lordon pour qui les Etats sont définitivement dans la main du pouvoir financier.
http://blog.mondediplo.net/2010-05-11-Sauver-les-banques-jusqu-a-quand
@ Cording
Mon titre est bien évidemment un clin d'oeil au Munich social de Seguin.
Compte tenu de l'état idéologique actuel de la classe politique, si on rejette les principes du néolibéralisme, ça va faire un sacré chambardement !!
Gréau ? Il ne serait pas un peu fossilisé lui aussi ? J'ai l'impression qu'il en est resté au débat entre libre échange et protectionnisme, comme il y a 5 ans ... En quoi sa pensée ou ses propositions ont-elles évoluées depuis la crise ?
Rédigé par : Malakine | 11 mai 2010 à 16:27
@ à tous
http://www.marianne2.fr/JM-Quatrepoint-C-est-la-2-fois-qu-on-sauve-les-banques_a192757.html
Voilà une entrevue intéressante de JM Quatrepoint sur la crise de l'euro... je pense que le répit sera plus court qu'il ne pense! L'Euro est le maillon faible de la mondialisation et le sauve-qui-peut généralisé conforte les marchés dans leur stratégie d'attaques cycliques.
Quatrepoint cite Stiglitz et sa proposition "d'un euro à deux vitesses permettant d'aider les pays européens les moins compétitifs à exporter grâce à un euro plus faible" soit l'euromark et l'eurolatin.
Rédigé par : René Jacquot | 11 mai 2010 à 18:23
@ Malakine
Je pense que Gréau qui est un praticien a su évoluer mais comme on ne lui donne que peu la parole on ne sait pas bien ce qu'il pense de la situation actuelle.
Rédigé par : cording | 11 mai 2010 à 18:23
Très bonne analyse.
Il y avait hier soir à l’émission « Mots croisés », 2 magnifiques spécimens de ceux qui se "sont rendu coupables de crime contre les peuples et la démocratie" à savoir P.Lellouche et P. Moscovici, dignes représentants de l’UMPS. C’est bien simple, ils étaient d’accord sur pratiquement tout.
A mon grand regret, NDA n’a pas pesé lourd face à la redoutable éloquence de ces 2 professionnels de la politique. Ils ont été absolument odieux. Lellouche n’a pas hésité à comparer NDA à Le Pen et a passé son temps à se foutre de la gueule de NDA quand il parlait, et Moscovici a fait preuve d’une rare agressivité. C’était désespérant et j’aurais réellement souhaitait que NDA leur tape sur la gueule (au sens propre) pour leur apprendre à vivre !
Rédigé par : RST | 11 mai 2010 à 18:45
@
Malakine, Marianne2 a donné récemment la parole à JL Gréau et sa pensée ne m'a pas paru fossillisée.
L'entrevue de Quatrepoint est en effet intéréssante, je pense que que l' euro ne peut survivre sans une transformation profonde comme le propose Sapir: transformer l'euro de monnaie unique en monnaie commune.
Rédigé par : cording | 11 mai 2010 à 18:47
Cher Malakine,
Voilà plusieurs fois que vous réagissez négativement à l'évocation des luttes de classes. Pourtant ceux qui se cachent sous le nom de marchés financiers s'apparentent clairement à une classe sociale plus qu'à un pouvoir étatique comme celui de la papauté.
La probabilité de voir évoluer la crise financière,née de la dette privée, puis la crise de la dette souveraine en crise sociale est tout de même importante. La facture qui est présentée aujourd'hui aux peuples est proprement insupportable! Comment peut-on imaginer que cette crise ne se transforme pas en une crise sociale? De mon point de vue l'échéance est aussi importante que celle de 2012 ce qui nécessite de s'y préparer Elle peut survenir à tous moments...
Rédigé par : Jacques ENNAT | 11 mai 2010 à 20:07
tant d'efforts et d'argent pour un résultat si absurde, en images: http://www.youtube.com/watch?v=YQpPCHHBxfE
Rédigé par : brassweb | 11 mai 2010 à 21:59
@Malakine
L'expression "Munich financier" est bien trouvée. Les gouvernements avaient à choisir entre la soumission sans fin aux marchés financiers et la crise systémique. Ils ont choisi la soumission aux marchés, mais rien n'indique qu'ils éviteront la crise systémique, bien au contraire.
@Jacques ENNAT
"Cher Malakine,
Voilà plusieurs fois que vous réagissez négativement à l'évocation des luttes de classes. Pourtant ceux qui se cachent sous le nom de marchés financiers s'apparentent clairement à une classe sociale plus qu'à un pouvoir étatique comme celui de la papauté."
C'est vrai sociologiquement parlant, mais je crois que quand Malakine parlait de "laïcité financière", il évoquait aussi le rôle, idéologique celui-la des experts en tout genre (économistes, agences de notation, éditorialistes...) qui, comme le clergé autrefois, édictent les règles pour être une "bonne" nation fidèle à Dieu (qui pour les marchés est l'argent) et ne pas se retrouver en enfer...
Rédigé par : Pullo | 11 mai 2010 à 22:54
@ rené
J'ai arrêté de lire l'interview à la deuxième question tellement le propos est truffé d'erreurs.
la BCE n'est toujours pas un prêteur en dernier ressort puisqu'elle intervient toujours sur le marché secondaire ; et ce n'est pas l'Euro qui est "attaqué" mais les Etats les plus endettés. La monnaie n'a rien à voir la dedans ! Est-ce qu'on imagine les marchés attaquer l'Allemagne ou les Pays-bas ?
@ Cording
Ma remarque amère visait en réalité un autre :-)
@ RST
Je n'ai pas vu l'émission mais ce que tu dis ne m'étonne pas. La dernière fois que j'ai vu Lelouche sur un plateau c'était dans un débat avec Mélenchon chez Calvi (ou déjà Demorand) et je me suis demandé comment Mélenchon a pu réussir à ne pas se lever pour lui en coller une.
@ Cording
Mais arretez donc avec l'Euro !! Il n'est ni responsable, ni menacé par la crise actuelle. Son seul rôle est d'empêcher tout rebond véritable des économies déficitaires, mais cela, on s'en apercevra dans quelques mois ou quelques années quand on verra que la Grèce ne peut toujours pas rembourser ses dettes malgré le plan de rigueur.
@ Jacques
Mais non, je ne réagis pas négativement au concept de lutte des classes !! Dans "le coup d'Etat silencieux" je qualifiais les marchés de "une autorité désincarnée dont la seule légitimité est de représenter les intérêts du capital nomade et apatride !"
Il me semble seulement qu'en l'espèce on a affaire à quelque chose d'une autre nature. La Finance c'est des oligarchies mais c'est aussi le petit épargnant qui espère le rendement maximal de son assurance vie. Et dans les Etats qui sont ou vont être attaqués par les marchés, il y a aussi des riches et des patrons. C'est une vision trop sommaire.
La finance doit à mon sens être vue comme l'expression du pouvoir quasi illimité du capital dans notre système néolibéral. C'est une force qu'on a libéré progressivement (notamment en dépersonnalisant le rapport de domination et en le masquant derrière des lois économiques) et qui aujourd'hui ne dispose plus d'aucun contre pouvoir. Après avoir réduit à néant l'opposition que représentait le travail autrefois, elle est en passe de dissoudre désormais les communautés politiques.
La finance est aujourd'hui un pouvoir à vocation totalitaire qui n'est ni complètement de nature sociale, ni complètement de nature politique, mais essentiellement économique. C'est le pouvoir absolu de l'argent roi, une "capitalocratie" en quelque sorte ...
Mais sinon, oui on est d'accord. Au bout de la route, il y a non seulement des graves troubles sociaux mais aussi un renversement des structures politiques.
@ Pullo
Bien résumé !
Non, je n'avais pas vu dans ma réponse la dimension cléricale de l'idéologie dominante. Mais j'aurais pu !! Il est très juste que le marché a pris une dimension religieuse. Le marché est une divinité, qui tantôt récompense et tantôt châtie, une divinité dont il faut accepter la volonté et exécuter scrupuleusement à ses commandements... Comme le climat l'an passé.
Encore une fois on constate que la perte de sens de la civilisation néolibérale produit une angoisse métaphysique qui est propice au réveil de toutes les formes de pensées archéo-religieuses !
On serait sur un registre rationnel si on disait "trop d'endettement fabrique de l'inflation" "trop d'endettement réduit les capacités des Etats à intervenir" Lorsqu'on dit "trop d'endettement conduit à perdre la confiance des marchés" ou qu'on affirme qu'il est nécessaire de faire des sacrifices pour purger ses fautes, on est sur un registre archéo-religieux.
Rédigé par : Malakine | 12 mai 2010 à 00:41
@ Malakine.
@ Pullo.
Merci pour votre éclairage. Nous sommes d'accord.Ce que je redoute c'est un enchaînement d' évènements liés à ces mauvaises décisions qui conduirait au déferlement de la violence,or les décideurs de tous bords, politiques et syndicaux,refusent de voir cette issue comme possible. La politique du pire est toujours désastreuse!
Rédigé par : Jacques ENNAT | 12 mai 2010 à 10:58
@ Malakine,
Mon premier commentaire était un peu court. Mais clairement, c'est un très bon papier (je vais te mettre en lien demain). J'aime beaucoup le choix des mots, Munich, laïcité. Tout cela est très juste. Je suis frappé par le fait que la corbeille gouverne le monde puis des années. Les dirigeants politiques prennent de plus en plus leurs grandes décisions économiques en fonction des mouvements d'humeur des marchés. Les marchés veulent une nationalisation partielle des banques, les gouvernements le font. Ils veulent un plan de soutien à l'économie, idem. Ils veulent un plan d'aide à la Grèce... etc
Le plus hallucinant est la présentation de la majorité des média qui parlent d'une victoire de l'Europe sur les marchés...
Je suis complètement d'accord sur le fait que le problème actuel de l'Europe est de trouver la croissance et que les plans actuels portent en eux-même les ferments de leur non réalisation par absence de croissance.
Une nouvelle crise des dettes souveraines viendra. Quand, c'est difficile de le savoir. 6 mois ? 2 ans ? 5 ans ?
J'aime bien ton avant-dernier paragraphe. Après tout, il est vrai que dans une telle configuration, tout pourrait être rasé et reconstruit sur des bases plus saines.
Il y a un lien entre l'euro et l'emprise des marchés sur les Etats-nations puisque l'euro a privé les Etats-nations du pouvoir de la politique monétaire. C'est pourquoi c'est également une question importante. L'euro n'est pas qu'un inhibateur de croissance, il est aussi un inhibateur politique
Enfin, pour JL Gréau, il fait une analyse beaucoup plus globale de la crise, qui englobe les questions financières et monétaires mais le problème est qu'il est toujours invité pour parler de protectionnisme, ce qui lui laisse moins de temps pour développer le reste de sa pensée...
NDA a évoqué la monétisation dans son discours du 10 avril. Là encore, il est le seul à oser parler de telles questions.
Le débat sur France 2 était intéressant car les trop nombreux accords entre Moscovici et Lellouche montraient que l'alternative devait être cherchée ailleurs, et NDA en étant le seul représentant. En outre, Yves Calvi a très bien animé le débat en posant les questions qui font mal et je crois qu'il a contribué à la progression de nos idées.
@ Cording
Le "Munich social" n'est pas né pendant la campagne de 1992. Philippe Séguin avait employé ce terme plus tard, alors qu'Edouard Balladur était premier ministre (ce qui avait provoqué sa fureur) pour dénoncer la politique du franc fort et le chômage qui en découlait.
Rédigé par : Laurent Pinsolle | 12 mai 2010 à 12:20
@ Malakine,
Je regrette mais je persiste à penser comme Jacques Sapir que la façon dont l'euro a été conçu est une des causes de la crise de la zone euro.La déflation que les "experts" ès économie imposent à la Grèce va échouer comme celle de Laval en 1935 en France faute d'une dévaluation de combat(30%) et au moins d'un rééchelonnement de sa dette voire un défaut de paiement.
Un économiste comme Frédéric Lordon est susceptible de faire partie de ce courant "hétérodoxe" pour briser le prêt-à-penser néolibéral notamment quand il évoque dans "Le Monde Diplomatique" la démondialisation comme sortie de la crise globale du système, pour non pas seulement économiquement raison mais aussi politiquement.
Rédigé par : cording | 12 mai 2010 à 12:47
@ Laurent
Je m'attendais à la crise des dettes souveraines. Je crois que j'en avais déjà parlé l'an passé, mais franchement je ne m'attendais pas à ce que ça vienne si vite. Je trouve que ça va très très très vite. Donc à mon avis, la prochaine étape (celle des défauts de paiement ou de la mise en jeu des garanties des autres pays) n'attendra pas 2 ans.
Non, désolé Laurent, NDA n'est pas le seul à parler de sortie de l'Euro et de monétisation des dettes, mais je ne dirais pas son nom car pour toi c'est une fasciste ! ;-) En tout cas, prépare toi à être étiqueter de plus en plus souvent d'extrême droite ...
@ Cording
Je suis d'accord sur le diagnostic sur l'Euro. Je considère cependant qu'il est faux de dire que l'Euro est actuellement attaqué. Ce sont les Etats les plus endettés du sud de l'Europe qui sont attaqués.
C'est justement ce qu'on veut nous faire croire dans le but d'instaurer en force un "gouvernement économique de la zone euro" qui achèvera de supprimer toute souveraineté économique aux Etats membres. Alors ne tombons pas dans le piège ...
Rédigé par : Malakine | 12 mai 2010 à 15:03
@Laurent
Gréau avait évoqué une sortie de l'euro en 2008 lors d'une conférence de la fondation Respublica:
http://sortirdeleuro.over-blog.com/article-18285489.html
http://www.chevenement.fr/Les-travaux-de-la-Fondation-Res-Publica-sur-la-zone-euro_a949.html
Des économistes nobélisés évoquent une sortie de l'euro Stiglitz, Krugman, Allais avec peu de relais politiques en France si ce n'est NDA, Marine Le Pen, François Asselineau, Paul-Marie Couteaux et le Parti Ouvrier Indépendant.
Je ne parlerai même pas des relais syndicaux (la CGC avait attaqué l'euro à l'époque du regretté JL Cazettes et FO ne franchit pas encore ce pas).
On en revient au nœud gordien qu'était le Traité de Maastricht et force est de reconnaitre que les arguments aux opposants du Traité prennent tout leur sens aujourd'hui! L'abandon de notre souveraineté était une condition sine qua non pour parachever l'Europe des marchés et inscrire l'UE dans la grande farandole de la mondialisation.
Par ailleurs, les spin doctors ne font plus d'illusion, fait un sondage autour de toi...
@ Malakine
On est pile dans la troisième phase de Chauvet, celle de la captation et la confiscation par les oligarques, les aristocrates prédateurs et leurs tyrans affidés... la prétendue bataille contre les Marchés est l'occasion rêvée pour les technocrates d'abolir pour de bon la démocratie et je me marre quand je vois les cris d'orfraies d'Hollande si confus devant le vrai visage de l'Europe pour laquelle il milite!
Rédigé par : René Jacquot | 12 mai 2010 à 19:37
@ Malakine
Idem sur les dettes souveraines (c'était le point de départ de ma série sur le Grand Choc de 2017). Mais, pareil, je ne m'attendais pas à une crise si rapide. J'avais estimé que la crise finale aurait lieu en 2016...
Je suis très partagé sur le timing qui nous sépare d'une plus grande crise. D'une part, la violence de la crise récente et la situation des finances publiques plaident pour une crise rapide. Mais de l'autre, si les profits des entreprises repartent à la hausse (ce qui sera possible même sans croissance de l'économie productive en Europe), une certaine illusion pourrait durer...
Je pensais en dehors des extrêmes... Je sais. Après, cette comparaison est ridicule. Si le FN dit qu'il y a trop de chômeurs, on ne va pas dire qu'il n'y en a pas assez... Et puis, des valeurs importantes nous ont toujours séparés et nous sépareront encore.
C'est juste, ce n'est pas l'euro qui est attaqué. Ce sont les pays. Pas faux sur le raisonnement, mais j'espère que l'Allemagne refusera toute dérive dans ce sens pour éviter de payer la note...
Rédigé par : Laurent Pinsolle | 12 mai 2010 à 19:46
L'Allemagne refusant de faire caution, ce serait une façon de précipiter les évènements vers l'insolvabilité de la Grèce.
Est ce qu'une sortie de l'euro par la Grèce serait un drame pour l'Euro et pour la Grèce qui restructurait sa dette ?
En tous cas, le moins qu'on puisse dire c'est que selon l'analogie de Lordon, ingénieur des Ponts et Chaussées à l'origine, la finance et l'Europe ont été bâtis à l'instar d'un pont prévu pour le beau temps, sans supposer que les tempêtes se produisent aussi soumettant les structures à rude épreuve.
Rédigé par : olaf | 12 mai 2010 à 21:31
Indispensable ! Vous êtes indispensable parce que même si on peut être en désaccord avec vous (cette fois ce n'est pas mon cas), vous articles son tellement argumentés et documentés qu'ils sont un vrai plaisir intellectuel. Celui-ci particulièrement.
Un grand merci à vous et à votre travail.
Rédigé par : leunamme | 12 mai 2010 à 21:43
@ rené jacquot
Et si je me souviens bien le bouquin de Chauvet, après cette phase, on aura droit à une période indéterminée de Chaos ...
Franchement, moi ça ne me fais plus rire du tout. Pour la première fois, je suis vraiment très inquiet.
D'ailleurs, demain attendez vous à un brûlot en forme de coup de gueule en réaction à la dernière tribune de Todd et de El Karoui
@ Laurent
Une illusion ? Mais ça y est, il me semble ... Le train de la rigueur est lancé, même en France, et rien ne me semble maintenant pouvoir arrêter la spirale dépressive. la descente aux enfers a commencé !
En fait, je dois relativiser mon propos (ce sont les Etats qui sont attaqués et non l'Euro) depuis que j'ai lu la dernière note de Artus qui dit que ce sont les Etats à taux de change rigide qui sont jugé les plus fragiles par les marchés. Donc, l'Euro joue bien un rôle ...
Sur le FN, on aura le temps d'en reparler. Au point où on en est, j'estime qu'on ne peut plus se permettre de faire la fine bouche. Mais prépare toi bien à cet amalgame ...
@ Olaf
Ce ne sera pas pour la Grèce que ce sera un drame si elle fait défaut, mais pour les marchés financiers. Lis bien le dernier texte de Lordon. Il explique bien que la panique se propagera aussitôt dans tous les système bancaire comme après la faillite de Lehmann.
Sur l'Euro, je crois que tout le monde est d'accord maintenant pour dire que la monnaie unique souffre de tare congénitale. Le dernier texte de christian saint etienne est de ce point de vue très clair. http://www.lemonde.fr/opinions/article/2010/05/11/comment-sortir-de-la-crise-de-l-euro-par-christian-saint-etienne_1349771_3232.html
@ Leunamme
Arrête !! Je t'ai déjà dit de ne pas me vouvoyer ! Mais merci quand même. :-) Je n'ai plus la force aujourd'hui d'écrire tous les jours et de réagir sur tout, mais j'essaie quand même de faire des textes "forts" quand je pense avoir qqchose à dire.
Rédigé par : Malakine | 12 mai 2010 à 23:26
la prochaine étape ne risque-t-elle pas d'être un retour des Colonels en Grèce ?...
le plan d'austérité finira par conduire à la révolte du peuple, et cette colère amènera un régime fort, comme la Grèce en a déjà connu.
Le remboursement de la dette n'est pas pour demain....
d'autre part, on parle toujours du "marché", des "spéculateurs"... J'aimerai qu'on donne un nom, à défaut d'un visage, à ces dénominations virtuelles. Qui sont ces banquiers qui ont le pouvoir d'attaquer un pays ?...
Rédigé par : reno.th | 13 mai 2010 à 01:53
@ Malakine
Je n'ai aucune compétence sur le sujet, pas même celle d'un amateur éclairé.
Tout ce que je peux dire, c'est que les discours sur les marchés financiers régulateurs face aux Etats qui souffrent d'une mauvaise "gouvernance" me fait vraiment rigoler. L'Europe (les gouvernements européens) a décidé de laisser aux marchés financiers le pouvoir de lui imposer une politique qui leur est favorable: rien de nouveau sous le soleil, non? C'est pour cette raison que j'ai du mal à trouver une pertinence à l'idée d'une lutte entre les marchés et le pouvoir politique, qui semble prêt à tous les ajustements nécessaires, ou supposés tels. Ce qu'en pensent les populations, on verra ça plus tard. En attendant, on distraira les bons européens avec une loi sur la burqa, ou autres.
J'ai pour ma part trouvé excellent le texte de Todd et El Karoui. Merci de l'avoir signalé. Je dois même avouer que j'attendais quelque chose dans ce style depuis un moment. Enfin le débat sur la burqa est ramené à ce qu'il est réellement (n'en déplaise aux nationaux-républicains, il s'agit bien de trouver des boucs émissaires alors que la classe politique a renoncé à rechercher un modèle de sortie de crise économique). La comparaison entre ce thème et la désignation des "piigs" me semble particulièrement juste.
Sur le protectionnisme, je me demande ce qu'il y a à redire, même si apparemment tu trouves ce débat "dépassé".
Bref, j'attends ton papier, pour en découdre. ;-)
Rédigé par : Archibald | 13 mai 2010 à 10:15
@ Malakine
J'ajoute que le thème du bouc émissaire va parfaitement avec la croyance religieuse aux dieux du marché (cf ta discussion avec pullo).
Rédigé par : Archibald | 13 mai 2010 à 10:37
@ Reno th
Il me semble que c'est là tout la force de l'oligarchie de se cacher derrière des "lois économiques" et de ne présenter aucun visage. Elle fait ainsi apparaître son rapport de domination à sur les sociétés comme un phénomène naturel incontestable et irrésistible. Ce n'est donc pas demain que tu pourras mettre un visage sur ces "marchés qui spéculent contre les Etats" !!
@ Archibald
Rien ne nouveau sous le soleil ? Tu plaisantes j'espère ? Et bien, cite moi une période dont tu aurais le souvenirs où les Etats décident de réduire le salaires des fonctionnaires et les prestations sociales, tout cela pour "regagner la confiance des marchés" Personnellement, je n'ai pas souvenir d'avoir connu de mon vivant une telle séquence.
Tu veux en découdre avec moi et défendre le texte de Todd et de El Karoui ? :-) Bon courage !!
Rédigé par : Malakine | 13 mai 2010 à 11:16
@ Malakine
Effectivement le texte d'El Karaoui/Todd me laisse un gout d'inachevé... la bouc-émissarisation est difficilement explicable vue de Tremblay ou d'Aulnay, c'est un discours du 6e arrondissement.
Sinon comme l'écrivait Muray "Le monde est détruit, il s'agit de le versifier", le Rire... le vrai, pas celui de Stéphane Guillon, outre qu'il soit la politesse du désespoir est une forme de résistance face aux sinistres cardinaux de la rigueur et les obsessionnels compulsifs des marchés.
Rédigé par : René Jacquot | 13 mai 2010 à 11:36
http://www.m-pep.org/spip.php?article1689
Lu sur le blog de Pascale, cette explication de Nikonoff.
Rédigé par : René Jacquot | 13 mai 2010 à 11:41
@ Malakine
J'attends!! ;-)
Rien de nouveau était peut-être excessif, mais je voulais dire que nous avons la suite logique des politiques menées depuis vingt ans.
Avec cette fois un avantage non négligeable: les conneries du style "vous voyez bien qu'on a besoin de plus d'Europe pour maintenir notre modèle social" (sous entendu: ne changeons rien, mais allons vers plus de fédéralisme) ne marcheront plus. Hélas (par certains côtés), les effets d'une politique ne sont pas immédiatement ressentis. S'ils l'étaient, l'ordo-néo-libéralisme européen n'en aurait plus que pour quelques mois.
N'ayant aucun penchant pour le millénarisme, je suis content d'avoir perçu un peu d'optimisme (il est possible de faire quelque chose) chez Emmanuel Todd. Mais il nous faudrait d'autres hommes politiques.
Rédigé par : Archibald | 13 mai 2010 à 11:51
@ René
Bon, j'avoue, je travaille dans le 6è et habite près du Parc Monceau, et n'ai en conséquence jamais vu une burqa de ma vie, sinon en photo. Mais je doute que la plupart des Français en aient vu plus d'une.
C'est le 6è et le 7è qui, en France, souhaitaient massivement la guerre en Irak. C'est aussi dans ces arrondissement éminemment républicains :-) que l'on doit trouver ceux qui ne veulent pas voir de burqa, et jugent qu'une loi est nécessaire pour cela.
Je me trompe?
Rédigé par : Archibald | 13 mai 2010 à 13:04
"Dans le divin marché" Dany Robert Dufour rappelait qu'avant d'etre economiste Adam Smith etait un theologien protestant et en lisant ce passage je m'etais demandé si une secularisation de la pensée economique actuelle etait possible, tant la part d'ireel est presente dans l'economie financiere.
En suivant vos echanges sur la laicisation de l'economie j'y ai repensé en me demandant si une simple separation des 2 pouvoirs (politique et economique) pouvait l'y conduire ?
Nous avons une pensée quasi religieuse sans vicaire voire ni meme livre saint, la est le probleme je pense , quand le capitalisme etait encore industriel on savait qui crucifier , le patron comme en ce moment chez Vigimark...mais si Goldman Sachs tombe ses disciples n'auront pas a attendre indefiniment son retour, des banques d'affaires il y'en a un tas d'autre sur tout le globe.
Ramener tout ce beau monde sur terre (surtout les politiques) en voila un beau defit !
Rédigé par : Damien | 13 mai 2010 à 13:55
@ Malakine
Après tout, on parle du modèle Allemand alors que l'Allemagne a eu 0.8% de croissance de son PIB de 2000 à 2009, la plus faible de la zone euro, à peine mieux que l'Italie. C'est pour cela que je crains que le système puisse durer encore quelques années, même sans croissance...
Sur le FN, l'amalgame ne me fait pas peur. A 17 ans, j'organisai une réunion dans ma terminale avec une prof syndicaliste pour avertir des dangers du FN (suite à un dossier très bien fait du Monde sur les 20 ans du parti de JMLP) donc les amalgames, très peu pour moi, et même pour DLR qui comprend tout de même pas mal de gens issus de la gauche que l'on ne peut pas suspecter de sympathie avec l'extrême droite.
Rédigé par : Laurent Pinsolle | 13 mai 2010 à 15:04
@ Archibald
;-)
Effectivement je n'en ai jamais vu dans le VIe arrondissement... dans les boutiques du VIIIe par contre on peut en apercevoir!
Malheureusement pour moi, des voiles intégraux j'en vois tous les jours... c'est pour cela que je ne prends pas au sérieux le chiffre des "RG".
Je ne pense pas qu'une loi était nécessaire pour cela... l'arrêté interdisant la cagoule suite aux émeutes était amplement suffisant. Bref tout cela pour dire que Todd a une tendance "Mucchiellienne" à minimiser le communautarisme et l'éclatement de notre corps social.
@ Damien
Dans son troisième ouvrage sur le libéralisme "La Cité perverse", Dany Robert-Dufour érige le pervers-puritain comme le modèle de nos société globalisés: un coup puritain et épris de morale comme Adam Smith ou Pascal, un coup pervers à la Marquis de Sade. La construction théologique du marché ne servant qu'à justifier les pires déviations du libéralisme pervers.
Rédigé par : René Jacquot | 13 mai 2010 à 16:03
Je dirais plutôt : "trop d'endettement fabrique de la déflation."
La monnaie qui circule est une monnaie à intérêt ce qui a pour effet de renchérir l'argent et d'assécher la capacité de paiement des agents économiques. Or ceux-ci ne pouvant pas répondre à l'offre par une demande solvable ni aux besoins sociaux par une redistribution financière, il n'existe dans ce cas aucune tension sur les prix (autrement que celle qui se fait de la part des fournisseurs en situation de quasi-monopole par ex). Je doute qu'il y ait a moyen et long terme une inflation causée par le sur-crédit, mais qu'il y ait -par ce biais du crédit - une inflation de la masse monétaire M3-M2 du fait des revenus financiers... ce n'est pas douteux. Mais il faut distinguer ce qui est distinguable comme disait Aristote. M3-M2 n'est pas M1. Ce qui n'empeche pas qu'a terme M3-M2 ne trouve que le marché des matières premières sur lequel "s'investir" (spéculer).
Simple hypothèse. La monnaie inflationniste dans ce cas ne serait plus M1 (la monnaie en circulation trop bien controlée par le tx d'intérêt et la rigueur déflationiste) mais M3-M2 l'epargne financière dont le niveau d'accumulation suit mystérieusement la meme courbe exponentielle que le déficit public cumulé. Allez savoir pourquoi...
Rédigé par : patriote | 13 mai 2010 à 23:30
@René Jacquot
tiens c'est une grille de lecture freudienne le Ca (pulsions perverses) et le Surmoi (morale) faudrait organiser une rencontre avec un autre anti liberal comme Onfray eheh quoique pas sur qu'il le soit reellement lui.
Rédigé par : Damien | 14 mai 2010 à 02:08
@ Patriote
Je n'ai rien compris !! :-) Et j'espère ne pas être le seul ! Aurais tu l'amabilité de tirer une conclusion "grand public" à ton raisonnement ?
Rédigé par : Malakine | 14 mai 2010 à 09:03
Vous écrivez : "Le pouvoir politique a bien conscience d’être attaqué par la finance."
Mais sans interroger finalement les mécanismes par lequel un rapport de force entre pouvoir politique et financier est rendu déstabilisant pour l'un et favorable pour l'autre.
Or nous constatons facilement tout de meme que ce qui manque à l'un - le Trésor public - est détenu par l'autre - l'Epargne privée. Concretement pour la France cela représente grosso modo 1500 Mds E de déficits cumulés pour les finances publiques et un pactole de plus 1500 Mds E d'épargne financière placé en OPCVM par des nationaux (ce que je désigne comme M3(moins)M2). C'est la raison principale, à mon sens, pour laquelle les agences de notation hésitent à dégrader la note AAA de la France. Puisque à tout considérer ce que la France a emprunté elle l'a fait dans la meme proportion que ce qu'elle à permit a ses nationaux d'épargner. Autrement dit ce qu'elle emprunte sur les marchés est l'équivalent aux revenus financiers qu'elle permet aux détenteurs de capitaux de gagner.
Donc a partir de là on peut décrire sommairement le modele financier de notre pays : une pompe à phynance qui permet de translater, de faire passer la monnaie d'un statut de patrimoine public à un statut de patrimoine privé.
Toutes choses égales par ailleurs cela n'aurait aucune incidence sur l'économie du pays si justement ces détenteurs privés ne réclamait pas d'intérêts en echange de la mise à disposition de leurs capitaux et si bien sur cette monnaie privée s'investissait dans l'économie productive (investissements, salaires, etc.) de la meme facon que le ferait un Etat régulateur.
Or ce n'est pas le cas. Cette monnaie privée ne revient dans le circuit économique qu'a la condition d'etre rémunérée et rechigne à etre utilisée dans la distribution salariale (ces horribles "dépenses de fonctionnement" jugées improductives et nuisibles!). Donc la réintroduction de cette monnaie dans le circuit économique vers les agents economiques (ménages, entreprises, Etat) se fait donc sous une forme obligataire par un crédit garantit voir à taux variable.
C'est donc cette question du crédit qui va déterminer l'évolution des indices économiques tels que le niveau de la dépense publique, la production industrielle, le prix des marchandises, les revenus salariaux.
Or cette situation qui rend un role déterminant au crédit en le justifiant par la nécessité d'une epargne et d'un investissement au nom du dynamisme économique, ne tient pas ses promesses... "Les profits d'aujourd'hui sont les investissement de demain et les emplois d'apres-demain disait l'autre. Hypothese téméraire qui n'est pas vérifié à posteriori puisque c'est aujourd'hui au nom de la dette que l'on justifie la déflation, rigueur salariale et budgetaire. Mais ce que je releve c'est que le rapport entre crédit, dette et déflation n'est pas aussi innocent que cela et je m'avance a dire que c'est le crédit meme et son extension à tous les agents économiques (jusqu'a se substituer à la monnaie républicaine) qui crée de toute pièce une situation déflationiste, par raréfaction relative de l'agrégat M1, favorable au maintien des avantages acquis par la finance en luttant naturellement contre l'inflation.
Désolé je n'arrive pas a faire plus simple pour le moment.
Rédigé par : patriote | 14 mai 2010 à 10:02
@ patriote
Merci pour l'explication... je n'avais pas compris le premier texte (sans oser l'avouer !) c'est plus compréhensible maintenant et l'analyse est très intéressante. Quelle est, selon vous, la part de l'épargne populaire (par opposition à une épargne spéculative) dans ces 1500 MdE d'épargne privée, ou cette somme ne correspond-elle qu'à une épargne boursière ?
Merci également d'expliquer plus clairement l'indice M1 :
"'c'est le crédit meme et son extension à tous les agents économiques (jusqu'a se substituer à la monnaie républicaine) qui crée de toute pièce une situation déflationiste, par raréfaction relative de l'agrégat M1, favorable au maintien des avantages acquis par la finance en luttant naturellement contre l'inflation"
Rédigé par : reno.th | 14 mai 2010 à 10:26
@reno.th
la part de l'épargne populaire correspond à M2 (moins) M1. A quelques bas de laine et matelas pres...
Rédigé par : patriote | 14 mai 2010 à 10:37
@ Damien
Mais la psychanalyse est l'instrument premier afin d'analyser cette crise!
Lordon, Todd, Sapir, Gréau c'est bien mais cela ne décrit pas les ressorts profonds de la Cité Perverse et du Divin Marché!
Quant à Onfray, c'est un "libertarien individualiste hédoniste capitaliste de gauche".
Rédigé par : René Jacquot | 14 mai 2010 à 11:43
M1 est la monnaie en circulation, active dans l'échange des acteurs economiques, améliorant la capacité d'interactions entre eux en raison de sa vitesse de rotation.
Meme si nous avons un PIB d'environ 2000 Mds ca ne veut pas dire qu'il existe 2000 Mds d'euro en circulation. La monnaie en circulation ne correspond qu'a une fraction de ce montant mais c'est par la vitesse de rotation (en changeant souvent de mains) qu'une mince quantité de monnaie permet un échange considérable de biens et de services c'est que traduit au final le niveau du PIB.
Ce n'est donc pas par hasard que l'Etat recours annuellement au financement de son deficit puisque l'argent qui quitte le pays
(deficit commercial, charge de la dette, intérêt obligataire privé, etc) fait a chaque fois peser la menace d'un blocage de l'économie et qu'il faut le réintroduire d'une façon ou d'une autre.
Par l'emprunt en l'occurrence mais cela pourrait etre fait autrement, la seule nécessité c'est que cela doit être fait..
Ceci dit je rappelle que financer la croissance à crédit est une hérésie puisque à par des exceptions de niches, il n'est pas possible d'avoir un tx de croissance et finalement des perspectives de gain
suffisantes pour financer le crédit sans perte de masse monétaire...
Or, a moins de trouver un moyen d'augmenter la vitesse de rotation, il n'est pas possible de produire plus avec moins de monnaie en circulation... Voila pourquoi on se retrouve en récession.
En fait on peut écrire la relation M1 ´ V = T où V est la vitesse de circulation de la monnaie liquide, et T le total des transactions en valeur. Remarquons que cette relation est comptablement exacte, ce n'est pas une approximation.
D'où M1 = T/V " *
*http://www.google.com/url?sa=D&q=http://www.chomage-et-monnaie.org/Documents_html/Mecamo_bul3.html&usg=AFQjCNECdP2X9hSc6YR33Veglp6lZ_AusA">http://www.chomage-et-monnaie.org/Documents_html/Mecamo_bul3.html&usg=AFQjCNECdP2X9hSc6YR33Veglp6lZ_AusA">http://www.google.com/url?sa=D&q=http://www.chomage-et-monnaie.org/Documents_html/Mecamo_bul3.html&usg=AFQjCNECdP2X9hSc6YR33Veglp6lZ_AusA
Si vous voulez stabiliser l'activité économique d'un pays à un niveau précis vous devez prendre soin d'optimiser l'émission de la masse monétaire M1 et sa vitesse de rotation.
Pour vous donner les chiffres précis en E du montant des agrégats M1, M2, M3 j'ai quelque difficulté. L'Euro ne permet pas une evaluation précise et les rapports de la BCE n'aide personne a ce niveau.
Rédigé par : patriote | 14 mai 2010 à 12:04
Patriote,
Merci de m'éclairer, mais je pose ce qui suit :
M1 : est la monnaie en circulation, donc des euros
T : total des transactions, donc des euros
V : vitesse de circulation, donc dM/dT soit des euros/seconde
M1xV = M1 x dM/dT = T
ça donne l'équation aux dimensions :
euro = euro x euro/seconde
ou alors 1 = euro /seconde = V
No comprendo, l'équation est bancale, j'ai du louper un truc que vous allez m'expliquer...
Rédigé par : olaf | 15 mai 2010 à 14:03
Je ne calculerais pas la Vitesse de rotation en euro/seconde. La vitesse de circulation de l'argent c'est le nombre de fois qu'une unité de monnaie est utilisée dans les transactions au cours d'une période.
Pe si vous avez sur 12 mois T : 2000 Mds et M1 = 20 Mds vous avez un taux de rotation de 100. Ensuite que rien ne vous empeche de calculer le nombre d'euro echangés par seconde...
Rédigé par : patriote | 15 mai 2010 à 23:08
Ouais, ça répond pas vraiment à ma question sur le fond, ni sur le formalisme de l'équation et de ses suites équivalentes. C'est bien joli de montrer des prototypes, encore faut qu'ils aient un début de réussite validable.
Si vous avez mieux, je suis preneur.
Pour le moment, à tord peut être, j'ai l'impression que vous tournez autour du pot.
Une circulation de monnaie est un flux, un différentiel quantitatif/temps jusqu'à preuve du contraire, si vous faites mieux, alors expliquez.
Rédigé par : olaf | 15 mai 2010 à 23:31
Je corrige une erreur typographique :
Dans M1xV = M1 x dM/dT = T
en fait dT est dt, petit "t", le temps.
Ce qui donne :
M1xV = M1 x dM/dt = T
Là c'est mieux, il faut corriger ses erreurs de typographie.
Rédigé par : olaf | 15 mai 2010 à 23:49
Cette correction ne change rien au problème
posé à votre proposition.
Rédigé par : olaf | 15 mai 2010 à 23:53
" c'est le nombre de fois qu'une unité de monnaie est utilisée dans les transactions au cours d'une période."
Très bien, alors comment quantifiez et formalisez vous ça autrement que par le calcul différentiel ?
Qui nous ramène à la cohérence de relation des unités dimensionnelles.
Rédigé par : olaf | 16 mai 2010 à 00:07