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11 mai 2010

Commentaires

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Francois Tanne

Cette référence à Munich trotte dans ma tête depuis quelques temps. Des hommes d’Etat qui laissent entendre que la crise se règle alors que les mesures décidées conduisent à son approfondissement c’est l’esprit de Munich, une tromperie consciente des peuples ayant une seule cause, le refus d’affronter la réalité par lâcheté ou incompétence!
En écrivant « Mais on peut y voir également (c’est le choix que j’ai fait) une lutte entre le pouvoir politique et le pouvoir financier qui conduira nécessairement à la mort du perdant. » c’est bien d’une lutte de classes dont vous parlez. Il nous faudra aborder de plus en plus la situation sous cet aspect. Et sans escamoter les débats et réflexions menés par les experts et chercheurs, et votre énoncé de mesures à prendre y participe en profondeur, la formulation d’une politique radicalement neuve s’impose ainsi que la formalisation d’une convergence des forces politiques aujourd’hui éparses sont devenues une priorité. Devant la débâcle de l’expression des forces politiques traditionnelles (au PS c’est sidérant !), il ne faudrait pas que le courant hétérodoxe qui émerge ait théoriquement raison et mais politiquement tort.

Wpennetier

Excellent article Malakine. Bravo !

ETDAS

http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/economie/international/201005/10/01-4279011-le-plan-du-fmi-pour-la-grece-a-deja-echoue-en-argentine.php
je vous invite à lire le parallèle est saisisant!!
Saludos.

Laurent Pinsolle

Très juste. Après, on peut se demander s'il ne serait pas plus simple de faire cela en dehors de l'euro...

Malakine

@ François Tanne

Lutte des classes, pas vraiment. On n'est plutôt dans une affaire de lutte pour la souveraineté politique. On est un peu dans la même situation que les Rois de France qui voulaient s'émanciper de la tutelle du Pape. C'est pourquoi je parle de "laïcité financière"

@ Wilfried

merci !

@ ETDAS

En effet, il faut lire le texte de Lordon qui démontre que les plans d'austérité ne parviennent jamais à rétablir l'équilibre des comptes.

@ Laurent

Je pense que c'est un autre sujet. La question de la sortie de l'Euro est une réponse à la question "comment faire repartir la croissance" Dans l'immédiat la question est de savoir comment faire pour que les Etats se libèrent de l'emprise des marchés pour que leur niveau d'endettement reste gérable.

Franchement, j'aurais préféré que NDA axe sa pétition sur une vraie monétisation des dettes publiques. Néanmoins, il a eu le courage de s'opposer au "sauvetage" de la Grèce et c'est tout à son honneur.

Quant à la question de savoir si la monétisation des dettes se fera plus facilement dans le cadre d'une monnaie nationale, franchement ça se discute. Je ne vois pas ce qui empêcherait de monétiser les dettes dans le cadre actuel avec l'Euro.

René Jacquot

@ Malakine

Article très bien construit et j'aime beaucoup ta référence à la laïcité... mais je me demande qui seront les Ferdinand Buisson, Allard, Combes, Jaurès ou Briand capables de "dompter" la finance.

La finance telle un Pape est friande de bulles...

Le plan de sauvetage a effectivement créé un effet d'aubaine qui finalement n'aura duré que 24h (les marchés étant en repli ce matin et se posent déjà des questions sur la croissance dans la zone euro).

Tes propositions pourraient marcher dans un monde idéal mais la lutte de la souveraineté politique contre l'Église de la finance n'est qu'un pantomime: nos politiques sont leurs anciens lobbyistes et leurs anciens lobbyistes deviennent nos politiques (ce qui est particulièrement vrai pour la Commission européenne).

Les coups de mentons contre la spéculation sont là pour rassurer encore le bon peuple en attendant que ce dernier crève de faim suite au déplacement de la spéculation sur les matières premières.

Le basculement vers les solutions autoritaires n'est qu'une question de temps (où retrouve alors les thèses d'Alain Chauvet).

cording

Cette allusion Munich me fait penser au "Munich social" qu'avait prédit, à juste titre Philippe Séguin lors du débat sur le traité de Maastricht. Les élites de tous les pays ont capitulé devant l'idéologie néolibérale qui sévit depuis 30 ans avec la victoire de Ronald Reagan et Margaret Thatcher pour qui l'Etat était le problème et non la solution et donc qu'il convenait de tout privatiser et déréglementer! Nous voilà devant les conséquences désastreuses de cette idéologie néolibérale.
C'est comme le dit François Tanné une politique de classes et comme l'on dit Warren Buffet et Denis Kessler.
Comme vous le dites le problème est d'ordre politique : il nous faut des dirigeants décidés à rompre face à cette idéologie et pour cela une réforme intellectuelle et morale s'impose qui commencerait par le rassemblement d'un courant hétérodoxe allant de Sapir à Gréau notamment qui se formaliserait par l'apparition de forces politiques nouvelles encore éparses.

Malakine

@ rené

Oui, ça ne sera pas si simple. Je sais bien. Mon texte est d'ailleurs à mettre en regard du tout dernier de Lordon pour qui les Etats sont définitivement dans la main du pouvoir financier.

http://blog.mondediplo.net/2010-05-11-Sauver-les-banques-jusqu-a-quand

@ Cording

Mon titre est bien évidemment un clin d'oeil au Munich social de Seguin.

Compte tenu de l'état idéologique actuel de la classe politique, si on rejette les principes du néolibéralisme, ça va faire un sacré chambardement !!

Gréau ? Il ne serait pas un peu fossilisé lui aussi ? J'ai l'impression qu'il en est resté au débat entre libre échange et protectionnisme, comme il y a 5 ans ... En quoi sa pensée ou ses propositions ont-elles évoluées depuis la crise ?

René Jacquot

@ à tous

http://www.marianne2.fr/JM-Quatrepoint-C-est-la-2-fois-qu-on-sauve-les-banques_a192757.html

Voilà une entrevue intéressante de JM Quatrepoint sur la crise de l'euro... je pense que le répit sera plus court qu'il ne pense! L'Euro est le maillon faible de la mondialisation et le sauve-qui-peut généralisé conforte les marchés dans leur stratégie d'attaques cycliques.

Quatrepoint cite Stiglitz et sa proposition "d'un euro à deux vitesses permettant d'aider les pays européens les moins compétitifs à exporter grâce à un euro plus faible" soit l'euromark et l'eurolatin.

cording

@ Malakine
Je pense que Gréau qui est un praticien a su évoluer mais comme on ne lui donne que peu la parole on ne sait pas bien ce qu'il pense de la situation actuelle.

RST

Très bonne analyse.

Il y avait hier soir à l’émission « Mots croisés », 2 magnifiques spécimens de ceux qui se "sont rendu coupables de crime contre les peuples et la démocratie" à savoir P.Lellouche et P. Moscovici, dignes représentants de l’UMPS. C’est bien simple, ils étaient d’accord sur pratiquement tout.
A mon grand regret, NDA n’a pas pesé lourd face à la redoutable éloquence de ces 2 professionnels de la politique. Ils ont été absolument odieux. Lellouche n’a pas hésité à comparer NDA à Le Pen et a passé son temps à se foutre de la gueule de NDA quand il parlait, et Moscovici a fait preuve d’une rare agressivité. C’était désespérant et j’aurais réellement souhaitait que NDA leur tape sur la gueule (au sens propre) pour leur apprendre à vivre !

cording

@
Malakine, Marianne2 a donné récemment la parole à JL Gréau et sa pensée ne m'a pas paru fossillisée.
L'entrevue de Quatrepoint est en effet intéréssante, je pense que que l' euro ne peut survivre sans une transformation profonde comme le propose Sapir: transformer l'euro de monnaie unique en monnaie commune.

Jacques ENNAT

Cher Malakine,

Voilà plusieurs fois que vous réagissez négativement à l'évocation des luttes de classes. Pourtant ceux qui se cachent sous le nom de marchés financiers s'apparentent clairement à une classe sociale plus qu'à un pouvoir étatique comme celui de la papauté.
La probabilité de voir évoluer la crise financière,née de la dette privée, puis la crise de la dette souveraine en crise sociale est tout de même importante. La facture qui est présentée aujourd'hui aux peuples est proprement insupportable! Comment peut-on imaginer que cette crise ne se transforme pas en une crise sociale? De mon point de vue l'échéance est aussi importante que celle de 2012 ce qui nécessite de s'y préparer Elle peut survenir à tous moments...

brassweb

tant d'efforts et d'argent pour un résultat si absurde, en images: http://www.youtube.com/watch?v=YQpPCHHBxfE

Pullo

@Malakine
L'expression "Munich financier" est bien trouvée. Les gouvernements avaient à choisir entre la soumission sans fin aux marchés financiers et la crise systémique. Ils ont choisi la soumission aux marchés, mais rien n'indique qu'ils éviteront la crise systémique, bien au contraire.

@Jacques ENNAT
"Cher Malakine,

Voilà plusieurs fois que vous réagissez négativement à l'évocation des luttes de classes. Pourtant ceux qui se cachent sous le nom de marchés financiers s'apparentent clairement à une classe sociale plus qu'à un pouvoir étatique comme celui de la papauté."

C'est vrai sociologiquement parlant, mais je crois que quand Malakine parlait de "laïcité financière", il évoquait aussi le rôle, idéologique celui-la des experts en tout genre (économistes, agences de notation, éditorialistes...) qui, comme le clergé autrefois, édictent les règles pour être une "bonne" nation fidèle à Dieu (qui pour les marchés est l'argent) et ne pas se retrouver en enfer...

Malakine

@ rené

J'ai arrêté de lire l'interview à la deuxième question tellement le propos est truffé d'erreurs.

la BCE n'est toujours pas un prêteur en dernier ressort puisqu'elle intervient toujours sur le marché secondaire ; et ce n'est pas l'Euro qui est "attaqué" mais les Etats les plus endettés. La monnaie n'a rien à voir la dedans ! Est-ce qu'on imagine les marchés attaquer l'Allemagne ou les Pays-bas ?

@ Cording

Ma remarque amère visait en réalité un autre :-)

@ RST

Je n'ai pas vu l'émission mais ce que tu dis ne m'étonne pas. La dernière fois que j'ai vu Lelouche sur un plateau c'était dans un débat avec Mélenchon chez Calvi (ou déjà Demorand) et je me suis demandé comment Mélenchon a pu réussir à ne pas se lever pour lui en coller une.

@ Cording

Mais arretez donc avec l'Euro !! Il n'est ni responsable, ni menacé par la crise actuelle. Son seul rôle est d'empêcher tout rebond véritable des économies déficitaires, mais cela, on s'en apercevra dans quelques mois ou quelques années quand on verra que la Grèce ne peut toujours pas rembourser ses dettes malgré le plan de rigueur.

@ Jacques

Mais non, je ne réagis pas négativement au concept de lutte des classes !! Dans "le coup d'Etat silencieux" je qualifiais les marchés de "une autorité désincarnée dont la seule légitimité est de représenter les intérêts du capital nomade et apatride !"

Il me semble seulement qu'en l'espèce on a affaire à quelque chose d'une autre nature. La Finance c'est des oligarchies mais c'est aussi le petit épargnant qui espère le rendement maximal de son assurance vie. Et dans les Etats qui sont ou vont être attaqués par les marchés, il y a aussi des riches et des patrons. C'est une vision trop sommaire.

La finance doit à mon sens être vue comme l'expression du pouvoir quasi illimité du capital dans notre système néolibéral. C'est une force qu'on a libéré progressivement (notamment en dépersonnalisant le rapport de domination et en le masquant derrière des lois économiques) et qui aujourd'hui ne dispose plus d'aucun contre pouvoir. Après avoir réduit à néant l'opposition que représentait le travail autrefois, elle est en passe de dissoudre désormais les communautés politiques.

La finance est aujourd'hui un pouvoir à vocation totalitaire qui n'est ni complètement de nature sociale, ni complètement de nature politique, mais essentiellement économique. C'est le pouvoir absolu de l'argent roi, une "capitalocratie" en quelque sorte ...

Mais sinon, oui on est d'accord. Au bout de la route, il y a non seulement des graves troubles sociaux mais aussi un renversement des structures politiques.

@ Pullo

Bien résumé !
Non, je n'avais pas vu dans ma réponse la dimension cléricale de l'idéologie dominante. Mais j'aurais pu !! Il est très juste que le marché a pris une dimension religieuse. Le marché est une divinité, qui tantôt récompense et tantôt châtie, une divinité dont il faut accepter la volonté et exécuter scrupuleusement à ses commandements... Comme le climat l'an passé.

Encore une fois on constate que la perte de sens de la civilisation néolibérale produit une angoisse métaphysique qui est propice au réveil de toutes les formes de pensées archéo-religieuses !

On serait sur un registre rationnel si on disait "trop d'endettement fabrique de l'inflation" "trop d'endettement réduit les capacités des Etats à intervenir" Lorsqu'on dit "trop d'endettement conduit à perdre la confiance des marchés" ou qu'on affirme qu'il est nécessaire de faire des sacrifices pour purger ses fautes, on est sur un registre archéo-religieux.

Jacques ENNAT

@ Malakine.
@ Pullo.

Merci pour votre éclairage. Nous sommes d'accord.Ce que je redoute c'est un enchaînement d' évènements liés à ces mauvaises décisions qui conduirait au déferlement de la violence,or les décideurs de tous bords, politiques et syndicaux,refusent de voir cette issue comme possible. La politique du pire est toujours désastreuse!

Laurent Pinsolle

@ Malakine,

Mon premier commentaire était un peu court. Mais clairement, c'est un très bon papier (je vais te mettre en lien demain). J'aime beaucoup le choix des mots, Munich, laïcité. Tout cela est très juste. Je suis frappé par le fait que la corbeille gouverne le monde puis des années. Les dirigeants politiques prennent de plus en plus leurs grandes décisions économiques en fonction des mouvements d'humeur des marchés. Les marchés veulent une nationalisation partielle des banques, les gouvernements le font. Ils veulent un plan de soutien à l'économie, idem. Ils veulent un plan d'aide à la Grèce... etc

Le plus hallucinant est la présentation de la majorité des média qui parlent d'une victoire de l'Europe sur les marchés...


Je suis complètement d'accord sur le fait que le problème actuel de l'Europe est de trouver la croissance et que les plans actuels portent en eux-même les ferments de leur non réalisation par absence de croissance.

Une nouvelle crise des dettes souveraines viendra. Quand, c'est difficile de le savoir. 6 mois ? 2 ans ? 5 ans ?

J'aime bien ton avant-dernier paragraphe. Après tout, il est vrai que dans une telle configuration, tout pourrait être rasé et reconstruit sur des bases plus saines.

Il y a un lien entre l'euro et l'emprise des marchés sur les Etats-nations puisque l'euro a privé les Etats-nations du pouvoir de la politique monétaire. C'est pourquoi c'est également une question importante. L'euro n'est pas qu'un inhibateur de croissance, il est aussi un inhibateur politique

Enfin, pour JL Gréau, il fait une analyse beaucoup plus globale de la crise, qui englobe les questions financières et monétaires mais le problème est qu'il est toujours invité pour parler de protectionnisme, ce qui lui laisse moins de temps pour développer le reste de sa pensée...

NDA a évoqué la monétisation dans son discours du 10 avril. Là encore, il est le seul à oser parler de telles questions.

Le débat sur France 2 était intéressant car les trop nombreux accords entre Moscovici et Lellouche montraient que l'alternative devait être cherchée ailleurs, et NDA en étant le seul représentant. En outre, Yves Calvi a très bien animé le débat en posant les questions qui font mal et je crois qu'il a contribué à la progression de nos idées.

@ Cording

Le "Munich social" n'est pas né pendant la campagne de 1992. Philippe Séguin avait employé ce terme plus tard, alors qu'Edouard Balladur était premier ministre (ce qui avait provoqué sa fureur) pour dénoncer la politique du franc fort et le chômage qui en découlait.

cording

@ Malakine,
Je regrette mais je persiste à penser comme Jacques Sapir que la façon dont l'euro a été conçu est une des causes de la crise de la zone euro.La déflation que les "experts" ès économie imposent à la Grèce va échouer comme celle de Laval en 1935 en France faute d'une dévaluation de combat(30%) et au moins d'un rééchelonnement de sa dette voire un défaut de paiement.
Un économiste comme Frédéric Lordon est susceptible de faire partie de ce courant "hétérodoxe" pour briser le prêt-à-penser néolibéral notamment quand il évoque dans "Le Monde Diplomatique" la démondialisation comme sortie de la crise globale du système, pour non pas seulement économiquement raison mais aussi politiquement.

Malakine

@ Laurent

Je m'attendais à la crise des dettes souveraines. Je crois que j'en avais déjà parlé l'an passé, mais franchement je ne m'attendais pas à ce que ça vienne si vite. Je trouve que ça va très très très vite. Donc à mon avis, la prochaine étape (celle des défauts de paiement ou de la mise en jeu des garanties des autres pays) n'attendra pas 2 ans.

Non, désolé Laurent, NDA n'est pas le seul à parler de sortie de l'Euro et de monétisation des dettes, mais je ne dirais pas son nom car pour toi c'est une fasciste ! ;-) En tout cas, prépare toi à être étiqueter de plus en plus souvent d'extrême droite ...

@ Cording

Je suis d'accord sur le diagnostic sur l'Euro. Je considère cependant qu'il est faux de dire que l'Euro est actuellement attaqué. Ce sont les Etats les plus endettés du sud de l'Europe qui sont attaqués.

C'est justement ce qu'on veut nous faire croire dans le but d'instaurer en force un "gouvernement économique de la zone euro" qui achèvera de supprimer toute souveraineté économique aux Etats membres. Alors ne tombons pas dans le piège ...

René Jacquot

@Laurent

Gréau avait évoqué une sortie de l'euro en 2008 lors d'une conférence de la fondation Respublica:

http://sortirdeleuro.over-blog.com/article-18285489.html

http://www.chevenement.fr/Les-travaux-de-la-Fondation-Res-Publica-sur-la-zone-euro_a949.html

Des économistes nobélisés évoquent une sortie de l'euro Stiglitz, Krugman, Allais avec peu de relais politiques en France si ce n'est NDA, Marine Le Pen, François Asselineau, Paul-Marie Couteaux et le Parti Ouvrier Indépendant.

Je ne parlerai même pas des relais syndicaux (la CGC avait attaqué l'euro à l'époque du regretté JL Cazettes et FO ne franchit pas encore ce pas).

On en revient au nœud gordien qu'était le Traité de Maastricht et force est de reconnaitre que les arguments aux opposants du Traité prennent tout leur sens aujourd'hui! L'abandon de notre souveraineté était une condition sine qua non pour parachever l'Europe des marchés et inscrire l'UE dans la grande farandole de la mondialisation.

Par ailleurs, les spin doctors ne font plus d'illusion, fait un sondage autour de toi...

@ Malakine

On est pile dans la troisième phase de Chauvet, celle de la captation et la confiscation par les oligarques, les aristocrates prédateurs et leurs tyrans affidés... la prétendue bataille contre les Marchés est l'occasion rêvée pour les technocrates d'abolir pour de bon la démocratie et je me marre quand je vois les cris d'orfraies d'Hollande si confus devant le vrai visage de l'Europe pour laquelle il milite!

Laurent Pinsolle

@ Malakine

Idem sur les dettes souveraines (c'était le point de départ de ma série sur le Grand Choc de 2017). Mais, pareil, je ne m'attendais pas à une crise si rapide. J'avais estimé que la crise finale aurait lieu en 2016...

Je suis très partagé sur le timing qui nous sépare d'une plus grande crise. D'une part, la violence de la crise récente et la situation des finances publiques plaident pour une crise rapide. Mais de l'autre, si les profits des entreprises repartent à la hausse (ce qui sera possible même sans croissance de l'économie productive en Europe), une certaine illusion pourrait durer...

Je pensais en dehors des extrêmes... Je sais. Après, cette comparaison est ridicule. Si le FN dit qu'il y a trop de chômeurs, on ne va pas dire qu'il n'y en a pas assez... Et puis, des valeurs importantes nous ont toujours séparés et nous sépareront encore.

C'est juste, ce n'est pas l'euro qui est attaqué. Ce sont les pays. Pas faux sur le raisonnement, mais j'espère que l'Allemagne refusera toute dérive dans ce sens pour éviter de payer la note...

olaf

L'Allemagne refusant de faire caution, ce serait une façon de précipiter les évènements vers l'insolvabilité de la Grèce.

Est ce qu'une sortie de l'euro par la Grèce serait un drame pour l'Euro et pour la Grèce qui restructurait sa dette ?

En tous cas, le moins qu'on puisse dire c'est que selon l'analogie de Lordon, ingénieur des Ponts et Chaussées à l'origine, la finance et l'Europe ont été bâtis à l'instar d'un pont prévu pour le beau temps, sans supposer que les tempêtes se produisent aussi soumettant les structures à rude épreuve.

leunamme

Indispensable ! Vous êtes indispensable parce que même si on peut être en désaccord avec vous (cette fois ce n'est pas mon cas), vous articles son tellement argumentés et documentés qu'ils sont un vrai plaisir intellectuel. Celui-ci particulièrement.
Un grand merci à vous et à votre travail.

Malakine

@ rené jacquot

Et si je me souviens bien le bouquin de Chauvet, après cette phase, on aura droit à une période indéterminée de Chaos ...

Franchement, moi ça ne me fais plus rire du tout. Pour la première fois, je suis vraiment très inquiet.

D'ailleurs, demain attendez vous à un brûlot en forme de coup de gueule en réaction à la dernière tribune de Todd et de El Karoui

@ Laurent

Une illusion ? Mais ça y est, il me semble ... Le train de la rigueur est lancé, même en France, et rien ne me semble maintenant pouvoir arrêter la spirale dépressive. la descente aux enfers a commencé !

En fait, je dois relativiser mon propos (ce sont les Etats qui sont attaqués et non l'Euro) depuis que j'ai lu la dernière note de Artus qui dit que ce sont les Etats à taux de change rigide qui sont jugé les plus fragiles par les marchés. Donc, l'Euro joue bien un rôle ...

Sur le FN, on aura le temps d'en reparler. Au point où on en est, j'estime qu'on ne peut plus se permettre de faire la fine bouche. Mais prépare toi bien à cet amalgame ...

@ Olaf

Ce ne sera pas pour la Grèce que ce sera un drame si elle fait défaut, mais pour les marchés financiers. Lis bien le dernier texte de Lordon. Il explique bien que la panique se propagera aussitôt dans tous les système bancaire comme après la faillite de Lehmann.

Sur l'Euro, je crois que tout le monde est d'accord maintenant pour dire que la monnaie unique souffre de tare congénitale. Le dernier texte de christian saint etienne est de ce point de vue très clair. http://www.lemonde.fr/opinions/article/2010/05/11/comment-sortir-de-la-crise-de-l-euro-par-christian-saint-etienne_1349771_3232.html

@ Leunamme

Arrête !! Je t'ai déjà dit de ne pas me vouvoyer ! Mais merci quand même. :-) Je n'ai plus la force aujourd'hui d'écrire tous les jours et de réagir sur tout, mais j'essaie quand même de faire des textes "forts" quand je pense avoir qqchose à dire.

reno.th

la prochaine étape ne risque-t-elle pas d'être un retour des Colonels en Grèce ?...
le plan d'austérité finira par conduire à la révolte du peuple, et cette colère amènera un régime fort, comme la Grèce en a déjà connu.
Le remboursement de la dette n'est pas pour demain....

d'autre part, on parle toujours du "marché", des "spéculateurs"... J'aimerai qu'on donne un nom, à défaut d'un visage, à ces dénominations virtuelles. Qui sont ces banquiers qui ont le pouvoir d'attaquer un pays ?...

Archibald

@ Malakine

Je n'ai aucune compétence sur le sujet, pas même celle d'un amateur éclairé.
Tout ce que je peux dire, c'est que les discours sur les marchés financiers régulateurs face aux Etats qui souffrent d'une mauvaise "gouvernance" me fait vraiment rigoler. L'Europe (les gouvernements européens) a décidé de laisser aux marchés financiers le pouvoir de lui imposer une politique qui leur est favorable: rien de nouveau sous le soleil, non? C'est pour cette raison que j'ai du mal à trouver une pertinence à l'idée d'une lutte entre les marchés et le pouvoir politique, qui semble prêt à tous les ajustements nécessaires, ou supposés tels. Ce qu'en pensent les populations, on verra ça plus tard. En attendant, on distraira les bons européens avec une loi sur la burqa, ou autres.

J'ai pour ma part trouvé excellent le texte de Todd et El Karoui. Merci de l'avoir signalé. Je dois même avouer que j'attendais quelque chose dans ce style depuis un moment. Enfin le débat sur la burqa est ramené à ce qu'il est réellement (n'en déplaise aux nationaux-républicains, il s'agit bien de trouver des boucs émissaires alors que la classe politique a renoncé à rechercher un modèle de sortie de crise économique). La comparaison entre ce thème et la désignation des "piigs" me semble particulièrement juste.
Sur le protectionnisme, je me demande ce qu'il y a à redire, même si apparemment tu trouves ce débat "dépassé".
Bref, j'attends ton papier, pour en découdre. ;-)

Archibald

@ Malakine

J'ajoute que le thème du bouc émissaire va parfaitement avec la croyance religieuse aux dieux du marché (cf ta discussion avec pullo).

Malakine

@ Reno th

Il me semble que c'est là tout la force de l'oligarchie de se cacher derrière des "lois économiques" et de ne présenter aucun visage. Elle fait ainsi apparaître son rapport de domination à sur les sociétés comme un phénomène naturel incontestable et irrésistible. Ce n'est donc pas demain que tu pourras mettre un visage sur ces "marchés qui spéculent contre les Etats" !!

@ Archibald

Rien ne nouveau sous le soleil ? Tu plaisantes j'espère ? Et bien, cite moi une période dont tu aurais le souvenirs où les Etats décident de réduire le salaires des fonctionnaires et les prestations sociales, tout cela pour "regagner la confiance des marchés" Personnellement, je n'ai pas souvenir d'avoir connu de mon vivant une telle séquence.

Tu veux en découdre avec moi et défendre le texte de Todd et de El Karoui ? :-) Bon courage !!

René Jacquot

@ Malakine

Effectivement le texte d'El Karaoui/Todd me laisse un gout d'inachevé... la bouc-émissarisation est difficilement explicable vue de Tremblay ou d'Aulnay, c'est un discours du 6e arrondissement.

Sinon comme l'écrivait Muray "Le monde est détruit, il s'agit de le versifier", le Rire... le vrai, pas celui de Stéphane Guillon, outre qu'il soit la politesse du désespoir est une forme de résistance face aux sinistres cardinaux de la rigueur et les obsessionnels compulsifs des marchés.

René Jacquot

http://www.m-pep.org/spip.php?article1689

Lu sur le blog de Pascale, cette explication de Nikonoff.

Archibald

@ Malakine

J'attends!! ;-)

Rien de nouveau était peut-être excessif, mais je voulais dire que nous avons la suite logique des politiques menées depuis vingt ans.
Avec cette fois un avantage non négligeable: les conneries du style "vous voyez bien qu'on a besoin de plus d'Europe pour maintenir notre modèle social" (sous entendu: ne changeons rien, mais allons vers plus de fédéralisme) ne marcheront plus. Hélas (par certains côtés), les effets d'une politique ne sont pas immédiatement ressentis. S'ils l'étaient, l'ordo-néo-libéralisme européen n'en aurait plus que pour quelques mois.

N'ayant aucun penchant pour le millénarisme, je suis content d'avoir perçu un peu d'optimisme (il est possible de faire quelque chose) chez Emmanuel Todd. Mais il nous faudrait d'autres hommes politiques.

Archibald

@ René

Bon, j'avoue, je travaille dans le 6è et habite près du Parc Monceau, et n'ai en conséquence jamais vu une burqa de ma vie, sinon en photo. Mais je doute que la plupart des Français en aient vu plus d'une.

C'est le 6è et le 7è qui, en France, souhaitaient massivement la guerre en Irak. C'est aussi dans ces arrondissement éminemment républicains :-) que l'on doit trouver ceux qui ne veulent pas voir de burqa, et jugent qu'une loi est nécessaire pour cela.
Je me trompe?

Damien


"Dans le divin marché" Dany Robert Dufour rappelait qu'avant d'etre economiste Adam Smith etait un theologien protestant et en lisant ce passage je m'etais demandé si une secularisation de la pensée economique actuelle etait possible, tant la part d'ireel est presente dans l'economie financiere.
En suivant vos echanges sur la laicisation de l'economie j'y ai repensé en me demandant si une simple separation des 2 pouvoirs (politique et economique) pouvait l'y conduire ?
Nous avons une pensée quasi religieuse sans vicaire voire ni meme livre saint, la est le probleme je pense , quand le capitalisme etait encore industriel on savait qui crucifier , le patron comme en ce moment chez Vigimark...mais si Goldman Sachs tombe ses disciples n'auront pas a attendre indefiniment son retour, des banques d'affaires il y'en a un tas d'autre sur tout le globe.
Ramener tout ce beau monde sur terre (surtout les politiques) en voila un beau defit !

Laurent Pinsolle

@ Malakine

Après tout, on parle du modèle Allemand alors que l'Allemagne a eu 0.8% de croissance de son PIB de 2000 à 2009, la plus faible de la zone euro, à peine mieux que l'Italie. C'est pour cela que je crains que le système puisse durer encore quelques années, même sans croissance...

Sur le FN, l'amalgame ne me fait pas peur. A 17 ans, j'organisai une réunion dans ma terminale avec une prof syndicaliste pour avertir des dangers du FN (suite à un dossier très bien fait du Monde sur les 20 ans du parti de JMLP) donc les amalgames, très peu pour moi, et même pour DLR qui comprend tout de même pas mal de gens issus de la gauche que l'on ne peut pas suspecter de sympathie avec l'extrême droite.

René Jacquot

@ Archibald

;-)

Effectivement je n'en ai jamais vu dans le VIe arrondissement... dans les boutiques du VIIIe par contre on peut en apercevoir!

Malheureusement pour moi, des voiles intégraux j'en vois tous les jours... c'est pour cela que je ne prends pas au sérieux le chiffre des "RG".

Je ne pense pas qu'une loi était nécessaire pour cela... l'arrêté interdisant la cagoule suite aux émeutes était amplement suffisant. Bref tout cela pour dire que Todd a une tendance "Mucchiellienne" à minimiser le communautarisme et l'éclatement de notre corps social.

@ Damien

Dans son troisième ouvrage sur le libéralisme "La Cité perverse", Dany Robert-Dufour érige le pervers-puritain comme le modèle de nos société globalisés: un coup puritain et épris de morale comme Adam Smith ou Pascal, un coup pervers à la Marquis de Sade. La construction théologique du marché ne servant qu'à justifier les pires déviations du libéralisme pervers.

patriote

Je dirais plutôt : "trop d'endettement fabrique de la déflation."
La monnaie qui circule est une monnaie à intérêt ce qui a pour effet de renchérir l'argent et d'assécher la capacité de paiement des agents économiques. Or ceux-ci ne pouvant pas répondre à l'offre par une demande solvable ni aux besoins sociaux par une redistribution financière, il n'existe dans ce cas aucune tension sur les prix (autrement que celle qui se fait de la part des fournisseurs en situation de quasi-monopole par ex). Je doute qu'il y ait a moyen et long terme une inflation causée par le sur-crédit, mais qu'il y ait -par ce biais du crédit - une inflation de la masse monétaire M3-M2 du fait des revenus financiers... ce n'est pas douteux. Mais il faut distinguer ce qui est distinguable comme disait Aristote. M3-M2 n'est pas M1. Ce qui n'empeche pas qu'a terme M3-M2 ne trouve que le marché des matières premières sur lequel "s'investir" (spéculer).
Simple hypothèse. La monnaie inflationniste dans ce cas ne serait plus M1 (la monnaie en circulation trop bien controlée par le tx d'intérêt et la rigueur déflationiste) mais M3-M2 l'epargne financière dont le niveau d'accumulation suit mystérieusement la meme courbe exponentielle que le déficit public cumulé. Allez savoir pourquoi...

Damien

@René Jacquot
tiens c'est une grille de lecture freudienne le Ca (pulsions perverses) et le Surmoi (morale) faudrait organiser une rencontre avec un autre anti liberal comme Onfray eheh quoique pas sur qu'il le soit reellement lui.

Malakine

@ Patriote

Je n'ai rien compris !! :-) Et j'espère ne pas être le seul ! Aurais tu l'amabilité de tirer une conclusion "grand public" à ton raisonnement ?

patriote


Vous écrivez : "Le pouvoir politique a bien conscience d’être attaqué par la finance."
Mais sans interroger finalement les mécanismes par lequel un rapport de force entre pouvoir politique et financier est rendu déstabilisant pour l'un et favorable pour l'autre.
Or nous constatons facilement tout de meme que ce qui manque à l'un - le Trésor public - est détenu par l'autre - l'Epargne privée. Concretement pour la France cela représente grosso modo 1500 Mds E de déficits cumulés pour les finances publiques et un pactole de plus 1500 Mds E d'épargne financière placé en OPCVM par des nationaux (ce que je désigne comme M3(moins)M2). C'est la raison principale, à mon sens, pour laquelle les agences de notation hésitent à dégrader la note AAA de la France. Puisque à tout considérer ce que la France a emprunté elle l'a fait dans la meme proportion que ce qu'elle à permit a ses nationaux d'épargner. Autrement dit ce qu'elle emprunte sur les marchés est l'équivalent aux revenus financiers qu'elle permet aux détenteurs de capitaux de gagner.
Donc a partir de là on peut décrire sommairement le modele financier de notre pays : une pompe à phynance qui permet de translater, de faire passer la monnaie d'un statut de patrimoine public à un statut de patrimoine privé.
Toutes choses égales par ailleurs cela n'aurait aucune incidence sur l'économie du pays si justement ces détenteurs privés ne réclamait pas d'intérêts en echange de la mise à disposition de leurs capitaux et si bien sur cette monnaie privée s'investissait dans l'économie productive (investissements, salaires, etc.) de la meme facon que le ferait un Etat régulateur.
Or ce n'est pas le cas. Cette monnaie privée ne revient dans le circuit économique qu'a la condition d'etre rémunérée et rechigne à etre utilisée dans la distribution salariale (ces horribles "dépenses de fonctionnement" jugées improductives et nuisibles!). Donc la réintroduction de cette monnaie dans le circuit économique vers les agents economiques (ménages, entreprises, Etat) se fait donc sous une forme obligataire par un crédit garantit voir à taux variable.
C'est donc cette question du crédit qui va déterminer l'évolution des indices économiques tels que le niveau de la dépense publique, la production industrielle, le prix des marchandises, les revenus salariaux.
Or cette situation qui rend un role déterminant au crédit en le justifiant par la nécessité d'une epargne et d'un investissement au nom du dynamisme économique, ne tient pas ses promesses... "Les profits d'aujourd'hui sont les investissement de demain et les emplois d'apres-demain disait l'autre. Hypothese téméraire qui n'est pas vérifié à posteriori puisque c'est aujourd'hui au nom de la dette que l'on justifie la déflation, rigueur salariale et budgetaire. Mais ce que je releve c'est que le rapport entre crédit, dette et déflation n'est pas aussi innocent que cela et je m'avance a dire que c'est le crédit meme et son extension à tous les agents économiques (jusqu'a se substituer à la monnaie républicaine) qui crée de toute pièce une situation déflationiste, par raréfaction relative de l'agrégat M1, favorable au maintien des avantages acquis par la finance en luttant naturellement contre l'inflation.
Désolé je n'arrive pas a faire plus simple pour le moment.

reno.th

@ patriote

Merci pour l'explication... je n'avais pas compris le premier texte (sans oser l'avouer !) c'est plus compréhensible maintenant et l'analyse est très intéressante. Quelle est, selon vous, la part de l'épargne populaire (par opposition à une épargne spéculative) dans ces 1500 MdE d'épargne privée, ou cette somme ne correspond-elle qu'à une épargne boursière ?

Merci également d'expliquer plus clairement l'indice M1 :
"'c'est le crédit meme et son extension à tous les agents économiques (jusqu'a se substituer à la monnaie républicaine) qui crée de toute pièce une situation déflationiste, par raréfaction relative de l'agrégat M1, favorable au maintien des avantages acquis par la finance en luttant naturellement contre l'inflation"

patriote

@reno.th

la part de l'épargne populaire correspond à M2 (moins) M1. A quelques bas de laine et matelas pres...

René Jacquot

@ Damien

Mais la psychanalyse est l'instrument premier afin d'analyser cette crise!

Lordon, Todd, Sapir, Gréau c'est bien mais cela ne décrit pas les ressorts profonds de la Cité Perverse et du Divin Marché!

Quant à Onfray, c'est un "libertarien individualiste hédoniste capitaliste de gauche".

patriote

M1 est la monnaie en circulation, active dans l'échange des acteurs economiques, améliorant la capacité d'interactions entre eux en raison de sa vitesse de rotation.

Meme si nous avons un PIB d'environ 2000 Mds ca ne veut pas dire qu'il existe 2000 Mds d'euro en circulation. La monnaie en circulation ne correspond qu'a une fraction de ce montant mais c'est par la vitesse de rotation (en changeant souvent de mains) qu'une mince quantité de monnaie permet un échange considérable de biens et de services c'est que traduit au final le niveau du PIB.

Ce n'est donc pas par hasard que l'Etat recours annuellement au financement de son deficit puisque l'argent qui quitte le pays
(deficit commercial, charge de la dette, intérêt obligataire privé, etc) fait a chaque fois peser la menace d'un blocage de l'économie et qu'il faut le réintroduire d'une façon ou d'une autre.
Par l'emprunt en l'occurrence mais cela pourrait etre fait autrement, la seule nécessité c'est que cela doit être fait..

Ceci dit je rappelle que financer la croissance à crédit est une hérésie puisque à par des exceptions de niches, il n'est pas possible d'avoir un tx de croissance et finalement des perspectives de gain
suffisantes pour financer le crédit sans perte de masse monétaire...
Or, a moins de trouver un moyen d'augmenter la vitesse de rotation, il n'est pas possible de produire plus avec moins de monnaie en circulation... Voila pourquoi on se retrouve en récession.

En fait on peut écrire la relation M1 ´ V = T où V est la vitesse de circulation de la monnaie liquide, et T le total des transactions en valeur. Remarquons que cette relation est comptablement exacte, ce n'est pas une approximation.
D'où M1 = T/V " *

*http://www.google.com/url?sa=D&q=http://www.chomage-et-monnaie.org/Documents_html/Mecamo_bul3.html&usg=AFQjCNECdP2X9hSc6YR33Veglp6lZ_AusA">http://www.chomage-et-monnaie.org/Documents_html/Mecamo_bul3.html&usg=AFQjCNECdP2X9hSc6YR33Veglp6lZ_AusA">http://www.google.com/url?sa=D&q=http://www.chomage-et-monnaie.org/Documents_html/Mecamo_bul3.html&usg=AFQjCNECdP2X9hSc6YR33Veglp6lZ_AusA

Si vous voulez stabiliser l'activité économique d'un pays à un niveau précis vous devez prendre soin d'optimiser l'émission de la masse monétaire M1 et sa vitesse de rotation.

Pour vous donner les chiffres précis en E du montant des agrégats M1, M2, M3 j'ai quelque difficulté. L'Euro ne permet pas une evaluation précise et les rapports de la BCE n'aide personne a ce niveau.

olaf

Patriote,

Merci de m'éclairer, mais je pose ce qui suit :

M1 : est la monnaie en circulation, donc des euros

T : total des transactions, donc des euros

V : vitesse de circulation, donc dM/dT soit des euros/seconde

M1xV = M1 x dM/dT = T

ça donne l'équation aux dimensions :

euro = euro x euro/seconde

ou alors 1 = euro /seconde = V

No comprendo, l'équation est bancale, j'ai du louper un truc que vous allez m'expliquer...

patriote

Je ne calculerais pas la Vitesse de rotation en euro/seconde. La vitesse de circulation de l'argent c'est le nombre de fois qu'une unité de monnaie est utilisée dans les transactions au cours d'une période.
Pe si vous avez sur 12 mois T : 2000 Mds et M1 = 20 Mds vous avez un taux de rotation de 100. Ensuite que rien ne vous empeche de calculer le nombre d'euro echangés par seconde...

olaf

Ouais, ça répond pas vraiment à ma question sur le fond, ni sur le formalisme de l'équation et de ses suites équivalentes. C'est bien joli de montrer des prototypes, encore faut qu'ils aient un début de réussite validable.

Si vous avez mieux, je suis preneur.

Pour le moment, à tord peut être, j'ai l'impression que vous tournez autour du pot.

Une circulation de monnaie est un flux, un différentiel quantitatif/temps jusqu'à preuve du contraire, si vous faites mieux, alors expliquez.

olaf

Je corrige une erreur typographique :

Dans M1xV = M1 x dM/dT = T

en fait dT est dt, petit "t", le temps.

Ce qui donne :
M1xV = M1 x dM/dt = T

Là c'est mieux, il faut corriger ses erreurs de typographie.

olaf

Cette correction ne change rien au problème
posé à votre proposition.

olaf

" c'est le nombre de fois qu'une unité de monnaie est utilisée dans les transactions au cours d'une période."

Très bien, alors comment quantifiez et formalisez vous ça autrement que par le calcul différentiel ?

Qui nous ramène à la cohérence de relation des unités dimensionnelles.

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