Dans le cadre de cette nouvelle formule, je vais essayer chaque semaine d’interpeller une personnalité politique, intellectuelle ou des médias pour lui poser trois questions. Je ne pouvais inaugurer cette rubrique qu’en interrogeant notre ami Laurent Pinsolle. Car, tout le monde ne le sait peut-être pas, le blogueur le plus productif de la blogosphère, bien connu des lecteurs d’Horizons et de Marianne2, est aussi depuis quelques mois porte parole de Debout la République. Et c’est à ce titre que j’ai voulu l’interroger.
J’avais proposé à Laurent de choisir trois questions parmi cinq que je lui ai soumis. Il a eu la gentillesse de répondre à toutes. Je publie donc le tout. J’aurais pu lui en poser d’autres, mais ce sera peut-être pour les commentaires …
Un parti comme DLR dispose d'un corps de doctrine qui s'exprime essentiellement sur un champs européen ou national. Allez vous présenter des listes aux élections régionales et si oui sur quels axes programmatiques ?
C'est très juste : nous nous exprimons essentiellement sur les champs européen et national, mais c'est le cas de tous les partis. Cependant, il est vrai que nous ne sommes pas directement et facilement identifiable sur les questions locales, contrairement aux élections européennes où nous représentions une véritable alternative, notamment grâce à l'engagement de Nicolas Dupont-Aignan dans la campagne contre le Traité Constitutionnel Européen en 2005.
La question de notre participation aux élections régionales sera tranchée en fin d'année, notamment pour des questions budgétaires étant donné que nous n'avons pas atteint (de peu, dans 3 régions) le seuil de 3% aux élections européennes, qui nous aurait permis d'être remboursé d'une partie de nos frais de campagne.
Le positionnement de DLR sur l'axe gauche - droite semble un peu flou avec une volonté très gaullienne de transcender ce clivage sans pour autant se adopter une position centriste. Est ce que cela ne va pas nuire au développement du parti dans les élections locales où il est nécessaire de faire dans une alliance pour obtenir des élus ?
C'est un point qui est juste également. Mais notre objectif n'est pas d'avoir des élus pour avoir des élus. Quand on milite à Debout la République, on le fait pour des convictions avant tout et nous ne sommes pas prêts à aller à la soupe, contrairement aux Villiers, Bockel ou Besson.
Si notre positionnement sur l'échelle politique peut être perçu comme flou, c'est surtout la conséquence de la conversion néolibérale du Parti Socialiste. Ce sont les socialistes qui ont accepté la privatisation des services publics. Ce sont eux qui ont davantage privatisé que les gouvernements Juppé et Balladur. Ce sont eux qui ont accepté que la "concurrence libre et non faussée" devienne un objectif (objectif !!!) de l'Union Européenne. On peut multiplier les exemples comme le fait Frédéric Lordon dans son dernier livre...
Dès lors, il est vrai que sur certaines questions, les partis ont tellement évolué que l'ancien clivage gauche-droite n'a plus beaucoup de sens. D'ailleurs, il suffit de constater que sur les référendums portant sur les traités européens, les clivages traditionnels étaient bousculés. Je crois que les Français vont finir par prendre de plus en plus de distance à l'égard du clivage gauche-droite. On pourrait en imaginer un nouveau entre libéraux libertaires (du PS à l'UMP) et républicains sociaux...
A titre personnel, j'avoue que les notions de droite et gauche n'ont guère de sens pour moi. Idéologiquement, je suis un enfant du débat sur "l'autre politique" et le traité de Maastricht. Et outre le Général de Gaulle, mes références sont autant Jean-Pierre Chevènement que Philippe Séguin...
Le ralliement de Philippe De Villiers à la majorité présidentielle, ne va t-il pas avoir pour effet de déporter DLR vers la droite pour tenter de récupérer les voix de l'électorat de la vieille droite "national-républicaine" et souverainiste ?
Non, je ne crois pas. Au contraire, j'ai l'impression que Nicolas Sarkozy se déporte à droite, ce qui pourrait nous recentrer. Et puis, nous ne sommes pas dans un parti qui se déporte pour essayer de gagner un électorat. Nous récupererons peut-être une partie de l'électorat villiériste, mais sans doute la partie républicaine, qui était au MPF parce que c'était un parti plus établi et qui avait mené un combat contre l'Europe supranationale depuis 1992. La frange la plus à droite du MPF pourra difficilement se retrouver dans notre discours laïc et républicain.
Il est dommage que Dominique de Villlepin (comme Nicolas Dupont-Aignan d'ailleurs) ne se soit pas présenté aux élections présidentielles de 2007. Lui seul aurait pu nous épargner une présidence Sarkozy. En fait, il lui manquait sans doute un club et il est donc positif qu'il constitue une ébauche d'équipe de campagne pour 2012. Au moins, il sera prêt matériellement. Il est clair que sur de nombreuses questions (International, République, Institutions), il y a un accord quasiment complet entre lui et Debout la République.
En outre, j'ai été heureusement surpris par les constats qu'il fait dans son dernier livre, et qui rejoignent ceux des économistes alternatifs et de Debout la République, sur la crise économique et même l'euro ! En revanche, comme Patrick Artus ou Christian Saint-Etienne, il ne parvient toujours pas à penser une véritable réforme du système, que ce soient sur les questions de libre-échange ou de finance...
Pas d'héritier pour le courant gaulliste ? Debout la République en est l'héritier direct ! C'est bien pour cela que j'ai repris une vie militante active après une dizaine d'années de pause. Certes, nous sommes encore petits, mais faire 2% lors des premières élections nationales auxquelles nous participons me semble un très bon démarrage qui peut augurer d'un bel avenir, même si cela ne sera pas facile.
Au contraire, je crois que les Français recherchent une telle alternative, républicaine et gaulliste. Jean-Pierre Chevènement n'a pas été loin de réussir cette révolution politique en 2002. Malheureusement, il ne s'en est pas remis. Pour moi, Philippe de Villiers a trop fluctué (Goldsmith en 94, Pasqua en 99, Libertas en 2009, Sarkozy en 2009) pour être crédible et nous avons de grandes divergences sur les questions essentielles de la République et de la laïcité.
Je crois au contraire que la crise économique devrait aider le camp des républicains alternatifs puisque les citoyens ont bien compris que les réponses de l'UMP, du Modem et du PS sont quasiment les mêmes. Aux élections européennes, on peut considérer que le PG et DLR étaient les représentants de ce courant. Au final, nos scores ont été bons étant données la brièveté de la campagne et la faible exposition médiatique dont nous avons bénéficiée.
Malakine,
Je vais être un peu désagréable (on ne se refait pas) mais tu ne pourrais pas distinguer plus nettement les polices de caractères entre les questions et les réponses ?
Laurent,
Peut-on adhérer à DLR tout en ayant sa carte à ATTAC ?
Rédigé par : RST | 25 septembre 2009 à 23:04
"Je crois au contraire que la crise économique devrait aider le camp des républicains alternatifs puisque les citoyens ont bien compris que les réponses de l'UMP, du Modem et du PS sont quasiment les mêmes"
Très juste. Cette crise est une formidable opportunité de créer un clivage nouveau. L'enjeu est me semble-t-il de capter et de stimuler la petite lumière qui brille au fond de tout citoyen en lui expliquant :
- les causes profonde de cette crise (faillite du capitalisme sauvage)
- les mesures radicales (en sens littéral du terme i.e. qui permettent de traiter "à la source") à mettre en place
Voilà un chantier immense qu'aucun parti n'a entamé, alors que de nombreux intellectuels semblent converger peu à peu dans leurs analyses et leurs propositions.
Il manque une locomotive à laquelle accrocher tous les wagons Todd, Sapir, Lordon, Jorion, etc, même s'ils ne sont pas forcément d'accord sur tout.
Rédigé par : Bouboune | 26 septembre 2009 à 15:56
@ Bouboune
Je suis assez d'accord avec vous qu'il faudrait ce que vous appelez une "locomotive".
Parmi les noms que vous proposez, je me permettrai les commentaires suivants:
1)Lordon: il a toujours clairement dit que ce rôle n'était pas pour lui notamment car il se considère comme un piètre organisateur. Il produit des idées aux autres de se les accaparer pour les mettre en musique. C'est ce qu'il appelle une juste division du travail.
2) Jorion: Je vais être direct: malgré ce qu'il laisse prétendre, ce n'est pas un économiste mais simplement quelqu'un qui a travaillé dans la banque aux USA et qui a vu venir la crise des subprimes. Dont acte. Pour le reste, il raconte absolument n'importe quoi sur la monnaie (sujet qui me tient à cœur). Son objectif actuel est de passer dans les médias le plus possible pour se faire de la pub, vendre ses bouquins et promouvoir son blog qui est devenu une sorte de forum sectaire, où la censure est de vigueur et qui lui rapporte tant bien que mal environ 2000 euros par moi. Tant mieux pour lui mais, en ce qui me concerne, il est hors de question que je suive ce genre de locomotive qui nous conduirait nulle part.
3) Todd : ce serait une bonne locomotive mais j’ai cru comprendre qu’il souhaitait prendre du recul sur tout ça.
4) Sapir : pourquoi pas. C’est le sens de l’appel de Malakine.
J’en rajouterai un autre, un politique celui là, qui pourrait, en s’associant avec certains des noms cités précédemment, jouer un rôle : Nicolas Dupont-Aignan. Qu’en pense Laurent ?
Rédigé par : RST | 26 septembre 2009 à 16:58
par "mois" pas par "moi" !
Rédigé par : RST | 26 septembre 2009 à 17:03
@ RST
Salut (le bavard, de passage)
Sur Jorion !?
(Je laisse de côté la monnaie, sur laquelle je reviendrai ultérieurement. Je viens seulement de comprendre en quoi l’histoire avait son mot à dire là dedans et combien la monnaie a été un fait purement historique avant d’être un fait économique. Je me fiche au passage de Jorion sur ce sujet. Ce qui m’importe est de faire comprendre pourquoi j’en suis venu à donner du crédit –sans jeu de mot- à ses positions. Je n’aime pas du tout non plus la position de principe qui clame qu’en matière d’économie, les économistes, leur CV en bandoulière, auraient toujours raison. Risible par les temps qui courent !)
Sur le côté « sectaire » de son forum, il y aurait beaucoup à dire. Pour répondre à la question (« l’énigme Jorion »), que tu posais un jour sur ton blog (je lis énormément de blogs mais n’écris qu’à quelques uns, sous peine de ne plus avoir de vie), je crois qu’il n’y à pas d’énigme du tout. Comme tu le formules implicitement toi-même, Jorion est un malin qui a trouvé son créneau. Je me souviens très bien de l’époque où il lançait comme thème de réflexion, après son licenciement de chez Countrywide : « Qu’est-ce que je vais faire maintenant pour vivre ». Comme par hasard, le grand débat sur la monnaie, lequel a méritoirement attiré une foule de « manants » (l’expression heureuse est de Lordon) dans mon genre et qui n’y connaissaient goutte, a démarré immédiatement après. Jorion possède un art consommé de poser des problèmes sous une alternative abrupte et insoluble, comme il l’a fait avec la monnaie. C’est sa manière d’appâter le chaland.
A mon sens, il n’a en tout cas pas la fibre d’un gourou. Comme beaucoup de gens de sa génération et oeuvrant dans les mêmes strates intellectuelles, c’est un idéaliste fasciné par les activités de marché et qui a fini par s’y baigner avec délectation. Prétexte à exercer pleinement son métier d’anthropologue, dit-il, mais on peut se demander si ce n’est pas l’inverse ? Je crois qu’actuellement il est surtout préoccupé d’assurer la subsistance de sa nouvelle famille.
En tout cas son blog (une indéniable réussite quoi que tu en dises) est managé de main de maître selon les règles du nouvel esprit du capitalisme. On y cultive l’éclectisme créatif, la sous-traitance sympa (sans me donner des coups de pieds je pense avoir contribué un temps à étoffer sa clientèle), la polyvalence (le style : « laisse tomber ce que tu fais, on va réfléchir sur autre chose »), et, of course, l’urgence. Il y a un rythme soutenu dans le débit de ses billets et des commentaires, qui peut donner l’impression de participer pleinement à la marche brûlante des évènements dont il est question. Un truc de journaliste en fait (mais je me souviens m’être fait incendier pour avoir reproché à Malakine la même chose).
Il aussi a un très gros pouvoir d’analyse joint à un savoir encyclopédique qui en impose d’emblée à ses contradicteurs et fait la valeur de ses bouquins surtout celui qui l’a lancé (« vers la crise du capitalisme américain » que j’avais trouvé remarquable). Mais ces qualités pouvaient triompher à une époque déjà dépassée, celle où très peu d’analystes avaient compris que des crédits immobiliers américains pouvait partir l’incendie financier mondial. Pour reprendre toujours tes mêmes propos de jadis, ses capacités de synthèse sont faibles. Par exemple, son histoire de constitution mondiale qui viendrait parachever l’histoire en débordant du champ politique sur le champ économique (sa thèse de « l’implosion ») relève de la mécanique simple et surtout pose un énorme problème de crédibilité historique, laquelle a très bien été relevée par Jean Paul Werrebrouck (je t’invite à consulter le blog de ce monsieur plutôt modeste, qui en une quinzaine de textes donnent des clés essentielles sur la compréhension du monde contemporain, et mériterait de figurer ici au côté de Todd Sapir et Lordon).
Il n’y a jamais eu de séparation des champs historique et économique, « l’extériorité », (le principe transcendant des sociétés et qui en assure la discipline) étant passé au fil de l’histoire des Dieux aux princes, puis aux pouvoirs strictement politiques des états nations modernes. Ce principe a sans doute été battu en brèche –rupture majeure- à l’automne 2008, où il est apparu clairement que les états étaient prêts à se débarrasser de leur dimension nationale pour se mettre exclusivement au services des pouvoirs économiques et financiers. Encore faudrait-il l’admettre en toute franchise, ce qui conduirait logiquement Jorion et ses ouailles à ne plus attendre grand-chose du grand rêve de la régulation mondiale ! Mais il faut bien bouffer n’est-ce pas…
Mais charger la barque de Jorion serait injuste si l’on n’évoquait pas son public. A côté de commentateurs de grande qualité, j’ai été frappé, toujours à partir de l’automne 2008, par l’espèce de FERVEUR qui se dégageait souvent des interventions, et la vénération manifestée pour le maître (« on va s’en sortir, Paul va nous faire une constitution » disait en gros un intervenant). L’affirmation narcissique de soi-même est un autre trait caractéristique des commentaires, et je me suis toujours défié de cette tendance en forçant le trait par de longues et mornes histoires personnelles dans le registre du minable, ce qui n’a pas toujours été bien perçu ! Enfin la musique idéologique qui accompagne le fil du blog traduit nettement une population précise : la bourgeoisie intellectuelle issue des écoles de la république, frappée de déclassement, en voie de l’être, ou terrorisée par sa perspective pour soi-même ou ses proches. Les valeurs qui ressortent des débats sont toutes aussi nettement d’orientation alter écolo mondialiste.
On y célèbre la pensée globale, le mondial sans frontière, le règne bienheureux de nouveaux fonctionnaires internationaux éclairés, l’approbation sans réserves des thèses du GIEC et la priorité absolue à la lutte contre « l’effet de serre », le social sans nuance (toute allusion à une variable problématique concernant l’immigration y est bannie), et bien sûr la musique pop comme aux grandes heures. L’acte politique en lui-même consiste à apporter son neurone personnel à l’édification du « cerveau » (terme grotesque par lequel Jorion avait un jour baptisé son blog) et qui relèverait plutôt, sous une forme élaborée, de la culture du SMS ou des consultations édifiantes de Ségolène Royale.
Oui, je crois que tu as raison sur ce point, il ressort de tout cela une espèce de communautarisme culturel qui fleurte parfois (n’exagérons rien non plus) avec un comportement sectaire. Pour rester toddien, le succès d’un blog comme celui de Jorion serait aussi un symptôme parmi d’autres du dépérissement du sens politique dans nos démocraties, et de sa transfiguration, à la faveur de la technologie, en des formes d’expression culturelle grégaire pour le moins curieuses ?
Pour revenir à nos moutons et nos locomotives, je tiens la corde avec Védrine, l’un des rares à pouvoir fédérer encore la résistance politique et la résistance intellectuelle. Surtout ne me réveillez pas !
Rédigé par : Daniel Dresse | 27 septembre 2009 à 02:44
@ Daniel
Content de te retrouver (je vais faire sobre moi aussi ;-) )
Par grand chose à rajouter à ton analyse sur Jorion que je partage en grande partie. Juste pour dire que je suis quand même étonné qu'il soit repris régulièrement sur tant de blogs (Betapolitique, Marianne 2, ...)
Quant à la "sous-traitance sympa", je me demandais récemment si il ne fallait pas rebaptiser le blog du nom de François Leclerc qui fait l'essentiel de la production actuellement !
Sur Werrebrouck, je suis d'accord qu'il gagne à être connu. "PeutMieuxFaire" m'a signalé sur mon blog un papier du monsieur sur la monnaie et le rôle des banques qui propose une grille d'analyse relativement nouvelle pour moi. A approfondir donc:
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2788
Sur Védrine, je m'attendais à ce que Malakine nous relance.Il a l'air de miser sur Sapir maintenant !
Rédigé par : RST | 27 septembre 2009 à 10:30
@Daniel,
Plutôt d’accord avec vous, sur l’analyse du blog de Paul Jorion (qu’on devrait plutôt appeler blog de François Leclerc tant la sous-traitance y est frappante), mais je ne me permets pas de juger ses motivations profondes, il fait ce qu’il veut avec son blog. Ce qui est par contre plutôt énervant, c’est le squattage de commentateurs qui balancent à intervalles réguliers quelques lignes de vérités bien senties sans se donner la peine de développer, n’hésitent pas à s’interpeller joyeusement entre eux, font preuve d’agressivité soudainement et qui noient finalement les commentaires intéressants dans une discussion presque mondaine qui tourne en rond. C’est dommage mais l’époque étant confuse, la confusion ne peut que s’installer inévitablement à moins d’une main de fer, style blog de Loïc Abadie.
Rédigé par : baloo31 | 27 septembre 2009 à 20:49
C'est vrai que le problème du blog de Jorion c'est qu'il est alimenté par un nègre, Leclerc. D'autre part les réflexions, voire procrastinations de Jorion sur la monnaie me paraissent stériles, soutenant un suspens pour ne pas le résoudre. D'autre part on peut se demander ce qu'a été faire un anthropologue féru de Bourdieu dans la finance. Je ne remets pas en cause sa sincérité mais plutôt sa cohérence.
Alors, même si Jorion à barbe blanche du haut de son nuage se gausse du protectionnisme, il n'en reste pas moins qu'il faut penser la protection des économies tout autant sinon plus que des menaces prétendues de grippe porcine, aviaire ou qui sait ? Sanglières, voire climatiques :)
DLR et NDA sont dans un courant historique édifié par De Gaulle, les temps ne sont plus les mêmes, mais bien des problématiques
sont toujours là. Le dépassement du clivage plan plan confortable gauche droite passe probablement par une réflexion stratégique et vivante inspirée de De Gaulle entre autres.
Rédigé par : olaf | 27 septembre 2009 à 23:16
@ Baloo
Bon... Concernant les motivations profondes de chacun, Paul ne s'est jamais trop gêné non plus pour juger des miennes, même en public. Cela dit, je conçois que mon "aile de pigeon" (en terme footbalistique) au passage puisse choquer. Mais ne vous détrompez pas,je trouve qu'il est une espèce d'aventurier dans son genre et je ne peux m'empêcher de lui garder une certaine admiration. Par contre, nos relations sont arrivées à un tel point d'exécrabilité que je préfère maintenant couper les ponts avec lui, plutôt qu'aller éternellement jouer les cheveux sur sa soupe.
"Il fait ce qu'il veut sur son blog". Là, je suis tout à fait d'accord et l'emploi du mot "censure" à tort et à travers à propos de certains blogs me met passablement mal à l'aise. La censure est une atteinte à une liberté publique fondamentale qu'est la liberté d'expression. Pendant la guerre d'algérie de ma jeunesse, un journaliste qui se faisait caviarder au Canard Enchaîné n'avait pas la possibilité d'aller republier son article au Monde à l'Express ou à Témoignages Chrétiens, pour ne citer que ceux qui ont eu le plus à souffrir de la censure.
Je ne vois rien de cela sur un blog, qui reste pour moi un endroit privé ouvert au public, au choix du propriétaire. Si ce dernier me flanque à la lourde, il en restera des milliers d'autres où personne ne m'empêchera à priori de m'épancher. Rien ne m'interdit non plus de créer le mien propre, alors qu'en 1957, lire un tract à haute voix sur la torture au milieu de la rue pouvait vous valoir de gros ennuis.
Le problème avec la main de fer d'Abadie, c'est qu'elle est également invisible. C'est l'invisible main de fer du marché (ah ! ah ! ah! Je merai mieux la prochaine fois)
Rédigé par : Daniel Dresse | 27 septembre 2009 à 23:26
@ Daniel Dresse
Je ne t'ai pas incendié. C'est juste que c'est pas agréable à entendre qu'on écrit trop. Mais, ok je reconnais. Avant l'été je me suis laissé emballé. Cette saison je vais essayer d'éviter de retomber dans ce piège.
Pas d'avis sur Jorion. Aucun. M'en fous.
@ RST
Tu voulais que je relance sur Védrine ? Mais à quel propos ? En tout cas, pas sur une ligne de repli national ! Le seul qui pourrait faire ça c'est Villepin ! :-)
Et pour Védrine, j'ai encore en mémoire nos échanges le 10/7. Quand on fait une proposition qest accueillie ainsi, on la remballe !
@ OLaf
Merci de revenir sur le sujet. Le papier c'est quand même une itw de Laurent ... Je vais essayer de relancer le débat ...
A mon avis un parti qui ne peut pas proposer des postes d'élus locaux à ses militants et qui veut se situer hors du clivage gauche droite n'a aucune chance de survivre. Le destin de DLR c'est d'entrer au MODEM, comme cap 21, pour y jouer un pôle républicain équilibrant un pole démocrate et un pole écolo.
Rédigé par : Malakine | 28 septembre 2009 à 18:35
Nous sommes submergés d'analyses souvent remarquables, de commentaires pertinents mais la machine SARKOZY fonctionne sans cesser son travail d'encagement des français dans un pays qui va être soumis aux diktats des pouvoirs économiques sans pouvoir réagir tous les contrepouvoirs étant sous contrôle tant au niveau de la Justice qu'à celui du Parlement composé d'élus dont le "bien être" dépend totalement du bon vouloir présidentiel via l'UMP et ses satellites.
L'information manipulée entraine un décervelage progressif des citoyens lambda
et la quasi stérilisation de leur capacités de réflexion.
L'unique préoccupation de ceux qui veulent que soit réformé notre système doit être celle de LA PRISE DU POUVOIR, le plus tôt possible.
Cela ne peut être possible que par la réunion de ceux qui veulent vraiment inverser l'action destructrice en cours et la préparation d'un programme de réformes rétablissant l'état républicain et la maitrise de notre politique intérieure.
Il faudra bien aborder, en cohérence avec la Constitution, les problèmes d'inégalités de toutes sorte construites sous la pression des lobbies tant de gauche et de droite qui assurent à certaines coteries de la fonctiob publique et aux politiques de s'assurer de substantiels avantages et des retraites scandaleuses comme celles des hauts fonctionnaires ayant sévis à Bruxelles.
Va être annoncé bientôt à grand renfort de trompe que l'Allemagne va ratifier le Traite de Lisbonne (et oui ils ne l'ont pas encore fait).
On ne nous dira pas qu'un additif vient d'être ajouté à la Constitution Allemande
prévoyant que toute décisions de Bruxelles devra faire l'objet d'un vote au Bundestag qui aura ainsi pouvoir de l'accepter ou la rejeter ce est fondamentalement à l'opposé du désastreux Traite de Lisbonne. Les Allemands ne sont pas fous !
Rédigé par : BONNAL | 28 septembre 2009 à 20:01
Je vous confirme que DLR n'a que faire des élus locaux...
Ou alors volonté de limiter les entrées des transfuges trop left border line?
Moi, je ne vois qu'un parti somme toute assez droitier et agé au niveau de sa base militante, je ne parle pas de sa direction!
De toute façon il est inaudible, invisible, inaudore...
Il risque de le rester longtemps en gardant son cap, son style, sa communication...
Mais, je n'ai rien à proposer!
Rédigé par : ETDAS | 29 septembre 2009 à 21:57
Salut à Laurent Pinsolle.
Si DLR n'a que faire des élus locaux, eh bien, il m'est encore plus sympathique.
Rédigé par : Archibald | 04 octobre 2009 à 19:21