La saison III d’Horizons s’est ouverte par une guerre et s’est terminée par une élection. Entre les deux, il y eut la grande crise du capitalisme mondialisé et son cortège de débats. Difficile de faire plus riche et de plus dense. Après une activité aussi soutenue, il est temps de profiter du ralentissement de l’actualité pour s’imposer une bonne et franche coupure.
Cette fin de saison correspond aussi pour moi à une fin de cycle. Le mois dernier, j’ai clairement et violemment touché les limites du modèle du bloggeur solitaire. Il ne m’est plus possible aujourd’hui de consacrer autant d’énergie à cette activité dépourvue de tout projet et de toute perspective, où l’on donne finalement beaucoup pour ne recevoir que très peu. Ce travail d’écriture et de réflexion m’a apporté énormément depuis trois ans, et en particulier cette année, mais ces derniers temps, il ne produisait plus que de la frustration et de l’épuisement. Il était temps, soit d’arrêter estimant que j’avais été au bout de mon projet, soit de passer à autre chose. En tout état de cause, il était urgent de tourner une page.