C’est cousu de fil blanc ! A dix jours du scrutin européen qui ne s’annonce pas sous de si bons auspices pour l’UMP, le gouvernement ressort le thème de l’insécurité, espérant qu’il soit comme en 2007 un puissant stimulant électoral. Pourtant, il n’est pas sûr que le sujet soit aussi porteur qu’il l’était ces dernières années. Le contexte a changé. La droite est au pouvoir et Sarkozy omniprésent sur les questions de sécurité depuis déjà sept ans. Il est devenu difficile de faire le coup de l’héritage et de la rupture avec trop d’années de laxisme et d’angélisme.
Plus profondément, la société a évolué sur la question de l’insécurité et celle-ci a elle-même changé de nature. Au point qu’on peut se demander si la tentative de l’UMP ne va pas s’avérer contre-productive dans les urnes dimanche prochain.
L’obsession sécuritaire, le symptôme d’autre chose
De 1998 à 2005 tout le débat politique a tourné autour de la question de l’insécurité. Il est pourtant difficile d’affirmer avec certitude que ce thème a déterminé le sort de la moindre élection. Jospin, en 2002, a moins été battu à cause de la naïveté dont il a reconnu avoir fait preuve, que par sa stratégie de majorité (trop) plurielle et sa piètre campagne. En 2007, les évènements de la gare du nord ont peut-être pesé, ainsi que le pense Emmanuel Todd, mais peut-être moins que le volontarisme politique de Sarkozy qui tranchait avec un quinquennat de pouvoir faible et irrésolu. L’impact électoral de l’insécurité a peut-être finalement été surestimé.
A mon sens, l’importance prise par le thème de l’insécurité s’explique surtout par ce que cette notion révèle de la puissance et de l’effectivité du pouvoir. La sécurité est l’une des attentes premières d’un peuple à l’égard de l’Etat, et cela depuis la nuit des temps. Un pouvoir qui ne peut garantir la sécurité de ses citoyens est un pouvoir faible et illégitime. Réciproquement, un pouvoir qui en fait des tonnes sur la sécurité cherche à exprimer sa force et sa puissance.C'est ainsi que la politique sécuritaire est devenue pour l’opinion une manière d’exprimer une critique implicite contre l’impuissance du pouvoir. Et la sécurité est devenue pour le pouvoir, un exécutoire à son impuissance sur les toutes questions économiques et sociales !
L’insécurité est devenue sociale
Dans la période actuelle, la compensation est manifeste. Depuis le début de la crise, le gouvernement n’a été capable que d’avouer son impuissance pour contenir les effets de la crise, pour agir sur ses causes ou pour relancer l’économie, ce qui est tout de même fâcheux pour le champion du volontarisme politique ! Alors, on remet son képi, on reprend la matraque et on repart à la recherche de quelques délinquants bien visibles sur lesquels taper sans tolérance et sans pitié !
Le problème c’est que la manipulation est un peu trop voyante. Nul besoin d’être un observateur attentif ou particulièrement expert de la vie politique pour s’apercevoir que l’accent mis sur la sécurité n’est qu’un dérivatif destiné à masquer l’absence de toute solution sérieuse aux vrais problèmes de l’époque. Ceux-ci ne se nomment plus cambriolages et vols d’autoradio mais explosion du chômage, fermeture d’usines, délocalisations, endettement public incontrôlé et absence de perspectives.
Les réservoirs de voix sécuritaires ont disparus
L’UMP en réinvestissant de manière aussi voyante le thème de l’insécurité cherche manifestement à bétonner son électorat de droite pour reproduire son exploit de 2007 lorsqu’il avait siphonné la moitié des voix de l’électorat Front National. Le parti d’extrême droite ayant depuis toujours mis au centre de son discours l’immigration et l’insécurité, il pense mécaniquement qu’en s’associant de nouveau à ces thèmes, il s’attachera la fidélité de cet électorat, voire achèvera l’opération de siphonage.
Or, il fait peut-être une erreur d’interprétation sur les véritables motifs qui lui ont permis de reconquérir l’électorat frontiste. Si, comme je le crois, la percée de Sarkozy est liée de manière globale à l’expression de son volontarisme, la surenchère sur le thème de la sécurité ne lui rapportera rien. En tout état de cause, il n’y a aucun parti à droite qui fasse campagne sur la question de l’insécurité. Ses seuls réservoirs de voix potentiels font plutôt campagne sur des questions économiques et en particulier sur le protectionnisme. C’est donc de ces questions que l’UMP devrait se saisir s’il voulait consolider le monopole idéologique dont il jouit sur son camp depuis 2007.
Quand c’est la police qui insécurise …
Depuis quelques mois l’actualité est, comme toujours, riche en en fait divers inquiétants, principalement dans les établissements scolaires. Cependant, parallèlement, de plus en plus d’affaires mettent en scène des dérives ou des dérapages de la police ou de la justice. En encore tout récemment, cette interpellation d’enfants de 6 ans pour un pseudo-vol de vélo !
En 2002, on a assisté à un sérieux tour de vis sécuritaire. La police est devenue plus nombreuse, plus agressive et plus tatillonne, conjuguant avec zèle la tolérance zéro avec politique du chiffre. Depuis, les verbalisations pleuvent. Les points du permis sautent. Les lois répressives se succèdent. Le nombre des détenus atteint des records. Les gardes à vues se multiplient. Les plaintes violences policières deviennent régulières.
La France est un vieux pays de tradition libérale et indisciplinée. Jusqu’ici les français se sont laissé faire, estimant probablement que le désordre avait atteint un niveau tel qu’il justifiait une petite cure sécuritaire, mais attention à ne pas aller trop loin !
Aujourd’hui on peut se demander si l’insécurité n’a pas changé de camp. Les Français commencent peut-être à commencer à trouver leur police trop dure, la législation trop répressive et l’Etat de plus en plus inquiétant avec ses lois sécuritaires qui vont toujours plus loin. Dernier ou prochain exemple en date, le projet de loi dit LOPSI 2 destiné à lutter contre la cybercriminalité mais dont certains craignent qu’il mette l’internet en coupe réglée et instaure un vrai et très efficace « big brother » (voir sur ce point l’analyse en forme de coup de gueule éclairé de Superno)
Depuis des années, la lutte contre l’insécurité réduit les libertés, élargit sans cesse les incriminations, renforce les sanctions, instaure de nouveaux fichiers et de nouveaux contrôles, sans que rien ne semble pouvoir arrêter cette dynamique. Toute dépénalisation ou assouplissement des sanctions semble exclue. On n’a encore vu avec le sort réservé à la proposition de loi sur les petits excès de vitesse. Un jour le niveau de pénalisation de la société atteindra le seuil de l’intolérable. On n’y est peut-être pas encore mais on s’en rapproche à grand pas !
Insécurité ou montée de la violence ?
Enfin, il faut s’interroger sur ce qu’on entend par insécurité. Pendant longtemps il s’agissait d’infractions émanant de délinquants quasi-professionnel jouissant d’un sentiment d’impunité presque absolu. Aujourd’hui, il me semble que le phénomène est d’une nature autre. Les faits divers récents sont davantage caractéristiques d’une montée d’une violence, parfois extrême, notamment dans la jeunesse, que d’une perversion dans le rapport à la loi.
Or, la violence déchainée est avant tout un problème d’éducation ou de structuration mentale. Elle n’appartient pas à l’ordre du comportement rationnel comme celui qui consiste à faire du délit une profession (vol, trafic, racket). C’est une force qui vient de l’animalité qui sommeille en tout être humain et qui s’exprime sans qu’aucune barrière mentale ne parvienne à la contenir. La réponse ne peut évidemment pas être policière ou judiciaire. La prévention par la peur de la sanction est sans aucune prise sur l’agressivité et les pulsions barbares.
Au contraire, une présence policière excessive ou inutilement agressive et envahissante ne fera qu’exacerber la violence qui sommeille à l’état latent chez certaines populations. Lorsque le gouvernement a évoqué la question du délit d’appartenance à une bande, je me suis même demandé si on ne recherchait pas cyniquement la confrontation avec la jeunesse des quartiers. La pénalisation d’un comportement vécu par les intéressés comme banal et anodin ne peut que générer des comportements violents de révolte ou de provocation. Qu’est ce qu’on cherche vraiment à travers ce genre d’initiative ? Diminuer l’insécurité, combattre la délinquance ou nourrir la violence et entretenir un climat de guerre civile entre la police et certains jeunes ?
Il conviendrait en tout état de cause de s’interroger sur les causes réelles de l’intensification des phénomènes de violences.
Est-ce que finalement, cela n’aurait pas à voir avec notre modèle de société hyperindividualiste qui repose sur la satisfaction de tous les désirs, exacerbés par la croyance folle que tous sont réalisables sans aucune restriction possible ? Avec la disparition de toute morale publique et de toute religion apte à dominer les pulsions de l’égo ? Avec l’américanisation accélérée de nos chaines de télévision qui constituent les seules nourritures spirituelles d’une grande partie de la jeunesse d’aujourd’hui ? Avec l’idéologie ambiante de l’individu tout puissant, de la compétition à outrance et de la récompense absolue due au plus fort comme dans toute jungle qui se respecte ?
Est-ce que cela n’aurait pas aussi à voir avec un système économique qui a fait disparaître tout repère en plongeant les sociétés dans un immédiat permanent et rendu l’avenir illisible, imprévisible et angoissant ? Est-ce que cela est totalement étranger avec la violence extrême que ce système économique fait subir aux plus fragiles et aux sociétés dans leur ensemble ?
Malakine
@Malakine,
je suis d'accord avec toi, d'autant plus que celui qui est responsable de la sécurité depuis 7 ans est justement Sarkozy. Et il a échoué.
Il instrumentalise ce thème à l'approche des élections européennes et, avec une emphase mal venue, il énumère tout ce qui s'est produit ces derniers temps.
Il n'oublie qu'une chose, c'est de faire la liste des bavures des forces de l'ordre affolées par la nécessité de faire du chiffre.
Certains vont voter pour l'UMP qui agite ainsi le chiffon rouge!
Détail: un responsable de la lutte contre la violence à l'école aux USA a demandé de ne plus fouiller les sacs car cela entraînait une recrudescence de cette violence.
Rédigé par : Philippe | 28 mai 2009 à 22:08
Sarkozy drague ceux qui ont voté massivement pour lui en 2007 les plus de 65 ans. il veut être sur de faire le plein de ce coté là. et il a raison, ils vont encore voter pour lui parceque tout le reste "travailler plus...", "chomage.." ne les concerne pas.
Rédigé par : olympe | 28 mai 2009 à 22:13
Sujet délicat traité, comme toujours, avec sobriété et originalité. J'ai particulièrement apprécié le distinguo entre violences "rationnelles" et "barbares". Les premières sont le fait du banditisme ancestral plus ou moins sophistiqué : les méthodes policières conviennent. Les secondes, qui sont rarement barbares mais toujours impulsives, doivent être traitées "en douceur", par la prévention, la compréhension, l'adaptation.
A mon avis, la droite exacerbe les violences à des fins électorales, et sans craindre de faire le lit du fascisme.
Signalons enfin qu'après une longue période pendant laquelle la droite aura bien serré la vis, n'importe quel gouvernement de gauche paraîtra "laxiste" en cherchant à relâcher la pression.
Rédigé par : dmermin | 28 mai 2009 à 22:18
Excellente analyse, Mr Malakine, qui change des propos convenus sur ces sujets - insécurité, violence, exacerbation de l'individualisme, rapports de plus en plus tendus des citoyens avec l'Etat et les institutions, peur de l'avenir, etc. Et met en lumière le rôle malheureusement "historique" de Sarkozy and co dans l'accélération de cette évolution pour le plus grand profit des "forces du mal". Reste à trouver, fabriquer, inventer, la/les "courroies de transmission" capables de rassembler, transformer les énergies pour le moment éparpillées et peu organisées (si elles existent, hors du champ politique traditionnel?) pour tenter de changer le cours des choses. Pour le moment on avance dans le plus épais des brouillards, me semble-t-il. La violence de la crise que nous vivons actuellement peut-elle aider à une prise de conscience politique un tant soit peu raisonnée et organisée?
Rédigé par : FBH | 28 mai 2009 à 22:42
Bien d'accord avec l'idée que l'insécurité est une fois de plus instrumentalisée. De là à dire que cela ne paye plus c'est un autre débat ne serait-ce que parce cela permet d'occulter temporairement les vrais problèmes.
Pas de réservoir de voix nouveau certes, mais quelques abstentionnistes potentiels à motiver, oui ! ... même si aucun ne fait partie de vos lecteurs habituels !
Rédigé par : PeutMieuxFaire | 29 mai 2009 à 02:29
@ Phillipe
Je ne sais pas si on peut dire sérieusement que sarkozy est honnête. Enfin sauf si bien sûr on est un militant de gauche décérébré qui répéte de manière mécanique des arguments tout préparé. Sérieux au sens de honnête. Je crois qu'il s'est tout de même passé des choses sur le plan du rapport à la loi depuis 2002, à commencer sur le plan routier. Les français ne conduisent plus du tout pareil. Et les chiffres sur le nombre de détenus et de GàV ne sont pas là sans cause. Je ne veux pas faire du Dupont-Aignan à reprocher à sarkozy un laxisme en matière de sécurité !
Ensuite, il y a le problème de la violence, mais comme je le dis dans ce papier, cela me semble être un problème d'une autre nature qui échappe presque entièrement à l'arsenal policier.
@ Olympe
Très juste, je voulais effectivement parler de la question générationnelle. Ceux qui sont dans la vie active et ceux qui sont à la retraite ne perçoivent pas du tout de la même manière les questions de l'insécurité économique et de l'insécurité "sécuritaire".
C'est effectivement la bonne analyse, plutôt que de dire qu'il cherche à draguer les voix du FN, il faudrait plutôt dire qu'il cherche à bétonner les voix des vieux.
@ FBH
Il me semble que le problème est plus profond que ça. La violence est une maladie de notre civilisation (comme la pollution, la solitude, le bruit, le mal de dos ...) Et que la réponse dépasse largement le strict cadre politique. Il faudrait revoir en profondeur les principes sur lesquels sont basé l'éducation des enfants. Comment ??
@ PMF
Tu crois vraiment qu'il y a des gens qui vont se décider à aller aux urnes parce que Sarko a décidé qu'on fouillerait les cartables des mômes au collège ?
Réponse le 7 juin au soir : Perso, je maintiens mon avis de séïsme avec le PS qui aura entamé sa chute finale (les sondages le donnent déjà à moins de 20) et l'UMP qui va voir sa base s'effriter dangereusement.
Rédigé par : Malakine | 29 mai 2009 à 07:36
Analyse partagée en tout point.
Notre hote serait il un lecteur assidu du "monde diplomatique" ? copie de la "PRAVDA" comme disait un de mes prof de droit dans les années 80 :) .
Le thème y est souvent developpé (un numéro y a été consacré il y a qque temps) le parrallèle entre une société très individualiste, très violente , avec une insécurité sociale permenente et ordre policier maximum.
L'un engendrant l'autre avec renforcement en boucle.
Cependant sans faire un lien étroit entre "delinquence rationnelle" et "barbarie individuelle" , les passerrelles sont nombreuses d'un comportement individuel déviant (brutalité, indiscipline etc..) et la délinquence proprement parasitaire (vol, escroquerie etc..).
La clef ( pas la cause première , mais l'indice et l'instrument) ne serait elle pas la forme que prend l'Etat (forte cohésion sociale , prise en charge de l'individu au travail, en dehors , dans la difficulté , au chomage, égalité....type scandinave) ou forme "libre" comme aux état unis ?.
Le paramètre bien etre économique étant important sans etre premier.
Nous autres Francais sommes profondement ambigus sur e sujet ( nous aimons l'ordre, mais souvent par les chefs et nous détestons trop d'ordre et les chefs !) TODD et sa typologie des structures familliales .
A ce soir pour lire les commentaires.
Rédigé par : Gracques | 29 mai 2009 à 08:36
@Malakine
bon cela va de soi que je partage l'essentiel de ton analyse cpdt comme PMF je suis plus sceptique sur le fait que "ça eu payé" car depuis 15 jours on assiste à un matraquage permanent sur les médias les plus écoutés ou regardés...
Rédigé par : marc vasseur | 29 mai 2009 à 12:16
@marc vasseur: "je suis plus sceptique sur le fait que "ça eu payé" car depuis 15 jours on assiste à un matraquage permanent sur les médias les plus écoutés ou regardés..." : pas sceptique du tout en ce qui me concerne ! Les médias ne font que continuer sur leur lancée. Exemple, Libé balance un article qui nous "explique" (ou nous inculque ?) les nouveaux slogans sarkoziens : "c'est la criminalité qui favorise la misère en aggravant l'exclusion". A mon avis, les matraqueurs devraient changer de matraque, il est peu probable que les Français ne soient pas préoccupés en priorité par la crise.
Rédigé par : dmermin | 29 mai 2009 à 13:17
@tous
Je suis pour une fois en porte à faux avec toi (malakine) car l'insécurité pourrait non pas faire gagner Sarkosy mais fire perdre Aubry. L'insécurité est un thème de campagne typique des pèriode de crise économique, un paravent pour parler d'économie mais la gauche boboisé et anti-populaire, à l'angélisme jospinienne à repris le vent en poupe sous Aubry (ce qui n'est pas étnnant) avec son stupide printemps des Libertés qui a été un fiasco terrible.
Rédigé par : Magnin | 29 mai 2009 à 13:39
"La pénalisation d’un comportement vécu par les intéressés comme banal et anodin ne peut que générer des comportements violents de révolte ou de provocation. Qu’est ce qu’on cherche vraiment à travers ce genre d’initiative ? Diminuer l’insécurité, combattre la délinquance ou nourrir la violence et entretenir un climat de guerre civile entre la police et certains jeunes ?"
Pour ma part, je partirai d'un postulat : le président actuel est avant tout en guerre, qu'il a lui-même déclarée, contre l'ensemble des citoyens : de préférence ceux qui n'ont rien à se reprocher. Il veut leur inculquer de force des pseudo-idées que, caniche aux ordres, il a glanées aux pieds de son idole GW Bush. Il n'a pas du tout compris à quel point le contexte US, individualiste, très peu politisé, à la recherche de biens matériels, très enrobé de religion plus ou moins diffuse, peut fort mal se calquer sur notre comportement frondeur, attaché à des idées, plus communautaire au sens national, et en même temps moins communautariste : surtout le fait d'être riche en France va déclencher une réaction il en a trop, au lieu de l'optimiste pensée US pourquoi pas moi..... La notion d'égalité chez nous veut commencer par rabattre le caquet aux plus audacieux, considérés comme ayant écrasé les autres pour en être arrivés où ils en sont. Ce qui n'empêche pas de lutter contre la pauvreté et la précarité bien entendu.
Voilà ce qu'une personne qui n'aurait jamais dû aboutir là où elle est maintenant, veut nous entraîner par tous les moyens, y compris les plus sordides, les plus illégitimes, les plus brutaux, les plus révoltants. Si on y réfléchit bien, malgré tous les appuis qui lui sont acquis, ce n'est pas gagné. Tant mieux!
Rédigé par : babelouest | 29 mai 2009 à 14:48
@tous :
Imaginez notre Président devant un parterre d'éonomistes et de blogueur politique annonçant, dans une mise en scène identique à la dernière sur la sécurité, que les boursiers et les ultra libéraux seront chassés au flash ball, que désormais, l'insécurité sociale et économique sont terminées, que le protectionnisme sera en place au 1er juillet 2009 et que en matière de misère, il veut des résultats rapides...
désolé, j'ai rèvé
Rédigé par : Feelgood | 29 mai 2009 à 16:09
@ Malakine
Très bien vu. Le plus incroyable est que les médias laissent passer cela alors que cela fait 7 ans qu'il est en charge de notre sécurité (à une année près).
Rédigé par : Laurent, gaulliste libre | 29 mai 2009 à 20:30
@ Gracques
Ah non désolé, je ne lis que très rarement le monde diplomatique. Juste quand il y a un article de Sapir dans un numéro spécial sur le protectionisme.
Peut-être que la barbarie individuelle et la délinquance rationnelle est liée, mais selon moi, elles ont des causes très différentes. Si tu prends l'exemple des femmes battues, tu te rends compte que la violence est diffuse dans tous les milieux sociaux (j'ai fais mon service dans la police, je peux le confirmer)
Oui, je vois où tu veux en venir. Tu fais référence aux sociétés de type nucléaire où la composante libérale (ou individualiste) développe une atomisation de la société propice à la violence interpersonnelle. Alors que les sociétés plus intégrées (souche ou communautaire) avec le primat donné au collectif sont plus "ordonnées"
@ Marc Vasseur
Content de lire ici :-) Oui, on peut discuter sur ce point. C'est un sentiment personnel. Je pense qu'on nous a tellement voulu nous faire croire que l'insécurité était payante électoralement qu'on a finit par le croire. J'ai toujours eu des doutes mais aujourd'hui je suis quasiment sûr que ce sera contreproductif.
@ Crapaud rouge
C'est bien ce que je pense
@ Magnin
Aubry n'a besoin de personne ni de rien pour perdre. Tu as vu son programme et ses tête de listes ?
@ Babelouest
Analyse intéressante et justifiée, la mienne est plus simple. Sarkozy s'est fait élire sur le volontarisme politique. C'est quelqu'un qui a un complexe de puissance (on ne va pas faire de la psychanalyse de comptoir mais tout le monde comprend ce que je veux dire) Comme son pouvoir ne peut pas s'exprimer sur les sujets économique et sociaux, il en fait des tonnes sur la politique sécuritaire. Et malheureusement plus la crise s'aggravera, plus le risque de dérive sera important.
@ Feelgood
:-) Moi aussi j'ai cru à ça Jusqu'au discours de toulon !
@ Laurent
J'ai entendu ce matin à Europe 1 les auditeurs qui parlaient d'insécurité, c'était intéressant. D'une part parce que ce qui ressortait c'était surtout un racisme anti-jeune et d'autres part parce que personne n'était dupe sur la stratégique de Sarko. Le truc qui revenait tout le temps c'était "Sarko parle mais rien ne change !"
Rédigé par : Malakine | 29 mai 2009 à 23:01
Le seul mérite que je reconnais à Sarkozy, c'est cette faculté à ressortir de vieilles recettes, qu'il prétend maîtriser, à chaque fois qu'il a besoin de détourner l'attention : il devait karcheriser la dalle d'Argenteuil, sécuriser les banlieues, éradiquer la délinquance, ... on connait le résultat. Et pourtant, il nous ressort le même discours sans qu'on entende quelques médias lui jeter à la figure le constat de son échec, puisqu'il est en charge de la sécurité depuis 7 ans !!!...
Ah si, on progresse tout de même puisqu'on arrête de dangereux délinquants de 6 et 10 ans qui ont volés un vélo à Bordeaux...(bravo à Albert Doutre, directeur départemental de la sécurité publique de Bordeaux).
Heureusement qu'on envoie en justice un extrémiste, professeur de philo, qui a crié "Sarko je te vois" en pleine gare, risquant par la même de provoquer un trouble grave à l'ordre public (en provoquant un mouvement de panique des voyageurs se sentant épiés par le gouvernement, peut être ??)...
Enfin, n'oublions pas le succès grandissant de nos forces de l'ordre qui ont le courage d'intercepter tous ces voyous qui roulent à 135 km/h au lieu de 130 sur autoroute... çà laisse peu de forces disponibles pour traquer les trafficants de drogue, mais il y a des priorités !..
Quand je pense que des irresponsables "gauchistes" se permettent de critiquer ces résultats et de s'offusquer de ces manières. Mais que fait la police ???... Puis-je suggérer à notre gouvernement, pour les traquer, la création d'une force spéciale qu'on pourrait affubler de chemises... disons brunes (dans un premier temps...) avec un brassard et qui patrouilleraient pour traquer les incivilités, voire les étrangers ??... vous cherchez un nom pour ces forces citoyennes : les SA (Sarkozy Army)
Rédigé par : reno.th | 30 mai 2009 à 02:13
@malakine
tu as raison pn touche le fond !
Rédigé par : Magnin | 30 mai 2009 à 19:34