La famille souverainiste (ou eurocritique) a toujours été instable et fragmentée. Dans les années 90, elle était représentée par l’aile gaulliste du RPR (Pasqua, Seguin) et par un UDF dissident, Philippe de Villiers. Ces deux courants ont tenté de se structurer et de s’unir dans les années 2000 avec la création du MPF et du RPF sans pour autant parvenir à s’imposer dans le paysage politique. Les souverainistes apparaît une nouvelle fois renouvelé en 2009 avec deux petits nouveaux Debout la République de Nicolas Dupont-Aignan et Libertas issu de l’alliance entre le CPNT et du MPF. Electoralement, cette sensibilité a toujours fait des scores honorables aux européennes, de l’ordre entre 10 à 20 % auxquels on doit ajouter le score du FN, stable au cours des trois dernières élections à 10%.
Pourtant, les sondages du moment ne les situent à des scores moitié moins inférieurs. L’explication est simple : Depuis le Non de 2005, le discours eurocritique s’est diffusé dans tout le système politique (à l’exception du PS qui est resté congelé dans les années Jospin) L’enjeu pour les souverainistes est aujourd’hui de savoir réactualiser leur discours. Le thème du protectionnisme fait une entrée en force sous des formes variables selon les partis. Mais aucun ne parvient à apporter de réponse claire et cohérente à triple crise que traverse l’Europe : idéologique, économique et institutionnelle.
Libertas
On ne perdra pas trop de temps à examiner le programme de Libertas tant il est indigent. Il se compose de trois piliers fortement connoté à droite : Une touche de ruralisme bien conservateur pour évoquer la France éternelle, celle des bourgs et des villages, où l’on pratique la chasse la pèche et on va à l’église le dimanche. Une touche d’islamophobie avec une opposition hystérique à l’entrée de la Turquie pour mieux réaffirmer les racines chrétiennes de la fille ainée de l’église. Et une touche de protectionnisme européen, présenté sous la forme d’un juste échange pour protéger notre modèle social et nos industries traditionnelles.
Jamais un parti politique n’avait mérité à ce point le qualificatif de « conservateur » C’est un projet de vieille droite, traditionnaliste et identitaire, qui aurait pu être écrit il y a 20 ans et qui conservera toute son « actualité » dans 10 ans encore.
Le Front National
Le projet du FN est beaucoup plus intéressant. Le parti a grandement évolué ces dernières années sous l’influence de Marine le Pen. On ne trouve plus guère de traces identitaires ou xénophobes dans son projet. Le FN est devenu un parti comme les autres dont le projet mérite d’être examiné avec l’attention et le respect dû à toute formation démocratique. Certains me le reprocheront peut-être, mais je fais clairement le choix de réintégrer le FN dans le jeu.
Le programme est d’une grande clarté et d’une logique redoutable. Se recommandant du prix nobel d’économie français Maurise Allais, il s’oppose radicalement à l’Europe communautaire, à la mondialisation et, dans une certaine mesure, aussi au néolibéralisme.
La rupture avec la logique communautaire est telle qu’on peut se demander si le FN n’est pas favorable à une sortie pure et simple de la France de l’Union Européenne. Le programme ne va pas jusqu’à l’afficher explicitement mais sa proposition consistant à rétablir la supériorité juridique du droit interne sur le droit communautaire entraînerait les exactement les mêmes conséquences : le recouvrement plein et entier de la souveraineté nationale. Tous les chapitres évoquent simultanément la dimension nationale et européenne, ce qui signifie que la France retrouverait bel et bien la maîtrise de ses compétences transférées. Une seule politique fait explicitement son retour dans le giron national, la politique monétaire. La France abandonnerait l’Euro pour renouer avec le Franc.
Le projet du FN s’oppose avec la même détermination aux principes de la mondialisation, du libre échange et de la libre circulation des capitaux, jugés responsables de la désindustrialisation, des délocalisations, des faillites, de la prise de pouvoir des fonds de pensions anglo-saxons et même de la contamination du système bancaire par la crise des subprimes “qui aurait dû rester une crise financière américaine”.
Par certains aspects, il est même antilibéral. On y trouve ainsi la détonante proposition de pouvoir créer librement de la monnaie en finançant le trésor public sans intérêts (!!). Mais aussi la dénonciation de la marchandisation des services publics ou de la logique comptable imposée par le pacte de stabilité qui « contribue au rationnement des soins ». Le programme ne va tout de même pas jusqu’à évoquer le partage de la valeur entre travail et capital, l’arraisonnement du pouvoir financier ou de relance de la demande. Ce n’est tout de même pas un programme de gauche ...
Face à la crise du néolibéralisme, de la mondialisation et de l’Europe, le FN apporte une réponse claire radicale et cohérente, celle du retour à la Nation. Je ne la discuterais pas ici mais prochainement dans le prochain volet de ma série sur le protectionnisme dans un article qui s’intitulera « Sortir de l’Europe ou le protectionnisme dans un seul pays ? »
En tout cas, ceux qui, comme notre ami Edgar, privilégient l’abstention au motif qu’ils sont contre le principe même de l’Europe disposeront bel et bien d’un bulletin de vote pour faire valoir leurs thèses ! Pas sûr qu’il leur convienne, ceci dit ...
Le matériel programmatique de DLR mis en ligne trahit la jeunesse de ce parti. Il y en a partout ! Un texte principal de 11 pages, élaboré en partenariat avec d’autres élus européen, qui décrit dans un style très (trop) littéraire la philosophie générale du projet, accompagné sur un autre site, d’un onglet en quatre items aux intitulés fort peu explicites, contenant des textes très courts, renvoyant tantôt à des textes programmatiques détaillés, tantôt au petit livre mauve de Dupont-Aignan, tantôt à rien du tout.
L’orientation générale de NDA est de substituer l’Europe communautaire par une Europe interétatique ou Europe à géométrie variable. C’est pourquoi, NDA propose logiquement un nouveau traité, sans annoncer pour autant ce qui se passerait si tous n’acceptent pas cette mutation. La question est pour autant majeure! Comment réorienter l’Europe avec un nouveau traité sans accepter de poser la question du nouveau périmètre et envisager l’hypothèse d’une sortie pure et simple de la France en cas de mise en minorité ?
On comprend bien la logique pour les compétences nouvelles. Il s’agirait de faciliter les coopérations renforcées. Le manifeste en cite quatre, correspondant effectivement à quatre enjeux forts et de dimension continentale : La démographie, la recherche, la culture et la défense. En revanche, on saisit moins bien la logique pour ce qui est des compétences actuelles de l’Union, et principalement les compétences ordo-libérales, celles qui instituent l’ordre économique néolibéral, marchéïste et concurrentialiste : Les politiques commerciale, industrielle, monétaire et de la concurrence, qui font toutes l’objet de vives critiques dans le projet de DLR.
Le projet DLR, très attaché à la souveraineté des Etats, est hostile au principe du vote à la majorité qualifiée, ce qui est tout à fait conforme à son option confédérale. Néanmoins pour éviter les risques de blocage des processus de décisions, il prône une majorité « surqualifiée » tout en restaurant le droit de véto issu du compromis de Luxembourg. Autant parler d’unanimité et de gestion au consensus !
Parallèlement la critique de l’exercice des compétences économiques fondamentales à l’échelon communautaire n’est pas formulée. Dans l’Europe rêvée par DLR, il y aura toujours une politique monétaire, une monnaie unique, une politique de la concurrence, une politique commerciale. Or comment gérer efficacement ces politiques communes au consensus ? Comment réorienter ces politiques si on laisse chaque Etats pouvoir invoquer ses intérêts vitaux pour tout bloquer ? M.Dupont-Aignan regarde t-il l’Europe d’aujourd’hui avec les lunettes de 1966, à l’époque du général où la France par un coup de gueule et une chaise vide pouvait faire plier ses partenaires ?
Cette juxtaposition du respect de la volonté des Etats et la gestion commune de politiques essentielles est tout simplement contradictoire. Il faut avoir la courage de choisir entre l’option fédérale où les décisions sont prises à la majorité car la communauté forme un tout et l’option confédérale où les compétences relèvent en dernier ressort des Etats. En cela, le projet de DLR n’est ni un projet souverainiste européen, car il entrave toute gestion réelle des compétences au niveau communautaire en restant attaché au vote à l’unanimité. Ni un projet de souverainisme national, car il n’ose pas aller jusqu’à une renationalisation de certaines compétences essentielles.
Sur le fond, on retrouvera avec grand plaisir un joli manifeste du protectionnisme européen où l’on croit bien retrouver la plume et les références de notre ami Laurent Pinsolle. Ce texte reprend d’ailleurs l’idée toddienne du protectionnisme de relance à base d’augmentation des salaires et de stimulation de la demande intérieure. Il ne s’agit pas ici d’un protectionnisme défensif ou identitaire, mais bien du néo-protectionnisme que nous défendons ici.
On retrouvera aussi sans surprise la critique de la politique monétaire pour une monnaie plus faible et des taux d’intérêts plus bas. En revanche, on ne note, assez étonnamment, aucun chapitre sur la réforme la finance (probablement de peur de faire trop « de gauche »), ni aucun objectif de lutte contre les dumpings sociaux et fiscaux au sein de l’Europe (probablement en raison du respect dû à la souveraineté des Etats)
En conclusion le projet de DLR semble marqué par un phénomène de stratification historique. On y retrouve une strate issue du non à Maastricht (l’Europe des nations contre l’Europe fédérale), une strate issue de l’autre politique (critique du franc fort), une strate issue des années 2000 (le protectionnisme européen) une autre de 2005 (la critique de l’Europe libérale) et enfin une de 2007 (le traité de Lisbonne et le respect de la parole des peuples). Mais le tout peine à former un ensemble cohérent. Il s’agit plus en réalité d’un témoignage d'un combat de 20 ans contre l’Europe qu’un projet destiné à la modifier en profondeur.
Malakine
A suivre (demain) : Bilan conclusif de l’analyse des programmes
intéressant le programme du FN. mais il y a les idées que l'on affiche et les arrières-pensées et l'histoire dans laquelle on s'inscrit. Il y a peu le FN prônait encore l'abolition de l'impôt sur le revenu...
par ailleurs, le FN conspue encore la fermeture. pour ma part je n'ai aucun goût pour l'autarcie et je suis convaincu qu'il faut en finir avec l'europe non pour se replier sur nous-mêmes mais pour pouvoir enfin nous réinsérer intelligemment dans le jeu international. la France a un devoir au sein des nations, qui n'est pas celui simplement de sauver sa peau.
Rédigé par : edgar | 20 mai 2009 à 21:11
Ca ne fait pas vraiment mon affaire cette analyse.
En te lisant, si je suis logique avec moi-même je vote ... FN !!!!
Rédigé par : RST | 20 mai 2009 à 21:42
J'ai bien lu les 3 articles.
Si j'ai bien compris, Il n'y a aucun programme élaboré et véritablement cohérent qui propose un changement pertinent et plus démocratique dans la construction Européenne.
De toutes les manières, un tel programe ne serait-il pas mensonger, de par les limites du pouvoir du parlement et de par sa stricte vocation (cad pas grand chose ni aujourd'hui, ni demain lorsqu'ils auront réussi à imposer Lisbone, Pourquoi?).
Soit dit en passant, dans un contexte de crise systémique, trouvez vous rassurant qu'il n'y ait aucune alternative, aucun plan B à proposer, en dehors d'un traité tout droit inspiré de l'école de Chicago, cette école qui a inspiré depuis 30 ans toutes les dérégulations mondialisées, le monétarisme et la stratégie d'endettement qui sont aujourd'hui reconnus comme responsables des excès ayant conduit à cette crise? Encore une fois, Lisbone, Pourquoi?
Pour revenir à nos moutons, devant un tel étalage de programmes (merci d'en avoir fait l'analyse) flous, farfelus et si peu en phase avec les pouvoirs réels d'un parlementaire, j'ai au contraire trouvé les arguments d'Edgar sur "la lettre volée" tout à fait convaiquants.
1) Le piège s'est refermé le 4 février 2007,
(zapping du NON 2005)
désormais participer c'est forcément légitimer et
donc approuver, la démarche!
2) C'est bien la notion de démocratie qui est en jeu!
Car la démocratie est en jeu chaque fois qu'il n'y
a pas d'alternative: cette oligarchie, si fière de
nous rabacher qu'il n'y a pas plan B.
J'aime assez l'idée, comme ironisait récemment "dedefensa" dans son article sur le "blog transatlantique" de rebaptiser ce staff Européen "Soviet suprême européen".
J'aime beaucoup moins l'idée d'une quelconque forme de sa légitimation.
Rédigé par : Sybille | 20 mai 2009 à 22:26
@ Edgar
C'est vrai, j'oubliais ... Tu es contre le protectionniste, même national. En fait tu es un anglais ! Tu es un souverainiste libre échangiste, tu dois être le seul en France je suppose.
@ Rst
C'est pour cela qu'on a inventé l'isoloir ! :-) Plus sérieusement, il faut aussi intégrer les enjeux nationaux. A part moi, il n'y a pas grand monde qui décortiquent les programmes pour découvrir leur logique et leurs incohérences. En principe, tout le monde s'en fout, à commencer par les politiques eux mêmes.
@ Sybille
Ah non s'il te plaît, tu vas pas nous faire le plan de la défense de la démocratie par l'abstention ?!?
Pour revenir au fond, non, pour l'instant il n'y a pas de solution crédible pour réorienter l'Europe. Mais je ne sais pas si tu a lu mes derniers papiers, mais je suis également à la recherche de cette solution. C'est tellement difficile qu'on se demande même si c'est possible. Dans 10 jours je devrais sortir ma conclusion, la seule que je vois. Mais franchement toutes les hypothèses que j'ai envisagé m'ont paru aussi improbables.
Je sens que Yann va bientôt nous dire que l'Histoire se chargera toute seule de faire exploser l'Europe et qu'en réalité il n'est pas besoin d'alternative...
Rédigé par : Malakine | 20 mai 2009 à 22:57
Si la boucle est bouclée, merci pour ces analyses, je vais en rester sur l'abstention en ce qui me concerne.
Aucune réaction au lien joint la dernière fois?
Je me permet de le remettre avec un autre texte plus développé et de les soumettre à vos sagacités respectives:
http://www.comite-valmy.org/spip.php?article187
http://www.comite-valmy.org/spip.php?article237
Saludos
Rédigé par : ETDAS | 21 mai 2009 à 01:43
@ Malakine,
Tu pourras trouver dans le petit livre mauve, un projet de traité alternatif qui permet de mieux comprendre nos propositions institutionnelles. Il y a une réduction du nombre de politiques communes décidées à la majorité, tout en donnant la possibilité de coopérations à la carte entre pays qui le souhaitent (mais avec l'unanimité).
Sur la finance, nous sommes pour une véritable interdiction des paradis fiscaux, une révision des normes prudentielles.
Et comme tu le notais récemment, nous sommes en faveur d'écluses commerciales (y compris au sein de l'Union Européenne) pour contrer le dumping social et environnemental.
Rédigé par : Laurent, gaulliste libre | 21 mai 2009 à 08:34
@ ETDAS
Je n'ai pas trouvé le moindre début de commencement d'amorce de balbutiement d'ébauche d'esquisse de liminaire de prémisse de rudiment d'argument pour justifier l'abstention. Pas plus chez Valmy qu'ailleurs.
S'abstenir c'est, de fait, soutenir l'UMPS. C'est un choix mais il faut l'assumer sans se cacher derrière de grandes théories.
Rédigé par : RST | 21 mai 2009 à 09:43
"Néo-protectionnisme".... Le meilleur terme, assurément.
Rédigé par : Boréale | 21 mai 2009 à 09:50
@RST
Je reprend texto un argument:"L’abstention ne s’oppose pas au civisme : les dirigeants euro-atlantistes et leurs complices nationaux ont suffisamment montré leur mépris de la souveraineté populaire en refusant à répétition le résultat des référendums pour qu’on puisse, en toute conscience, surmonter le chantage à la beauté et au respect du suffrage universel."
On peut effectivement se faire plaisir en votant pour n'importe quelle liste autre que UMPSMODEMVERT!
De toute façon la preuve est faite (élections précédentes) que cela est sans effet, même quand les scores sont élevés, la dispersion, le mode de scrutin, ...
Votez c'est cautionné l'Europe telle qu'elle est!
Cette europe n'est pas amendable, sa logique est celle du cliquet qui se resserre à chaque étape.
Les votes anti système se divisent et se neutralisent au profit du système.
Dans un post précédent vous évoquiez (boutade?) le vote FN comme aboutissement de votre logique.
Je viens de voir devant l'école de mon quartier les panneaux installés 18!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
De qui se moque t'on?
Et tient au fait pourquoi pas la liste antisioniste en IdF?
Soyons sérieux.
Nous voulons envoyer un signal fort, pas aux eurocrates et à leur complice gouvernementaux qui méprisent les peuples, mais au peuple Irlandais, alors une abstention massive, dans la suite logique des précédents scrutins européens, aura au moins le mérite de les décomplexer pour un second NON!
Ce n'est pas :"qui ne dit rien conscent".
C'est "je refuse de répondre à une question dont la réponse est déjà écrite!"
Rédigé par : ETDAS | 21 mai 2009 à 10:10
Une dernière chose, tous les partis du système sont d'accord pour dire unanime que le 1er énemi c'est l'abstention.
A méditer.
Rédigé par : ETDAS | 21 mai 2009 à 10:42
@ ETDAS
Alors là, votre dernier argument c'est l'argument qui tue ! Cela fait plusieurs fois que je le vois et il n'y a pas plus illogique !
Si, comme vous le dites, les partis du système sont unanimes pour redouter l'abstention... vous n'avez aucune raison de ne pas les croire ! Vous ne voyez pas qu'ils vous enfument et qu'ils ont tout intérêt à faire croire qu'ils redoutent l'abstention, justement pour qu’elle soit massive. D'un côté vous dites que nos dirigeants ont suffisamment montré leur mépris pour la souveraineté populaire et de l'autre qu'ils ont peur de l'abstention ? Ca ne tient pas la route.
Le bulletin de vote ne changera pas grand-chose dans l’immédiat, je vous l’accorde, mais c’est le seul moyen qu’a le citoyen de s’exprimer. Nous n’en avons pas encore inventé d’autre. L’abstention n’est pas une réponse, elle ne fait que conforter le système.
Rédigé par : RST | 21 mai 2009 à 11:43
@ Malakine
Avec Jean-Claude Martinez parti avec Carl Lang, je pensais que le programme économique du FN allait être complètement indigent... Le FN garde tout de même son vieux tropisme libéral et étatophobe!
Au sujet de Libertas, c'est effectivement léger. J'ai pourtant entendu Villiers parler d'un système d'écluses sociales.
Quant à DLR, en gaullistes, ils nous réactualisent le plan Fouchet plutôt fondé sur l'intergouvernemental et les coopérations renforcées.
Ce qui me chagrine dans ces programmes c'est qu'il n'y ait pas une ligne sur le contenu même des politiques européennes, que ce soit les Grandes Orientations des Politiques Economiques (GOPE) d'essence néolibérales et qui ne changent pas, ou les lignes directrices pour l'emploi fondées sur une logique funeste des insiders/outsiders.
Je ne parlerai pas non plus de l'absence de critiques d'un autre grand acteur de l'UE: la Cour Européenne de Justice dont la logique obtuse et ordo-libérale met en péril le concept même d'ordre public (cf. Arrêt Commission contre Luxembourg sur le détachement des travailleurs)!
Rédigé par : René Jacquot | 21 mai 2009 à 12:10
RST : le citoyen peut très bien s'exprimer en restant chez lui, on ne voit pas bien pourquoi l'abstention n'aurait aucune signification, sauf à décider qu'il en est ainsi par décret.
Savoir si l'UMP préfère 30% avec 40% de participation ou 25% avec 75% relève de la lecture du marc de café.
Ce qui importe est la façon dont les abstentionnistes veulent être compris et le message que eux souhaitent faire passer.
Hors il est parfaitement clair pour à peu près tout le monde que l'abstention est, au minimum, la marque d'un désintérêt pour le sujet (en l'occurrence l'Union européenne). Venant après le référendum de 2005, une abstention en hausse ne pourra pas être interprétée autrement que comme une hostilité.
Rédigé par : edgar | 21 mai 2009 à 14:40
Malakine : de Gaulle n'était pas partisan d'une économie collectivisée. Pour ma part j'ai proposé une taxe de libre-échange qui ne fait pas de moi un ultra libéral. il y a des tas de gens qui sans être ni protectionnistes ni ultra libéraux estiment qu'il y en a assez d'attendre les bras ballants que l'esprit vienne à Bruxelles...
Rédigé par : edgar | 21 mai 2009 à 14:48
@ Edgar
Et c’est quoi la signification de l’abstention ? Il exprime quoi, le citoyen en restant chez lui ? Quel message les abstentionnistes font-ils passer ? A qui ? Et surtout comment ?
Ils se désintéressent de l’Europe ? La belle affaire ! Qui cela va-t-il empêcher de dormir ? Personne à l’UMPS.
La vraie signification de l’abstention c’est le refus du fonctionnement de la démocratie tel qu’il est proposé. Cela se défend mais alors il faut l’assumer et proposer autre chose, une autre façon de fonctionner. La dictature ? La nomination des responsables par tirage au sort ? Quoi ?
Aujourd’hui, la seule manière d’exprimer son désaccord avec l’Europe dans son principe même et/ou dans sa mise en place, c’est de voter. Il y a suffisamment de listes hors UMPS pour trouver dans l’une d’entre elle un minimum de choses qui convienne, même par défaut.
Un autre argument en fonction du vote qui me parait recevable, c’est que certaines listes (pas celles de l’UMPS bien sûr) ont besoin d’assurer leur financement en récoltant le minimum de voix requises. Alors plutôt que de rester chez soi le 7 juin, autant faire en sorte que ceux qui essayent, malgré tout, de résister au système aient les moyens de le faire.
Ceux qui s’abstiennent, ce n’est pas l’Europe qui leur pose problème, c’est la démocratie.
Rédigé par : RST | 21 mai 2009 à 15:04
@RST
"Ceux qui s’abstiennent, ce n’est pas l’Europe qui leur pose problème, c’est l'absence de démocratie ("électorale" devrais-je préciser)."
Le problème c'est que vous continuez de croire que nous sommes toujours et pleinement en "démocratie" dans cette Europe et que certains ne le croient plus et en appellent à la vigilence et au rejet de ce qu'ils considèrent comme une nouvelle sorte d'entrée dans une dictature post-moderne et post démocratique.
Après le coup d'état du 4 février: Ne pas s'abstenir c'est légitimer de fait la construction oligarchique de la construction Européenne.
Ce genre de conception a d'ailleurs ses penseurs redoutables, comme le signale Edgar en décorticant sur son blog un article récent de "Pierre Rosanvallon"
Le passage suivant de l'auteur est assez édifiant:
«L'Europe ne pourra être chérie par les citoyens que si elle devient également un vivant terrain d'expérience de la démocratie post-électorale.»
Désolée, mais
1) on nous prend vraiment pour des cons!
2) la manière d'exercer la démocratie
est vraiment une question centrale qui dans la
confusion caractéristique de notre époque, ne se
résume que de manière simpliste à l'exercice du
droit/devoir de voter à un scrutin biaisé.
3) Comment résister aux dérives d'un exercice du
pouvoir qui est en réalité beaucoup plus délégatif
que représentatif? Avec quels moyens, comparés
à ceux des lobbies et des cercles d'influence
tel que l'ancienne fondation Saint-Simon reconvertie
dans le cercle "Le siècle", Bilderberg et consor...
(Arguments complotistes (pro/anti) s'abstenir, tel
n'est pas le propos!)
Rédigé par : Sybille | 21 mai 2009 à 16:06
@ Sybille
Et vous pensez que la meilleure réponse à "l'entrée dans une dictature post-moderne et post démocratique" c'est l'abstention ?
Et bien moi, je crois que l'abstention est une sorte de péché par omission contre la démocratie.
En vous abstenant, vous ne faites qu'objectivement soutenir ce et ceux que vous dénoncez.
Si vous voulez agir en utilisant les moyens qu'on nous laisse, votez (pour NDA de préférence, ou pour Mélenchon ou même pour ... Le Pen). Vous permettrez peut-être que des voix différentes se fassent entendre.
L'abstention, c'est le cri silencieux des bestiaux qui se laissent mener à l'abattoir sans réagir (citation de J.C Van Damme je crois)
Rédigé par : RST | 21 mai 2009 à 16:46
Quant à s'abstenir parce que nos dirigeants n'ont pas tenu compte du référendum, c'est l'argument le plus débile qu'il m'ait été donner d'entendre. En gros cela revient à dire que comme on ne m'a pas écouté la première fois, et bien je boude, je ne dis plus rien , na !!
Je crois que ceux qui se sont assis sur le non au référendum n'en demandaient pas tant !!!
Rédigé par : RST | 21 mai 2009 à 16:50
RST : vous êtes très convaincu de vos propres opinions, c'est bien. Permettez-moi de continuer à débattre.
Le message des abstentionnistes : l'Union européenne est une farce démocratique et ces élections aussi. Message : on vous a vus et vous ne nous ferez pas prendre des vessies pour des lanternes. Ce n'est pas parce que les électeurs sont invités à glisser un bulletin dans une enveloppe qu'il s'agit d'élections démocratiques.
Adressé à qui : à tous les milieux qui ne cessent de vanter l'attachement des citoyens à l'Europe, à une Europe citoyenne qui certes a quelques travers mais qui, que nous le vouloins ou non, serait notre avenir imposé.
Adressé comment : par l'abstention. Vous pouvez répliquer que l'abstention ne signifire, à partir de là nous n'avons plus d'arguments à échanger.
Une autre façon de fonctionner, c'est de cesser l'adoption du Traité de lisbonne à partir du moment où il a été rejeté. Une autre façon de fonctionner c'est de traiter l'Union européenne avec le mépris que mérite une organisation qui invite les pouvoirs publics de tous les pays à s'asseoir sur les résultats du suffrage.
En d'autres lieux et d'autres temps on appellerait cela un boycott.
Vous remarquerez enfin que toutes les listes sont pour une Europe plus ou moins alter, et seront donc accueillies, toutes, avec la plus grande joie par les huiles bruxelloises, même très UMPS comme vous dites : asseyez-vous là M. Besancenot/Mélenchon/Bové/de Villiers, on va s'occuper de vous, on avait besoin d'un bouffon justement. Une légère inflexion volontariste vous siérait-elle ?
Aucune liste n'a eu le courage et la lucidité d'en appeler clairement à la fin des guignolades européennes.
Participer à ces élections, en s'y présentant ou en votant, c'est, de facto, se ranger au côté de l'UMPS pour que rien ne change, sinon très marginalement.
Rédigé par : edgar | 21 mai 2009 à 16:51
@ Edgar
Petite précision utile pour répondre à votre préambule quelque peu saugrenu: je ne suis très convaincu de rien du tout et même pas de mes propres opinions. C’est bien là mon problème. Je fais mienne cette citation de Nietzsche je crois, qui dit quelque chose comme : ce n’est pas le doute qui rend fout mais les certitudes.
Vous pensez que c’est voter qui fait le jeu de l’UMPS et moi je pense que c’est s’abstenir.
Il se trouve qu’abstention vient du verbe s’abstenir : S'interdire volontairement, comme en restant à l'écart, d'user de qqc. ou de qqn, d'entreprendre une action ou d'y participer.
Vous pensez que ne pas agir est le meilleur moyen de changer les choses. Moi je pense qu’utiliser le seul moyen que l’on nous laisse, aussi minime soit-il, est indispensable.
Ne serait-ce que par une sorte de respect pour tous ceux qui, au cours de l’Histoire et encore de nos jours, n’ont même pas eu cette possibilité d’exprimer leur opinion.
Je ne suis pas sûr du tout que voter changera quelque chose, je suis sûr que s’abstenir ne changera rien (Citation de Cantona je crois)
Rédigé par : RST | 21 mai 2009 à 17:16
commencer par nietzche et finir par cantona... vous citez d'ailleurs nietzche pour dire que les certitudes rendent fou et vous concluez en vous affirmant sûr que l'abstention ne sert à rien. est-ce pour affirmer votre folie ? j'écarte cette hypothèse.
pour reprendre votre définition, l'abstention est, en effet, une action, une interdiction volontaire : c'est un acte.
Ce n'est donc pas "ne pas agir".
savoir si ça servira reste en effet incertain. je ne suis pas convaincu que cela change plus les choses que de voter, c'est pourtant ce que je ferai.
Rédigé par : edgar | 21 mai 2009 à 18:09
Je me doutais bien que vous relèveriez le paradoxe sur la folie.
Pour Cantona, c'était de l'humour ....
Rédigé par : RST | 21 mai 2009 à 18:31
@edgar,EDTAS:
Les élections libres, ce sont quatre choses:
_Possibilité de vote sans contraintes,
_Sincérité du décompte,
_Liberté de candidature,
_Accès raisonnable aux médias.
Seuls les 3 premiers critères peuvent décemment justifier l'abstention. Pour le 4e, on peut certes affirmer qu'il n'est pas parfait, mais il est quand même bien mieux vérifié que dans d'autres endroits du monde et rien n'empêche de voter pour le candidat le moins visible pour protester!
Si aucun candidat ne vous convient, rien ne vous empêche de vous présenter. Cela ne coûte pas si cher et cela vous donnera une tribune pour protester (il n'y a qu'à voir la gêne provoquée par la perspective de voir Le Pen présider l'inauguration du nouveau parlement européen).
Une chose est sûre, le message de l'abstention est le suivant: "la politique ne nous intéresse pas, c'est l'affaire des technocrates qui la gèrent fort bien". Il ne faut pas s'étonner après d'avoir des institutions européennes aussi peu transparentes.
Rédigé par : jean_ | 21 mai 2009 à 18:50
là jean (c'est au moins du quatremer ça, pour affirmer que l'opacité des institutions européennes est la faute aux abstentionnistes), vous ne vous attachez qu'aux aspects formels du vote, au rituel.
quand en 2005 la france a rejeté le TCE, formellement tout était valide. la suite a montré qu'en réalité le process était pipé puisqu'en réalité l'opinion des français ne comptait pas.
une élection libre c'est aussi un pouvoir qui en accepte les résultats.
enfin, il coûte fort cher de se présenter si l'on veut faire cela sérieusement car il faut faire imprimer les bulletins, et ça c'est cher.
Rédigé par : edgar | 21 mai 2009 à 19:30
@jean
Pour moi votre critère 1 n'est pas respecté et c'est là tout le problème.
@RST.
Merci pour les allusions à la délibilité qui m'anime, j'apprécie!
Rejetez un ensemble d'arguments pour s'arrêter sur le dernier et le retourner, c'est habile, j'en suis encore admiratif.
@Edgar & Sybille.
merci de vos commentaires j'y retrouve des éléments que je partage.
Saludos
Rédigé par : ETDAS | 21 mai 2009 à 19:58
Merci Malakine pour ce décryptage des programmes.
Cela m'évite de tous lire ;-)
J'ai toujours voter sauf ce joli et ensoleillé 7 mai 1995 où j'avais été invité à Chateauroux et avait visité vallée de la Creuse. Véritable image de carte postale.
Si on n'est pas invité à une journée de pêche qui impose de quitter sa ville avant l'aube (désolé), s'il y a moyen de voter, il faut voter.
Je pense même qu'il est préférable de voter pour mon voisin, M. Le Pen que s'abstenir.
Au moins , s'il est élu, on verra les contorsions qu'ils vont faire pour éviter qu'il fasse le discours d'inauguration.
Autour de moi,après un petit sondage , ces élections sont : super planque, payer plus de 5000 euros par mois plus note de frais , recyclage des produits usagés (ex :Dati).
Rédigé par : Abdel | 21 mai 2009 à 21:29
1 ) je partage l'avis de RST, donc je voterai !
2 ) je fais miens les arguments d'Etdas, je voterai donc nul comme le MRC y appelle !
3) Reste à peaufiner la formule concise qui "nullifiera" mon bulletin : qui saura me souffler des mots qui feront mouche ?
Rédigé par : Tadzoa Trekhei | 21 mai 2009 à 23:05
@TADZOA TREKHEI
Pour présider un bureau de vote, je rappelle que les votes blancs et nuls ne sont pas comptabilisés dans le décompte final.
Ils apparaissent au procés verbal, certes, mais ne sont pas comptabilisés dans les résultats, la loi stipule que "seul compte les suffrages exprimés".
En conclusion voter blanc ou nul (vous ecrivez ce que vous voulez, sur un bulletin ou une feuille vierge...)n'aura aucun impact.
Seuls seront comptabilisés les suffrages exprimés et l'abstention.
C'est foncièrement injuste, mais c'est comme cela.
Donc le débat c'est ou le vote ou l'abstention.
La position du MRC n'a pas de sens, autre que celle de la bonne conscience du votant.
En espérant faire avancer votre réflexion.
J'avoue que c'est un vrai casse tête ou un vrai crêve coeur au choix.
Saludos
Rédigé par : ETDAS | 21 mai 2009 à 23:50
@ Malakine
Bon, il fallait bien un politiquement correct de service qui vous le reproche, donc ce sera moi: vous avez tort de considérer le FN comme un parti comme les autres en ne jugeant que son programme, qui, selon vous, ne contiendrait cette fois rien de xénophobe (pour le coup, il faudrait que j'aille voir, mais je n'ai qu'une curiosité limitée pour cela). Car un parti, c'est certes un programme (encore que souvent il soit permis d'en douter), mais c'est aussi, surtout dans le cas du FN, des militants qui se reconnaissent dans une histoire, des références précises (notamment le combat pour l'Algérie française) qui définissent l'identité de ce parti. De ce point de vue, on ne peut dire que le FN est un parti comme les autres. L'actualité nous rappelle parfois, hélas, que ce parti a tendance à accueillir des gens qui ont un rapport particulier à la loi (là, je reste volontairement vague et mesuré), notamment en ce qui concerne l'usage de la violence.
Rédigé par : archibald | 22 mai 2009 à 08:06
@ Laurent
Désolé, je n'ai pas trouvé ces éléments sur la réforme la finance dans le programme de DLR. Ma critique était peut-être injuste ce sur point.
Sur la question de la majorité qualifié, tu ne réponds pas à mes objections. Il fallait aller plus loin en concevant une coopération renforcée pour ce qui est des compétences économiques, car à l'unanimité il n'y a aucune chance de faire bouger les compétences "ordolibérales"
@ René Jacquot
Je te confirme que les écluses commerciales font bel et bien partie du programme de Libertas, mais l'argument n'est pas développé.
Par contre, de mémoire les programmes du FN comme de DLR font leur sort à la cour de justice. De même, les orientations économiques sont sévèrement critiquées. Cependant si le FN apporte sa réponse avec le retour de la primauté du droit national sur le droit européen, DLR a évité la question délicate du moyen de les réorienter.
@ Archibald
J'attendais l'objection sur le FN. Elle est recevable. Mais là, je me suis livré à une analyse des programmes et je ne me voyais pas refuser d'examiner celui du FN au regard de son passé et de la sociologie de ses militants. Ce genre d'arguments permet toujours de rejeter n'importe quelle thèse de n'importe quel parti. Ce que je constate, c'est que ce programme est relativement propre et ne contient rien de fondamentalement indigne.
@ Aux autres
Désolé, mais je n'entre pas dans le débat sur l'abstention. Ce n'était pas l'objet de cet article mais du précédent (sur Chevènement) Chacun fera ce qu'il voudra. J'ai développé quelques arguments pour convaincre les abstentionnistes militants, mais je comprends tout à fait qu'on puisse refuser de voter si l'on ne trouve rien dans l'offre politique qui nous corresponde ou si on rejette le principe même de ces élections. Il se pourrait d'ailleurs que j'appelle au boycott des prochaines élections régionales avec le même genre d'arguments !
Rédigé par : Malakine | 22 mai 2009 à 10:12
@ Malakine
D'accord. D'ailleurs je vous remercie de nous avoir proposé ces articles instructifs. Sur le FN, la remarque que j'ai faite s'est imposée à moi. Mais je n'ai jamais condamné qui que ce soit en raison de son vote (chacun a ses raisons, et qui serais-je pour le faire?), même si j'aurais bataillé ferme pour vous dissuader de voter Sarkozy. ;-)
Rédigé par : archibald | 22 mai 2009 à 10:53
Ah, juste une chose, à propos du débat sur l'abstention. Plusieurs choses peuvent l'expliquer, notamment l'incapacité des sociétés individualistes à adhérer aussi facilement à une idéologie collective (abstention structurelle), et il est très partial d'en faire une contestation générale du système, même si cette contestation peut EN PARTIE l'expliquer. En ce qui me concerne, j'ai beaucoup de mal à voter pour quelqu'un, quel qu'il soit, et j'aimerais parfois que nos "représentants" soient désignés par tirage au sort - à certaines époques, on considérait, non sans certaines bonnes raisons, que l'élection était en soi non démocratique, puisqu'elle créait une classe de démagogues (qu'est-ce qu'un homme politique "démocrate", sinon un tyran d'opérette, pusillanime?)
Rédigé par : archibald | 22 mai 2009 à 11:04
Moi qui pensais avoir fait mon choix, après lecture, me voilà hésitant...
Cette histoire ne m'arrange guère...il va me falloir potasser les programmes...
Rédigé par : A.rnaud. | 22 mai 2009 à 18:10
@ René Jacquot
Assez d'accord avec votre interprétation du phénomène Jean Sarkozy. ;-D
Rédigé par : archibald | 23 mai 2009 à 20:10
@ Archibald
Oh, je n'y suis pour rien... c'est mon camarade Kroulik qui a craqué devant cette "une" de l'hebdo de révérence!
Par ailleurs, sur le Parti socialiste et les Européennes, c'est de pire en pire: voilà qu'ils censurent Jacques Sapir (j'ai loupé un épisode)!
http://www.debout-la-republique.fr/Jacques-Sapir-censure-par-le-PS.html
Dans sa courte note, Sapir prône un néoprotectionnisme avec un groupe pionner (oui mais lequel?).
Le PS (hors Bachelay qui est sûrement le meilleur d'entre eux) mérite de se faire écharper par le Front de Gauche qui mène une campagne à l'ancienne:
http://www.marianne2.fr/Europeennes-Le-Front-de-gauche-lache-ses-crieurs-dans-le-metro!_a179916.html
Rédigé par : René Jacquot | 23 mai 2009 à 21:19
Sondage CSA : l'abstention progresse à 54 %, l'UMP reste devant le PS.
A quinze jours des élections européennes, c'est l'abstention qui enregistre la plus forte hausse dans les sondages avec 3 points supplémentaires, puisque 54 % des Français interrogés lors d'un sondage CSA publié dimanche 24 mai par Le Parisien/Aujourd'hui en France déclarent qu'ils n'iront pas voter le 7 juin.
http://tempsreel.nouvelobs.com/speciales/politique/europeennes_2009/20090524.OBS7819/sondage_csa__labstention_progresse_lump_reste_devant_le.html
Rédigé par : BA | 24 mai 2009 à 13:27
@ René Jacquot
Merci, c'est toujours un plaisir d'entendre Jacques Sapir, même si je ne partage pas son enthousiasme (apparent) pour le Front de gauche (trop protestataire à mon goût, ou incantatoire, c'est selon). Quant au PS, que dire de lui? Il est simplement au-dessous de tout.
Rédigé par : archibald | 25 mai 2009 à 00:37
Merci de vos analyses. DLR c'est bien, mais ça fait 1%. Pour avoir des élus cohérents et patriotes, je vote Front national.
Rédigé par : Mathilde | 27 mai 2009 à 22:35