On attendait du rendez vous social du 18 février l’annonce d’un mini-plan de relance par la consommation ou de protection contre les conséquences sociales de la crise. Ce ne fût ni l'un ni l'autre : Sarkozy s'évertue toujours à nier la crise dans sa dimension systémique. Elle n'est mauvais moment à passer. On en voit déjà le bout. Rien de grave. Il suffit d'être patient et de garder le cap...Les objectifs d'autrefois d'efficacité et de compétitivité sont plus que jamais d'actualité. La crise n'implique aucune remise en cause, aucune rupture, aucun changement des règles du jeu. Tout ce qu'a dit Sarkozy hier, aurait pu être dit de la même façon il y a trois ans.
Son allocution d'hier n'avait en réalité en rien à voir avec la crise. Elle ne visait qu'à retoucher son image pour y ajouter une dimension sociale. Tenez vous le pour dit : Le gouvernement et son chef a le soucis de la justice. Il pense à ceux qui souffrent ! Pour cela, il avait sur lui une petite enveloppe qu’il l'a distribué à un peu à l'aveugle au profit de catégorie qui lui sont sympathiques. Sans aucun effet attendu, ni pour limiter les dégâts sociaux, ni pour entreprendre une relance par la demande.