On attendait du rendez vous social du 18 février l’annonce d’un mini-plan de relance par la consommation ou de protection contre les conséquences sociales de la crise. Ce ne fût ni l'un ni l'autre : Sarkozy s'évertue toujours à nier la crise dans sa dimension systémique. Elle n'est mauvais moment à passer. On en voit déjà le bout. Rien de grave. Il suffit d'être patient et de garder le cap...Les objectifs d'autrefois d'efficacité et de compétitivité sont plus que jamais d'actualité. La crise n'implique aucune remise en cause, aucune rupture, aucun changement des règles du jeu. Tout ce qu'a dit Sarkozy hier, aurait pu être dit de la même façon il y a trois ans.
Son allocution d'hier n'avait en réalité en rien à voir avec la crise. Elle ne visait qu'à retoucher son image pour y ajouter une dimension sociale. Tenez vous le pour dit : Le gouvernement et son chef a le soucis de la justice. Il pense à ceux qui souffrent ! Pour cela, il avait sur lui une petite enveloppe qu’il l'a distribué à un peu à l'aveugle au profit de catégorie qui lui sont sympathiques. Sans aucun effet attendu, ni pour limiter les dégâts sociaux, ni pour entreprendre une relance par la demande.
Quel rapport avec la crise le fait d'accorder une aide à un chômeur qui reprend le travail (??), aux familles qui ont un enfant handicapé ou aux familles nombreuses ? Pourquoi soutenir le le pouvoir d'achat des personnes de la première tranche, travaillant au smic, plutôt que celles ne payant du tout d'impôts ? Si c'est un plan de relance par la demande c'est nul et injuste. Si c'est de nouveaux cadeaux pour faire oublier ceux de la loi TEPA ou les aides aux entreprises, l'élan de générosité gouvernementale va vite se transformer en boomerang. Car, comme toujours en pareil cas, lorsque l'Etat s'amuse à faire distribuer des aides catégorielles à telle ou telle catégorie, considérée comme victime, fragile ou défavorisée, tout le monde râle. Et moi et moi et moi ? Il a oublié les retraités, les étudiants, les célibataires, les vraies classes moyennes et ceux qui sont vraiment dans la précarité …
La comparaison des montants en cause ne servira pas davantage l'image de justice sociale du président : 11 pour le paquet fiscal. 8 pour les entreprises. 2 pour ceux qui souffrent.
Enfin, il vient d'ouvrir une nouvelle boite de pandore en laissant croire que la crise avait comme par miracle rempli des caisses autrefois vides. « C'est la preuve que la mobilisation paie. Quand on veut trouver de l'argent, on peut » chanteront en cœur les manifestants le 19 mars prochain ! Vouloir éteindre une révolte sociale avec des aides catégorielles c'est comme vouloir éteindre un incendie en y jetant de l'essence.
Quand Sarkozy comprendra t-il que cette crise n'est pas un phénomène météorologique qui partira comme il est venu mais qu'elle est le début de l'effondrement d'un système à bout de souffle et qu'elle appelle un changement de paradigme.
Poser la question du partage de la valeur ajoutée est une bonne excellente chose. Encore faut-il poser la question des conditions pour qu'une remontée des salaires soit possible. Soit, on se bat au G20 et dans l'UE pour remettre en cause le capitalisme actionnarial financiarisé et le libre échange mondialisé, soit on se donne les moyens de recréer un espace de souveraineté. Mais on ne fait pas semblant de demander aux partenaires sociaux de décider que désormais les mêmes causes produiront des effets différents. Plus que des aides, ce qu'attendent les Français, c'est une réforme en profondeur du système économique.
Malakine
Il ne fait pas encore assez chaud sur le cou de notre Président.
Par contre , outre Rhin, le vent commence à changer de direction. Et ce n'est pas voulu, la crise impose et imposera un changement de direction:
http://www.lefigaro.fr/societes/2009/02/19/04015-20090219ARTFIG00304-berlin-sort-l-artillerie-lourde-pour-ses-banques-.php
"Le gouvernement ... dirigé par Angela Merkel, a adopté, hier en Conseil des ministres, une loi permettant si besoin de les nationaliser en expropriant leurs actionnaires"
Même le traité de Lisbonne passe au tribunal constitutionnel suite à une plainte de députés :
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jUWdcKDjct08hiUoOGeWSG8HKumg
conclusion : pas de discours de Toulon, rien, par contre une loi qui autorise l'expropriation (certains pense même à Opel au cas où ...)
Rédigé par : Abdel | 19 février 2009 à 22:26
il faudrait considérer que les contraintes n'ont jamais été aussi fortes et multiples dans l'histoire humaine, on ne veut pas le voir à force de trop le voir. Il faut reconnaitre le besoin d'un Weltgeist Hegelien ou voir une Weltanschaung freudienne. La nécessité d'un changement de paradigme ne se voit tellement pas qu'elle éblouit.
Les points d'appui manquent tant on ne les voit pas.
Rédigé par : olaf | 20 février 2009 à 00:59
Pour prolonger le message d'Abdel concernant l'expropriation en Allemagne, maintenant, en France, Sarkozy doit faire un choix concernant le système bancaire français :
1- Sarkozy devra exproprier les actionnaires de la BNP pour la nationaliser.
2- Ou alors Sarkozy devra laisser la BNP faire faillite. Et alors, bonjour les conséquences...
Le total des dettes de la BNP est de 2 017 milliards d’euros, alors que ses capitaux propres ne sont que de 59 milliards d’euros !
La norme, c’est ceci : les capitaux propres de la banque doivent absolument être d’au moins 8 % des dettes de la banque.
Pour la BNP, c’est un cataclysme : ses capitaux propres ne représentent que 2,9 % de ses dettes !
Lisez cet article :
« Par ailleurs, le total des dettes de la BNP dépasse maintenant le PIB de la France ! Ce qui est particulièrement dangereux car il est impossible de sauver la situation en cas de faillite.
La BNP et la France ressemblent de plus en plus à ces villages Potemkine qui donnent l’impression que tout va bien (le patron de la BNP répète que ses fonds propres sont largement suffisants).
Ces deux ratios d’endettement (par rapport aux capitaux propres et au PIB) sont fondamentaux.
À partir du moment où ils sont respectés, il est alors possible d’examiner les autres critères d’évaluation qui sont alors significatifs.
Si ce n’est pas le cas, rien ne va plus, et tout peut se produire brusquement d’un jour à l’autre comme on l’a constaté avec la faillite de grandes banques centenaires. »
http://www.jpchevallier.com/article-28114182.html
Rédigé par : BA | 20 février 2009 à 08:25
"d’un mini-plan de relance par la consommation "
J'espére que vous plaisantez. Mais avec quel argent, vous avez de l'argent vous ?
Car l'argent de l'état étant le nôtre, surtout si vous gagnez plus de 1600 Euros net, qui est si je ne me trompe le salaire médian en France, vous faites partie des "riches". Car ce sont les classes moyennes qui paieraint le plan de relance.
Je pense que Sarkozy a raison de ne pas faire grand chose, j'avais peur que du fait de son tempérament qu'il sombre dans le "volontarisme".
Je pense que Sarlozy à pris la mesure de la crise, mais je pense qu'il faut faire le gros dos.
En tout cas surtout pas de plan de relance de type Obama qui ne servirait probablement à rien.
Le plan de relance Américain relancera la production Allemande, Japonaise et Chinoise.
Quand un pays n'a pas une industrie assez puissante (Pays Anglo-saxons, Pays Latin) il est à mon avis dangereux de faire un plan de relance. On en fait surtout profiter les autres.
Et ce se qu'attendent les Japonais et les Allemands en particulier, du fait de leur démographie ils attendent que les autres dépensent pour qu'ils produisent.
Rédigé par : JLS | 20 février 2009 à 08:50
@ JLS
Merci de cette intervention qui va lancer le débat sur la vraie question : Que faut-il faire ?
En ce qui me concerne, je ne suis pas du tout favorable à un exercice de soutien à la demande par la dépense publique. Le soutien est temporaire. L'effet est temporaire, en revanche la dette est durable. C'est pourquoi j'ai les pires doutes sur l'efficacité du plan Obama. Dans ce billet, je pointe les aides catégorielles mais plus généralement cette propention à attendre du pouvoir d'achat de l'Etat.
En revanche il est évident qu'il faut relancer la demande, car cette crise est avant tout une crise liée à l'insuffisance de la demande solvable. Il faut donc relancer les salaires ... Ce qui est impossible dans le cadre actuel de libre échange et d'économie financiarisée.
Ce que je conseillerais à Sarko, c'est d'une part de porter un diagnostic juste sur la crise. Il l'a déjà fait lors du discours du Toulon mais depuis son diagnostic s'est considérablement positivé. Entre le "changement de monde" et "que l'orage passe" on ne sait plus trop quel est le point de vue du gouvernement.
En conséquence, la France (je ne dit pas Sarko exprès) doit porter un programme clair : Protectionnisme + définanciarisation + relance des salaires + relance d'investissement productif + création monétaire pour éponger les dettes.
La France doit donner un certain délai à l'UE pour arrêter un tel programme (un an) sous peine d'en sortir et le cas échéant de monter une autre organisation avec ceux qui souhaiterait organiser leur économie sur cette base.
A cette condition, le discours serait lisible. Le discours actuel est inaudible et ces aides répandues à l'aveugle totalement inefficace, sauf les mesures d'indemnisation du chômage qui, elles, sont justes et nécessaires.
Rédigé par : Malakine | 20 février 2009 à 09:42
@Malakine,
L'impression que j'ai après ces exercices de communication de NS, c'est qu'il ne connaît rien ni à l'outre mer, ni à l'université, ni à l'agriculture...ce qu'à bien montré son intervention d'hier.
En réalité, quelles sont ses compétences réelles?
Il a de nombreux conseillers dont les convictions divergent. D'où ces discours formels.
Par ailleurs, créer des Etats Généraux dont il présidera la mise en oeuvre, cela ressemble au Conseil de la Création artistique qu'il préside alors que, de l'avis de certains de ses proches, ce domaine lui est étranger!
L'essentiel pour lui, c'est de se MONTRER.
Rédigé par : Philippe | 20 février 2009 à 10:02
Puisque Malakine propose de débattre autour du "que faut-il faire ?"
Si SARKOZY avait seulement l'honnêteté de revenir sur la loi TEPA (Bouclier fiscal) et Heures Sup dégrevées d'impôts [symbole que le bouclier fiscal et mesure totalement inadaptée en période de décroissance l'insuffisance des mesures d'aujourd'hui pourraient être mieux admise. Si de plus il s'efforçait de limiter son champ d'action à son propre rôle et communiquait en voulant faire de tous les partenaires, de tous les Français, des acteurs au lieu de laisser croire qu'il peut à lui seul sauver le monde...
Il n'est pas inutile de souligner que ces mesures, les nouvelles (provisoires) comme les anciennes (décidées pour toujours) on les fait payer aux générations futures puisqu'elles se payent avec du déficit...
Mieux financer le chômage partiel, c'est donc une aide aux salariés qui subissent cette précarité mais aussi une bonne mesure pour être prêt en cas de retour à plus d'activité. ATTENTION : il semble que le financement ne soit pas tout à fait assuré !
Les autres mesures ne sont pas à négliger (au moins pour la petite aide à ceux et celles qui les reçoivent) mais insuffisantes pour produire un effet de relance.
Bref, il faut rassurer les Français, leur faire comprendre qu'ils ont eux aussi un rôle à jouer afin de relancer la consommation interne. A moins que les experts nous disent que sortir l'argent des bas de laine (livrets A, etc...) mettrait en péril les banques, jouer sur les mentalités et comportements peut être un levier. De plus il ne coûte pas cher !
Rédigé par : PeutMieuxFaire | 20 février 2009 à 10:25
@Malakine
Je suis d'accord avec toi ce qui manque par dessus tout c'est un plan rationnel de sortie de crise. Notre élite et pas seulement Sakozy semble complètement pommé et la population le ressent. Quant au plan de relance il est clair qu'a l'heure actuelle, eu égard au déséquilibres commerciaux, seul la Chine doit relancer sa demande intérieure, ce qu'elle a fait du reste. C'est la seule nation du monde à pouvoir accroitre sa demande intérieure sans risque de déficit commercial. Les USA compare leur situation à celle de 29 et oublie qu'a l'époque il taxait à 50% les produits importés et avait un excédent structurel, rien à voir avec la situation actuelle. De ce fait le cœur du débat est bien la régulation des échanges commerciaux et non les plans de relance sans queue ni tête, il faut également parler de la nécessaire remise en cause du rôle du dollars. L'acharnement des élites à condamner par avance le protectionnisme est, si je puis dire, le signe que c'est là que que se porte la question principale de la sortie de crise.
Mais le plus gros problème de Sarko c'est qu'il n'a rien compris au fonctionnement de la cinquième république, en se mettant au centre de tout et en évinçant son premier ministre tout en ne déléguant aucun pouvoir, il s'est condamné tout seul. Il ne servirait à rien aujourd'hui de remanier le gouvernement ou de virer Fillon puisque tout le monde sait qui dirige, Sarko a donc concentré sur sa personne toute les revendications, il n'a plus de fusible. Il va avoir beaucoup de mal à finir son quinquennat.
Rédigé par : yann | 20 février 2009 à 11:37
Ça y est ! Eurêka ! J'ai trouvé la solution simple et définitive : demander à Sarkozy de lire "Horizons" ! ^^
Même sans rire...
Rédigé par : PeutMieuxFaire | 20 février 2009 à 11:59
@ Philippe
Sarkozy est un avocat, c'est à dire un interprète. Il est excellent lorsqu'il s'agit de défendre une thèse prédéfinie. Il est nul en revanche pour faire émerger des idées, créer du consensus et des dynamiques de réformes.
@ PMF
Tu as raison de faire le lien entre la consommation financée sur les bas de laine et la solidité du système bancaire. La question centrale de cette crise - avant même celle de savoir comment relancer la demande - est de savoir comment on reconstituera le capital détruit par la crise financière. Ces questions sont bien complexes pour moi, mais mon sentiment est qu'on ne pourra pas s'en sortir sans réouvrir en grand les vannes de la création monétaire.
@ Yann
Il me semble qu'Obama a tout de même compris que les Etats-Unis ne peuvent pas se permettre d'être uniquement une nation de consommateurs et qu'il leur faut reconstruire un appareil productif. Ceci dit, je ne sais pas s'il sait comment s'y prendre. Il compte sur un effondrement du dollars et des salaires pour retrouver une compétitivité ? Sur le patriotisme économique des grands groupes ?
La question du pouvoir personnel commence vraiment à devenir problématique. Il me semble évident que Sarko ne pourra pas tenir encore deux ans comme ça. Il lui reste quand même la possibilité de nommer un vrai premier ministre. J'ai toujours pensé que Fillon était nul et qu'il portait une grande part de responsabilité dans la déroute gouvernementale (pas de méthode, pas de fil directeur, pas de courage politique...)
Sarko aurait tout intérêt à nommer à Matignon un poids lourd et le laisser exister et ensuite fonctionner en tandem comme Medvedev et Poutine se partagent les rôles en Russie. Borloo, Seguin ou Juppé, voire Copé pourraient faire l'affaire. Ceci dit, je reconnais que le plus probable est le scénario de la fuite en avant dans la conduite d'échec. Sarko a surement le désir inconscient de finir en "martyr de la réforme nécessaire mais impopulaire".
Rédigé par : Malakine | 20 février 2009 à 12:02
@ Malakine,
Tout d'abord, je suis d'accord avec toi sur le "et moi, et moi, et moi". Et le plus dangereux, c'est l'addition de tes deux constats : un président pyromane qui arrose les manifestants d'argent et d'avantages, ce qui encourage les revendications, souvent renforcées par des déclarations agressives, comme celle du 22 janvier...
Sur la solution à la crise, il y a deux plans :
- un plan de réforme structurelle pour revenir sur la triple déréglementation (commerciale, monétaire et financière) qui nous a mené là où nous sommes : celui-là est plus compliqué car il implique souvent un travail avec nos partenaires puisque la France ne pourra pas répondre à toutes les questions seule (même si nous pouvons prendre certaines initiatives indépendamment, notamment sur la fiscalité)
- un plan de soutien conjoncturel pour éviter de s'enfoncer dans la déflation, que la violence de la crise rend possible
Sur ce deuxième point, je crois qu'il faut un plan plus important que le plan du président (l'annonce de mercredi, c'est 0,15% du PIB de plus... à comparer avec les 6% du plan Obama) pour avoir un véritable effet sur l'économie. Mais comme nous sommes déjà en déficit, cela va creuser les déficits momentanément. Du coup, le mieux que l'on puisse faire est d'investir pour l'avenir. C'est pourquoi, je crois qu'il faut consacrer 80 à 90% du plan à des grands travaux.
Paul Krugman, prix Nobel d'économie (démocrate de gauche), ainsi que de nombreux économistes, soulignent que les grands travaux sont le meilleur moyen de relancer l'économie car chaque euro ou dollar dépensé a un effet sur la croissance, que cet argent pourra rapporter demain et que ces dépenses additionnelles sont temporaires.
Au contraire, les baisses d'impôts ou les distributions d'argent ont beaucoup de déperdition (seulement 30% du plan Bush du printemps 2008 aurait été dépensé), ce qui revient en partie à jeter l'argent par les fenêtres. En outre, il est toujours difficile de revenir sur les baisses d'impôt. Outre leur efficacité limitée, je n'adhère pas vraiment aux distributions d'argent public en cash qui me semble relever d'une logique très libérale où les individus sauront forcément mieux faire que l'Etat (d'ailleurs, les vrais libéraux plaident pour des baisses d'impôt ou du cash).
En outre, il est plus facile de contrôler à quoi sont dépensés les sommes investies dans les grands travaux pour éviter de juste doper les importations.
Des économistes parlaient de 2% du PIB en 2009 ET 2010, soit un plan de 75 Mds d'euros en 2 ans, bien loin des 20 Mds du gouvernement, éparpillé en petites mesures. Pour le financer en partie, je suis d'accord pour dire qu'il aurait fallu revenir sur la loi TEPA (près de 30 Mds gagné en deux ans).
Rédigé par : Laurent, gaulliste libre | 20 février 2009 à 12:04
@ Laurent
J'ai eu du nez en titrant un papier "sarko pompier pyromane" la semaine dernière. Hier j'entendais Barbier dire qu'ils avaient hésité à tirer le dernier numéro de l'express ainsi pour finalement préférer "sarko joue avec le jeu", plus neutre et moins accusateur.
Un plan de soutien conjoncturel ? Oui, mais financé comment ? par l'emprunt pour par la redistribution ? Ce qui revient à la question de PMF ? Faut-il mener une politique actuellement qui aurait pour effet de diminuer le taux d'épargne ?
Rédigé par : Malakine | 20 février 2009 à 12:23
@Malakine
Obama l'a peut-être compris mais il ne dirige pas les USA seul. Le pouvoir des lobby est très puissant au USA et les intérêts des différentes composantes de l'establishment diverge, les fabriquant d'auto veulent des protections, mais de l'autre coté des géants comme Wallmart ne veulent pas en entendre parler d'où ces politiques contradictoire on relance, on protège et en même temps on veut plus de libre-échange. Obama n'a pas su pour l'instant trancher entre les différents intérêts or il n'est pas possible de contenter à la fois l'industrie US, la finance et la grande distribution, certains de ces groupe doivent être sacrifier. Bien sure l'intérêt réel des USA et à la protection de l'industrie mais l'état US ne défend pas l'intérêt général de sa population ils défends surtout certains intérêts de lobby, c'est l'état corrompu par excellence.
Rédigé par : yann | 20 février 2009 à 13:27
@ Malakine,
Je crois en effet que la seule solution est l'emprunt. Si nous ne comptons que sur les ressources actuelles de l'Etat, l'économie ne reprendra pas malheureusement.
@ Yann
As-tu lu "Supercapitalism" de Robert Reich ? C'est quasiment exactement la thèse de son livre...
Rédigé par : Laurent, gaulliste libre | 20 février 2009 à 19:19
Christine Lagarde en faveur de la nationalisation des banques en faillite.
« Il est tout à fait normal de nationaliser des établissement financiers qui ont fait faillite, même s'il n'est guère idéal que des banques soient gérées par des Etats », déclare Christine Lagarde.
S'exprimant à l'école de journalisme de l'université de Columbia, à New York, la ministre de l'Economie a également dit que les dirigeants de tous les pays étaient désormais résolus à ne pas se laisser se reproduire une faillite de type Lehman, dont la chute, en septembre dernier, est largement tenue pour responsable d'une accélération de la crise financière qui a plongé le monde développé dans la récession.
« Si des établissements financiers font faillite, alors il ne fait aucun doute que l'Etat doit intervenir », a dit Christine Lagarde.
http://www.lesechos.fr/info/finance/reuters_00122894-lagarde-en-faveur-de-la-nationalisation-des-banques-en-faillite.htm
Pronostic : la première banque française qui sera nationalisée après avoir fait faillite sera la BNP.
Rédigé par : BA | 20 février 2009 à 22:03
"Sarkozy s'évertue toujours à nier la crise dans sa dimension systémique", dites-vous, mais n'a-t-il pas prétendu à Toulon qu'il fallait "refonder le capitalisme" ? Un tel projet suppose qu'on a pris conscience de l'ampleur sans précédent de cette crise, et surtout de son caractère systémique. Si donc maintenant il nie, ce n'est que pour justifier la politique dont il est capable. Comme de juste, c'est une politique au raz des pâquerettes. Mais qu'importe : aucun "plan", mesquin ou gigantesque, ne saurait nous "sortir de la crise". Quand le vin est tiré, il faut le boire.
Rédigé par : dmermin | 21 février 2009 à 14:13
"Quand le vin est tiré, il faut le boire."
Effectivement, nous avons à tenir compte de nos abdications collectives.
Rédigé par : olaf | 21 février 2009 à 14:44
Malakine,
Je te sens absent, la lassitude...
Rédigé par : olaf | 21 février 2009 à 15:11
@Abdel,
Enfin une information qui me semble fondamentale : "Le gouvernement ... dirigé par Angela Merkel, a adopté, hier en Conseil des ministres, une loi permettant si besoin de les nationaliser en expropriant leurs actionnaires"
@Olaf, tu dis :
“Les points d'appui manquent tant on ne les voit pas.”…
Allons ! Allons ! Une phrase de pragmatique ? Quelle horreur !
A propos de :-Quand le vin est tiré, il faut le boire.-, tu dis : "Effectivement, nous avons à tenir compte de nos abdications collectives".
Certes Olaf, mais crever simplement pour avoir assouvi les lubies des idéologie successives d’une bullocratie déconnectée : çà fout les boules !
@BA,
Le total des dettes de la BNP est de 2917 MM d’€ ?
Voilà une information absolument crédible, si l’on ajoute les 1898 MM d’€ de dettes de la SG, les 1765 MM de € du crédit Lyonnais, les (seulement) 961 MM du CIC et les 3898 MM d’€ de dettes de toutes les autres banque réunies, ça nous donne 11 Trilliards 439 Milliards d’€ de dettes.
Si nous faisons marner nos enfants correctement (environs 60 heures par semaines avec 15 jours de vacances, pour un SMIG de 500 € maxi) :
Ils aurons une chance de pouvoir embourser à partir de 2020, environ 50 MM par an, soit à peu près 228 ans de labeur.
Bon, consoles toi, ma fille qui a 19 ans arrive ce soir à la maison, je ne lui dirais rien, (Déja qu'elle parle de suicide dès qu'un prof l'engueule).
Ce qui est bien avec les gens n’ayant jamais travaillé dans le monde productif, c’est qu’ils gobent absolument tout ce qu’on leur dit… sauf quand c’est réel ! Finalement ça se comprend !
@JLS,
Vous avez raison de dire que nous n’avons pas le début du commencement du moindre € pour un plan de relance. Et que relancer la consommation dans un pays en balance commerciale déficitaire, c’est d’abord relancer les gros exportateurs.
Par contre, pour votre “Sarkozy à pris la mesure de la crise” : J'espère que vous plaisantez.
Il n’existe pas de plan miracle, mais une remise à zéro du cadre structurel obsolète dans lequel navigue a vue notre économie réelle, comme un moratoire de la déontologie des casino et de leurs paris à découverts.
L’un est indépendant de l’autre, bien que des acteurs de l’économie réelle aussi, se soient laissé entraîner dans L'EXTASE mystique que procurait l’idée des gains pharaoniques de l’église de la roulette russe financière.
@Philippe,
Décontractez vous mon grand ! Ses conseillers, sont occupés, ils cherchent du chocolat au lait à 19,6% de TVA !
@Malakine,
Tu vois que tu peux être réaliste : “Il me semble qu'Obama a tout de même compris que les Etats-Unis ne peuvent pas se permettre d'être uniquement une nation de consommateurs et qu'il leur faut reconstruire un appareil productif. Ceci dit, je ne sais pas s'il sait comment s'y prendre. Il compte sur un effondrement du dollars et des salaires pour retrouver une compétitivité ? Sur le patriotisme économique des grands groupes ”
Pour Sarko, ce serait bien que tu ais raison (Sarko martyr des réformes), mais quiconque à déjà entrepris en France est forcément conscient du délabrement des structures inadaptées dans le cadre desquelles il est obligé de financer l’état et la sécu.
ON ne peut réparer une chambre à air cent fois raccommodée : Une fois tous les siècles (au moins), il faut remette à plat les lois et les organismes consulaires. On se plaint périodiquement du "mille feuille", mais encore faut-il être conscient des dégats qu'il induit !
Mais là ! C’est une autre paire de manche. Il ne suffit plus de bavasser à l’AN devant les caméras : Il s’agit d’un VRAI travail réunissant les utilisateurs de l’outils et les juristes. Un travail comme on n’en a plus fait en France depuis 40 ? 50 ans ?
Rédigé par : Jill Bear | 21 février 2009 à 19:45
Société Générale : états financiers consolidés au 31 décembre 2008.
Total dettes : 1 089 116 millions d’euros.
Total capitaux propres : 40 887 millions d’euros, soit seulement 3,75 % des dettes.
http://library.corporate-ir.net/library/21/217/217918/items/324870/87B0CCAB-9166-4D4A-84A1-D62197186AD3_etatsfinancier.pdf
BNP : états financiers consolidés au 31 décembre 2008.
Total dettes : 2 016 581 millions d’euros.
Total capitaux propres : 58 968 millions d’euros, soit seulement 2,92 % des dettes.
http://media-cms.bnpparibas.com/file/38/4/etats-financiers-4t2008.6384.pdf
Pronostic : Sarkozy va nationaliser la Société Générale et la BNP, qui sont déjà en situation de faillite.
Christine Lagarde a déjà commencé à préparer le terrain.
[ 20/02/09 - 17H10 - Reuters ]
Christine Lagarde en faveur de la nationalisation des banques en faillite.
« Il est tout à fait normal de nationaliser des établissement financiers qui ont fait faillite, même s'il n'est guère idéal que des banques soient gérées par des Etats », déclare Christine Lagarde.
S'exprimant à l'école de journalisme de l'université de Columbia, à New York, la ministre de l'Economie a également dit que les dirigeants de tous les pays étaient désormais résolus à ne pas se laisser se reproduire une faillite de type Lehman, dont la chute, en septembre dernier, est largement tenue pour responsable d'une accélération de la crise financière qui a plongé le monde développé dans la récession.
« Si des établissements financiers font faillite, alors il ne fait aucun doute que l'Etat doit intervenir », a dit Christine Lagarde.
http://www.lesechos.fr/info/finance/reuters_00122894-lagarde-en-faveur-de-la-nationalisation-des-banques-en-faillite.htm
Et en Allemagne ?
L'Allemagne veut sauver les banques en expropriant leurs actionnaires.
Face à la débâcle de ses banques, l'Allemagne a décidé mercredi 18 février de recourir aux grands moyens. Elle pourra si besoin les nationaliser en expropriant les actionnaires, une première depuis la Seconde Guerre mondiale.
Un projet de loi a été adopté en conseil des ministres par le gouvernement de la chancelière conservatrice Angela Merkel, et doit être présenté rapidement aux députés du Bundestag. Il prévoit de pouvoir lancer une « procédure d'expropriation » des actionnaires en échange d'indemnisations, une mesure qui court jusqu'au 30 juin 2009.
http://www.lepoint.fr/actualites-economie/l-allemagne-veut-sauver-les-banques-en-expropriant-leurs/916/0/318381
Rédigé par : BA | 21 février 2009 à 21:10
Oz, alias jill bear,
on a adoubé la bullocratie, on boit le vin jusqu'à la lie, que ça foute les boules ne change rien.
Rédigé par : olaf | 22 février 2009 à 05:42
[ 21/02/09 - 09H32 - Reuters ]
NEW YORK (Reuters) - L'action Citigroup a clôturé vendredi 21 février sous les deux dollars après avoir effectué un plongeon de plus de 22 %, portant à six le nombre de séances de baisses consécutives, sur des rumeurs de nationalisation et d'expropriation des actionnaires.
Bank of America a clôturé en baisse de 3,56 % à 3,79 dollars après être tombé en séance à 2,53 dollars.
« Cela montre à l'évidence que les marchés jugent que la probabilité qu'elles soient nationalisées est élevée », commente Mike Holland (Holland & Co). « Et, le cas échéant, tout le monde pense qu'il ne fait aucun doute que les actionnaires seront de fait nettoyés ».
http://www.lesechos.fr/info/finance/reuters_00123035-citigroup-s-est-effondree-de-22-a-wall-street-sur-des-rumeurs-de-nationalisation.htm
Et en France ?
Est-ce que les actionnaires des banques seront nettoyés, comme aux Etats-Unis ?
Et en Allemagne ?
Est-ce que les actionnaires des banques seront nettoyés, comme aux Etats-Unis ?
Réponse ci-dessus, avec les déclarations de Christine Lagarde, et avec le projet de loi d'expropriation des actionnaires voté en Allemagne le mercredi 18 février 2009.
Rédigé par : BA | 22 février 2009 à 09:31
Un conseiller du guignol qui nous gouverne, Pérol, va présider le groupe "Banque Populaire/ Caisses d'Epargne".
Alors, pourquoi ne pas entrer dans le conseil d'administration des autres banques?
Qui peut m'expliquer?
Rédigé par : Philippe | 22 février 2009 à 09:49
@Laurent
Non je n'ai pas lu ce livre même si je le connais de réputation. Il me semble que le fonctionnement réelle de la puissance américaine est relativement connu, en France nous avons des lobby intellectuelles et l'influence des hauts fonctionnaires aux USA il ont le lobby des multinationales et du système militaro-industriel. Et au milieu de tous ça des électeur cherchant à changer un pouvoir sur lequel ils n'ont en fait que peu d'influence, je pense personnellement que la démocratie reste encore à réaliser.
Rédigé par : yann | 22 février 2009 à 22:23
Aux Etats-Unis, les banques sont en faillite et leur nationalisation n'est qu'une question de jours.
L’action Citigroup a clôturé vendredi 21 février sous les deux dollars après avoir effectué un plongeon de plus de 22 %, portant à six le nombre de séances de baisses consécutives, sur des rumeurs de nationalisation et d’expropriation des actionnaires.
Bank of America a clôturé en baisse de 3,56 % à 3,79 dollars après être tombé en séance à 2,53 dollars.
« Cela montre à l’évidence que les marchés jugent que la probabilité qu’elles soient nationalisées est élevée », commente Mike Holland (Holland & Co). « Et, le cas échéant, tout le monde pense qu’il ne fait aucun doute que les actionnaires seront de fait nettoyés ».
http://www.lesechos.fr/info/finance/reuters_00123035-citigroup-s-est-effondree-de-22-a-wall-street-sur-des-rumeurs-de-nationalisation.htm
En Allemagne, c’est pareil : les banques allemandes vont être nationalisées. Les actionnaires des banques seront nettoyés.
L'Allemagne veut sauver les banques en expropriant leurs actionnaires. Face à la débâcle de ses banques, l'Allemagne a décidé mercredi 18 février de recourir aux grands moyens. Elle pourra si besoin les nationaliser en expropriant les actionnaires, une première depuis la Seconde Guerre mondiale. Un projet de loi a été adopté en conseil des ministres par le gouvernement de la chancelière conservatrice Angela Merkel, et doit être présenté rapidement aux députés du Bundestag. Il prévoit de pouvoir lancer une « procédure d’expropriation » des actionnaires en échange d’indemnisations, une mesure qui court jusqu’au 30 juin 2009.
http://www.lepoint.fr/actualites-economie/l-allemagne-veut-sauver-les-banques-en-expropriant-leurs/916/0/318381
En France, c’est pareil : les banques françaises vont être nationalisées. Les actionnaires des banques seront nettoyés.
« Il est tout à fait normal de nationaliser des établissement financiers qui ont fait faillite, même s’il n’est guère idéal que des banques soient gérées par des Etats, vient de déclarer Christine Lagarde. Si des établissements financiers font faillite, alors il ne fait aucun doute que l’Etat doit intervenir ».
http://www.lesechos.fr/info/finance/reuters_00122894-lagarde-en-faveur-de-la-nationalisation-des-banques-en-faillite.htm
Les actionnaires des banques seront très bientôt expropriés dans de nombreux pays. Les actionnaires des banques vont l’avoir dans le c…
Ils ont joué, ils ont perdu.
Rédigé par : BA | 22 février 2009 à 23:05
De l'avoir dans le cul, c'est chacun son tour, c'est probablement bénéfique.
Rédigé par : olaf | 22 février 2009 à 23:32
En même temps soyons juste. Si Sarkozy n'avait rien lâché, la foule entière des petits nombrils persuadés de la criiiise l'aurait lynché par sondages interposés.
Rédigé par : Toreador | 23 février 2009 à 14:32
@ Philippe
Cela n'a rien à voir. Pérol y va pour son propre compte, et non pas en tant que représentant de l'Etat.
Rédigé par : Toreador | 23 février 2009 à 14:33
@Toréador,
Ce n'était pas très clair: on l'a présenté comme très proche de NS et j'ai entendu que ce dernier avait l'habitude (comme tous les présidents) de "placer" ceux qui l'étaient.
Rédigé par : Philippe | 23 février 2009 à 16:14
Washington ouvre la porte à une éventuelle nationalisation des banques.
Le Trésor américain a dévoilé lundi 23 février les modalités de son aide aux banques. L'intervention de l'Etat se fera le cas échéant sous forme d'actions préférentielles, convertibles en actions communes, avec droit de vote, si cela s'avère nécessaire.
Le département américain au Trésor a annoncé lundi 23 février les nouvelles modalités de recapitalisation des banques par l'Etat, qui consisteront, si le privé ne peut pas répondre aux besoins en capital, à faire appel aux finances publiques.
Washington ouvre ainsi la voie à une éventuelle nationalisation, au moins partielle, de banques américaines, suivant ainsi l'exemple britannique.
http://www.lesechos.fr/info/inter/300332125-washington-ouvre-la-porte-a-une-eventuelle-nationalisation-des-banques.htm
Les banques françaises seront nationalisées dans quelques jours.
Rédigé par : BA | 23 février 2009 à 17:10
Libé annonce que la 4ième demande de mise en liberté de Coupat est refusée. http://www.liberation.fr/societe/01...
Je pense qu'il faut faire quelque chose, par exemple exiger du parquet qu'il communique ses prétendus "éléments du dossier" sur la base desquels il prétend se justifier.
Rédigé par : dmermin | 23 février 2009 à 21:06
@ Malakine,
Il me semble que la réponse à la question "que faut-il faire" a été correctement esquissée voici déjà plusieurs mois, mais que le dogmatisme d-qui a présidé aux décisions de l'administration Bush, durant les premiers mois de la crise, a empêché qu'elle soit mise en oeuvre; Ce mécanisme a été excellement présenté par Frédéric Lordon en septembre 2008, et il est piquant de constater que le plan Obama y sacrifie timidement (et tardivement). Voici :
La solution ne consiste pas à fournir des milliards de garanties aux banques (plan Paulson 1), ni de "cantonner" dans une structure dédiée les actifs toxiques (plan Paulson 2), ni même à recapitaliser directement les banques (plans GB, All, Français), mais bien à RESOLVABILISER LES DEBITEURS INITIAUX, sur la dette desquels a été bâti le formidable édifice des produits dérivés, CDS, CDO etc....
Concrètement, il s'agissait, pour le Gvt des USA, de garantir officiellement les dettes immobilières des ménages américains, au moment du retournement de la conjoncture immobilière (c(est à dire à mi-2008). Ainsi :
> on consolidait instantanément l'ensemble de l'édifice des dettes bancaires structurées, dont l'écroulement avait pour origine le risque de défaut de paiement des ménages. On se donnait ainsi le temps nécessaire à sa DECONSTRUCTION autoritaire, mais progressive.
> On étalait la charge pour les finances publiques sur la durée initiale des dettes ainsi consolidées - 20 ou 30 ans, s'agissant de prêts immobiliers- au lieu de créer pour les Trésors un stress instantané de plusieurs trillions de dollars. La dette immobilière des ménages US représente environ 17 000 Mds $, dont 13% sont considérés à risque. Sur 20 ans, cela représente une nécessité d'intervention inférieure à 120 Mds $ par an.
> On inhibait instantanément les anticipations négatives de la dépense des ménages, qui les conduit aujourd'hui à épargner massivement, plombant ainsi la consommation.
> enfin, on donnait un signal politique fort indiquant QUI l'état était prêt à aider, et QUI il convenait de sacrifier
Notons que le plan OBAMA reprend ce principe, quoique sous une forme édulcorée, en consacrant 750 Mds $ à la garantie des dettes immobilières des ménages US. mais c'est trop tard, et sans doute insuffisant.
Notons également que le même principe pourrait être appliqué aux dettes des entreprises de l'économie réelle.
Enfin, ajoutons :
> que cette action est bien entendu indissociable d'une prise de contrôle absolue (et non temporaire), de la finance de marché par les Etats (établissements financiers, places de marché .......), condition nécessaire d'une re-régulation drastique (interdiction des ventes à découvert, dé-levierisation tant de marge que d'endettement ...). Ce qui est d'ailleurs en train de se produire, ou dont on commence à parler.
> Qu'elle aurait dû être concertée, c'est à dire financée à dûe concurrence par les Etats dont les établissements financiers ont pris part à la constitution de la bulle, Europe et Japon en tête
> Qu'elle ne dispense pas de la réflexion sur la régulation des échanges (autrement appelée protectionnisme de relance), NI D'UNE REFLEXION sur l'établissement d'un espace financier à haut degré de régulation (Europe, donc), rendu étanche par rapport aux autres marchés financiers.
Bien entendu, je reste persuadé que l'ensemble de ces solutions - comme le protectionnisme Toddien- s'imposera à terme. La question est : avant que nous soyons revenus à l'âge de pierre ?
Amitiés à tous
Rédigé par : Eirean | 24 février 2009 à 15:29
Rectificatif après relecture (sorry !). 3ème paragraphe : lire "C'est à dire à mi-2007"
Rédigé par : Eirean | 24 février 2009 à 15:32
nouveau rectificatif (DSL) "Notons que le plan OBAMA reprend ce principe, quoique sous une forme édulcorée, en consacrant 75 Mds $ (et non 750 Mds $) à la garantie des dettes immobilières des ménages US."
Rédigé par : Eirean | 24 février 2009 à 15:53
Pantouflage de François Pérol : le gros mensonge de Sarkozy.
Nicolas Sarkozy a manifestement quelques soucis avec la déontologie. Depuis Rome, lors du sommet franco-italien, le président de la République a déclaré devant la presse que la future nomination du secrétaire général adjoint de l’Elysée, François Pérol, à la tête du futur groupe Caisse d’épargne — Banque Populaire ne posait pas de « problème » aux yeux de la Commission de déontologie.
Cette dernière est censée se prononcer en cas de pantouflage, c’est-à-dire de départ d’un fonctionnaire vers le privé, pour vérifier qu’il n’existe pas de conflits d’intérêts potentiels.
D’après Sarkozy, cette Commission de déontologie « a donné son point de vue, et son point de vue a été communiqué aux deux banques. Il sera rendu public et vous verrez qu’une fois de plus, c’est la différence entre une polémique et un problème. De problème il n’y en a pas ».
Il semble que le président de la République prenne ses rêves pour la réalité. Car la Commission de déontologie n’a pas été saisie du cas Pérol. Et ne s’est pas réunie pour en discuter. « On n’a jamais évoqué le cas de François Pérol, assure un membre de la Commission, puisque notre prochaine réunion est prévue pour le 11 mars ».
A l’Elysée, un porte-parole tente de rattraper le coup en expliquant que « la Commission ne s’est pas encore réunie, mais elle a émis un avis "off", positif, qu’elle a communiqué aux banques. C’est ce qui se passe dans les cas d’urgence ».
En réalité, il semble bien que cette procédure d’urgence soit totalement inconnue : « Cela fait des années que je siège à cette Commission, et à ma connaissance une telle procédure n’a jamais été convoquée », selon le membre de la Commission interrogé par Libération.
Le président de la Commission de déontologie, Olivier Fouquet, n’a pas souhaité répondre à nos messages.
Quant aux banques, elles refusent de dire si elles ont ou non reçu le fameux avis « off » de la Commission. Mais puisqu’on vous dit qu’il n’y a pas de problème…
http://www.liberation.fr/economie/0101321567-pantouflage-de-perol-le-gros-mensonge-de-sarkozy
Rédigé par : BA | 24 février 2009 à 22:34
« La goutte d’eau a fait déborder le vase : lors de sa réunion, jeudi 19 février, le conseil d’administration des Caisses d’Epargne a adopté une résolution s’opposant vigoureusement à toute entrée de l’Etat dans son capital.
Le résultat ne s’est pas fait attendre : François Pérol, secrétaire général adjoint de l’Elysée, a aussitôt convoqué les dirigeants des Caisses d’Epargne et des Banques Populaires – Bernard Comolet et Philippe Dupont – pour leur passer un savon. Et leur annoncer la bonne nouvelle : l’Etat va prendre jusqu’à 20 % du capital du futur établissement issu de la fusion entre les deux groupes. Avec, en prime, cette information : « Désormais, le patron, c’est moi ! »
Tête des intéressés : « Ils étaient estomaqués et livides en sortant de l’Elysée » raconte un témoin de cette petite réunion amicale.
Dans ce nouveau groupe, l’Etat disposera de quatre administrateurs (sur 18), lesquels présideront le comité des rémunérations et le comité d’audit. »
( Le Canard Enchaîné, 25 février 2009, page 3 )
Conclusion : les banques françaises sont en faillite. Les banques françaises sont mortes. L’Etat est donc obligé de les nationaliser pour les sauver de la faillite. L’Etat a commencé par nationaliser DE FACTO la Caisse d’Epargne.
Prochaines banques à être nationalisées : la BNP et la Société Générale.
Aux Etats-Unis, c’est exactement pareil. Les banques américaines sont en faillite. Les banques américaines sont mortes. Paul Krugman les compare à des morts-vivants, à des zombies.
http://www.nytimes.com/2009/02/23/opinion/23krugman.html?_r=2
Rédigé par : BA | 25 février 2009 à 12:03
Tu es fâché ?
Rédigé par : Malakine, qu'est-ce que tu fous ? | 25 février 2009 à 22:53
Par le plus grand des hasards j'ai vu que sur le blog de Toréador, il s'amusait à faire un parallèle entre le débat sur le protectionnisme et le débat sur le port du voile. J'hallucine !
Y'en a qui ont vraiment peur de rien pour faire du buzz !! (c'est comme ça qu'on dit ?)
Laurent, si tu me lis, barre toi des Kiwis ;-)
Rédigé par : RST( Hors sujet) | 25 février 2009 à 23:25
@ RST
Non, juste en vacances ...
J'ai vu cet article également et le parallèle m'a choqué. L'analyse se veut originale et intelligente mais elle montre simplement que l'auteur n'a rien compris au protectionnisme. En plus il me prête des propos qui étaient totalement absent de mon dernier papier (l'identité économique). C'est de la bêtise ou de la malhonnêteté intellectuelle.
Bon ... A lundi !
Rédigé par : Malakine | 26 février 2009 à 10:12
La bêtise entraine la malhonnêteté intellectuelle, inévitablement.
Rédigé par : olaf | 26 février 2009 à 22:24
A propos de protectionnisme, je vous recommande l'article de F.Lordon sur le sujet :
http://blog.mondediplo.net/2009-02-17-La-menace-protectionniste-ce-concept-vide-de-sens
Rédigé par : RST | 26 février 2009 à 22:44
@RST
Je l'avais déjà posté mais apparemment tout le monde s'en fout (lol). Il exprime un une grande clairvoyance et use à juste titre d'une expression très bien trouvé le libre-échange est un protectionnisme structurel on ne saurez mieux dire.
@Malakine
Au fait tu te moque des idées d'Olaf et de moi même sur les monnaie locale comme moyen de protection et de régulation mais nos amis allemand pratique déjà et cela a un certain succés avec une monnaie local avec le drôle de nom "chiemgauer":
http://www.horizons-et-debats.ch/index.php?id=1337
http://fr.wikipedia.org/wiki/Chiemgauer
Rédigé par : yann | 27 février 2009 à 00:23
yann,
oui la baviere, j'habite un plus haut, tente cela, sarko avec ses petites mesures sociales va dans ce sens, voir aussi :
http://jeanzin.fr/index.php?2009/02/24/171-une-monnaie-locale-pour-la-guadeloupe
quand verra l'intérêt pratique de cette approche on abandonnera les approches dogmatiques stériles.
Rédigé par : olaf | 27 février 2009 à 01:14
« Banque Citigroup : un accord aurait été trouvé sur une participation du Trésor au capital.
Selon le Wall Street Journal, le Trésor accepterait de convertir certaines de ses actions préférentielles en actions ordinaires. A terme, la prise de participation gouvernementale pourrait représenter de 30 % à 40 % du capital de la banque Citigroup. »
http://www.lesechos.fr/info/finance/afp_00124820-citigroup-un-accord-aurait-ete-trouve-sur-une-participation-du-tresor-au-capital.htm
Conclusion : aux Etats-Unis, Obama commence à nationaliser les grandes banques en faillite.
Regardons quelques banques américaines. Quel est le pourcentage de capitaux propres par rapport à leurs dettes ?
Réponse : les grandes banques américaines ont des capitaux propres de 8 %, ou 10 %, ou 11 % par rapport à leurs dettes.
Wells Fargo :
Total des dettes : 1211 milliards de dollars.
Total des capitaux propres : 99,1 milliards de dollars, soit 8,18 % des dettes.
JP Morgan Chase :
Total des dettes : 2008 milliards de dollars.
Total des capitaux propres : 166,9 milliards de dollars, soit 8,31 % des dettes.
Morgan Stanley :
Total des dettes : 608 milliards de dollars.
Total des capitaux propres : 50,8 milliards de dollars, soit 8,35 % des dettes.
Citigroup :
Total des dettes : 1794 milliards de dollars.
Total des capitaux propres : 150,8 milliards de dollars, soit 8,40 % des dettes.
Bank of America :
Total des dettes : 1641 milliards de dollars.
Total des capitaux propres : 177,1 milliards de dollars, soit 10,79 % des dettes.
US Bancorp :
Total des dettes : 237 milliards de dollars.
Total des capitaux propres : 26,3 milliards de dollars, soit 11,09 % des dettes.
Et en France ?
En France, les grandes banques ont des capitaux propres de 2 %, ou alors 3 % par rapport à leurs dettes. Les banques françaises sont encore plus en faillite que les banques américaines.
Société Générale :
Total des dettes : 1 099 329 millions d’euros.
Total des capitaux propres : 30 674 millions d’euros, soit seulement 2,79 % des dettes.
BNP :
Total des dettes : 2 016 581 millions d'euros.
Total des capitaux propres : 58 968 millions d'euros, soit seulement 2,92 % des dettes.
En France, Sarkozy pare au plus pressé. Sarkozy commence à nationaliser la Caisse d’Epargne. Ensuite, la Société Générale et la BNP seront nationalisées elles-aussi.
Rédigé par : BA | 27 février 2009 à 08:41
@Ba,
Avec tout ce que je lis, je n'arrive pas à comprendre:
Pérol, qui a travaillé sur la fusion, devait-il Oui ou Non être nommé à la tête de la structure ainsi créée?
Merci de me répondre!
Rédigé par : Philippe | 27 février 2009 à 10:14
Résultats annuels 2008 de la Caisse d’Epargne, page 38 :
Caisse d’Epargne :
Total dettes : 633,156 milliards d’euros.
Total capitaux propres : 16,564 milliards d’euros, soit seulement 2,61 % de ses dettes.
http://www.groupe.caisse-epargne.com/cpp/101/fra/blob/pdf_diapo_090226_resultats_ci_090226133848.pdf
Conclusion : la Caisse d’Epargne est en faillite.
Sarkozy le sait. Sarkozy est donc en train de nationaliser en catastrophe la Caisse d’Epargne.
A lire absolument :
http://www.jpchevallier.com/article-28423335.html
Rédigé par : BA | 27 février 2009 à 12:12
Et encore un article magistral de Philippe Grasset sur le protectionnisme : http://www.dedefensa.org/article-l_europe_qui_se_compte_27_02_2009.html
Petit extrait (la conclusion de son texte, en fait) :
"Le “protectionnisme”, dans ce cas comme dans nombre d’autres, est un prête-nom pour un débat fondamental de principes et de conceptions du monde, – et un épisode de plus dans la formidable bataille entre les forces structurantes et les forces déstructurantes. Qu’on en fasse une querelle de boutiquiers de l’économie et de charcutiers des “intérêts nationaux”, libre à soi mais c’est vraiment s’en tenir à la piètre “écume des jours”. C’est une affaire de conceptions du monde qui ne nous quittera plus jusqu’à ce que le cas ait été vidé par la puissance et la pression de la crise. Il est vrai que l’Europe y risque son existence en tant qu’elle est ce qu’elle est aujourd’hui; si elle succombe, ce qui est bien possible et nous semble parfois probable, nous aurons la confirmation que la chose ne valait pas tripette."
Rédigé par : M'ENFIN! | 27 février 2009 à 14:19
@M'ENFINF
Je me permets de remettre un texte que j'avais posé sur le forum de Marianne en 2005 pour le débat sur le TCE et franchement je crois que je ne me suis pas trop trompé vue l'évolution actuelle, çà rejoins un peu le texte de dedefensa:
" L’histoire de l’union Européenne finira-t-elle dans un bain de sang ?
Car c’est ainsi que finisse toujours les constructions qui se font au détriment des peuples. La constitution Européenne si elle est votée, ce qui est probable au regard de la puissance de la propagande actuelle pour le oui, entérinera la gestion libérale et la conception libre-échangiste de l’UE. Les 20% du haut de la société Européenne sont fondamentalement pour le libre-échange et pour cause il permet de réduire le coût du travail et accroît de façon exponentiel les revenues issus de la rente (quels soit financières ou sociales). Le vote pour le traité sur la constitution Européenne prend d’ailleurs en France une tournure de lutte des classes entre les 20% d’en haut et les 20% d’en bas qui se disputent les faveurs des 60% du milieu, qui semblent encore croire que le libre-échange n’est néfaste que pour les 20% d’en bas donnant ainsi l’avantage au 20% d’en haut. Quoiqu’il en soit, que le oui l’emporte ou pas la construction européenne restera libre-échangiste, je sais bien que certains sur ce site espère des changements politiques de la part de la classe dominante, mais ils se mettent à mon avis le doigt dans l’œil jusqu’au coude. Cela ne m’empêchera pas de voter non parce que je ne puis cautionner un texte antidémocratique et ultra-libérale. Mais admettons que le non l’emporte cela n’aura aucun effet contraignant sur l’élite du continent, historiquement une idéologie ne peut disparaître que lorsqu’elle est mise à nus devant ses contradictions. Seul une crise économique majeure touchant la majorité du peuple et mettant en dangers tout le continent pourra enclencher la mise en place d’une réflexion et des changements de politique. Je vais rassurer les gens qui veulent changer l’Europe cette crise n’est pas pour dans très longtemps, d’ailleurs les ultra-libéraux sont de puissants alliés pour la déclencher. La crise du textile, l’effondrement de la protection sociale l’explosion du nombre de Rmiste et du nombre de chômeur, ne sont que les prémisses d’une crise qui fera passer celle de 1929 pour un détail de l’histoire. C’est malheureusement sur une crise économique majeurs qu'il faut compter si l’on veut que la politique en Europe change, peut-être devrions nous nous réjouir d’une éventuelle mis en place d’une présidence Sorkoziste, et d’une mise en place de la libéralisation totale des services. Laissons les ultra-libéraux faire ce qu’ils veulent, ils seront victimes de leurs propres politiques, car ce qui maintient la demande en Europe ce sont tout ces systèmes sociaux qui sont sans arrêts fustigés. L’Amérique tient grâce à son surendettement permit à court terme par le dollars et l’Europe grâce à son système sociale, l’effondrement du dollars et des systèmes sociaux Européens mettra fin à l’ère de la « fun » mondialisation. Une fois dans la panique les dirigeants d’Europe se tourneront naturellement vers ceux qui avaient prévu de longue date cette catastrophe, c’est ainsi que fonctionne l’histoire. Les changements ne s’obtiennent qu’au prix de souffrances inouïes non parce que ces souffrances sont physiquement nécessaire, mais parce que l’être humain est naturellement conservateur et qu’il préfère souvent ne pas voir les problèmes en face, il se tourne vers l’idéologie qu’elle soit politique ou religieuse et attend qu’il soit trop tard pour agir. L’UE est une de ces idéologies elle permet de ne pas affronter le problème du libre-échange, de s’en remettre toujours au vents de l’histoire en oubliant que ce sont les hommes qui font l’histoire et que tout ceci n’est pas le résultat d’une force mécanique, mais le résultat de choix politiques. Je ne donne pas dix ans à l’union européenne avant de disparaître. Les historiens du futur traiteront de cette construction et de ses effets comme la preuve irréfutable de la supériorité du système démocratique (qui ne peut s’exprimer que dans une nation), sur le système oligarchique ( qui s’accommode fort bien d’accords transnationaux). L’expérience récente de la construction européenne nous montre également que le déclin du sentiment d’appartenance national conduit au déclin tout court, il en va de même pour la nation américaine qui ne pratique qu’un nationalisme de façade et se révèle être plus impuissante que l’Europe face au libre-échange. Les pays d’Asie eux montrent des passions nationales intenses, leur bonne forme économique et leurs pratiques fortement interventionnistes découlent naturellement de leur patriotisme. Ils savent se défendre collectivement lorsqu’ils sont menacés par des entreprises ou des états étrangers (ils vont par exemple concevoir un système d’exploitation concurrent de Windows et commun à tout les pays d’Asie est-ce que les Européens sont encore capables de ce genre de chose alors que nous sommes censé être unis ? L’exemple d’Airbus date d’une période ou l’Europe ressemblait à cette Asie nationaliste pleine d’états entreprenants). La mort du patriotisme en Europe signifie également la mort de nos économies, la construction Européenne n’est qu’une espèce de fantasme, un totem auquel on fait des sacrifices humains par misère interposée. Il y a du chômage c’est qu’il faut libéraliser, il faut plus d’Europe, moins de charge, moins d’impôts… mais la crise s’aggrave ,les marchandises étrangères ravagent notre pays et on continu à faire l’incantation magique européenne tout en prenant bien soin de ne pas parler de protectionnisme. Car qui dit protectionnisme dit nation, or l’élite européenne a horreur de la nation, elle s’est intellectuellement construite contre la nation, il n’y a cas voir monsieur Cohn-Bendit hier internationaliste de gauche , il est internationaliste de droite aujourd’hui, il n’y a pourtant aucun point commun entre la religion marxiste et la religion ultra-libérale, si ce n’est cette même haine de la nation en tant qu’organisation. Donc parler de protectionnisme est tabou même si c’est la seule solution, l’élite préférera l’effondrement économique à la mise en pratique d’un protectionnisme modéré. Qu’il soit de droite ou de gauche l’homme bien pensant est forcement pro-européen et libre-échangiste, il ne peut envisager une nation qui agit collectivement dans son intérêt parce qu’il est profondément INDIVIDUALISTE et EGOCENTRIQUE. C’est pourquoi la construction européenne finira dans des conflits, l’action qu’elle mène n’est défini que par des intérêts particuliers qui nuisent gravement à l’intérêt collectif des nations qui en sont membre. L’Europe fabrique par millions des miséreux et des révoltés, la génération 68 et les biens pensants sont encore majoritaires, mais le temps passe et les dégâts sont aujourd’hui perceptibles, par la baisse phénoménale des niveaux de vie des salariés notamment. Les salariés pauvres d’aujourd’hui ne seront pas les riches retraités de demain sans parler des Rmistes et des chômeurs, les contestataires seront de plus en plus nombreux. Les ultra-libéraux qui auront ligoté la France dans les institutions européenne sont stupides de croire qu’un simple bout de papier peut maintenir un peuple contre son grès dans une institution contraire à son intérêt. Les français et les autres quand ils en auront assez sortiront de cette construction stupide et par la force s’il le faut, mais pour en arriver là il faut que l’esprit patriotique revienne dans les têtes, et c’est là que la crise économique va servir de moteur. La destruction complète de nos industries par le libre-échange va provoquer l’explosion de l’UE car cette dernière n’agira pas dans son intérêt, elle le pourrait évidemment, mais elle n’en aura pas la volonté puisque ce qui permet l’existence de l’UE c’est la non conscience de l’existence de l’intérêt collectif. Or le protectionnisme exige un sentiment d’appartenance national, appartenance qui n’existe pas au niveau européen, si un tel sentiment réapparaît en Europe il sera d’essence national et conduira à la remise en question de l’UE. De sorte que ce qui permet l’UE est également ce qui permet l’existence de la mondialisation, l’Europe et la mondialisation ne sont que les deux faces d’une même pièce. C’est d’ailleurs mesurable lorsque l’on regarde l’article III-314 concernant la politique commerciale de l’union, il dit que l’Europe promeut la suppression progressive de toutes les barrières douanières dans le monde, et dire que certain croit que l’Europe nous protège de la mondialisation ! Pour faire une politique protectionniste il faut d’abord retrouver un sentiment national, ceux qui défendent l’Europe en pensant pouvoir la changer sont à mon avis victimes d’illusions, mais je ne m’en fais pas les faits finirons par les convaincre d’abandonner l’union européenne. D’ailleurs le simple fait que le NON à la constitution soit devenu plausible dans la tête des gens démontre un changement de fond dans la perception de la construction européenne depuis Maastricht. A l’époque un discours comme le mien aurait été catalogué dans la catégorie fasciste rétrograde. L’histoire n’est pas pressée, mais a l’avenir elle sera inéluctablement défavorable à la construction européenne, combien de temps avant la fin de l’Europe unie d’après vous? "
Rédigé par : yann | 27 février 2009 à 15:22
Yann a une sacré forme aujourd'hui....ben dis donc.
Rédigé par : olaf | 27 février 2009 à 15:55
Philippe demande : " Pérol, qui a travaillé sur la fusion, devait-il Oui ou Non être nommé à la tête de la structure ainsi créée? "
Je ne sais pas. Il faudrait que je recherche la loi qui interdit ou autorise ce genre de nomination.
En revanche, je sais une seule chose : Pérol est parfaitement au courant de l'état apocalyptique de la Caisse d'Epargne. Pérol a sûrement expliqué à Sarkozy quelle est la situation réelle de la Caisse d'Epargne : la faillite la plus totale.
J'ai l'impression que Sarkozy a voulu sauver la Caisse d'Epargne le plus rapidement possible pour ne pas déclencher de panique.
J'imagine le nombre de crises cardiaques chez les petits vieux et les petites vieilles si Sarkozy avait annoncé la faillite de la Caisse d'Epargne !
A mon avis, Sarkozy et Pérol ont décidé de prendre 20 % du nouveau groupe Caisse d'Epargne - Banque Populaire en extrême urgence, pour les sauver de la faillite, de placer Pérol à la tête du nouveau groupe sans même attendre le 11 mars (date de la réunion de la Commission de Déontologie) car il y a le feu partout dans les banques françaises.
A lire et à relire :
« La goutte d’eau a fait déborder le vase : lors de sa réunion, jeudi 19 février, le conseil d’administration des Caisses d’Epargne a adopté une résolution s’opposant vigoureusement à toute entrée de l’Etat dans son capital.
Le résultat ne s’est pas fait attendre : François Pérol, secrétaire général adjoint de l’Elysée, a aussitôt convoqué les dirigeants des Caisses d’Epargne et des Banques Populaires – Bernard Comolet et Philippe Dupont – pour leur passer un savon. Et leur annoncer la bonne nouvelle : l’Etat va prendre jusqu’à 20 % du capital du futur établissement issu de la fusion entre les deux groupes. Avec, en prime, cette information : « Désormais, le patron, c’est moi ! »
Tête des intéressés : « Ils étaient estomaqués et livides en sortant de l’Elysée » raconte un témoin de cette petite réunion amicale.
Dans ce nouveau groupe, l’Etat disposera de quatre administrateurs (sur 18), lesquels présideront le comité des rémunérations et le comité d’audit. »
( Le Canard Enchaîné, 25 février 2009, page 3 )
Rédigé par : BA | 27 février 2009 à 16:05