Les commentaires sur le plan de relance français, qui a choisi de mettre l’accent sur l’investissement tout en renonçant à toute relance par la demande, ont fait resurgir un débat fondamental en matière de doctrine économique, celle de l’actualité du fameux « théorème de Schmidt »
A la fin des années 70, le chancelier Allemand, Helmut Schmidt, a laissé à la postérité une phrase qui est devenu un théorème, avant d’être érigé en dogme par toute une génération : « Les profits d’aujourd’hui, font les investissements de demain et les emplois d’après demain »
Cette idée simple a été le fondement du système néolibéral mis en place à partir des années 80 et qui est toujours aujourd’hui le fil directeur de la politique économique. Elle a institué une opposition fondamentale entre salaires et emploi, suscité la déformation du partage de la valeur ajoutée au profit du capital et légitimé la montée des inégalités sociales et patrimoniales.
Le théorème de Schmidt est réapparu dans le débat à la faveur de la comparaison des différents plans de relance européens. Alors que les plans anglais et espagnols ont décidé de miser sur une relance de la demande par un soutien au pouvoir d’achat des ménages, le plan français a rejeté cette hypothèse au motif que dans une économie ouverte, la relance de la demande se traduirait par un surcroît de déficit commercial et qu’elle contribuerait surtout à relancer les économies productives, principalement chinoises.
C’est Alain Minc, l’un des conseillers économiques du président, invité dimanche soir à l’émission Ripostes, qui en a apporté la meilleure démonstration. Questionné par Serge Moati sur la relance par les salaires, Minc invoqué le théorème de Schmidt, comme dans un cri du cœur :
« Mais parce que un coup de pousse aux salaires, c’est moins de profits pour les entreprises, c'est moins d'investissement et c'est plus de chômage. Quand on n'a pas compris ça, on n'a rien compris à l'économie ! Rappelez-vous cette phrase d'Helmut Schmidt. Vous devez vous la répéter matin, midi et soir … »
L’appel à la répétition de la phrase est intéressant. La formule n’est pas sans évoquer des pratiques religieuses destinées à reprogrammer son mental ou à le faire taire. Elle trahit sans équivoque le caractère dogmatique ou axiomatique du propos, un principe qu’on ne discute pas car tout le système procède de lui et toute pensée doit être compatible avec lui.
Pas dupe du procédé, le brave Moati poursuivit ses questions « Est-ce à dire que les anglais et espagnols n’auraient rien compris à l’économie" demande t-il perfide et avec la certitude intérieure de pouvoir coincer l’apôtre du « cercle de la raison »
Curieusement, sans le moins du monde donner l’impression de se contredire, Minc entreprend une démonstration par l’absurde de la responsabilité du théorème dans la crise. Il explique les anglais et les américains ne sont pas du tout dans la même situation. L’épargne y est nulle et les ménages très endettés. Les français qui ont le taux d’épargne le plus élevé d’Europe peuvent consommer s’ils le souhaitent. Ils n’ont qu’à taper dans leur bas de laine. Les anglais eux, ne peuvent pas car trop endettés. C’est pourquoi il faut soutenir leur pouvoir d’achat. Et Minc de conclure en considérant que c’est en raison de leur taux d’épargne plus élevé que la zone euro résistera le mieux à la crise.
Pourtant si on a un taux d’épargne supérieur à nos voisins, c’est nécessairement qu’on a des salaires relativement plus élevés, donc qu’on applique moins bien le sacro-saint théorème de Schmidt. Néanmoins, c’est cette particularité qui va peut-être nous sauver. Moralité, l’application du théorème de Schmidt conduit à la crise et son non respect en protège.
Soyons honnête, Minc ne se serait pas laissé impressionner par cette contradiction, qu’il aurait considérée comme seulement apparente. Au sujet de la sphère publique, relativement plus importante en France qu’ailleurs, Minc avait déjà joué les équilibristes. Ce qui nous pénalise en temps de croissance, nous protège en temps de crise. Les rigidités de l’économie freinaient notre marche à la prospérité. Aujourd’hui, elles nous freinent dans la marche au précipice … Imparable. Dès lors qu’on substitue les moyens aux fins, on peut effectivement soutenir n’importe quoi.
Un autre économiste ce week-end s’est livré à un réquisitoire contre le Théorème de Schmidt, comme le symptôme d’une pensée archaïque inspiratrice du plan de relance français. Il s’agissait du brillantissime Jacques Généreux, économiste distingué et tête pensante du nouveau parti de Jean Luc Mélenchon, invité à Parlons net. (1)
Pour Généreux, le plan de relance est critiquable en tant qu’il omet toute relance par les salaires. Pour lui, il aurait été plus efficace de renoncer aux exonérations de charges du paquet fiscal pour redonner sous une forme ou sous une autre ces 15 milliards en pouvoir d’achat aux catégories populaires. Pour appuyer sa démonstration, il exhume lui aussi le théorème de Schmidt pour en faire le procès.
Car c’est bien sur cette pensée qui date de trente ans qu’a été inspiré le plan de relance. On déduit son influence de trois éléments : Le primat donné aux investissements publics sensés créer des emplois, le soutien à la trésorerie aux entreprises sensé les inciter à investir et l’absence de toute mesure en faveur des salaires, sensée pénaliser les entreprises, donc l’investissement, l’activité et l’emploi.
Pour Jacques Généreux, ce théorème est non seulement faux, mais directement responsable de la crise actuelle.
« Depuis trente ans on a, au nom de ce principe, réprimé la rémunération du travail pour la transférer vers les revenus du capital, on a allégé la fiscalité et la règlementation sur le capital pour aider les entreprises à avoir plus d’épargne et de capital, pensant que c’est comme cela qu’on aura plus d’investissement, de croissance et d’emploi. En réalité, on n’a pas du tout eu un quelconque rebonds de l’investissement productif. L’Europe et singulièrement la France
Et au-delà, la doctrine économique est toujours gouvernée par une idée archaïque et totalement obsolète, selon laquelle, ce sont les riches qui tirent l’économie, parce qu'ils épargnent et que l'épargne c’est ce qui permet de financer la recherche et l'investissement, donc la croissance. La vérité économique c'est que c'est le pouvoir d'achat des masses qui fait les débouchés, qui tire la croissance des entreprises, qui les amènent à investir et ce qui produit l'épargne. »
***
A l’heure où on recherche désespérément de vraies lignes de clivages entre la gauche et la droite, la question de l’actualité du théorème de Schmidt propose une magnifique ligne de fracture qui dessine deux conceptions de l’économie et deux types de solutions radicalement opposée dans la crise actuelle. N’étant pas moi-même expert, je me garderais bien de trancher de manière définitive ce débat d’économiste. Il importe toutefois qu’il se poursuive notamment sur les sites d’experts, et notamment sur celui qui a été récemment interpellé par mon camarade RST.
Je me bornerais seulement à faire deux remarques.
La première est que ce sont les idées et les théories qui mènent le monde, bien plus que nous gouvernants qui n’en sont souvent que des interprètes. De ce point de vue, on ne peut que saluer les trop rares intellectuels comme Minc ou Généreux qui s’engagent effectivement dans le débat politique. Le débat politique a besoin de ces éclairages conceptuels pour prendre sens.
La seconde, c’est de noter la fantastique inertie des systèmes de pensée. Imaginer que le plan de relance français de 2008 dans une crise centenale pour ne pas dire systémique du capitalisme est inspiré par une pensée qui date de trente ans et qui a émergé dans un contexte radicalement différent a quelque chose d’effrayant. Ce qu’on a appris comme une Loi lorsqu’on était étudiant et que l’on a mis en œuvre avec zèle pendant toute sa vie intellectuelle ou professionnelle devient vite un dogme impossible à contester sans remise en cause personnelle. Et malheureusement les catastrophes interviennent lorsqu’on ne voit plus le réel à force de le regarder avec une grille de lecture obsolète.
Et si la crise actuelle était avant tout la crise intellectuelle ?
Malakine
(1) Même si je ne peux que conseiller l’écoute de l’ensemble de l’interview disponible sur Marianne2, le passage auquel je fais référence se situe à partir de 26ème minute de la première vidéo.
@ Malakine
Propos intéressants comme d'hab.
Au risque de radoter, je me vois obligé de citer de nouveau une phrase pompée chez P.A.Samuelson et qui, pour moi résume la situation: "En économie, ce que les gens voient dépend des lunettes théoriques qu'ils portent"
J.Généreux et A.Minc n'ont visiblement pas le même opticien et personnellement je ferais plus confiance à celui du premier.Je te trouve d'ailleurs assez audacieux de le mettre tous les 2 sur le même plan. Ce n'est pas très flatteur pour Généreux.
Quant aux sites d'experts comme tu dis, je me propose de démontrer dans un prochain billet(arguments à l'appui) qu'ils ne sont absolument pas intéressés par ce type de débat de fond, tout occupés qu'ils sont à devenir célèbres.
Rédigé par : RST | 09 décembre 2008 à 10:08
Alain Minc reste l'un des penseurs les plus influents de la période et l'un des conseillers du président. On peut l'aimer ou non, mais on ne peut pas nier son influence.
Pour les éconoclates, c'était évidemment un clin d'oeil pour voir s'ils se saisiront du sujet.
A propos de Généreux, je conseille la troisième vidéo au sujet de son futur bouquin. Il reprend la thèse de Todd sur l'atomisation de la société par l'hyperindividualime...
Rédigé par : Malakine | 09 décembre 2008 à 10:13
@Malakine
C'est incroyable de retrouver les même débats que pendant les années trente. Keynes a du batailler ferme pour faire comprendre a ses collègues économiste que l'épargne n'est pas toujours égale à l'investissement. Or le théorème de Schmit présuppose cette égalité, et il est vrai que si l'investissement est égale à l'épargne alors les profit d'aujourd'hui sont les investissement de demain et les emplois d'après demain. Mais pour que l'épargne servent réellement à l'investissement faut que les entreprise aient intérêt à investir or il y a plusieurs conditions rendant ce théorème faux dans la situation actuelle:
1- le libre-échange et l'inégalité salariale qui en découle dans la mondialisation, et qui favorise forcement les zones salariales dépressionnaires à l'échelle de la planète. Il n'y a pas besoin de grands raisonnement pour comprendre que l'investissement des entreprises se faits alors là où les salaires sont les plus bas quelque soit votre taux d'épargne. Il s'agit d'un point que Généreux n'a pas abordé dans son interview j'aimerais connaître son opinion sur le libre-échange.
2-Un détaille important concernant les possibilités d'investissement, le rendement décroissant. Bon nombre de secteurs industriels on connu une panne de gain de productivité dans les années 70, il n'est pas certain que nous en soyons vraiment sortie. En effet les gains de productivités dans les économies avancées ont pour principale origine l'importation des gains de productivité comptables des pays dans lesquels leurs usines se sont délocalisés. En claire on a pas fait depuis trente ans de gains de productivité réel grâce à l'ingéniosité mais parce que l'on a baisser le cout salariale, un bon retour à l'esclavagisme en somme. Or l'investissement peut être un gaspillage à partir du moment où celui-ci ne produit plus les gains espérés, c'est ce que l'on appel les rendements décroissants l'investissement augmente mais les gains de productivités finissent par augmenter moins vite que le cout de ces investissements. Il est possible que nous soyons arrivé à la fin de ce que le processus technique est capable de produire en matière de gains de productivité et donc d'enrichissement dans cette hypothèse on pourrait fort bien considéré l'investissement comme du gaspillage à long terme.
3- Il faut que les investissements se fasse dans les secteurs qui améliore la productivité du travaille or ce ne sont pas forcement les secteurs les plus rentable même sans le libre-échange. Cela rejoins le point précédent en ce sens que l'on peut interpréter la crises années 70 et la mondialisation comme cause à effet, le système technicien étant alors incapable de produire des gains de productivité, comme dans la période d'après guerre, à poussé les capitalistes à chercher des moyens de recours pour sortir de la période de vache maigre. La solution fut alors la mondialisation avec les conséquences que l'on connait. Si l'on veut relancer l'investissement productif il faudrait déjà que les entreprises dépensent moins à produire des gadgets genre Ipod,BlueRay, et autre téléphone, comme il faudrait qu'elles dépensent beaucoup moins d'argent dans le marketing. Il faut savoir qu'a l'échelle mondiale le marketing et la pub reçoivent aujourd'hui plus d'argent que la recherche scientifique, seul capable pourtant de réellement accroitre la richesse réelle.
Rédigé par : yann | 09 décembre 2008 à 13:18
Sur la position de Jacques généreux sur le libre échange, je peux te répondre, puisque à la conférence où on avait assisté avec RST et Laurent à l'assemblée (là où la photo a été prise) JG a clairement développé une professionn de profession de foi protectionniste. Il est parfaitement sur les mêmes thèses que Todd, Gréau ou Sapir.
Néanmoins, de plus en plus, j'ai tendance à penser que le libre échange n'est qu'un des aspects du problème, ou plus exactement, qu'une des manifestations du problèmes. Pour expliquer la compression des salaires, on peut aussi invoquer l'explosion de la finance (théorie de Lordon et de Gréau) ainsi qu'une évolution des mentalités des élites dans le sens de l'inégalité des hommes (théories de Todd dans l'illusion économique)
Pour le reste, j'avoue que j'ai un peu de mal à voir où tu veux en venir. Tu veux dire que même si le monde occidental était resté sur un mode protégé et non financiarisé depuis les années 70, on aurait connu la même stagnation ? Depuis, il y a quand même eu la robotique, l'informatique, l'éleectronique, le numérique ... Il y a eu plein de révolutions techniques qui ont été de nature à accroître les gains de productivité du travail.
Rédigé par : Malakine | 09 décembre 2008 à 14:04
Je confirme ce que dit Malakine sur les positions de J.Généreux. A la fameuse conférence du 11 octobre à l'Assemblée, il a dit que le contraire du libre-échange c'est l'échange contrôlé, le "bon" échange.
Sur la compression des salaires, Lordon explique dans son dernier bouquin qu'elle se fait tirée par le bas (concurrence des pays à bas couts salariaux) et poussée par le haut (pression des actionnaires)
Rédigé par : RST | 09 décembre 2008 à 14:39
@ Malakine
Redoutable analyse. Le théorème de Schmidt est bien le mantra des néolibéraux qui se le récitent en temps de crise afin de conjurer le mauvais sort.
La vérité c'est que le théorème de Schmidt ce sont que les profits sont l'épargne d'aujourd'hui et le chômage de demain comme le disait Liêm Hoang-Ngoc.
Dans le mythe du Marché (Climats) Achille Rossi s’est arrêté sur la mondialisation comme mythe qui colonise l’imaginaire, fait idolâtre et dans le même temps fruit empoisonné du monothéisme. Une nouvelle religion post idéologique pour laquelle on vivait et on mourait, maintenant l’horizon de sens est le fonctionnement de l’économie, dédoublé dans sa forme visible, la production, et invisible, le mythe qui réduit la personne à ce qu’elle veut, à son avidité.
Le problème que pose le libre-échange n'est pas seulement technico-économique mais bien anthropologique, les propos d'Alain Minc s'identifient à la réalité: il n'existe rien en dehors de ses propos.
@ Yann
J'aime beaucoup ton idée de "plafond de verre" qu'aurait atteint le système technicien (tu es un disciple d'Ellul?).
Rédigé par : René Jacquot | 09 décembre 2008 à 15:33
@ Tous
Je viens d'entendre la 3 e partie du Parlons net de Généreux sur son futur bouquin... Je trouve qu'il fait la jonction entre Emmanuel Todd et Jean-Claude Michéa.
Très intéressant.
Rédigé par : René Jacquot | 09 décembre 2008 à 15:45
@Malakine
Je pense effectivement que même sans la mondialisation nous aurions connu un fort ralentissement de la croissance dans les années 70-80. La robotique et l'automatisation n'ont pas eu l'impact que certain croient en premier lieu parce que toute les industries ne peuvent pas faire appel à ces technique, l'exemple le plus souvent utilisé est celui du textile les préhenseurs des robots étant incapable de faire ce que font les ouvrières humaines. Sans parler du syndrome des pannes plus un robot est complexe plus il nécessite d'entretiens et d'énergie ce qui a un cout, à tel point qu'il y a quelques années certains poste robotisés au japon furent remplacé par des ouvriers revenant finalement moins cher. C'est une illustration de la limite de la technique et qui posent un problème au principe des rendement décroissants.
@René
Effectivement j'aime beaucoup Jacques Ellul et je trouve ses questions tout à fait pertinentes, d'autant que d'un point de vue économique je suis plutôt keynésien, et donc un progressiste (au sens technique du terme). La croissance économique a deux facteurs d'origine l'une provenant de l'accroissement démographique, Keynes avait noté que celle-ci représenta près de la moitié de la croissance de la Grande-Bretagne lors de l'ère Victorienne. De même une bonne part de la croissance des NPI provient de cet accroissement démographique, il s'agit d'une croissance quantitative et non qualitative puisque en réalité elle ne produit pas de hausse du niveau de vie. L'autre moteur a pour origine la hausse des gains de productivité physique c'est cette croissance là qui fait la hausse globale du niveau de vie. Or les gains de productivité ont eux même une limite lié au processus de découverte scientifique. La clef du futur et de l'évolution de notre société est lié à l'évolution de la technique celle-ci est elle un processus linéaire comme le présuppose sans le savoir le théorème de Schmidt ou les théorie libérale et même keynésienne. Est-ce un processus logarithmique auquel cas les partisans de la décroissance ont raison et nous sommes foutu. Ou est un phénomène totalement non linéaire fonctionnant par palier plus ou moins long?
Ce n'est certainement pas un processus linéaire sans quoi il n'y aurait jamais de ralentissement des gains de productivité on peut donc déjà affirmé que le processus technique de croit pas de façon linéaire dans le temps. Il reste les deux hypothèses :
1-La première celle de Ellul la technicité a ses limites et donc à cause des rendements décroissant l'investissement devient contre-productif conduisant le capitalisme à la mort. Le capitalisme concentrant grâce au taux d'intérêt les richesses jusqu'à l'explosion de la société et le retour d'une civilisation stagnante type traditionnelle c'est un peu la thèse des partisans de la décroissance.
2- Le progrès technique croit toujours dans le temps mais par palier, par période plus ou moins longue. Les nanotechnologies par exemple pourraient à plus ou moins long terme devenir une nouvelle révolution industrielle faisant faire de nouveau gain de productivité. Mais pendant ces paliers (qui rejoignent un peut les cycles de Kondratiev bien que je pense que s'il y a de paliers ces derniers on une durée variable) et bien le capitalisme système ne pouvant survivre que grâce à d'énorme gains de productivité est mis en danger car engendrant de fort concentration de richesse.
Ellul pose donc pour moi une question fondamentale en remettant en cause la technique et il a raison de le faire. Je pense personnellement que la technique fonctionne par palier mais rien n'indique si c'est vrai ou faux et si le palier dure 100ans il faudra vivre jusque là et donc forcement se débarrasser du système capitaliste tel qu'il est . Bon mon commentaire est trop court pour aborder ces sujets de fond il va falloir que j'écrive un texte entiers pour être plus précis. Et depuis le temps que je dis à Malakine que j'aimerais mettre des textes sur son blog il faudrait que je m'y mette.
Rédigé par : yann | 09 décembre 2008 à 20:36
Alain Minc, il me fait encore ricaner, je me rappelle lors d'une interview en 1988 alors qu'il prenait pied dans la Société Générale de Belgique avec Carlo De Benedetti, une phrase qui m'est restée en mémoire :"nous sommes là pour les siècles des siècles...."
On sait ce qu'il en est advenu.
Rédigé par : Tatami | 09 décembre 2008 à 21:16
@ Malakine
Sur le paquet fiscal et les 15 milliards de « cadeau aux riches » (je sais que tu ne le dis pas, mais on l'entend souvent), l'honnêteté intellectuelle oblige à dire que :
1) Il ne s'agit pas de 15 milliards d'euros
2) Ceux-ci ne concernent pas que les riches mais tous les propriétaires fonciers
3) Il n'est pas scandaleux qu'un « riche » ne soit pas taxé à plus de 50 %
@ RST : je connais déjà ta réponse, tu n'es donc pas obligé de me la dire...
Rédigé par : Criticus | 10 décembre 2008 à 03:35
Il y a une grosse différence entre les années 70 où le "théorème de Schmitt" fût énoncé (çà n'a rien d'un théorème. C'est plutôt un slogan) et maintenant: dans les années 70, il y avait une inflation importante et actuellement on risque la déflation (diminution des prix comme dans les années 30).
Tant qu'il y a inflation, la politique budgétaire n'a pas grande utilité, puisque le déficit se fait aux dépends de l'investissement ou se traduit par une inflation accrue. Dans cette période, le slogan de Schmitt était pertinent: à défaut de pouvoir diminuer le chômage, autant diminuer l'inflation qui avait un impact important sur l'économie. Pour cela, il n'y avait que 2 choses à faire: augmenter l'épargne (d'où les profits monstrueux de l'époque) et désindexer les salaires. Cela a fait mal mais l'inflation aurait sûrement fait du mal également.
Tout change en période de déflation: la banque centrale ne peut pas baisser les taux d'intérêt en dessous de 0% et la politique budgétaire prend tout son sens et peut créer des emplois. En plus, elle ne coûte pas trop cher puisque les taux d'intérêt sont bas.
Rédigé par : jean | 10 décembre 2008 à 09:34
Salut à toi Criticus
Content d'avoir de tes nouvelles.
Moi aussi je t'aime.
Tu as raison, il n'y a rien de scandaleux à ne pas taxer les riches au delà de 50 %. Dans un monde où 5 % de la population détient 90 % des richesses (Ordre de grandeur. J'ai la flemme de chercher les vrais chiffres qui me dépriment), cela serait tout à fait illogique:les zéconomistes ont démontré (scientifiquement) que c'était contre productif car ce genre de ponction dé-zincite les riches à devenir encore plus riches.
Vive le SMIC (Salaire Maximum International Compatible avec la morale et la décence)
Rédigé par : RST | 10 décembre 2008 à 09:52
@ rené Jacquot
J'ai mis un peu de temps à comprendre la formule de LHL mais elle est excellente.
La présentation de généreux de son futur bouquin est effectivement très intéressante. J'espère seulement qu'il saura imaginer quelques solutions pour ramener l'individu à un rôle d'être social. Personnellement, je n'ai jmais trouvé le moindre début de réponse au narcissisme déconstructeur contemporain.
@ Yann
Je reste perplexe sur ta thèse du plafonnement mécanique de la productivité du travail. En revanche, je te rejoins sur la tendance lourde du plafonnement de la croissance, pour deux raisons, l'une auquel on ne peut rien - la stagnation voire la régression de la démographie en Europe - et l'autre qu'on a malheureusement encouragé : Le déclin de l'économie productive par rapport à l'économie de la consommation. Il est évident qu'il est plus facile de faire des gains de productivité dans l'industrie que dans le commerce ou les services à la personnes. Cette dernière économie est plus riche en emploi mais beaucoup moins créatrice de richesse. C'est toute la contradiction entre les politiques d'emplois et de développement économique. En privilégiant la première sur la seconde ces 20 dernières années, on a créé les conditions de la stagnation. Et de ce point de vue, rien n'a changé. Les gouvernants misent toujours sur les petites entreprises et les services à la personne...
Pour les textes, ne te gêne pas ! Les pages d'Horizons sont ouverts aux commentateurs du site. Juste un souhait : d'essayer de coller à l'actualité, ou au moins de partir d'un fait d'actu. Un blog ça ne peut pas être un manuel universitaire.
@ Tatami
Minc a eu son heure de gloire dans les années 90. A l'époque il était un prescripteur de pensée unique. Maintenant, on a vraiment l'impression qu'il nage à contre courant et qu'il est totalement dépassé par le nouveau contexte.
@ Criticus
Je veux bien admettre que tout le paquet fiscal n'était pas dirigé en faveur des plus aisés. Pour l'essentiel toutefois (successions, emprunts immobiliers et bouclier fiscal). Seuls l'exonération des heures sups échappe à la critique antiredistributive. Néanmoins il est évident que cette mesure est déjà obsolète. Elle a été pensé dans un contexte où l'on pensait qu'on retournait au plein emploi. Dans un contexte de retour au chômage de masse, c'est une hérésie, une mesure "pro-cyclique"
Quand au bouclier fiscal, c'est l'argument de Apathie que tu reprends là ... Ce qui n'est pas a priori un compliment, je tient à la préciser. Je n'adhère pas à ce pseudo argument moral. Les fortes impositions sont l'instrument majeur pour contenir l'explosion des inégalités salariales. L'idée de bouclier fiscal ouvre la porte à une explosion infinie des inégalités de revenus.
@ jean
C'est bien ce que je pensais. Le théorème de schmitt a été pensé dans un contexte tout différent et il est possible qu'il avait sa justification à l'époque. Ce qui est dramatique est justement qu'il ait été fossilisé sous la forme d'un dogme alors même que le contexte a changé. C'est une belle et triste illustration de l'inertie des système de pensée. J'ai tendance à penser que tout le monde est sujet à ce phénonème, dans vingt ans, je serais peut-être encore antiaméricain alors que l'empire n'existera plus ou protectionniste alors que ce ne sera plus le sujet...^^
Rédigé par : Malakine | 10 décembre 2008 à 10:00
@ Tous,
Quel plaisir de lire ce papier et le débat qui a suivi. Dommage que je n'ai plus autant de temps pour y participer...
@ Malakine
Super papier. Je suis également d'accord avec ton point sur Minc et le fait qu'il participe aux débats. C'est amusant, mais je dis à peu près la même chose dans mon papier d'aujourd'hui (publié dans une heure), que j'ai écrit avant d'avoir lu ce papier... Je crois qu'il est toujours intéressant de bien connaître les arguments de ses adversaires. En ce sens, la lecture d'un hebdo ultralibéral comme The Economist est particulièrement instructive et permet de faire progresser sa pensée.
Après, il est clair que le raisonnement de Minc est souvent limité à de la récitation dogmatique d'une bible néolibérale qui lui permet de dire tout et son contraire avec le même aplomb, comme tu le soulignes. Je crois que c'est Michéa qui avait des propos très durs contre les gens de gauche convertis au néolibéralisme qui sont en général encore plus dogmatique que les néolibéraux de toujours car comme ils ont renoncé une première fois à leur système de pensée, ils sont encore plus attachés à leur second système de pensée...
Il est cependant dommage que les médias invitent toujours les défenseurs du système (Minc, Attali...) pour expliquer la crise alors qu'il y a tant d'intellectuels brillants qui proposent une autre analyse. La semaine dernière, il y avait un débat Attali - Minc au Grand Journal de Canal Plus. Il aurait été plus malin d'inviter Minc et Gréau ou Attali et Todd...
Je suis complètement d'accord avec ton point sur le fait que la crise n'est pas uniquement la conséquence du libre-échange, mais qu'elle est plus globale et qu'il faut y ajouter le rôle de la finance. En revanche, même si cela est proche sur le fond, plutôt que de dire que les élites se sont convertis à l'idée d'inégalité, je soulignerai plutôt la conversion de ce qui s'appelle la gauche au néolibéralisme. En se rapprochant à ce point de la droite sur l'économie, la gauche a fait disparaître la possibilité d'alternance pour les citoyens. On pourrait aller plus loin en soulignant aussi la dilution du gaullisme dans la droite néolibérale. Le gaullisme ou une vraie gauche pourraient représenter une alternative au système.
@ René
La citation de Liem Hoang-Ngoc est superbe !
Petite question sur Généreux et Michéa : pour avoir lu la Dissociété du premier et L'empire du moindre mal du second cet été (j'en ai fait des résumés sur mon blog), je me pose une question. Le premier a publié son livre en 2005 et le second en 2007. Et Michéa a des analyses très proches (mais souvent moins fouillées) que le premier, qu'il ne cite pourtant jamais. Comme j'ai lu le livre de Généreux en premier, j'ai été assez troublé en lisant le livre de Michéa de lire une analyse assez proche mais finalement pas plus poussée. Y-a-t-il un lien entre les deux ?
@ Yann
Théorie très intéressante sur le lien entre la croissance et les évolutions technologiques. Ce n'est pas mon sujet de prédilection mais cela se tient. Comme Malakine, je serai plus optimiste sur l'impact que peut avoir l'informatique sur la productivité et l'ingéniosité de l'homme. En revanche, ton point sur les risques d'un progrès par à-coup qui nécessite une reprise en main du système économique actuel est très juste.
@ Criticus
Nous en sommes à la première année entière d'application du paquet fiscal et les estimations varient entre 10 et 15 milliards.
Sur le fait qu'il profite davantage aux plus aisés :
- c'est vrai, l'exonération des heures supplémentaires profitera à tout le monde. Le problème de cette mesure est qu'elle est absurde d'un point de vue économique en introduisant un avantage compétitif à l'utilisation d'heures supplémentaires par rapport aux embauches
- les réductions d'impôts pour les achats de logements vont largement profiter aux ménages les plus aisés parce que seule la moitié des ménages paient l'IR et parce que l'achat d'un logement est très largement fonction du niveau de revenu (de mémoire, environ 25% des ménages modestes sont propriétaires contre environ 75% des ménages aisés, cet écart ayant tendance à se creuser)
- la baisse des droits de succession va là-encore profiter aux ménages aisés puisque 60 à 90% des successions échappaient à l'impôt (j'ai des sources divergentes), donc ce sont les 10 à 40% des plus grosses successions qui vont en profiter...
- enfin, le bouclier fiscal va naturellement profiter aux plus aisés.
Au global, le bilan est assez clair.
Après, je suis d'accord avec toi, la barre des 50% ne me semble pas choquante, loin de là. Elle représente sans doute un plafond déjà assez fortement redistributeur. Néanmoins, après des années où les revenus des plus aisés ont beaucoup progressé, contrairement aux autres et où les taux d'imposition ont plutôt baissé, on peut s'interroger sur la pertinence d'accorder un tel coup de pouce aux plus riches (surtout alors qu'il y a encore un déficit). A la limite, s'il y avait eu un vrai mécanisme de plafonnement radical des niches fiscales qui aurait au moins compenser ce bouclier, pourquoi pas, parce que sur le principe, je suis d'accord.
Rédigé par : Laurent, gaulliste libre | 10 décembre 2008 à 10:06
@ Laurent
JC Michéa a développé ses théories depuis 1995 et son "Orwell anachist tory" qu'il a ensuite développées dans "L'Enseignement de l'ignorance", "Impasse Adam Smith", "Orwell éducateur", "L'empire du moindre mal" et son dernier opus (très réussi) "La double pensée", je pense donc que Généreux s'est beaucoup inspiré de Michéa.
@ Yann
Il me tarde de lire tes posts, tu développes une pensée originale... je suis toujours circonspect quant à la décroissance mais je ne suis pas béat devant le progrès technique qui asservit l'homme.
@ Tous
Todd ce matin sur inter:
http://www.marianne2.fr/Emmanuel-Todd-la-crise-va-t-elle-favoriser-l-emergence-d-un-Etat-repressif-_a94207.html
Néanmoins Michéa ne se reconnaît pas vraiment comme de "gauche", il est très anar en vérité et décroissant de surcroit. Il est en fait proche du MAUSS et d'Alain Caillé.
Rédigé par : René Jacquot | 10 décembre 2008 à 15:44
@ RST
« Vive le SMIC (Salaire Maximum International Compatible avec la morale et la décence) «
Et vive l'évasion fiscale aussi.
@ Malakine
« Seuls l'exonération des heures sups échappe à la critique antiredistributive. Néanmoins il est évident que cette mesure est déjà obsolète. Elle a été pensé dans un contexte où l'on pensait qu'on retournait au plein emploi. Dans un contexte de retour au chômage de masse, c'est une hérésie, une mesure "pro-cyclique" »
Là, nous sommes à 100% d'accord. C'est pour cette raison que je n'en ai pas parlé.
« Les fortes impositions sont l'instrument majeur pour contenir l'explosion des inégalités salariales. »
Il me semble qu'en atteignant 50%, on est déjà à un fort niveau d'imposition, non ?
@ Laurent de Villepin
« Au global, le bilan est assez clair. »
Oui, je tenais juste à apporter une nuance à l'argumentaire de notre ami Malakine.
« on peut s'interroger sur la pertinence d'accorder un tel coup de pouce aux plus riches (surtout alors qu'il y a encore un déficit) »
Là aussi, nous sommes à 100% d'accord. C'est un peu « Aphatie » comme argument, mais il eût fallu d'abord réduire les dépenses avant de réduire les recettes.
Rédigé par : Criticus | 10 décembre 2008 à 16:52
@ Yann
Je suis tout à fait d'accord avec René et j'attends ton premier texte avec impatience
@ René
Je lis toujours avec beaucoup d'intérêt tes interventions sur le blog de Malakine qui sont toujours très instructives et pertinentes mais j'avoue cependant que j'ai un petit problème. Je ne suis pas très "réceptif" (je ne suis pas sûr que le mot convienne) au contenu du culturalgangbang. En fait, je ne comprends pas vraiment le but et les idées. Est-ce mon manque de culture générale ? Un câblage cérébrale différent ?
Aurais-tu des suggestions à me faire pour que je progresse ?
Rédigé par : RST | 10 décembre 2008 à 18:48
@ Criticusapathie
C'est tout ce que tu as trouvé contre mon SMICmd ?
Une bonne petite mesure d'harmonisation fiscale européenne, la mise en place de la proposiiton 9 de F.Lordon (Création de la ZEF : Zone Européenne Financière par opposition à la ZNR : Zone Non Régulée) et ton problème d'évasion fiscale est réglé.
Autre chose ?
Rédigé par : RST | 10 décembre 2008 à 18:53
@ RST
Merci pour ton message.
Je conçois bien que tu ne sois pas fan de l'humour foutraque du culturalgangbang (dit CGB pour les intimes).
Le CGB n'a aucun but si ce n'est de ricaner de notre époque, de traquer sans relâche le ridicule dans une ambiance post Idiot international... On ne peut pas non plus dire que nous avons une ligne politique puisque nous sommes différents (ça va de l'extrême-gauche à l'extrême-droite).
Certains nous classent dans la "réacosphère", d'autres trouvent que nous sommes la branche humoristique d'Egalité & Reconciliation... Il n'en est rien en vérité... de temps à autre un rédacteur distille quelques idées qu'il a en tête mais ce n'est pas la vocation première du blog.
Rédigé par : René Jacquot | 10 décembre 2008 à 19:53
RST, pour qu'il y ait une harmonisation fiscale en Europe, une question : faut-il harmoniser en prenant pour référence la France, ou l'Irlande ? Tu sais très bien que l'harmonisation fiscale est impossible à mettre en place, puisque les États ne s'accorderont jamais là-dessus. J'attends tes propositions face à ce problème...
Rédigé par : Criticus | 10 décembre 2008 à 22:10
@ Criticus
Comment répondre à tant de scepticisme ? Avec les exemples de tout ce que l'on croyait impossible à faire et qui a été réalisé ?
Sans faire dans le grandiloquent, qui pensait en 39 que la France sortirait "vainqueur" de la guerre et se réconcilierait avec l'Allemagne ?
Qui pensait dans les années 50/60 qu'un président noir serait un jour élu aux USA ?
Réaliser cette harmonisation peut se faire petit à petit, à partir d'un noyau dur qui s'élargira au fur et à mesure.Bien sûr cela ne se fera pas du jour au lendemain et il faudra peut-être violenter un peu le système et l'establishment (si les "grandes oreilles" nous "écoutent" , ils peuvent m'arrêter tout de suite. Je suis un candidat tout désigné pour l'ultra gauche ...).
Pour quelle raison les Etats ne s'accorderaient-ils pas là dessus (et sur d'autres choses) si le bon peuple, guidé par de vrais hommes politiques, leur demande "gentiment" ?
Rédigé par : RST | 10 décembre 2008 à 22:37
Je serais moi aussi assez pour une politique d'harmonisation fiscale, pas seulement au niveau européen mais au niveau occidental (puisqu'on se prend à rêver). Mais certainement pas en prélevant plus de la moitié du PIB comme on le fait en France !
Rédigé par : Criticus | 11 décembre 2008 à 01:12
Yann,
de ce que je vois concernant l'innovation , les choses sont assez simples. Innover veut dire faire mieux que ce qui existe. Par conséquent pour faire mieux il faut encore plus de moyens que ce qu'il en avait fallu par le passé car l'innovation requiert plus de complexité donc plus de temps et de moyens financiers. Tout ce qui était simple a été globalement inventé, pour faire mieux c'est plus complexe. Le pression financière a entrainé un moindre investissement en recherche. Quand une entreprise prétend consacrer 2,5 %, 5 % ou 10% à la recherche c'est faux. Pour la simple raison que les prétendus ingénieurs recherche passent 90 % de leur temps à faire un travail de chef de projet, c'est à dire éteindre les feux organisationnels d'une boite, ce qui va des problèmes d'achats aux problèmes de marketing en passant par les problèmes de production et d'interface politiques, donc rien à voir avec l'innovation. Les salaires de ces prétendus ingénieurs recherche sont imputés au budget recherche alors qu'il s'agit de dépenses d'industrialisation.
Même si je pense que la technique a amélioré la productivité en dépit de l'alourdissement bureaucratique lié aux normes et procédures, je crois qu'actuellement l'innovation est en train de stagner par toutes sortes d'artifices comptables, médiatiques et organisationnels.
C'est un peu classique, plus on fait la promotion de quelque chose, plus on devrait s'interroger sur les fondements de ces promesses.
Un peu comme quand on fait l'éloge de ce qu'on refoule. Plus c'est gros plus ça passe...
Après tout c'est ce que vient de faire le néolibéralisme depuis 30 ans jusqu'au plantage actuel.
Rédigé par : olaf | 12 décembre 2008 à 22:31