Depuis l'élection de son premier secrétaire, le Parti Socialiste semble avoir totalement perdu la raison. Ni la haine, ni l'enjeu, ni les divergences idéologiques ne suffisent à expliquer l'intensité de la crise post-électorale.
Dans un processus démocratique classique, le perdant s'incline devant le verdict du suffrage universel, la minorité se plie à la loi de la majorité et les accusations de fraudes se règlent par la saisine d'instances juridictionnelles. Au PS l'élection semble être d'une autre nature. Elle met en scène un match à mort qui condamnera définitivement le perdant, sans revanche possible.
Ce que montre cette crise, c'est que la démocratie militante qui veut faire de l'adhérent dans un parti, l'équivalent du citoyen dans la République ne fonctionne pas.
La détermination de Ségolène Royal à ne rien lâcher est d'autant plus étonnante que, même perdante, c'est elle qui restera comme la grande bénéficiaire du congrès : Sa motion est arrivée en tête à la surprise générale, elle a montré un autre visage pendant le congrès où elle a gagné ses galons de bête politique, sa popularité dans le parti a pu déjouer le front organisé contre elle. Elle s'est imposée dans cette séquence la seule « star » du parti, la seule candidate possible pour 2012.
Ségolène Royal aurait donc tout intérêt à laisser le parti à Aubry, la laisser conduire la campagne européenne qui s'annonce désastreuse et conserver le positionnement qui lui a si bien réussi jusqu'ici : un pied dans le parti pour bénéficier de la légitimité de l'étiquette, un pied en dehors pour incarner le renouveau et l'anti-système. Objectivement, Ségolène Royal n'a rien à gagner à se retrouver en situation de responsabilité et beaucoup à perdre. Alors pourquoi tient-elle autant à en prendre le contrôle ?
La réponse est apportée par l'érosion de son score depuis 2006 conjugué à la faible participation aux scrutins. Les soutiens qu'elle a perdus ne l'ont pas abandonnée. Ils ont quitté le parti en ne renouvelant pas leur carte.
Dans un schéma démocratique classique, le corps électoral est stable car défini par l'appartenance à la Nation. Lorsque Sarkozy est élu, les gens de gauche demeurent Français donc électeurs potentiels. Dans un parti, les minoritaires sont très tentés après la défaite de quitter un mouvement dans lequel ils ne se reconnaissent plus. La démocratie militante à ceci de particulier que le corps électoral se constitue toujours en référence à la direction du parti. L'épuration spontanée des militants est d'autant plus forte que la fracture a été profonde et le combat violent entre les opposants. Il ne doit pas rester beaucoup de militants villepinistes à jour de leur cotisation à l'UMP…
Si l'on suppose que le corps électoral se répartit aujourd'hui à part égale entre ségolénistes et socio-démocrates « classique » la gagnante verra son électorat devenir mécaniquement majoritaire par le seul fait de la victoire. Et la perdante y perdra toute perspective de revanche. L'investiture pour 2012 passe donc par une victoire dès aujourd'hui.
La crise d'aujourd'hui vient de loin. Le PS paie en réalité ses ambiguités passées et son inconsistance doctrinale qui permettait à n'importe qui de se déclarer socialiste. On a même vu par la suite des socialistes devenir ministre de Sarkozy ! Il a commis l'erreur de croire pouvoir répondre à sa crise d'identité en recherchant un surcroît de représentativité. Sa campagne d'adhésion à prix cassés avant la désignation de son candidat en 2006 a ouvert la porte au consumérisme politique. Elle a fait entrer en masse des adhérents qui ne partageaient pas sa culture politique ou qui en étaient dépourvus. Se faisant, il a dénaturé son corps électoral.
Le virus de la staracadémisation s'est propagé au son sein depuis la campagne de 2007. le congrès n'a fait que révéler au grand jour la réaction de défense du vieux PS contre cette irruption de modernisme qui est pour lui un corps étranger. Deux cultures politiques incompatibles s'opposent, un technocratisme militant contre un populisme charismatique, deux électorats, presque deux partis. Le vainqueur détruira l'autre. Et si personne ne gagne, ils s'autodétruiront, comme un organisme meurt en s'épuisant à combattre un ennemi intérieur trop fort pour lui.
La crise du PS devra servir de leçon. Ne lancer de campagne d'adhésion qu'une fois le leader et la doctrine connus. Jamais avant. Jean Luc Mélanchon est peut-être en train de commettre la même erreur en constituant son parti de gauche sans s'être doté au préalable d'un manifeste politique clair. Il prend le risque de constituer lui aussi un corps électoral militant composé de cultures politiques incompatibles entre elles.
A ce stade de fracture, le PS joue sa survie. Il n'a plus qu'une solution : La fragmentation contrôlée. Organiser les courants en entités politiques autonomes sur les plans organisationnel, doctrinal et financier, tout en étant réunis par une structure fédérale ou confédérale chargée des investitures et de l'élaboration des plates-formes programmatiques pré-électorales. Le PS pourrait ainsi se dissoudre dans une nouvelle gauche plurielle, le grand parti de la gauche faisant place à la gauche des petits partis.
Malakine
oui-eeeeuh.
Primo, n'oublions pas l'immense capacité de digestion du PS.
Deuzio, A MON AVIS, la solution réside fort simplement dans la décentralisation du pouvoir vers les sections.
le Belge
Rédigé par : Belgo4.0 | 25 novembre 2008 à 01:54
@ Belgo.
Même si les Belges ont la réputation de solides apétits,je pense que là tu surestimes la capacité de digestion, là l'indigestion est innévitable.
Les Fraçais devant cette orgie d'égocentisme et de magouille ont de toutes façon la nausée depuis longtemps...
Merci d'essayer de laisser les toilettes les plus propres possibles en sortant.
@ Malakine.
Tu en viens à la même conclusion que moi, Aubry et déroute aux européennes.
Bien vu pour l'expérience perso avec le PC.
Il et vrai que je suis dans le 94, derniers des 2 (?)conseils généraux communistes (une sorte de Corée du nord pour ce qui est de l'aspect communication politique...).
La gauche est n champs de ruines... mais ta conclusion mérite d'être méditée.
Saludos
Rédigé par : ETDAS | 25 novembre 2008 à 08:11
@ Belge
La décentralisation dans les sections ne résoudra pas "le choc des cultures" au niveau national.
@ ETDAS
Je ne connais pas bien les militants PC car à Belfort le MRC avait pris la place. Le PC n'existait quasiment pas. Ceci dit, le système que cela produit n'est pas loin du régime soviétique non plus ! :-)
Oui la gauche est un champ de ruines. Et je pense que la crise n'arrangera rien. Je crains que l'alternative aujourd'hui soit gérer le déclin ou faire la révolution.
Rédigé par : Malakine | 25 novembre 2008 à 09:18
Le PS dispose d'au moins quatre filets de sécurité
des militants provinciaux
un réseau d'élus
les piliers historiques (syndicalisme, maçonnerie, associatifs, élus, etc)
le systeme des motions (édulcoration de la forme d'un cartel de partis, puisque les militants migrent d'une motion à l'autre)
Voici mon vécu de vieux militant à moi : les Royalistes sont en train de démontrer leur fonction césariste et Nationale (articulant les communautarisme au profit de la Droite), au détriment de l'aile Républicaine.
D'ailleurs il me semble avoir lu qq part un sondage selon lequel 71% des militants en ont assez des frasques Royalistes, disant qu'elle devrait se soumettre au vote...des militants.
Tout ce "brol" fleure bon le parisianisme.
Je vous le re-dis : le Parti a une immense capacité de digestion.
a+
Le Belge
Rédigé par : Belgo4.0 | 25 novembre 2008 à 09:43
@Malakine,
Crise au PS, soit, encore qu'en Gironde, dans la circonscription abandonnée par Des Esgault, UMP qui a choisi le Sénat pour mieux dormir, le candidat PS, contre toute attente, est en ballotage très favorable.
Militants, électeurs et pachydermes sont en décalage.
Hier, à Mots Croisés, un des intervenants a quand même remarqué que la démocratie existait au PS, contrairement à l'UMP où NS a évacué MAM et tué G. de Villepin...massacre qu'il est en train d'achever en suspendant la mutation d'un magistrat qui traire le dossier.
Toujours le "croc de boucher".
J.F.Kahn a en partie raison quand il affirme qu'il est dangereux!
Rédigé par : Philippe | 25 novembre 2008 à 10:05
Pour info, ce billet vient d'être repris sur un blog socialiste (ainsi que sur bétapolitique et un forum du modem) avec ce chapeau :
Cet article va faire bondir d'un camp comme de l'autre au moment ou les tensions sont si exacerbées que les plus "zen" des militants perdent le recul nécessaire pour analyser cette crise qui risque de nous tuer… Tant pis, il faut que nous ayons le courage de parler de nos problèmes et si possible sans s'énerver. Je publie donc cet article de Malakine qui pose de bonnes questions qu'il faudra, de gré ou de force, prendre en compte si notre Parti veut redevenir une force d'opposition crédible…
On dirait que j'ai mis le doigt sur un point sensible ...
Rédigé par : Malakine | 25 novembre 2008 à 10:40
Erosion des militants? Certes mais l'UMP a perdu un nombre encore plus grand d'adhérents!
Rédigé par : Philippe | 25 novembre 2008 à 10:48
Je suis d'accord avec vous, Malakine, votre hypothèse sur ce qui motive autant SR à conquérir le parti (même si elle prend un risque) me semble juste : "le réseau de militants". Elle veut même le renforcer et le transformer en un réseau de "supporters" (selon la terminologie de ses adversaires internes). Elle et ses amis envisagent même d'aller plus loin en transformant les primaires internes en "primaires à l'italienne" (ouvertes à tous les électeurs de gauche).
Où je diffère c'est sur la "leçon" que vous en tirer pour Mélenchon, certes donné qu'à titre d'exemple. Ce que vous proposez consiste à tenter de maintenir un parti de "partisans" avec des campagnes d'adhésion lancées postérieurement à la publication d'un projet voire d'un programme quand il est de plus en plus évident que les militants souhaitent participer au débat d'idée ("démocratie participative") mais sans faire d'effort (je m'en explique ensuite). On peut penser d'ailleurs qu'à ce sujet le PS ne s'est pas modernisé pour se protéger, ce qui n'a pas empêché SR de réussir à contourner le système interne (contributions, motions, congrès) avant de buter sur la désignation du 1er secrétaire où elle ne fait "que 50-50".
Mais qu'est ce qu'un militant aujourd'hui pour le "vieux parti" ?
C'est un adhérent qui traine à renouveler sa participation financière, qui reçoit des centaines de pages de textes qu'il ne lit pas (sur une section d'une quarantaine de personnes, une vingtaine pour débattre en section, personne n'ose prétendre avoir lu toutes les motions, au mieux ils en ont lu une seule et finalement une trentaine de votants...). Et quand il s'agit de voter pour le poste de 1er secrétaire national, le leader local affiche pour qui il serait bon de voter si l'on veut se faire bien voir de la fédération en place (condition d'une financière ou matérielle pour les prochaines municipales par exemple). Voir l'hétérogénéité des résultats selon les fédérations et le vote à sens unique de quelques sections.
Alors oui, il y a un second enjeu derrière cette opposition d'égos, voire un troisième pour ceux qui pense que l'existence même du parti peut-être remis en cause. Je ne pense pas que ce soit le cas.
Quant au risque de césarisme, évoqué ici, difficile de le craindre dans un premier temps, avec un parlement du parti (le Conseil National) tel qu'il a été élu.
Et pourtant chacun sait que dès que l'on met une femme aux commandes... ^^
Rédigé par : PeutMieuxFaire | 25 novembre 2008 à 11:42
@PMF
"C'est un adhérent qui traine à renouveler sa participation financière, qui reçoit des centaines de pages de textes qu'il ne lit pas (sur une section d'une quarantaine de personnes, une vingtaine pour débattre en section, personne n'ose prétendre avoir lu toutes les motions, au mieux ils en ont lu une seule et finalement une trentaine de votants...)"
Je ne suis pas sure que ce soit un problème uniquement au PS. C'est plutôt un phénomène générale dans les sociétés "moderne", combien de libéraux ont réellement lu et compris Adam Smith, combien de communiste ont réellement lu Marx etc.. C'est un problème général d'honnêteté intellectuel et de recherche de la vérité, cette dernière ne peut être trouvé qu'au prix de certains efforts que ,semble-t-il, nos concitoyens même les plus éminent ne font pas. C'est sur ce terreau radioactif que pousse les idées les plus grotesques et que certain politique montent au pouvoir sans réflexion réel sur les problèmes que rencontre leur société, exemple Royal ou Sarkozy. Ils peuvent dire tout et son contraire sans que cela émeuvent qui que ce soit. On a un vrai problème de culture démocratique et ce n'est pas pour une fois un problème purement socialiste.
Rédigé par : yann | 25 novembre 2008 à 12:33
mmh suis pas d'accord que la victoire de Martine Aubry entrainerait la moitié de Ségolene Royal derriere la nouvelle Première Secrétaire.
Mme Royal dispose de son parti, Désirs d'Avenir. Il s'agit, dès le départ (huhu, dans jeu de mots) d'une association de financement politique.
En vérité, le diagnostic de Jospin est juste, qui la catalogue comme néosocialiste, et le véritable travail de 2012 sera d'unir la gauche Républicaine face à un ensemble d'acteurs Nationaux, qui font le jeu de la Droite en ce pays.
Pour mener ce rassemblement, Mme Aubry est idéale, je n'ai pas dit qu'elle pourrait réussir, car ce sera tres difficile. Par exemple, je diagnostique la LCR comme Nationale...performative si vous préférez..
le Belge
Rédigé par : Belgo4.0 | 25 novembre 2008 à 13:18
@ PMF
La démocratie participative, c'est une invention de ceux qui sont à court d'idées. Ce type de consultation fonctionne bien lorsque l'objet est connu. Pour caler les aménagements d'une place ou d'une rue avec les riverains et les comemrçants du quartier, c'est formidable. Pour faire un programme politique, ça ne marche pas. Ou alors, ça donne la campagne Royal 2007 !
Donc, en effet, vous m'avez bien compris. Pour continuer avec l'exemple de Mélanchon. Je préfère qu'il fasse faire son programme politique par Jacques Généreux qui vient d'adhérer plutôt qu'il demande à des énergumènes gauchistes de décrire le système économique de leurs rêves !
La démocratie participative et ce que représente ségolène Royal c'est une dissolution des élites et de l'idée même de compétence dans un populisme narcissique. Mais malheureusement, c'est dans l'air du temps et ça fonctionne !
@ Yann
En effet, au consumérisme politique de la population (je n'ose dire des citoyens) correspond la démagogie de mesures irréfléchies chez les élus (je n'ose dire des politiques) La politique c'est quelque chose d'exigeant qui réclame de la compétence. On a tendance à trop l'oublier.
@ Le Belge
Je n'ai pas dit que la moitié de l'électorat de SR se mettrait à soutenir MA dans un réflexe légitimiste, mais qu'une partie de son électorat quitterait le parti et de ce fait ne ferait plus partie du corps électoral la prochaine fois.
Aubry n'a même pas été capable de rassembler les partisans de Delanoe et de Hamon ! Si elle se présenterait aux présidentielles elle finirait 4ème ou 5ème. Arrête de rêver.
Rédigé par : Malakine | 25 novembre 2008 à 14:17
Je n'ai pas dit que les Royalistes soutiendront Peillon, mais j'ai cherché à t'informer sur les présupposés anciens mais logiques d'une démarche Royaliste de scission.
ah mais je ne reve pas.
Il faut distinguer le temps médiatique et le temps du Parti. Rappelle toi 2005.
Ce soir Aubry sera proclamée et nous allons nous mettre au travail. Le plus dur sera d'affronter les Nationaux, mais ça, les militants nouveaux n'en sont pas conscients.
Ca fait vingt cinq ans que je milite. Toujours de la même manière. Le travail ne sera pas fini à ma mort, je le transmettrai à d'autres comme d'autres me l'ont transmis. On l'aura, la Sociale.
Allez, bon courage (et à demain....)
le Belge
Rédigé par : Belgo4.0 | 25 novembre 2008 à 14:24
En accord avec Yann pour le phénomène d'aculturation politique de l'ensemble des citoyens.
Le phénomène n'est pas nouveau comme il le fait remarquer, la différence tient aux élites qui sont à la tête des structures politiques et économiques, totalement incapables, comme le démontre E Todd dans après la démocratie, de conduire des alternatives réalistes aux service de la Nation.
Sans élites profondément pénétrées du désir de servir l'intéret général, la République se meurt.
L'histoire de la France en a fait la démonstration dans les années 30, elle nous le confirme aujourd'hui.
Comme à Athènes il faut pour participer vraiment et activement du temps et des loisirs, de l'éducation et un culture.
Les militants de certains partis intellectuellement structurés MDC, DLR peuvent y croire, les partis de masse ou de "soldats" n'en ont que l'illusion.
Pour gagner, Sarkozy a fait la démonstration de l'importance de la maitrise médiatique et communicationnelle, peu importe en fait le contenu, seul le flacon compte (on peut même être dedans contradictoire ça passe...).
Martine Aubry aux ailes brulées des 35 heures dans l'opinion , la soumission du PS institutionnel aux dogmes de l'UE, l'image désastreuse entrenue du PS par lui même et relayée par le pouvoir m'empèchent de croire aux chances en 2012, désolé Bego 4.0.
Comme le dit Malakine, l'éparpillement idéologique de la gauche, doublée des guerres des égos passés, présents et à venir, les rancunes historiques des appareils et des militants , les oppositions de modalités d'action entre des "activistes" ex LCR et des militants plan plan du PS augurent assez mal d'un regroupement derrière la fille d'un ancien eurocrate qui ne s'est jamais ou si peu confronté au suffrage universel.
Chacun chez soi et les "moutons" (pas les vaches, c'est voulu) seront bien gardés, une confédération souple des partis de gauche aura peut être ses chances si Sarkozy entraine la France à l'abime, après si c'est encore la même ligne molle européiste, soumise, résignée... on sait ou cela mène.
Certains tapis attendent... tjs?
Saludos
Rédigé par : ETDAS | 25 novembre 2008 à 14:29
Je suis d'accord avec beaucoup de ces arguments, cela dit, je pense qu'il y a aussi "l'effet perdant" qui joue. Royal a perdu en 2007 face a Sarkozy apres avoir passe le premier tour malgre la menace Bayrou. Aujourd'hui, si elle perd face a Aubry, malgre la menace Delanoe, ca donnerait d'elle l'image d'une perdante. Du coup, son investiture pour 2012 serait tout sauf assuree.
Rédigé par : Jujupiter | 25 novembre 2008 à 15:26
@ Malakine
Je ne vois qu'un seul mot pour qualifier cet article : brillant !
Rédigé par : RST | 25 novembre 2008 à 15:53
@RST
Je ne sais pas si vous le savez mais une chaine "Arret sur image" va voir le jours sur la télévision par ADSL chez le FAI FREE. Comme vous aimez bien Schneidermann et son émission (enfin je présume) je vous mets au parfum. Je pensais bien que la télé par ADSL allez révolutionner la diffusion télévisuel grâce à son faible cout d'émission, mais çà arrive plus vite que prévu. Par contre je ne sais pas grand chose du contenue de cette futur chaine, juste son prix d'abonnement de 2.5€/mois. A voir sur:
http://www.universfreebox.com/article6638.html
Rédigé par : yann | 25 novembre 2008 à 16:25
Bonjour Malakine !
Tout à fait d'accord avec ton excellente analyse. Si Royal s'est acharné, c'est qu'elle sent le danger de voir partir sa base militante, moins politisé et fidèle que l'autre camp.
Elle a perdu donc le PS va se recroqueviller autour de ses vieilles lunes des années 70-80 (le discours de Aubry à Reims le dimanche était consternant) et s'atrophier dans une atmosphère de guerre des chefs généralisée... Sauf si Aubry se révèle un chef exceptionnel et une rénovatrice hors norme... On peut en douter, vu comment elle avait mené la réforme des 35 heures.
Rédigé par : fer | 26 novembre 2008 à 13:58
@ Yann
Avant d'envisager de regarder @si sur la télé de Free, j'aimerais simplement que ma Freebox fonctionne correctement et que je puisse enfin téléphoner sans subir des dérangements continuels ;-)
@ Fer
Content de te revoir
Rédigé par : RST | 26 novembre 2008 à 14:46
La cotisation à 20 euros pour adhérer au PS, ce n'est pas l'idée de S. Royal mais de J. Lang qui lui même l'avait reprise de l'UMP.
Actuellement, pour un nouvel adhérent, la cotisation de la première année est toujours fixée à 20 euros, c'est à partir de la deuxième année que la cotisation est proportionnelle aux revenus mensuels (sans contrôle les adhérents étant considérés comme honnêtes).
Pour les adhérents de "Désir d'avenir", il y a une autre cotisation. Pour certains, il y en a une de trop!
Rédigé par : Constantin Anghelidi | 28 novembre 2008 à 20:44
@ Malakine
La démocratie participative, telle qu’elle est pratiquée par Ségolène Royal est un moyen, en consultant la base d’une manière démocratique, d’imposer ses propres idées sans consulter les élus, tout en donnant une légitimité à ses propres propositions.
Quel est le contrôle des résultats des consultations populaires ? Il n’y en a pas !
Il n’y en a pas eu lors de l’élaboration du programme de la candidate à la présidentielle. Rien ne prouve qu’elle a l’intention d’agir autrement demain.
J'espère que le déménagement se sera bien passé!
Rédigé par : Constantin Anghelidi | 28 novembre 2008 à 20:56
@ Malakine
La démocratie participative, telle qu’elle est pratiquée par Ségolène Royal est un moyen, en consultant la base d’une manière démocratique, d’imposer ses propres idées sans consulter les élus, tout en donnant une légitimité à ses propres propositions.
Quel est le contrôle des résultats des consultations populaires ? Il n’y en a pas !
Il n’y en a pas eu lors de l’élaboration du programme de la candidate à la présidentielle. Rien ne prouve qu’elle a l’intention d’agir autrement demain.
J'espère que le déménagement se sera bien passé!
Rédigé par : Constantin Anghelidi | 28 novembre 2008 à 21:01
Il y a plusieurs versions de la démocratie participative.
Le concept original, non déformé, consiste à distribuer des BUDGETS à une assemblée non élue, mais concernée.
la version de Royal, utilisée lors des "events" Désirs d'Avenir, est une version entièrement pilotée par des assistants..."vêtus de noir". On les connait, ceux-là, ils viennent de SciencesPo...
Il s'agit donc d'une version typiquement française, bien typique des vieilles élites Nationales.
le Belge
Rédigé par : Belgo4.0 | 29 novembre 2008 à 21:29