A première vue, le congrès de Reims s'est soldé par un cuisant constat d'échec : Pas de synthèse, pas de majorité, pas même d'alliance, des rivalités exacerbées, des haines s'exprimant au grand jour et des discussions d'une grande pauvreté intellectuelle. Au sortir de son congrès, le PS n'a toujours ni leader, ni doctrine, ni programme.
Et pourtant, le PS a fait un grand pas vers sa rénovation. En s'en remettant au vote des militants pour désigner le premier secrétaire dans un scrutin où tous les candidats incarneront à leur manière une rupture, il a involontairement mais définitivement tourné la page de l'ère Jospin-Hollande pour s'engager dans une profonde mutation. Le PS d'après Reims, sera clairement présidentialisé et très certainement ségolénisé.
Ségolène Royal apparaît en effet comme la grande gagnante de ce congrès. Elle a imposé son leadership, elle a été au centre de tous les débats, et elle a su décourager la constitution d'un front commun contre elle. Seule l'absurdité des statuts du PS l'a empêché de se faire sacrer dès ce week-end. Le PS d'Epinay est mort d'épuisement ce week-end.
Le PS est sorti de son congrès comme il y était entré, sans fusion, ni synthèse. Chacune des têtes de listes se retrouvent en piste pour l'élection du premier secrétaire. Toutes sauf une, Bertrand Delanoë ayant décidé de jeter l'éponge.
Sa motion regroupait les héritiers du jospinisme. Elle incarnait une conception du pouvoir qui s'exprimait par la synthèse, le collectif, l'idée que l'unité de l'organisation devait prévaloir sur la force des idées. Cette famille ne peut pas imaginer ne pas être au pouvoir. Elle est nécessairement au centre du jeu, le pivot de la majorité dans une logique de recherche permanente d'équilibre. C'est pourquoi le fait que la motion Delanoë ne soit pas arrivée en tête a été une telle claque pour son premier signataire. Et c'est aussi pourquoi Delanoë n'a pas voulu faire alliance, ni avec Aubry, ni avec Royal.
Ne sachant pas avec certitude qui l'emporterait de ce duel, ils ont préféré annoncer que quoi qu'il arrive ils feront alliance avec le vainqueur « parce qu'il faudra bien une majorité ». Les jopinistes étaient le ventre mou du PS. Ils resteront fidèles à leur vocation : Ils seront le gras de la future majorité.
La disparition des jospino-hollandais de la course au premier secrétariat est un signe évident d'épuisement du modèle qui inspirait le fonctionnement du PS depuis la fin des années Mitterrand. Aucun des trois candidats restant en lice n'incarnera la continuité.
L'incapacité du PS à s'accorder sur une synthèse, même vague et molle, pour s'en remettre au vote des militants dans un scrutin majoritaire et bipolaire en est un deuxième symptôme d'épuisement du vieux modèle parlementaire.
L'élection du premier secrétaire au suffrage universel n'a pourtant jamais eu cette vocation. Introduite par Jospin en 1995, cette mesure visait essentiellement à faire ratifier par les militants le choix du congrès pour lui donner plus de légitimité. Mais fondamentalement la logique institutionnelle du PS est (ou était) parlementaire et consensuelle sur le modèle de la IVème république. Le parlement est élu sur des scrutins de liste à la proportionnelle à un tour. Les groupes s'allient pour constituer une majorité et choisissent en leur sein le chef de l'exécutif. En renonçant à l'exigence de la synthèse, le PS de fait tourné la page de sa culture parlementariste.
La commission des résolutions aurait certainement pu aboutir à un texte commun. Dans sa prise de parole de dimanche matin, Martine Aubry a d'ailleurs évoqué l'existence d'un tel texte sur lequel se seraient accordées dans la nuit les motions Aubry, Delanoë et Hamon. L'accord ayant achoppé sur le « dispositif humain » on peut en déduire que les responsables socialistes ont consciemment fait prévaloir la question du leadership sur la définition de la ligne majoritaire.
Pourtant, il est peu probable que le PS se définisse facilement comme un parti présidentialisé dirigé par un chef charismatique élu au suffrage universel des militants. Il risque de traîner cette ambigüité entre un surmoi parlementaire et une pratique présidentialiste très longtemps, ce qui va être nécessairement source de confusions et de tensions à l'encontre du futur premier secrétaire.
Cette mutation vers la présidentialisation est pourtant tout sauf un accident. Si l'évolution n'a apparemment pas été ouvertement revendiquée, elle est l'aboutissement de la logique d'écuries qui structurait le PS depuis fort longtemps, accélérée par l'esprit narcissique de l'époque et la logique de la Vème vidéocratique. Le sourire triomphal d'un vainqueur est toujours plus télégénique qu'une motion de synthèse.
L'histoire racontera peut-être la fin du PS comme la fin de la IVème république : un régime à bout de souffle, incapable de faire face aux évènements et de désigner un nouveau chef, fait appel à un recours (à un vieux militaire auréolé de gloire dans le premier cas, au joli sourire d'une belle femme un peu neuve dans l'autre) qui finalement casse le système pour installer un régime plébiscitaire à sa main.
Que ce soit Ségolène Royal, Martine Aubry ou Benoit Hamon, le premier premier secrétaire président élu au suffrage universel, le PS sera profondément transformé. Certains diront qu'il y aura perdu son âme. D'autres qu'il s'est enfin mis en conformité avec les exigences de l'époque.
Avec Ségolène Royal, on aura une machine de guerre destinée à gagner tous les scrutins locaux, ce qui me semble être l'hypothèse la plus probable compte tenu des tendances lourdes déjà analysées ici. Avec Martine Aubry on aurait un parti social-démocrate classique à l'image ceux qui ont échoué partout en Europe. Avec Benoît Hamon, quelque chose de profondément nouveau pour entamer une reconquête idéologique.
Mais le vieux parti socialiste, celui qui était réuni par une pensée vide et une guerre permanente du tous contre tous, est définitivement mort. C'est la grande et belle nouvelle du congrès de Reims.
Malakine
Finalement, nous concordons sur une grande partie de l'analyse !
Rédigé par : Toréador | 18 novembre 2008 à 01:09
J'ai hésité dans un premier temps à commenter ce billet parce que, en simplifiant, je ne suis d'accord sur rien alors que je souhaiterais vous donner raison. Alors quelques citations (entre guillemets) et mon commentaire...
- "Le PS d'après Reims, sera clairement présidentialisé et très certainement ségolénisé".
Je fais le pronostic (plutôt réaliste, non ?) que Martine Aubry sera Première secrétaire. Certes, je me suis planté dan mon précédent pronostic, qui prévoyait quand même le retrait de Delanoe mais au profit de Royal, du moins lui laissant le champ libre dans le but de la laisser aller au casse-pipe avec un bureau minoritaire... Sa position de fin de congrès, en somme. Mais tout se passe comme si, un mystérieux absent de ce congrès, résidant à l'ile de Ré, ait sermonné son dauphin dés le lundi matin...
Avec Aubry, tombe l'hypothèse de la présidentialisation. Plutôt un risque de "molletisme" !
- "En renonçant à l'exigence de la synthèse, le PS de fait tourné la page de sa culture parlementariste", là encore tout dépend du futur leader.
- si SR était élue, elle placerait, comme elle l'a dit, un secrétaire général délégué (Peillon) qui aurait à convaincre ou séduire au quotidien avec un opposition majoritaire... Dans ce ca ce serait effectivement la présidentialisation mais en période de cohabitation !
- Avec MA on retourne au "vieux parti" dont vous annoncez la fin et pas le moindre soupçon de rénovation, quelques nouvelles têtes probablement, mais pas d'ouverture des "portes et des fenêtres" à de nouveaux militants, haro sur les "supporteurs" et vive le militant expérimenté, élu ou aspirant à l'être, et dont on peut s'assurer de la fidélité...
Certes, je suis d'accord : "Avec Benoît Hamon, quelque chose de profondément nouveau pour entamer une reconquête idéologique", mais je suis aussi vague que vous sur le "quelque chose" et surtout entre la candidate sauvée par le public et celle sauvée par ses camarades il est le prochain sortant de la "prime-time" de jeudi soir ! ^^
Remarque : la désignation du Premier secrétaire par les militants date du lendemain du congrès de RENNES pour résoudre le pb d'un congrès qui sortirait à nouveau sans majorité et jusque maintenant l'élection n'était qu'un adoubement. Les leaders ont tjs préféré résoudre eux-même les conflits plutôt que de risquer une division profonde des "troupes".
Rédigé par : PeutMieuxFaire | 18 novembre 2008 à 14:03
Aubry première secrétaire
La plus grosse déculotté de l'histoire du PS aux européennes à suivre!
Tant mieux?
Saludos del atlantico sur
Rédigé par : ETDAS | 18 novembre 2008 à 14:25
@ PMF
Interressant ! Bon, déjà, je rappelle que tous mes billets ne sont pas sensé être des "chefs d'oeuvre" destinés à être publié dans la presse nationale. Souvent, comme là, je me contente d'écrire pour générer des discussions dans les commentaires, donc tant mieux si on n'est pas d'accord.
A vrai dire, je n'avais pas imaginer qu'on pourrait considérer que l'élection de Aubry conduirait à revenir aux vieux schéma. C'est peut-être mes restes de juristes mais il me semble que la nature de l'élection personnelle et majoritaire donnera un autre statut et une autre stature au premier secrétaire. On sera en tout état de cause dans une forme de pouvoir personnel. Le nouveau Pr Sec sera le chef d'une majorité et non plus l'émanation d'une synthèse molle. Ca change tout.
En outre de caractère, Aubry ne me semble pas être une femme d'équilibre et de compromis ou même d'arbitrage, comme pouvaient l'être jospin ou hollande. Je suis sûr qu'elle dirigera le parti à sa manière et y imposera sa marque.
Et pour ce qui est des pronostics, de la même manière, je pense que la nature personnalisée du scrutin avantagera Royal et Hamon et non Aubry, qui non seulement n'a pas un grand charisme mais ne donne pas l'impression d'avoir très envie du poste. C'est pourquoi je n'enterre ni Royal, ni Hamon.
Rédigé par : Malakine | 18 novembre 2008 à 14:27
Il faudra conserver ce morceau anthologique d'un analyste pareil!En à peine 24h ses propos sont déjà caducs...On a vu pire, c'est vrai.
Rédigé par : roland | 18 novembre 2008 à 20:34
Je ne vais pas reprendre l'antienne habituelle qui affirme que le parti socialiste est nul ( ça on le sait depuis 2002)... les querelles de personnes ne font pas tout et nous avons de vrais différences idéologiques entre Royal ou Hamon voire Aubry/Hamon ne serait-ce que sur la question du libre-échange.
Néanmoins la mise en scène des turpitudes du PS par les médias sert effectivement un président à l'image "active" sur la crise fnancière (même si les solutions sont de Gordon Brown). J'en tire néanmoins quelques enseignements:
1. Le PS ne s'est pas "gauchisé", en effet Benoit Hamon n'a recueilli que 19% alors que le NPS + Fabius avaient fait près de 45 % au Mans en 2005...
2. Bertrand Delanoe ne passe pas le périph et demeurera un apparatchik qui a fait une campagne désastreuse à la Jospin.
3. Le tout sauf Royal nourrit la drôle de bête politique qu'est devenue Ségolène... comme pour la présidentielle, elle personnalise un max et ça marche! Son capital sympathie reste très haut et elle continue à briser des tabous. En vérité je souhaite sa victoire pour une dissolution du PS et des alliances avec le Modem. La gauche du parti n'aura qu'à faire comme Mélenchon qui a franchi le rubicon (NPG)
4. Aubry est loin d'être un bête politique, elle a beaucoup à perdre avec sa candidature et si elle emporte ce sera "par défaut" dans un réflexe très vieux PS (cf le ralliement de Delanoe et des Jospinistes en plus des Fabiusiens et Strauss-Kahniens)
Rédigé par : René Jacquot | 18 novembre 2008 à 22:55
@Malakine, petite précision : quand j'ai écrit que "je souhaiterais vous donner raison", c'est concernant ce billet, car je voudrais bien conclure comme vous que "le PS a fait un grand pas vers sa rénovation".
Loin de moi l'idée qu'il faille être béni oui-oui d'une manière générale, d'ailleurs je n'interviens généralement que pour soit pour souligner un désaccord ou ce que j'estime être une faiblesse ou faille dans un raisonnement.
Sinon, Emmanuel TODD participait ce soir (mardi 18/11/08) à l'émission de TADDEI, "ce soir ou jamais". Rediffusion probablement disponible demain (mercredi) sur le site :
http://ce-soir-ou-jamais.france3.fr/index-fr.php?page=emission
J'y ai vu que TODD a aussi un préjugé favorable pour B. HAMON, mais il faut que TODD arrête d'utiliser un gros mot comme "protectionnisme" sur le plateaux, il passe pour un ringard ! :)
HAMON (qui a tout compris ^^) dit lui : "sortir du libre-échange généralisé".
Rédigé par : PeutMieuxFaire | 19 novembre 2008 à 01:31
@ Roland
ok
@ René Jacquot
Si tu considère que les fabiusiens font partie de la gauche du parti, alors elle a fait 44% dans ce congrès. Il faut dans ce cas additionner le score de Aubry à celui de Hamon.
@ PMF
C'est bien comme ça que j'avais compris votre post. Vous considérez que seule ségolène pourra rénover le parti mais vous craignez qu'elle ne soit pas élu. C'est bien ça ?
Depuis ce texte, j'ai entendu beauucoup d'analyses similaires. Ca me paraît de plus en plus évident que le PS est en train de faire un grand pas vers sa rénovation. Cette élection bipolaire, personnelle et majoritaire permettra enfin au PS de trancher son problème de leadership, quelque soit l'élu. Il est en train de se passer quelque chose. Ils se lâchent enfin et disent ce qui les opposent. C'est un vrai choix qui s'ouvre pour les adhérents PS.
Là où je suis moins sûr maintenant c'est à l'élection de SR. Le front est violent et s'appuie sur de solides arguments. Mais je suis sûr qu'elle fera bcp plus que ses 30% de la motion. Si elle est battue, ça sera de peu, mais je parierais encore sur sa victoire.
Sur la question du vocable protectionnisme, provocation ou projet de société, j'essaierais d'y consacrer un article prochainement.
Là, je fatigue ...
Rédigé par : Malakine | 19 novembre 2008 à 10:02
Je suis beaucoup plus pessimiste sur l'avenir du Parti Socialiste quelque soit le résultat de jeudi (ou vendredi). Je crois que nous sommes au bout d'un processus d'autodestruction. Reste-t-il encore le moindre souci du bien commun dans ce parti ou n'est-il plus (à sa tête) qu'un rassemblement d'ambitieux qui cherchent à tirer profit d'une franchise électorale puissante ?
Je crois que ce Congrès a démontré que c'est bien la deuxième solution : l'entêtement de Benoît Hamon, 4ème, à se présenter est assez incroyable. De même pour Martine Aubry, qui refuse de s'allier avec Delanoë puisqu'elle aurait été N°2. Le PS n'est plus qu'un rassemblement d'egos hypertrophiés. Pour que ce soit le maire de Paris qui renonce à se présenter, cela montre le niveau !
Je suis d'accord avec toi sur le fait que le PS se renovera, dans un sens présidentiel, si Royal gagne, mais je ne suis pas sûr que ce soit l'hypothèse la plus probable. De toutes les façons, la minorité cherchera à lui faire la peau et l'obstacle des européennes (qui avait coûté sa carrière à Michel Rocard) sera dur à franchir. Je ne suis pas sûr que les éléphants acceptent docilement son élection. Ils risquent plutôt d'attribuer sa victoire à la stratégie de Martine Aubry. Delanoë et Strauss-Kahn pourront toujours espérer. Je ne parle même pas des limites de Ségolène Royal, ce serait trop long...
Et si la maire de Lille l'emporte, pour le coup, il me semble que ce sera toujours le même vieux PS (avec les fabiusiens, les strauss-kahniens et les jospinistes réunis pour faire la peau à Ségolène). Ce serait la victoire d'une coalition d'intérêts divergents qui auront déjà les yeux rivés pour faire de leur champion le candidat en 2011 (avec Ségolène en embuscade) : la rénovation ne pourra pas progresser.
Si Martine Aubry parvient à gagner, elle deviendra une cible pour Fabius, DSK, Hollande et Delanoë surtout. Ils chercheront à l'affaiblir pour être le candidat en 2012.
Bref, François Bayrou peut être content : il n'aura quasiment pas d'effort à faire pour atteindre le second tour en 2012 !
Rédigé par : Laurent, gaulliste libre | 19 novembre 2008 à 10:54
"Vous considérez que seule ségolène pourra rénover le parti mais vous craignez qu'elle ne soit pas élue. C'est bien ça ?"
- Non je considère qu'elle a de très bonnes idées pour rénover le parti mais que sa personnalité y est trop largement minoritaire. De plus, dans l'opinion son comportement, même s'il renforce (une partie de) ses "supporters", fait désormais plus de réfractaires que d'adeptes.
L'idéal eut été, pour moi, l'autre alliance de "la carpe et du lapin", celle de sa motion avec la motion Hamon, mais derrière V. PEILLON (en récupérant au passage un Moscovici, par exemple) et la mise en place d'une dynamique nouvelle...
Je suis un peu là dans "on refait le match" où chaque "pseudo-sélectionneur" y va propre compo... Tout cela n'a pas eu lieu et j'ai rien à redire aux propos (pronostics) de Laurent, hormis que ça ne me réjouit pas ! ^^
Rédigé par : PeutMieuxFaire | 19 novembre 2008 à 12:16
ouf, tu vas devoir revoir tes fondamentaux.
Si ta prédictibilité défaille, tu es bien d'accord que le modèle de pensée est à réformer, pas vrai ??? :-))
Aubry sera élue dès demain jeudi soir, surtout si Hamon accepte (enfin) de s'allier.
Tu as eu raison d'afficher la tete de Delanoe selon cette posture, puisque son irrésolution a cause l'échec du Congrès. Tu connais les citations de Machiavel sur la neutralité (ça vaut pour Hamon)...
Tu sais pourquoi tu rates le coche ? Parce qu'en réalité ta sensibilité (entre le Modem et la gauche gaulliste) est proche de la mienne, et que tu restes pro-MoDem.
En réalité, le PS moderne mange le MoDem, et je m'en réjouis...
Au fait, si tu faisais un petit tour sur mon blog ? ;-)
Amitiés,
le Belge
Rédigé par : Belgo4.0 | 19 novembre 2008 à 14:45
@ Laurent
Ah bon, tu crois aussi que Aubry c'est hollande au féminin et que son élection au suffrage uninominal majoritaire à deux tour ne changera rien ? Pour un gaulliste, cela me surprends... Sinon, je suis d'accord, les régionales seront une épreuve terrible pour le PS. C'est pourquoi je pense que Royal a fait une connerie en voulant prendre d'ores et déjà la tête du parti. Elle aurait du désigner un Peillon ou un Mosco pour conduire cette campagne casse gueule.
@ PMF
Bizarrement, je suis assez d'accord. L'alliance Royal - Hamon aurait pu avoir du sens. Le truc c'est que le petit Hamon est très ambitieux et veut vraiment prendre le parti et croit qu'il le peut.
Au fait, tu as la carte au PS ou non ?
@ Belgo
Alors là, n'importe quoi ! Déjà sur les prédictions. Pour que Aubry passe au premier tour il faudrait un report des voix absolument parfait venant de la motion delanoe. C'est de la politique arithmétique fiction. Mon pronostic c'est que Royal sera en tête avec quelque chose comme 40 % et que Aubry et Hamon seront très proche l'un de l'autre autour des 30% ! Je suis quasiment sûr que demain soir tout le monde interprétera le scrutin comme une défaite relative de Aubry.
Mais là où je suis effondré c'est de lire que je suis pro-modem ! Les bras m'en tombent !! Gauche gaulliste si tu veux (d'autant mieux que ça n'existe pas), mais Modem je ne sais pas où tu as été cherché ça ! Je ne me suis jamais prétendu "humaniste" encore moins "libéral" ou "démocrate" Je ne suis même pas anti-sarkozyste primaire.
Pour ce qui est des blogs, désolé mais en ce moment, j'ai à peine le temps d'écrire et de penser aux futurs articles. Plus du tout le temps d'aller voir d'autres blogs et de commenter. Ca ira mieux en principe à partir de la mi décembre.
Rédigé par : Malakine | 19 novembre 2008 à 20:03
Que le Saint-Esprit illumine les militants socialistes.
Il leur faudra bien ça.
Rédigé par : Marcus | 19 novembre 2008 à 22:38
mmmmh désolé. Gnothi seauton ! ;-)
mmh moi je pense qu'elle passera au premier tour. Forte abstention au premier tour, et les Motion C ont compris que Emmanuelli (qui nous a donné Peillon, ne l'oublions pas) négocie sa sortie.
J'ai du nez, sé-tu, j'avais déjà parié sur Obama voici six mois (et gagné une excellente bouteille de whisky)
Allez, je te repasse mon URL...avé ma signature. Calme toi, et si tu lis la presse à rebours, comme moi, tu observeras que les médias Nationaux ont bien compris le "danger" aubryste qui menace le Coté Sombre (càd la pensée unique.... ;-) Sisi, lis donc entre les lignes. Meme Duhamel est monté au créneau, pour sauver le soldat Royal. Dans le 59, la Voix du Nord, un journal National, n'arrete pas de publier des papiers sur les amis MoDem de Martine Aubry. C'est fin, la propagande Nationale...
Mmh, pourquoi ne pas venir lire mon blog, en direct du Congrès récent ;-). Tu as mon URL.
le Belge
Rédigé par : Belgo4.0 | 19 novembre 2008 à 22:46
Malakine, vous disiez "... L'alliance Royal - Hamon aurait pu avoir du sens. Le truc c'est que le petit Hamon est très ambitieux et veut vraiment prendre le parti et croit qu'il le peut."
Je ne crois pas que vous partagez souvent les analyses que fait Jacques Julliard au NouvelObs, mais celle de cet semaine va dans votre sens (ou l'inverse...) :
http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p2298/articles/a388713-.html
Sur l'ambition de HAMON, c'est probable et même tant mieux, mais j'ai l'impression que s'y cache aussi une forme de prudence liée à son statut personnel : "sans profession en dehors de la politique et sans fief !"
Rédigé par : PeutMieuxFaire | 20 novembre 2008 à 14:45
Ben maintenant on en est sur : ce fut un fiasco total, non seulement pour le PS, mais aussi pour toute la gauche.
Rédigé par : leunamme | 23 novembre 2008 à 13:03
Ah oui, là maintenant, on peut parler de Fiasco. Je me demande même si on ne pourrait pas parler de suicide collectif.
Rédigé par : Malakine | 24 novembre 2008 à 10:08