Ce titre pourrait paraître ironique. Il ne l'est pas. Ce qui se déroule sous nos yeux depuis cet été, c'est une extraordinaire redistribution des cartes de la géopolitique et du leadership économique mondial. Les Etats-Unis sont clairement en train de perdre leur statut de superpuissance. Et contrairement à ce que tout le monde s'attendait, ce n'est pas la Chine ou la Russie qui postule pour prendre la place, mais l'Europe en la personne de Nicolas Sarkozy, à la fois président français et président Européen.
Dans deux discours fondateurs cette semaine il a clairement tourné la page du leadership américain. A l'assemblée générale de l'ONU, il contesté la vision du monde des néoconservateurs américain qui a inspiré la diplomatie américaine de ces huit dernières années, évoquant même l'idée d'un reversement d'alliance dans un rapprochement avec la Russie.Hier, à Toulon, il a définitivement enterré le capitalisme anglo-saxon, responsable de la crise financière actuelle pour poser les bases d'un nouveau modèle économique et social, « européen » destiné à le remplacer.
Avec la crise américaine qui menace de contaminer la Chine, l'Europe apparaît aujourd'hui comme la zone la plus solide sur le plan économique et la plus raisonnable sur le plan politique. Sarkozy l'appelle à prendre conscience de sa nouvelle puissance (relative) et à assumer les responsabilités qui en découlent. Nicolas Sarkozy a trouvé le grand projet de sa présidence : Réveiller l'Europe pour refonder le monde du 21ème siècle.
La « chinamérique » dans l'impasse
La mondialisation de cette dernière décennie a été dominée par le duopole Chine-Amérique. L'une consommait et s'endettait, l'autre produisait et finançait l'économie de son principal client. Ce système qui a créé une forte croissance n'était pas durable. Ce double moteur de la mondialisation vient de caler.
Les Etats-Unis se sont heurté au mur du crédit, ce qui quelque soit les conséquences, devrait donner un coup d'arrêt à leur surconsommation. La Chine voit son partenaire s'effondrer et prends peur pour ses débouchés commerciaux et ses réserves de change. La récession apparaît inévitable aux deux pôles de la mondialisation.
La revanche de l'Europe
Entre les deux, l'Europe était le dindon de la farce. Ses capitaux s'envolaient pour financer l'industrialisation de la chine comme les déficits américains, tout comme ses emplois productifs se délocalisaient vers les pays à bas coûts.
Elle a souffert de cette organisation de l'économie mondiale et souffrira de la crise. Néanmoins, elle demeure relativement protégée des désordres mondiaux par sa moindre dépendance à l'égard du commerce mondial. Sa (faible) croissance n'est alimentée ni par les exportations, ni par l'importation de capitaux. Ce qui était un handicap pendant la période de croissance, devient aujourd'hui un atout. Les fondamentaux de l'économie européenne sont sains. Malgré la dette, malgré le sous emplois, malgré la compression salariale et l'atonie de la demande.
Les financiers européens découvrent, presque avec étonnement, que la crise est essentiellement américaine. Pour rassurer, ils affirment que ce qui s'est passé dans la finance outre atlantique n'aurait pas été possible ici, ni les crédits subprimes, ni la création inconsidérée de monnaie, ni l'hyperendettement de l'économie. Ils se rendent compte que les règles économiques qu'ils avaient jusqu'ici importée (notamment les normes comptables) étaient vérolées et que leur système est fondamentalement meilleur. Plus sain.
L'Europe vers l'autonomisation
Cette prise de conscience est en train de produire une distanciation avec les Etats-Unis et leur modèle. La situation nouvelle incite les dirigeant européens à reprendre la main pour imposer de nouvelles règles de régulation du capitalisme financier.
Ainsi, dans la perspective du prochain conseil européen, la France et l'Allemagne réfléchissent à des propositions qu'ils discutent avec la commission, seul titulaire du droit d'initiative législative ( !!) On lisait en effet ce matin dans le Figaro que le ministre de l'économie allemande Peer Steinbrück avait dénoncé au Bundestag le laissez faire américain sur les marchés, et que l'Allemagne refuserait de participer au sauvetage des banques américaines, "la crise étant essentiellement un problème américain". Plus définitif encore, le ministre affirmait "qu'une fois les turbulences passées, les Etats-Unis auront perdu leur statut de superpuissance sur les marchés financiers"
C'est dans ce contexte que s'inscrit l'offensive diplomatique de Nicolas Sarkozy.
Sarkozy tourne la page du leadership américain
Mardi à l'ONU, Sarkozy a posé les bases de la vision géopolitique de l'Europe, au nom de laquelle il parlait, contestant clairement la vision néoconservatrice américaine.
L'Europe ne veut pas donner de leçon, l'Europe veut donner l'exemple. L'Europe veut donner l'exemple aussi en agissant pour la paix. L'Europe l'a fait en Géorgie. L'Europe l'a fait avec l'Union pour la Méditerranée. Parce que l'Europe a entrepris depuis plus d'un demi siècle de mettre un terme au cycle sans fin de la guerre, de la vengeance, de la haine qui la conduisait périodiquement au bord du gouffre.
L'Europe ne veut pas de la guerre. L'Europe ne veut pas de la guerre des civilisations. L'Europe ne veut pas de la guerre des religions. L'Europe ne veut pas de la guerre froide. L'Europe veut la paix.
Les phrases qui suivent n'ont pas du faire plaisir à Washington. sans parler de reversement d'alliance, Sarkozy a ouvertement évoqué une perspective de rapprochement stratégique avec la Russie, ce que la diplomatie américaine s'est toujours efforcé d'empêcher. La guerre d'Ossetie aura eu d'étonnantes conséquences.
Et c'est parce qu'elle veut la paix que l'Europe dit à la Russie qu'elle veut avoir avec elle des liens de solidarité, qu'elle veut bâtir un avenir partagé. L'Europe veut être le partenaire de la Russie. Pourquoi ne pas construire, à l'échelle de tout le continent, un espace économique commun qui unirait la Russie et l'Europe ? Mais l'Europe dit à la Russie avec la même sincérité qu'elle ne peut pas transiger sur le principe de la souveraineté et de l'indépendance des Etats, de leur intégrité territoriale et du respect du droit international. L'Europe dit à tous les Etats qu'elle ne peut pas accepter le recours à la force pour régler un différend.
Hier à Toulon il est allé encore plus loin en déclarant l'acte de décès du capitalisme anglo-saxon.
Une certaine idée de la mondialisation s'achève avec la fin d'un capitalisme financier qui avait imposé sa logique à toute l'économie et avait contribué à la pervertir. L'idée de la toute puissance du marché qui ne devait être contrarié par aucune règle, par aucune intervention politique, était une idée folle.
L'idée que les marchés ont toujours raison é tait une idée folle.Pendant plusieurs décennies on a créé les conditions dans lesquelles l'industrie se trouvait soumise à la logique de la rentabilité financière à court terme. On a caché les risques toujours plus grands qu'on était obligé de prendre pour obtenir des rendements de plus en plus exorbitants.
On a mis en place des systèmes de rémunération qui poussaient les opérateurs à prendre de plus en plus de risques inconsidérés. On a fait semblant de croire qu'en mutualisant les risques on les faisait disparaître. On a laissé les banques spéculer sur les marchés au lieu de faire leur métier qui est demobiliser l'épargne au profit du développement économique et d'analyser le risque du crédit.
On a financé le spéculateur plutôt que l'entrepreneur. On a laissé sans aucun contrôle les agences de notation et les fonds spéculatifs. On a obligé les entreprises, les banques, les compagnies d'assurance à inscrire leurs actifs dans leurs comptes aux prix du marché qui montent et qui descendent au gré de la spéculation. On a soumis les banques à des règles comptables qui ne fournissent aucune garantie sur la bonne gestion des risques mais qui, en cas de crise, contribuent à aggraver la situation au lieud'amortir le choc. C'était une folie dont le prix se paie aujourd'hui !
… pour poser aussitôt après les bases d'un nouveau capitalisme, plus régulé, moins inégalitaire, moins courtermiste et plus soucieux du développement durable où l'Etat sera ne sera plus un spectateur impuissant mais un acteur..
L'économie de marché c'est le marché régulé, le marché mis au service du développement, au service de la société, au service de tous. Ce n'est pas la loi de la jungle, ce n'est pas des profits exorbitants pour quelques-uns et des sacrifices pour tous les autres. L'économie de marché c'est la concurrence qui réduit les prix, qui élimine les rentes et qui profite à tous les consommateurs. Le capitalisme ce n'est pas le court terme, c'est la longue durée, l'accumulation du capital, la croissance à long terme. Le capitalisme ce n'est pas la primauté donnée au spéculateur. C'est la primauté donnée à l'entrepreneur, la récompense du travail, de l'effort, de l'initiative. Le capitalisme ce n'est pas la dilution de la propriété, l'irresponsabilité généralisée. Le capitalisme c'est la propriété privée, la responsabilité individuelle, l'engagement personnel, c'est une éthique, une morale, des institutions. Le capitalisme c'est ce qui a permis l'essor extraordinaire de la civilisation occidentale depuis sept siècles.
Ce discours était naturellement adressé tout autant aux autres capitales européennes dans la perspective du prochain sommet européens, qu'à ses concitoyens :
Quand le monde change, l'Europe doit changer aussi. Elle doit être capable de bousculer ses propres dogmes. Elle ne peut pas se trouver condamnée à être la variable d'ajustement de toutes les autres politiques dans le monde parce qu'elle ne se serait pas donnée les moyens d'agir. Si ce qui s'est passé aux Etats-Unis s'était passé en Europe, avec quelle rapidité, avec quelle force, avec quelle détermination l'Europe aurait-elle fait face à la crise ? Pour tous les Européens il est entendu que la meilleure réponse à la crise devrait être européenne.
En tant que Président de l'Union, je proposerai des initiatives en ce sens dès le prochain conseil européen.
On sait que la France prépare avec l'Allemagne une série de proposition pour réguler la finance, et peut -être aussi pour se protéger su tsunami des faillites en cascade. On peut donc supposer que toutes les propositions concrètes qu'il a faite ensuite pour réguler la finance ont reçu l'accord d'Angela Merkel. Le prochain sommet européen du 16 octobre marquera peut-être l'émergence de l'Europe en tant qu'acteur mondial.
La France a parlé d'une voix forte et juste. La balle est maintenant dans le camp de l'Allemagne et des autres Etats Européens. L'Histoire tend les bras à l'Europe. Son heure est venue de prendre en main le destin du monde. Saura t-elle saisir cette opportunité ? Peut-être pas, mais la France aura fait ce qu'il fallait pour.
Malakine
Je crois que beaucoup non pas compris le sens du discours de Nicolas Sarkozy. J'étais présent à Toulon et le raconter n'apportera pas les réponses. C'est comme un match vu à la télé, on ne le ressent pas de la même façon devant son écran.
Pour tout dire je trouve le billet de Malakine assez juste. C'est un billet qui se veut pédagogique , qui propose des solutions avec lesquelles on est ou pas d'accord. Mais c'est un billet qui s'adresse à des gens qui aiment la politique, qui la comprennent et qui parfois même qui la vivent ou l'on vécue. Mais à contrario si on fait lire ce billet à 100 personnes il y en aura 90 qui n'en auront rien à faire, tout simplement parce que même bien fait, il ne s'adresse pas eux. Le billet de Malakine est fait pour ceux qui souhaitent de la technique aussi bien dans les causes de la crise que dans les remèdes proposés.
Ce n'est pas de la technique qu'attend la majorité des français. Les causes de la crise beaucoup sont incapables de les donner. Pour ce qui est des remèdes proposés ils n'en ont aucune idée. Laurent et OZ ont parlé de hedge funds. Croit-on que cela intéresse du monde. Et si le président avait dit que les hedge funds étaient un scandale, et s'il avait parlé de l'économie alternative, des paradis fiscaux, des hors bilan et des spéculateurs qui gagnent du fric en pratiquant la vente à découvert croyez vous que cela aurait passionné les français. Ce n'est pas ce qu'ils attendaient, ils ne voulaient pas un discours sur l'économie.
L'offre de Sarkozy, les français s'en foutent royalement. Ils sont en demande et ils voulaient que le président réponde à leur demande c'est à dire les rassure. Il fallait qu'il réponde à la crainte qui s'est emparée d'eux. En clair Sarkozy pour répondre à cette demande n'avait pas d'autres solutions que de faire une offre politique et c'est la raison pour laquelle les lecteurs de Malakine qui attendaient, eux, une offre économique sont déçus. Mais il ne pouvait en être autrement. Ici tout le monde sait et Malakine le dit à mon sens avec raison la France seule ne peut rien, Sarkozy ne pouvait pas tenir de tels propos car derrière cela appelait des engagements qu'il ne pouvait pas prendre pour les autres. La seule offre économique que Sarkozy pouvait faire il l'a faite en offrant sur un plateau la fin des parachutes dorés et en garantissant l'épargne des français.
Voilà comment j'ai ressenti le discours du président, voilà comment je l'analyse. Je ne l'analyse pas du tout sur le plan économique car il n'y avait pas grand chose , mais sur le plan politique et c'est la raison pour laquelle je pense que ce fut un bon discours et juste .
Le sondage sorti aujourd'hui me confirme dans mon analyse
Le discours de Sarkozy a été convaincant pour une majorité de français
La partie économie n'a pas convaincu. Normal, elle était quasi absente
Sarkozy voulait convaincre il a semble t-il réussi grâce à un discours essentiellement politique. Et c'était son but.
Rédigé par : Flamant rose | 27 septembre 2008 à 21:29
Un cousin qui suit depuis là bas la chutte du monde, m'envoi ce document, je n'ai malheuresement pas la possibilité de faire un lien, mais il est la démonstration que pas loin certains prospectent et phosphore plus que nombre de ceux ici bas qui crachent ou se gossent, j'invite plus particulièrement à lire l'article 3 qui reprend l'idée que j'ai développé dans mon post. Ah oui c'est en italien si vous êtes interressés je le traduirais ds ses grdes lignes, enfin l'italien est une langue facile
Pubblicato il 25 settembre 2008
PETERLINI , D'ALIA , PINZGER , THALER AUSSERHOFER , FOSSON , GIAI , CINTOLA , CUFFARO , BAIO , BOSONE , MOLINARI , NEGRI , RANDAZZO , ROILO , GHEDINI , BERTUZZI , GUSTAVINO , BLAZINA , MARITATI , DEL VECCHIO
Il Senato,
premesso che:
l’aggravarsi della crisi finanziaria internazionale evidenziata nelle ultime settimane con i crac finanziari di Fannie Mae, Freddie Mac, Lehman Bros. e AIG, tra le altre, ha costretto il Governo federale degli Stati Uniti e numerose banche centrali ad operare interventi d’emergenza per evitare un vera e propria reazione a catena che metterebbe in ginocchio l’economia mondiale;
la gravità di questa crisi come minaccia alle condizioni di vita dei popoli di tutto il mondo e anche come fonte di destabilizzazione strategica è stata denunciata dal Parlamento italiano già dal 2001 (si vedano in proposito, fra le altre, nella XIV legislatura, la mozione 1-00320 presentata alla Camera dei deputati dall'onorevole Lettieri e la mozione 1-00059 presentata al Senato dal senatore Peterlini), che ha chiesto al Governo e alla comunità internazionale di agire per creare un nuovo sistema finanziario atto ad evitare future crisi e promuovere la ricostruzione dell’economia reale;
nonostante questi appelli, le autorità politiche e monetarie in Europa e negli Stati Uniti hanno continuato a permettere - e di fatto promuovere - un’economia basata sulla crescita dei valori finanziari fittizi, non legati all’economia produttiva, da ultimo con la bolla dei mutui subprime e la speculazione nei settori delle materie prime, dei prodotti energetici e alimentari;
la mancata adozione di misure per cambiare direzione ha portato agli eventi drammatici degli ultimi giorni e mesi. Ora le autorità si trovano a correre da un fuoco all’altro, mentre diventa sempre più evidente che il buco creato dalla speculazione non può essere colmato. Purtroppo, piuttosto che seguire l’esempio della ricostruzione postbellica in Europa oppure del “New Deal” attuato dal presidente americano Franklin Delano Roosevelt durante la Grande Depressione, oggi le autorità tentano di utilizzare i fondi forniti dallo Stato per coprire le perdite provocate dai titoli ipotecari (MBS, Mortgage-Backed Securities) e dagli strumenti derivati che hanno moltiplicato i valori speculativi oltre l’immaginabile. Come esempio basti rilevare che lo scopo dichiarato del salvataggio della AIG ed altri istituti è quello di garantire la copertura dei titoli derivati legati alla speculazione nel settore dei mutui subprime, piuttosto che proteggere le attività economiche ordinarie. Un tale tentativo non solo è inutile, ma garantisce l’ulteriore aggravarsi della crisi a cui intende rimediare e inoltre provoca una iperinflazione. Infatti, da un’inchiesta recente del Congresso USA si rileva che la nuova liquidità emessa dalle banche centrali per salvare gli operatori finanziari è stata utilizzata per ulteriori attività speculative che hanno comportato l’esplosione dei prezzi del petrolio e dei generi alimentari negli ultimi mesi,
impegna il Governo:
ad agire in sede internazionale per promuovere una riorganizzazione del sistema monetario e finanziario internazionale e cooperare con le principali potenze mondiali per stabilire un nuovo sistema, sul modello della Nuova Bretton Woods caratterizzato sulla base dei seguenti aspetti:
1. la riorganizzazione del sistema finanziario dovrà seguire il modello dell’amministrazione controllata, in cui i debiti speculativi – che rappresentano la stragrande maggioranza dei valori che gravano sui bilanci delle principali banche commerciali e d’investimento, oltre a numerosi altri istituti finanziari e perfino su enti locali italiani – vengano depennati o estinti, salvaguardando invece, fino a un certo limite, gli investimenti dei piccoli risparmiatori anche nei fondi pensione e in altri strumenti finanziari non speculativi, e garantendo il finanziamento delle attività essenziali dell’economia reale. Il bene comune (General Welfare) deve avere precedenza rispetto agli obblighi finanziari creati per foraggiare la bolla speculativa;
2. nuove regole dovranno garantire la stabilità necessaria per la produzione e il commercio internazionale: a) cambi valutari decisi con accordi tra le nazioni (fixed exchange rates), evitando le oscillazioni speculative dei mercati; b) controlli sui trasferimenti di capitali a fine speculativo (capital control), privilegiando gli investimenti a lungo termine nell’economia produttiva; c) un sistema creditizio che garantisca investimenti a basso tasso d’interesse e a lungo termine in infrastrutture, industria e alta tecnologia (productive credit) per rompere con la tendenza degli ultimi decenni, in cui si è incoraggiata la ricerca del profitto facile penalizzando l’attività produttiva;
3. un sistema creditizio e non puramente monetario. Considerando che le banche centrali emettono arbitrariamente moneta per fini di aggiustamento monetario, occorre creare un sistema che fornisca credito al fine di promuovere lo sviluppo economico. Questo modello trova le sue origini nella Costituzione degli Stati Uniti e fu adottato dal segretario al tesoro Alexander Hamilton, nonché ripreso dal presidente Lincoln e dal grande presidente Roosevelt nel crac e nella depressione degli anni Trenta. Il sistema creditizio e non monetario fu l'idea ispiratrice del sistema di Bretton Woods, che funzionò con successo finché non fu abbandonato nel 1971 e oggi viene riproposto dall'autorevole economista Lyndon LaRouche;
considerata la tragica storia di guerre che sono scoppiate in coincidenza con le crisi economiche passate, ad agire perché i Paesi europei lavorino in accordo con le principali potenze mondiali, a partire da Stati Uniti, Russia, Cina e India, per porre le basi di una cooperazione internazionale capace di realizzare gli obiettivi preposti, superando le opposizioni da parte di chi, tramite una politica conflittuale, vuole difendere la propria supremazia favorendo divisioni che impediscono il progresso del mondo nel suo complesso.
Rédigé par : ETDAS | 27 septembre 2008 à 22:18
@ Malakine, et à tous ses lecteurs-commentateurs !
je ne sais pas si ce papier bat des records en matière de commentaires, mais au moins il ne laisse personne indifférent,
n'étant pas un commentateur habituel de ton site, je dois dire que j'ai beaucoup de mal à comprendre les critiques réciproques que se font tes fans réguliers,
pour y remédier, je propose que nous nous rencontrions tous une fois, histoire de nous découvrir, d'échanger, de nous jauger…, et tout cela de visu !
je vous propose de le faire à Metz puisque j'habite dans cette ville…
et comme il y urgence avec notre monde qui marche sur la tête, pourquoi ne pas envisager cette rencontre dès la semaine prochaine : à Metz, le vendredi 3 octobre et durant toute la nuit, il y aura une Nuit Blanche comme à paris ; ce pourrait être un prétexte idéal pour refaire le monde…
Qu'en pensez-vous ? Qu'en penses-tu Malakine ?
Rédigé par : olivier | 27 septembre 2008 à 23:03
Si je rejoins ton analyse de la "nouvelle donne" mondiale, ton interprétation du discours de Sarkozy montre la puissance du couple de la plume et de l'orateur : chacun trouve ce qu'il veut entendre dans les discours de Sarkozy, notamment dans celui-ci.
Après Chirac le Vert*, voici donc Sarkozy le Rouge.
* à Johannesburg : "Notre maison brûle et nous regardons ailleurs."
Rédigé par : Etienne | 27 septembre 2008 à 23:27
Olivier.
L'idée est sympathique.
Quoique:
La France est grande, mais moins que l'Argentine...
L'idée est risquée, beaucoup risquent de rentrer fatigués... mais qui ne risque rien n'a rien
Ca risque d'être fort animé... mais qui parmis nous naiment pas l'animation...
Parti comme nous le sommes certains depuis ce matin ne risque t'il pas d'y avoir du sang sur les murs? Mais que serait la vie sans le risque?
Rentreront-ils (elles, ça manque de filles sur Horizons...) tous?
Malakine paiera t'il de la VODKA pour tous ses"fans"? (je doute qu'ils apprécie le terme)
Rédigé par : ETDAS | 27 septembre 2008 à 23:43
@Olivier,
J'habite à l'autre bout de la France et quand je dois me déplacer pour mon travail, c'est dans le Sud Est.
Dommage!
@Ged,
J'ai des amis au Québec et ils se demandent comment les français ont pu voter pour un tel guignol.
@Malakine,
Il paraît que les retraités, en majorité, ont été convaincus par ce discous tant attendu! Ils ont d'ailleurs, ainsi que des actifs dont tu fais partie, voté pour lui.
Je reconnais qu'il a de bonnes plumes mais, franchement, un discours à la TV aurait été plus normal que ce meeting UMP! Purement théorique et compassionnel, au passage!
J'ajoute que je n'approuve pas non plus celui de SR. Il me semble que ce n'est pas le moment...J'ai pourtant voté pour elle, par défaut, car le gouvernement et surtout le rôle et les magouilles à l'Intérieur et aux Finances de NS depuis 2002 m'avaient fait comprendre ce qu'était le personnage.
J'étais même au-dessous de la réalité!
Rédigé par : Philippe | 28 septembre 2008 à 09:22
Flamant Rose,
Ce que tu dis est assez conforme au discours, mais sur l’économie s’il n’avait pas en effet à parler des CDS ou de hedges funds, il aurait quand même, me semble t’il, pu parler des paradis fiscaux, çà, tout le monde le comprend : De l’ouvrier viticole à la charcutière à la retraite. D’autre part, c'est une évidence de dire que Sarkozy à été convaincant : c’est ce qu’il sait faire le mieux !
@Etienne,
A mon sens, le problême n'est pas de trouver ce qu'on veut dans le discours de Sarkozy, c'est de croire (ou de ne pas croire) qu'il va tenir ces promesses là !
@Philippe,
J’’ai aussi voté par défaut pour Ségolène et cela ne m’empêche pas de trouver que le discours de notre président était bon.
Un des seuls reproches que je fasse à Malakine, c’est qu’il juge ENCORE Sarkozy sur parole... Un avocat comme Sarkozy ! C’est quand même tout à fait gonflé.
@RST,
Bizarement, si je suis d’accord avec Malakine sur beaucoup de ce qu’il dit sur Sakozy, en particulier au plan international..... j’approuve aussi ce que tu dis au plan Français et notamment "Qu’il prenne une seule action concrète pour effectivement changer les choses et je me range derrière lui !".
Je m’étais d’ailleurs rangé derrière Sarko pendant la semaine où il promettait de fortement diminuer la cruciale pénalisation de l’emploi par la fiscalité. Au bout d’une semaine son manque de conviction m’a fait comprendre, que ce n’était qu’une promesse électorale...
@-ETDAS- : Le ché ? J’ai un article de trois pages en Russe, qui dit le contraire du tiens en Italien, si ça t’intéresse, je le traduirais ds ses grdes lignes !
Rédigé par : Ozenfant | 28 septembre 2008 à 18:32
A OZ, vous devriez cesser le Ché avec moi, pour "nous" ce n'est qu'une interjection de langage familière, (quoique si ma famille est originaire de la Paternal BA CF il y a longtemps qu'elle est partie mettre en valeur notre grand sud). Ici en France c'est inévitablement à un guerrillero célèbre que cela fait référence, hors je n'ai rien à voir, mais alors rien, politiquement parlant avec cet homme.
Pour ce qui est du texte je ne cherchais pas, une fois de plus, à vous convaincre, ni vous ni un autre, je me fou d'avoir tort ou raison, simplement d'offrir un doc qui émanait d'une source officielle, oserais je dire prestigieuse (même si pour vous rien n'a de valeur que votre pensée subliminique que bcp, certains osent le dire, fatigue). Votre texte en russe dit tout le contraire de celui ci, cela relève alors d'une mentalité terrifiante: il est contre la paix et un développement partagé harmonieux!!
Ah oui aussi en opposition à une de vos dernière affirmations gratuites, contrairement à certains ailleurs, ici personne ne se "la pète (velue??)"!
A tous voici comme convenu la traduction du texte que je vous ai adressé avant hier.
Texte de la motion introduite au sénat italien par le sénateur Peterlini et soutenu par 18 de ses collègues .
Le Sénat
Attendu que,
L’intensification de la crise financière internationale ces dernières semaines, avec, entre autres, les faillites de Fannie Mae, Freddie Mac, Lehman Brothers et AIG, a forcé le gouvernement américain et de nombreuses banques centrales à intervenir en urgence pour éviter une réaction en chaîne qui mettrait l’économie mondiale à genoux ;
La gravité de cette crise, représentant une menace pour les conditions de vie des peuples du monde et une source de déstabilisation stratégique, a déjà été dénoncé par le Parlement italien en 2001 (motion Lettieri à la Chambre, motion Peterlini au Sénat, et d’autres) dans des motions appelant le gouvernement italien et la communauté internationale à agir pour créer un nouveau système financier évitant les crises financières futures et promouvant la reconstruction de l’économie réelle ;
Malgré ces appels, les autorités politiques et monétaires en Europe et aux Etats-Unis ont continué à permettre – et promouvoir de fait - une économie basée sur la croissance de valeurs financières fictives, sans aucuns liens avec l’économie productive, comme on l’a vu dernièrement avec la bulle des hypothèques subprime et la spéculation sur les matières premières, l’énergie et l’alimentaire ;
L’absence de mesures pour changer de direction a mené aux évènements dramatiques de ces derniers mois et de ces derniers jours. A l’heure actuelle, les autorités se retrouvent à courir d’un feu à l’autre, rendant plus évident encore que le trou engendré par la spéculation ne peut être bouché. Malheureusement, plutôt que de suivre l’exemple de la reconstruction d’après guerre en Europe ou du New Deal du président américain Franklin Delano Roosevelt pendant la Grande Dépression, les autorités tentent aujourd’hui d’utiliser les fonds fournis par les Etats pour couvrir les pertes engendrées par les titres hypothécaires (MBS – Mortgage Backed Securities) et les instruments dérivés qui ont multipliés les valeurs spéculatives au-delà de tout ce qu’on peut imaginer. On peut noter l’exemple du but déclaré dans le sauvetage d’AIG et d’autres institutions, de garantir la couverture des titres dérivés liés à la spéculation dans le secteur des prêts subprime plutôt que de protéger les activités économiques ordinaires. Une telle tentative est non seulement inutile, mais elle promet d’aggraver la crise qu’elle prétend résoudre en provoquant de surcroît une hyperinflation. En effet, une enquête récente du Congrès américain a montré que les liquidités émises par les banques centrales pour sauver les opérateurs financiers sont utilisées pour de nouvelles activités spéculatives qui ont amenés à l’explosion des prix du pétrole et des produits alimentaires ces derniers mois.
Par conséquent,
Le gouvernement italien doit agir au niveau international pour promouvoir une réorganisation du système monétaire et financier international, et coopérer avec les principales puissances mondiales pour établir un nouveau système, sur le modèle d'un Nouveau Bretton Woods.
1. La réorganisation du système financier devra suivre le modèle de redressement judiciaire dans lequel les dettes spéculatives – qui représentent la grande majorité des valeurs inscrites dans les bilans des principales banques commerciales et d’affaires, ainsi que d’autres institutions financières et même des collectivités locales italiennes ( !) – seront annulées afin de sauver, jusqu’à un certain montant, les investissements des petits épargnants, y compris dans les fonds de pension et les autres instruments financiers non-spéculatifs, et de garantir le financement des activités essentielles de l’économie réelle. Le Bien commun (General Welfare) doit précéder les obligations financières créées pour alimenter la bulle spéculative.
2. De nouvelles règles devront garantir la stabilité nécessaire pour la production et le commerce international : a. des taux de changes décidés par voie de traité (« fixed exchange rates »), évitant ainsi les oscillations spéculatives des marchés ; b. un contrôle des transferts de capitaux spéculatifs (« capital controls »), favorisant les investissements à long terme dans l’économie productive ; c. un système de crédit assurant des investissements à bas taux d’intérêts et à long terme dans l’infrastructure, l’industrie et la haute technologie (« productive credit ») afin de rompre avec la tendance de ces dernières décennies encourageant la recherche du profit facile qui pénalise l’activité productive.
3. Un système de crédit plutôt qu’un système purement monétaire. Considérant que les banques centrales émettent arbitrairement de la monnaie pour des raisons d’ajustement monétaire, il convient de créer un système qui fournisse le crédit dans le but d’encourager le développement économique. Ce modèle trouve son origine dans la Constitution des Etats-Unis et fut appliqué par le secrétaire au Trésor Alexander Hamilton, mais aussi par Lincoln et le grand président Roosevelt face au krach et à la dépression des années 30. Un système de crédit plutôt que monétaire fut l’idée inspiratrice du système de Bretton Woods, qui fonctionna très bien jusqu’à ce qu’il soit abandonné en 1971 ; il est aujourd’hui ravivé par l’ influent économiste Lyndon LaRouche.
Enfin, considérant l’histoire tragique des guerres qui ont éclaté, coïncidant avec les crises économiques passées, le Sénat engage le gouvernement à agir pour que les pays européens travaillent en accord avec les principales puissances mondiales, en particulier les Etats-Unis, la Russie, la Chine et l’Inde, afin de poser les bases d’une coopération internationale pouvant réaliser les objectifs précités et surmontant l’opposition de ceux qui veulent conserver leur pouvoir en encourageant les conflits et les divisions qui entravent le progrès du monde dans son ensemble.
Les sénateurs PETERLINI, D’ALIA, PINZGER, THALER, FOSSON, GIAI, CINTOLA, CUFFARO, BAIO, BOSONE, MOLINARI, NEGRI, RANDAZZO, ROILO, GHEDINI, BERTUZZI, GUSTAVINO, BLAZIMA, MARITATI.
Saludos de Roma y del Atlantico Sur.
Rédigé par : ETDAS | 29 septembre 2008 à 08:09
@ETDAS,
Tu vois comme je suis mignon, je t'obéis dès que tu me le demandes.
Je lis l'Italien, comme tous les français, et mon évocation d'un texte Russe contradictoire, était bien sur, une boutade pour éviter de se la péter, "grave" (puisque velue ne te conviens pas).
Donc ce texte, dit en effet ce que les gens ont envie d'entendre... et alors ?
Rédigé par : Ozenfant | 29 septembre 2008 à 17:31